Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1917, 12 Octobre. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Accès à 01 juillet 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/125q815q9z/
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TROISIEME -MNEE, — N4 "1084 y.. . - ' . tio 5STu.mèr<> $ l'O oentimoi VENDREDI 12 OCTOBRE T217> PARIS 3, Place des Deux-Écus, 3 Téléphone i Central 33»04 PUBLICITÉ S'adresser à l'Administration du Journal Les petites annonces sont également reçues à la Scciété Européenne de Publicité, /0, rue de la Victoire, Paris, ijui en a le monopole pour Paris. LE XXE SIÈCLE QUOTIDIEN BELGE Directeur : Fernand NEURAY % LE HAVRE 28ter, Rue de la Bourse, 28ts* Téléphone « 64 Beige ABONNEMENTS France 2 fr. 50 par mois — 7 fr. 50 par trimestre Angleterre .. 2 sh. 6 d. par mois — .. 7 sh. 6 d. par trim. Autres pays. 3 fr. par mois . — . 9 fr. par trimestre lllusions mortetles Us ont vraiment bien choisi leur moment les écrivains et les orateurs qui, à l'occasion du congrès socialiste de Bordeaux. ont chanté de nouveau les vertus de la Société des Nations. Il y a quelques jours à peine, la doctrine , .tioravelle, ou renouvelée plutôt, de la fraternisation universelle par le désarmement, ù recruté trois nouveaux apôtres. Et quels apôtres ! Guillaume II en personne, le vio- • lateur de la Belgique et de la foi jurée; l'inévitable second d'Autriche et... le Grand Le Grand Turc, .l'opprobre de l'Europe, Le Grand Turc, l'opproibe de l'Europe, .prêche la paix, la fraternité et la liberté des peuples. Quelle ironie ! Nos naïfs pacifistes ne sont donc pas convaincus encore que travailler avec le roi <de Prusse, c'est travailler pour le roi de Prusse ? Le Hoheoizollern est-il donc si peu connu ? .L'Allemagne pourtant ne cache guère son Jeu, qui est de rentrer dans la société des nations dont ses crimes l'ont exclue. Cette semaine le socialiste Landsberg n'écrivait-il pas dans le «Vorvvaerts », que « l'Allemagne devait à tout prix se libérer de l'océan de haine qui l'entoure » ? La « Frankfurter Zeitung » n'exposait-olle pas la tactique de l'« offensive de paix » • par laquelle l'Allemagne espère « amollir iila volonté des peuples de l'Entente en leur montrant le mirage d'une paix immédiatement possible » ? Causer, voilà te.ut ce que l'Allemagne eà-ipôre pour le moment. Elle sait bien qu'une fois engagés les pourparlers devront aboutir et, .que personne ni cheiz elle ni chez ses adversaires n'aura plus le courage de reprendre le fus®déposé pendant l'armistice. Et comme eue tient des gages, la paix île pourrait être que la paix allemande. Et l'Allemagne connaît si bien la naïveté des pacifistes ! N'est-ce pas eux qui en combattant le « militarisme » en France, cela encore à la veille de la guerre, ont failli permettre au Kaiser de réaliser presque sans coup férir son plan d'hégémonie mondiale ? N'est-ce pas eux encore qui, au lende-main de Sadowa, eu 1867, s'opposèrent au otom de la fraternisation universelle A. la' ^constitution d'un© armée française solide et nombreuse ? Le maréchal Nlr-l. ministre .de la guerre, put-ii obtenir autre chose la création de la garde mobile, combaM ou'il était, au nom de la fraternité et du 'désarmement universels, par les Jules S1-, mon, les Gambetta et même par M. Emile OUivier ? Sedan vengea le maréchal Niel. mais "aux: dépens, hélas ! de la France, comme ïa Marne fut le digne triomphe de ceux yiui avaient vu clair. Cependant, il reste encore des pacifistes... C'est, que la France n'a rien à re-Montei* d'une société des nations, où son ; \,a.mour pour la paix ne serait oue protégé. XFlîen à redouter, que d'être dupe