Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1917, 22 Mars. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Accès à 24 septembre 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/7659c6t48x/
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Ç5" ANNEE. — Série nouvelle. — N° 88f Nwméro 1Q Centimes fS Centime» ira Front* lÔWÀNCHïf S§ AVRTC ï§ft RÉDACTION ET ADÏIÎilSTRATlOJ 3, Place des Deux-Ecus, 3 PARIS Téléphone ; Central 33 04 BUREAUX AU HAVRE: 28tîr, Rue delà Bourse, 28"r LE HAVRE Téléphone : 64 Belge directeun Fernand NEURAY LE XXE SIECLE Quotidien belge paraissant au Havre et à Paris ABONNEMENTS Franco...3. 2fr.S0 pan mol» ■ 1 fr.50 pbp trlmsttra Angleterre. 2sh. 6 d. par mois • . 7sh,6d.partrlmestr» Autres pays 3 fr. — par mois • 9 fr. — par trlmsstr* PUBLICITÉ S'adresser à l'iMstratloo lu JoariM La petites annonça sont (galemerà reçues à la Société Européenne de Publicité, 10, rue de la Victoire, ParUk qui en a le monopole pour Paris. Orphelins de la guerre en France ■ ■ ■ vw»% Le Sénat français a voté un proj < orphelins de la guerre. Ce projet, a été soumis à la Commision de V. sans modifications le texte de la, C'est M. Léon Bérard, ex-sous-1 a été chargé du rapport. Le très dii a bien voulu exposer pour les lecU qu'il se pose devant le Parlement f ici l'expression de notre gratitude. Il était facile de concevoir de la façon la i plus simple une loi sur les orphelins de. la guerre. Elle aurait eu pour objet d'a&su-jrer aux plus pauvres d'entre eux un secours pécuniaire, et une protection morale à ceux qui, en l'absence de toute famil- ! le, se fussent normalement trouvés sous le patronage de la puissance publique. De ; /telles mesures n'eussent représenté aucune innovation juridique. Simple loi d'as- j sistance, celle-ci se serait tout naturellement rattachée à une législation nom- ■ breuss, ancienne, dont les règles et les tendanecs sont depuis longtemps définies et même vulgarisées. C'est une œuvre législative plus com- î plexe, plus neuve et d'une tout autre ins- t piration qui se rencontre dans le texte, c voté à l'unanimité par le Sénat, qui sera ( prochainement soumis aux délibérations i de la Chambre des députés. I La nation française se reconnaît, envers j les enfants de ceux qui sont morts pour elle, un devoir étroit d'assistance ou plu- [ tôt de sollicitude. Mais elle entend que le ! soin même qu'elle mettra à le remplir lui 1 soit une occasion et un moyen de prépa- ( .fer les œuvres réparatrices de la paix. 1 Rien ne peut être moins indifférent que 1 l'éducation à un peuple qui a payé de 1 'tant d.e vies précieuses sa liberté et sa ( gloire. La guerre a décimé les élites dans J tous les ordres de l'activité intellectuelle et j du travail. Il n'est plus possible de lésifé- { rer pour les enfants sa/ns que le problème J de l'éducation se pose avec toute l'impor-tance, nouvelle que les événements lui ont ' donnée. S'il est conforme à nos théories de "solidarité, vérifiées par tant de rudes ( façons do choses, que l'Etat protège les Or- c phelins des soldats de la guerre, l'intérêt 1 national exige que cette protection aide à c doter le pays d'hommes capables de le i bien servir. La nation s'acquitte envers i oes enfants d'une dette sacrée et elle fa- £ vorJwe leur êtlucauuu pour u^UcAr bien- i tôt leurs efforts au travail de reconatruû- l tion où ils prolongeront l'effort héroïque t de leurs pères : c'est l'idée essentiellle dou r procède la loi projetée. « * ♦ * Le mode juridique suivant lequel va se -produire l'intervention, de l'Etat signifie ■ ■îvec clarté la nature et la qualité du lier | qui unira l'orphelin à la nation. Ce mode < c'est Y adoption, laquelle sera prononcée nar le tribunal civil, chargé de vérifier si ( l'entant satisfait aux conditions déterrai- i aiées par la