Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1917, 06 Mars. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Accès à 28 septembre 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/th8bg2jj7b/
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"23® ANNEE — S5rie nouvelle — N" 8~Z Tjo Numôro 10 Centimes (Ti Centimes au Front) iVENDREDÏ 6 AVRIL 1917»' g^^-aj-T3T!g«p^K«srrgB.CTfTgr.->rE^-/.-is:t .'i^i:*?t^C2Ug^tS5^g:gga; REDACTION ET ADHIXISTRAT10N 3, Plac des Deus-Ecus, 3 PARIS Téléphone : Central 33 04 BUREAUX AU HAVRE : 28"r, Hue de la Bourse, 2Slcr LE HAVRE Téléphone : G4 Seize DIRECTEUR Fernand N EUR A Y LE XXE SIÈCLE ABONNEMENTS Francs...g. 2 fP.50 par mois > 7 fr.SO par trimestre Angleterre. 2sh.6d. par mois > . 7sh,6d. partrlmestr» Autres pays 3fr.— par mois » 9 fr. — par trimestr» PUBLICITÉ S'aflrBssBF à 1'Àflministratiaa Sa Jonrna Les petites annonces sont également reçues à la Soelété Européibnno de Pubiieité, 10, rue de la Victoire, Parlh qui en a le monopole pour Paris. Quotidien^belge paraissant au Havre, et à Paris LÉS ÉTATS-UNIS CONTRE L'ALLEMAGNE Le Sénat américain vote là guerre A LA PRESCOE UNANIMITÉ **' ■■ ■ . . Washington, 6 avril - Le Sénat, par 82 voix contre 6, a voit la résolution de guerre. Le vote de cette résolution nar la Chambre ne fait ninrtm Ann\i |. Wastington, 5 avril. M. Lafolilette, le sénateur pacifiste et abstentionniste, a parlé pendant trois heures. M. Williams, répliquant à/M. Lafoliette, a déclaré que le discours, de ce dernier ferait mieux dans la bouc,'ne de Bethmann-•Hollweg que dans celle d.\m sénateur américain. « Votre discours^ a dit M. Williams à M. Lafoliette, est germanophile, vanda-lopîiile, antdip résidentiel, antiparlemcntai-re et antiaiiiericain. La proclamation 'du résultat a été faite vers 23 h. 15. Lorsque le président se leva, tous les sénateurs l'imité,rent et un silence profond B'étahlit. Qtym/'j, d'une voix forte, le président annonça que Je Sénat s'était prononcé affirmativement par 82 voix contre 6, une ovatj'on formidable accueillit ces chiffres. Les six 'tfoix qui se sont prononcées contre la -motion, comprennent trois républicains. : les sénateurs Lafoliette, Norris" et (Groibna ; et trois démocrates : les sénateurs Stone, Vardaman et O'Gonnari. Les 82 voix qui se sont prononcées pour la motion comprennent 43 démocrates et K9 répuiblioains- L'ATTITUDE DES SOCIALISTES AMERICAINS New-York, 5 avril. Le parti socialiste américain, comme les hutres partis, paraît devoir suivre loyalement le président et prêter son coucoiirs à toutes les mesures de défense nationale iqui seront prises. M. Benson, qui fut candidat officiel du parti sociialiste à toi dernière élection présidentielle, vient <1e faire la déclaration suivante : « Ju^-qu'à maintenant, j'étais opposé à la "guei-re ; mais à présent qu'elle est déclarée, une seule question se pose- : celle de savoir "si c'est l'Amérique qu l'Allemagne qui s'cîra battue. Or, je suis pour l'Amérique ; "je désire que l'Amérique fasse tout son possible pour remporter la victoire. Ceux qui ne partagent pas cette opinion, ne sont pas des socialistes, ce sont des anarchistes. » M. James Hclland, président de la fédération d«u. travail, a fait une déclarai n analogue en affirmant, au nom des ouvriers, qu'il donnerait toute son approbation au projet de service militaire universel et obligatoire. LE PRESIDENT WILSON EST AGCLAME Washington, 5 avril. Au théâtre où il s'était rendu avec Mme Wâilson, le président fut informé du vote du Sénat. La nouvelle se répandit rapidement dans la salle. Aussitôt toute l'assisto/ice se leva et fit au président une ovation formidable. L'orchestre attaqua l'hymne national, que le -public reprit en choeur. A la sortie, urne foule énorme-attendait Al. Wilson et l'accoGn-pagna en cortège, l'acclamant sans cesse jusq-u'à la Maison Blanche. LE COURANT BELLIQUEUX AUX ETATS-UNIS