Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1915, 08 Janvrier. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Accès à 17 mai 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/jm23b5xc9h/
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mm jekl ijmm. iiiiiiuim — Quotidien beige paraissant au Havre PRLX DE L ABUWiNJiMii" i 3 Francs par mois (à envoyer par mandat postal) Envoyer les demandes à L'ADMINISTRATEUR du JOURNAL 281", rus M la Banrsa — IE HATHE Directeur : FERNAND NEURAY susses PETITE CORKESPOrÇBATÇt® "*< Les 3 ligne» 0.50] Ligne rapplêoientiiire.... Annonce» dtrerses À fwfalt Adresser les annonces à L'ADMÏMSTRATKCR do JOURNAL^ 28 fa. .ju h h esujss — LE HATHE Téléphone n-1405 fr^^1 1 ■ ■■■■■ —aaaB—"—B—a En Belgique libre XX MX v Je reviens 'le ce petit coin de Belgique nue les Allemands n'ont pu violer et dont la capitale est Fumes. , , l( C'est là que vivent, agissent, luttent et se dévouent les meilleurs d'entré nous. Habitante — prêtres et laïques — qui restent attachés à leur sol sous la menace des bombes quotidiennes, parce que leur Roi est en Belgique et qu'il y a des blessés à soulager, du bien à réaliser. Soldats qui, pour défendre l'indépendance de leur patrie, font quo-; tidiennemeat depuis cinq mois le sacrifice de leur vie; ont porté le poids de la chaleur, du froid et des intempéries ; souffrent de la [ fatigue et de la faim, souffrent surtout \ d'être éloignés de' leûrs foyers et sans nouvelles de leur famille. Rien n'est, réconfortant et édifiant pour [ nous dont, hélas ! le sol natal est envahi, i les demeures occupées par l'ennemi, qu un | séiour en Belgique libre. * & A _ Le commissaire d'arrondissement de l'ur-' nés, un vieillard de quatre-vingts a 1îs, ies-té courageusement à son poste, avait bien | voulu nie donner 1 hospitalité. Ses trois filles, ainsi que les autres dames de la ville, ■ S'occupent avec te plus admirable devoue-[ ment dos grands blessés soignés à Fumes. I La veille de Noël, j'ai visité les hôpitaux. I On les avait décorés pour la fête et illuminés de lampes vénitiennes, les blessés [ étaient couverts de rouge ; tout de rouge" i habillé le bonhomme Noël passait de lit ; en lit ; des infirmières offraient du tabac, ['des cigarettes, du ehampagne'et des frian-| dises en souriant affectueusement, à tous I ces malheur eux. C'était chaud à l'œil et au I coeur^ i Oubliant leurs souffrances, les blesses se I dressaient à demi sur leur lit et répondaient • avec une reconnaissance attendrie aux aiarqnes d'intérêt. Quand on joua au piano I les airs nationaux, il y en eut qui chantè-| mut en chœur les paroles du « God sa.vo i the KinS n, de la « Marseillaise » et de la 18 Brabançonne ». [ \ minuit,l'aumônier devait dire la messe I dans les salles de l'hôpital, au milieu de f tous, et ce dut être une cérémonie d'une in-[ comparable majesté, une grandiose mani-I (natation religieuse. Tous ces soldats que In guerre a cruellement éprouvés ne demandent qu'à repartir I pour lo fronts Ce qui leur pèse le plus, c'est I' de n'avoir pas de nouvelles de chez eux, R (ie chez nous. Que sont devenus les leurs I restés en Belgique sous la domination alle-I mande ? J'ai pu donner quelques renscignc-I menls à l'un, on à l'autre, made à beaucoup ■ je n'avais malheureusement rien ù appren- ■ '-Ire. v îfc * Dans jés rues cte Fûmes a défilé iln régi- ■ ment dont je connaisais avan't la guerre tous I ' les officiel s et la plupart des soldat si : le ■ 1" lanciers, qui tenait garnison à Namur._ La:phVs:onbmie de ces hommes a changé ; ■ ils ont une autre allure, une flamme plus I profonde dan .s les yeuix, un je ne sais quoi i (t; .-Tieux-el de "grave que je ne leur con-B n/ii-s.ii-jpas. Leur héroïsme, les a grandis, ■ et leurs visages port ont le reflet d'une cime ■ ennoMie i>ar le sacrifice. [ Kii raiiiKihlc compagnie d'un officier d'é- ■ 'tat-nuii ii\ i'ai fait visite à nos fantassins et ■ à vi".