Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1914, 01 Mai. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Accès à 02 mai 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/xg9f47j21g/
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VENDREDI 1« MAI 191< L'UNION DANS L'ACTION VINGTIEME ANNEE — N« 121 ABONNEMENTS Pour toute la Belgique On sm. ...... fr. 9.00 Six mois ....... 4.60 Trois moi 8.89 Gr.-DucUé de Luxsmb. 20.00 Bnioo postal» 80.00 Directeur : Fernand NEURAY Edition (6 h. soir) Edition (10 h. soir} Edition if. (minuit) LE XXe SIÈCLE ANNONCES Annonces ordin., petite ligne « 0*49 Réclames (3* page), la ligue. 1.59 Faits divers corps • « » 4*00 Faits divers fin. . % » 3.0CB Réparations judiciaires » 3.00 Nécrologies » « • « » £>00 Les annonces sont reçues gu bureau du jour^^t 5 centimes le numéro Téléphones 354S et 3B8Q Instan.are omnia in Ohristo Rédaction et Administration : 4, impasse de la Fidélité, 4, Bruxelles EDITION ^ Âpres les tkebe tapi» — ■■ -»Oc—— Le bloc radical-socialiste pour le ballottage (De notre correspondant parisien.) \ Paris, le 29 avril 1914. Les « valoisiens » menacés d'un désastre au scrutin de ballottage appellent à leur secours les socialistes unifiés. Ceux-ci ne refusent point l'appui que l'on sollicite humblement; mais ils posent deux conditions particulièrement dures. Ils exigent que le désistement soit réciproque, c'est-à-dire que le moins favorisé se retire en faveur de celui qui a obtenu le plus de suffrages. Cela paraît, au premier abord, assez "logique. Mais il faut remarquer que quatre fois sur cinq lorsque le radical-unifié est distancé par le socialiste, c'est qu'il a derrière lui un autre radical ou un républicain de gauche dont il peut espérer recueillir les voix. Son infériorité numérique n'est qu'apparente. Mais les socialistes ne l'entendent point ainsi. Ils im-posent, comme condition de leur alliance, le retrait de la candidature de tout Valoisien qui a obtenu moins de voix que son concur- , rent socialiste unifié, quels que soient les autres candidats. Les radicaux unifiés résistent bien sur quelques points, mais dans l'ensem- . ble ils passent sous les fourches caudines de J M. Jaurès. La seconde condition n'est ni moins dure, a ni moins humiliante. Les socialistes ne consentiront à marcher pour des radicaux que * lorsque ceux-ci se prononceront nettement , pour le retour à la loi de deux ans et l'impôt i sur le revenu avec déclaration contrôlée. De ce côté aussi, on signale bien quelques ré- ,s sistances, mais elles sont peu nombreuses. r Le bloc des socialistes et des Valoisiens, . même s'il produit tous les effets que les alliés en attendent, n'empêchera point les radicaux de perdre plusieurs sièges. On sait que déjà MM. Ferdinand Buisson? Massé, Ber-niolles et plusieurs autres radicaux de marque ont renoncé* à la lutte. Les radicaux du Nord hésitent à retirer la candidature de M. Dron? vice-président de la Chambre, qui a < été distancé par le citoyen Inghels, socialiste l unifié. Voici le curieux argument qu'ils invo- (■ quent. M. Dron serait victime d'un méchant j tour des libéraux. Ceux-ci auraient donné la L consigne à un millier de leurs amis de voter pour le socialiste afin de le faire arriver pre- t mier. Vous pensez bien que les socialistes } n'acceptent point cette excuse. Les voix clé- c ricales sont toujours bonnes à prendre lors- L qu'on en bénéficie. Ils imposent la soumis- ; sion pure et simple. A Paris, la Fédération radicale et radicale-scocialiste de la Seine s'est avisée, hier, de j voter un blâme à son secrétaire général, M. ^ Dominique, pour ses déclarations en faveur " de la loi de trois