Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1914, 24 Decembre. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Accès à 26 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/gx44q7rs9t/
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J»% • )dpe ANNnE.— Série nouvelle.— N° 43 Y A 4 -é ^ A iT^ /-\ <« -4-S <«« /-v rr OA T\o/xA«tif%fA "1Q1A PRIX DE L'ABONNEMENT 3 Francs par mois (à envoyer par mandat postal) Envoyer les demandes à L'ADMINISTRATEUR du JOURNAL 28 ter, ras de la Bourse — LE HAVRE Directeur : FERNAND NEURAY JSsÊMi'jaiWlt.i aaanMEi m ■iii— lUll MMH—n— LE XXe SIÈCLE PUBLICITE l'IÎTlTE COBlU»I-<«DANHe | 1jkm 3 lignes.. 0.50 UçiM' supplémentaire.... O.g&t Amwuees diverse» ù forfait Adresser les annonces à. HADMINISTRATEUR.IKJ JOURNAL 28 ta fit h 11 Braise — LE BAÏEB Téléphone n" 1405 ■ É Quotidien beige paraissant au liavre HAELEN (12 Août 1914) RÉCIT D'UN OFFICIER DES GUIDES Un officier belge des guides nous envoie le vivant récit qu'on v.a lire, du glorieux combat d? Haelien, le premier fail d'armes de noire année, de campagne, aiu début de la terrible,guerre de 19 li : Depuis plusieurs jours déjà des détachements de cavalerie ennemie sont venus au-dacieusement UHer en tous ses points notre ftigine de défense de la Gette ; partout ils lont trouvée bien gardée. Aujourd'hui, 12 août, l'ennemi s est renforcé partout, nous- disent «nos intrépides reconnaissances d'officiers de guides et die kmcLe^-s, et nous avons l1 impression_ assez nelitio qu'il va teinter un effort suit Haelen •pour y percer noire ligne. . , 1 Nous sommes su«r nos gardes, et, si réellement la division de cavalerie allemande espèro passer par là, elle y rencontrera l«a fmasse principale de la division do cavalerie de l'armée belge. Elle nous croit échelonnés, comme leis jours p'-^édents, tout le Iono- de Ja rivière, depuis Dicst jusqu'à Drieslinter, mais elle ignore nue, par une habile manoeuvre, le lieu tenan t-généra.l de Witte. ne laissant aux points de passages secondaires que le m'n.ûmim de forces,s'est constitué une réserve imposante, prête à foncer sur l'ennemi. Le terrain du combat Le soleil qui, à son lever, paraissait maussade,.écla-te rpaî-nt >ran.t dans tonte ^ splendeur, éclairant les fermes et les métairies blanches égrenées le long de la. rouie qui réunit Loxhergen à Haelen, en serpentant entre les champs fertiles, garnis encore en partie de leur riche récolte de blé et d'avoine.Le Quartier général de la division a mis pied à terre à ia lisière de Loxbergem, d'où la vuo s'étençl au loin. A gauche, une vallée étroite, dans un encadrement de peupliers et de saules d'où émergent quelques toits ronges. • Sur la croupe qui domine la vallée, une batterie belge» est l'installée. Les clochers do Diest lancent leur sonnerie claire et recueil lie, an loin serprofU«e dans le ciel le petit clOt'Uer frapu de Haelen. Cel te bourgade,, h fer «nrore ignorée. sera le témoin de l'effort violent et brutal que fera la cavalerie aslemande ptfur déloger la cavalerie belge et s'ouvrir lie chemin vers le cœur dm -pays. Les Allemands escomptent bien, (po'ar alujou.rd'i)ni. inné revanche de tous les succès q.ipe la division belge- a obtenus pe.n-diant les huit* premiers- jours de la campagne. E'ISe espère firer vengeance du U»rt qu'elle a suibi de Ja part dos fiel,ses. qui lui ont en-levé toutes ses reconnaissances, ses paliroii'ifôes, ses portée de liaison et ses cen-ires die renseignements, et ont désorganisé son savant mais fragile réseau de découverte.Les premiers coups de fusil Bientôt/ des' 'Inours d'incendie apparaissent : ie signiDl donné par les reconnaissances allemandes porir arrion<w aux leurs que ïïoiis sommes nn Ira vers- dé leurs projets. Là-bas, nos va i-V/infis carnibinitens cyclistes sont déjà an fou el. détendent chèrement les positions qu'ils ocicinp.