- artilleurs dans leurs tranchées de pre- ■ mière ligne. Les officiers nous ont reçus ■ kurs caves de terre, comme ils nous. B aur.a.iei...I r^nis 'dans un salon dont ils fe- ■ raient les honneurs, le sourire aux lèvres. ■ On m'a coudait à l'observatoire d'artillerie, ■ d'où lia vue s'étend sur une contrée tragique ■ et désolée. Oh 1 mon -pauvre pays !... I Dnns les maisons en ruines de Ram se a-I ]>c:li!'e et de Bervyse, nos petits soldats fai- ■ suent leur popote, indifférents aux schrap-H neîs et aux marmites qui passaient, de ■ ternes à autre au-dessus d'eux. Ils m'ont ■ offi i'i, en riant, de partager leur repas. I Ou je me trompe fort, ou tous ces hom- ■ mes, rentrés au pa.ys, si intéresseront à au- ■ tre chose qu'au baccarat et aux courses de ■ pigeons. C'est sur eux que nous pouvons H compter pour faire la Belgique de demain R aussi énergique, aussi active, aussi_ indus- ■ trieuse nue la Belgique d'hier, mais plus H noble encore, plus fière d'elle-même et de ■ plus haute allure. * * *  A leur .tête, le roi ! m Le signataire de ces lignes a. souvenir de H cor! tiiics campagnes parlementaires' aitx-H quelles, royaliste convaincu, mais imbu de | la nécessité d'assurer 1 équilibre entï-e les H pouvoirs, il prit part autrefois. Que tout cela est loin ! Avec quelle unanimité, en ces jours de i crise poignante, les Belges ont donné tous i[ Pouvoirs à Celui qui personnifie la Belgi-! que ! C'est une grâce providentielle qu'à l'heu-! re décisive de son histoire, l'hérédité ait • donné à notre pays le souverain le plus apte à ]e conduire vers ses destinées nou-! velles. Grâce à sa loyauté parfaite, le roi a vu | : de suite, en cette journée du 2 août, pen-I dant laquelle les heures comptèrent comme I '-les années, où était le devoir : non dans I une soumission qui eût asservi la Belgique I apres l'avoir déshonorée ; non même dans I fuiio'demi-soumission cachée derrière un si-I | nmiacre de résistance, qui ne lui eût valu I ni|e le dédain universel, mais dans une ré-I sistance énergique, poussée à fond, avec I I l('s ^orces dont, nous disposions. ; ^ Avant vu où était le devoir, le roi l'a accompli avec ce èalme, cette conseien-C|euse sérénité avec lesquels il avait accoutumé de traiter les affaires du pays en I | de paix. Et cependant il ne pouvait I ]ff0rer .fIueî dans la terrible partie qu'on Ç î°rçait à jouer, c'étaient son bonheur, sa i jeyronne' sa vic même qui formaient l'en- I,:;e! son ancêtre Henri IV, il doit aujour-rai reconquérir son royaume. Mais, plus seul''611* ^ue son ancêtre, c'est à l'étranger _ JJ1 Qu'il doit l'arracher, ses sujets appelant ' jî. retour de tous leurs vœux. fiévrvf9 °es moments de lutte ardente et en-■nftnf' de vie infense à laquelle partici-dottîi toutes les races du globe, il 'ne 1 mupresâion d'une incontestable su-sonï'v?- intell€ctu©lle et morale. C'est de Rituelle voix calme, un peu voilée, [ Parle, et sa parole est lente. Il con naît la situation dans ses moindres détails ; il est informé sur tout ; il a jugé les hommes ; il a calculé, sans se les exagérer, les forces dont il dispose-, celles de ses puissants alliés ; il envisage les diverses éventualités : sa résolution est prise. Il ira jusqu'au bout. Il est une force, toutefois, dont il ne semble pas tenir compte, çt sans doute, âe toutes celles qui contribueront à sauver notre pays, est-elle aujourd'hui uns des plus puissantes. C'est iincalculafele ascendant, l'autorité immense dont jouit à l'heure présente, dans le monde entier, un souverain qui a tout sacrifié pour garder son îiormeur. Les peuples et les gouvernants des puis-! sances neutres comprennent déjà, comme ceux des puissances alliées, qu'il y aurait quelque chose de profondément immoral à ce que la résultante définitive d'une aussi noble attitude, d'aussi héroïques efforts, fût le malheur au lieu du triomphe éclatant auquel ils donnent droit. Auguste MELQT, i député de Namur. U Bol et ses Ministres A l'occasion dift renouvellement de l'année, les ministres ont adressé au Roi le télégramme suivant : Sa Majesté le Roi des 'Belges, Grand Quartier Général de Varmée Belge. Les Ministres du Roi prient Votre Majesté de bien vouloir agréer, « l'occasion du renouvellement de Vannée, l'hommage respectueux de leurs vœux les plus sincères et de leur inaltérable dévouement. Avec le pays unanime ils incarnent dans le Roi, chef suprême de noire vaillante armée, toutes les espérances, toute Vaffection de la Patrie belge, sa foi inébranlable dans l'heure ivo-chaine de la délivrance, sa confiance absolue dans le triomphe définitil de la cause