Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1917, 13 Octobre. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Accès à 03 juillet 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/pk06w97m6j/
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TROISIEME ANNEE. — N° 1085 \ Le Numéro : lO oentimes SAMEDI 13 OCTOBRE 1917. PARIS 3, Place des Deux-Écus, £ Téléphona i Central 33-04 " { PUBLICITÉ S'adresser à l'Administration du Journal tes petites annonces sont également reçues à la Société Européenne de publicité, 10, rue de la Victoire, Paris, qui en a le monopole pour Paris. LE XXE SIÉCLE LE HAVRE 28ter, Rue de la Bourse, 28*® Téléphone i 64 Belge ABONNEMENTS France 2 fr. 50 par mois — 7 fr. 50 par trimestre AngleteiTe •. 2 sh. 6 d. par mois — .. 7 sh. 6 d. par trim. Autres pays. 3 fr. par mois — . 9 fr. par trimestre QUOTIDIEN BELGE Directeur : Fernand NEURAY pjk u Emmura de u selgiçde lin 'ministère dos iffaires écenomiives" est créé à Sainte-Adresse Le Moniteur belge publiera dimanche matin l'arrêté royal créant un « Ministère des affaires économiques » et confiant la direction de ce nouveau département à M. Paul Hymans. 1 Un rapport au Roi expose les motifs qui justifient cette "création et indique .dans quel esprit le nouveau ministère s'appliquera à préparer la restauration de îa Belgique, avec l'assistance d'un « Conseil économique » composé d'une cinquantaine de membres appartenant tous à l'industrie ou au commerce. M. Paul Hymans, qui entrera en fonctions à Sainte-Adresse dès la semaine prochaine, sera assisté de M. Her-man Hubert, professeur à l'Université de Liège et inspecteur général des mines, comme secrétaire général, de M. Fernand van Langenhove, secrétaire de l'Institut Solvay à Bruxelles, comme chef de cabinet, et du major Thys à la direction générale du secrétariat et des services administratifs. M. Gaston Bar-banson assumera les fonctions de secrétaire-général du Conseil économique. Les services du nouveau département seront installés à la villa « Ma Normandie » à, Sainte-Adresse, qui abritait jus-iqu'ici l'Intendance. Tous les Belges applaudiront à la création de ce nouveau ministère, sym-tbole et instrument d'une volonté de vi vre qu'aucune épreuve n'a pu abattre. Nous avons réclamé trop souvent des initiatives énergiques en vue de la restauration de notre vie économique, pour ne pas nous en réjouir tout particulièrement. Il nous est arrivé de souhaiter une réduction du nombre de nos départements ministériels et nous sommes îplus convaincus que jamais de l'utilité «n'une réforme dans ce sens. Nous ne ■sommes pas moins convaincus de la ^nécessité d'un organisme comme celui qui est créé aujourd'hui et, s'il nous restait un regret à formuler, ce serait de ne l'avoir pas vu naître plus tôt. v La personnalité de M. Paul Hymans nous est garante du dévouement que le titulaire du nouveau département apportera à l'accomplissement de sa lourde mission. Nul ne rendra plus que nous hommage au talent et au patriotisme de M. Hymans. Puisse-t-il faire appel, de plus en plus, au concours de spécialistes dont la collaboration réjouira tous ceux qui désirent voir le gouvernement du pays bénéficier davantage de la science et de l'expérience de gens compétents. L'avenir de la Belgique est trop intéressé au succès de la tâche que M. Paul Hymans va entreprendre pour qùe nous n'adressions pas de tout cœur au nouveau ministre, avec nos félicitations, nos meilleurs vœux. Les réformes nécessaires : . 