Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1915, 09 Avril. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Accès à 09 mai 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/hd7np1xk25/
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Clara Zet i-jnri-n'4 do faire connaître aux sociau&wî» lîfls rn vs ennemis. Ce manifeste, que i'uo.it ŒS ? avril, est accompagné d'une lettre où on lit notamment . « Jusqu'ici les pays étrangers ne connaissent lu i,rétendue opinion du ®°c^™ Wnimcl ot ^on (attitude a 1-égard de la guerre ,«^1^3 déclarations d'une douzaine de •leaders rendus complètement tous par la lSTv!Vus pouvez voir par lo discours de 'Iïaa- ' le 10 lévrier dernier, que 1 opposi-lion à'celte guerre abominable grandit sans i T Allemagne. Quoique, placés sous le ' gE? ™ ter de la loi martiale. nous soyons lempèehés d'exprimer publiquement notre ■opinion parce que la moindre tentative - Irait réprimée par la force u"Ji^îscs ' De nnhain peut nous reserver des surpnses, lJe '.'l'attitude de nos cajnarades swalistœ de 'fiance, d'Angleterre et de Belgique, dépend pour nous la possibilité d'une action contre ?la guerre. » I.e manifeste commence par rappeler les iperù:, effroyables en hommes et en argent '•'nue lu guerre a d'ores et deja coûtées, puis '•il affirme que le caractère de la lutte s est [aujourd'hui complètement modnié. « Quoique au début le mot d'ordre de I. défense nationale » ait pu être lancé avec ■line parfaite sincérité, les impérialistes des .deux camps nous font maintenant ment comprendre pour quelles rasons ils se batlent : ils veulent, les uns et les autres, abattre la nation antagoniste. 1 our éviter une rmuvoile période de paix armée, il_ faut écraser l'ennemi de telle sorte qu il ne puisse plus jamais so relever. Voila co ™on pro-clame en Allemagne, comme en Fiance et en Angleterre, voilà ce que I on dit de lAu- l'»Thiis quel sera le résultat si on Permet , ii celle fureur sanguinaire de se continuel - : - opposition '• Ou la domination tyran-.nique dû conquérant, ou bien le sang verse jusqu'à ce ouHl soit complètement *«££ part et d'autre. Dans un cas comme dans V-eiirr le développement économique, démocratique et socialiste de l'Europe sera retardé pour des siècles ! » Lo>s signataires du manifeste ne croient roas que la classe ouvrière, sous prétexte d'aller « jusqu'au bout», soit disposée à laisser les choses se poursuivre l"s^?e-i. Us rappellent les décisions du eongiès mter national de Stuttgart et du groupe parle-ineokiire du Reichstag, déclarant quaussi-liM nee la. sécurité du pays, serait assurée réclamerait la paix : ^ , Aujourd'hui, un fait incontestable; cest i,notre situation militaire favorable (sic) le •fuit que nos frontières sont en q .nous faisons la guerre sur le sol «ranger. •C'esl donc à l'Allemagne de fane entendre % première le cri de « paix » . » Voici les principes sur lesquels les compagnons dissidents allemands veulent établi! fa .paix : « l'as d'annexions; , . » indépendance politique et économique ' ide toiiles les nations ; „ Désarmement gênerai;. „ Arbitrage obligatoire. ... u Arrière donc le fatalisme désespère et les accusations mutuelles. Deja Uniques camarades, en Allemagne, ont parlé en notre nom. et notamment le groupe socialiste au T andtag de Prusse. Derrière lui, se rangent les lusses ouvrières, dont les sentiments se sont déjà traduits dans1 de nombreux meetings, il Berlin, en faveur de la paix » —o—* j a n j !