du Droit et de la justice. Signé : de Broquevil'le, Carton de Wiart, Davdfgmon, I i rryer, Poulilet, Vande VyveiFe, Hellcputte, Huibcrt, Renkiai, Segers. Le Roi a répondu : « Vos vœux si chaleureux m'ont profon-démienlt touché. Je vous les réciproque de tout cœur et suis heureux de vous renouveler en ce jour l'assurance de ma confiance et de mon estime, (( ALBERT. » La Bataille des Flandres DUEL DE TRAINS BLINDES Le « Daily Mail » publie le récit saisissant d'un duel entre deux trains blindés anglais et allemand, près de Dixmude. Le train allemand, remorqué par deux locomotives, commença à bombarder, pardessus les inondations, la position des alliés à l'Ouest de Dixmude. Le train anglais arriva rapidement sur une ligne convergente et un duel s'engagea, qui dura pendant une heure, les dieux trains exécutant des.manœuvres en arrière et en avant, afin d'éviter les obus de leur adversaire. Finalement, un obus anglais frappa par le milieu le train allemand, qui fut mis en pièces. Il fallut deux jours pour dégager la voie de l'amas de décombres. Il y eut plusieurs tués à bord du train allemand, personne ne fut atteint dans le train anglais. LES CHEMINS DE FER BELGES Selon les journaux de Berlin, le trafic sur - tout le réseau belge des chemins de fer se- - rait rétabli depuis le 1er janvier et 8.000 - employés, venus de toutes les régions de l'Allemagne, travailleraient actuellement en t Belgique. C'est là un nouveau «bluff». On ne voyage - plus qu'en pataéhe ou carrioles, en Belgique, _ et. seuls quelques rares trains, aux horaires 3 fantastiques, circulent. 5 D'ailleurs, que pourraient fa.ire 8.000 em-î ployés là où, jadis, l'administration belge en comptait dix fois plus ! En réalité, les trains -, ne circulent en Belgique que pour les besoins l de l'armée teutonne. " i Au reste,. l'administration du gouverneur von Bitting, vient de publier un nouveau guide des chemins >d'e fer belges. Il ne compte que 8 pages et on y peut lire qu'il ne cir-3 cule pour.voyageurs que quelques trains. Ce sont, paraît-il : 1. Bruxelles-Aix-la Cha-î pelle ; 2. Bruxelles-Lille ; 3. Bruxelles-Na-3 mur ; <i. Bruxelles-Mons ; 5. Louvain-Char-leroi ; 6. Bruxelles-Anvers ; 7. Bruxelles-Cou rtrai. 3 Mais le Guide contient cet avertissement 5 caractéristique : « Vu l'état défectueux des lignes et des appareils d'aiguilliage et de signalisation, ces trains nie peuvent encore tire nier qu'à une t allure modérée, et la durée du trajet n'est s 'pas garantie. C'est pourquoi il est prudent _ de se munir au départ des vivres nécessaires pour la routie. » l 11 est perçu un droit fixe die 2 francs par colis, quel quie soit le parcours. Le voyage Q Bruxelles-LrHie coûte 9 francs ; Bruxèiles-s A i x-.lia-Chapelle, 15 francs ; Bruxelles-An-n vers, nar Louvain, 8 francs. Ses magistrats cofflfflïïsaui ' A côté do nos soldats qui, sur les champs 1 de bataille de la f landre, combattent vaillamment pour l'expulsion de l'envahisseur, f il y a des civils nombreux, administrateurs e communaux, magistrats, officiers de police, -qui, avec bravoure, s'attachent à la défense > de nos institutions, des droits et des biens | de tous. Parmi ccux-là, on nous cite M. Pil, député d'Ostende-Furnes-Di.xmude et échevin de Furnes. Tandis que l'ennemi commençait le bombardement, "de Nieuport et de la plaine environnante, M. Pil se liùta de mettre sa femme Ç et ses enfants à l'abri. Mais quarante-huit t heures plus tard, M. Pil s'en revint à Fur- \ nés, et, en l'absence du bourgmestre, assit- t ma les fonctions de celui-ci- Depuis, nous < dit-on, M. Pil est ou poste du matin au soir, t. veillant au ravitaillement de la ville, à Fins- t lallation des troupes, à leur cantonnement, \ avec un dévouement et une activité, qui lui 1 ont valu les félicitations du r>oi. t Proorès en Woëvre et en Alsace FEU EFFICACE DES ALLIES COMMUNIQUÉ OFFICIEL FRANÇAIS Paris, 7 janvier, 15 heures. DE LA MER A LA LYS, il n'y a eu, dans la journée du 6 janvier, que des combats d'artillerie où nous avons eu presque constamment l'avantage. Nos batteries ont mis en fuite des avions allemands qui se dirigeaient sur Dunkerquc et elle» ont éteint le feu des ci mineuwerfer » dans la région de Zillebeke. L'ennemi a bombardé violemment la téte de pont