ans. Or, M. Dominique pro- < fessait publiquement les mêmes idées avant , de receyoir 1 investiture de la Fédération et i du comité exécutif. S'il fût sorti vainqueur ( de la lutte électorale, on l'eût couvert de L fleurs. Il a été battu, on crie : Haro, sur le baudet! ' La manifestation de la Fédération radicale 1 de la Seine est d'autant plus comique que < cette Fédération n'a eu qu'un seul élu au premier tour. Et quel est cet oiseau rare? ; M. Pueoh, dont les attaches briandistes ' sont connues de tout le monde, qui a voté 1 la loi de trois ans et qui est partisan de ; son maintien. Il n'y a pas lieu d'ailleurs de s'inquiéter beaucoup des décisions des comités, des alliances honteuses que concluent les chefs. Une longue expérience nous a appris que ces < cartels sont de moins en moins ratifiés par , les électeurs. L'élection de M. Hébert à Dijon, il y a huit mois, nous en a fourni un exemple typique. Malgré le pressant appel 1 des radicaux en faveur du citoyen Bara- < bant, M. Hébert, libéral, n'en fut pas moins , élu, gagnant plus de deux mille voix d'un ( tour a l'autre. Dans la plupart des cas, les radicaux se diviseront à peu près par moitié, ies uns se ralliant au socialiste, les autres préférant le progressiste et même le libéral au révolutionnaire. N'oublions pas d'ailleurs que le bloc de 1914 ne ressemble nullement aux précédents. Il y manque les républicains de gauche. Le parti républicain démocratique (ex-alliance républicaine démocratique) a fait preuve de plus de clairvoyance politique et de fermeté ; qu'on ne s'y attendait. Tous les journaux — à l'exception du «Radical», qui, comme Avinain, ne veut pas . avouer — ont constaté que le pays s'était prononcé, en immense majorité, pour le ; maintien de la loi militaire, pour l'impôt sur le revenu sans déclaration contrôlée et pour la réforme électorale. Il semble bien que ; oeile-ci ne rencontrera plus d'opposition sérieuse à la Chambre. Des arrondissemen-tiers fanatiques reviennent écœurés de la bataille électorale et n'hésitent pas à dire : Tout plutôt que le maintien du scrutin d'arrondissement t A. Vlrey. lavérÏté sur la loi scolaire —i(»Î«Î<)< DEUX DISCOURS A RÉPANDRE Plusieurs comités électoraux nous ont demandé ces jours-ci de nombreux exemplaires des discours prononcés au Sénat au cours de la discussion scolaire far MM. les ministres de Broqueville et Poul- Rappelons que dans un but de propagande nous fournissons ce tract de quatre glandes pages format du journal au prix de 11 fr. îe mille port non compris. Adresser les demandes au bureau du journal, impasse de, la Eidélitê, 4, à Bruxelless ^ ""'-èlSsgs.' JSos Centenaires —»(**)«— M. Faîise, dont on vient de fêter le centenaire à Sî-Trond f La ville de Saint-Trond a fêté ces jours-ci l'un de ses citoyens les plus estimés : M. Joseph Falise, président honoraire du bu- g reau de bienfaisance, né à Saint-Trond le j 17 avril 1814- Le vénérable vieillard., qui j jouit d'une excellente santé, avait décliné ^ toute démonstration publique par crainte j des émotions; la fête a été discrète, mais toute la population y a néanmoins pris g 2)art. On annonce, par contre, de Binant que r Marguerite Gaumans veuve de Nicolas Q Willemy connue dans toute la région sous le , sobriquet de « Man Guite » est morte jeudi ^ matin à Neffe à l'âge de 105 ans et 8 mois, j ■ ■ r O&elleiân politique t , t Nouvelles déclarations de M. von Ja- * goWy mercredi, à la Commission du bud- t get du Reichstag, au sujet de questions dépendant de la politique étrangère. Le secrétaire d'Etat s'est occupé, cette fois, de Vexpansion, allemande en Chine. Il a parlé de l'activité dont la Belgique y fait c preuve y par