de l'hypocrisie allemande. Rappelons-nous com-«ruent, après léna, la Prusse parvint à <îu-wr Napoléon I»r lui-même qui lui avait limité ses armements, et constituer en ca-jeh-ette l'armée qui devait apparaître à l'im-«proviste sur les champs de bataille de 1813 et de Leipzig ! | On peut être convaincu de l'honnêteté .de la majorité des braves gens qui s'em-«barquent à l'étourdie dans cette galère de Mâ Société des Nations. Il faut cependant >bien leur crier casse-cou. Il est impossible jde ne pas constater que les traîtres avérés, fueinasqués par les récents scandales, se Réclamaient auissi du pacifisme, justifiant leur œuvre criminelle par les beaux principes de la fraternisation des peuples. Les .masses, qui ont la logique des simples confondraient peut-être ces braves gens avec les vendus. En ces temps terribles, l'union sacrée est trop nécessaire pour qu'on l'affaiblisse en donnant prise à des suspicions.La Société des Nations ne peut pas plus it[u une autre société quelconque être oiu-"\erte ci tout venant.; les indignes doivent •er> être exclus; indignes sans aucun'doute cçs bourreaux d.? nos femmes et de nos enfants de Louvain et de Dinant. Indigne sûrement ce peuple allemand qui, depuis ses 93 intellectuels jusqu'au dernier de ses ^soldats, a couvert le crime lorsqu'il ne l'a $>as commis. L'Allemagne par sa guerre sous-marine, «es gaz asphyxiants et ses liquides enflammes s'est mise au ban de cette autre société des nations conclue à La Haye. Ne l'y rappelons pas. Plus tard, beaucoup plus "ard, on verra peut-être, s'il y a sincère repentir. PERCY s—■- mm iMimiifflinmiii LE MINISTRE DU PEROU DEMANDE SÊS PASSEPORTS Amsterdam, 11 octobre. I n télégramme de Berlin annonce que ' du Pérou à Berlin s'est pré senté au ministère des Affaires étrangères et a demanae ses passeports. (Radio.) [Berlin avait mercredi démenti officiellement la rupture des relations avec le Pérou.] L'EQUATEUR ROMPT AUSSI La légation de l'Equateur à Paris a reçu de son gouvernement la dépêche suivante : « Je vous communique que, pour des motifs de solidarité américaine, nous ne recevrons par le représentant diplomatique de l'Allemagne. Los relations sont ainsi coupées de fait. » M. Rencke, ministre allemand q,» Pérou, était en même temps accrédité à l'Equateur. Obligé de quitter Lima, ce ministre avait espéré rejoindre son poste à Quito. Les manœuvres de pais «3L© l'Allemagne Encore une démarche des empires centraux Amsterdam, 10 octobre. La Deutsche Tages Zeitung dit avoir appris de bonne source que l'Allemagne et l'Autriche ont décidé de faire- de nouvelles offres de paix aux Alliés mais la forme de ces offres n'est pas encore décidée.Ces offres seraient basées sur la renonciation aux annexions, la restitution des territoires belges et français, l'abandon de toutes acquisitions territoriales dans l'est et de toute indemnité des deux parts. Le point de vue des Alliés Londres, 10 octobre. — Une note 'de l'Agence Reuter émanant de milieux bien informés répond ainsi aux récentes manœuvres de paix de l'ennemi : » Les efforts apparents qu'a faits l'ennemi pour créer une atmosphère de paix lors de la réception de la note du Pape sont maintenant suivis d'une nouvelle tentative tendant évidemment à un but similaire.« Il est fastidieux et -presque inutile d'insister sur ce que tous les alliés considèrent comme le seul moyen capable de mettre fin à la guerre et qui sera seulement praticable quand VAllemagne et ses associés comprendront que les déclarations des peuples et des gouvernements alliés ne sont pas de simples paroles en l'air. Ceux-ci poursuivent d'ailleurs inlassablement celte fin par l'épée. le seul arrangement à l'aide duquel le militarisme allemand soit à même de comprendre la situation. » ............ -vvvwv -|. ■ ■ ■ .11 . I ■ „ Nouvelles révélations de M. Lansing Où Casement réapparaît Tout commentaire déparerait la texte ; des'dépêches suivantes livrées à lu publicité pa? il. Lansing et annoncées par nos informations d'avant-hier : Le Forelgn Office allemand télégraphie au comte Bernstorff : 3 janvier 1916. (Secret.) L'état-major général désire line action énergique relative à la destruction projetée du « Canadian Pacific Railway » sur plusieurs de ses points afin de provoquer l'interruption complète et prolongée de la circulation. Le capitaine Boehn, qui est connu à vos côtés, reviendra sous peu ; il a reçu des instructions, informez l'attaché militaire de fournir les fonds nécessaires. Signé : Zimmermann. Second télégramme du Foreign Office allemand : 26 janvier 1916. Pour l'attaché militaire, Vous pouvez obtenir des détails relatifs aux personnes prêtes à exécuter des sabo-taqes aux Etats-Unis et au Canada,en vous adressant à Joseph Magqarrity, à Philadelphie, Pensylvanie ; à John' P. Meating, avenue Jmichigam, à Chicago ; d -Jere-miah 0'Leary,na 16, Parkroiv,à New-York. Les deux premières personnes sont absolument sûres et discrètes ; la troisième est sûre mais pas toujours discrète. Ces personnes ont été indiquées par sir Roger Casement.Aux Etats-Unis on peut faire du sabotage dans toutes les sortes d'usines fournissant l'armement. Il ne faut pas toucher aux viaducs-remblais ferroviaires. L'ambassade ne doit être compromise en aucun cas. Des précautions analogues doivent être prises d l'égard de la propagande irlandaise proallemande.Signé : Représentant de l'état-major. DEUX DEMENTIS New-York, 10 octobre. — Au sujet des échanges de télégrammes entre le comte Bernstorff et la Wilhemstrasse, M. Jere-miah O'Leary, président de l'American Trust Society (Société de la Vérité américaine), publie un démenti indigné, déclarant qu'il n'a rien eu à voir avec les sabotages proallemands et que jamais ies agents de l'Allemagne ne l'ont pressenti et qu'il n'a pas la moindre attache avec les irtrigues secrètes. New-York, 10 octobre. — Le docteur W.-B. Haie qui, au début de la guerret envoya de Berlin de nombreux télégrammes aux journaux et est nommé dans le télégramme du comte de Bernstorff, déclare que, effectivement, en 1915, on l'engagea à se joindre à la « Conférence de l'embargo américain ». Tout en exprimant ses sympathies au mouvement, il refusa d'y participer. Il fut surpris 'plus tard de trouver son nom sur les entêtes de lettres de la conférence. Il ajoute qu'il ne discuta jamais affaire avec le comts de Bernstorff et qui que ce fût à Berlin. QUEL A ETE L'INTERMEDIAIRE ? Washington, î0 octobre. — M. Lansing a dit que les télégrammes échangés entre le comte Bernstorff et Berlin n'ont pas été envoyés par l'intermédiaire du département d'Etat. On en déduit qu'il est possible qu'ils aient été transmis par l'intermédiaire d une ambassade neutre. De même que pour les révélations précédentes, le département d'Etat n'ajoute ni interprétation ni commentaire. .i . ■■ ■■-vwvy»— — L«s généraux français Pétaln, Nivelle et Foch viennent de recevoir diu roi de Roumanie la décoration de grand officier de i'urdre de Michel <«. Brave- Les artilleries belge et britannique reprennent le martèlement s* —» Les Fmçsis repoussen! une emlre-sitsque ■ : iSfifPdft ■■ : ' "■m COMMUNIQUE BELGE Bans la journée du 9 octobre, notre artillerie a procédé d des tirs de destruction sur quelques batteries et des organisations ennemies vers Dixmude ; elle a aussi exécuté des représailles sur les communications