belge au sud de Dixmude.DANS LA REGION DE LILLE, nous avons repoussé avec succès un© violente attaque allemande sur une de nos tranchées. Cette tranchée, d'abord perdue par nous, a été très brillammefit reprise et nous avons bouleversé par des explosions de mines une partie des ouvrages allemands. ENTRE LA SOMME ET L'AISNE, rieoi à signaler que des combats d'artillerie. A L'EST DE REIMS, à Ferme-Alger, l'explosion de mines, explosion que nous avons provoquée hier soir, a arrûté les travaux des ennemis. EN ARGONNE, il l'ouest et au nord de Verdun, il y a eu des combats d'artillerie où l'ennemi a montré peu d'activité. EN WŒVRE, notre progression réalisée au nord-ouest de Flirey est plus iniptv'l.inte qu'il avait d'abord été signalé. No»a nous sommes rendus maîtres d'une fraction de la première ligne ennemie. \ EjTËlNBACH et à la côte 125, l'ennemi n'a pas contee-attaqué. Une pluie persistante et l'état du terrain rendaient d'ailleurs tout mouvement difficile. Nous nous sommes maintenus sur toutes les positions conquiers l'es jours précédents. Deux attaques ennemies se sont produites, l'une à l'ouest de WAHVJLLER, l'autre près de KOOLSCH1.AG ; elles ont été immédiatement repoussées. Nous avons progressé dans la direction d'ALTKIRCH, en occupant des bois situés à i kilomètres à. l'ouest de cette ville. Notre artillerie lourde a réduit au silence celle do l'ennemi. Celui-ci, pendant toute la journée, a bombardé l'Hôpital de Thann. ^ ^ taâlii MiEHSi LA NOUVELLE DE L'ARRESTATION N'EST PAS CONFIRMÉE, MAIS LE <( TYD » DONNE DES PRÉCISIONS. Jusqu'à présent, on n'a aucune confirmation officielle de cet acte arbitraire. Le consul de Belgique à Rosendaël n'en est pas informé et- considère la nouvelle comme improbable. Pourtant, le « Tyd » ajoute des précisions. Le cardinal Mercier serait gardé prisonnier dans son palais archiépiscopal de Ma- , Unes. Dimanche dernier, il devait célébrer « la grand'messe à Anvers. Or, ce fut le curé ■ doyen, le P. Rutten, qui célébra la messe et montant en chaire, dit dans son sermon : Anvers appartient toujours aux Anversois. S. E. le cardinal Mercier, qui devait venir en a été empêché par certaines circonstances extraordinaires ». Cela fut dit devant des officiers et des soldats allemands, qui étaient nombreux dans la nef. La nouvelle de l'arrestation du . cardinal n'a rien d'invraisemblable. On sait que le , cardinal éleva, lors de l'élection an pontificat de Benoit XV, à Rome, une très élo- ; quente protestation contre le bombardement de Malines et les atrocités commises par les envahisseurs. Il revint à son poste en rossant par Le HAvre et. Londres, où, là encore,en la cathédrale de Westminster, il exposa, comme au Iïàvre,la. situation tragique du peuple belge. Confirmation de l'arrestation ON ARRETE AUSSI, PUIS ON RELACHE L'IMPRIMEUR BSQCESABN OCCUPATION DES PRESBYTERES Amsterdam, 5 janvier. — Le 5 janvier, le cardinal Mercier était toujours prisonnier dans le Palais. L'imprimeur de^Ia lettre a été remis en ; liberté "sous caution. Tous les presbytères des environs de Ma-lines et d'Anvers sont gardés militairement, i D- ; anch e dernier, plusieurs églises étaient tardées par lés Allemands, baïonnette a 'mon, en vue d'empêcher la lecture ^de la 1 ettre. Tous les prêtres d'Anvers durent signer la promesse de ne pas la , lire. UNE AUTOMOBILE A LA CHASSE DE LA LETTRE PASTORALE Amsterdam, 6 janvier. — Des soldats ont parcouru en automobile tout le diocèse de Malines.Ils ont perqusitionné dans les presbytères, où ils ont saisi des exemplaires de la lettre. Le bruit court que le cardinal j Mercier aurait été transféré à Bruxelles. —o— L'IMPRESSION A ROME De Rome, 6 janvier, à 1' «Echo de Paris»: « La nouvelle d^ l'areslation du cardinal Mercier par v,!uuands a produit une émotion considérable. Au Vatican, o:; n'a reçu encore aucune information à ce sujet. A la légation de Prusse près le Saint-Siège, on déclare qu'on ne peut ni démentir ni confirmer la nouvelle. Etant donnée la conduite tenue jusqu'à ce jour en Belgique par les autorités allemandes, cet acte inaualifîahîë de violence ; ne serait d'ailleurs pas pour nous surpren-' dre. —o— L'OPINION DU « TIME$ » Londres, le 6 janvier. •— Le « Times » remarque que l'arrestation du cardinal Mercier sera un grand sujet de scandale à Ro-' me, et non seule-mortf n m .