loi. L'essentiel était de concilier le rôle et ' les devoirs de l'Etat « adoptant » avec les droits, prérogatives et fonctions tradition- i celles de la famille française. Ce fut tout d'abord, au Sénat, l'objet de discussions i assez vives. Ces diverg-ences initiales nen ; ont donné que plus de valeur et de signification â l'accord transactionnel qui a suivi. Le texte adopté s'est efforcé de faire ' lewr part légitime à tous les intérêts, à toutes les idées et à tous les sentiments dont il y avait ici. à ternir compte. De telles conciliations ne sont pas toujours très favorables à une bonne technique législative ; et nous ne saurions prétendre que la rédaction de la Haute-Assemblée soit ù l'abri do la critique. Encore est-il que le projet est clair dans toutes ses dispositions capitales ; que le seois en demeure nettement fixé par l'interprétation qui en a été donnée au Sénat et à la Commission de la Chambre ; que le texte ni le commentaire ne fourniiiraiemt la moindre ex--eurfse à des abus ou à des tentatives de vexation. La protection de l'Etat sur les pupilles s'exercera par l'intermédiaire d'établissements publics, dotés de personnalité juridique et titulaires d'un patrimoine propre: l'Off re nationale et les Offices départementaux des Pupilles de la Nation. La mission de ces Offices est de deux ordres très différents selon que le pupille a ou non une famille. S'il ne subsiste auprès de celui-ci aucun parent qualifié pour prendre soin de sa personne, la fonction de l'Office se définit par les devoirs mêmes et par les attributions d un tuteui ordinaire. Elle est juridiquement comparable, quoique d'un caractère beaucoup moins administratif, à celle de l'Assistance publique par rapport à ses pupilles. Partout où la famille, au contraire, sera réellement présente, c'est elle qui aura la garde et dirigera l'éducation de 1 enfant adopté par la nation. Le rôle de 1 Office, en ce cas, se bornera à un patronage moral à une action discrète de vigilance et de conseil. L'Office veille à l'obsen^aUon des règles juridiques de la tutelle, il s'assure que l'enfant est élevé et instruit. Le projet s'est beaucoup moins proposé de renouveler la conception législative des rapports de famille que d'assurer, en pratique le plein effet de dispositions protectrices qu'à peu près tous les législateurs ont édictées dans l'intérêt de l'enfance. Par là. se trouve réalisée la conciliation nécessaire des devoirs de 1 Etat et de traditions juridiques qui se confondent avec quelques-uns des traits les pXis profonds et les plus anciens de notre civilisation. Il ne pouvait être question de renoncer, en matière de tutelle, à la conception ,( familiale » du Code civil pour adopter la conception « étatiste » qui est celle du Droit germanique. Ceux qui redoutèrent qu'il pût sortir de îa pratique de notre loi des bouleversements malencontreux furent surtout hantés par les souvenirs du conflit scolaire Ils ont entrevu autour du pupille de la nation une bataille pour l'Ecole. Or, le projet n'ouvre pas de telles perspectives et il «''autorise point de telles appréhensions. Deux principes du Droit public français *'I retrouvent, très logiquement rappro- « 'Oj et de loi assurant la protection des t, renvoyé à la Chambre des députés, V Enseignement qui projiose d'adopter la Haute Assemblée. is- secrétaire d'Etat aux Beaux-Arls, qui distingué député des Basses-Pyrénées acteurs du XX0 Siècle le problème tel \t français. Qu'il veuille bien trouver le. i chés ; instruction primaire obligatoire, li-i berté de l'enseignement. Entre l'école publique neutre et l'école privée confssion- - ne-Ile les parents^ et tuteurs choisiront, pour le pupille, au gré de leurs idées et - de leurs croyances. Aucune contrainte 3 particulière ne pourra leur être imposée - du fait que