•• ALLEMAND SOLS la COUVEUSE DE L'INTERNATIONALISME Ce manifesté est. pour le moins étrange. Il aurait été conçu en vue dempauiner l'internationalisme socialiste en faveur de l'Allemagne qu'il n'aurait pas ete rédigé autrement. „ Au fait, n'est-ce pas là le but 1 Nous n'avons ni à mettre en doute la bonne loi de Liebknecht et de ses collègues de la minorité, ni d ailleurs ci la certifier, l'eu nous importent les commentaires. Nous constatons un l'ait : c'est que la minorité socialiste dirigée par 1 .lebKnectU cherche à obtenir la coopération des socialistes étrangers eu vue d'amener les gou-•v-errcmcnls alliés à faire à l'Allemagne des c onditions de paix immédiatement aecep- UlNnus constatons aussi le. but des auteurs du manifeste, but d'ailleurs assez candide-mci'l n v oué par eux : c'esl d'épargner a 1 Al-FleTi;.in.!ie l'écrasement total el irrémédiable. V1'" d'autres termes, Liebknecht veut sauver i'Mlcmaqno avant que sa. force militaire n-" -oit anéantie ; il veut donc, en réalité, ■préserver cette force, la tenir debout, 11 a beau se donner comme programme le désar-triene d général : un grand mot que celui-lu, et u ■ belle force que cet argument 1 En. ' lOlTçt. ]•> raison même que Lieblcnecht invoque ii'iiir presser l'Allemagne de faire maintenant des propositions de paix, c'est que, meeiU -ant, son armée est encore relative-iveii1 intacte ! Alors, si. elle est intacte à, la coi"eesion do la paix, de quel moyen Liebknecht et sa minorité disposeront-ils pour obliger les impérialistes allemands à désarmer cette force organisée !... Il n'a pas, sans doute, la naïveté do croire que la caste militaire allemande préparera, de ses mains, sa propre destitution. Alors? fliKu réalité, nous ne pouvons voir dans le rpeni!este qu'une manœuvre-indirecte de la pnliiiqne allemande pour atteler, une fois «le plus, l'internationalisme socialiste au Cliar des intérêts allemands. T.a malice est visible. La chancellerie allemande, qui ne met pas tous ses œufs dans le mémo panier, en a déposé un sous l'Internationale socialiste. Celte bonne poule croira couver un œuf socialiste ; il éclora un poussin impérialiste. Laissons aux candides leurs illusions : nous, nous refusons d'être dupes I UNE CONFIRMATION •—o LE SOCIALISTE ANGLAIS GERMANOPHILE l'ARI.E COMME LIEBKNECHT M. G. Hervé refuse de suivre celui-ci. Déjà le petit groupe des socialistes anglais germanophiles de l'Indépendant Labour Party est en train d'épauler l'initiative Jes n kamaraden » d'Allemagne. Un meeting vient d'avoir lieu à Norwich, sous la présidence du germanophile Macdo nald, le même qui refuse de croire aux at.ro cités aÙfimandes. en Belgique, en dépit de; travaux de la Commission d'enquête. Mac donald a déclaré qu'il élait essentiel d'exa miner dès maintenant les conditions de h paix et d'exiger que le gouvernement an glais fit connaître le plus tôt possible i quelles conditions il senait disposé à faire li paix. La seule façon, pour les peuples di l'Europe, do se libérer du -militarisme, es de prendre en main la conduite de leurs des tinées : « On nous affirme que pour nou: débarrasser du militarisme prussien il fau l'écraser sur le champ de bataille ; c'es très peu vraisemblable ; _pour nous débar rasser du militarisme prussien, il fau d'abord nous débarrasser de la politiqu prussienne.Seul te peuple prussien lui-mêm peut écraser le militarisme prussien. » On remarquera l'analogie extraordinair de ce langage avec celui de Liebknecht L ii Temps » fait observer, lui aussi, que Mac donald, comme Liebknecht., a oublié de dir comment on pourrait convaincre la natioi pnUBsiaiHiiO des inconvénients «lu milita nisme tant, que oe militarisme me sera pa vaiiicu. A son tauir, Hervé, dans lia «Guerre So ciale», aeitase de siiïin'e LiebknecJit et lu expliqué pouirquoi : « Pour vous dire toute nia pensée d'ut mot, nous ne voulions pas aider votre kai'.e et ses hobenoanx à sortir intacts, ia lenaiei du fleuive de sang où ils sont en train :!e s noyer. i. (! ir, ce que iou.s réolaimiez pour ces m: sâi-ables, .fi'est ni plu» ni moins que i impii «lté, l'imipanité pouir avoir vouliii étrangle la Serbie, l'iimipuindtô ipouir aivoir violé 1 neutralité belge, l'impunité pour avoii par leur orgueil ou par leur bôtise. dér bain sur l'Eunope