-ovt : avec le concours «es pioniniers-ponfonp;iiers-cyclfr.stes, ils ont fouii)llié la terre, ariprofonidi les fossés, organisé les haies et les clôtures, barricadé les dhemms et les revu fie s. installé l^urs fusiUs-imilirailleurs' aux endroits favorables et ils sont dér idés èr infliger un rude châtiment à .F envahisseur. - Dès qu'aippairalssent les premiers esca-•drons de dragons et jbr hussards, la fusillade crépite ; l'ennemi', nn instant hésite; puis, poussé par ses chefs, il se ressaisit et dirige sur nos petits e^clistes le feu de ses fusils, de ses mitrH^ensrs ef de ses canons. I^es lâches hobereaux qui les conduisent ou les poussent se font coqyrir par d'inoffensqfs habitants qu'ils» traquant, devrint eux, mais les carabiniers. bien dissimulés, ajustent froid'ement chaque coup de fusil, et. chaque fois,., un casque {Vpoirtiîe, nn colback ou un schapska rou.le à terre, et un homme vêtu de g ris.s'écroule d^os les r^O'^-orr*. •« NT^s Niables noirs » reculent pas à pas, défendent chaque stillon, chaque-buiss-on. Les charges de cavalerie allemande Tout à coup,yl'avalanche des escadrons allemands'S'u.rg;f, et, dans un galop fu-t'ieux," se préci"i.!e sur les fantassins, qui reçoivent lé oh sains souroi«Mér,: à cou»ps de fusil et. de bnYenihetf>e. Les escadron,'.- entraînés par leur élan, pouTsuiivent leur roiUe et arrivent vers les lôaieiiers l>eliges. qui ont mis pied à tenre. en amiArc des cw4isf>és. o? qn.i reço:\''•u!t la charge par un' feu rèujânt à courte distance. Le galop d€ ces rnas-«c--- ! ot tantes fait vibrer 1-e sol, les longues lances acérées et tennes en rnrrôt se" Wo <if d-\"r« ronvenser tout >nir leur passage ; mais, à la première d-écha.r^e d' r-nraly'nes de nos .'•ainieiers, aidés puissiarnr^l oar les i fusils-mitrailleurs qiw d: • :,'.?enf avec samig-froid les lié»utenants Reouvemont et Ouver-leau.x, et, de loin, par le feu de trois, escadrons du lor rs placés à droite À«u nhamp de com'bat. Ja ma^se pirouette et se t ^ désagrège. Les premiers escadrons son-t suivis d'autres. C-^lle deuxième charge, est reQue comme la première, la troisième comme la "seconde. Le moment est tragique, quantité de chevaux criant à l'aventure, rons.de ! --eur et de douleur, rouges de sang, galopent éperdus ; quekm. s-nns d'entre eux v;ennent bousculer les chcvanx hauts le. pied de nos lanciers ; la pâin;rqnè se propage parmi, lieux-ci et. à un-.moment, un immense troupeau dévale dans 1-'. p!a;ne, au milieu des 1 coups de fusil e-t des éclat me.nts secs d.ns ^hrapnels. Sl-oïqi^es nos ^old.als î^çltiir^otij leurs armes et. s'ân^réli-nt à repousser de nouveaux* assauts, jeta.nl•?> peine.nn regard | de connliisération aux ■a.!a\:vs an vis et en-, ! nemis qui les 'entourent, n blessés qui : hurlent leurs doul'"vurs. Nouvelles attaques de l'ennemi Les chefs de ' eai\ ■ iUv ande. re-connaissant ,l'rn ■; - n- ",:-n à cheval,' ront cesser les chai v- s et n'envoient. pi ils. contre nous que ■ : ,| -i terre, îlesttinés à agir j-?ir !e f« i. - • aialrines sOUiteniis par leurs mi i rai lieuses. Ils s'avancent dans la plaiine, rampant dans les blés, se terrant dans chaque repli du sol, s'abritant derrière chaque gerbe pour échapper au feu terrible de nos courageux et adroits cavaliers. Déjà six régiments de dragons, de hussards et de cuirassiers sont engagés et .Lvancemt péniblement, quantd le secours de lieux bataillons de chasseurs leur est envoyé.Notre artillerie, alors, entre en action. La .première batterie à cheval, maniée par un chef énergique" et sûr de lui-même, envoie avec précision ses obus et ses shrapnels sur les cavaliers et les fantassins qui inondent la plaine, et, en môme temps, elle couvre de ses obus brisants le pomt de Haelen et le village où s'entassent alors de nouveaux régiments de cavalerie, accourus pour renforcer et soutenir leurs camarades. Sons la poussée du nombre, nos cavaliers tiennent difficilement, mais ne reculent cependant pas d'une semelle et donnent à notre iinfan.terie le temps d'arriver. Les premiers renforts nous arrivent Il est 5 heures, quamd le 4e de ligne s'engage à notre droite ; il y a 8 heures que nos cavaliers sont au feu sans broncher ! Aussi est-ce avec satisfaction qu'ils entendent crépiter avec plus d'intensité le feu qui, bientôt, devient ininterrompu et formidiable. Autour de nous, des chevaux aux membres mutiiilés, naseanx en sang, flancs déchirés, râlent. d<ans les fossés de la route ou dans les chamtps ; d'autres galopent éperdû-nvent, ensanglantés et la selle ballottant entre les jarnl>es. Puis commença le lamentable cortège des blessés qui, l'œil hagard, se traînant péniblement vers l'arrière, tantôt seuls, courbés, marchant dans les fossés, tantôt soutenus par des ambulanciers ou des prêtres de l'a colonne d'ambulance, tantôt transportés , sur des civières ou même dans leurs propres manteaux tenus aux quatre extré- ' mités. Debout au milieu de la route, méprisant les obus briisants qui abattent des chevaux aiu.ioii/r rl'piiiY !'