Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

1808 0
close

Pourquoi voulez-vous rapporter cet article?

Remarques

Envoyer
s.n. 1914, 24 Fevrier. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Accès à 30 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/833mw2996p/
Afficher le texte

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

LE XXE SIÉCLE abonnements pour toute la Belgique On an. .#•••• fr* 9*00 Six mois .•••••» 4»#0 Tiois mois • • • • • • 2»8® Gr.-DuchôdoLuxeml), 20.00 | Jaioa poital«. ...... 30.00 Directeur : Fernand NEURAY Edition *** (6 h. soir) Edition** (lOh.ioir) Edition * (minuit) ANNONCE8 Annonces ordin.. petite ligne . 0>4f Réclames (3* page), la ligne. 1.50 Faits divers corps • • » 4.00 Faits divers fin. • • » 3.Q9 Réparations judiciaire» » 3.00 Nécrologies • • « • » Les annonces sont reçues au bureau du journal 5 centimes le numéra Téléphones 3646 et 3G80 Instar-are omnia in Ohrlsti Rédaction et Administration : 4, impasse de la Fidélité, 4, Bruxelles édition * ________ — Les chemins de fer belges et les industriel: »-«+•—; nnoifmoc mnk f!f> rp.nnnse à un nairmhiet noSitiaue IliUld uu I OJJUiscu Un de nos plus anciens et de nos plus distin- < gués collaborateurs a fait, à notre demande, une enquête sur les faits signalés tout récemment à propos du « désarroi des chemins de fer », par la fameuse lettre du Comité industriel, reproduite"aussitôt et commentée par la presse libérale. L'article ci-dessous est le fruit de ses recherches, le résultat de ses investigations. Le public et les industriels eux-mêmes y ' prendront, croyons-nous, un certain intérêt. [ <♦ Les journaux d'opposition ont accordé : une très large hospitalité dans leurs colonnes ; à la lettre qué le comité central du Travail ; industriel vient d'adresser au ministre des J ï Chemins de fer pour se plaindre du désarroi ] r constaté sur le réseau. La presse catholique ] — à part une ou deux exceptions — n'a pas 1 fait autant d'honneur à ce pamphlet politique. Il suffit, en effet, de lire ce document ; £ avec attention pour acquérir la certitude 1 que les signataires n'en sont pas les véri- 1 tables auteurs, mais que ce pamphlet est l'œuvre exclusive de... gens de l'administration môme. Ce qui le prouve, c'est notamment que le nom de M. Grenier est en tête des industriels dont les paraphes illustrent ce réquisitoire. Si la passion politique n'avait pas inspiré cette missive, on ne comprendrait pas que les industriels aient omis de rendre nommage aux efforts gui ont été faits par le gouvernement pour développer le réseau de nos voies de communication et de rappeler l'hostilité très vive qu'il a rencontrée dans le pays de Liéeje où M. Greiner est, comme on sait, très répandu. A qui la faute si la ligne de l'Est n'est pas doublée ? C'est sur la ligne de l'Est que le plus fort encombrement s'est produit. Or, depuis 1907, le gouvernement a proposé de doubler cette ligne. Mais il s'est heurté à une opposition l irréductible des Liégeois. C'est contre cette £ opposition que ces messieurs du comité cen-[ tral du Travail industriel, si soucieux au-I jourcl'hui du développement de notre réseau, j auraient dû élever la voix pour soutenir le B gouvernement. Il n'est pas douteux que si lie gouvernement avait été suivi en 1907, nous I aurions en ce moment deux lignes vers l'Est | au lieu d'une. Actuellement rien n'est fait I et l'on est, dès lors, en droit de se demander [ quelles sont les raisons qui ont empêché î M. Greiner de s'émouvoir plus tôt. Reproches injustes et contradictoires... La lettre des « industriels » fait allusion h l'organisation du travail dans les ateliers. Combien de fois n'a-t-on pas reproché à l'Etat de n'avoir pas d'ateliers à la hauteur de ceux de l'industrie privée? L'Etat, cependant, a institué-le travail aux primes d'après , le système Rowan et, depuis lors, ses atc- , liers se sont développés d'une façon remar- , quable. Que font aujourd'hui MM. Greiner , et consorts ? Ils attaquent le système Rowan. , Celui-ci a été défendu avec vigueur par . M. Gérard, ingénieur, secrétaire général de l'administration