-il s.-encore ' parmi les Bavarois, les Autrichiens et tous les catholiques allemands * il en sera de mémo en Italie, en Espagne, en Irlande et en Amérique. ? L'opinion de la nresse i Toute la presse française et anglaise proteste contre cet. acte d'arbitraire, qui est . bien, dit-elle, dans la manière allemande. 1 Certains organes de la presse "neutre ont peine à croire à la. nouvelle, tant la mesure . est maladroite de la part de l'Allemagne. ! LES ÉTATS-BI ' AUSSI VONT E.WOVER ; l\ AMBASSADE!! Ail VATICAN De Rome, 4 janvier, au « Morning Post « : On annonce, dans les cercles du Vatican, . que les Etats-Unis, imitant l'exemple de la ; Gde-Bretagne, vont bientôt déléguer un e.n- - voyé extraordinaire près du St-Siège.Le but - ostensible de cette ambassade sera de féli-i ci ter le Pape de son accession au trûne pontifical. Mais le but-réel serait de discuter la possibilité d'une proposition du Pape en faveur de là paix. Cette pronosition suivrait 1e ; premier avantage définitif obtenu de l'Un ou l'ffiÉlilllliSÉI i ifiipaiifHAi ' in ii ils ii : l SUITE DE NOS INTERVIEWS Nous avons encore recueilli, dans le monde officiel belge, à Sainte-Adresse, l'expression des impressions d'indignation que provoque l'annonce des mesures de rigueur prises contre le cardinal Mercier. M. HELLEPUTTE ministre de l'agriculture « La devise du cardinal est haute et belle : «_Apostolus Christi. » Mgr Mercier y est resté fidèle, oe qui n'étonnera aucun de ceux qui le connaissent . « Sa lettre pastorale est un acte apostolique : elle défend le Droit, affirme la Justice, elle proclame la Vérité. « On dit que cela lui vaudra la prison. « Est-ce qu'on emprisonne la Vérité ? « L'Allemagne se prépare là une nouvelle défaite. Lo cardinal sortira de sa prison comme la Belgique sortira de ses ruines : grandis devant le monde et devant l'histoire ! » M. HUBERT Ministre de l'industrie et travail « L'arrestation du cardinal primat de Belgique est une attestation nouvelle de la force brutale qui est le seul argument de l'Allemagne. « Cette nation en arrive à vouloir ercipê-I cher un Prince de l'Eglise, la plus haute ! autorité religieuse en Belgique, d'exprimer i sa pensée au peuple. C'est assurément là ; un comble de la part d'un pays qui ne cesse de parler du respect de 1! auto ri té et qui entend tout mener suivant une exacte discipline. » M. SEGERS ministre des chemins de fer -Cette lettre pastorale, digne, courageuse et fière, est un coup de clairon. Elle apprend à l'ennemi, au moment où il couvre "Le pays du manteau de plomb de l'occupation-, que la Belgique n'est pas mûre | -pour la servitude. Il dît à nos nationaux oommcn'ti on pen^e et comment on sent ! quand on n'entend se laisser guiidier quie par ■ la confiance et par l'orgueil national. Ce langage est celui qui convient au prélat d'un peuple qui a tout sacrifié pour l'honneur. Il ne répond pas seulement -a-'utx sentiments des catholiques de Belgique ; il répond aux senitdments de tous les Belges. Et voilà pourquoi l'are station ciu Cardinal, •si elle est exacte, constitue non seulement un nouvetl abus de force, mais un acte odieux et la pjre des maladresses. Une fauite aussi lourde ne petit manquer de porter ses fruits.' Elle groupera tous les Belges, au dehors comme au dedans, en un él-an irrésistible autour de ce caractère puissant qui s'affirme comme le représentant de 1-a plus haute autorité morale qui veille sur nos (Destinées. Elle fixera d'aïunre part l'attention définitive du monidie catholique et de ses pasteurs sur lia dignité d'e nos attitudes et sur l'infamie des procédés de l'envahisseur.De ce nouveau mal sortira sans doute quelque bien. M. LOUIS HUYSMANS ministre d'Etat « L'arrestation du cardinal Mercier est une nouvelle atteinte portée au droit des | gens et aux lois de la guerre. <( La thèse du général Mercier est, en ef- I fet, la vérité même ; il avait le droit de : l'affirmer et de la faire connaître dans sa lettre pastorale. « L'occupation de la Belgique par les Allemands s'est faite par la violence, en violation des traités que l'Allemagne elle-même avait signés et dont elle devait garantir l'exécution. « Le pouvoir qu'elle exerce