1 Comment rénover la diplomatie ? \ A l'occasion du débat soulevé au palais "v Bourbon par M. Georges Leygues sur les réformes à apporter à la diplomatie française, c r.otre confrère Pertinax a émis dans 1' « Echo d de Paris » d'hier des considérations qui ren- 1 contrent sur plus d'un point celles que dêve- S loppait, il y a quelques jours, un de nos c correspondants à propos de la diplomatie bel^e. Citons notamment ce passage intéressant : A tout prendre, le rendement de notre diplomatie est probablement supérieur au rendement des autres diplomaties européennes-Cela dit, nous reconnaissons franche- c irent qu'à son économie intérieure, bien c des modifications doivent être apportées. * A la base, le recruteraient est trop étroit, 6 et il est maintenu trop étroit par l'inconcevable modicité des traitements. Dans les ' bureaux de Paris, combien de gens de 1 trente-cinq à quarante ans qui ne gagnent c pas 3.000 francs par an ? Au Foreign Of- ï fi'ce, leurs pareils en reçoivent 20.000. De- f puis trois ans, nos agents de l'étranger ont c à faire face à un renchérissement général 1 des prix avec des traitements constamment * amoindris par le change. Au fond, l'Etat s en tient encore, sur ce terrain diplomatique, à l'idée du service gratuit ou presque. De cette conception s'accommodent trop de enobs et de nouveaux riches. £ Autre cause d'appauvrissement intelïec- £ tuel. L'avancement qui réglementairement 1 devrait être au choix, n'a lieu qu'à l'an- s cienneté, à la faveur, à l'utilité personnelle du supérieur. Qu'il travaille ou qu'il paresse, qu'il prolonge ou écourte ses va- I eances, le fonctionnaire qui n'est pas chef ' de poste ne voit aucun rapport s'établir entre l'effort et la récompense. Du reste, vu l'inexistence d'un personnel de chancellerie chargé des besognes matérièlles, du chiffre, des lettres de transmission, etc., s on ne lui laisse aucune initiativè, aucune 1 responsabilité. Ainsi, il en perd le goût et é parfois la capacité. I Enumérer ces points faibles, c'est indi- ' puer les réformes- c Le roi Alrt en Italie Le roi Albert ira très prochainement au front italien rendre au roi Victor-Emmanuel la visite que celui-ci lui a faite au front belge. Le roi Albert sera iccompagné du lieutenant-général de Geuninck. Dans le courant du mois de novembre, une mission composée des ministres Carton de Wiart, Goblet d'Al-viella et Vandervelde se rendra en Italie où elle sera reçue par les membres 3u gouvernement "du roi Victor-Emma- aueI- a, ■ ■■■--u ■ ï * **-* IHM1MI1IS MTOIM Le « Gorriere délia Sera » assure, dans un de ses derniers numéros, que le gouvernement belge aurait été en désaccord avec les autres gouvernements alliés sur l'attitude à prendre à l'égard de la démarche pontificale en faveur de la paix Sans vouloir rouvrir la polémique où les faits nous ont donné raison contre d'autres journaux italiens, nous tenons à dire que l'information du « Corriere dalla ■Sera » est dénuée de tout fondement. " 1 lOA/WV- Mort du Duc de Wurtemberg Amsterdam, 11 octobre. — On mande de Stuttgart : On annonce la mort du duc Philippe de Wurtemberg, chef de la famille royale. Il était dans sa 79e année. c Soii? la boite atferpapde > t LES BOCHES AURAIENT VOLÉ 1 600 MILLIONS DANS LES 1 BANQUES BELGES 1 f Amsterdam, 12 octobre. Dans les dernières semaines les Allemands se sont emparés en Belgique de tous les dépôts faits dans les banques par les sujets français, anglais, russes, roumains t et portugais. Ils ont transporté tout l'ar- c gent et tous les titres négociables ainsi vo- r lés à la Deutsahe Bank avec ordre à celle-ci £ de jplacer le montant de ces valeurs dans c le septième empirant de guerre. Les Allemands se sont ainsi frauduleu- r sement approprié 600 millions de francs. g Par peur des représailles les Allemands r se sont abstenus de toucher aux dépôts r faits par les Américains. t Pour leur sixième emprunt les Aile- t mands avaient déjà volé un milliard à la 1 Banque Nationale de Belgique. i: [Bien que cette nouvelle n'ait — hélas ! — rien d'invraisemblable, nous la reproduisons " que sous les plus expresses réserves.] Contra les Françaises en Belgique occupée Un témoin oculaire, après une description! des souffrances endurées par les populations de la France occupée, écrit à une personnalité belge : Or, après tous ces maiheurs, toutes ces souffrances, voici qu'une calamité plus affreuse encore nous menace en nous poursuivant jusque dans notre exil, et c'est ici seulement que j'arrive au sujet principal de ma dëmar- 11 che. c Cette semaine, les autorités allemandes ont c fait dresser, dans chaque localité, la liste de £ toutes les Françaises réfugiées, âgées de 15 à n 45 ans. Puis on a convoqué toutes ces per- ^ sonnes, et deux soldats ou officiers sont j venus opérer un triage ; d'après un interro- a gatoire sommaire, ils ont établi deux catégo- s ries : c 1° Les valides, jeunes filles et femmes sans a enfants ; ] 2° Les invalides, ou femmes avec jeunes j, enfants. Ainsi : à Tihange, sur 310 réfugiés, f 16 jeunes filles et femmes : 4 valides ; à Abée-32 valides : à NeuiVille-sous-Huv, 50 réfugiés, 10 jeunes filles et femmes : 4 valides : à Abée-Sery, 115 réfugiés : 37 femmes environ : 16 v valides, etc., etc. 1 Au dire de certains officiers venus pour a cette opération, les valides seraient envoyées s dans le nord de la France pour y travailler ; l les autres réfugiés seraient dirigés vers la s Suisse (ou resteraient en Belgique, ou encore...?) ECHOS Nos lectrices 1 qui ont fait des confitures en prévision des j difficultés de l'hiver prochain, liront ces j lignes, non seulement avec intérêt, mais , encore... avec fruit. 5 M. Viollette leur avait, l'été dernier, octroyé une provision de sucre roux ou noir, qui devait, d'après lui, servir à faire d'excellentes confitures. Si elles l'ont employé à cet usage, elles feront bien de visiter leurs étagères, car si nous en croyons d'excellentes ménagères, d" a-mères déceptions pourraient, sans cette sage précaution, leur être réservées. VWWi Le tabac de Hollande I Le « Belgisoh Dagblad » apprend que le gouvernement hollandais serait disposé à autoriser de nouveau les envois de ta£*ac hollandais au front belge. Nos fumeurs < s'en réjouiront. i ■vir i . 1 Un sons-marin allemand avarié Copenhague, 12 octobre. « L'Extrablad » rapporte qu'un grand sous-marin peint en blanc a passé devant > Boedjen, dans le Petit Belt. Il semble avoir 1 été engagé dans un combat, car son éperon < paraissait gravement avarié à bâbord et < à tribord. Il filait à toute vitesse dans la : direction du sud. — (Radio. 1 < nouvelle attaque britannique Elle s9 est produite à F est d'Ypres sur un front de dix kilomètres COMMUNIQUE BRITANNIQUE Après-midi. Le communiqué britannique de cet après-midi annonce que les troupes britanniques ont attaqué, ce matin, à 5 h. 25, à l'est d'Ypres, sur un front de 10. kilomètres.La pluie tombe abondamment. Malgré cela, l'avance se poursuit d'une façon satisfaisante. (Voir les communiqués anglais à la dernière heure.) Les Allemands repoussés sur plusieurs kilomètres du front Londres, 12 octobre. On télégraphie du front britannique : « Ce matin, les troupes britanniques et les Anzacs ont de nouveau attaqué par surprise les Allemands, sur ce qui leur restait du système des hauteurs à l'est d'Ypres. L'infanterie française pilonne avec viguer les positions ennemies. « Le sol est encore mauvais, heureusement le terrain le plus difficile fut conquis dans notre dernière attaque. « Une fois de plus les Allemands semblent avoir été surpris par notre attaque. « Le plan de la bataille d'aujourd'hui semble ouvrir des perspectives très intéressantes. Je ne puis pour le moment en dire davantage. Nous avons chassé les Allemands à peu près complètement de toute la profondeur de leur front défensif sur une largeur de plusieurs kilomètres. La tactique de l'attaque de ce matin ressemble beaucoup à celle des batailles précédentes. Les rapports qui arrivent du front de combat sont des plus encourageantes. » (Information.)Un feu de barrage terrifiant Front britannique, 42 octobre. ' La boue a obligé le commandement britannique à modifier légèrement ses pro- : cédés d'attaque ; les hommes disposèrent pour parcourir un même espace d'un temps double de celui des dernières avances ; la progression du tir de barrage était pareillement ralentie en sorte que notre rideau de feu marchait à la cadence du soldat et, comnw il n'en était pas moins nourri, il en résulta que les Allemands reçurent une .avalanche de projectiles double de celle à laquelle nous les avions habitués jusqu'à ce jour. Ce fut un pilonnage inédit et inouï et pour l'ennemi une cause de pertes peu communes. Derrière le front allemand La Haye, 12 octobre. 