Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1918, 16 Decembre. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Accès à 17 mai 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/2804x55c6z/
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ff UND! 16 DECEM3RE 1918 UUNION DANS UACTION VTNGT-QUATRIEME ANNtE ïnsfautore omnia in Chrisfo Redaction et Administration: 4, impasse de Ia Fidélité, 4, Bruxelles &m Kix Ti* n&b±ott*i% ij ia Societe We ie oMnip L'Aéro-Clob de Belgiqne a regn samedi soir ane visgtame de nos pilotes militair es LI BJESnV M LOYE Le pro jet de loi que M. Vander Velde propose a la Chambre est loin d'etre parxait. Les reproches de détail commencent a affluer. L'uri d'entre eux, et non le moindre, est que ce projet, rendant toute action impossible pour les loyers de moins de six cents francs, frappe surtout les petits propriétaires, sans même leur accorder la faculté de prouver que leur locataire a les moyens de payer. Mais une question de principe doit se poser. Si, par suite de la guerre, les locataires sont dans l'impossibilité de pay,er i tout ou partie de leur loyer,est-il juste que la perte soit supportée par certains propriétaires ? Il y aurait la une injustice évidente, du moment qu'il est admis que tous les dommages provoqués^par la guerre doivent ètre réparés. Loin de refuser une action en justice .aux propriétaires, le projet de loi doit la leur reconnaitre, quitte a prescrire au juge .de declarer le locataire libéré de ses loyers. Le jugement donnerait acte au propriétaire du prejudice subi par lui. Ainsi le propriétaire posséderait un titre qui lui permettrait de faire valoir son droit a l'indemnité, droit •civil aujourd'hui, ne l'oublions pas. Il faudrait simplement veiller, par l'organisation de la preuve et par le dócrètement de lourdes pénalités, a prévenir les fraudes et collusions possibles. Mais le principe lui-même de la reparation doit être admis. Depuisplus de quatre ans, notre gouvernement et les gouvernements Allies ont solennellement affirmé que tous les dommages causes en NBelgique seraient totalement et complètement réparés. La population tout entière compte bien que eette' parole sera respectée. Les finances de l'Etat y sont moralement intéressées. Raisonnablement et équitablement,l'Etat pourrait-il exiger l'impót foncier et la contribution personnelle — laquelie est basée partiellement sur la valeur locative de l'immeuble occupé — de ceux pour qui leur malson n'aurait, pendant quatre ans, été qu'une charge ? Le projet de loi devra être egalement amende sur un point. Bien des gens — beneficiant par surcroit, dans certains cas, de l'immunité judiciaire accordée aux femmes de soldats— n'ont pas payé un sou de loyer pendant toute la guerre; en outre, ils ont sous-loud tout ou partie des immeubles, dont ils avaient ainsi la jouissance gratuite, se livrant aussi, a leur grand profit, a une exploitation systématique de la maison pour laquelle ils ne payaient pas de loyer. S'il le faut, qu'on tienne quitte de ses loyers le locataire pauvre, mais qu'on ne lui garantisse point aujourd'hui le benefice d'une combinaison de ce genre. L'Aéro-Club de Belgique avait organise samedi soir une reception qui fut pleine de cordialité en l'honneur des intrépides pilotes de nos escadrilles aériennes.Une soixantaine d'aviateurs militaires, portant avec distinction l'uniforme sous lequel ils sê sont couverts de gloire, avaient répondu a l'aimable invitation de M. Fernand Jacobs et des membres du Conseil d'administration de l'Aéro-Club. Et pendant prés de deux heures, dans le joli local de la rue Keyenveld, ou s'est concentrée toute la vie du cercle pendant ces quatre années de guerre, ce fut entre les héros de l'air et leurs admirateurs du club une causerie charmante et animée, au cours de laquelle furent évoqués les plus mémorables épisodes de la guerre aérienne. M. Fernand Jacobs, après un hommage tres applaudi au Roi et a la Reine, dont il a rappelé les vols pleins de hardiesse, souhaita