l'enfant aura été adopté par la nation. Et qui aurait accepté que de ; moindres libertés leur fussent reconnues du fait que le père serait mort pour la " patrie ! à *** Or, il est possible que des divergences surgissent entre l'Office et la famille — et nous sommes fort éloignés de les redouter — c'est lorsqu'il s'agira de décider, pour l'enfant, du choix d'une carrière. La tendresse est parfis aveugle et parfois un peu égoïste... Tel mère, tel tuteur élève l'enflant dans des routines professionnelles qui ne sauraient Je couvrir du vocable de la tradition. L'enfant est intelligent, bien doué. Muni d'une bonne instruction technique, il se créerait quelque jour une situation honorable dans l'industrie. Paysan, s'il recevait un sérieux enseignement agricode, il serait, pour tous les paysans de son milieu, un exemple et un guide. Les représentants du Service pubîlic des pupilles, les mem-, bres de l'Office n'empiéteront sur aucune liberté^ respectable s'ils s'efforcent-, dans l'intérêt de la société, de montrer à ce tuteur, à cette mère où est l'intérêt de l'enfant.On voit par là dans quel sens nous voudrions voir s'exercer l'action des offices et la nature du rôle que nous entendons leur assigner en ce sujet. Il ne s'agit" pas de fa ire des bacheliers, non plus que de rompre, pour ces enfants, les attaches de milieu et les traditions de famille. Il s'agit de les mettre en possession de servir leur tAvM» UUUCTIICIII prCfcfel- iiio ia ou ils se trouveront placés par oes traditions, par ces attaches et par leurs i aptitudes reconnues. Est-il nécessaire d'ajouter que nous concevons ici-la fonction des offices à, la façon d'un ministère de persuasion et de conseil exercé par des hommes de tact, animés du zèle du bien * public ? Nous nous gardons de les en- * voyer vers les flamilles armés de sanctions juridiques et comme pour revendi- - quer l'enfant de la nation ! ] Il est à souhaiter, pour l'œuvre même i que nous projetons, que la loi nouvelle - traduise à la Ghaanhre — comme au Sénat — l'aocord de tous les partis. Cette t unanimité, mieux que tous les commentai- 3 res, définirait l'esprit de l'institution et . elle contribuerait, avec une force singu- t lière, à diriger la pratique. Sut le fond s même des choses et des idées, aucune di- î vergenc'e n'est ici possible entre Français. - Nous saurons éviter que le souvenir d'an-i tiques controverses vienne mettre dans ce 3 débat l'apparence même d'un désaccord. 1 Léon BERARD- S f www —- ■ »• wvvw —- • Is Vatican et les crimes allemands • Rome, 21 avril. Les milieux ecclésiastiques sont maintenant convaincus de l'étendue des destructions commises par les Allemands en Belgique et dans le nord de la France, et aucun doute ne subsiste dans leur esprit sur les accusations portées par les 1 alliés. C« qui surprend particulièrement le Vatican, c'est le fait que les éléments catholiques allemands* n'ont élevé aucune protestation contre les destructions systématiques ordonnées par leur caste ; militaire • VWWt .i VWWV ■ La Ssmaine au Front beige lotre reconnaissance offensive VERS DIXMUDE Communiqué officiel pour la semaine du 14 au 20 avril Au cours de la semaine écoulée, l'artillerie allemande a manifesté sur notre : front une activité incessante. Reninghe, llamscapelle, Caeskerke, Boitslioucke, ■ Sainl-Jacqucs-Capclle, les organisations ■ aux abords de Dixmude et de Steentraete ■ ont été fréquemment bombardées. i Les régions de Dixmude et de llelsas ont été le théâtre de luttes de grenades et de bombes qui par moment ont atteint une très grande intensité. Sous la protection de notre artillerie, ' nos détachements ont procédé d la recon-5 naissance des organisations avancées de ' l'adversaire devant Dixmude. ' Un détachement ennemi s'est, approché : de nuit de nos postes avancés dans la région de Styveleenskerke. Pris sous le feu 1 de nos mitrailleuses, la majeure partie des soldats ennemis ont été tués, les sur-s vivants faits prisonniers. COMMUNIQUE DU 21 AVRIL e Quelques actions d'artillerie de faible . intensité. 