Le pacifisme e-st complètement muselK-maintenant aux Etats-Unis. Les groupe des journaux de l'agenc Hearst, qui suit tous les mouvements d'< pinion des Etats-Unis et qui était hie pacifiste et' progermain, s'est rejeté e plein dans le courant jinao ou chauvin qv emporte le peuple américain, comme l'époque de la guerre avec l'Espagne. Le journal allemand Staats-Zeitung lu même conseille à ses lecteurs, à cette heur gra.ve et amère, d'être avant tout des Am( ricains. L'ALCOOL PROHIBE New-York, 5 avril. On apprend que parmi les mesures pre posées à l'assentiment du Congrès a.mér cain figure l'interdiction sévère de l'alcoo. dont la prohibition serait comprise dan les mesures de guerre. L'INTERVENTION AMERICAINE INQUIETE LA HQLLANDi Amsterdam, 5 avril. Le bruiit s^est répondu dans la populr tion hollandaise que la participation d l'Amérique à la guerre amènera les nët très à publier une déclaration de neutre lité et à considérer l'Amérique comme bei ligérant. Cela obligera par exemple le soi versement hollandais à maintenir les bat mênts américains armés hors des eaux tei ritoriales de la Hollande, ce qui aur comme conséquence la.famine du peupl hollandais. Ces rumeurs inquiètent grandement le milieux instruits autant que le menu pev pie qui voit l'avenir sous de noir.es coi I leurs. m iiîsiTiilii" Le président Wilson se faisait-il vraiment Illusion sur l'dine allemande, lorsqu'il déclarait que les Etals-Unis ne feraient pas la guerre au. peuple allemand, mais à ses gouvernants ? Il est penns d'en douter, quand on se rappelle le déchalnemet de Joie sauvage qui accueillit Outre-Rhin la nouvelle de l'assassinat des femmes et fies enfants, victimes du torpillage du Lusitania. Quoi- qu'il en soit, M. Wilson doit être aujourd'hui pleinement édifié. Le peuple allemand ne veut pas qu'on dise que le Kaiser et ses collaborateurs seuls sont responsables de la guerre et de ses atrocités, line veut pas qu'on le sépare de ses chefs, ni qu'on le croie prêt à donner congé à sa dynastie. Il faut le prendre en bloc et toute la presse allemande, depuis les organes les plus réactionnaires ■jusqu'aux feuilles les plus avancées, le déclare catégoriquement au président des Etats-Unis. Non seulement les Allemands ne veu- 1 Imt pas bénéficier d'une distinction trop gé- > néreuse, mais Us accusent M. Wilson de mau- \ vaise foi. , La vérité, c'est qu'en effet, tous les Allemands sont dignes de leur gouvernement et ont trouvé dans leur dynastie, comme le disait fort bien hier dans THouire un sénateur radical-socialiste, l'expression de leur mentalité particulière. Dieu, merci, cette vérité est maintenant bien claire pour tous les peuples alliés et l'opinion française, en parliculierl comprend parfaitement quel c'est tout un peuple de proie qu'il s'agit de vaincre. Dans l'Echo de Paris, M. Jean Hcrbetle rappelle très justement que, solidaires dans leur responsabilité initiale d'une guerre qu'elles croyaient une excellente affaire, toutes les classes de la population allemande ont continué à rivaliser d'appétit à mesure que la guerre se déroulait. Le Matin constate de même que les campagnes françaises ont été ravagées, les villes françaises pillée, par des armées de paysans, de petits employés et d'intellectuels transformés du jour au lendemain en soudards féroces treyjaillant avec un ensemble que la discipline, si étroite soit-elle, ne suffit, pas à expliquer. M. Gustave Hervé exprime dans la Victoire le même avis, cl il ne désespère pas de le voir partagé définitivement par M. Wilson le jour où les soldats américains auront vu de leurs yeux l'œuvre de vandales accomplie par les Boches. Il est reconfortant de constater que la presse française ne se laisse pas abuser sur les réalités par l'enthousiasme cent fois justifié où la jette la décision de la grande République américaine. Tout au plus, reprocherions-nous amicalement à ['Humanité