la bienvenue a ses hótes dans les termes les plus aimables. Il leur dit avec quel intérêt ceux qui vivaient sous la botte suivaient leurs performances, et avec quelle joie nous saluions l'apparition dans notre ciel de leurs grands oiseaux porteurs d'espoir. Il rendit ün'hommage mérité a leur courage, a leur endurance, a leur sublime abnegation, et leur offrit au nom du club un beau diplóme, veritable brevet du mérite aéronautique. M. Fernand Jacobs a souligné d'une maniere toute spéciale l'héroïsme de celui qui avait illustré le plus le nom beige dans les joutes de l'air. Il a annoncé que l'Aéro Club avait decide d'offrir a Willy Coppens,qui, en abattant trentequatre ballons d'observation ennemis, avait realise un des records de la guerre aérienne, la plaquette en or du cercle. Notre glorieux compatriote est toujours en traitement a l'hópital militaire de La Panne oü une broncho-pneumonie vient, hélas! d'aggraver encore son état et expose la vie de notre courageux compatriote a de nouveaux dangers. Parmi les officiers presents a cette reception on remarquait ïe major Wahis, du regiment des grenadiers, flls de l'ancien gouverneur general de notre Colonie. Le major Wahis, après avoir pendant deux ans dirigé l'aviation militaire beige, avait demandé a rejoindre le regiment des grenadiers. Il commandait un bataillon a Passchendaele, il y a deux mois, lorsqu'un obus/4e plein fouet, lui enleva l'avant-bras gauche. Le vaillant officier est a peine rétabli^" l'enroyable mutilation qu'il a sübie. Parmi les autres officiers on remarquait Ie commandant Jaumotte,de la 7eescadrille et le commandant Iserentant, de la 26, ainsi que le lieutenant Olieslaegers, l'an' cien «diable» anversois. Tous sont pleins de souvenirs et bourrés d'anecdotes. En voici une : C'était au moment de la signature de Tarmistice. L'aviateur Crombez, qui est spécialement attaché a la personne de nos souverains et les conduit dans leurs voyages aériens, avait pris a son bord Sa Majesté la Reine. Il s'étaitélevédu littoral et volait a une assez grande hauteur lorsque dans le vacarme que faisait le moteur, il entendit la voix de la Souveraine : —M. Crombez, faites done une « vrille »? L'aviateur n'en revenait pas.Evidemment, pour un professionnel de l'air, habituó aux plus pérllleuses acrobaties , eet exercice n'avait rien de téméraire, mais, bien que la royale voyageuse fut une femme de sport accomplie, le désir qu'elle lui exprimait si simplement lui paraissait fort audacieux. Il hésitait a tenter l'avêntureuse descente lorsqu'il s'entendit héler par le porte-voix: — Vous m'avez fort bien compris, M. Crombez,. disait la Reine. Faites done une « vrille ». . Alprs. l'aviateur ayant recommandé a sa royale passagere de se bien .tenihwjfïfc manceuvrer l'appareil. Et ce fut la chute a pic, une chute de sept a huit cents : metres, pendant laquelle l'appareil tournant: sur luiméme semblait avoir perdu toute direction. A terre oü l'on suivait anxieusement les póripéties du vol, les spectateurs étaient fort mquiets. On croyait que l'aviateur avait été pris de folie. Mais brusquement, l'oiseau docile se redressa, reprit son équilibre et dans une chute oblique vint atterrir doucement sur le sable. Sa Majesté ne paraissait, a sa descente, nullement émue de son audacieuse équipée, pais ravie "au contraire d'avoir éprouvé une emotion tres sportive, et de la bonne surprise qu'elle reservaat au Roi. LES Soldats morf s h Nauis avons ne^u de Madeanaiselle Oóanne, hJabitant la « vülöia öana », a Londierz-edl, uaie lettre touiohante. Mile Oriannie nous dit qu'elle est en possession d'une Hsbe as&ez fournie die paufwes petite ©olhiats marts, icd, en Bed'g&cfuö et veniant de toutes ies parfesdoi pays; qu'eflle diéltdiarwt un -certaiii nombiro die souvendrs recueill'lliis par ses soin® et qiii'eJIBe senaatheureuse die fa&e parvenir aux intéressés^ Eülie ajooifüe que pour pouvoio: perpétuer le souvenir de oes pauvires sottdate, et plus spéoialenient de oeux qua sont tombes a Lontderaeel le 29 