la plus épouvantable «les c-r tastiroiphes et fait ariassacrer plusieurs mi lions d'tommes. » Car enfin si, on ce moment précis, nou leur .acoomdiionis la paix, quelle est la moral quie les peuples tireraient.die toutes ■££ lioi rouirs V » Ged|le<Si : qu'avec une form'kiab'e prép: nation militaiuo, un goiivernemont et il peuple .peuvent mi(fiu'.néiiicn>t commettre le plus gmamils attentais. n lit celle-ci enieoro : que si l'Altemagn ovait eu une préparation militaire cmcoi meilleure, tue iliplomatie inoins bêle. eP aurait pu onnitvierià ses finis et mâter tout ; tn' niIlient, : et vos gouvemlants, qui sait? v< tre peuple lui-même essaior uênt de fait mieux .réussir leur coup, dans dix ans o dams vingt ans.» C'est le bon sens même. SIMPLE GOSMCiDENBE... C'est le <i Figaro >> qui lia note : u On no peut pas no pas être frappé pa l'étrange coïncidence qui fait appainaîtr dans le même temps et dans les milieux le plus opposés des partis politiques en Allt magne, le désir de conclure rapidement un paix que, parmi les alliés personne ne di sire et- personne ne sollicite. Liebknecht c ses amis, prenant- pour interprètes I' ti Hi, inanité » et le parti socialiste français, cls ment : « Faisons La paix! » Et, de l'autr côté do la barricade, les journaux officieu de l'Empire, ceux que du temps de Bismare ou appelait les reptiles, la « Gazette d Cologne », le « Lokal Aiizeiger », d'autre encore, sans compter les revues do la Ku tur germanique, poussen t le même cri et d< clarent : « Faisons la paix! » La flotte anglaise bombarde Zeebrngge et Middelkerke Anisïterdiam, 7 avril. — Le Handelsbla annonce qu'une canonnade violente, mai initermit.ten.te, a été ententdiue pendant tout la journée d'hier dans l'a direction de Ze< brugge. L'oscadire briilanniique croise au lairge ( siinveiille attentivement le port. Des navires Britanniques ont aussi hou boi-dé les batteries allemandes pr%s do Mù dellcerke. l\>ur éviter les effets lu teu .f. vient de la mer, l'ennemi construit des Irai chées tirés profondes, qu'il recouv.y de roi diras 'de bois et qiu'il protège d'e sacs d sable. Un, grtaind nombre d'Alïemands bfe sés sont arrivés à Bruges. Pour nos soldats prisonniers en Allemapi Une vieille et douce expérience nous permis depuis longtemps de dire qu'où n fait jamais appel en vain à la générositi des lecteurs du « XX0 Siècle ». Nous somme heureux de pouvoir leur rendre le mêm témoignage en dos circonstances où ils poui raient chercher des excuses pour reslremdr leurs largesses. A la suite de l'appel que nous avons lanc en faveur des soldats belges prisonniers éi Allemagne, nous avons, en quelques jours reçu le- dons suivants : Un lecteur du «H'« attaché au min. do la Guerre, Ste-Adresse . 20 0 Une Bruxelloise en exil 5 0 U C.almeyn, Nice 300 0 lin Belge 20 0 Anonvme 10 0 M. Cock, La Haye 1.0 Mme Passemard, Périgueux 5 0 V. Dewinne, de Bruxelles, Le Havre 20 0 Lient. Zweudelaer, de Bruxelles... 1 0 Mme A. Dumont, Paris 10 0 M. l'abbé Leurquin, l 'inistère 10 0 Anonyme 3 0 Total fr. 405 O Nous ne doutons pas que celle liste, s'a) longe encore pour nous permettre d'adouci un peu lo sort des malheureux soldats qu attendent dans la eenio-ité la victoire qu. leurs efforts ont préparée. il Ée! ta les airs L' " Antoinette " de Garros fait sombrer un " Aviatik " Nous recevons (luiront cc récit drama-titjiw a un combat mrien : Le Jer avril, les divisions belges, au front ■ sur l iser, dans la région de Loo-Dixmude, . 