'j ■ VYWWr — 1 -■ L'empereur''i'Aoti:iche-Ho'i.grb» a conféré s lé litre de Ixm liomgrois aiu chcf-Cétat-major i- s<ànoral Arz voti Str4i*i.iMU»u.rfj. Contre la séparation administrative La démission collective des fonc ionnaires ministériels et des députaiions permanentes Nous avons annojicé dernièrement la démission de tous les membres de la dépu-tatioai permanente du Bralxwit, en ajoutant que le motif de cette décision était inconnu. Nus avons reproduit, d'autre part, une dépêché assez énigmatique de la Haye annonçant la démission de nombreux fonctionnaires et employés du ministère des Sciences et des Arts ; nous avons ajouté que cette démission collective se rapporte sans doute aux tentatives allemandes de séparation administrative. Une note publiée par 1Indépendance Belge confirme notre hypothèse. Voici ce que dit notre confrère : Les Allemands ont proclamé la séparation administrative en noire pays. En guise de protestation contre cette mesure qui v\-ile le droit international, les employés supérieurs des ministères et toutes les dé- ' putations permanentes du pays (\it dé- \ missionné. Nos fonctionnaires ont montré une fois \ de plus aux Boches qu'ils ne seront ja- i mars nos maîtres. Il faut les féliciter de 1 cette courageuse attitude. -www— . ■ . ! ECHOS ai 1 Paris fêle les États-Utils „ 3 Aujourd'hui, dimanche, aura lieu à <•' " Paris une grande manifestation populaire d' 3 eh l'honneur des Etats-Unis. 3 Au début de l'après-midi, M. Sltarp, am- a " baasadeur des Etats-Unis, accompagné de tr " M. Cambon et du général Dubail, et d'une 61 délégation de parlementaires, ira tour à P; ' tour saluer les statues de Washington, 3 place d'Iéna, et de La Fayette, place du 3 Carrousel, où des palmes seTont déposées. 3 De là, M. Sharp se rendra à l'Hôtel de 5 Ville où il sera reçu par le Conseil mu- 2 nicipal. se «WIM - Pour «)3î Prisonniers 3 Les prisonniers politiques détenus dans 3 les maisons pénitentiaires pouvant rece- la " voir deux colis de vivres de 5 kilos par ti 1 m.019, le Comité central de l'œuvre d'assis- 5 tance aux prisonniers belges en Allema- ta 3 gne, villa Suzanne, avenue Désiré-Dehors di 1 à Sainte-Adresse, a pris les dispositions nécessaires pour faire parvenir mensuelle- e, " iment 10 kilos de vivres h tous les prison- ai ' niers de cette actégorie. Cette quantité représente le maximum admis par les Aile- di e mands ; tout colis supplémentaire adres- a| e sé aux prisonniers politiques est, en gé- ni l_ néral, confisqué par l'autorité allemande. e Pour éviter cette confiscation qui fait fr ~ bénéficier l'ennemi du ravitaillement des-tiné à nos compatriotes, le Comité central j du Havre a institué un service spécial ? centralisant tous les envois et il est donc L" désirable que ceux de nos amis qui ont des r( '■ parents prisonniers politiques en Allema- (, gne, s'adressent au Comité du Havre e avant de leur expédier n'importe quel pa- t( quet de vivres. „ www - Utj Groupe d'Tlrtisles d sous la direction d'Antoine Lucien dit Lu- n ciano, bien connu du public bruxellois n onganise des ooncerts au front .belge au profit de la Croix-Rouge. Ils recevront avec reconnaissance n'importe quel accès- a soire do théâtre ou costume, etc., qu'on l- voudra bien leur envoyer. — Adresser tout ^ envoi à l'adresse : Monsieur l'Aumônier o Tamasetti, C. 114, Cie P»h. ■& p mm P r Equipement j, S Tous les officiers belges s'habillent et ^ s'équipent, à des prix raisonnables chez le Lévy, 0, boulevard Saint-Martin, i Paris, 1 ts fournisseur du Ministère des Colonies de P 1- Belgique. (Visiter ou écrire). is UWM Le Propriétaire ' Hindenburg posisédait avant la guerre des propriétés en Russie. 