septembaie 1914, eëé sè propose de leur ériger, a la bifurcatLon de ia gjiand'route, un miomumient . dont les rjjans sont déjaarorêtés. Son projot, pour se niéaager Hes messouroes qud lm. manquient, est de nneture sa vifllla en loterie. En attendant, oe qu'elie moms demand©, c'est de publiex le nom des soMats tombes pour lngo demand ;énieurs (atel* ■re, sachanti ■•esse bureau) Terences de> , bons gages'(1.45()., Eugrais lonyxne En* ents du Haw qu'elle est aïir dés a pré* fcnt de lai4 e premier e si que desj (ïospnatées [ vente: de ScJhëiiï '*LES.: A(100 UREx eurs carburff, i de publicity U PAYS f enne de ia; (136) ^ f. garn. p, ■ren. Porto lidi. (85) ' fage et planw ni-grasses a Bara,86*C90) [ ranq^ch.pet^ liIon, de préf„ bur ji. (155) ie> a,29, ruedè ! [.-Midi.- (43) une bonna z Ie notaire inche. (84)" * rrage et car* | ■3UC: joints, j COURRQIHS: tach. Mastic |)rf vulcanis.» i , carton gris. | "essezvous : j IS, 105, rue fruxeU. (6$). ÏÏWT | i av. guerre, ir. habit, ad rd. ch. fer # (89) ' liCITÉ i chef-maga* . a fond la la vente au ■Dallemagne, ,Br. (135) ■LlSABETfl nberff, i8, lo, com* ies. (S0) E/Elevatie* an beroemd atzanger. )leboche »» h. matinee* lité.4,BruS 10 centimes Ie numero ABONNEMENTS J^squ'axi 31 mars lOlO S francs Dlrectear : CE TTTÜ1T ' .... i |.. . i .i ui i I, LE MASTIC L© public ne sait pas ce que c'e&f> qVuai 'c^éniiesitiauffiainifc. Il y vdiemfc boiire de I)a bilèaie ibien tdrée et manger, dans urne atmios-phère 'die oonlorta.b]ie, die proipireté, de kumière et de 'fkise, des plats du jour qui liui apporteut, &mec des gestes équiilibrëfe et harmonaeux, .-dies gargous diligents, bien l$vés,bien rasés. Maiis il ne voit pas Ie « miastdc ». Il ne voit ijpas les mêmes gardens, aux priKues heures du nuatdn, s'agiter pairmi les broeses, les tor-obons et les seaux d'eau, lies petite tas de poussière, ies bouts dPaUumettes, les mé©o-ts©. H ne les voit pas, Ganymèdes décbus au- raaig de sioudDflioinis d3office, bixsutes et détoawés, voués. a Fosuvre domestique et serym taut qiu'iiL y a uu chifBon de papier a raimasser soms tune banquette, du ruolz a podflir:,uu maffibre a laver, urae chaise a mettoe en pöiace. Le puiblnjc ne voit pas Ie mastic, •mais il ooanp-nenid qu'il est néoessiaaine. Cbosie étounante! Jusqu'a présent ii ne •pamit pas avoir compris que ie mastic est jnéaessaiiire faux afïaires puWiques autant qu'aui café. ^Dians les ruines de ia grande maision nationale, il veut péoétre/r en cobue, «'installer, se faire servir et attraper congrü'mieob' les garcous. Pas ei vitel/gentilemen! Pas si vite! Fremez la file et tenez Dia dlroite! Laissez dpabord faire le mastic, vous enitirierez apres. Du reste, tout nous- autoirise a oroire que ce aetr& vülbe find, paree que. ie mastic gouverioemiemtlai est en bonnes mains. L'équipe cbargée du diéblai, du nettoyage et de la remise en ordire a été composee dans uu exoelïient esprit. Les repirésentants de la droite •diane le nouveau cabinet — le cabinet du tiratvaiË apdu et sans g'lóire — sent dies geus ^nstiruats et animés de la meiMeu/ne vo&outé; .eo outre, MM. de RroqueviJilte' et Benfciu sont des adimfinastrateuirs rompus aux affaires, des débatters adroits et babfiitués a la" giouèe, • des pollttiques bden eu contact avec l'uudiversailii'bé de leur parti. La gauche est representee au gouvernement par six hommes qui, dans ieuirs groupes, petrSouudfient f extreme tem-dance et l'exta'ême talent. A jpart uotre confrère Wauters '4* a qui l'on a idonné, du reste, non uu portefeuilllLe, mais vip, filet a provisions — ills out passé lieur vie Öaus 'Pespérance d^arrdver aux affaires. Il u'est point de question natdonalie qu'iUs to'aient, depuds vingt ans, étudiée et résolue. 