1 nant 0U sPcc'acJe le plus impression- Vers 4 heures de l'après-midi, j'enlendis i au loin une vive canonnade avec explosion - de slirapnells mêlée uu pan, pan, pan régu-i lier des mitrailleuses, fanfare habituelle des i tirs contre avions. | Je m'anrêtaS et je vis un « aviatik » ailc-t mand, poursuivi par deux aéroplanes fran- - çais : un monoplan et un biplan ; bientôt la s eanjoon.ade cessa, cair nos ahraipnells au-| raient pu atteindre les avions amis. Le com-t bat était émotionnant au plus haut" degré - dans sa grandeur tragique : le monoplan t français, presque survolé un instant par ï 1 (i aviatik », semblait si sérieusement mc-i naee que je sentis un frisson me parcourir le corps; mais, tout a coup, il parvint liabile-i ment à se dégager par un souple crochet, 3 prit rapidement de la hauteur et, à son tour, - il s apprêta a survoler l'aéronlane aux croix 3 noires. i A partir de_ ce moment, la position de 1 avion ennemi élait particulièrement criti-3 que, car lo monoplan allié se rapprochait rapidement de son adversaire en un rush ; magnifique, et bientôt le crépitement d'un i fusil mitrailleur indiquait que le Français, estimant son approche suffisante, prenait j une offensive énergique. L'oiseau de proie teuton, qui filait à pleine essence vers ses lignes,- allait-il pouvoir ; s échapper? C'eût été dificile, car l'avion français, dont la vitesse était remarquable, par bonds, _ semblait-il, se rapprochait visiblement, et il r commençait à serrer son adversaire de si x près que la fuite ne pa.:wissait plus possible; ; mais l'observateur allemand se défendait Ut | carabine à, la main et, dans ces conditions, une balle pouvait atteindre l'aviateur ami. Tout à coup, un long jet de fumée blanche sortit de 1' « Aviatik » et je vis apparaî-5 tre, a la naissance de ce jet, une flamme, e petite d'abord, puis, mie seconde après, immense. Malgré le péril extrême, le pilote 'parvint, aiu début, à entamer,avec une len-_ leur relative, une descente hélicoïdale on ^ vol plané, mais elle ne dura pas longtemps s et ce fut brusquement mie chute verticaû, atroce, vertigineuse. L'avion, complètemApt e embrasé,-s'abattit sûr le sol avec un bruit e sourd, à quelques dizaines de mètres do e moi, en lançant vers le ciel une haute co-s ' lon-ne de fumée noire, mêlée à des flammes >_ formidables. e _ Au cours de la guerre actuelle, j'avais u éprouvé déjà de multiples émotions, mais jamais, jusque-là, je n'avais assiste à un spectacle plus profondément impression-najut.. Je courus vers l'appareil qui était tombé au bord d'un fossé plein d'eau, ce qui permit aux hommes venus des environs, d'é-i- teindre rapidement les flammes. 5 Les aviateurs, horriblement brûlés, s -étaient morte : l'obseuvateur avait reçu, dans le dos, une balle qui lui était sortie e par la proiilrine; il gisait, la tête plongée dans l'eau du fossié. Le pilole avait une frâc-,t 'iiiirc du crâne : un filet de sang lui coulait _ paii1 la touche et les oreilles; malgré le clioc . violent, il se tiouvai-t à peu près sur son e siège. s Le feu, rapidement éteint, avait complèle-Iç ment, épargné les -instruments ainsi que les 6 'documents-, militaires- enfermés dans nies s ptirtefeuiilites do cuir épais; tout cat inléres-_ sant butin fut iinméuiatomcnt envoyé au L Grand Quartier Général. L'appaireil portait le il0 2 de l'escadrille 40; son moteur, type « Mcrcédès » à G cylindres, était trop lourd et explique la m-ipid'ïté de la chute de l'avion. Le rései-voàr de l'appareil était percé de tlieux balles.. Cet horrible drame n'avait certes pas échappé aux Allemands, dont les tranchées ri les plus proches n'étaient guère distantes de s plus de deux kilométrés. Un biplan ennemi e ■aiiriiva en hâte, passa et repassa au-dessus de nous, pour so rendre compte, sans doute, s» les- aviateurs étaient encoiie en vie, et, ne t remarquant aucun des mouvements qui dénoient généralement les transport des bles-i- sés, il retourna vers l'ennemi, dont l'artille-i; nie .dirigea inimédiateiuenl sur .nous un tir i fusant bien ajusté, qui heureusement no fit 1_ pa.s die victimes. Une heure après, arrivait en auto le vain-e queur do la journée, l'auteur de ce superbe expiait, qu!i n'était autre q.ue le lieutenant liftiiatieur framcasis Garros, dont la