d'oublier un peu vite les journées d'août 1914 pour écrire, jeudi matin, on chercherait en vain dans l'histoire un pendant à la décision idéalement dêsUéressce de la grande République. » Nous rappellerions vùlùïiliers à notre confrère socialiste français qu'il y eut un jour un petit royaume... Mais nous avons lu aussi dans Paris-Midi de mercredi que « l'homme du dollar donne le premier exemple d'une guerre entièrement désintéressée. » Cette phrase est signée Maurice de Waleffe et. nous croyons savoir que ce pseudonyme appartient ù un Belge, ou au moins à un ancien Belge. On peut applaudir avec joie le geste des 'Etats-Unis sans enlever à un petit peuple gui l'a payée assez cher une. gloire que tout le peuple américain proclame lui-même chaque jour... — www BELGES DE PARIS abonnez-vous au "XXe SIÈCLE" qui vous sera servi chaque matin 71V71NT HUIT HEURES ET SEME Adresser les demandes d'abonnement au bureau du journal, place des Deux-Eçus, 3, Paris, Téléphoné ; Central 33 04. Le Gouvernement et le Parlement français saluent le nouvel allié V V V M. Poïncaré exprime les sentiments de la france au Président Wiison Le Président de la République a fait parvenir le télégramme suivait à M. Wilson, Président des Etats-Unis dvvmérique : Au moment où sous la généreuse inspiration de Votre Excellence, la grande lié. oublique américaine, fidèle ù son idéal cl i ses traditions, s'apprête à défendre par es armes la cause de la justice et de la iberté, le peuple français tressaille d'une Unolion fraternelle. Laissez-moi vous renouveler, Monsieur le orésident, en celle heure grave et solen-iclle, l'assurance des sentiments dont je wus ai récemment adressé le témoignage H qui trouvent dans les circonstances présentes un accroissement ^ force et d'ar-leur.Je suis siïr d'exprimer la pensée de la France tout entière en vous disant, à vo7is ?t à la nation américaine, la joie et Va fierté qi*e nous éprouvons à sentir nos cœurs battre, une fois encore, à l'unisson avec les vôtres. Cette guerre n'aurait, pas eu sa signification totale si les Etats-llnis n'avaient pas été amenés par l'ennemi lui-même à y prendre part. Dorénavant, il apparaît plus que jamais à tout esprit impartial que l'impérialisme allemand, qui a voulu, préparé et déclaré la guerre, avait conçu le rêve insensé d'établir son hêgém.onie sur le monde. Il n'a réussi qu'à révolter la conscience de l'humanité. Vous vous êtes fait, devant l'univers, en un langage inoubliable, l'éloquent interprète du droit outra-qé et de la civilisation menacée. Honneur à vous, monsieur le président, et à votre noble pays. ■Je vous prie de croire à mon amitié dévouéh. — RAYiMOND PoINCARÉ. 0>G)O h LA CHAMBRE FRANÇAISE M. A. Ribot Au nom du gouvernement français salue les Etats°Unis A la séance de la Chambre française a ïu> lieu jeudi après-midi unei grandiose manifestation en l'honneur des Etats-Unis. Tout d'abord, M. Ribot, président du Conseil, ministre des affaires étrangères, i pris la parole pour souligner l'importau :e historique de l'entrée en guerre de la grande nation américaine aux côtés des Alliés. Il a déclaré notamment : Le peuple qui a fait, au dix-hudtième siècle, la déclaration des droits sous 1'inspira.tion des écrits de nos philosophes, le peuple qu;i a mis au premier rang de ses héros Washington et Lincoln, le peuple qui, au siècle dernier, s'est déchiré lui-même pour abolir l'esclavage. était bien digne de donner au mon/lt un tel exemple. Il reste ainsi fidèle aux traditions des fondateurs de son indépendance et il montre que le prodigieux essor de ses forces industrielles et de sa puissance économique et financière n'a pas affaibli en lui ce besoin d'idéal sajiis Leguel il n'x a pas ci* gcanj^p.atiûJV ■^"v VI M. Desèliaî?eî au nom de la chambre française célébré la ccopéraîien américaine A son tour ,SI. Paul Deschanel fait, a' nom de la Chambre, l'éloquente déclara