'Süj je «appellle ici qu^iflb out, pendant ce laps, examine tout et trouvé tout mauvais, ce in'est potünib pour leour prêter dies intentaous pa*rticuil!aristes auxquedes le dogme de fifuindioe patriotdque m'interdit de crodre. ÏO'est sdmplement poua* me miieux inéjoudr de TPodtr appeöier aux aJïaiines oeux qui possèdent les vtnaies formullies, oeux qud, peudaiut vingt aus, out été ctrattöiquies et prof-esseurs de g^u•^lerineimeot•^. Ce sont de bieu heuireuses geus, (POUT qui la ddfficuité gouvemniettuental© fija jaaniads existé et que ïeur cJadrvoyauc© et leur sagacité out toujours préserfvé® die l"eanrieur, .en mêaue temp© qu'eËes les avectdssaiieut de Hfeittieuff d'aoürud. Aiuisd composee et animée 'dfun esprit de «oooordie donifc d'autres décdaratdions que •oefllDes de M. Anseeie nous donnieront sans ïdouite la mesune, 1^ équipe gouveruementale oe peut que _ faire d'exoeuiente besogne. Conscdeute qu^ifl.' lui f alait travadlteir avec ordirie, eUe a adoptie uine methode. C'est la. méthodie des ordtiiiquesi et des spectateurs dieiVienus artdisans : eldie établit des prdnioipes, oeux qiuüi Olui paraissent bons et utiues; pour peu que la réaüté* objective s'en aocomanodie, cm apergoit quels résultats fécond® et BatdslaiBants cette methode peut produire. La flamanddsation de FUnivefsElfcé de Gaud, ■par exempLie, était un principe, mais la réaflfltié objective n'a pas voulu s'en accommoder -tout die suite; les Ganitoas protestentl Les üidlées éoonomiques nouvelles consaaflaieut un jpriucipe dont on atfjend-ait merveallles, mais üa réalSubé objective se traduit par un concert ?d)e grognemente et' de protestataons. Ne parüions même pas de l'escamotage de 8a Constdltoitóou, ce pdbjoipe si sédudsant, pour lequel on espéraitfa uu CJ est qu'eüe ne comprend pas tout le bien •qui* on lui_ veut ,je le das sans ironie- Le puwfiio oublïe que c'est le moment du mastic. Son excuse est que ceux qui se sont chargés Idle le faire l"ont un peu oubüié aussi, presses Cfu/'ite étaient de faire la cuisine. H convient que chacun modleire mieux ses ianipatiences, dans la persuasion que les preoccupations de nos gouvernante iront, avant ifeout, a la reconstruction de ce qui est cassé jou dótruit et qu'iflis apporteront aux réaÜtés une attention egale a ceMe que lies théoriXSiees apporteut aux principes. CAZAVECH. • i"1i ""$^&-^> Il arrive? Qui? LE CHARBON Les 10, 11, 12 et 13 courant, les ordres nécessaires ont été donnés pour assurer les transports de charbon ci-après; certains de ces transports sont dé ja efiectués, les autres sont en cours d'exécution. Le 10 décembre : 350 tonnes de Bracquegnies a Chastre, 300 t. de Leyal a Schaerbeek, 300 f. de Bascoup a Haeren (Nord), 300 t. de Juraet a Bruxelles (Q.-L.) Le 11 décembre : 300tonnes du BoisCom-munal a Saventhem, 1,500 t. de Bracquegnies a Willebroeck, 1,500 t.de Havré-Ville a Willebroeck, 1,500 t. de Haine-St-Pierre a Willebroeck, 300 t. de La Louvière a Soignies, 100 t. de Liége a Marloie, 100 t. de Liege a Bastogne,10 t. de Le VieuxCampi-Baire a Marloie, 300 t. de Jumet a Bruxelles (Q.-L.). Le 12 décembre : 300 tonnes de Bracquegaies a Deynze, 3001. de Hamendes et Charleroi (V. H.) a Groenendael et WeertSt-Georges, 300 t. de Le Vieux' Campinaire a Anvers (Z.), 2501. de Marcinelle (H.) a Gand {Petit Dock), 125 t. de Gilly a Gembloux, j400 t. de Gilly a "Wavre et Louvain, 400't. Öe Gilly a La Hulpe et Groenendael, 300 t. ^e Gilly a Lierre, 1001. de Gilly a Dieghem, S00 1. de Gilly a Hal, 4001. de Bracquegnies a Soignies, 300 t. de Marcinelle (H.) a Arlon, 300 t. de Chatelineau a Arlon, 3001. ce Jumet a Bruxelles (Q.-L.). • Le 13 décembre : 250 tonnes de Charleroi (V. H.) a Bruxelles (Midi), 5001. de La Lou-.JWïö, Haine-St-Pierre, Kessaix a Anvers, w0 t. de Jumet a Bruxelles (Q.-L.). Soit 11,985 tonnes ou 40 trains de 300 t. Les poUciers a la tombe de P.