en fait en Belgique est donc illégal et illégitime et uniquement basé sur la force. et La Belgique continue à exister comme Etat Souverain, même pour l'Allemagne et l'Autriche, et il n'y a pas d'autre gouvernement légal que celui qui éma.ne de la nation, conformément à la Constitution. « L'arrestation du cardinal est une- nouvelle application de la théorie que la Force prime le Droit, adoptée par l'Allemagne dès le premier jour de la déclaration de guerre. » La lettre pasMe du Gûiiiii Mercier u ■ —" 1 ■ r ■— ■■ a PATRIOTISME ET ENDURANCE !, d La lettre pastoral© qui a attiré sur le car- s dinal Mercier les colères et les vengeances de l'autorité allemande est datée de Mali- 1 nés, le jour de Noël 1914. Elle porte pour titre : « Patriotisme et en- £ durance. » LES DOULEURS DE LA BELGIQUE 1 Le cardinal Mercier commence par faire, i dans le préambule, un éloquent exposé des c douleurs de la Belgique. « Elle saigne. Ses enfants sont tombés par milliers dans nos forts, sur nos champs de bataille, pour défendre ses droits et l'intégrité de son territoire. Bientôt il n'y aura plus, sur tout le sol de la. Belgique, unie famille qui ne soit en deuil. Pourquoi, ô Dieu, toutes ces peines !... Seigneur ! Seigneur, nous as-tu abandonnés ? » Il rappelle que le chrétien est le disciple d'un Dieu qui s'est fait homme pour souffrir et mourir. Le serviteur ne peut espérer être traité mieux que lemaitre. LE DEVOIR DE GRATITUDE ENVERS L'ARMEE Dans la première partie de la lettre pas- , torale, intitulée « Patriotisme », l'archevê- . que rend d'abord un hommage, mérité à notre armée, à laquelle doit aller, en toute première ligne, la gratitude de la nation. « C'est que, en effet, nos soldats sont nos sauveurs. « Une première fois, à Liège, ils ont sauvé . la France \ une seconde fois, en Flandre, ils . ont arrête la marche de l'ennemi vers Calais : la France et l'Angleterre ne l'ignorent . point, et lia Belgique apparaît aujourd'hui devant elles, et devant le monde entier, d'ailleurs, comme une terre de héros. Jamais, de ma vie, je ne me' suis senti aussi lier d'être belge que, lorsque, traversant; les gares françaises, faisant halte à Paris, visitant Londres, je fus partout le témoin de , l'admiration enthousiaste de nos alliés pour ■ l'héroïsme de notre armée. Notre Roi est, » dans l'estime de tous, au sommet do l'échelle moraile ; il est seul, sans doute, à l'igno-. rer, tandis que, pareil au plus simple de ses soldats, il parcourt les tranchées, et encourage de la siérénitJé de son sourire, ceux à qui il demande de ne point douter de la patrie.> « Le premier devoir de tout citoyen belge, i -à l'heure présente, est la rcconnaissaiice èn-: vers notre armée. « Si u,n homme vous avait sauvé d'un naufrage ou d'un incendie, vous vous jugeriez lié envers lui par une dette d'éternelle gratitude.« Ce n'est pas un homme, ce sont deux cent cinquante mille hommes qui se bat-, tent, souffrent, tombent pour vous, afin que [ vous 'demeuriez libres, afin que la Belgique , garde son indépendance, sa dynastie, son union patriotique et que, après les péripéties qui se déroulent sur les champs de ba-v taille, elle se relève plus noble, plus fière, plus pure, plus glorieuse que jamais. ' a Priez, tous les jours, mes Frères, pour , ces deux cent cinq liante mille hommes et • pour les chefs qui" les conduisent à la victoire ; priez pbu;r nos frères d-arme s ; priez pour ceux qui sont tombés ; priez pour ceux qui luttent toujours ; priez pour les recrues qui se préparent aux luttes de demain. LES HORREURS DE L'INJUSTE INVASION ALLEMANDE EN BELGIQUE \ Le cardinal fai talors une description ; émouvante des horreurs accumulées sans nécessité sur le sol belge par l'injuste invasion allemande. C'est un acte d'accusation terrible contre l'Allemagne : <( Par milliers, nos braves ont été fau-. chés ; les épouses, les mères pleurent des . absents qu'elles ne reverront plus ; les _ foyers se vident ; la misère s'étend, l'angoisse est poignante. A Malines, à Anvers, j'ai connu la population de dieux grandes 't cités livrées, l'une durant six heures, l'au-i -tre durant trente-quatre heures d'un bombardement continu, aux affres de la mort. r J'ai parcouru la plupart des régions les plus s dévastées du diocèse : Duiffel, Lierre, Ber-i teer - Saint - Rom/baut, Konings - Hoyckt : . Mortsel, Waelhem, Muysen, Wavrc-Sainte-} Catherine, Wavre-NoIre-Dame ; Sempst. r Wcerde, Eppagheni ; Hofstadc, Elewyt ; . iRymenom, Boort-Meerbeck, Wespelaer, q «Haecht, WecMer-Wa citerzeel-, Rotsolaer, s Tremeàoo ; Louvain et les aglgloméra-. tioms suburbaines, Blauwpu/t, Kessel-Loo, Bovou-Loo, Linden, Herent, Thildonck, e Bu-eken, Re.lst ; Aerschot, Wesemael, Ilers-selt ; Diest-, Sc'haffen, Molenstede, Rillaer, iGeh odie, et ce que j'y ai vu de ruines et de cendres dépasse tout ce que, malgré mes appréhensions pourtant très vives, j'avais pu imaginer. Certaines parties de mon diocèse, que je n'ai pas encore trouvé le temps t de revoir, Hae'kcndover, Roosbeek, Bauter-s | sem, Ruiclifngen, Neerlinder ; Ottignies, i Mousty, Wavre ; Beyghem, Capelle-au-Bois, '- i Humibeiek, Nieuwenrode, Liezele, Londer-e : zeel ; Heyrudionck, Mariekerke, Weert, Blaes-i veilit, ont suibi les mêmes ravages. Églises, écoles, asiles, hôpitaux, couvents, en nom- - bre considérable, sonit hors d'usage ou en i- ruines. Des villages entiers ont quasi dis- - paru. A Werobter-\Vackerzeel, par exemple, r sur 380 foyers, il en reste 130 ; à Tremcloo, i les deux tiers de la commune sont rasés ; à - Bueken, sur 100 maisons, il en reste 20 ; à - Schaffen, d'une agglomération de 200 habitations, 189 ont disparus, il en reste 11. A e Louvain, le tiers de l'étendue bâtie de la t cité est détruit ; 1074 immeubles ont dispa-;- ru ; sur le territoire de la ville e,t des com- - m unes suburbain es, Kessel-Loo, I lerent et Iiéveiié, réunies, il y a un. total de 1823 - immeubles incendiés. e « Daais cette chère cité Louvantste, dont 3 je ne parviens pas à détacher mes souve-q rnirs, la superbe collégiale de Sain t-Pierre nio recouvrera plus son ancienne splendeur ; l'an,tique collège Saint-Ives ; l'école dest beaux-arts de la ville ; l'école commerciale et consulaire de l'Unlivcrsi-té, les halles sécu-laii'-es, notre rictie biblothèque, avec ses» collections, s»es i-ncunables, ses manuscrits inédiits, ses archives ; la galerie de ses gloires depuis les premiers jours de sa fonda> tion, portraits des recteurs, des chanceliers», des professeurs illustres, au spectacle desquels,- maîtres- et élèves d'aujourd'hui s'â-rn-prôgnnient de nobles,1 traditionnelle et s'a-minaient au travail : toute cette accumulation. de richesses intellectuels, historiques,-artis'thqne.s, fruit de cinq siècles de labeur, tout est anéanbk « De nombreuses paroisses furent privées, de leur pasteur. J'entends encore l'accent douloureux d'un v/i'eil'lard h qui je demandais s'il avait eu la Messe, h' dimanche, dons son-église ébréchée; voilà deux mois, me répondit-il, que nous n'avons plus vu de prêtre. Le curé et le vicaire étaient dans un' camp de concentration à Munsterlagen, non loin de Hanovre. <( Des milliers de citoyens belges ont. éi& ainsi déportés dans les prisons- d'Allemagne, à Munsterlagen, à Celle, à Magdebourg. Munsterlagen seul a compté 3100 prisonniers civils. L'histoire dira les tortures phy* siques et morales de leur long calvaire. « Des centaines d'innocents fuirent fusillés: je ne possède pas au complet ce sinistre nécrologe, mais je sais qu'il y en eut, notamment, 91 à Aerschot et que là, sous la menace de la mort, leurs concitoyens furent contrai mis die creuser les fosses de sépulture. Dans f agglomération de Louvain' et des communes limitrophes, 176 personnes hommes et femmes, vieillards et nourrissons encore à la mamelle, riches et pauvres, valides et malades-, furent fusillées on brûlées. . . . Dans mon diocèse seul, je sais que. treize* prêtres ou religieux fiurenlt mis à mort. L un d'eux, le curé de Gclrode est, selon toute vr-ais'pmhliiri'.v, tombé en martyr. J'ai fait un pèle-rinac,tï à sa tombe et, entouré des - ouailles qu'il paissait hier encore avec le zele - d'un apôtre, je lui ai demandé de garder du - haut du ciel, sa paroisse, le diocèse, la pa- - trie. « Nous ne pouvons ni compter nos mon;, mi mesurer l'étendue de nos ruines. Que 3 serait-ce, si nous portions nos -pas vers les ... régions de Liège, "de Namur, d'And.enne, do Dinanit : de Tamiiies, de' Charleroi ; vers ! Vii ton, la Semois, tant le Luxembourg ; vers t Tenuo.nde, Dixmude, nos deux l'landies . ; « Là môme, oii les vies sont sauves et les édifices matériels intacts, nue de soulfran-ces cachées. ! 