Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1914, 04 Juin. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Accès à 20 septembre 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/2r3nv9b406/
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JEUDI 4- JUIN 1914 L'UNION DANS L'ACTION VINGTIEME ANNEE — N" I55 ABONNEMENTS Pour tout* la Belgique Un an, •••••• ft. 9«00 Six mois . • •" . ... 4.60 Trot» mois •«.... 2.95 Gr.-Duché de Luiemb, 20.00 Onioo poftal®. 30.00 Directeur : Ternand NEURAY Edition (6 h. $oir) Edition 10 h. soir) Edition if (minuit) LE XXe SIÈCLE ANNONCES Annonces ordln., petrte ligna . 0.4# Réclames (3* page), la ligne. 1.53 Faits divers corps . . » 4.06 Faits divers fin. . . » S.00 Réparations judiciaires m 3.U0 Nécrologies « « « • m 2M0 Les annonces sont reçues au bureau du journal 5 centimes le numér* Téléphones 3546 et 3S8& Instant-are oznnia in Ghristo Rédaction et Administration : 4, impasse de la Fidélité, 4, Bruxelles EDITI ON Le socialiste « Avenir du Borïnage > connaît mieux l'histoire cou temporaine que l'histoire ancienne IL SE TROMPE DE TROIS CENTS ANS QUAND IL PARLE DE CARTHACE, MAIS IL VOIT CLAIREMENT QUE SON PARTI A RECULE, LE 24 MAI,DANS LES REGIONS INDUSTRIELLES... Dans son numéro du 2 juin,-l'«Avenir du Bornage-», feuille socialiste, publie un article historique. Entendez par là non pas qu'il est destiné à demeurer dans la postérité comme un impérissable monument dû au génie de notre race, mais qu'il se fonde sur Y histoire des siècles passés pour en tirer de graves enseignements. Voici la moelle de cet article : « Il y a près de dix-huit cents ans (sic), deux villes se disputaient le monde : Carthage et JR-ome; et le général carthaginois Hamilcar avait fait jurer à son fils. Annibal, qui devait lui succédei au commandement, une haine éternelle aux Romains... Et c'est ainsi qu'Annibal marcha à la rencontre de ses ennemis, les battit au Tessin, à la Trébie, à Trasimène, à Canoës, et arriva devant la ville de Capoue. Là, enivrée par les succès, l'armée carthaginoise se livra aux plaisirs et même aux or-giés, oubliant que l'ennemi veillait encore et préparait une revanche. Quelque temps après, Scipion l'Africain, général romain, remportait sur Annibal une victoire éclatante à Zama. Ce petit passage de l'histoire a souvent été ' cité, car, comme je le disais plus haut, i1 doit servir d'exemple et pourrait se résumer en ces mots : « Sachons profiter de la victoire... » Oui, . plus que jamais, il faut travailler, car lorsque nous examinons froidement la situation, nous devons reconnaître que si le pays agricdle 1 s'éveille, de légères défaillances se sont manifestées dans certaines communes industrielles ; défaillancesf « légères » sans doute, c'est bien fe mot, mais qui doivent disparaître, et, pour qu'elles disparaissent, il faut eo connaître les causes. » Annibal, vaî Voilà la deuxième fois, à notre connais 1 sanoe, que l'«Avenir du Borinage» puise ses exemples dans l'histoire romaine. La première fois, cela permit à l'ancien directeur de pensionnat qui représente au Parlement le socialisme borain de servir à ses lecteurs médusés une extraordinaire macédoine où, pêle-mêle, étaient confondus les personnages, pourtant célèbres, des guerres puniques et de la guerre servile. Cette fois, c'est, pour le citoyen gui lui , succède à la tribune du journal socialiste, l'occasion de commettre une erreur de quel- , ques siècles dans la date d'événements mémorables de l'histoire ancienne. Carthage et Rome! Près de 1800 ans!... Courage! Encore j un peu de temps, et ces illustrissimes nous apprendront que Turenne, luttant pour le S. U., a remporté sur Yu Han Chi Kaï la victoire de Waterloo ou de Sadowa... Si nous rions de ces sottises, ce n'est point aue nous prenions grand plaisir au spectacle de ces applications de l'intellectualisme socialiste. Mais il est bon de montrer tels qu'ils sont les politiciens bruyants et diserts sur toutes choses qui sans cesse, avec un air de supériorité suffisante, parlent