tion dont voici) le début : La Chambre française salue, avec entliou siasme le verdict dû Président de la Répu blique des Etats-Unis, qui est la voix môm de la justice, et l'énergique décision du S<! rat fédéral acceptant la guerre imposée pa l'Allemagne. Eschyle a dit dans « Les Perses »: « Lais sez germer l'insolence : ce qui pousse, c'es l'épi du crime ; on récolte une moisson d douleurs. » Et nous pouvons dire, nous : ■ L'épi di crime porte la vengeance : après la moissoi de douleurs, voici la moisson de justice ! Le cri des enfants et des femmes, du foin de l'abîme où les précipita un hideux foi fait-, a retenti d'un bout à l'autre de la terre Les cendres de Washington et de Lincoln on tressailli ; leur grande aine soulève l'Amér: que. Et après avoir souligné le sentimen unanime qui pousse toutes les classes d peuple américain à prendre les armes pou l'honneur, la morale et la liberté, M. Def chanel conclut en ces termes : A l^heurc où. comme aruSt temps héroïque de la guerre do l'Indépendance, les Amér cains vont combattre avec nous, répétoiis-1 une fois encore : nous ne voulions empêche personne de vivre, de travailler, de comirtei cer librement ; mais la tyrannie de la PrusG est devenue un péril pour le Nouveau-Mond comme pour l'Ancien, pour l'Angleterre con me pour la Russie, pour l'Italie comme pou l'Autriche et pour l'Allemagne elle-même Soustraire le monde, par l'effort commun de peuples démocratiques au ]oug ae sa caet militaire et féodale pour fonder la paix su le diroit, est une œuvre d'affranchissement in main et de salut universel. . En accomplissant, sous une présidence d< sonnais immortelle, le plus grand acte d ses annales depuis l'abolition de l'eeclavagt la glorieuse nation dont toute l'histoire n' été que lie développement de l'idée de libert demeure fidèle à ses hautes origines et s crée un titre de plus à la reconnaissance d genre humain. La République française, travers les ruines de ces villes et de ses m( numents dévastés, sans motif et sans cxcus< par une sauvagerie honteuse, envoie à s sœur aimée, la République américaine, le palmes de la Marne, de l'Yser, de Verdun < de la Somme, auxquelles vont s'ajouter biei tôt de nouvelles victoires 1 <>(do AU SÉMIT Au Sénat français, .ome manifestatio analogue a eu lien. Après un discours d M. Ribot, qui a été salué de vifs applai dissements, M. Dubost, président de l'a: semblée, a prononcé une allocution qi s'est terminée ainsi : Honneur aux nouveaux juges qui, demaii prendront place A la Haute-Cour de Justic de l'Humanité et qui prononceront les peim individuelles et collectives que mérite la coj lition germanique, son chef et ses complices Les sénateurs se sont alors levés et or fait une longue ovation à M. Sharp, an ibassadeur des Etats-Unis, présent dan sa loge diplomatique. Celui-ci s'inclina , plusieurs reprises pour remercie! l'ai semblée sa iQaru.festati.oiL, CONTRE LES TRAITRES L'arrêté-loi édictant des peines contr< ceux qui de façon quelconque auron entretenu des intelligences ajvec l'enne mi et trahi le pays et le Roi sera pré cédé d'un'rapport au Roi. Les terme de ce rapport, ainsi que les stipulation du nouvel arrêté, ont été arrêtés au cour des trois conseils de cabinet qui se son tenus lundi, mardi et mercredi à Sair » te-Adresse sous la présidence de M ' de Broqueville. Le document rappelle les termes d rapport au Roi qui précédait, il y a quel ques mois, l'arrêté-loi menaçant du n î trait des décorations qu'ils auraient a< quises dans les Ordres nationaux le a fonctionnaires insoumis aux lois mil i taires. r 1 — WWW i Les déportations en Belgiqui ® Suivant les Nouvelles de Maëstricht, u train rempli de déportés belges, jeunes ( robustes, emmenés pour travailler dans Je mines de charbon allemandes, a quitté Bri xélles le 24 mars. En cours de routes, il a pris des o\ vriers à Anvers, à Louvain, à Liège et dan _ elf