-L. Pools. — La Croix-Rouge è la tombe de miss Cavell. Les manifestations patriotiques se multii plient, sous la forme, de pieux pèlerinages, aux tombeaux des martyrs, au cimetière du Tir National. Dimanche, trois de ces manifestations ont eu lieu devant un public recueilli et nombreux, en dópit d'une boue gluante qui rendaitles abords difficilement abordables. A 10 heures et demie arrive la delegation des policiers et de la gendarmerie de Bruxelles et des faubourgs. Elle se rend a la tombe n° 7, auprès de laquelle, quand nous y arrivons un peu avant le monde officiel, nous voyons en prières et en pleurs la fille de PierreLouis Poels,en grand deuil,et son fils,en uniforme de sergent du génie. Quelques parents les accompagnent, mais leur mere n'a pas eu la force d'assister a la cérémonie. Cinq drapeaux sont groupés a proximité de la tombe, sur un petit talus; et tout aussitöt M. Cocu, commissaire-adjoint a la 46 division de Bruxelles, prend la parole. II se declare a la fois fier et profondément ému d'etre le porte parole de la police qui, après le Roi, après M. le bourgmestre Max et 1'administration communale, avait le devoir de venir honorer la mémoire d'un de ses membres tombe martyr de son patriotisme. Pendant quatorze mois, Poels s'est dévoué a la grande cause du pays; U s'est alors trouvé des traltres pour reveler a l'occupant le role qu'il avait joué. Arrêté le 24 septembre 1915, il fut condamné a mort le 26 octobre et fusillé le 29 du même mois, II est mort calme, souriant, la tête haute, le regard contemplant déja l'au-dela, sur d'avoir fait son devoir et plus que son devoir. Ses dernières pensees ont été pour les siens. Son fils était la-bas, luttant parmi nos braves.n.ne put faire ses adieuxasafemme, mais il revit sa fille avant de mourir et les dernières paroles qu'il lui adressa, les suprêmes recommandations qu'il lui fit, témoignent des sentiments élevés qui l'animaient.' r A ceux qui furent ses compagnons, une tache s'impose: amener devant les autorités militaires belges les ètres méprisables qui Font livré a l'ennemi. Poels, conclut l'orateur^ tu es entre dans l'histoire. La salie d'appel de ta division est ornée de ton portrait, qui sera pour les jeunes un symb'ole et un enseignement. Ton nom, pour nous tous, signifie honneur, patriotisme, heroïsme I Des discour^ sont prononcés ensuite par M. Declercq, au nom de ceux qui furent autrefois les camarades de l'agent Poels a la première division, avant son passage a la quatrième; par l'agent spécial DeGraeve, président de la federation; par l'agent spécial Van Brabandt, au nom des agents spéciaux; par M. Ruytinx,au nom du personnel subalterne de la police de l'agglomóration. Tous rendent hommage aux vertus publiques et privées de leur collègue avant la guerre, a son heroïsme pendant cette période nefaste, au courage avec lequel il est mort dignement et simplement. Puis d'innombrables couronnes sont déposées sur le tertre, qui disparait sous unamoncellement de fleurs et de rubans auxcouleurs nationales.#£■? A l'occasion . de cette manifestation, M. Max, bourgmestre, a fait remettre a la police l'ordre de service que voici : Je félicite le personnel de la police de la pensee pieuse qui lui a inspire Thommage rendu ce jour a la mémoire de l'agent Pierre Poels, fasillê par l'ennemi et victim e de son dévouement a la Patrie. Si je ne me suis pas joint au cortege qui s'est rendu au cimetière du Tir national,c'est par discretion et *fm dé revpecter le veritable caractère d'une manifestation organisée par les anciens camarades de Poels, de leur propre et fraternelle initiative et sans qu*üs aient été incites par leurs chefs. La spontanéité de cette manifestation fait honneur au personnel.«©TD Je m'associeLdü plus profond du cceur aux sentiments qu'évoque le souvenir de l'agent Pierre Poels. .Nul n'ignore qu'ayant repris mes fonctions dans la soiree du 17 novembre, j'ai prié le conseil communal de m'accompagner, des le 19, au cimetière du Tir National oü j'ai pris Ia parole et depose des fieurs sur les tombes des héros qui y sont inhumes. Nous avons voulu, en conservant provisoirement i ce cimetière son aspect actuel. ne rien lui enlever de sa signification émouvante. Mais nous ne perdrons pas de vue nos devoirs sacrés envers les martyrs qui reposent au Tir national et la sepulture monumentale dont ils sont dignes consacrera, par un témoignage de la gratitude publique, 1' hommage qui leur est dü. A peine cette première