réputation - n'est plus à faire. Espérons que, pour le récompenser de cette action d'éclat, il recevra une si belle distinction qu'elle incitera les autres avia-} teurs à imiler la prouesse de leur maître à 3 tous. Le soir, les deux cadavres furent enterrés an : petit cimetière voisin, à côté de l'église d'Oudecappelle, qui, le matin encore, était ' l'objet d'un tir farouche de l'artillerie ad-J verse. Personne n'assistait à ces lugubres 3 funérailles, car les aviateurs allemands,qui, " comme les nôtres, auraient pu comprendre si bien leur mission, ne sont plus considérés c comme des soldais, mais comme de vul-, gairees meurtriers, depuis qu'ils s'évertuent ' ù jeter des diombes scélérates sur les- loea-1 lités non défendues niilitairement et qu'ils ' se glorifient du nombre de femmes et d'enfants qu'ils assassinent, hélas ! trop souvent !... 3 Raoul P. ! Les Anglais envahissent ) ie Sud-Ouest afpican aiiemand :i j I Le Cap, 0 avril. — (Officiel;. — Les Irou-1 pes de l'Union sud-africaine ont occupé, le ) 3 avril, sans coup férir, Warmbad, ville si-. tuée dans le sud de la colonie du Sud-Ouest ) africain ailleiiiand, ;i 25 milles du fleuve Oranger, et tète de ligne du chemin de fer. Poursuivant rapidement leur marche vie- . c torieuse, les forces sud-africaines ont aussi i occupé, sans coup férir, les gares de 'Kalk-s foniein et de Iiamar, respectivement à 30 ot à GO mil les au nord de Warmbad. Dernières j^oavelles m t ■ ■ ». ■ ii T TT« .. T3T>T"\T*7 -c rrilipr TTJTTT'TVX')TrTï ■ 7V7r\TÏTTlTi * 1TIT CTTcn-ric? WTTr<flno r. «. r n r» Sommusiqaê ofisisl frayais Paris, 8 avril, 14 h. 45 Combats d'artillerie en BELGIQUE, clans 'a VALLÉE DE L'AISNE et A L'EST DE REIMS. Les résultais obtenus ENTRE LA MEUSE ET LA MOSELLE, et signalés hier soir, sont confirmés. Les pluies de ces jours derniers ont pro-fondêment détrempé le sol argileux cle la Wœvrc, ce qui rend, les mouvements d'artillerie difficiles et empêche les projectiles d'éclater. Nos troupes ont consolidé les progrès faits la veille. Nous avons maintenu tous nos gains, malgré les attaques cxlraor-dinairement violentes de l'ennemi. AUX EPARGES notamment, la dernière contre-attaque allemande, menée par un régiment et demi, a été complètement repoussée; ils ont subi d'énormes perles; leurs cadavres couvrent le terrain; 300 hommes qui avaient un moment pu progresser en avant des lignes allemandes ont été fauchés par nos mitrailleuses; aucun d'eux n'a échappé. AU BOIS-BRULE, nous avons enlevé une tranchée ennemie. LE GENERAL PAU EN ITALIE Nojples, 8 avril. — Le général Pau est arrivé dans la matinée. Il a visité les fouilles de Pompé!'et repartira demain pour Fiome. m M .r» r. ,ir» .r LE u PRINZ EITEL FRIEDRICH » SERA INTERNÉ Washington, S avril. — Le commandant du n Prinz Eitel Friedrich » a informé le ciief do service des douanes de Newport-News, qu'il désire interner son navire. Le navire sera interné à l'arsenal de Norfolk.L'INCIDENT SERBO-BULGARE Q Nicli, 8 avril. — L'enquête au sujet de l'incursion en Serbie des comitadjis prouve jusqu'ici que rien no fut préparé en territoire bulgare. LA GUERRE CONTRE L'ALCOOL EN ANGLETERRE f Londres, S avril. — Le gouvernement a renoncé à toute idée d'interdire absolument la vente des spiritueux, vins, bières et liqueurs, dans toute l'étendue des Iles britanniques, mais il s'emploiera à attaquer le mal dans ses manifestations les .plus prononcées, au moyen de mesures isolées et locales. Il imposera 'probablement des restrictions à la vente des spiritueux dans les .régions où la consommation est excessive parmi les ouvriers d'usine. BOMBARDEMENT DE BELGRADE Nich, 8 avril (officiel). — L'ennemi a commencé le G au soir le bombardement de Belgrade des hauteurs de llejania, avec une batterie lourde, lançant sur la ville une trentaine d'obus. Il n'y a eu aucune victime. Les dégâts matériels sont peu