autres-villes, en- sorte que G à 700 homme _ sont descendus du train à Aix-la-Chapell< > — — WWW - s LES ÉVÉNEMENTS DE RUSSIE f ers la Bépobliqse e ' Les journaux russes envisagent d moins en moins la possibilité de rétabli - la monarchie, les révélations sur le rôl (les souverains décih-us dans la directio - ,dc la guerre ayant fait sur l'opinion pi blique une impression considérable. i U'autre part, le conseil des délégué e ouvriers et militaires a demandé au goi vernement de transférer le tsar Nicola s de Tsarkoié-Sélo a la forteresse Pierre < - Paul. Le gouvernement a publié un appel s gué de tous les ministres invitant les 01 vriers à travailler de toutes leurs force 1 a pou.rv.oir l'année des .munitions néee; à pouvoir vaincre. Cet appel est appuy par diverses fractions du socialisane irr , tées de la réserve manifestée par les e? ' trémistes à l'égard de la continuation d la guerre. Plusieurs socialistes Scandinaves sont e route pour Pétrograde et on peut attendr que certains d'entre eux travaillent a profit de la paix allemande. Il est intére: sant de noter que beaucoup de socialiste russes semblent ouvrir les yeux. L Pravda lui-même ne dissimule pas son m^ contentement -de voir les socialistes aile mands repousser l'invitation des soeialii tes russes aux camarades allemands d faire la révolution en Allemagne. î — www —— — Les troupes françaises . abordent de fortes positions t 14 heures De la Somme à l'Oise, l'ennemi n'a tent i aucune réaction sur le nouveau front cor î cjuis par nous hier. » Pendant la nuit, nos reconnaissances on 1 poussé au nord de Gauchy et au nord d Moy jusqu'aux lignes ennemies qu'elle j ont trouvées fortement occupées. Canonnade intermittente à l'esl ei l'ouest de la Somme. , Hier en fin de journée, les tirs de no J batteries ont arrêté net une contre-attaqu y allemande qui s'apprêtait à dëSouclier su le front Laffaux-Margival. La lutte d'artillerie continue dans c secteur, s Au nord-ouest de Reims, les Allemand ' ont attaqué sans succès nos lignes entr r Sapigneul et l/i ferme du Godât. Quelques fractions ennemies qui avaieti a pris pied dans un élément avancé en or e été rejetées aussitôt par notre contre-a - taque. 1 En Alsace, nous avons pris sous no g feux et dispersé un groupe ennemi dan e la région d'Ammertzwîllcr. r Nuit calme partout ailleurs. ■ WWW f A LA CHAMBRE BES COMMUNES i : é l La Turquie songe-t-elle A UNE PAIX SÉPARÉE? a s it Lorudires, 3 avrijl. — Le major Chapplc a i■ tire l'attention du gouvernement sur la r ccnte déclaration du ministre de la justu de Russie disant que la Russie s'estimera satisfaite de l'internationalisation de Con tantinople, et si de ce fait les conditions o paix avec la Turquie seront modifiées. M. Balfour répond n'avoir rien reçu d gouvernement russe à ce sujet. J.e major Chapple demande ensuite si, e e raison des signes évidents du désir de pa> L" séparée qui existe en Turquie, le gouvern »- ment est prêt à annoncer, en conjon li tion avec ses alliés, qu'en aucune circonsla\ ce des conditions de paix ne seront discutéi avec l'Allemagne au nom de la Turquie, c j lu Bulgarie ou de l'Autriche-Hongrie, ma é qu'une quelconque de ces nations devra c, as primer séparément son désir de paix. M. Balfour répond : « Je n'ai rien à ajouter à ma réponse à ,t 25 octobre dernier. » l- Le major Chapple reprend : s « Conna"d-on le point de vue de nos alli< à là-dessus ? » 5- « je ne crois pas, dit M. Balfour, qu'il dt fèrç en guQj que çe ml du> nûljç,. $, TRIBUNE LIBRE , la collaboration de l'opinion . ci du sonvereemeut 3 ■ - 3 Notre collaborateur Ajax conseillait au S gouvernement, il y a une quinzaine de jours, . (je consulter périodiquement tous les Belges 1 césignés, soit par leur situation socdale, soit - par un mandat public, à la confiance de . leurs compatriotes. M. O. JBoulenger, conseiller ocmmunal socialiste de Forest, se déclare enthousiaste