û>q ^lir/mnelfi mii n tl^iqruAnjf leurs chevaux de maun, les balles qun sifflent dans les branches, le général et son êl«ai&major, donnant aux trompes l'exemple du mépris du danger, suivent les phases de la lutte. Déjà des débris de toule sorte jonchent le sol, des caissons à munitions galopent suif la route pour porter aux tireurs les cartou-ehes die ravitaillement, et sur tout le front, des incendies allumés par les obus lancent dans lé oiel pur leurs lueurs sinistres et leur fumée ciere. Victoire !... La. bataille, quand déià le soleil descendait à l'horizon, semblait encc*re indécise. A ce moment, nos artilleurs observent un mouvement die recul de la ligne ennemie qui, sous la poussée de notre infanterie, commence à refîner vers le pont et le village de lïaelem. Aussitôt, ils font, feu de tous leurs canons vers le couloir où s'engouffrent les hmyards ; ceux-ci entraînant, malgré les efforts .et les menaces des officiers, les régiments de cavaleriie arrivait encore à la rescousse. La fuite, à la nuit tombante, dégénère en uine débandade folile. Des corbeaux jettent lôuir croassement lugubre dans la nuit, presque noire déjà: La galopade dles chevaux effarés et éperonnês eruelilemient par leurs cavaliers martèle le pavé. Sous la pl-miie incessante de projectiles belges, les dix régiments allemands, magnifiques le matihi, ne formient plus qu'une cohue désordomnée qui foule aux pieds les fantassins, les morts et les blessés et abandonne lies officiers et les geméraux. A l'autre extrémité du champ de bataille, nous entendons s'élever les chants de victoire des troupes belges qui saluent leur premier fait d'armes. La nuit après le combat Pou à peui, le champ de bataille devient muet, un voile die ténèbres», de deuil et de ■terreur couvre cette terre où tant d"homîmes jeunes et qaii, hier encore, souriaient à la vie, dorment leur dernier sommeil ou gémissent de douleur, abaindonmés. Le siilence nocturne qiuii suiit ce vacarme ,;infern'al semble nlus profond' que jamais ; les étoiles qui déjà soi.nt-.iillofnit et la lune qui brMile de tout son éclat font un contraste ,s>afisi:ssiaihit avec les horreuins dont nos yeux sont encore pleins. Nos pansées se précisent pendant nue .mou* ehemiinons lentement, les nerfs enfin .défendus, vers nos cantonnements ?... La marche à pied dans l'obscurité (beaucoup ,d'entre nous n'ayant pas retrouvé leurs ohe-va.u.x disparus ou tués dans la tourmente), ramène petit à petit le calme dans nos es-orits et nos souvenirs parviennent à se condenser.Les héros. — Traits de courage de nos soldats et de nos officiers Nous songeons alors à ce brave vélocipé-distc, attaché au quartier général de la Di-visïon dfe ca-valerie, le brave R iver, qn.i se rorta résolument au cœur du combat pour raon >r!er "-n officier, le lieutenant de Wae--penaere, blessé à la cuisse alors qu'il en-tra.lnail au..feu des fantassins intimidés et non encore faits au combat. Ce généreux soldat retourna une. deuxième fois dains la fournaise nour reprendr* et rapporlei- sur une charrette une mitrailleuse abandonnée, (puis une troisième fois nour aller tuer, à coups de revolver, deux cavaliers allemands i9" Iv.isio• 'és derrière des gerbes et qui avaient tiré sur" lui quand il revenait avec son lieu-tenant d'abord, avec la mitrailleuse ensuite. Il rapporte, cette fois, les deux cas-qu es. Ce (( valeureux Liégeois », qui avait accompli ces trois traits de bravoure et de /dévouement sous nos yeux, n'en parla jamais ; il trouvait qu'il avait fait tout simple-imenl son. devoir de soldat. Aussi fût-il très r'f--mn<\q '-md il fut nom.mé caporal en-récompense de s<t bell'e conduite. Il se mon-< dans la"suite, digne de ses débuts, allant, le jour et la nuit, aux expéditions1 les plus périlleuses et terminant glorieuse-Tieut sa noble carrière en se faisant tuer, ' Notre offensive