manifestation étaitelle terminée, qu'arrivait une delegation de la Croix-Rouge de Schaerbeek, les brancardiers et ambulanciers en uniforme, les infirmières coiffées de leur voile. Le drapeau accompagnait le petit detachement. Le président, M. Wauters, a rendu hommage a l'héroïsme de miss Edith Cavell et a stygmatisé la lache cruauté des Allemands, qui ont assassiné une femme dont le crime unique avait été d'aimer sa patrie. Des fleurs ont été jointes a celles, sans cesse renouvelées, qui couvrent la tombe de la sublime heroïne. Avant qu'on ne se sépare, M. le docteur Struelens a dit le róle joué par une autre martyre, une jeune fille de 21 ans, MUeGabrielle Petit, qui occupe dans le petit enclos la tombe n° 12 et dont le nom mérite *d'être joint a celui de Miss Cavell pour rappeler la barbarie des Allemands. Il rappelle, notamment, que la courageuse jeune fille a refuse de voir commuer sa peine en un emprisonnement et a revendiqué le droit de mourir, elle aussi, póur sa patrie, La troisième manifestation, celle des postiers sur les tombes de Jean Corbisier et Louis Neyts, a eu lieu l'après-midi. On en trouvera le compte rendu dans notre prochaine edition-,- nos Comment ont été soignés blesses de guerre. Samedi, la Société beige de Chirurgie a tenu, sous les auspices de la -ville de Bruxelles, une stance, extraordinaire a la salie gothique de l'hótel de ville. On remarquait dans l'assistance, outre de / ombreuses dames, une foule de médecins'dojii j eaucoupj étaient en uniforme militaire. A Kl/Ï heures tres précises, la porte s'ouvre ardeux battan.ts et un huissier annonce : « La Reine ». Sa Majesté, qu'aceompagne Mme la comtesse d'Oultremont, a été recue par MM. Max, bourgmestre et Steens, échevin, au nom de l'administration communale et par les docteurs Cheval, Héger, Melis et Lebceuf. M. le docteur Cheval, président, prend la parole : Madame, dit-il, je dépose aux pieds de Votre Majesté l'hommage de mon admiration et de ma profonde reconnaissance. Fille d'un prince qui a consacré sa vie a soulager les misères physiques et morales, vous appartenez a notre grande familie médicale. Tant que dura la guerre, vous avez été une infirmière modèle. Au sein de notre société, Votre Majesté est chez elle. Au nom des parents, merci de tout ce que vous avez fait pour nos enfants; au nom de la Société' Beige de Chirurgie, merci de tout ce que vous avez fait pour la science. (Lóngs applaudissements). IL'orateur adresse ensuite des remerciements a l'autorité communale et spécialement a M. le bourgmestre Max (ovation); aux ' médecins, aux infirmières, aux étudiants qui se sont consacrés a soigner les blesses dans nos lignes de combat. Enfin, il dit tout le dévouement de M. le docteur Depage, montre a quel point la femme de ce praticien se ré vela sa digne compagne, rappelle la croisade de MmeDepage en Amérique, la facon dont elle a trouvé la mort, l'abattement dans lequel ce douloureux evenement pion gea le mari de la défunte.Alors, ajoute M. Cheval, une infirmière le prit par la main et le conduisit dans une de ses salles. Nous vous sommes reconnaissants, Madame, d'avoir montré a ce grand blesséque la guérison de la plaie de son cceur était dans le travail et dans l'étude. Sous votre égide, li a fait progresser la science de la vie dans sa lutte de tous les instants contre la mort. (Longs applaudissements.) M. Depage, tres ému, remercie. A son tour, il exprime sa profonde reconnaissance, pour la part active, prise par la reine, au soulagement de la souffrance. Puis, il remercie aussi M. Max, et se declare fort touche des paroles qu'ont inspires a M. Cheval, les sentiments d'une vraie et grande amitié. Entrant alors dans le cceur du sujet qu'il se propose de traiter, il declare que pendant les quatre années de cette horrible guerre, les découvertes de la science cmrurgicale ont été extrêmement féeondes. On s'est apercu que dans la grande majorité des cas, les plaies sont infectées. Les anciens procédés, de cauterisation ont été abandonnés a cause