de la Science dont ils sont les seuls dépositaires, et n'ont que mépris pour l'esprit clérical ignorant et barbare. Et dire que ces incultes orgueilleux sont l'élite de leur parti l Nous avons ri, parce qu'il y a temps pour rire. Nous n'en considérons pas moins comme digne de réflexion sérieuse l'opinion de l'«Avenir du Borinage» sur le recul socialiste « dans certaines communes industrielles » et sur ses progrès en pays agricole. « Dans certaines communes industrielles j> est pur euphémisme. C'est dans * presque tous les cantons industriels » de Mons, de Liège et de Soignies qu'aurait écrit le Carthaginois de l'«Avenir du Borinage» si l'histoire romaine ne lui avait trouble l'entendement. N'importe.Tel quelv adouci et expurgé, son aveu nous inonde de joie. Nous y voyons la preuve que les efforts de nos amis, leur organisation, ainsi que les fautes des meneurs socialistes n'ont pas été inutiles. D'autre part, il semble bien que les progrès du socialisme, dans les régions agricoles, sont dus à des causes fortuites, contre l'exploitation desquelles il nous sera facile de nous garder dorénavant. Le socialisme peut, d'aventure, bénéficier d'un mouvement d'humeur, mais il ne fera jamais fortune chez les agriculteurs,dont il est le plus grand ennemi. A nous de le leur répéter à l'occasion. ÉiBÉpxreâA Les personnes gui -prendront un abonnement de six mois au XX" Siècle recevront le journal Gratuitement jnsqn'au 1er juillet prochain Pour s'abonner il suffit d'envoyer au journal un bon-poste de 4 f r*. 80 Ile temps qu'il fait... et celui qu'il fera —»o« uccie, mercreui manu. f La dépression du nord s'est déplacée vers l'est et a porté son centre, inférieur à 745 mm., sur la Finlande. Une crise de forte pression, avec maximum supérieur à 770 mm., au nord-ouest de l'Islande, couvre l'Europe occidentale. Le baromètre descend sur la péninsule his panique, l'Atlantique, Je nord de la Grande-Bretagne, le nord-est de la Scandinavie et le ootxl de la Russie; il monte partout ailleurs. Le vent est faible ou modéré d'entre nord •uest et nord-est sur nos contrées, où la température est comprise entre 10° et 12°5. Prévisions : V«jyt faible; beau; réchauffement. BULLETIN POLITIQUE — La Chambre des représentants de , Washington a adopté un amendement à la loi contre les trusts, exemptant les associations ouvrières de poursuites dans le cas d'une atteinte portée à la liberté de la concurrence. Cette mesure a été réclamée avec insistance par les associations ouvrières, notamment par la fédération américaine du travail, qui groupe la plupart d'entre elles et qui voyait dans la récente loi contre les trusts un péril pour les libertés syndicales. — Un fait dont il faudra bien que tiennent compte les médiateurs de Niagara F ails. Il résulte d'un communiqué adressé à la presse de "New-York par le quartier-général de Carranza affirmant qu1 on ne peut avoir la prétention de lui imposer les conclusions de la conférence, quelles qu'elles soient. Les signataires de cette note consacrent au général Huerta un passage libellé en termes d'une extrême violence, puisqu'ils disent que le président des fédéraux ne peut plus aspirer « qu'à la guillotine ou à la chaise d'électrocu-tion ». — M. Lloyd George a fait mardi, à Manchester, des déclarations intéressantes au sujet de la question de la dissolution. Il a déclaré qu'il n'y aurait pas de disso-lutiony et, par conséquent, pas d'élections générales avant que le gouvernement n'ait inscrit sur le « statute book » toutes les lois qzte l'êlectorat lui avait confié la mission de faire aboutir. Or, parmi ces lois ne figurent pas seulement le Home Rule et le désétablissement des églises galloises, niais encore le bill pour Vabolition du vote plural. D'où le ministre a conclu que U Parlement actuel devra durer jusqu'en février prochain. Une volée de bois vert des mé= decins bruxellois aux tyran= neaux de la Maison di: Peuple. L *0« Nous avons signalé en son temps la bru- 1 taie expulsion du docteur" Bel pierre de la • Maison