une -participation importante ® dans diverses concessions et a regretté que la finance allemande se montre si ré- t: servée. — Mardi s'est ouverte, à Budapesthy la ^ session des Délégations austro-hongroi- c ses. A la Commission des affaires étrangères y le chancelier de l'Empire a fait un e long exposé de la situation extérieure, en J insistant sur le rôle qu'a joué VAutriche \ dans les événements des Balkans. Elle a c agiy a-t-il ditt comme facteur d'ordre et c de tranquillité. Mais il a ajouté que les bouleversements qui se sont produits eyi c Orient font prévoir des changements im- s portants dans la répartition des forces c navales de la Méditerranée. Ceci est le c commentaire d'un poste du budget qui ■ prévoit pour la marine un crédit spécial de c 100 millions. f * — Le Pérou vient d'adhérer à Voffre de médiation des Républiques Sud-Améri- ( c aine s. Le fapon qui avait été sollicité d'y r ad^hérer a décliné la proposition. Les Puissances médiatrices ont déjà proposé ( la conclusion d'un armistice y proposition J que les Etats-Unis ont immédiatement acceptée soùs la réserve bien naturelle j qu'aucune agression ne sera dirigée con- s tre les Américains, j ( LES NOUVELLES Le Conseil parlementaire du commerce < s'est réuni mercredi au Sénat, sous la présidence de M. le baron Descamps. ] M. Bau, secrétaire, a saisi le conseil de la < question de la surtaxe d'origine qui grève encore les droits de la douane lorsque les ] matières premières à destination de la ' France empruntent la voie d'Anvers. Le conseil, qui avait à pourvoir à un siège, a choisi le baron Empam et a nommé délégués au bureau exécutif de la conférence : MM. Descamps, Franck et La Fon-taine.Les questions inscrites à la conférence de juin sont : a) Internationalisation des effets de la faillite;b) Reconnaissance internationale dans les contrats du caractère légal de la clause d'arbitrage, tel que le reconnaît la législation anglaise; c) Unification du droit de gage; d.) Principes uniformes à inscrire dans les lois relatives à la police du commerce ; e) Internationalisation de la surveillance des sociétés d'assurances ; f) Législation relative aux titres volés. Le nouveau tarif téléphonique entrera en vigueur aujourd'hui dans toute la Belgique, sauf dans le réseau téléphonique de Bruxelles, où il y aura un retard d'un an. A partir d'aujourd'hui le prix de toute conversation de cinq minutes ou moins obtenue en service régional, à partir d'un bureau public, sera de 10 centimes au lieu de 25 centimes.Le Congrès des Institutrices catholiques allemandes aura lieu cette année à Aix-la-Chapelle, du 2 au 5 juin. Les journées du 3 et du 4 seront les plus intéressantes pour les personnes qui s'intéressent à l'enseignement du 4° degré primaire, à l'enseignement ménager, à l'enseignement moyen et aux questions d'éducation familiale. On peut obtenir des prospectus de ce congrès en s'adressant à la Ligue belge de l'Education famiV%le,; 14£ rue Yictox Lefèyre, Bruxeltes.j ^ qhronique jdu Jour CE QUE CELA VAUT Une fois de plus, l'«Etoile belge» s'olfusque de la « légèreté ministérielle ». Figurez-vous qu'un sénateur ayant parlé i de revendications en faveur de la séparation j administrative, « M. Berryer s'est écrié avec ; ironie : — « Quelle séparation? On ne sait même pas ce que c'est. Personne ne peut le dire. » « M. Berryer, pontifie 1' « Etoile », nous paraît traiter avec légèreté une question qui de-i vrait vivement le préoccuper au contraire. Qu'il : relise donc l'histoire de la Révolution, en s'ap-pliquant à voir avec quelle rapidité foudroyante on_ passa de la formule du « redressement des griefs » à celle de la t séparation