des chemins de fer, dans , une lettre que certains journaux libéraux ont < r daigné accueillir. Cette lettre est demeurée , i sans réplique, et pour cause. , \ Ces messieurs du comité industriel réela- , ment la création d'un service central de dis- j [ tribution du matériel. Or ce service existe. { [ Ils demandent aussi l'établissement sur nos ( [ voies du système des signaux dépassables. j — iSongez donc ! écrivent-ils, la signalisa- j tion anglaise ne fonctionne que sur « deux » j j lignes : Anfvers-^Bruxelles-Mons et Ostende- » Verviers... Or, si nous comptons bien, cela y | ne fait pas deux, mais quatre lignes, et qua-| tre lignes principales, traversant toute la r I [Belgique du nord au sud et de l'ouest à l'est. x [Ce système, d'ailleurs, sera généralisé. ( On s'étonne encore que l'on n'ait pas éta- ^ [ bli partout, en Belgique, le garage direct. r IMais ce système n'est nullement une pana- \ Icée. Il est au contraire très discuté, car, au ( \ point de vue de la sécurité des voyageurs, il ( ne donne pas toutes garanties. Et la fameuse lettre accumule ainsi griefs ( sur griefs. Eîxaminons-en encore rapidement quelques-uns, pris au hasard, dans le tas. > — Vous ajournez les approvisionnements et les entretiens les plus nécessaires à la solidité de la voie ! écrivent les « industriels ». J Mais on a déj'à, à vingt reprises, critiqué l'Etat d'avoir trop d'approvisionnements. A • Hier encore, un journal signalait que l'on c t avait découvert, dans deux dépôts, pour un 0 [ million de francs de rails et d'accessoires ? t laissés à l'abandon. Quand on compare les lignes de l'Etat aux lignes du Nord, on cri- r | tique l'Etat parce qu'il a trop de matériel. ^ ! Aujourd'hui on lui reproche d'en avoir trop £ [ peu. Comment concilier toutes ces affirma- , fcions contradictoires? Comme aux finances et aux Ponts [ et Chaussées, les libéraux sont v maîtres, au chemin de fer, à de l'administration!... " Le comble, c'est que ces messieurs osent p parler des influences politiques et électorales qui s'exercent du haut en bas de l'échelle, d « de la brigue et des intrigues çjui jouent un n rôle intolérable ». Ceci est vraiment un peu a fort et il faut une certaine audace pour pré- li i tendre que le favoritisme préside à l'avance- t: : ment et aux nominations dans les services du r. 58 a un pampniei puiiuquu ■ chemin de fer de l'Etat. Au département , des Chemins de fer comme aux. Ponts et. - Chaussées, comme aux Finances, les libéraux ; sont les maîtres absolus de l'administration ' où ils occupent tous les postes importants. 1 II suffit de jeter un coup d'œil sur les an-' nuaires pour constater qu'au département | des Chemins de fer, les vingt-cinq postes les plus en vue sont occupés, à part trois; pai des libéraux. Le «Bien Public» a publié à ce sujet des statistiques édifiantes que nous i avons reproduites et que personne n'oseraif contester. Si donc le favoritisme s'exerce à : l'administration des chemins de fer, c'est au profit des fonctionnaires libéraux qui peu : pilent les bureaux et occupent dans l'adminis-; tration les situations les mieux rémunérées. Mais poursuivons notre lecture. Le pamphlet qui porte la signature de MM. Greiner : et consorts critique le tonnage et le type défectueux des wagons, le manque de maté-; riel et leur remise tardive aux industriels. Que ces Messieurs fassent leur 5 meâ culpâ ! j; Puisque ces messieurs trouvent bon de ^ prendre si violemment à partie le ministre k des chemins de fer, n'ont-ils rien à se repro-3 cher? Nous nous permettons d'en douter 3 II. est notoire, en effet, que certains indus 3 triels, ayant du matériel a fabriquer pour le compte de l'Etat, ont exécuté de préférence 5 les commandes qu'ils avaient reçues de 3 l'étranger, laissant l'Etat «siffler», sans s'inquiéter du dommage qui devait en résul ter pour lui. Ces retards dans la fourniture sont d'ail leurs fréquents. Le ministre des Chemins de : fer a produit dernièrement à la Chambre, et > réponse à une question de M. Boël, des chif ; fres tout à fait convaincants. Le cahier des [ charges lui donne bien le droit d'infliger