1 Une correspondance privée de Gand dit : qu la vieille vité flamande regorge dé trou- ; pes allemandes, surtout de cavalerie, qui ' iognt dans des baraquements. Les déportations ont cessé, mais les civils sont réquisitionnés et obligés de construire des logements pour les soldata. Au port, de nombreux civils embrigadés travaillent sous la direction des Aile- : mands, moyennant un salaire de deux ; francs par jour. ÂU FRONT FRANÇAIS 14 heures. La nuit a été marquée par une grande activité des deux artilleries et par y,ne série de tentatives allemandes sur divers points du front. Nous avons repoussé un coup de main ennemi à l'ouest de Cemy, tandis qu'une ovération de détail effectuée var nous au nord-est de la ferme Moisy nous a permis de ramener des prisonniers. Un coup d? main exécuté par les Allemands à l'ouest de Maisons-de-Champagne ' et trois tentatives de leur part dans la région Souain-Auberive ont avorté. Sur la rive droite de la Meuse, lutte d'artillerie continue dans la région de Bê~ zonvaux 23 heures. Au cours de la journée,, l'artillerie s'est montrée particulièrement active dans le secteur du Moulin de Laffaux et dans la région de Craonne. Des renseignements complémentaires, il résulte que les coups de main ennemis que nous avons repoussé la nuit dernière dans la région Souain-Aubérive ont été exécutés à l'aide d'importants effectifs précédés par un bombar- < dément de trente-six heures.Trois attaques \ Ont été menées par des détachements ■ de . cent quarante hommes environ, compre- j nent. des « Stosstruppes » et des pionniers. ( Accueillies par nos feux d'artillerie et le -tir de nos mitrailleuses, ces attaques ont < donné lieu à de vifs engagements au cours desquels nous avons pris nettement la sîi- ' vériorité sur l'ennemi. Dix prisonniers sont restés entre nos mains. Les vertes su- * bies par l'adversaire sont particulièrement f lourdes. } Rien à signaler sur le reste du front. i < Le? ^oi)féFei)der? de Beprçe et la Belgique « Touchante cl écœurante majorité » Le « Journal des Débats » publie la première partie d'un long et intéressant compte-rendu des travaux de la Konféren-, ce syndicale internationale de Berne. Ayant, dèis leur première réunion constaté • qu'il y avait — et pour cause — beaucoup d'absents, les Kouférenciers décidèrent 1 d'en exprimer leurs regrets par nés lettres | spéciales adressées aux socialistes de cha,- ' cun des pays de l'Entente. 11 se passa alors un incident qui justifie amplement : la méfiance montrée par les Alliés au su-■ jet de ce palabre. Nous citons notre confrère parisien : Un socialiste genevois, M. Nîcalet, député au Grand Conseil de Genève, . interlient pour proposer qtfà la lettre qui sera . adressée aux Belges, les mots gui suivent seront ajoutés : « La Conférence comprend les raisons pour lesquelles les Belges ne sent pas représentés. » Cette adjonction déplaît aux Allemands, et pour cause, et M. Legien le dit avec Vénergie qui lui est coutumière. Il trouve la vhrase inutile et inopportune. On vote et tous les Etats (sauf la Suisse) se prononcent contre la proposition Ni-colet avec un ensemble touchant. Hollandais, Suédois, Danois, Hongrois, Autrichiens, Bulgares, Allemands n'ont pas un geste pour la Belgique. C'est une touchante, mais un peu écœurante majorité.Et cela se passe de commentaires. - --t/WWV- ■ ' ' : Les républiques sud-américaines contre l'Allemagne L'URUGUAY ROMPT OFFICIELLEMENT Londres. 12 octobre. ( Un télégramme de Berlin, par voie d'Amsterdam, annonce que la République < de l'Uruguay vient fle rompre les relations diplomatiques avet$pAliemagne. L'EQUATEUR AUSSI New-York, 11 octobre. On mande de Quito : M. Caries Tobar Bergono, ministre des . affaires étrangères, a prié M. Enriquf» • Dorn y de Alsifa, ministre plénipotentiaire de la République de l'Equateur à Paris, , de notifier officiellement au ministre des . affaires étrangères de France, la rupture entre l'Equateur et l'Allemagne.