administra- J live » et comment l'utopie de la veille devint [ la réalité du lendemain. » En suite de quoi vient une demi-colonne ! dont l'objet est, probablement, de démontrer j que, comme à la veille de 1830, la révolution est sur le point d'éclater. Et cela se termine par cet avertissement, plein d'une majesté s-inistre : j « Quelques jours auparavant, monsieur Berryer ,on savait à peine ce que c'était... j Comprenez-vous maintenant que votre iro- ' nie aurait pu s'exercer de façon plus heu- ! ieuse ? » ; , i Ce que tout le monde comprend très bien, c est le petit jeu, sans dignité et sans franchise, que jouent les prophètes anticléricaux d'une révolution, d'un schisme national dont rien ne nous menace.- Quand M. Hallet, appuyé par M. Lekeu, j soutint, l'autre jour, au Sénat, qu'en Wallonie 90 Belges sur 100 étaient partisans de l'annexion à la France, 1'«Etoile bei^e» ne trouva pas dans tout son patriotisme de quoi lui inspirer un seul mot de protestation. Ce serait faire injure aux: Wallons, en les. suspectant de trahison, que d'accorder la moindre considération aux inquiétudes séparatistes d'anticléricaux peu courageux. Peu courageux, disons-nous, parce qu'ils sont les premiers à condamner, du h;»ut de leur pa-, triotisme verbal, une mutilation du pays à 1 laquelle nui ne songe, pas même eux. C'est de la très basse politique. Et vraiment le ministre lui accorde l'honneur qu'elle mérite en haussant les épaules. L'«Etoile» trouve que c'est de la légèreté. Elle voudrait que le gouvernement donnât une consécration officielle à sa misérable politique électorale.Ce serait naïveté de persévérer en une telle illusion. t »o«—— LOCK OUTEURS ET SUPPLANTEUBS SOCIALISTES j Nous avons dit il y a quelques jours que certains musiciens de la Maison du Peuple s'étant mis en grève, l'autorité socialiste" avait proclamé le lock-out, l'infâme lock-out. Le «Peuple» est prodigieusement vexé de i notre information. Tout d'abord, il badine. ' 11 ne s'agit, dit-il, que de musiciens amateurs d'une société d'agrément, qui, n'ayant pas pris part à une audition, furent considérés, comme démissionnaires. Nous dirons dans quelques instants ce qui [ en est au juste. Mais nous ne résistons pas} à la joie de constater combien est grand j l'a agrément » des sociétés d'agrément socia- ! listes où l'on considère le pauvre peuple comme démissionnaire avec toute la célérité désirable. Nous ne résistons pas davantage au plaisir de signaler l'étourderie du «Peuple» qui s'in-diejne de ce qu'un de ses musiciens locK-outés soit allé se plaindre au «XXe Siècle», « tandis que toutes les juridictions d'appel lui étaient . ouvertes ». Du moment, ô «Peuple» espiègle, que voue, avez décidé qu'il s'agissait d'une société d'agrément, d'un groupe non officiel, il ne fallait pas parler de « juridictions d'appel ». Ça, c'est la gaffe ! Elle suffirait à confirmer ce que nous avons dit mais nous allons, pour l'édification de nos lecteurs, y ajouter quelque complément. Le groupe où vient de sévir l'infâme lock-out est l'Harmonie de la Maison du Peuple, organisme officiel du parti socialiste, bel et bien subsidié par la coopérative. Lors d'une fête, le 12 avril, les autorités jugèrent bon de payer à dix musiciens une somme de 150 francs — soit un cachet de 15 francs — tandis qu'elles allouaient à d'autres quarante-huit centimes pour trois heures de service. D'où la grève. Nous avons dit que les autorités socialistes y avaient répondu par le look-out. Maintenant elles ont recours aux suppla^teurs. Tout simplement. Elles ont décidé d'allouer deux cents francs à la société «La Semeuse», de Laeken, pour qu'elle prenne la tête du cortège socialiste