au> ; usines en défaut des amendes sérvères. Mais combien de fois ne voit-on pas ces mêmes industriels, si arrogants' aujourd'hui, accou rir au cabinet du ministre pour implorer des ' remises? <Si l'Etat voulait montrer la même \ rigueur qu'eux, le serait-il pas en droit. ' reprenant les propres termes de la protestation des chefs d'industrie, de leur répondre ; — « C'était à vous de prévoir ! » Et voyez quelle est la logique de ces poli ! ticiens! Personne n'ignore que le chemin de fer est en déficit. Les industriels, néanmoins le harcèlent tous les jours en vue d'obtenii des abaissements de tarifs pour le transporl do leurs marchandises. Mais tous les jours 1 aussi, on les entend se plainelre de ce que le ■chemin de fer ne dépense pas plus généreuse 1 ment pour des travaux auxquels ils refusent eux, de contribuer. Et lorsque l'Etat v»eui ' emprunter pour développer et perfectionné] 1 son outillage, on lui objecte l'augmentatioE du ohifCre de la dette! Comment conciliei | toutes ces réclamations ? Le chemin de fei ne peut pas gagner d'argent et ne peut pas en emprunter, mais il doit faire beaucoup de tra/auxî La vérité est que l'Etat n'a jamais cesse 1 de se montrer bienveillant pour les indus triels et que ceux-ci le paient aujourd'hu 1 d'ingratitude. Il n'y a pas longtemps, lors qu'il a négocié avec le trust des charbonnages belges pour la fourniture du combustible nécessaire au railway, n'est-ce pas l'intérêt de l'industrie nationale qui le guidaii cette fois encore? Et cependant, l'Etat avait tout à gagner à maintenir comme autrefois le système de l'adjudication publique, car les prix de l'étranger étaient sensiblement plus favorables que ceux de leurs concurrents belges. \ On pourrait citer cent exemples de ce genre qui démontrent la sollicitude du gouvernement pour les producteurs nationaux. On voit quels ont été les fruits de cette politique de «courtoisie». Comblés de prévenances, favorisés de toutes les manières, les industriels ont fini par considérer les chemins de fer comme « leur » affaire. Et si l'Etat continue à être théoriquement le maître de l'entreprise, ils ne sont plus éloignés de croire que c'est eux qui doivent l'exploiter. Personne nfest infaillible... Un petit mot encore, que nous dédions plus spécialement à M. Greiner. On connaît les avatars de la fameuse malle « Stad-Ant-werpen ». Ce paquebot, construit par la Société Ce>okerill, avait été muni d'un sj7stème « antiroulis » qui devait faire merveille. On sait quelles ont été les conséquences désastreuses de l'innovation. C'est tout juste si nous n'avons pas eu une catastrophe à déplorer. Il a fallu démolir tous les appareils dont le bateau était muni et les enlever en hâte sur le «Ville-de-Liége». Qu'aurait dit M. Greiner si l'on avait conclu de cette expérience que rien ne marchait plus à Cocke; rill? Le bateau étant un chemin de fer qui va sur l'eau, l'Etat aurait pu aussi adresser à Cockerill une lettre, et une lettre autrement motivée que celle que le comité central vient de répandre à des milliers d'exemplaires par la voie de la presse. M. Greiner croit-il vraiment gue c'est rendre service au pays que de dénigrer les chemins de fer d'une façon aussi partiale et aussi injuste? Nous nous permettons de le lui dire : ce n'est pas en critiquant systématiquement le gouvernement qu'on arrivera à remédier au désarroi. BULLETIN POLITIQUE .— En Suède, Vagitation resté toujours vive et les -partis se préparent aux élections nouvelles qui suivront la dissolution de la seconde Chambre, laquelle sera prononcée dans une quinzaine de jours. Pour '■xercerle pouvoir dans des conditions normales, le cabinet suédois, qui dispose de '!1 majorité à la première Chambre, de-Wait conquérir la majorité à la seconde •' "ambre. Ce qui suppose qu"il enlèverait j Une cinquantaine de voix aux libéraux et t socialistes. En attendant les meetings politiques se multiplient par toute la [ Suède. Les instituteurs viennent de-parti-'■'fer au mouvement général par l'envoi 1 i'une adresse au roi. r — Dans les cercles diplomatiques ita-tens, oit dément que de nouvelles négo- 0 lations