sur toute la ligne Progrès des allemands en Pologne et des Russes en Prusse orientale COMMUINQUÉ OFFICIEL FRANÇAIS Paris, 23 décembre, 15 heures. En BELGIQUE, nous avons, hier, légèrement progressé entre la mer et la mute de Nieuport à Westende, ainsi que dans la . région de Steenstraete-Bixschoote, où nous , avons enlevé un bois, des maisons et une ^ redoute. A TEST DE BETHUNE, nous avons repris, en collaboration avec l'armée britannique, le village de Givenchy-lez-La Bassée qui avait été perdu. Dans la REGION D'ARRAS, un épais ! brouillard a ralenti l'activité de l'ennemi et la nôtre. A L'EST D'AMIENS, SUR L'AISNE ET EN CHAMPAGNE, combats d'artillerie. Dans la région de Pertihes-les-Hurlus, nous avons enlevé, après une vive canonnade et deux assauts, le dernier tronçon de la ligne partiellement conquise, soit deux gains d'environ 200 mètres. Dans la dernière tranchée prise, nous avons capturé une section de mitrailleuses (personnel et . matériel). Une violente contre-attaque a été repoussée. Nous avons également progressé au nord-est de Beauséjour, où l'ennemi a de nou-, veau contre-attaqué sans succès. Sensible avance de nos troupes dans le BOIS DE LA GRUERIE, sur un front de tranchées de 400 mètres et sur une profondeur allant jusque 250 mètres. Nous avons fait sauter à la mine deux lignes allemandes et occupé les excavations.Les combats se poursuivent AUTOUR DE BOUREUILLES ; les résultats assez sérieux acquis, hier matin, paraissent avoir pu être entièrement maintenus. Aucun incident DES HAUTS-DE-MEUSE A HAUTE-ALSACE. RUSSIE En PRUSSE ORIENTALE, les Allemands ont ô1^ rep ^' ir la ligne Neï-denfrurg-S*!dau-Lautenburg.En POLOGNE, .es **ands ont pu prendre pied sur la Bzoura inférieure, au nord de Sohacnew. Plus au sud, ils ont atteint la rivière Rawka à Bolincw et ont dépassé Skiernie-wice, vers l'est. Les forces austro-allemandes descendent en Pologne sur un front qui va du sud-est de Petrokoff à l'ouest de Nidda. En GALICIE, elles ont atteint Dunaja et occupent la ligne Crybow-Smigred-Sa-nok.Une tentative de sortie de la gairnison de Przemysl a complètement échoué. 11 dans une auto blindée, au combat de Pel-1_ len'berg. L" Nous nous souvenons aussi de ce petit soldat blessé horriblement, le bras déchi-s iqiuetô qui, de son bras valide, tendait un * morceau de fusil vers le général et criait : '■ t< J'ai encore mon fusil ! », et die cet autre " qui, s'appuyant sur deux infirmiers, traî-s omit obstinément une lance allemande corn- nie un trophée-. s Nous revoyons, dans nos souvenirs, ces vaillants cavaliers Thiery ' et le prince de .Ligne, volontaires engagés pour la durée de t »la guerre comme automobilistes, deman-^ diand et obtenant rautoiisatiion d'aller an - »par leur exemple, enlevant et occupant à 1 isrix une tranchée où, pendant une heure, il: e tinrent, seuls, contre des forces très supé s rieur es et cherchant à prendre uine mitra.V leuse. e Nous reportons nos pensées' émues vei r tant de héros dont il serait trop loni<* d - ci.ter fous les traits de bravoure : les Major; -, Rourgouis et Staquet ; les commandants t Demaret, Vandammc, Wacquet ; les capi-r taines I>ekent, Pan qui n, van Vlerbergen : le Mêutenant Sloops et le sous-lieutenant Marrée, tués; le major Hademaeckers : le com mandiant Duj'ardin ; les lieutenants Mortier (M. Van Damuie, A. Desmet, Ch. Albert et le !* chevalier die Waepenaere blessés. 1 Notre race belge, notre conps d'officiers e montira là, dès ce premier choc, dès son premier bantôme du feu, toute la valeur de J sa froide énergie et de sa ténacité inébran-p .lia-ble. |. Lendemain de victoire £ Le lendemain il fait déjà grand jour -quand nous nous reportons en avant, vers Haelen. 