du 1er mai. Affameurs d'ouvriers, lock-outeurs et sup-planteurs, voilà donc ce que sont les purs l d'entre les purs socialistes. • Cette histoire-là vient tout à fait à point i pour illustrer « la grande fête fraternelle du i, travail » 1 Encore des feuilles socialistes flétries parla justice o^o^o Le « Peuple » en est, naturellement L'«Avenir du Borinaçe», dans son numéro du 7 mai 1913, reproduisant un ignoble arti cle du «Journal de iCharieroi», calomniait odieusement l'abbé Mauro Giaimo, curé de San Mauro, Castelverde (Sicile). Le* pauvre curé avait, assurait le journal socialiste, coupé une jeune fille en morceaux, après lui avoir extorqué, au confessionnal, toutes indications utiles pour aller la brutaliser odieusement. Son crime accompli, le curé de San Mauro était, disait-on, revenu à son église où il avait donné la bénédiction du Saint-Sacrement au peuple. Le tribunal de Mons, après plaidoirie de Me Aubry pour le prêtre outragé et de M0 André pour le journal socialiste, n'a pas admis l'excuse de ce dernier, à savoir qu'il aurait simplement reproduit un article qui faisait le tour de la presse. Il a déclaré que les faits avaient été inventés de toutes pièces et qu'ils étaient diffamatoires et dommageables.Aussi condamne-t-il l'«Avenir» à payer au curé 50 francs à titre de dommages-intérêts, le coût de deux insertions (200 fr.) dans doux journaux au choix, du demandeur, à insérer le jugement dans ses colonnes et à payer les frais du procès. *** Le tribunal civil de Mons a également rendu son jugement dans le procès intenté par Monsieur l'abbé Robette, _curé de Hornu, à l'« Avenir », au « Peuple » et à l'«Echo du Peuple», qui l'avaient attaqué violemment à l'occasion d'une manifestation socialiste qui eut lieu le 3 juin 1912, au lendemain des élections législatives. Les manifestants socialistes arrivés à Hornu pénétrèrent chez M. l'abbé Robette, firent 1e siège de sa maison et saccagèrent le Cercle catholique. Les journaux socialistes prétendirent que l'abbé Robette avait fait feu sur la foule et blessé plusieurs personnes. C'était absolument faux : l'abbé Robette, menacé? avait pris sa carabine et épaulé sans tirer : il était d'ailleurs en état de légitime défense. Le parquet de Mons intervint et des manifestants furent Doursuivis et condamnés. L'un d'eux qui prétendait avoir eu l'oreille trouée par les plombs de la carabine du curé le cita directement, mais le curé fut acquitté i par le tribunal de Mons et par la cour d'appel.Ou pense si l'«Avenir du Borinage», le Peuple» et l'«Echo du Peuj)le» firent leurs choux gras de cette affaire. L'heure du règlement des comptes a sonné et le tribunal de Mons a procédé vendredi passé à la distribution des récompenses : L'«Avenir du Borinage» arrive en tête. Avant de lui remettre le laurier, le tribunal lui reproche de ne pas s'être informé « auprès de personnes sérieuses et honorables », d'avoir agi «dans le but évident de nuire, sans avoir eu le souci de renseigner exactement le lecteur ». Les articles sont déclarés calomnieux et dommageables et l'offre de preuve offerte est repoussée. Comme récompense : 50 francs de dommages-intérêts, 200 francs pour 2 insertions dans deux journaux au choix du demandeur, l'insertion du jugement dans ses colonnes et les frais du procès. Vient ensuite le «Peuple». Le tribunal constatant qu'il s'est payé 1e •luxe de trois articles, lui octroie les mêmes récompenses qu'à 1'«Avenir», mais au lieu d'une, il publiera deux fois le jugement dans ses colonnes. Quant à l'«Echo du Peuple », il publiera le jugement dans ses colonnes et paiera, comme le «Peuple», du reste, les frais au procès.Voilà quelques diplômes