de leur action toxique, et l'on s'est efforcó de pratiquer la suture primitive, la oü elle était possible, ou, sinon, secondaire dès que la plaie paraissait cliniquementaseptique. Un savant frangais,le docteur Carrel, de Compiègne, chercha un produit plus capable d'aseptiser les plaies que les produits déja connus. Il ciécouvrit l'hypochlorite de soude, dont l'emploi présentait certains dangers que le docteur anglais Dakin réduisit a néant en en faisant une solution soigneusement titrée, neutralisée par l'acide borique. Le procédé Carrel-Dakin, expérimenté a Compiègne, put être appliqué dans l'hópital de l'Océan, a La Panne, pour une population de cinq cents a mille blessés. :._ Après un lavage fir Folóate de soude, beaueoup moins irritanfetjue le "éavèn, et, s'il y a lieu, un rasage complet des bords de la pjaae, puis fun badigeonnage a la teinture d'iode, on procédé au debridement et a Tépluchage, e'est-a-dire, a la resection des tissus contus entourant la plaie. C'est alors qu'on introduit dans celle-ci, des drains du liquide Dakin. Pour appréciér quand les plaies peuvent être suturées, on se livre au coniróle bactériologique; depuis juin 1916, des courbes microbiennes sont établies sur des fiches rappelant les feuilles de temperature. Le conferencier nous fait voir ensuite, f par projections lumineuses, des diagrammes comparatifs montrant l'enicacité du produit Carrel qui donne des résultats beaucoup plus rapides que ceux obtenus par le liquide de Right, la saccharose, le sucre granule, le chlorure de magnesium, la quinine (laquelle donne lieu a l'éclosion d'une colonie microbienne, en provoquant des croütes sur la plaie); le phénól (qui prócipite les albumines); la baume du Pérou (qui peut maintenir la stérélisation, mais ne sufitt pas a steriliser une plaie infectée), enfin, laflarine (qui sterilise tres rapidement mais ne produit plus aucun effet si on ne l'applique pas immédiatement). Dans la lutte contre les straphylocoques, le perfrengens et surtout les streptocoques, ces notions nouvelles ont produit les résultats les plus importants; dans le domaine chirurgical, l'on peut dire que la découverte est, depuis celle de Lister, la plus grande que la science moderne ait faite. Les guérlsons sont beaucoup plus fréquentes et, ce qui est l'essentiel, les cas de mort son beaucoup plus rares (appl*). La séance se termine par d'intéressants films cinématographiques, qui nous montrent les differenties operations de lavage de debridement, d'application de drains, de sutures et de pansements. M. Depage est tres applaudi et, au moment oü la Reine se retire, toute l'assistance debout, acclame chaleureusement la royale infirmière. ^ TMIF BES AHWOItCES Annoncescommerc., petite lignefr. 0.50 Reclames ayant les annonces, la lignefr. 2.00 Faits divers : II* .5.00 et 4.00 Sports. />. fr. 2.00 Reparations judiciaires %~. « » 3.00 Necrologies ^"t-. ; , ; , i 3.00 Nos petites annonces, paratssaat simultanémcnt dans le « XX* Siècle s et le « Journal de Bruxelles » an tarif reduit del FRANC les 3 lignes,chaqao Ugne supplementaire 40 oentlmes« Payement par anticipation. Poor le maiatien de l'Dniversitéj f rangaise de Gand Un hommage au corps professors! La Société d'Histoire et d'Archéologie de Gand »' voté par 48 voix contre 2, l'envoi aux professeurs de rUniversité de Gand, de l'adresse suivante : Au lendemain de la liberation du terriw toirg, les pensees de tous les patriotes se pór rtent avec reconnaissance vers ceux tijp se sont faits les champions du droit violé et' ont lutté pour le maintien de notre unit^F nationale. . A ce titre,le corps professoral de runiver* J site de Gand s'est distingué : 'il n'a cessé. d'afiirmer en toutes circonstances sa volontéj" inébranlable de conserver a cette séculaire? institution le caractère que la loi beige lui| donna, et auquel l'occupant n'était pas en f droit de toucher. Etablie dans un pays traditionnellement bilingue, et situé au carré-! four des nations, elle est un foyer de haute, culture scientifique