allemandes en riposte au bombardement des nôtres. Notre aviation a été active et a donné une aide efficace à notre artillerie.Dans la Journée du 10, notre artillerie a poursuivi l'exécution de plusieurs tirs de destruction réussis sur des batteries et travaux ennemis aux environs de,Dixmude en coopération avec l'aviation. La réaction ennemie a été faible, COMMUNIQUES BRITANNIQUES Après-midi. Il a plu en abondance la nuit dernière. Grande activité de l'artillerie allemande au cours de la nuit, à l'ouest de Passchen-daels.Aucun fiutre événement important à si-analer.22 heures. Le temps, meilleur aujourd'hui, et une bonne visibilité ont favorisé le travail de notre artillerie. Nous avons pu exécuter, avec efficacité, des tirs de contre-batterie sur le front de bataille, ainsi que des bombardements des positions ennemies et des tits de harcèlement sur les communications et zones arrière. L'artillerie allemande a montré moins d'activité. Soixante-dix-sept prisonniers ont encore été ramenés au cours des dernières vingt-quatre heures. Aucune action d'infanterie dans la journée. Le temps, qui est demeuré orageux dans la journée d'hier, n'a permis à l'aviation de montrer de l'activité qu'au début de lu matinée et dans la soirée. Mettant à profit ces intervalles favorables, nos pilotes ont fait du travail d'artillerie et de photographie et jeté un certain nombre de bombes sur des cantonnements, des baraquements et sur un emplacement de canons lourds. Trois appareils allemands ont été abattus en combats aériens et deux autres contraints d'atterrir désemparés. Quatre des nôtres ne sont pas rentrés. COMMUNIQUES FRANÇAIS 14 heures. En Belgique, au cours de la nuit, nous avons brisé une attaque allemande tentée d l'est de Draibank, sur nos positions entre la ferme Papegoet et la ferme La Victoire.-Sur le front de l'Aisne, une patrouille ennemie qui cherchait à aborder nos lignes dans la région du Cerny a été dispersée par nos feux. Sur la rive droite de la Meuse, au nord de la côte 344, les Allemands ont lancé une attaque qui leur a permis de prendre vied momentanément dans quelques éléments avancés d'une de nos tranchées : après un vif combat, nous avons repoussé l'adversaire et sommes restés maîtres de nos positions. Aviation. Le l°r octobre, le sous-lieutenant Boyau a abattu son dixième appareil ennemi. 23 heures. Au cours de la journée, activité des deux artilleries sur divers points du front, notamment dans la région de l'Epine de Che-vregny, an. sud de la Butte du Mesnil, où vos tirs ont arrêté des groupes ennemis aui tentaient d'aborder nos petits postes, et sur la rive droite de la Meuse. Pas d'actions d'inanterie. La mutinerie dams îa fioîîe allemande LE KAISER AURAIT VOULU FUSILLER UN NOMME SUR SEPT Londres, 11 octobre. Une dépêche d'Amsterdam donne des détails sur la, mutinerie dans la flotte allemande. dont l'amiral Von Capeile n a parlé au Reichstag qu'en termes généraux. Cette mutinerie éclata à bord de^ quatre vaisseaux de guerre allemands,à Wilhelms-haven. Sur l'un d'entre eux, le « Westpha-len », le capitaine fut jeté par-dessus les bords par les mutins, et son cadavre ne fut retrouvé que huit jours plus tard.Les équipages mutinés quittèrent leurs navires et se rendirent à bord. L'ordre fut donné & des troupes d'infanterie de marine de les .attaquer, mais elles refusèrent d'obéir. L'n régiment de Oldenburg qu.i reçut ensuite le même ordre, cerna les mutins et, ceux-ci s® rendirent. Outre les équipages de ..ces quatre vaisseaux de guerre, l'équipage du croiseur léger « Nurnbarg » qui était alors en mer. se révolta également, arrêta ses officiers et dirigea le navire vers la