— (Radio.) m INTERPRETES i EE1 Une émouvante cérémonie, l'autre semaine, à... Devant la brigade assemblée, le général anglais N... ayant fait sonner le ban remettait la « Miliiary Cross » au premier maréchal des .logis interprète belge Léon Gyssels pour sa bravoure dans la bataille des 6, 7 et 8 juin 1917, — « for gal-lantry on the field. » Jamais jusqu'ici la Militar Cross n'avait été attribuée à un sous-officier, mais le jeune interprète bruxellois avait donné, pour la troisième fois, l'exemple d'une particulière bravoure au combat, et, pour la troisième fois, il avait été blessé dans des circonstances que, dans son rapport au général Orth, chef de la mission belge, le briigadier-giénéral Gordon a racontées comme suit : <t Le 7 juin, après avoir procédé à l'interrogatoire des prisonniers allemands, apprenant que le sous-lieutenant P... du... Middelsex Rgt était tombé dans l'ancienne vremière ligne allemande, le premier maréchal des logis Léon Gyssels se rendit avec une civière, aidé de l'ordonnance de cet officier, et, bien que le terrain se trouvât sous un violent tir de barrage allemand, tentait de traverser les lignes qui il menaient, lorsqu'il fut renversé par un obus brisant. « Après un court répit, il se releva et continua à avancer ; dans l'entre temps, l'officier avait été ramené dans les lignes anglaises. Bien que fortement ébranlé par la commotion, Gyssels poursuivit alors ses occupations auprès des prisonniers lorsqu'il fut blessé à la jambe par un shrap-nell. Néanmoins, il resta en service jusqu'au soir, au moment où il dut être ramené à l'arrière. <c II se comporta sans cesse de la manière la plus courageuse et prêta volontairement une aide précieuse. » No® amis anglais n'ont pas coutume d'ex-réder dans l'éloge et ils ne sont pas prodigues de leur Military Cross. C'est dire que la conduite d.u jeune interprète avait été particulièrement héroïque. Le brigadier-général N... le félicita devant ses troupes et, ayant fait sonner lies clairons, il lui attacha la Military Cross sur la poitrine et l'invita à monter à cheval et à prendre place à sa suite parmi ses officiers. Nos interprètes se conduisent vaillamment depuis le début dp la guerre, aussi nous faisons-nous nn devoir de signaler l'hommage qui vient de leur être rendu dans la personne de l'un d'entre eux. www ■ » LIRE EN 2« PAGE : Les réfugiés belges en Angleterre ; Les explications de Kornïioff ; Les affaires Bolo, etc. ; Des Nouvelles pour nos soldats ; Nouvelles de la Patrie belge. La manœuvre de von Kuhlmann Von Kuhlmann a raté sa manœuvre-Celle-ci était claire. Il suffisait de lire les journaux allemands pour la prévoir : Tous prônent l'« offensive de paix » au moyen de laquelle on espère détendre les énergies des peuples de l'Entente. Herr Dernburg, ce propagandiste du Kaiser qu© les Etats-Unis durent expulser, cherche dans la Deutsche Politik à démon- . trer que l'Allemagne « est disposée à faire 1 des concessions à propos de la Belgique ». v Et dans le même journal, Paul Roh.r- p bach, un partisan d'ailleurs de l'extension f allemande dans l'Est se lamente sur « l'er- e reur commise par l'Allemagne » en cher- 0 chant une paix séparée avec la Russie. » ^ Il fallait, dit-il « s'efforcer de diviser les ennemis de l'Allemagne, pon pas par des lignes verticales, mais par des lignes ho- d rizontales. » Entendez : fomenter des trou- a bles, exaspérer la lutte des classes et di- i viser les diverses couches des peuples de j-l'Entente, comme le montre bien l'extrait ^ de cet article que le XX' Siècle publie dans sa revue de presse d'aujourd'hui. Dès lors, la manœuvre de von Kuhlmann p se comprend. « Il n'y a d'autre obstacle à r la paix que la question de l'Alsace-Lorrai- j ne. » Tel est le thème de son discours au c Reichstag. L'Angleterre officielle ne devait ^ pas s'y laisser tromper, mais pour M. von Kuhlmann, certaines catégories du peuple anglais allaient penser que la lutte se con- c tinue uniquement au profit de la France, t Pour un ancien attaché d'ambassade à ^ Londres, c'est bien mal connaître la loyau- ^ té anglaise. Il est vrai que von