11 trouva moyen de les vendre au début de janvier 1915, alors qu'il commandait l'armée allemande qui venait de chasser les Russes de la e Prusse orientale. t Et ce fut un fonctionnaire du gouver- c nement du tsar qui 'lint en personne ap- c porter au quartier général de Hindenburg c l'argent de la vente. Ce fait extraordinaire a été révélé à la 1 Douma, avec plusieurs autres, par M. Mi- <■ lioukof. Déjà à cette époque, il y eut d'é- ( ., tranges conciliabules entre. le vieux maré- J ' " ohal et certains émissaires russes. Mais ' g oes conciliabules prirent surtout uno im- « portance capitale en 1910. j On se rend très .bien compte aujourd'hui pourquoi le commandement du front de Riga fut retiré au général Rousski, pour-aï quoi il n'y eut dans le cours de l'été 1910 1 que des simulacres d'offensive russe sur „l cette partie du obiamp de bataille, et quel- . les louches négociations étaient la cause , ;e de cette inaction. Le procès de Sturmer et celui du gêné- J ral Kouropatkine, qui vient d'être arrêté, apporteront de nouvelles et curieuses ro-vékations qui achèveront d'éelaircir les ; r(. points encore obscurs de la guerre sur le eu front russe. tie vWVW « BELGES DE PARIS ,ie abonnez-vous au "XX° SIÈCLE" qui vous sera servi chaque matin - HI/MT HUIT HEUHES ET DEMIE Adresser les demandes d'abonnement au [oc bureau du journal, place des Deux-Ecua, 3, Paria. Téléphone ; Central 33 1 Nouveaux Progrès DES àlÊES FMC0-BEIM1© *« Le village de Connelieu enlevé par les Anglais 1 I vw.*. COMMUNIQUES BRITANNIQUES 1 ( 11 h. 50. ] La nuit dernière, apris un combat sé- s rieux, nous nous sommes emparés du village de Connelieu. Nous avons fait un certain nombre de prisonniers. Un parti ennemi a tenté de pénétrer dans nos tranchées aux environs de Fau-quissart. Il a été repoussé. Pendant la nuit, activité réciproque des 5 deux artilleries sur de nombreux points du front. t [Gonnelieu est un petit village du départe- t ment du Nord situé entre Cambrai et Le Catc- c let à trois kilomètres de la rive gauche de 1 l'Escaut.] j 20 h. 30. cé L'ennemi a tefité sans succès auourd'hul de reprendre le village de Connelieu en- g levé par nous la nuit dernière. Pris sous c nos feux d'artileriee, il a été rejeté, aban- s donnant de nombreux cadavres devant ( nos positons. , Des opérations secondaires nous ont f permis de progresser aujourd'hui sur la rive nord Se la Scarpe, à l'est de Fam-poux et d'effectuer une légère avance au sud-ouest de Lens. Sur ce dernier point, deux contre-attaques allemandes ont été aisément rapoussées. Un détachement ennemi a abordé celte nuit un de nos postes du cratère au sud 8 d'Yprss. Quelques-uns de no3 hommes ont ' disparu. c Le temps qui s'est un peu amélioré hier ( a permis à nos pilotes d'exécuter de bon c travail. Un appareil allemand a été abattu r en combat aérien. Deux des nôtres ne sont c pas rentrés. e r COMMUNIQUES FRANÇAIS ^ 14 heures. Jj Au nord de l'Aisne, lutte d'artillerie assez active dans les régions de Nanteuil-la-urfiJ'téntaine tfff YioiiïeauSc priwnmei'ï Sui | cette partie du front. A l'est de Craonne et au nord de Reims, la nuit a été marquée par d8 violentes actions des deux artilleries. Nous avons progressé à la grenade, 110- c tamment au sud de Juvincourt et à l'est t de Courcy. En Champagne, nous avons repousse I en infligeant des pertes à l'ennemi une <■ attaque dirigée contre le Mont-Haut. A l'ouest de Maisons-de-Champagne, nos c détachements ont pénétré dans les lignes c allemandes et ont ramené quarante prison- niers . . ^ Nuit relativement calme sur le re3te du front. 