et de- civilisation occi* langue inter-: dentale; grace a l'usage d'une nationale, son influence peut rayonner au loin et exercer son attraction sur les étudiants des pays les plus éloignés. Poursuivant des buts politiques intéresses, l'ennemi voulut dénaturer cette institution^ et essaya par tous les moyens de vous asso-3 cier a son entreprise de dissolution nationale| de la Belgique. En organisant sa prétendueO université flamande,,il n'avait, en effet, d'au*' tre but que de nous asservir a l'Allemagnei et de nous séparer de nos frères wallons. I Votre clairvoyante et énergique resistance1 ; a démasqué l'hypocrisie de ses funestes in-J tentions; ni I'exil infligé cruellement a deux] de nos collègues les plus éminents, ni les, menaces et les vexations alternant avec lesf oflres séduisantes n'ont su ébranler votre1. patriotisme. Votre réconfortant exemple af fait de vous un des principaux centres de lat resistance morale dans la si malheureuse'région.de l'étape. Par la votre Université est[ entree plus profondément encore dans l'his4 toire de notre cité et de notre pays; elle all bien mérité de la patrie. Les membres de la Société d'Histoire etj d'Archéologie de Gand se font un honneur de, vous rendre un hommage public, en vous prósentant l'expression de leurs felicitations; chaleureuses et unanimes. Puisse cette Université que vous avez dé«; fendue avec tant de ferme dévouement êtrej « maintenue désormais intégralement sans' aucune modification essentielle dans son or-i ganisation. » Nous aimons a nous railier a ce voeu formule par le conseil de discipline du Barreau gantois. Nous la retrouverons alors « telle' qu'elle existait avant l'occupation alïel mande », jouissant de la reputation que lui ont conquise votre action éducatrice et vos travaux scientifiques universellement appréciés, et confirmée dans ses antiques privi-] leges, afin que soient reconnus les services1 que vous lui avez rendus, et ruiné a jamais! Ie plan concji par l'ennemi avec la compli-;. cité de qaelques traïtres. ON S'ABOWNE AU «XX' SIÈGtE,, josqo'ao 31 décembre 1919 > POUR 20 FRANCS Vaugmentation du prix des abonnements est commune è tous les journaux d'Europe. Bile est surabondamment Jus»} ti/iée par Vaugmentation* du prix éw\ papier qui a decuple. Leprix de SO FRA2STOS ne représente d''auteurs qu'une dépens&\ inférieure è § 1/2 CENTIMES PAR JOUR Est-ce one orientation nouvelle on Hollands? Un télégramme de La Hay e, du 13, nousj apprend que le « Vaderlandsche Club » a| discuté la question des rapports de la Hol-Plande avec l'étranger. Il y aurait été affirmé' que la Hollande doit demander aux vaincüs l'indemnisation des dégats commis.La direc-l tion de l'industrie doit être prise énergiquement en mains. La Hollande dolt chercher un rapprochement avec les puissances occi-1| dentales. Le séjour de I'ex-Empereur est del nature a causer beaucoup de tort tant qu'unei solution satisfaisante ne sera pas intervenué. ♦^-»- LE MON1TEUR 15 décembre COUR DE CASSATION. — Par arrèté royal da 13 décembre 1918, est acceptée la demission de M. du Pont de ses fonctions de premier président de la Courl d« cassation. Il est admis a l'éméritat et autorisé a porter Ie titre honorifique de ses fonctions. COUR D'APPEL. — Est nommé procureur general' prés la Cour d'appel de Bruxelles, M. Servais, conseil-] Ier a la Cour de cassation, en remplacement de M. de1. Pr'elle de la Nieppe, décédé. ORDRE DE LA C0UR0NNE.— M.du Pont,premie*président honoraire de la Cour de cassation, est nomm^lgrand cordon de l'Ordre de la Couronne.\.-| CROIX DE GUERRE. — La Croix de guerre est décernóe au brigadier J.-E. Campenhout, du 14° regiment d'artillerie, pour le courage et Ie dévouement dont il a | fait preuve au cours de sa longue presence au front. OFFICE HORTICOLE. — Par arrèté royal du 20 novembre 1918, M. Van Orsboven, ingénieur agricola, agent technique a 1'Office horticole, est promu an.yrade; de directeur a I'Office horticole.

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