importants. Le bombardement a cessé le 7 au saie, car nous avons réduit l'artillerie ennemie au silence. NOUVEAUX SU'CCÊS RUSSES DANS LES CARPATHES —o—■ Peit'ograd, 8 avril (Officiel). — Dans les Caupathes, notre offensive continue sur la rivière Toplin. Dans la direction d'Cjok.tous les sommets de la chaîne principale, de Oes-kid à l'ouest du village d'Ostrykigornjla, sont entre nos mains. Nous nous sommes emparés des contreforts du Sud. Dans la journée du 5, nous avons fait 2.500 prisonniers et pris 3 canons et plusieurs mitrailleuses. Dans les autres secteurs, notre front n'a subi aucune modification essentielle. ECHECS ALLEMANDS EN POLOGNE Pelrograd, 8 avril (Officiel). — Le 7, les attaques allemandes commencées le 27 .mars dans la région de Koziouvaka-Rozanka oui cessé. C'est une preuve que les Allemands recon-naissent l'inutilité de leurs énormes sacrifices.Le G, les Allemands nous ont attaqué vainement dans la région de Suwalk, près de Ludvinonvo. Le même jour, près de Libau, nous avons abattu un hydro-aéroplane allemand. Lcf aviateurs ont été faits prisonniers. DES AVIONS AUTRICHIENS SUR LE MONTÉNÉGRO —o— 1 Cettigné, 8 avril. — Des aéroplanes ennemis ont survolé Antivari et Podgoritza. Ils ont lancé de nombreuses bombes, tuant et blessant de nombreux non-combattants et démolissant plusieurs maisons. Lmiierae tu loi Les Ministres d'Etat, résidant actuellement à Sainte-Adresse, ont adressé au Souverain le télégramme que voici : A Sa Majesté le Roi des Belges, Grand quartier général de l'armée belge » Sire, » Les Ministres d'Etat, actuellement à Sainile-Adlresse, Prie •respectueusement Sa Majesté le Roi dès Belges de daigner agréer les vœux sincères et ardents qu'ils forment pour le bonheur de Sa Majesté, a l'occasion de l'anniversaire de sa naissance. » Us ont plus que jamais la conviction que bientôt le Roi, acclamé par la nation entière, fera sa rentrée triomphale dans sa capitale à la tête de sa vaillante armée victorieuse sous son haut commandement. » Schollaert, Liebaert, Coore- man, Louis Huysmans. * ± & Plusieurs journaux français consacrent îin article d'hommages et de vœux à l'anniversaire du Roi. Citons notamment le « Gaulois », où signe M. Arthur Meyer, et 1' « Eclair », où signe M. Georges Montor-g|ueil.Ses Belges en Afrique LE UHEMiN DE FER DES GRAMOS LACS A ATTEINT LE TANGANVKA. — CE QUE aiT LE « TÎMES » Londres, 7 avril. — Du correspondant du XX* Siècle. — Le Times reproduit aujourd'hui la nouv.eMe donnée pair le A'X" Siècle el portant que le chemin de fer a atlcini le laie Tangânyko. 11 ajoute une note illustrée d'Unie carte où il montre que l'on jpeut aller maintenant de Matadi, oà arrivent les steamers sur la. côte occidentale, à Léopnld-ville pair rail On remonte ensuite le Congo, sur un parcou rs d'environ 1,000 milles, jusqu'à SteinieyvQille, d'où un nouveau tnjnçon de chemin,de fer, pour éviter les Stanley Faits, oohdiuiit à Ponthierville. Le fleuve, qui porte'maintenant te nom de Lualaba, est de nouveau navïgialbfc jusqu'à Ni-angwe oà de nouvelles- chutes sont évitées par le rail, tle Kind'u à Ivongotolo. Un nouveau bief navigable s'étend jusqu'à IÇatoalo. De là part çiers Albertville, sur la îuve gauche du lac Tinnganyka, lo dernier tronçon qui vient S'être terminé. Comme les Allemands ont terminé en juin damier le chemin de fer api, de lia rii've droite du. Tangau.yka à Ki-çloma.-Udjiji aboutit à Dai-es-Salaum, sur fa, côte or'iiniliale d'Afrique, le continent est donc traversé de l'ouest- à l'est par une voie de communication .directe, empruntant te rail ou des biefs navigables. Le Times consacre aussi un édalorial u [a aiuestion, où "il dit notamment : «"Le tronçon belge (du Iranscunlinenfal afiiicain) vient d'être terminé; H l'a été plus lie s-iix moiis après la- doite prévue, mais il ^[ terminé ouaiird même — et c'est là un ^xp'oit ce l'Siidér.nblc sii l'on se iiappelte ce line la. Belgique a eu à souffrir lie la guerre, je l'ait en dit .plus (tu'on ne ie. poumi'it 'aire en plasSeu» volumes sur l'esprit de Décision qui anime les Belges et sur leur oi en l'avenir — un aven,in qiia. fin ce qui incarne l'Afrique centrale pourrait être in-luencé éuormiément par l'élimination de 'Mlwmegne. La ligne allemande, traversant in terri'tairc .