nouveaux pour enrichir la collection de ces vertueuses feuilles. . . i — Le temps qu'il fait... et celui qu'il fera La pression est supérieure à 765 mm. sur le nord des Iles Britanniques et l'Atlantique (Hébrides 768 mm.), inférieure à 745 mm. sur le nord du continent et sensiblement uniforme (759 mm., à 762 mm.) sur. le centre et le sud de l'Europe. Des minima s'observent près de Gris-Nez (755 mm.) et près de Hojyhead (761 mm.). Le baromètre descend faiblement sur l'est de notre pays et l'Allemagne; il monté partout ailleurs. En Belgique, le vent est faible, de directions variées, et la température est comprise entre 12° et 16°. Prévisions : Vent faible; orages. EN ROUTE POUR LA VERA ÇRUZ nu i ■ i 1 ■ ■■ i i ■■ i ii i ■ i ■■ ■■■ i iii ■«- - - - m un ii * LA PAIX EN DETRESSE : — Ils n'entendent pas mes cris et poursuivent leztr route. Et dire, que_ c'était précisément le pavillon, en lequel j'avais mis tout i m°n (Gazçtte de Hollande) A propos d'un jubilé Une lettre intéressante de M. Hellepuite Les succès des fêtes jubilaires organisées en l'honneur de M. Helleputte a eu le don d'irriter les journaux libéraux et socialistes. Incapables de cacher leur dépit, ils se sont efforcés de mettre en doute l'union des catholiques qui se sont rencontrés dimanche à Mae-seyck. C'est peine perdue. L'union qui groupe étroitement les catholiques n'est pas une union d'intérêts analogue à celle qui peut rapprocher des politiciens cartellistes. Elle est fondée sur un sentiment autrement noble, et c'est pourquoi elle n'est atteinte en rien par les divergences d'opinion qui peuvent surgir à propos de questions secondaires. M. Helleputte s'est chargé de le prouver plus d'une fois dans sa bel'le earriere. En classant, ces jours-ci, de vieux papiers, nous avons précisément retrouvé une lettre adressée en 1894 au «Bien du Peuple» de Liège et où Thonorable député de Maeseyck exposait très bien les principes qui doivent diriger , l'action des catholiques. M. l'abbé Daens menait alors à Alosl une campagne électorale acharnée contre M. Woeste, et M. Helleputte avait accepté : d'aller dépendre à Nmove la candidature de M. Woeste. Le «Bien du Peuple», organe démocratique • chrétien de Liège, le lui ayant reproché avec quelque âpreté, M. Helleputte tint à expliquer son attitude dans une lettre dont voici le passage principal : « Le fait qui avait causé votre étonnement était vrai. Te comntais aller dimanche dernier ^ à Ninove prendre la parole en faveur de mes ! anciens collègues MM. Woeste et Van Wam-heke. Une indisposition, passagère d'ailleurs, m'en a empêché à mon grand regret. Je m'y reindrai samedi Vous ne demande?, c pourquoi et comment M. Helleputte va faire le coup de feu contre 1 M. l'abbé Daens. » Voici mes raisons : vous les apprécierez. Quoi qu'on en ait dit, vous serez d'avis, ; comme moi, oue la question religieuse doit rester en premier rang dans nos préoccupa- , rions Si la classe ouvrière ne reste pas catholique, quelles que soient les œuvres que l'on instituera en sa faveur, quelles que soient les réformes que votera le Parlement, elle ira au socialisme. L'ouvrier non catholique est socialiste. Sui ce point nous sommes d'accord, ie pen^e. Les socialistes eux-mêmes le reconnaissent et c'est pourquoi leur propagande est antireligieuse. D'autre part, si les classes possédantes ne restent pas catholiques, qui leur inspirera l'esprit de sacrifice, de justice et de charité auquel l'Ffirlise fait appel quand Elle leur prêche l'accomplissement de leurs devoirs? Il faut donc, si l'on veut ramener la paix dans la société, il faut avant tout veiller à la conservation de la foi catholique dans notre pavs et