1 Un mouvement intense règne à Loxber-gen ; les autos, les ambulances amènent ' constamment leur charge de blessés à l'infirmerie, installée dans l'école. ® Ils sont là, couchés côte à côte, sur la ® paille ensanglantée dans une almosnhère imprégnée de l'odeur des 'désinfectants, ' ttandis que des relkgieuses, des prêtres, des ^ miédecins, d'es infirmiers s'empressent autour d'eux, leur prodiguant les soins et les ' consolations, cherchant à soulager leurs souffrances, à amener dans leurs regards éteints un éclair où se lit le souvenir de la 7 famille absente, diu toit paternel, de la femme ai-mée, des entants chéris Le cœur le plus endurci est prêt de chavirer au spectacle de ces torses nus que la £ douleur étreint, de ces membres mutilés, B de ces bras tordus et de ces regards sup-s pliants au milieu des linges et des banda-l g es, parmi les bottes, les équipements, les _ armes jetés en tas dans un coin., sur les pupitres de la classe, où peu de jours aupara-s vant, une jeunesse insouciante apprenait à ^ lire et à aimer la Palirie belge. i Le spectacle du champ de bataille l Au sortir de cet. antre de douileur, nous ^ éprouvâmes une sorte de soulagement à a nous retrouver à l'air libre, mais nous som- - mes bientôt ressaisis par le spectacle du 1 champ de bataille. J Devant l'église du petit village gisent, } déjà couverts de poussière, des cadavres de chevaux, des voitures renversées, de la » paille piéfinée, des restes de nourriture et de feux, le chaos infâme que laisse une ar-' oi'ée die-r.rière el'le. A la limite du village, sur le chemin de Haelen. nous vîmes les premiers cadavres d'Allemands, la face tuméfiée, les membres . crisinr-, o > liés dans .les pos<ilions les plus di veines et les plus surprenantes. Voici un 4 cuirassier tenant encore en mains un char-, geur muni de ses cartouches ; plus loin, un dragon, couché la face contre terre, une ' jambe repliée en arrière. [. Nous arrivons à la petite ferme que l'on 1 r 9e disputa toute la journée ; la maison est ^ éventrée à coups d'obus, la grange réduite . . en cendres. Les porcs, en liberté, rôdent autour de cette ruine. [ A mesure que nous avançons vers Hae-. len, le nombre .de cadavres augmente. A j l'endroit où le. choc entre tirailleurs a eu . lieu, une ligne presque continue de cada-; vres allemands et belges montre quel fut . ici l'acharnement des deux partis. Un officier du 12e de ligne et .un officier de dragons. . sont là côte à côte. Quel est celui qui a , vu mourir l'autre ? Quel drame cache le . voisinage de. ces .deux corps ?... \ -Ha- len, le drame est.^.poignant: la . plupart des maisons montrent des trous . béants et des niurs déchiquetés. La rue est couyertie de débris de toutes sortes. Des centaines de chevaux gisent, tôtës fracassées, ventres rweits, reins brisés. .Et sur tout cela, se répand une odeur nauséabonde qui étreint la erorcre. Des ha bitants dévoués ont déjà enterré les morts dans de grandes fosses creusées près du village et ils commencent à évacuer les cadavres de chevaux. Ici, à l'angle de la rue, un caisson et un canon ont été abandonnés, roues cassées ; plus loin, un autre caisson, encore rempli de munitions et qu'il faudra noyer dans la petite rivière ; là, dans un Targe fossé, un cadavre de cheval recouvre en partie le corps d'un officier de dragons, dont la tête seule est visible et émerge de l'eau croupissante.Sur la place, nous ramassons le drapeau belge qui flottait à la maison communale ; et traîné dans la bolie. *Nous le faisons irborer tel qu'il est à sa place et nous nous Inclinons iprofondémént, ne pensant pas à :e moment, . qu'il sera bientôt l'emblème le notre pauvre patrie déchirée, violée et piétinée par une soldatesque barbare. Au retour, nous parcourons le sentier . agique, où nos indo nptables cyclistes résistèrent héroïquement : les vélos brisés, les cadavres de nos « diables noirs » et de leurs ennemis attestent leur vaillance et •iu " mal qu'ils firent à ces cavaliers .'îllemands, particulièrement à ceux du 17° dragons, régiment d'élite, composé de la fleur de la noblesse du Mecklembourg. Plus loin, nous rencontrons des soldats portant sur un échelle un sous-officier de lanciers blessé au genou. Il nous raconte, le. sourire aux lèvres : « J'ai passé une nuit terrible, blessé, couché dans un champ de betteraves, à côté d'un sous-officier allemand blessé aussi qui, après m'avoir injurié. tira trois balles de revolver, puis se logea la dernière dans la tête. Il est encore là dans ce cfyimp. » Comme ce chemin "ds-refour nous parut Ions: ! Nous aurions voulu fermer les yeux! Nous songions aux mères, aux sœurs', aux familles de tous ceux que nous venions de voir là, morts pour leur Patrie, victimes d'un despote sanguinaire, brutal