[cltanarod, depuis lia côte o'i'en-a.te du Tctuganyka jusqu'à Dar-es-Salaam, ni rail été un concurrent formidable pour le système belgo ite communicaliion à l'ouest lu 'l'anganyica, parce que la ligne était plus lingue el "à" e.'Jusé des troiiiisboixlemcnts fié-iiiente de baleau sur wagon et rteiproqv'-nc-iit Quel que puisse être le sort de la «..'ne' concurrente" traversant un territoire tui est encore allemand, l'effet de la guerre w raveniin du Congo bslge .pbuït à .peine être iiutrc que favorable. » Celle dé'clarnt'ion du Time s sera lue aveo salisfaot-mû par nos compatriotes. Ssaux susses belges Driegracliten recouqttis Les Allemands mis eu fuite —0— Les deux derniers communiqués diu quartier général de l'armée belge donnent des précisions sur l'affaire de Diiegrachten ù laquelle le piiemier paragraphe du- communiqué officiel français d'hier faisait allia-si'on. Les voici : 6 avril, 19 h. 53. L'artillerie ennemie a montré peu d'activité aujourd'hui, sauf au sud de Dixmiide où elle a bombardé violemment nos lignes. Malgré ce feu intense, notre infanterie a repris au cours de Viiptès-midS, après deux assauts, le blockhaus que les Allemands étaient 'parvenus à occuper sur la rive gau-che de V Y sel'. L'ennemi a été mis en fuite el décimé par noire feu. 7 avril, 19 h. 25. Hier, les troupes belges ont purgé complètement la rive ouest du canal d'Ypres, vers Driegracliten, des Allema-iuls qui s'y trouvaient. L'ennemi s'est enfui en désordre, abandonnant une mitrailleuse et plusieurs caisses de munitions. Aujourd'hui journée calme; artillerie allemande peu active. LESFAITSDU,JOUR On vient 0e publier le texte complet de la réponse des Etats-Unis à la note de la France et de l'Angleterre relative au blocus maritime.En somme, la note américaine, de ton d'ailleurs très amical, se borne à rappeler les principes du droit maritime et à ajouter à, cet exposé des indications assez vagues sur certaines atténuations qui pourraient être appariées, dans la pratique, aux saisies de navires américains se dirigeant vers des ports neutres. Elle voudrait, notamment, que ces navires ne soient pas arrêtés lorsque l'on saura qu'il n'y a à bord ni contrebande de guerre ni marchandises destinées ù des ports Lelligirants ou en venant. La lecture de la note américaine, dans son texte, laisse clairement comprendre qu'elle a été faite uniquement pour sa conclusion, que voici : « Il est à espérer que le gouvernement de Sa Majesté britannique prendra les mesures nécessaires pour ne pas porter atteinte aux droits des -neutres et que, dans i': cas où. ces droits seraient malheureusement violés les gouvernements alliés seront prêts à accorder complète réparation. » La K-olnische Zeitung "cpiodic à celle note d'être dirigée plutôt contre l'Allemagne que contre l'Angleterre et déclare avec colère qu'elle procure à l'Angleterre la certitude qu'elle peut continuer le blocus illégal de l'Allemagne et lui donne carie blanche pour conduire cette guerre à laide de la lamine. Le. journal allemand reproche amèrement. nue- litats-linis-de se soumettre à tout, acte </'.