1-es familles, liier encore dan» I l'aisance, sont dans la gène ; le commerco : est arrêté ; l'activité des métiers est suspen-. due : rindusWe cliûme ; ■des milliers et ries . mil.lieo's d'ouvriers sont sans travail : lew ,. ouvrières les fiiies-de magasin, trhomWo^ servantes sont privées de leur gagne-pain, ; ' et ces pauvres ftmes se retournent, ficvieu-ses, sur leur lit de douleur, et vous deman-s dent : à quand la fin ? " . . ! Nous ne pouvons que reaiondre . t. est 10 secret de Dien. LE RENOUVEAU DE NOTRE PATRIOTISME! ' Lo cardinal rappelle ensuite que la. souffrance rentre dans le plan de la Providence! z par rapport à la vie de l'hcmn», et U mon--i- tre que, quelque cruelle qu'ait été 1 epieuveji elle n'aura pas été sans profit pour la loi-\ matioii de notre unie nationale. n Nous avions besoin d'une leçon -le. pa-0 triotisme...Dès qu'une puissance étrangère, e oublieuse de la loi des traités, osa nienaeer P notre indépendance, tous les Belges se le-' vèrent. Du coup, nous voici conscients de J' notre patriotisme. C'est-à-dire le sacrifice do tout et de tous, r à l'intérêt général. PATRIOTISME ET STATOLATRIE z Le cardinal a soin de distinguer le pa-x triotisme chrétien de la statolâtrie à Ja. S prussienne, qui n'est, au fond, quun neav paganisme. Puis le cardinal passe à la seconde partie, intitulée « Endurance » Les déclara.--_ tions qui y sont contenues sont d'une viv gueur die pensée et d'expression particulièrement émouvantes. « Il n'est pas vrai, dit-il, — reprenant II avec un admirable à propos la formule in-s sistante du manifeste des 93 intellectuels - allemands, — il n'est pas vrai que 1 Etat vaille, essentiellement mieux que l'individu- e et la famille, attendu que le bien des familles e tdes individus est la raison d'être de son organisation. s « Il n'est pas vrai que la patrie soit un s Dieu Moloch, sur l'autel de qui touteaJ.es l" vies puissent être légitimement sacrifiées. « La brutalité des moeurs païennes et 13 :S despotisme des Césars avaient conduit a! cette aberration, — et le militarisme mo-!" dénie tendait à la faire revivre, •— que 1 E-tat est omnipotent et que son pouvoir dis-s crétionnaire crée le Droit. « Non. réplique la théologie chrétienne, ' le Droit, c'est la Paix, c'est-à-dire l'ordre r" intérieur de la nation, bâti sur la Justice. ' Or, la Justice elle-même n'est absolue que ' parce qu'elle est l'expression des rapportai ;' essentiels des hommes avec Dieu et entrer! ■*' eux. !" « Aussi, la guerre pour la. guerre est-elle; un crime. La guerre ne se justifie qu'à titre^ de moyen nécessaire pour assurer la paix, r. Puis le cardinal passe à la seconde par-< ;è tie, intitulée : n Endurance ». Les déclara-i tions qui y sont contenues sont d'une vi-j s gueur de pensée et d'expression particu-; > lièrement émouvantes. * LA BELGIOUE AVAIT LE DEVOIR i D'AGIR COMME ELLE L'A FAIT si ET ELLE EN EST FIERE p- 3- Avec l'autorité spéciale qui s'attache n sa'j -, fonction dans le jugement des questions! i- morale?, le cardinal écrit : " n Nous pouvons le dire sans orgueil, mes< f Frères, notre petite Belgique a conquis lai V premier rang dans l'estime des nations. V. « II s'est bien rencontré, je le sais, ai liais Me et en Hollande, notamment, des persou. j" nages habiles qui ont dit : Pourquoi expo* ^ ser la Belgique à cette perte immense do ri-la dusses et d'hommes ? N'eût-il pas suffi de v protester verbalement contre l'agression' j.. eniniemie ou de tirer, au besoin, un coup dŒ »t canon à la frontière ? « Mais tous les hommes de cœur seronli avec nous contre les inveniteurs de cas caî- it culs mesiqiwns. . . ,. . e- « L'utilitarisme n'est, ni pour les insJi.w •c dus ni pour les collectivités, la norme tu» • ; civisme chrétien» a :NNriE.—- Série nouvelle. - N° ' 58 Le numéro: 10 Centimes Vendredi 8 Janvier 1915

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Cet article est une édition du titre Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique appartenant à la catégorie Katholieke pers, parue à Bruxelles du 1895 au 1940.

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