du Peuple et les protestations que' cette expulsion provoqua. Ajoutons-y la pro- ! " testation que le Collège des Médecins de ^ l'agglomération bruxelloise, qui groupe sept 2 cents médecins de la capitale, vient d'adres- 3 ser au conseil d'administration de la Maison 3 du Peuple. Nous la trouvons dans le bulletin * de ce collège et nous en détachons se pas-t sage : 3 « Cette protestation, nous le savons, ne peu\ - être que platonique, parce que le Docteur Del- g pierre ne voudrait à aucun prix se remettre à , r votre service, et que nous sommes trop soucieux > de sa dignité et de la nôtre pour combattre ' ^ cette décision. D'ailleurs vous avez court*rt, en 1 approuvant ce renvoi, l'attitude et le langage, . qui n'a pas été démenti, d'un de vos adminis-^ trateurs disant : « Vous avez aujourd'hui 25 ans de service. Eh bien, 25 ans ou 25 jours c'est pour nous la même chose ; les services rendus, f à la Maison du Peuple, ne comptent pas; et si e vous n'êtes pas content, allez-vous en !» Et si e vous n'avez pas compris jusqu'à présent tout - l'odieux de ces paroles et de votre acte, nous l pensons bien que ce n'est pas encore cette pro-, testation qui vous ouvrira les yeux. Il ne nous reste donc qu'à prendre à votre D égard nos précautions pour l'avenir. A votre ® syndicat nous opposerons le nôtre... » C'est dur, mais c'est mérité. - : Le libéra! « Journal des Débats » > conseille aux catholiques belges " de partager le pouvoir avec les 1 libéraux !... s —1—»0« ' Le « Journal des Débats » qui reste bien, s quoi qu'en ait dit la « Chronique », un^ or-i. gane du libéralisme, de ce libéralisme à la mode belge de 1830 dont nous ne^ connaissons plus guère chez nous de représentants, F continue à publier des appréciations d'un ? correspondant occasionnel au sujet des élec-" tions du mai. L'idée de ce correspondant, nous avons % déjà eu l'occasion de Je dire, est que le mo Jment est venu de faire l'essai d'un « gouvernement unioniste ». D'après lui, les catholiques devraient partager le pouvoir avec les libéraux, tout au moins avec les libéraux modérés, hostiles au cartel, à l'anticlérica-lisme, au radicalisme et au socialisme. Une lettre publiée dans les « Débats » du 3 juin et reproduite dans sa plus grande partie à notre quatrième page, développe des arguments à l'appui de cette thèse. Il serait intéressant de savoir si le correspondant des « Débats » agit en ambassadeur autorisé ou s'il n'est qu'un simple tirailleur. u Quoi qu'il en soit, il nous paraît se faire de singulières illusions et connaître très mai la- situation des partis en Belgique. Où sont donc ces libéraux modérés prêts à gouverner avec nous? Quelles troupes ont-ils derrière eux? Que demandent-ils, qu'apporteraient-ils le cas échéant1? p Nous voyons bien dans le pays des politi-L ciens et des journaux libéraux qui attaquent sans cesse les catholiques, raillent le gouvernement. dénoncent une situation pretendû-ment révolutionnaire et déclarent tous plus ou moins que le moment est venu pour le 3 parti libéral — qui représente à peine le quart des électeurs — de gouverner à lui tout seul le pays. Voilà le spectacle qui nous est offert par tous les journaux et tous lfes hommes politb ques qui ont quelque autorité pour parler au nom du parti libéral. Ce n'est pas l'hi-n "rondelle des « Débats » qui suffira à rem-placer tout cela par le printemps idyllique qu'elle s'épuise à nous annoncer. LE XXe SIÈCLE e»t le moins cher des grande quotidien» liclfÇfl» illustré» SOUS LA PIOCHE La première trouée rue de la Hadeleine Sans faire grand bruit, la « Jonction » fait à travers Bruxelles son petit bonhomme .,de chemin. Voici que les pioches des démolisseurs viennent de faire une première trouée rue de la Madeleine en abattant unemaison voisine de la vieille chapelle. D'au-: très coups de pioche suivront qui changeront rapidement l'aspect de ce morceau de Vancienne « S'teeniveg ». Où conduit le S. U pur et simple? j- j i j? & l'abîme, répond un socialiste français ' ■ s_. notoire n n Le « Matin » demande en ce moment à ses i s- lecteurs « où va la France ». Les réponses sont j nombreuses et variées et il en est parmi elles . j d'extrêmement intéressantes. Signalons par Jl exemple («Matin» du 2 juin) celle de M. Geor-1- ges Deherme, écrivain socialiste connu depuis à, vingt ans par des campagnes persévérantes tx d'où sont sorties notamment les Universités re ' populaires. M. Deherme dirige encore mainte- j 1 :n nant une revue « La Coopération des Idées » et I e, il compte parmi les théoriciens notoires du so- c s- cialisme français. On va voir ce que pense ce 1 >s socialiste des bienfaits du suffrage universel f st pur et simple : s si « Il n'y a qu'à regarder pour voir. Aucune v si illusion n'est permise. m \ -it Où va la France? 1S C'est clair : à la banqueroute^ à l'invasion, ( et aussi, peut-être, cependant, a une effroya- { ble insurrection aes pauvres contre les ri- ^ [ea ches — qui, entre nous, ne l'auront pas vole. » re LE PARLEMENTARISME, AGGRAVE PAR LE SYSTEME ELECTIF GENERA- . LISE, NE PEUT NOUS CONDUIRE QUE . LA, A L'ABIME. C'est de loi. f Les Français ne paraissent pas disposés t 5 à revenir aux conditions de l'ordre, c'est-à- dire de toute vie sociale, qui sont, en rac- £ £ eourci, celles que chacun s'efforce de maintenir dans sa propre famille ou dans la ges-tion de ses entreprises privées : et d'abord UNE DIRECTION UNIQUE, CONTINUE ( ET RESPONSABLE. Ce qui dissout une fa ( mille dissout une société, CE QUI RUINE i UNE ENTREPRISE commerciale ou indus- i trielle RUINE UN ETAT. t l La France meurt du poison de la méta- 5 j1 physique et de la chimère révolutionnaire, ^ et elle en redemande. i Georges Deherme. » 1 f' ; 0 Est=ce la faute au diviseur? ; f ■ — .0.-- La réponse des chiffres eo Aux radotages des feuilles de l'opposition ( 1X qui prétendent que la majorité catholique ] a_ n'est due qu'à l'injustice des diviseurs électoraux, un de nos confrères répond par ces ju chiffres péremptoires : ,r. « Les deux arrondissements de Hasselt et es de Thuim élisent chacun trois députés. Celui ù de Hasselt comptait, au 31 décembre 1913, 123,743 habitants et 3,951 naissances dans l'an-es née, soit 32 naissances par 1,000 habitants. — DU Celui de Thuin comptait à la même date 140,145 habitants et 2,565^ naissances ou 18 seu-re lement par 1,000 habitants, soit à peu près un al tiers e# moins. Or, d'après les listes électorales nt de 1912-1913 (Annuaire statistique, tome 43, er p. 150), Hasselt n'avait que 26,143 électeurs, rp, pour la Chambre avec 40,186 voix ou 324 voix .4-. par 1.000 habitants, tandis que Thuin en avait 36,077 avec 65t573 voix, soit 69 voix ou un gros . • tiers de plus par 1,000 habitants. " Les arrondissements de St-Nicolas et de Soi-nt gnies élisent tous deux 4 députés. Le premier, ;r" avec 15,197 habitants de plus avait 4,418 élec-u- teurs et 16,051 voix de moins que le second, us La province d'Anvers (24 députés) avec le 118,208 habitants de plus avait 23,445 électeurs -le et 28,704 voix de moins que la province de -ui Liège (22 députés). , Les provinces des deux Flandres et du Lim- ■ bourg (56 députés) avec 165,116 habitants de 1 J plus avaient 33,062 électeurs et 112,619 voix de ] moins que les deux provinces du Hainaut et e.r de Liège (53 députés), etc., etc. » 11- e Dans les Airs —»o«— NOYADE D'UN AVIATEUR ITALIEN L'aviateur italien Cevasco, pendant des évo-lutions en hydroplane, a été précipité dans les eaux du lac Majeurf à la suite de l'explosion du moteur. L'aviateur s'est noyé. LES NOUVELLES M. C. d9 Smot de Naeyer ^ qui a adressé à la « Chronique » la lettre < cjue nous avons reproduite, nous écrit qu'il < ivappartient pas au parti libéral, et qu'il a 1 , • répondu au journal bruxellois en « lecteur 5 indépendant ». , } Dont acte. ' 7 Ajoutons que M. de Smet de Naeyer, dans t s une deuxième lettre à la « Chronique », éta- e 1 blit fort bien que « le système proportion- ^ 3 r naliste actuel ne peut être taxé d'injustice ». ( c Dont acte, également... s l Dans lo notariat f ? Le gouvernement vient de supprimer une i place de notaire à Dixmude. ^ 1 j II a été dit et répété, notamment dans les 1 f . discours de rentrée du procureur généra*. ? 