Norvège afin de se, faire interner. Mais en route, le « Nurn-ber.g » rencontra une patrouille de torpilleurs et cette patrouille fit des signaux au « Nurnberg » qui ne répondit pas. Le commandant de la flottille éprouva alors des soupçons et communiqua par radio-télégramme avec Wilhemshat'en déclarant que le <t Nurnberg » n'avait pas répondu à iaes signaux. On lui répondit d'arrêter ou de couler le « Nurnberg ». L'équipage de ce navire se voyant cerné .par la flottille se rendit et le navire fut ramené à Wilhemshafen. La mutinerie ayant été ainsi réprimée, Guillaume II, acompagné de M. Michaelis, arriva à Wilhemshafen. L'empereur ordonna qu'un mutin sur sept fût fusillé, mais M. iMichaelis déclara .qu'il ne pourrait assumer une telle responsabilité. Finalement, on ne fusilla que trois hommes, les autres furent condamnés à de longues années de travaux forcés. On dit qu'une des raisons de la mutinerie était l'insuffisance de la nourriture des équipages de la flotte. — (Radio.) • H" .i-i.-.i «WWW Générosité émouvante Genève, 11 octobre. Des collectes ont été faites dans toutes les églises des diocèses de Namur et de Liage pour venir en aide aux populations lithuaniennes qui meurent positivement, de faim. 83-000 francs ont été envoyés ainsi par les Belges à leurs frères en souffrances.I I ■ www- , H DIPLOMATE EHBABBASSÊ Buenos-Aires, 11 octobre. Le comte de Luxburg a été arrêté au cours d'une excursion à l'intérieur et sera embarqué pour 1 Europe par le plus prochain navire. Le gouvernement argentin considère la présence prolongée de lex-ministre allemand sur son territoire comme une cause de surexcitation de l'opinion publique, convaincue que ce diplomate continue à se livrer à des intrigues et à des manœuvras d'espionnage dangereuses oour le Dava. L'ÎMCiDEMT DE CADIX IMPORTANTE REUNION DES MÎN8STRES ESPAGNOLS Madrid, 10 octobre. — Le Conseil des ministres a dtsré cîix heures. I! sa répétera demain. Madrid, 9 octobre. — Au cours de la séance du Conseil des ministres, le rainis-îre de la Marine a exprimé son vif mécontentement, au sujet de l'incompréhensiSile fuite du scus-marin allemand interné à Cadix, car, outre les autres raisons, il s'est vu obligé de relever deux amiraux de valeur qui ont péché par un chevaleresque excès de confiance. L'AMBASSADEUR D'ANGLETERRE CONFERE AVEC M. E2ATO Madrid, 10 octobre. — Ce matin, l'ambassadeur d'Angleterre a eu un entretien avec le «résident du Conseil. — B RENDONS A CÉSAR..,, Le bel article de Robert de Lezeau sur le soldat russe reproduit dans notre numéro d'hier était extrait de notre excellent confrère le Figaro. - - | g AU REICHSTAG HAUSSftfiANN CONTRE DE BULOW Berne, 11 octobre. Au cours de la continuation des débats sur la politique étrangère, M. Haussmann, progressiste, a prononcé-un discours violent dans lequel il a attaqué tous les pays u'9 1 Entente et spécialement l'Angleterre; il s'est répandu en injures contre le président VviVson et contre M. Lloyd George, mais il a formulé également une remarquable critique do la diplomatie allemande .V cet égard, dit-il,, sans nos fautes l'Entente rte serait jamais devenue aussi forte ■ les rnetnodas diplomatiques du prince de Bulow étaient particulièrement dangereuses. -A Roïi'ie le prince de Btilow fit l'impression d'un nomme ne sachant pas exactement ce qu'il voulait, il n'avait aucun but déterminé, mais il faisait de la politique étrangère comme un promeneur qui change continuellement' de route. De là naquit la politique des amitiés confuses et des provocations inutiles qui créèrent l'inquiétude à l'extérieur et fureni. une des causes de la conclusion de l'âlliance entre tous les pays de