offcielles soient engagées avec la e Porte au sujet de Vévacuation du Dodé-canèse. Cette évacuation ne pourra avoir f3 lieu que lorsque seront exécutées les clau-a ses du traité de Lausanne concernant le départ des derniers militaires turcs de la ,s Libye et que seront réglées les dépenses ,s causées par la prolongation de l'occupa-a tion du Dodécanèse. :r L'OBSERVATOIRE e . Uccle, lundi matin. La situation atmosphérique a peu varié, la pression restant faible sur la plus grande par-'t tie de l'Europe. s Elle n'est supérieure à 760 mm. que sur le nord-est de la Suède et en Russie, et elle est inférieure à 72-5 mm. à l'ouest de l'Ecosse. Des minima secondaires s'observent près de ,2- Dresde (741 mm.) et près de Nice'(742 mm.). Le baromètre descend sur la Russie et monte partout ailleurs. En Belgique, le vent est faible d'entre sud et _ ouest, et la température est comprise entre 2° et 7°. 3 Prévisions ; Vent S.-W.« faible : pluie. M os petits Prince ï ,e duc de Brabant, 5 d'après ia statue qu'achève en ce momci. . le sculpteur Dubois ILES NOUVELLES Le mémorial Max Waller C est décidément au square Ambiorix que . sera érigé le monument Max Waller. J Le collège vient de se mettre, à ce sujet, ; d'accord avec le gouvernement. Le monu-, ment sera placé dans un jardinet voisin du monument de Constantin Meunier « le Cheval à l'Abreuvoir ». La défense du Bas-Escaut La « Belgique Maritime » annonce que le ministre de la guerre a institué une commis- | sion chargée d'étudier et de définir les types i de bateaux à affecter à la défense du Bas- i Escaut. Cette commission sera présidée petr le chef ou le sous-chef de l'état-major de l'armée et ! comptera notamment comme membres : les ' commandants comte de Borchgrave d'Altena j et-Vereecke, ainsi qu'un ingénieur de la ma- < rine. i Au port de Zecbruggo ; Pour le représenter au sein du conseil d'administration de la Compagnie des In- : stallations maritimes de Bruges, le gouver- \ nement vient de nommer définitivement : MM. Armand Grisar, président de la Féelé- : ration maritime: N. Buisseret, secrétaire gé-1 néral au ministere des finances; O. Mavaut, ' directeur général de l'industrie au ministère ' de l'industrie et du travail, et A. Brondeel, i ingénieur des ponts et chaussées, au service j des routes du Brabant. Aux chemjn8 do fer j Les dimanches et jours fériés, à partir du I lor mars 1914, les envois « non urgents » du I tarif réduit ,tcls que circulaires, réclames, i prospectus, catalogues, etc., déposes en as- i sez grand nombre, seront exclus de l'expé- j dition, et l'on ne présentera plus à l'encais- j sement les effets de commerce et les quit- i tances « par exprès ». (Communiqué.) ; Le centenaire d'Ozanam Le compte rendu des réunions par lesquelles la Société de Saint-Vincent de Paul a célébré en Belgique, le lor juin dernier, le centième anniversaire de la naissance d'Ozanam, vient de paraître. C'est une élégante brochure, d'une impression soignée, sortie des presses de MM. Vromant et Co. Elle contient la reproduction intégrale des allocutions prononcées au cours des réunions, notamment la belle conférence du vice-président général M. Fliclie,l'allocution flamande du chanoine Caeymaex, le discours du cardinal Mercier et le magnifique sermon du P. Hénusse. La, brochure est en vente au prix de 50 centimes, au siège de ïa Société de Saint-Vincent de Paul ,rue des Minimes, 39. Les Belges à l'étranger Le concours général agricole de Paris et le congrès de la Société des agriculteurs de France sont annuellement l'occasion de toute une série de réunions intéressant le monde agricole. Cette année, se sont réunis pour la première fois les principaux aumôniers des œuvres agricoles de France; ils ont fondé une Union destinée à grouper les délégués de tous les cercles régionaux qui seront créés dans la suite. Les aumôniers agricoles de France ont pris en Belgique l'idée de former ces cercles ; et, ayant appris la présence de M. le chanoine Luytgaerens à Paris, ils l'ont prié de venir leur exposer la tâehe des aumôniers agricoles de Belgique et le fonctionnement de leurs cercles. s