2 près la Cour d'appel de Crand, que le trop r 1 grand nombre de notaires en Flandre (qui ne j tj, se justifie plus au même titre que jadis par j les difficultés de communications) constitue 3 an véritable inconvénient qui rend plus dif- ^ ficile le maintien de la dignité du notariat. / A ce point de vue, le ministre de la Jus- '• tiea a supprimé déjà Oostvleteren. Il vient ' encore de supprimer un notariat à Dixmude ' (canton de 29,076 habitants où il reste qua/- l tre notaires). La politique n'a rien à voir dans cette , question. Il reste dans le canton de Dixmude un notaire libéral à Woumen. On ne pourrait c faire de reproche au gouvernement que s'il ? s uomm.ait des amis politiques dans ces notariats lorsque l'intérêt public justifie leur a suppression. ^ A l'Abbaye tic là Cambre 0 1 M. Helkputte, ministre de l'Agriculture et £ des Travaux publics, vient d'adresser aux s - collèges éclievinaux de Bruxelles et d'Ixelles I 5 une lettre dans laquelle il annonce qu'il ne J - pourra, vu les nécessités impérieuses résul- i tant de la réorganisation de l'armée, se des- - saisir avant 1920 des terrains de la Cambre. > « A mon grand regret, écrit M. Helleputte, ? il ne m'est pas possible d'agréer vos propositions relatives à des modifications à apporter - au projet de convention concernant l'aménage- ?ment des terrains de la Cambre, ni de fixer la date exacte à laquelle ces terrains pourront vous » être remis. En effet, par suite de la réorganisation de * l'armée , celle-ci se trouve actuellement à £ l'étroit clans les casernes et de nombreux locaux font défaut pour le logement des troupes 'i et l'installation de nouveaux services qui sont e la conséquence de cette réorganisation. Mon département se trouve donc dans la . s nécessité absolue d'utiliser tous les bâtiments l susceptibles d'être occupés. b Parmi ceux-ri se trouvent bon nombre de t • bâtiments actuellement abandonnés de la Cam- d } bre, qui seront aménagés de façon à pouvoir ( ' être utilisés jusqu'au moment où le caserne- p l" ment des troupes de la capitale aura reçu les ^ extensions nécessaires, par la constructiori des j e bâtiments militaires "projetés, soit vraisembla- j blement jusque vers 1920. 1 a Afin de satisfaire aux desiderata de vos ad- * ,s ministrés, les bâtiments vétustés et de vilain ^ '' aspect situés à proximité de l'avenue de la t ,J Patrie — actuellement avenue Emile Duray — c * d'où on les surplombe, seront démolis à bref C délai et mon département s'efforcera de donner s aux bâtiments de l'établissement de la Cambre ; qui seront maintenus provisoirement ainsi qu'à r h l'ensemble de cet établissement un aspect aussi ' agréable que possible.^» | Les Belges en Perse ç c On mande de Téhéran au « Times » que 1 ® M. Mornard, chef de la Trésorerie persane, r menace de démissionner si les tentatives faites pour distraire de leur destination cer- r e tains des revenus provinciaux ne prennent r c pas fin. r :t O r Au gouvernement provincial e Le gros œuvre du palais provincial du Bra- c bant rue du Lombard, va être terminé, mais é l'inauguration des nouveaux locaux ne e pourra avoir lieu que dans un an. Au rez- r de-chaussée seront aménagés quatre magasins. La nouvelle entrée principale conduira k au cabinet de la députation permanente, à ? j_ la bibliothèque et à une grande salle de fê- r ;S tes et de conférenoes. Au second, les locaux i u occupés par le conseil provincial, ont été ^ notablement agrandis. iLes Réflexions 1 de M. Graindorge Jules César et la politique gauloise La revue Nova et Vetera vient- de publier, sous la signature de M. l'abbé: Wallez, un article curieux sur Jules César et la politique gauloise. Par des extraits judicieusement choisis du «de bello gallico», on y met-en lumière la sûreté de coup d'œil arec la-l'quelle le conquérant romain a démêlé les I causes politiques de la