23 heures. Entra Somme et Oise, actions violentes g des deux artilleries notamment dans la v région au sud de Saint-Quentin ; entre p l'Aisne et le Chemin des Dames nous j avons p&iirsulvi nos progrès sur le pla- j teau au nord ds Sancy. Usa lutte à la £ grenade nous a permis de gagner du terrain dans le secteur d'Hurtebise. Nos tirs . de barrage ont brisé à quatre reprises différentes des tentatives faites par l'en-nanti pour déboucher des tranchées au nord de Braye-en-Laonnais. Dans la région de Reims et en Champagne, luttas d'artilleries intermittentes assez vives sur certains points. j Aucun événement important à signaler sur le resto du front. DU 9 AU 20 AVRIL, LE CHIFFRE OES , PRISONNIERS ALLEMANDS FAITS : PAR LES TROUPES FRANOO-BRITAN- I NIQUES DEPASSE TRENTE-TROIS 1 MILLE. LE NOMBRE DES CANONS CAPTURES PENDANT LA MEME PERIODE EST DE TROIS CENT TRENTE. AU FRONT BRITANNIQUE Faibles pertes de nos alliés. — Les Allemands reculeront encore. — Le moral de l'ennemi. Front britannique. 21 avril- On apprendra avec .plaisir que les (pertes britanniques dans l'affaire de Vimy ont . été très légères. Ainsi', un bataillon canadien, après deux jours de combats sur la • crête, a perdu cinquante .hommes. Le ba-' tabblon comptait mille hommes. Cette éco-L nomie de vies humaines provient d'abord . de l'admirable efficacité de la préparatlo; . d'artillerie, et ensuite de la science indi-. viduelle du combat cjue possédaient les , troupes mises en ligne. Le haut commandement Britannique avait tenu à mettre à côté du corps oanaûten chargé d'enlever i la crête «e Vimy une division anglaise. Il , faut entendre aujourd'hui les Canadiens 1 faire l'éloge des camarades anglais et ré-j ciproquement. J Depuis la prise de la crête de Vimy, l'ennemi a fait de œrSMids offorts pour forti-~ fier la ligne cte résistance intermédiairê en-" tre la posiV.on actuicilile de l'ennemi et la position d*Hînclentiurg. Sans doute, l'en-" neml tiendra les lignes qu'il occupe aussi ' longtemps que possible afin de pouvoir " achever la ligne Queant-Drocourt, autre-3 ment dite ligne SiegmeJ. 9 L'information donnée par la presse allemande d'une prochaine retraite à l'est , de Lens est tout à fait vraisemihlable. Nous en découvrons des symptômes, mais il faut s'attendre à une farouche résistance suir la ligne intermédiaire. Nous avons eu le temps depuis le 9 avril d'étudier un peu la psychologie des prisonniers. On peut affirmer qu'il» sont en général en baisse. Les Anglais disent : « détériorés », tant au physique qu'au moral, u II n'est pa.? douteux que l'armée allemande 1, commence à perdre 1.esprit combatif, ou, ai l'on préfère le goût de la lutte, La qJji- part des soldats ont abandonné tout espoir de victoire militaire. Ils mettent leurs suprêmes espérances, dans la campagne sous-marine. La Concentration intensive DES TROUPES ENNEMIES De M. Beach Thomas, front britannique, 20 avril : 1 La concentration intensive des troupes allemandes — c'est l'une des conséquences remarquables de la bataille — dépasse tout ce que l'on a yu au cours de cette guerre. Evidemment, cette concentration s'intensifiera encore, maintenant que les efforts d'Hindenburg pour éviter la bataille ont échoué. Cependant, le moral allemand est peut-être tombé plus ba$ encore depuis la réduction des rations ; il y a aussi un grand sentiment de colère parmi l'infanterie contre l'artillerie ; mais l'ennemi combat tout de même avec obstination et il travaille furieusement à ses défenses. (Daily Mail.) Les Pertes de l'ennemi « Les pertes des Allemands paraissent avoir été élevées, car pour mieux résister ils avaient bourré d'hommes leurs tranchées de première ligne, ce qui rendit la préparation d'artillerie terriblement efficace. Un ordre de Hindenburg après les revers subis devant Verdun avait prescrit de détruire tous les abris souterrains en première ligne, l'expérience ayant démontré que c'étaient des pièges