Chronique du Jour —»o«— LA VÉRITÉ VRAIE d'après l'tc Etoile belge » n'est pas la vérité tout court? loin de là. Imaginez-vous que le journal libéral bruxellois écrit qu'on ne parla guère de la question des écoles pen dant la campagne électorale de 1912 ! Cela est peut-être vrai, dans une certaine mesure, pour la presse libérale qui, en ef fet, s'est montrée alors fort peu friandi d'exposer aux électeurs sa doctrine scolaire Nous nous rappelons notamment avoir de mandé vingt lois à l'« Etoile », et toujouri en vain, ce qu'elle pensait de l'interdictioi faite par M. Vandervelde à l'école publique en vertu de la neutralité scolaire, d'éleve: les enfants dans le respect de la monarchie Là-dessus, l'« Etoile », comme tous les au très journaux libéraux d'ailleurs, observ; , un mutisme impressionnant. Il est vrai qu'il; se sont rattrapés en menant leur campagm électorale au cri de : « Sauvons nos écoles 1 j En ce temps-là, ils trouvaient très clairs ce discours de MM. de Broqueville et Poullet à Turnhout et ailleurs, qu'ils traitent aujour d'hui de « déclarations vagues ». « C'est très clair, écrivait la « Gazette », dan son numéro du 7 mai 1912. M. de Broqucvill et toute la droite gardent 'la volonté opiniâtr , d appliquer le principe du projet Schollaert, d livrer renseignement aux congrégations et d v prodiguer à celles-ci des subsides. Le proje de Broqueville, c'est le projet Schollaert. L'ar oien ministre et son successeur sont d'accor pour réaliser, s'ils gardaient le pouvoir, le idées du premier, qui sont les idées de tout la Droite, de tout le parti clérical ». L'« Etoile » prétend aujourd'hui faire de prédictions pour la prochaine campagn électorale. Il vaudrait peut-être mieu: qu'elle s'appliquât d'abord à écrire ave [exactitude l'histoire des campagnes passées »o« DES FLEURS... La feuille à Folle-Avoine est excessive ment courroucée. Elle nous traite de peti paon à quatre pattes chargé de tenir un plu meau. C'est très méchant, c'est cruel e nous avons grand'peine à dissimuler notr dépit. Pour se calmer, le journal de Folle-Avoin ; a été au bal de la jeunesse, au Palais royal Comme il y entrait, cette fois, à titre d ' jeunesse et non plus d'opinion publique, i s'est abstenu, avec un tact exquis, d'y pai 1er politique et d'adresser de virulentes som j mations au Roi. j II a, très sportivement, compté les fleur offertes aux dames. 11 nous apprend qu j« plus de mille corbeilles énormes, mesurai! ' 2 m. 50 sur 1 m. 30 et remplies de fleurs difft I1 rentes, furent remises par les officiers d service, aux cavaliers qui les transmettaien aux dames. Et ce fut comme un parterre d plus gracieux effet. » Ça fait plus de 3,250 mètres carrés d fleurs. Ajoutons à ces mensurations d'autre renseignements très précieux. Pour loger ce * ,250 mètres carrés de fleurs, il a fallu déme lir plusieurs murailles, afin de faire de 1 place. Dans le même but, les danseuses e danseurs furent priés de sortir. Seuls furen 1 - J autorisés à rester 1°) l'orchestre .pour fair ' la musique; 2°) le journal de Folle-Avoine — pour compter les corbeilles. S Espérons cpi'il aura rapporté de là un • forte provision de fleurs, pour les besoin 4 de sa polémique. Si, seulement, il pouvait ; lavoir appris à sourire 1 r —» 0« [ue jj LIBRES-PENSEURS HONTEUX ej. j Récemment les libres penseurs (?!) d'Aï 1UI ' l°n — ça doit être drôle ! — offrirent un bar ^ | quet anticlérical à un honorable médecii ie_ j militaire do l'endroit, martyr, selon eux, d I la liberté de conscience. L'« Avenir du Luxembourg », ainsi qu'i t est d'usage, publia les noms des Arlonai le fameux qui avaient « rehaussé la fête de leu is_ présence ». Ultérieurement, il fit passer dan (e3 ses colonnes, un avis dans lequel il protestai ls. contre le reproche que d'aucuns lui faisaien d'avoir, en publiant, la liste des présents ai lef banquet, induit le public en erreur sur l'im jj portance réelle de la 'Société des libres pen [es i| seurs arlonais. na ' . P°ur .réparer cette injustice involontaire ia_ j il publiait, ensuite, la liste complète de j membres de cette société. • Depuis lors les journaux