et parjure.Pensées affligeantes, qui jetèrent un voile sombre sur les sentiments de fierte que faisaient naître en nous le souvenir de notre première victoire !... proposition d'hommâgë a» roi Hlbert M. Georges Berry, député de Paris, a adressé à M. Millerand, ministre de la Guerre, la lettre suivante : « Monsieur le Ministre et cher collègue, « Voulez-vous me permettre d'être auprès de vous l'interprète de tous les Français en demandant au gouvernement de la République de conférer le titre de colonel honoraire d'un de nos régiments au valeureux souverain de Belgique, auquel a déjà 1 été décernée la médaille militaire,, après l'héroïque défense de Liège. « Je vous rappelle, d'ailleurs, que ma demande s'appuie sur un précédent. Le roi Victor-Emmanuel reçut, en effet, le titre de caporal des -zouaves, à la suite de la guerre de 1859. d Veuillez agréer, etc. « Georges Berry. » Un hommage des femmes Italie à la Heine des gdgss On mande de Vérone au « Secolo » : Un groupe de dames de la meilleure société vé-ronaise s'est co'nstitué en comité dans le dessein de promouvoir parmi toutes les femme* d'Italie une souscription publique dans les colonnes de tous les journaux de la péninsule en vue de couvrir les frais d'une adresse ' sur parchemin artistique, qui serait présen- 1 tçe, au nom de toutes les femmes d'Italie, à ] la reine des Belges, qui a partagé si hé- J rôïquement lès malheurs de son pays. Le comité promoteur porte les noms de : Mesdames Arigossi-Silvestri, Angeli Ccisto- ; forj-Angheben, .Vendri, Bassani Raimondi, ! Eva Cagnoli-Cirigolalti, Carattoni, Sanioni, Campostrini, Martinellj, De Stefani-Vaccari, . D'Origo, Da Lissa, Marfinelli, Falceri-Comi- ' nôtti, Malenga, Montanari-Cagnoli, Marcôni-Levi, Massarani-Prosperini, Milam-Galanti, ' Renzi-Perucchi, Waheer-Pasti, Zago-Mar-ciori, De Ambrosi. Les souscriptions seront limitées à la mo- ; dique somme de 50- centimes pour permettre ! l'adhésion d'un grand nombre de souscrip- i teûrs. i il Nouvelles du Joui Arrivée de M. de Broqueville M. de Broqueville, président du Conseil et ministre de la Guerre de Belgique, est arrivé en automobile. Il est descendu à la Vil'la Louis XVI, / au Nioe-Havaviis, où il séjournera pendant quel- s ques jours. Le drapeau belge à Saint-Brieuc . Un de nos amis nous écrit : « La vente du petit drapeau l>elge a ob-tenu uni très vûf succès dans la i>etdte cité bretonne où les sympathies pour les Belges sont très grandes. |x » Avant midi, les 25.000 drapeaux qui avaient, été envoyés à la préfecture étaient déjà vendu® ! f » Toutes les jeunes filles de l'aristocratie r brioohine avaient revendiqué Phonneur de ,r contribuer à cette belle œuvre. Une jeune réfugiée avec sa famille à Saint-Brieuc, s'était jointe à e'ilies et a recueilli une somme très rondelette pour ses compatriotes en détresse. » e- Pour la Croix-Rouge de Belgique w" Un lecteur nous a remis pour la Croix-Rouge de Belgique, la somme de 4 fr. 80, ^ avec la mention: « Tabacs et cigares ». re! Le Noël de nos soldats Chacun de nos soldats recevra, de la part du Roi et de la Reine, son cadeau de Noël. •a II consistera on un paquet de chocolat <H une boite de 25 bons cigares, portant l'inscription : « Yser 1914. » Nous abattons un "taube" ^ Près de Dixmude, il y a quelques jours, ^ des canons belges, habilement pointés, ont -b abattu, à coups de shrapnells, un « Taube », qui survolait nos lignes depuis un certain \L\ temps déjà. di ' " ] ;; Les succès des ^ Aviateurs a lié s ! i- ; <_ u ILS BOMBARDENT DES HANGARS i ; A ZEPPELINS A BRUXELLES !s lierque télègraplfië': '1" " rr;rv""° " nnn- is Les aviateurs alliés ont effectué avec à succès de brillantes attaques contre les Al- 1e lemands en Belgique. et « A la lin de la semaine, douze bombes ont été lancées sur les hangars des Zéppc- >r lins, à Bruxelles. é- « Les aviateurs de la marine ont effectué s, un raid au-dessus des positions allemandes le à Os tende. et « Un aviateur, parti en pleine obscurité, -s lança neuf bombes, qui causèrent — il en 7° a la conviction — des dégâts considéra-[a bles. Ce raid, effectué dans la nuit, constitue le plus remarquable des exploits. » ts A propos du raid sur Bruxelles, rappelé Ions que les Allemands ont établi des han-e, gars à Zeppelins à Berchèm.