puissance ou de la j faiblesse de ses ennemis. Je voudrais me \ borner aujourd'hui à tirer de Varticle de J l'abbé W allez, quelques modestes réflexions \ comparatives. C'est au temps de César, une peuplade « avancée » que celle des Eduens. Elle a de-j puis longtemps répudié la monarchie et se ! choisit elle-même un chef élu pour un an. Ce qui guide le choix des électeurs? La notoriété, l'argent'• jamais la compétence, la valeur personnelle du candidat... Or, aujourd'hui la Gaule entière vit du régime des Eduens, et la république française en est à son neuvième président. S'il faut reconnaître que le premier d'entre eux,M. Thiers, fut en 1871, porté au pouvoir, parce que, dans les circonstances tragiques que la France traversait alors, son talent et son expérience Vimposèrent au. choix de l'assemblée nationale il faut avouer aussi qu'on ne peut rien dire de pareil d'aucun de ses successeurs. Pour M. l'oincaré lui-même, il serait difficile de dire si son indéniable valeur lui créa dans son élection, plus de partisans qu'elle ne lui fit d'adversaires. Et quant aux autres présidents, chacun sait bien que leur, élévation avait le plus souvent pour cause la défiance, naturelle aux parlementaires, des supériorités éclatantes. César nous apprend que le chef élu des Eduens était combattu par son rival évincé et par la minorité des électeurs... Heureucc encore devait-il être, s'il ne se voyait pas comme Casimir Périer acculé à la démission, ou comme M. Poincaré réduit à l'impuissance par les rancunes et les revanches de ses adversaires/ De ces luttes^ politiques pour la conquête du pouvoir naît un terrible danger pour le pays. Le conquérant romain campe au milieu de leur patrie, et les Eduens sont menacés de la guerre civile!... En 1370, les Prussiens occupaient à leur tour le vieux sol de la Gaule. Et c'est sous les yeux, sous le ca non de l'ennemi, la révolution du 4 septembre, et plus tard l'horrible lutte fratricide de la Commune! Cependant, dira-t-on, la France de 1370 était en monarchie, et celle-ci, loin de prévenir la discorde civile, s'est au contraire effondrée sous ses caupst... Il ne faut pas oublier que depuis cent vingt ans et plus, la France n'a plun vraiment connu les bienfaits de l'hérédité monarchique. La vertu de la monarchie héréditaire ne se crée pas du jour au lendemain; elle devient peu à peu au cours du temps. Tout gouvernement nouvellement établi, comme aussi tout gouvernement nouvellement rétabli, possède un vice d'origine. C'est d'être né d'une crise, d'être Vexpression de la victoire d'une partie du pays sur Vautre. Ce vice, c'est avec t'aide du temps que la. sage sac et la modération du •auvoir le feront petit à petit disparaître. C'est avec 1e temps que les haines s'apaise- j ront, que le régime politique établi incar nera de plus en plus la vie nationale, à moins toutefois qu'il ne s'agisse du régime républicain qui demeure toujours un régime de partis. En 1870 le régime impérial n'avait pas vingt ans d'âge; en fait il était encore l'expression d'un parti. C'est cela qui faisait dire à Napoléon III lui-même, si j'ai bonne mémoire : « Ma couronne est à la merci d'une défaite; le roi de Prusse peut perdre vingt, batailles sans voir son pouvoir ébranlé. » Belges, rendons grâces à la Providence. Notre monarchie, elle aussi naquit d'une crise. Mais cette crise ne. fut pas la victoire d'un parti sur les autres; ce fut celle de l'union des partis sur Vétranger. C'est ainsi que la royauté belge fut soustraite au vice d'origine dont je parlais tout à l'heure. Le grand arbre de la monarchie héréditaire a été planté en Belgique dans des conditions éminemment favorables, et voici près d'un siècle qu'il plonge ses racines de plus en plus profondément dans le sol national. Vienne, ce qu'à Dieu ne plaise, la tempête, il pourrait résister pour îe salut du pays. Graindorge. 