anticatholique i j sont dans une effroyable colère. Ils repro eil i chent à l'a Avenir du Luxembourg » d'avoi n- ] commis une « gredinerie » en publiant cett< îr- | liste. Et dire que le bon confrère a cru fain i : j plaisir aux libres penseurs! lé- . Mais, enfin, est-ce donc si honteux d'êtr< ;é-» libre penseur? On a le droit d'être libri it, | penseur. Il ne faut pas rougir d'être libri re \ penseur. Est-ce que M. Demblon et M. Buy el, il ne sont^ pas libres penseurs ? C'est un hon ce | neur d'être de 1^, Libre Pensée. Ça vous donne le droit de vous évader di dogme, de porter à la boutonnière une petiti PpQsce bleue et de marcher, en compagni< au d'autres savants, derrière une bannière sur du ^ montée du .flambeau, symbole de l'émanei 3S, î pation. Généralement, il est vrai, le mon is- | sieur qui porte la bannière et le flambeau >e- j symbole de science, n'a pas la tête d'un trè; is- , profond penseur. Mais aussi, la plupart di it- f temps, c'est un salarié dont la physionomii e.)? n engage point les principes de la Libri Pensée. [ Tout de même n'est-il pas désolant qu< 3S" ■ ce soient les journaux cléricaux qui eîoiven ' défendre la dignité et la fierté de la pensée i® libre contre les libres penseurs honteux! u- -»o« JE SAIS TOUT 5î® « Le gouvernement va frapper les contri I buables de 80 millions d'impôts nouveaux ! ! '°- t Le gouvernement va relever de 25 p. c. 1( montant des abonnements et coupons di j*1" chemins de fer! »-C'est le «Peuple» qu ae amorce ainsi par de petites notes qu'il croit perfides la campagne électorale. N'oublions pas de dire que tout cela, d'après le « Peu pie », se fera... après les élections. s" .11 n'y a décidément rien à cacher au mo u" niteur socialiste. Le « Peuple n est un jour nal supérieurement informé. ■ et l §1 ttffs ^bomicîi ne »^o^<« és Quelques abonnés nous signalent encore de &es fêtards dans la distribution du jour- er nal. Nous les prions de prendre patience. de Toutes les mesures dépendant de nous ont ,u- ^ Prises pour les satisfaire et nous espé- ^n_ rons qu'ils ne tarderont plus à être servis comme ils doivent VèiZÂ*. Les Réflexions S DÊ M. Qraindoroi n°- » (*>&) « A l'Académie française ie sf- de e. En appelant dans son sein M. de la Goret e- un historien, et M. Gapus, un auteur dre rs matique, VAcadémie reste fidèle à une tre 311 dition qui veut que tous les genres littéra ie, res soient représentés dans l'illustre corp. er Assurément, les écrivains de théâtre n ie. manquent pas dans la docte assemblée. O u- pourrait même trouver qu'elle leur fait l va part belle. Mais les œuvres de fiction, ri. ils mans ou pièces n'occupent-elles pas, dan ne notre société et dans nos mœurs, une plat I » prépondérante? Et VAcadémie ne peut-ell es pas dire qu'elle se tient ainsi en harmoni ît, avec l'esprit public? ir- Nul moins que votre serviteur Graindorg ne contestera à M. Gapus la distinction don il vient d'être l'objet. Il est, de nos auteui |î3 dramatiques, l'un des plus ingénieux, de tre /}^us 0°ûtés et de's plus justement appréciée cje On a tant parlé de son optimisme que, vt ç]e lontiers, on l'imagine avec un gai sourit jet aux lèvres. Mais le sourire, si sourire il y c m- n'est nullement béat. M. Gapus n'est poin ird de ces gens qui pensent que tout est pour l les mieux dans le meilleur des mondes. Vai ite teur des Deux Ecoles sait combien il est *ch\ mérique de se lancer à la poursuite du mieu.) eg Le sage est celui qui sait se contenter d ne bien qu'il possède, mais cette sagesse ne v ux pas sans un peu de désoJrnsement, et si l ec sourire entrouvre l'arc de »es lèvres, il plisst 3S aux coins de la bouche, deux imperceptible rides. Il entre, dans sa composition, plu de résignation que de satisfaction. ' A ce sage et à ce résigné, les situation '9" violentes, les dénouements douloureuo: n , _ plaisent pas. Dans son théâtre, comme dan la vie. les choses ne s'exacerbent pas et fini, sent presque toujours par s'arranger.Et pou ie nous, bourgeois, qui demandons au théâti ■un repos, non une sensation, est-il meilleui ne détente pour nos nerfs que d'emporter de l ^ salle de spectacle le souvenir de gens hci a.