de J cette idée, et il nous demande à pouvoir développer son opinion dans les colonnes dut XX0 Siècle, sous la forme d'une lettre cuvante adressée au chef du gouvernement. L'originalité de la forme ne nuit pas, ù, S notre avis ou moins, à l'intérêt du fend-. Les citoyens réfugiés sont dispersés ; nos compatriotes envahis sont séparés de _ ce qui restei encore ici de vie nationale ; la vie parlementaire est nulle, le gouver-a nement isolé. Avec beaucoup de bonne j volonté, il assume l'écrasante responsabilité des intérêts belges qui continuent à réclamer, en raison de leur importance, a de grands soins. Mais le gouvernement est isolé et, à cause de cela, le gouvernement s et .le puys courent un danger sérieux. L_ Car on conçoit qu'un gouvernement qui n'a pas avec les choses qu'il gouverne le L_ contact que lui assurerait une activité p.ir-s lementaire ne peut être complètement ins-s truit des besoins, des désirs et des griefs des citoyens ; que le fossé qui se creuse entre le gouvernement et la nation, sans - être bien large, suffit pour que l'administration de La chose publique en souffre dans le présent et que ce mal ait sa répercussion dans 1'a.venir ; qu'enfin, inévitablement, il se forme une opposition au gouvernement, sourde, éparse, hostile et toute de malentendus. Les différents mandataires belges, députés-, conseiller s provinciaux, communaux, prud'hommes, etc., que j'ai eu l'occasion de rencontrer sont avisés chaque jour par correspon-dance ou verbalement de quelque vœu ou de quelque réclamation d'un groupe ele citoyens. Le gouvernement serait fort étoi> né souvent s'il lui était donné» d'en prendre connaissance. Mais comme il n'en est rien, comme il ne peut actuellement en être rien, l'opposition dont je parlais il y a un instant se forme et l'on voit venir au jour ; de petites feuilles aigres et méchantes, x Cette situation dure depuis trentre-deux mois. C'est trop. Elle ne pouvait être que provisoire, que très provisoire ; elle de- L" flnande une solution nouvelle, hardie, com- l" me l'exige, du reste, toute nouveauté. , Je sais bien que des députés et sénateurs >• se réunissent à Paris une fois par mois, e J'agnore si le gouvernement est représenté -- a ces petites assemblées. De toute façon, -- ceJles-ci n'ont ni la vie, ni la productivité e d'une assemblée de représentants. Elles n'ont, du reste, aucun écho public, n Jetons un regard sur l'activité politique e de nos amis serbes. Ceux-ci se sont réunis li fréquemment à Paris. Ils avaient fait ap- i- pel à tout ce qu'il y avait en France de s mandataires serbes de toute sorte, -ainsi e qu'aux journalistes de leur pays, et les - hommes ainsi réunis examinaient en com->- raun la situation de leur pays. Ce procédé est applicable chez nous. Nos e mandataires de tous rangs : députés, conseillers provinciaux, communaux, prud'hommes, etc., peuvent se rassembler sans • donner ,pour cela un caractère officiel à leurs réunions, auxquelles le gouvernement serait représenté. La presse belge serait admise, elle informerait le public v sur la question dont le gouvernement au-> rait décidé do s'occuper. Une telle assemblée serait pour ce dernier nne source de renseignements très précieux et serait la représentation fidèle de l'esprit et des sentiments du pays. Le gouvernement y ver-é rait et sentirait toute la vie belge ; il sau-. rait mieux comment il gouverne, d'où il vient et où il va. t Une grosse lacune serait comblée du fait e de la création de cet indispensable orga-3 ne. Le gouvernement puiserait dans cette assemblée, l'audace des mesures ra-i dicales. Nous briserions la tyrannie des traditions. Qu'il s''agisse, pour citer -in 9 passant un exemple, de créer une commis-e sion d'enquête sur l'industrie : on ne ver-r rait plus dans son sein des membres étrangers au domaine où ils doivent opérer. On 3 saurait choisir de suite des compétences. C'est là un cas tout à fait particulier. Il s y en a d'autres qui seraient résolus mnsi e selon l'esprit nouveau que la guerre a fort heureusement enfanté. t Qui ne voit que la rentrée du gouverne-t ment et de ses différents mandataires au t. pays libéré serait plus libre, plus dégagée d'opposition, que chacun de ses manda-s taires aurait ainsi rempli ses devoirs en-s vers ceux qu'il représente, que l'armée et le pays, en un mot, seraient reconnaissants au gouvernement d'une initiative heureuse ? Orner Boulenger. vwvw Les Allemands et le canal du Rhin à Anvers Amsterdam, 5 avril.