1 Les conclusions tirées par les journaux d'opposition des chiffres du scrutin soat inadmissibles, > dit la très libérale " Gazette de Cologne l( »o» L'article ci-dessous est extrait de la très libérale «Gazette de Cologne» — 31 mai 1914, n° 331 —, correspondance bruxelloise. Notre confrère d'outre-Rhin, ayant pesé les arguments et les calculs de la presse de gauche, les a trouvés trop légers. Les motifs sur lesquels il fonde son opinion, nos lecteurs les connaissent. Ils les ont lus, plusieurs jours de suite, dans le «XXe Siècle». Pour 1e correspondant de la «Gazette de Cologne * comme pour nous, il n'y a présentement qu'un gouvernement possible en Belgique . le gouvernement catholique. Lui seul s'appuie sur un parti compact. Lui seul est un, uni, discipliné, en face de groupes divisés, émiettés, hostiles. Si le peuple belge devait choisir entre un gouvernement de droite et un gouvernement cartelliste, son choix serait vite fait... Nous nous flattons d'avoir dit tout cela. Nous n'en sommes pas moins heureux de voir un confrère étranger, désintéressé dans le débat et simple spectateur de la bataille, voir l'un et l'autre du même œil que nous, les juger comme nous, estimer enfin à son prix ce qui fait la force du parti catholique et la faiblesse d'une opposition bruyante, divisée, et incapable, à tout jamais, de constituer, en réunissant ses morceaux, un gouvernement véritable. L'article de la «Gazette de Cologne» est intitulé « Arithmétique électorale ». Le correspondant de notre confrère reproduit les calculs de la presse d'opposition tendant à démontrer que, si l'on additionne les voix obtenues par tous les partis en 1914 dans les quatre provinces sortantes et celles obtenues en 1912 dans les cinq autres provinces, le gouvernement est en minorité de 7,000 voix. Ce calcul ne manque pas ,fait observer le correspondant, d'un certain caractère d'ARBITRAIRE. En tout cas, comme le gouvernement conserve 12 voix de majorité à la Chambre, il en résulte nécessairement et de façon irréfutable que la proportionnelle représente aussi peu un idéal que les autres systèmes, puisque la répartition des sièges n'est pas en concordance avec le chiffre de voix émisés par le corps électoral. Mais le système majoritaire, en usage ailleurs, est encore plus injuste, et le défaut inhérent à la proportionnelle ne pourrait être corrigé que si les partis présentaient une seule liste pour tout le pays, ce qui ne serait pas possible pour des raisons techniques. Quant à la conclusion que tirent les journaux d'opposition des chiffres ci-dessus, à savoir que le parti clérical a fini son rôle et doit céder le pouvoir, ON NE PEUT L'ADMETTRE, si l'on veut être quelque peu circonspect. D'abord il faut remarquer que pour arriver à cette faible majorité de 7,000 voix en faveur de l'opposition, il_ faut attribuer à celle-ci toutes les voix qui n'ont pas été émises directement en faveur d'une liste cléricale, donc toutes les voix qui sont allées à des candidats indépendants, flamin-gants; etc. Or, parmi les électeurs qui ont donne leurs suffrages à ces petites listes, il y en aurait beaucoup qui, appelés à se prononcer entre l'opposition et la droite, ne voteraient pas pour l'opposition. En outre, se pose la question de savoir qui reprendrait le pouvoir; les cléricaux, même après les dernières élections, possèdent toujours une majorité importante vis-à-vis des libéraux et des socialistes respectivement, qui n'auraient donc pas droit à former îe cabinet. ON NE PEUT VRAIMENT CONSIDERER LES LIBÉRAUX ET LES SOCIALISTES GOMME UN TOUT, même au point de vue de la tactique, car ils ont mené la lutte séparément et souvent les uns contre les autres, depuis que, il y a deux ans, beaucoup des libéraux, et non des plus mauvais, ont fait connaître de la façon la plus formelle qu'ils n'admettaient d'aucune manière une communauté d'intérêts libéralo-socia-liste.S'il y avait en Belgique un système d'opposition entre les_ deux partis — cléricaux d'un côté, anticléricaux de l'autre — le droit de gouverner peurra.it peut-être être contesté aujourd'hui au parti clérical; mais on est très éloi^ii comme l'expérience l'a montré, de ce systeme... Nous