® reux? il II " M. de la G or ce, lui aussi, est bien modem m" par les sujets qu'il a traités. Il a publié un magistrale histoire du Second Empire; , lls achève maintenant celle du clergé françai U<T sous la révolution. Or l'Europe souffre, ai fi. jour d'hui et de la politique religieuse de S lf" et de la politique étrangère de Napoléon Ih Les législateurs de X9 étaient des théor £ ci eus, donc des. gens d'une pièce et d'un au idée. Ils n'étaient pas, en majorité, antir> j ligieux, ni même anticatholiques ,mais leu idée — la Constitution civile du clergé -se trouva être, non seulement antiromain* comme eux, mais anticatholique. Elle la f,ei[rta à résistance des Evêques et di , fidèles orthodoxes. Gomme tous les chimér qu es, ils étaient opiniâtres. La résistant ■ qu'ils rencontrèrent les irrita; ils en attr huèrent la cause, non à la fausseté de leu ' conception, dont ils demeurèrent éprit ne mais à la mauvaise volonté des hommes qi> ns combattaient. Pour avoir raison de ceua ; ci, comme ils étaient les plus forts, ils rt coururent à la persécution. La constituiio civile eût tôt fait de disparaître dans la nu lée, et ses protagonistes de se montrer te\ ( Qu Us étaient ; rationalistes non croyants. i-- Concordat mit fin à la lutte violentt mais l'antagonisme des esprits s'est perpt in îusQu'à nos jours et le malaise moral t ' " religieux qui trouble aujourd'hui l'Euroy. se rattache directement à l'histoire rel gieuse de la Révolution. lis ^aV°léon III a été, lui aussi, ce que so illustre oncle appelait un idéologue. Pei ns >i07j7}e u'avait fait si bon marché que No lit ?; jn 7!r du principe des nationalités, qi, fut le, pivot de la politique européenne d son neveu. rn- 7 ^9;ns formation de VAllemagne une t de l Italie une, celui-ci ne sut se ranger une attitude nette et précise. Sa politiqu >e constamment ballotée entre ses senti es V\enis ses théories, favorables à cette doi ble unité, et l'intérêt de son pays, Vinfluenc es , ,se.s serviteurs les vlus éclairés hostiles .0'_ édification de deux grandes puissance j.j aux frontières de la France. Ainsi il n'a s te Vrévenir ni préparer la guerre de 70. E re cf^e~ci date le malaise politique qui n' cessé, depuis près d'un demi-siècle, de sui rc pendre — telle l'épée de Damoclès — au déi sus de nos têtes, le spectre de la guerre imm; re nente. : Ainsi, l'Académie comptera désormai parmi ses membres et Vécrivain dont l , plume s'amuse à retracer les mœurs un pe . papillotantes de son temps, et l'historien qi . a, consacré la sienne à étudier et le régim politique et le régime religieux dont ce o-_ mœurs sont nées. ftnaïnrlnMna Le mystère de la Ë Grande-P&iud La Pythonisse de Nancy 'De notre correspondant e, a- Paris, le 22 février 1914, a- Depuis que l'on a éteint les lumières du û- ciel, les prophétesses se multiplient d'in-)s. croyable manière. Deux fois par semaine, ne des journaux à gros tirage publient des co-)n lonnes entières d'annonces de somnambules la extralucides, de voyantes qui lisent le passé, o- le présent et l'avenir, dans les cartes, les ns tarots, le marc de café, les lignes de la main ce et même les doigts de pieds. \le L'aventure de la pythonisse de Nancy va ie, donner un nouvel essor à la profession. Déjà, Mme Camille voit les foules envahir son ye humble demeure. Ses recettes journalières Hf ont passé de cent sous à deux cents francs rs en nioyenne. Elle se répand en bénédictions es sur le bon jus^e d'instruction de Brest qui l'a :6>t traitée avec de particuliers égards,en homme 0_ qui a autant de respect pour les pythonis-re ses que de dédain pour les curés. 