S prisonniers. Il ne semble pas que cet trdre ait été partout exécuté, car un grand nombre d'Allemands ont été faits prisonriers dans des abris non loin du iront, n l<cs canons captures PAR LES ANGLAIS Londres, 21 avril. — Le correspondant du Times au front britannique raconte que parmi les nombreux canons qui furent capturés par les soldats anglais sur la position du Point-du-Jour, au nord-est d'Arras, se trouve un canon spécial contre les tanks. Il est d'un type analogue aux canons de campagne, mais c'est up canon court d'un calibre approximatif de 200 m/m. Le rôle des troupss sud-africaines Londres, 21 avril. — Suivant un télégramme de Capetown à Reuter, le gouverneur général, Lord Buxton, a reçu de M. Walter Long, secrétaire d'Etat ^.ux colonies, une dépêche de félicitations pour le rôle brillant joué par les troupes sud-africaines pendant les combats récents. wvwv ■ '■ ■ 1 —'VVWW " III II» Les Grèves es Allemagne A Berlin, il y a 20,000 chômeurs Amsterdam, 21 avril. — Suivant le Lolcal Anzeiger, M. de Bethmann-Hollweg a refusé de discuter la situation avec les grévistes présentés par M. Haase et ceux-ci ont décide de continuer d chômer. La grève continue dans quatre usines ; il y a vingt mille chômeurs. WlWl m i SUR LE LITTORAL BELGE r UNE BATAILLE ENTRE UHLANS et déserteurs allemands ( Londres, 21 avril. \ On télégraphie d'Amsterdam au Daily 1 Chronicle : ( Une troupe composée de 500 à 600 fusiliers allemands, marins et hommes du landsturm ,ont tenté, lundi soir, de fran- ; chir la frontière beigo-holLanda.ise, près j de Cadzand, et de so réfugier en Hollan- , de. Ils venaient des environs de Knoclce. Les autorités allemandes ayant eu vont de cette tentative de désertion en masse, envoyèrent de Bruges 200 uhlans et plusieurs détachements de mitrailleurs pour 1 empêcher les déserteurs de réaliser îeur projet. , « Cette force les atteignit tout près de la frontière et une bataille s'engagea dans les dunes et dura plus d'une demi-heure. Une trentaine d'hommes furent blessés de part et d'autre. Huit Allemands légèrement blessés réussiront à entrer en Hol-Lande, les autres furent dispersés et on ignore oe qu'ils sont devenus. « Les patrouilles montées qui surveillent la frontière du côté allemand ont été doublées. » www — A DEAUVILLE Une Statu© à M. Wilson Deauville, 21 avril. — Sur l'initiative de M. D. Leboc, maire de Deauville, un comité vient d'être constitué dans le but d'ériger à Deauville un monument à M. Wilson, président de Ift République des Etats-Unis. LE SALAIRE DU CRIME Les Catbolipes alternais et la loi sar les Jésuites L'attitude prise par le Conseil fédéral allemand en faveur de l'abrogation de la loi interdisant l'ordre des Jésuites sur , tout le territoire de l'empire est un fait ; intéressant. ; Jusqu'ici, malgré de nombreux votea du Reichstag, le conseil fédéral avait refusé de toucher à la fameuse loi d'empire I du 4 juillet 1872 et les interventions répé- 1 tées et pressantes du comte von Herthing, premier ministre de Bavière, n'avaient pu avoir raison de cette mesure de proscription, l'une des dernières survivances du Kulturlcampf. Il est encore impossible de déterminer exactement le caractère de l'événement que célèbrent avec enthousiasme les journaux catholiques d'outre-Rhin, | considérant comme certaine la ratification constitutionnellement nécessaire de ' l'ompereur. Est-ce une concession au malheur des temps destinée à aplanir des difficultés ' intérieures ? Est-ce une manœuvre tendait à assurer des concours extérieurs aux diploma-tes de la paix allemande ? L'avenir permettra peut-être d'en juger, de même qu'il dira si la concession dont se réjouissent les catholiques du Kaiser est sincère et sans ! arrière-pensée.... En attendant, cette réforme, pour un peu platonique qu'elle soit, puisque, en