lirons avec intérêt les observations et considérations que l'article ci-dessus suggérera à notre excellent confrère 1'«Etoile belge», libéral et conservateur, révolutionnaire tout de même, du moins sur le papier... Un gros incident au Mexique } Ua cuirassé allemand, paré en branle-bas, délivre desx ;st vapeurs reiensis par les Américains. a Voici une grosse affaire. Il y a quelques n s jours, deux navires allemands de la «Ham- f< burg-America» qui transportaient des muni- e tions de guerre destinées au gouvernement s - du Mexique se présentèrent devant la Vera- p r Cruz ; mais, en raison de "l'état de blocus - pacifique décrété par les Etats-Unis, l'entrée c s du port leur fut interdite par les Américains, p s L'un d'eux, le «Bavaria», avait à bord 4 mil- « lions de cartouches et 5,000 fusils. L'autre, t l'«Ypiranga», transportait 15 millions de car- 1' n touches, 1,000 fusils, 40 canons et 100 mi- « a trailleuses. Ils parvinrent à décharger leur - cargaison ailleurs, puis revinrent à la Vera- c f Cruz. r Les Américains, irrités d'avoir été ainsi ^ ® joués, prétendirent que les navires allemands r n'avaient pas le droit de décharger leur çai j 11 gaison dans un autre port que celui indiqué s sur le manifeste et leur infligèrent de ce l chef une amende totale de 968,635 pesos, dont f e ils songèrent à se garantir le payement en retenant les deux navires. 1 s D'où protestations de la «Hamburg-Ame- e •- rica», protestations appuyées par le gouver- d t nemenfc allemand, qui songea à faire des \ représentations à Washington. On disait n mardi que les représentations avaient déjà t eu lieu. L'ambassadeur d'Allemagne aurait t u- déclaré que cette commande de munitions s était faite par le gouvernement mexicain qui 1 e est reconnu depuis longtemps par le gouver- c nement de Berlin. Toutefois, ajoutait-on, c l- cette nouvelle semble prématurée. U est a beaucoup plus probable que le (gouvernement j à allemand attendrait d'avoir connaissance du J i- rapport exact et détaillé de l'affaire pour 1 x intervenir, s'il y a lieu, auprès du cabinet de c è Washington. t voici du nouveau : un cuirassé aile c land aurait délivré les navires allemands de >ree! Le «Berliner Tageblatt» a reçu, mardi, de Dn envoyé spécial à la Vera-Cruz, la dé-êche mystérieuse suivante : « Le croiseur « Dresde », après avoir mis ses anons au clair et après avoir tout ordonné our* le combat, a accompagné les vapeurs Ypiranga » et « Bavaria » jusqu'en haute mer, *ndis que, sur le croiseur allemand « Brème », ;s matelots entonnaient l'hymne national : Deutschland uber ailes! ». L'émotion au Mexique est extraordinaire à ause de ces incidents. L'amende infligée par le général américain ommandant en chef Funston, l'a été en vertu es lois mexicaines que le général est chargé 'appliquer dans le port de Vera-Cruz. Le consul des Etats-Unis Shaunglin, le con-ul d'Allemagne Gœrtz et le représentant de 1 Hamburg Amerika Linie ont consigné ces lits dans an protocole. » Le comte de Reventlow, qui est souvent interprète du gouvernement allemand, spère qu'après les preuves de courtoisie et e bienveillance données par l'Allemagne à Washington dans cette affaire, le gouverne-îent américain réglera de lui-même la ques-ion de l'amende et ne la, laissera pas se i-ansformer en conflit public. « On sait, en effet, dit le comte de Revent-jw, par de très nombreux exemples combien e telles histoires nuisent aux bons rapports ntre deux pays ». , .. Le branle-bas de combat, si branle-bas >1 a eu, ne pouvait être dirigé que contre les iméricains, puisque, dans l'espèce, les Alle-lands et les Mexicains étaient d'accord et [u'il s'agissait de navires allemands ayant ransporté des armes pour le gouvernement [u général Huerta..

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Cet article est une édition du titre Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique appartenant à la catégorie Katholieke pers, parue à Bruxelles du 1895 au 1940.

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