'Ce bon M. Bidard de la Noë n'a pas été nt seulement galant, il s'est montré discret. On je ne doit faire aux dames* nulle peine, même u- légère, telle est sa devise. Et comme des questions trop pressantes auraient pu cha-Xê griner ses quatre clientes d'hier, il s'est eon-lu tenté de ce qu'elles ont bien voulu lui ré-<<a pondre,sans y mettre une insistance de mau-le vais goût. Tout est étrange, mystérieux, je l'ai dit, e$ dans ce drame de la Grande-Palud, mais il faut avouer que l'histoire de la découverte du cadavre de Louis Cadiou, sur les indica-ns tion s de la somnambule de Nancy, recule les ,ie limites du romanesque. Les journaux de Pa-ns ris ne l'ayant qu'imparfaitement racontée, je vais la reprendre d'après des témoins di- ,'/r gnes de foi. re *•# re ,. la J/ instruction sur la disparition de Cadiou u- piétinait. La presse, à peu près unanime, cherchait dans le passé du disparu, dans sa vie familiale ou ses embarras financiers, une ,ie raison de suicide ou de fuite à l'étranger. ne C'est alors que la famille, qui n'admettait U d'autre hypothèse que le crime, au lieu de is faire appel à nos meilleurs limiers de policej recourut à la somnambule de Nancy. Voici ,ç.9 dans Quelles circonstances très précises. /. La belle-mère du frère de Mme Cadiou, •i- Mme veuve Sainpy, est, dit-çn, une fervente ne de l'occultisme. C'est elle qui décida de faire ■r- appel aux lumières d'une de ces voyantes ur que la vue d'un écu plonge instantanément — dans l'hypnose propice aux révélations.Elle e.s s'adressa à Mme Camille Simon, veuve Hoff-ma», qui, malgré le millier de kilomètres e>s. qiii séparent Nancy de Landerneau, ne se •i- déroba point à une aussi noble tache. Elle ce demanda seulement qu'on mît à sa disposi-• tion un objet ayant appartenu au disparu. ,ir Mme Sainpy fit part de ce légitime désir •5j à Mlle Guillemin, tante de Mme Cadiou, la-ui Qw^lle en référa à son tour à Mme Richard, x- m.ère de Mme Cadiou. Comme la mère ha-■e. bitaib chez sa fille à Paris, rue du Cherche-m Midi, rien ne lui fut plus facile que de f se procurer une paire de gants de son gen-■ls dre. Elle l'expédia aussitôt à Mme Sainpy . qui courut chez la voyante. A peine celle-ci ;e> avait-elle glissé l'extrémité de ses doigts dans les fameux gants qu'elle tombait en et hypnose et vaticinait. Avec un soin méticu-leux, Mme Sainpy recueillait les paroles qui i;.. tombaient de ses lèvres prophétiques. Voici le texte exact de ces paroles telles m qu'elles ont été transmues par Mme Sainpy r_ à Mme Guillemin, puis à Mme Cadiou, pour a_ arriver enfin à M. Jean Cadiou. Il ne s'agit ui point de propos colportés de bouche en bou-je che, mais fixés sur le papier au moment même où ils furent proférés : ef: ««M. Cadiou a bien été assassiné. Le meur- a trier est grand, châtain, barbu. Il a de 3<) à 36 ie ans. Il a été aidé par un autre individu plus ■ i- petit qui faisait le guet. u- » Un piège avait été tendu à M. Cadiou. Il ce buta dans une corde, tomba et, une fois a terre, ^ reçut un gros coup sur. la tête, à droite, puis es autre dans le dos, mais ce dernier était ;u inutile : le premier i'avait assommé. \ » Le crime a été commis vers 4 à 5 heures. ' » Il est inutile de chercher le corps de M. " Cadiou dans l'eau. Il ne s'y trouve pas. Il est à droite du moulin, au pied d'un talus, près 's- d'un petit bois ou d'un bouquet d'arbres. Un u- peu de terre le recouvre. » Il sera découvert et l'assassin pris t. La foi est contagieuse. M. Jean Cadiofr la n'hésitait pas une minute.Sans prévenir per-0/l sonne, sans emmener de témoins, il se diri-U(- geait ver sl'endroit indiqué, trouvait le ca-ne davre de son frère, et l'ingénieur Pierre était es arrêté. Les déclarations de la somnambule sont 1 singulièrement nrécises sous leur annarence «ARD1 24 FEVRIER 1914 L'UNION DANS L'ACTION vingtième annee -N'bs

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

Il n'y a pas de texte OCR pour ce journal.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

Il n'y a pas de texte OCR pour ce journal.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

Il n'y a pas de texte OCR pour ce journal.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

Il n'y a pas de texte OCR pour ce journal.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

Il n'y a pas de texte OCR pour ce journal.
Cet article est une édition du titre Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique appartenant à la catégorie Katholieke pers, parue à Bruxelles du 1895 au 1940.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Ajouter à la collection

Emplacement

Périodes