l'Entente- Dans un autre passage de son discours> M. Haussmann dit : Les pangermanistes ont influencé le peuple allemand par leurs gestes extravagants de sorte quil fut possible à nos ennemis d'y'voir réellement un danger allemand : aussi nos diplomates ont-ils besoin d'une meilleure école Dans le télégramme de Luxbourg, on trouvé la nécessité d'une réforme de notre diplomatie devient de plus en plus évidente. M. Fohrenbach, du parti du centre; le comte Warmuth, de la fraction allemande-M. Ledebour, socialiste minoritaire; le comte Westarp, conservateur* M. Ple'cks-char, progressiste, ont également pris la parole Le Reichstag s'est ensuite occupé d« l'interpellation concernant le droit de société et de réunion. A la suite de la réunion des chefs de partis, il a été décidé qu'aussitôt après la clôture de la session d'automne, qui aura lieu probablement aujourd'hui jeudi, 'le Reichstag s'ajournera jusqu'au 5 décembres. — (Radio.) và.a,' ?• .* Wu FEOCLAMÂTION du gouvernement provisoire russe LE GOUVERNEMENT SOUTIENDRA JUSQU'AU BOUT LA CAUSE .COMMUNE DES ALLÉES Pétrograde, 10 octobre. Le gouvernement provisoire a publié hier soir une proclamation relative à l'anarchie qui règne dans le pays. Il déclare que, seule la volonté commune du peuple russe peut aider le gouvernement à assurer l'autorité nécessaire pour travailler utilement à résoudre les questions vitales qui intéressent la natiou. Seule, cette volonté commune peut alléger les responsabilités du Erouvernement et conduire ie pays à l'assemblée constituante dont l'établissement ne peut être retardé d'un seul jour. Bien que désirant la paix, le gouvernement fera tous ses efforts pour soutenir la causé des Alliés, pour résister à toute tentative faite dàiis le but d'imposer à la Russie une volonté étrangère et pour chasser l'ennemi du pays. L gouvernement s'efforcera de restituer à l'armée toute sa force et agissant de concert avec les comités de l'armée, il choisira ses chefs, selon les principes démocratiques parmi ceux qui seront le mieux préparés techniquement et qui sont les plus dévoués à la République. Le nombre des hommes mobilisés sera réduit et les plus âgés seront renvoyés les premiers. D'autres mesures seront prises conformément au programme tracé par la confèrent démocratique. (Radio.) LA CRISE ALLEMANDE Après le discours de von Kuhlmann Amsterdam. 11 octobre. La' Gazette de la Bourse, la Gazette de Voss, le Berlïner Tageblatt, le Lokal Anzeiger, approuvent unanimement le c|i«cours de M. de Ki>blmattn et, en 'particulier, "son-1-' 'affirmation t}u'é; l'Allemagne nô renoncera jamais à l'Alsace-Lorraine.Même, ;parmi les socialistes indépendants. dit le Lokal Anzeiger, -personne ne semble vouloir meitre cette affirmation en doute. LE CHANCELIER ET LES PARTIS Berne. 11» octobre. M. Michaelis a triomphé très aisément de l'essai timide d'opposition auquel s é-taient livrés quelques groupes du Reichstag'. Le jour du vote, seuls îes socialistes sont restés fidèles à l'attitude qu'ils avaient prise dans les réunions préparatoires. Tous les partis bourgeois ont fait bloc pour ratifier les demandes du gouvernement.11 est difficile de savoir si la conversion de quelques partis est due. ou non, aux promesses que le chancelier leur aurait iaites d'introduire certaines réformes ou de leur donner certaines satisfactions d'ordre plus particulier. Le seul parti dont on sache qu'il a, selon sa tradition, accepté le marchandage, c'est le parti du kuhhan-del. c'est le centre catholique. Comme prix d.; son adhésion au gouvernement, il a obtenu du chancelier la création d'un nouveau sous-secrétariat d'Etat au ministère d'Empire de l'économie