— L'Association centrale pour la Navigation intérieure de l'Al-t- lemagne a adopté une résolution deman-dant au gouvernement impérial de veiller, 0 lors de la conclusion de la paix, à ce que ' la possibilité de construire le canal du g Rhin à Anvers soit assurée, ce canal étant d'une extrême ir-lportance pour établir une u liaison avec le réseau des canaux allemands qui est sur le point d'être achevé. n x mm t La musique des carabiniers à Borde aus [e !? Bordeaux, 5 avril. — La musique des Carabiniers belges, venant du front,, est attendue vendredi soir, à Bordeaux. Elle sera reçue à la gare Saint-Jean par le u maire de Bordeaux et les autorités et conduite en cortège à la caserne de la rue de Crusol. Samedi soir, elle donera un concert au 'ihéàtre Français et dimanche matin, elle /. participera au Te Ueam chanté à la çathé-draje, pour l'aiïlÙvej-Siiir^ .du Roi» AU VOLEUR! Les Allemands organisent l'enlèvement des meubles et des machines en Belgique et dans la France occupée Amsterdam, 5 avril. — La Gazette dé. Cologne publie l'annonce suivante : « Transport de meubles des territoires où se déroulent des opérations militaires vers toutes destinations. Rettenmayer, à Wiesbaden. » Dans le General Anzeiger de Dortmund,. on lit cette autre annonce : « On deriiande électro-monteurs, serru•* riers et charpentiers, pour démonter machines électriques en France et en Belgiqup occupées, par ordre de l'Office impérial des Armes et des Munitions. S'adresser à <c l'Allegcmeine Electromotorenwerlce » de Dorlmiind, Kœrner Platz. » . WWW - * La pat'Bnse ptristipe Ses Brnxeliois Quelques dé ails intéressants sur la vie de la capitale Un collaborateur du Temps a reçu de Bruxelles, par une voie détournée, une b.ttre contenant des détails intéressants sur la vie de la capitale. On verra que cette lettre répond, elle aussi, aux informations que M. Carton de Wiart mettait au point dans sa lettre au Time.s : Pour la troisième fois, un avis signé.par les autorités communales interdit les fuies de carnaval. Ce rappel est superflu et purement admilTistratif, car le canon qui tonne et dont le bruit sourd nous arrive, li s jouis de temps clairs rappelle trop de souffrances, trop d'héroïsme, trop de luttes, trop de deuils poua- laisser place aux folies des -jours gras. La rareté du charbon plonge la ville dans l'obscurité dès six heures du, soir ; le serve» fies tramways est considérablement réduit ; l'iriver, extrêmement rigoureux, a épuisé! toutes les ressources et l'on vit au jour le jour, avec la seule espérance d'un avenir meilleur. La ville regorge de civils allemands ; lo brassard que leur impose la kommandantur, serait inutile, tant leur silhouette, leur accoutrement, leur verbe et leurs gestes les désignent, sans erreur possible, à nos populations averties .Ils remplacent — ces vieux, ces contrefaits, ces malades — tous l^s embusqués envoyés au front. On prévoit <ie nouveaux efforts d'ici peu et les Allemands gardent peu d'illusions sur leur sort. A Bruges, à Thielt, Gand, Mons et Tournai, ils installent des milliers de lits pour recevoir, leurs blessés. Bruxelles entre dans la zone des étapes, toutes les écoles sont évacuées pour être transformées en ambulances. Ces préparatifs - augmentent les craintes des familles allemandes, terrorisées par les n-our