■ violence de I. Angleterre tandis qu'ils con-linuenl à approvisionner les Alliés d'armes, de matériel île guerre et. même d'aryent. IVVVVWV-» Dit ci'ilc italien, micun fait nouveau. IXune voir assez alambiquéc publiée- par Voffi-< icuse Agenzio NazionaLe, il ressort que V Italie, négocie acec d'autres puissances que ï Autriche et. V Allemagne, et qu'elle a peur d", voir la marche vers Constantinople se terminer sans- elle. A Milan, a eu lieu, avec la participation des députés non-socialistes,un Grand meeting interventionniste. Les journaux de la Péninsule s'occupent — dans la mesure où le permet la censure — beaucoup des préparatifs militaires, de l'es- i pionnage ausiro-ulîcmand et de l'émigration a; de nombreux Allemands et Autrichiens 6lai mis en Italie depuis longtemps. MYWVWl Le congrès socialiste hollandais a approu- i ve par voix contre 231 et 10 abstentions. I altitude des députés du parti avant volé t les ci edits de guerre. M. Troelstra avait 'jus-t'lie ce vote en déclarant que tous, en Ilol-landf, doivent unir leurs efforts afin que indépendance du paijs soit sauvegardée et ' cjuà la conclusion de la paix la'Belgique 4 recouvre intégralement son territoire et son. I indépendance. u I tt-WYVW* \ 1 Fait intéressant ù noter, les journaux de Stockholm signalent un rafrjjrocliemcnt russo-suédois. Une entrevue relative à des négociations doit avoir lieu — Triais sans caractère officiel d'abord — entre les membres de la Douma russe et ceux du Riksdag, La Russie examinerait, avec bienveillance, les desiderata du gouvernement suédois au sujet de la Finlande. Le leader socialiste Branlinq, dans son tournai Social Dcmotaitini, donne son en-here approbation à cette entrevue, que les conservateurs, d'après leur organe le Diieli-gia Aite Kiiuda. voient aussi avec une grande satisfaction. <( La destruction de navires par les sous-marins allemands a, paraît-il, fort impressionne l opinion publique. •VWVVVW» (I Les polémiques continuent entre M. Veni* zélos et le cabinet qui a recueilli sa succession. En réponse ù la note disant que le roi Constantin n'avait jamais donné son consentement à d'éventuelles coiicessions territoriales de la Grèce à un pays étranger, il a écrit au roi Constantin pour lui demander une rectification catégorique. L'ancien président du conseil a déclaré à an correspondant du Daily News que si. le cabinet Gounaris ne suit pus sa politique, il J 1 obligera à dissoudre les Chambres, ce qui i rendrait le pouvoir au cabinet précédent. J nmuir ® Selon la Bulgarie, organe de M. Danef, le I gouvernement allemand aurait demande au gouvernement bulgare de laisser passer sur son territoire tous les officiers allemands qui J se trouvent aclueUemenl en Turquie IWVVWVUi Des dépêches de Durazzo et de Yalona an. noncent la présence, dans le voisinage de Ti- m rana, d'environ 40,000 (?) insurgés albanais. commandés par des officiers allemands cl 1 turcs,munis de canons cl pourvus de grosses w sommes d'argent. J Ces bandes, redoutables par leur force nu- I mérique et leur organisation, se préparent à fl attaquer la Serbie nar le sud-ouest, comme I les comit.adjis bulgares Vont attaquée -,mr le *1 sud-est. L'école d'artillerie < De 'divers côtés, on nous réclame dés pré- J créions sur le recrutement et te fanetiomne- Ë ment du nouveau centre d'instruction des M sous-lieutenants auxiliaires d'artillerie. •{.% Voici : Pourront être admis au nouveau cenlro — H dont le siège est à Andrevellc près de C'Uus H (Bureau die poste à Marquise) : 1 H a) Les engagés volontaires pour lu durée de la giiéure, porteurs du diplôme d'ingé- j mieuir ou candidat-ingén-ieiir, docteur «u casi- M dictât en sciences physiques et mathémiaitàr (jjues, etc., quel 'j ie s .i' l'arme ou le service |^| auquel ils appartiennent ; b) Les militaires servant ù l'artillerie, ayant une instruction ot une culture générale les mettant à même d'être rapidement au courant, des fonctions d'officier d'artille- re; la préférence sera donnée aux militaires < vant fait des études du degré supérieur. | Vendredi 9 avril 191' ^ Le numéro *. 10 Centimes 20" ANNÉE. — Série nouvel!* .■ii.inin nu —a—--5*at2aa — N° 149 art8»»w.3e*!<ZBX^ŒBff3KBese:

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