politique. Le nouveau portefeuille sera confié à M. Gies-berts, député d'Essen et chef des chrétiens-sociaux.Ouant aux autres partis, il semble bien que, s'ils n'ont pas persisté dans leur opposition, c'est qu'ils ne s'y sentaient pas soutenus par la majorité de leurs électeurs. Si le gouvernement conservateur, militaire et pangermaniste a contre lui une partie de l'Assemblée d'empire, il a encore pour lui, autant du moins que l'on puisse iuger du dehors, la plus grande partie de la nation allemande. (Journal des Débats). ECHOS liieaj de nouveau.. En feuilletant, dans une boîte de bouquiniste, une vieille collection du Nain jaune, un fureteur a lu dans le numéro du 20 février 18l*S : On mairie de Berlin que la Prusse va jouir d'un gouvernement constitutionnel et représentatif... Le roi s'occupe d'un nouveau plan d'organisation, en vertu duquel tous les sujets jouiront de la plénitude de leurs droits et de l'égalité politique... Les rois -de Prusse ont, de tout temps, fait à leurs sujets des promesses qu'ils étaient bien décidés à ne pas tenir. •www Correspondances Une lettre adressée à J. Fr-ancen, volontaire au 7" de ligne, peut être réclamée en nos bureaux ; Une carte adressée à Pierre Jaerdens, signée Louise P. peut être réclamée à Pierre Kimet, D. 211, A. B. : Une lettre adressée à Pierre Gérardv, du génie, (classe de 1910), peut être réclamée à Théodule Dinant, inierné belge, Villa <( Mon Loisir », chemin Montchoisi, à Lausanne (Suisse). •^VWWt. UN SOUVENIR DU TEMPS DE GUERRE Faites-vous faire un beau portrait cnez le photographe bruxellois Dupont-Emera. Ses ateliers d'art sont 7, rue Auber, Paris tder-rière 1 Opéra). Ses prix sont avantageux. La pratique religieuse à l'armée Danss leurs lettres et leurs visites qui nous montrent chaque jour la ssympathie et la confiance dont le « XX" Siècle » jouit parmi les combattants de l'Yser, nos officiers, aumôniers et soldats ne nous font pas seulement part des menus désirs auxquels notre rédacteur de la « Vie militaire » s'efforce de satisfaire au jour le jour. Ils nous parlent à cœur ouvert de leur existence, de leurs réflexions (t de leurs aspirations et ils nous élèvent Souvent jusqu'aux régions les plus hautes de l'âme humaine. Des échos de même qualité nous viennent souvent des familles belges réfugiées et même, malgré tant d'obstacles, de nos provinces opprimées, et nous avons plus que jamais conscience de remplir notre devoir de journal catholique' et de répondre au vœu de l'immense majorité de nos compatriotes en nous préoccupant de l'étiage religieux <lo l'élite de notre jeunesse. Nous ne songeons pas le moins du monde, faut-il le, dire ? a empiéter sur la liberté de personne, ni. à nous départir du respect le plus profond po'Uir les convictions de tous les Belges : nous tenons simplement compte d'un fait reconnu par tous les gens de bonne fol, à savoir que la foi catholique est profondément enracinée dans la population belge de toutes les classes et que c'est à ellô que le plus grand nombre de nos compatriotes, quelles que soient leurs divergences de vues politiques, demandent, en utti temps de crise comme celui-ci, là lumière et le réconfort. Où en sont, à cet égard, nos soldats ? La pratique religieuse reste-t-elle en honneur chez eux ? Est-elle respectée par le<» chefs et entourée par eux de garanties qui rendent effective la liberté promise à tous les Belges par les règlements militaires ? Questions q-uie se posent beaucoup de fd-milles belges et, en particulier, beaucoup de mères de soldats. Nous ne nous flattons pas de pouvoir y faire une réponse absolue et compl.te. Il faudrait pour cela un eenquête qui ne .manquerait certes ni d'intérêt ni d'utilité, mais que l'aumônerie générale serait seule -en état de conduire. Si nous osions risquer Un jugement lhnité diaprés nos renseigne-'liierits 'pefâSnnéls, nous dirions que la situation est humainement .satisfaisante. Certes, dans notre armée, comme dans toutes les armées, la vivacité du sentiment religieux a été atténuée par la guerre stagnante. Il reste cependant au fond des cœurs et il continue à se manifester aux heures critiques, même là où il sommeilla ordinairement. La pjsatique religieuse, elle aussi, demeure chère à la plupart de nos soldats. On nous» citait l'autre jour telle unité qui ne paraît pas une exception et où les Pâques ont réuni, en 1917, les 7/10 de l'effectif. Les soldats mêmes qui ne prennent pas le chemin de l'église sont très déférents pour l'aumônier dont ils apprécient le dévouement et ils recourent volontiers à lui pouir une foule de petits services- En général, même bonne volonté de la part des officiers. Parmi eux comme parmi les soldats, il peut y avoir parfois une exception, mais chez les uns comme chez les autres, l'hostilité est rarissime. Parfois, un manque d'attention peut provoquer un malentendu, mais avec du doigté il n'est d'ordinaire pas difficile d'v mettre fin. A ce propos, signalons un vœu d'aumôniers qui allient au sentiment du devoir sacerdotal et de la discipline militaire un tact parfait. Le repos du dimanche n'est pas toujours suffisamment respecté. Il arrive que des ordres fixent à la matinée du dimanche des travaux dits « urgents » . mais qui pourraient, sans le moindre dommage, être exécutés à un autre moment. Résultat : les hommes employés ù ces travaux, corvées ou exercices, ne peuvent matériellement ou pratiquement assister à la messe. Il va sans dire que personne ne songe à la moindre protestation, dans le cas de travaux vraiment nécessaires et d'une urgence certaine, mais en dehors de ces cas, il est fâcheux de priver les soldats du réconfort qu'ils trouvent dans l'accomplissement de leurs devoirs religieux. Certes, il arrive que les ordres aux-. quels nous faisons allusion soient dûs à une simple inattention et qu'il suffise d'une démarche courtoise pour mettre fin à ces errements. Il vaudrait mieux cependant qu'on y songe à temps et qu'on évite des froissements inutiles. Ce sont là de menus détails. Nous avons tenu à ne pas les omettre dans le tableau que nous voulons tout à fait sincère d'une situation qu'il faut juger dans son ensemble et qui donne Dieu merci, aux parents chrétiens sujet d'être satisfaits. Cette situation, nous on avons le témoignage, -s'améliore encore à mesure que l'aumônier comprend mieux, là où c'était nécessaire, que le succès même de son apostolat religieux lui demande d'éviter avec soin tout ce qui serait de nature à diviser les Belges, tout ce qui semblerait mettre son ministère au service de querelles politiques ou linguistiques, à mesure aussi que la pratique de la vie militaire le garde de tout ce qui lui donnerait l'air d'invoquer l'appui d'autorités ■ou d'influences étrangères pour modifier le régime d'égalité et de discipline exigé par la nature même de l'armée nationale. i, i. i i il LAMENTABLE FIN Zurich. 11 octobrs. Un télégramme de Vienne annonce que» la princesse Louise de Belgique, qui avait épousé le prince Philippe de Saxe-Cobourg et Gotha, le 4 février 1875 et dont 1# mariage avait été dissous par un divorce prononcé à Gotha, le 15 janvier 190G, a acquis la nationalité hongroise. - -^-i-I"»-- ■ ■ y - On a perçu jeudi à 9 heures dm matin une Asûousss sismique à Perpignan. j Ma'.. * ko " )

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