veaux sacrifices qu'on exige d'elles. Ils '.suivent de trop près la joie qu'elles espéraient de voir cesser la guerre par les olfres do paix de leur kaiser ; elles redoutent maintenant la puissance de l'Entente, qui a permis le rejet d'une paix allemande ; elles comprennent les buts de la guerre et gémissent sun les conséquences quélles commencent à -eu-trevoir.Les théâtres — le croirait-on ? — font «'e bonnes recettes. Avec dès troupes de fitrtiine,' des décors approximatifs, des musiciens aux: talents divers, quelques direteurs d'une compétence douteuse réussissent à monter dés vaudevilles, des drames, des opérettes et même des opéras, puisés dns l'ait dramatique français du meilleur choix. Le répertoire de la Comédie-Française, joué au Win ter-Palace, ancien café chantant, fait la joiei d'un public indulgent. Le Pathé-Palace, aui style muniohois, offre une saison de grandi opéra : Faust, Carmen, Hérodiade, Manon# Tjakmé, Werther, la Bohème se succèdent devant les spectateurs extasiés de la brasserie : Escamillo, bien .que neutre, perd de sa morgue devant les Boches qui écoutent, menaçants, ses strophes belliqueuses, les figurants, ' dans « Faust », chantent mollement le chœur « Gloire immortelle... » pour ne point dé^ plaire à la censure ; Gérald. l'officier anglais épris de Lakmé, a dû revêtir un imiferma de fantaisie pour ne pas offusquer les spec-< dateurs allemands. Des Grieux et Manon s'effarent de demeurer si français, malgré lal défense de la kommandantur. Le cinéma, auquel le public reste fidèle^ offre également une série de surprises iaun prévues : depuis août 1914 il n'a pas été i mi-porté de nouveaux films, à part quelques productions boches. Afin d'alimenter le9 cent cinémas de la capitale, ce sont toujours les mêmes scénarios qui repassent et seuls lea titres changent. Ce stratagème ne rebute pas le public ; il revoit avec pilaisir ces vieille* ries confuses que l'usure fait trembloter sur l'écran ; il écoute, dans la salle bien cliauif-fée, les arpèges d'un sous-Pugno et attend, avec patience, lui aussi, la résurrection des actualités. L'attraction de ces divertissements est, enf réalité, fort minime ; l'inévitable voisinage de soldats répugne à. la majeure partie des Bruxellois ; ceux qui ont la faveur de posséder un foyer y consacrent la majeure partie de leurs loisirs ; la vie familiale est plus étroite ; la guerre a resserré les liens d'amitié. et l'on cherche, dans la mesure de ses moyens, à soulager la misère toujours croissante.Toutes les soirées et réceptions sont, susi pendues ; il n'est plus ' d'usage d'inviter îil diner. Ce luxe ne serait d'ailleurs peam s; qu'aux très grosses fortunes, car tout e.sfl rare et hors de prix. La viandie coûte r<3 francs le kilo, le beurre 18 francs, le oafél 15 francs, le thé, le cacao et le chocolat 23 francs, le sucre 8 francs, les œu-fs 60 centi-» mes, les poulets 18 à 25 francs, le gruyère» 14 francs, la farine 5 francs, les confitures! de 12 à 15 francs, les légumes, les tipices ct[ les autres denrées ont augmenté dans lea mêmes proportions. Le poisson a d'i~parm des marchés depuis le printemps dernier* Avec beaucoup "CTe difficultés on parvient à i trouver des harengs à 40 soifcs la pièce. —— www ■ ■* — L'aviateur de combat allemand: lieutej liant lvendell, qui avait remporté déjà onze( victoires aériennes et qui se trouvait en; capf tivité, a succombé à ses blessures. — Le gouvernement espagnol a autorisé îàl municipalité de Madrid à réprimer énerg,-. quement la grève des bouchers annonciccr pour samedi. — La Chambre française s'est ajqujg^^ 22 m,ai prochain, le AU

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Cet article est une édition du titre Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique appartenant à la catégorie Katholieke pers, parue à Bruxelles du 1895 au 1940.

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