Kuhlmann ■ a derrière lui le passé outrageant de la diplomatie prussienne sous Zimmermann r et qu'il n'en peut mais, si le monde entier * ne croit plus à la bonne foi et à la parole £ de la nation allemande ni de son gouvernement. Sa manœuvre était de ce chef dé- t jà vouée à l'insuccès. MM- Lloyd George ' et Asquith ont d'ailleurs aussitôt donné la f réponse anglaise. M. Asquith rappelle à 1 juste titre que « l'Alsace-Lorraine est un c territoire qui fit partie de la. France, qui est français par sentiment et par sympa- j thie et qui fut volé à la France... » Abordant la question belge, le leader libéral a des paroles réconfortantes pour . nous : Mais jetons en passant un nouveau coup l'œil à cette question belge, à laquelle il convient au ministre allemand d'assigner pour le moment, une position d'arrière-plan. Ce que les Alliés exigent, dans le cas de la Belgique 1 n'est pas seulement son évacuation, mais en- i îore la restitution complète et permanente de f son indépendance politique et économique j lans tou.te son intégrité. Plus d'une fois j'ai posé la question suivante : -L'Allemagne est-elle prête à accepter comme c condition essentielle de la paix la restauration s te la Belgique dans son seul sens intelligible ït réel ? Je n'ai reçu aucune réponse et M. von Kuhlmann qui, dans le cas de l'Alsace-Lorraine, se montre presque Impétueusement sategoirique en formulant un « non possu-mus y> absolu, garde, relativement à l'avenir le la Belgique, u nsilence profond qui n'en 3st pas moins significatif. M. Asquith montre que l'attitude du gouvernement allemand est identique en ce ( qui concerne la Serbie et la Roumanie. ( M. Lloyd George a été aussi catégorique que l'ancien premier ministre libéral. Pour lui, l'Angleterre doit combattre avec la France jusqu'à l'a reprise - des provinces volées. La presse anglaise est unanime à approuves* MM. Asquith et Lloyd George. Les journaux londoniens démasquent la manœuvre de von Kuhlmann et mettent la nation en garde contre les tentatives allemandes de semer la discorde chez les Alliés. Il y a longtemps que le XX' Siècle & signalé à ses lecteurs cette manœuvre sournoise que l'Allemagne appelle « l'offensive de paix. » L'Allemagne est tenace et elle jomtinuera. Que les gouvernements veillent et que les peuples résistent ; qu'ils se disent que l'Allemagne doit être bien bas pour n'espérer plus en ses armes et compter avant tout sur ses espions- PERCY. — -WW/W- - - I aTLiro.© M EST ARRIVÉ A SOFIA Londres, 12 octobre. — On mande d'Ams-îerdam au « Times » que le Kaiser est ar-rivé à Sofia le 11 octobre, (Havas.) [On sait qu'une conférence des quatre chefs d'Etat alliés avait été projetée à Sofia à l'instigation du roi de Bulgarie qui exigeait des garanties de la part de l'Allemagne.I— VIUW ' Bilan de 33 semaines de piraterie LES PERTES NAVALES ANGLAISES r DEPUIS FEVRIER 1917 ^ Londres, 12 octobre, c Ç Voici la récapitulation des pertes subies c par la marine marchande britannique de- , buis le mois de février dernier, s Bateaux coulés au-dessus de 1600 ^ tonnes 593 s Bateaux coulés au-dessous de 1600 tonnes 210 Total 808 \ Bateaux attaqués sans succès 510 Bateaux attaqués—.. 1318 J- Moyenne hebdomadaire de 33 semaines : j1 Bateaux coulés au-dessus de 1600 3 tonnes 18,1 c Bateaux coulés au-dessous de 1600 l; tonnes 6,4 d I 24,5 l Bateaux attaqués sans succès.. 15,5 f -—« fi .Total des navires attaqués 40 é LA RUSSIE JET LiJtii NOUVEAU CABINET KÉRENSKY Le Préparlemenl aura sans doute un rôle utile Pétrograide, 11 octobre. La situation politique se présente au* jourd'hui, après la constitution du nouveau ministère, comme plus favorable et plus rassurante. M. Kerensky possède en* fin son gouvernement et s'il n'a -pas adopté entièrement le programme de Tcheidze. on sait qu'il a promis d'en faire la basa de son attitude politique. Tseretlli, interrogé sur la responsabilité du gouvernement devant le ,prié-parlement, a émis l'opinion que cette question avait été trop hâtivement résolue et qu'ell« pourrait présenter dans la suite quelque^ difficultés. Les bolcheviks se montrent irrités de la présence de deux cadets dans le miniistèr» malgré l'interdiction formelle prononcée par la conférence démocratique et ils déclarent couramment que Kerensky les ai dupés. Dans les milieux politiques sérieux on considère que le présparlament, bien qu'é-. tant encore une institution imparfaite, dont les droits paraissent, au point da vue légail, sans influence, pourra jouer dams la révolution russe un rôle utile da régulateur, concentrant l'opinion publique et en s'associant dans une certaine mesure à la responsajbilité gouvernementale. On estime que les socialistes modérés» pourront beaucoup plus facilement qua dans le Soviet, maintenir l'équilibre entra les sollicitations de la droite et de la gau-» che. On pense que le pré-parlement se réu« nira lundi à Rétrograde". (Badio.) MM. TERETSOHENKO ET TSERETELLI EN MISSION A PARIS Petrograde, 11 octobre. Le= journaux du soir disent que M. Te-rètschenka, ministre des affaires étrangères, se rendra à Paris à la tête d'une délégation spéciale pour assiter à la conférence interalliée. La « Gazette de la Bourse » apprend qusl M. Tseretelli accompagnerait îa inissionl comme représentant de la démocratie russe. — (Badio.) ■ ■ ■ WVW. » * CROQUIS D'UN COMBATTANT Deux heures au cantonnement avec les soldats belges, français et anglais J'a,i assité hier soir à une scène de la vi< du soldat, pleine de pittoresque, comimsf on doit en rencontrer parfois actuellement au front belge. Le cadre : Une cantinaf dans un « cantonnement de repos » d'une batterie de crapouillots belges, qui sert également de logement aux canonniersf d une batterie de pièces lourdes françaises. Les pièces très peu distantes de la ferme et des baraquements qu'on y a joint, encaissent' des réponses soignées des boches ; bien souvent, les éclats viennent siffler autour des baraquements, mais, comme vous verrez, cela ne parvient pas, à certaines heures d'oubli collectif, à rappeler aux hommes qu'ils sont en guerre et am front, à peu de distance des boches, en terrain découvert. La cantine en question est une petite! salle de sept mètres sur cinq, simple baraque -en planches, sans aucune décoration, meublée d'un comptoir recouvert en zinc, à une des extrémités, de bancs et da tables le long des murs. On v débite de la bière et 1.000 objets dont les soldats ont arand besoin et qui sont étalés sur quelques planches, derrière le comptoir. Il est 7 heures du soir, la bière y coule à flots. On se croirait dans un café en temps dai paix. LE KHAKI ET LE BLEU HORIZON FRATERNISENT Entrons, si vous voulez bien. C'est déjàî presque plein ; Français et Belges sont mêlés et fraternisent, sans qu'on doive les y engager, tant est naturelle chez le soldat du front la camaraderie dans ce labeur si dur et si long de la guerre. C'est un échange d'amabilités où les Belges tâchent de na pas rester en retard, bien que la parois soit moins prompte chez eux que que chez ces méridionaux dont le langage chantant se. fait entendre gaiement parmi le bruit des conversations. < Voici trois Anglais, immenses et bien bâtis, qui viennent d'entrer derrière nous* Ce sont des artilleurs d'une pièce de marine anglaise qui sont logés dans une petit» maison en ruines, tout près de la ferma. Quatre Belges qui connaissent l'anglais, les accaparent immédiatement et s'installent avec eux au coin d'un banc, leur laissant la même place, fiers vis-à-vis de leursl damarades flamands ou wallons, d'êtra liés avec ces beaux soldats khaki que lai différence de langage rend un peu distante. Le tout forme un coup d'wil charmant. Un rayon de soleil couchant entre par Ta fenêtre ouverte et vient dorer des coins da figures brune ou blcsnde ou allumer un éclair fugitif dans les « pintes » de bièr<|

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Cet article est une édition du titre Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique appartenant à la catégorie Katholieke pers, parue à Bruxelles du 1895 au 1940.

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