-Sainte-Agathe • Le et à la plaine des manœuvres d'Etterbeek, Lp devant les casernes des régiments de gui-,1- des, là où naguère s'élevait le hangar-abri n- d'un de nos dirigeables militaires. is —— st ,,, Un amiral anglais remplacé !x le Londres, 22 décembre (officiel). — L'ami- s 3s ral sir George Callaghan est .nommé com- S r- mandant en chef de la flotte opérant dans la mer du Nord, en remplacement de sir n Richard. Poore. e Cette décision doit être regardée, sans 1 le doute, comme une conséquence du raid <i des croiseurs allemands sur la côte est de « l'Angleterre. p c t £e Conseil tffttfral du l Morbihan et la Belgique l a Dans sa dernière réumion, le Conseil go- [( eêrail <tu Morbihan, a v<ité un crédit de 60,000 é ■francs en faveur des populations de l'Est et j d'u Nord, victimes de l'invasion, dont un „ [. tiers à attribuer aux Belges « en témoigna- j, ge de sympathie et de gratitude ». a En suite de cette décision et suivant les >1 prescriptions du. Conseil général, le préfet j i- du Mortahiam -i4eiit de faire parvenir la so-m- „ à me de 20,000 francs ù M. Berryer, minislire j, s de l'inférieur, qui cenilralise fouis les dons r recueillis taht en France qu'on Angleterre, c en Hollande, en Suisse, en Italie, dans les s li Etats scandinaves, aux Etats-Unis, partout / e enfin où les horreurs de l'invasion alternai!- d a de en Belgique ont souleivé la sympathie . des peuples. = Lïiî|[0iE' LE BOMBARDEMENT DE LA COTE J n Londres, 21 décembre. — Le correspon-> dant du « Daily Mail » à Rotterdam donne ~ ï_ des détails sur le bombardement de la côte t a belge, entre Zeebrugge et Heyst, qui eut 1 iS lieu il y a quelques jours. Les torpilleurs qui survolent sans trêve e les sous-marins du côté de Zeebrugge, re-L_ marquant des mouvements suspects, éclai-II rèrent soudainement le port et les rivages !_ avec leurs projecteurs. j1 Les Allemands avaient mis des canons en ^ . batterie sur les dunes, mais les navires anglais se tinrent en dehors de leur portée ir •" et commencèrent un bombardement vio- j • lent. ^ ' Les troiipes allemandes qui défendent 1 Zeebrugge cherchèrent un refuge dans les A dunes. Les canonniers abandonnèrent leurs j' pièces. AVION ALLEMAND ABATTU ^ llazebrouck, 22 décembre. — Un avion sî )- allemand qui a jeté, samedi matin, plusieurs d e bombes qui n'ont causé, du reste, aucun i- clégàt, a été abattu par un canon anglais, it près de Vieux-Bcrquin. u —T" I] r| Billet de Londres i (De notre correspondant particulier) i C'est un lieu commun à la portée d'un . Allemand de 95 kilos do dire que l'histoire se répète. J'ai eu, autrefois, l'occasion d'étudier, à Londres, la vie des émigrés, ;tu temps de la révolution française. Il m'ar-rive, aujourd'hui parfois, de* douter de la réalité objective des faits, de me demander ; si je ne suis pas transporté, par un sorti-j lege, dans ce monde agité, étonné, qu'ont décrit. Fornei'on et Ernest Daudet et que traversait, mélancolique et dédiaigneux, t 1 homme de génie qui devait écrire les « Mémoires d'Outre-Tombe ». > En 1792-1793 et dans les années oui suivi-3 rent, les Londonniens allaient voir arrivef ; les réfugiés de France et des Pays-Bas sur la route de Douvres et derrière Green- - wich — hôpital sur la lande de Blackheath. j Ainsi, à un siècle et vingt ans de distance, l'Angleterre réassume sa fonction d'asile. Elle môme est encore en guerre, et, son motif, eUe l'a encore trouvé dans les Pays-Bas. Car, en février 1793, elle déclarait la ' guerre à la France, qui avait décrété l'ou-verlure de l'Escaut, et, en ce 1914, le but _ pratique —• à côté des raisons de loyauté et de sentiment — de ses efforts, 'c'est qu'Anvers, « le pistolet braqué sur l'Angleterre », ne tombe pas des mains d'une nation neutre. Anvers, Calais, voilà évidemment les deux ' mots qui, du point de vue « affaire » justi-fient immédiatement la conduite de l'Angle t terre. Est-ce que l'Anglais, l'Anglais moyen, <• comprend — il dit en anglais « realize » — ce qu'ils signifient ? - * , * * J'ai lu que des Belges, au front, s'étaient rués sur les Allemands au cri de Louvain ! I.ouvain ! Les Français ont tous à la pensée l'humiliation d'il y a quarante-quatre \ ans, le