fait, la législation qu'elle tend à abroger n'empêche pas les jésuites d'habiter l'empire et d'y exercer, dispersés, une assez grande influence, soulève dans la presse allemande une émotion bien édifiante. Le Berliner Tagcblatt et le Vorwaerls y voient une dangereuse ooncession et « l'indice de l'orientation d'une politique intérieure, bien différente des promesses libérales apparentes ». La Taeglische Rundschau, nous l'avons dit, est pleine d'indignation. « Cette décision, écrit-ele, va réveiller chez des milliers de protestants les anciennes haines. A en juger par ces exemples, il semble que les catholiques allemands soient encore loin d'avoir conquis droit de cité dans leur pays. Est-ce, donc, pour ce résultat qu'ils lui ont sacrifié depuis trois h ans leur non^r.ipnoa îû-w». a que leur imposait le patriotisme, les catholiques allemands 9e sont faits les apologistes cyniques de tous les crimes et de toutes les injustices de leur peuple. Ils ont fait taire en eux les protestations de la morale chrétienne pour invoquer une philosophie où la force crée le droit et où la guerre légitime les plus abominables , violations du droit naturel et du droit di vin. Dans les mains de leurs apôtres, le marteau de Thor a remplacé la Croix et leurs jésuites ont été parmi les plus acharnés à excuser au nom de l'intérêt allemand les pires excès commis contre les nôtres. L'abrogation de la loi contre les jésui- , te9 est le salaire de ce servilisme et do ces complicités. Plus que des protestations qu'il soulève, il faut plaindre les oatho* ; liques de l'avoir mérité. — Stylo. i — WWV\ r—« >- " LES ÉTATS-UNIS en guerre La flotte américaine s patrouille le long- des côtes ® New-York, 21 avril. — Un communiqué ° officieux de Washington annonce qu'à la .. suite d'une conférence tenue entre le vice-amiral anglais Broning, le contre-amiral ., français Grasset et les autorités navales américaines, toutes les opérations de patrouilles sur la côte américaine faites ju9-. qu'ici par les vaisseaux anglais et français incombent depuis huit jours à la flotte américaine.M. WILSON PARLE EN FAVEUR 3 DU SERVICE OBLIGATOIRE New-York, 21 avril. Le président, rencontrant une certaine opposition parlementaire à son projet de service militaire obligatoire, s'est rendu hier après-midi au C.apitole et y a tenu ly aux sénateurs et députés un tangage énergique : ci Le service militaire obligatoire, a-t-it ' dit, est indispensable. L'appel aux volon-?" taires est une utopie et aboutirait it la "s faillite. Non seulement le service niili-n" taire obligatoire doit être voté, niais il doit être voté promptement. « Si les représentants du pays n'enlen-n> daient pas mon appel, je m'adresserai au "r pays lui-même. » jr Ce langage n'a pas été sans impressionner ceux qui l'ont entendu. le as LE SERVICE OBLIGATOIRE SERAIT 'e POUR L'ALLEMAGNE UN COUP ^ TERRIBLE )1" Londres, 21 avril. On télégraphie de New-Yorlv au DaiUt il- Télégraph : :té « Au cours de la harangue Que M Ce-rard prononça hier devant les employés — des postes, l'ambassadeur des Etals-lime à Berlin déclara que le plus gra.nd coup moral que pouvait recevoir l'Allemagne serait d'apprendre que les Etats-Unis avaient adopté le service militaire obligatoire. , r. « M. Gérard ajouta que, seule une forç« supérieure pouvait battre l'Allemagne et de que la croyance que la. famine, la révolu* .o- tion renversaient les Hohcnzolleni était ri- une illusion. n, <( On croit que malgré l'opposition de a is.. commission des aftaires milit&ires,

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Cet article est une édition du titre Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique appartenant à la catégorie Katholieke pers, parue à Bruxelles du 1895 au 1940.

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