marfyre de l'Alsace-Lorraine et les interminables rodomontades germaines qui ' suivirent ; les Russes songent ù la sainte Piussie. Quel est, en l'occurence, le leitmotiv — si j'ose emprunter un mot à la langue allemande — du soldat anglais, de M. Tommy Atteins, comme on l'appelle ? J'avouerai que je ne le sais pas bien. La . guerre apparaît peut-être ici comme le ' sport des sports ; puis, l'Anglais, qui est gentleman, désire corriger le balourd Allemand, qui a étranglé la petite Belgique. II y a aussi l'appel fait « au nom du roi ». C'est une chose qui déconcerte, le prestige ïiïnB-'M'^iriCiPurent- 10s pouvoirs royaux, : mais c'est un fait. On lit, sur d'innombrables murs et sur la plupart des taxis, ces mots : « Your fcing and countrywant you ! ». (Votre roi et votre'pays ont besoin de vous), et cela a suffi pour provoquer l'enrôlement d'un million d'hommes. Je dis un million. C'est le chiffre le pluj probable. Car les journaux, selon qu'ils sont ou non partisans du service obligatoire, do la conscription, crient à la faillite ou au 1 triomphe du recrutement volontaire. Kitchç-nr" a dit au Parlemen1 qu'il avait un mil- ■ lion deux cent mille hommes à instruire, mais il faut défalquer les territoriaux qui, ■ en principe, ne quitteront pas le sol anglais.! Qué le million soit ou non atteint, la décision est d'aller jusqu'au second million. II ; est certainement très heau de trouver tant i d'hommes qui marchent de leur propre gré. Certes, la Belgique a produit, relativement, . plus d'hommes, mais la Belgique défendait son sol ; sa terre était foulée par le plus j malodorant peuple qui fut jamais. L'An-i glais, lui, n'a rien vu, n'a rien éprouvé directement et, n'était l'obscurité un peu puérile où Londres reste-plongée le soir, on no s'apercevrait pas que la plus terrible des guerres ravage l'Europe. Si pourtant ! On entend que tous les gamins sifflent la <1 Marseillaise » et surtout « 'l'ripperary », mais cela rend la question : u Quel esprit anime le soldat anglais ? » plus insoluble encore. Il est parti sur le continent, ce soldat, bien équipé (rasoir et balle pour football), avec une chanson sentimentale qui tient du « Super flumina Ba-bylonis », du k C' n'est nin co Frameries » et de « Ous' qu'est Saint-Nazaire ?... ». De 1 quoi donner le spleen et le regret du paya ' à un huissier ! Un jour, Paddv vient de sa lointaine Ir-' lande à ce Londres qui est, dit-on, si gai, ' et où les rues sont — dit-on aussi — pavées 1 d'or. Mais il ne larda pas à penser ù la plus douce des filles, â sa Molly, restée ■ là-bas ; il lui écrivit une lettre tendre et naïve, et Molly lui répondait : « Hâte-toi de ; revenir ! Mike Malonev veut m'épouser. 11 • Hélas ! hélas ! >i it's ail long weny to Tip-perary », c'est loin, bien loin, chante Paddy, ce Tipperary d'Irlande, où m'attend Molly. ; C'est bien foin, mais c'est là qu'est mon ■ cœur ! Allez donc vous faire tuer avec ces ' sentiments ! Mais, dans l'illustre chanson, ^ devenue celle de tout soldat et une sorte ■ d'air national, l'auteur a mis cette malice irlandaise, si voisine de la française, et qui est la pudeur des plus purs sentiments. D'ailleurs, notre ami l'Anglais, ce voyageur-né, prend toujours facilement son parti I d'être loin do tous les Tipperary — où est son cœur — et du home — qu'il chante I aussi n home, sweet home 1 ». En tout état de cause, Tipperary est plus prèsque Frameries' (déjà cité), Grez-Doiccau ou Neder over Hurnbeet. Léon Souguf.net. LES INCIDENTS ITALO-TURCS Malgré les affirmations de source allemande, il semble bien que l'incident italo-turc de Hodeidah ne soit pas considéré comme clos à Rome. Et voici qu'un nouvel incident surgit. Le « New-York Herald » nous apporte la nouvelle que l'ambassadeur d'Italie à Coijstantinople, marquis Garronlit ayant appris que quatre mille Arabes, commandés par des officiers allemands et turcs auraient été dirigés sur la Tripolitaino-a menacé la Porte de rompre les relations diplomatiques avec elle si, dans un délai assez court, une réponse satisfaisante n'était fournie à sa demanda d'explications. En fait, la sommation de l'ambassadeur italien nevêt presque la forme d'un ulti-

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