par conséquent à sa défense au Parlement.Or, ne pensez-vous pas qu'à ce point de vue, 1 qui prime tous les autres, M. Woeste peut J rendre plus de services que ceux qui le combattent?Une vie entière consacrée avec u>n rare désintéressement à la politique catholique, vingt ans d'expérience parlementaire, un talent et des connaissances auxquels tous, amis et ennemis, rendent hommage, sont des éléments suffisants pour déterminer notre choix. Pou s aspirer à le remplacer, il faut une cer- i taine dose de présomption. Il faut aussi compter chez les catholiques sur une forte dose d'in- j gratitude qui, je l'espère, ne se trouvera pas. *** On m'objectera que sur les questions sociales M. Woeste ne pense pas absolument comme la Ligue démocratique. J'en conviens; je me suis trouvé moi-même en désaccord avec lui un certain nombre de fois. Mais s'il faut en politique repousser tous ceux qui sur tous les points ne pensent pas tout à fait comme vous, il faut se résigner à rester seul, à composer seul un parti. Cela, c'est l'esprit de secte. Gardons-nous-en ! Notre devoir est de nommer ceux qui, dans ; l'ensemble des questions agitées, peuvent rendre le plus de services à la cause que nous défendons. Et sous ce rapport, le passé de M. Woeste le place bien au-dessus de ses adversaires malgré tous les talents qu'on peut , leur supposer. ( Croyez-vous, Monsieur le Rédacteur, que ce , soit le programme social de M. l'abbé Daens qui ait séduit les libéraux-doctrinaires d'Alost ( à voter pour lui? Mais ils sont les adversaires ; acharnés de ce programme. Serait-ce l'ardent désir de voir la soutane j du prêtre au Parlement ? Mais, au dire des gens les plus dignes de foi, jamais le clergé 1 n'a été insulté dans l'arrondissement d'Alost comme depuis la malheureuse campagne qu'on : y mène. _ ( Ce qu'ils veulent, les doctrinaires, c'est éli- , miner M. Woeste, parce que M. l'abbé Daens ■ est un adversaireMort peu redoutable. # Ils se disent : Au point de vue social nous n'avons guère à craindre l'arrivée de M. Daens ] à la Chambre, mais au point de vue libéral, -nous avons beaucoup à espérer de l'échec de ; M. Woeste. Votons pour M. Daens. Aussi indiquent-ils la voie que les catholiques ont à suivre et si j'avais pu hésiter un instant, cette attitude des doctrinaires-libéraiix aurait suffi à déterminer la mienne. » On reconnaîtra que dans cette lettre M. Helleputte avait fait preuve^ d'une clairvoyance et d'un esprit de justice qui l'honorent singulièrement. «t-f < Les prochaines Élections législatives A LIEGE f Les candidats catholiques Voici la liste exacte des candidats des catholiques unis : Effectifs : MM. Goblet, Nicolas,_ député sortant, Liège; Dalle magne, Jules, id., id. : Polet, Hyacinthe, député sortant, Fexhe-Slins; de Ponthière, Charles, id., Argenteau ; B-rassine, Ernest, négociant, Glain ; Andrien, Pierre, bourgmestre. Cheratte: De Jace, Léo-pold, docteui e*. médecine, Fléimalle-Grande • Delvaux, Ernest, éefievin, Anthisnes : Dumoulin, Max, docteur en médecine, Liège ; Goffin, Henri, bourgmestre, Ans ; Hanquet, Paul, fabricant d'armes, Liège : Pirard, î Georges, bourgmestre. Forêt, et Thimister, \ Victor, pharmacien, Liège. Suppléants : MM. de Geradon. député suppléant sortant, Esneuy • Tschoffen, Paul, id., Liège ; Francotte, Henri, id., Liège ; Paquay, Joseph, id., Ougrée; Wigny, Henri, avocat, Liège, et Philippart, Marcel, id., Liège. - — — LE XXe SIÈCLE est lu pour sa ïtUBSÎIQUiE SPORTIVE comme pour ses INFORMATIONS Eï SES ARTICLES POLITIQUES ST LITTERAIRES Après le voyage de nos Souverains à Luxembourg - -» ■ ■ — fi.ES DERNIERS TELEGRAMMES ECHANGES Au moment de quitter le Grand-Duché, 1e roi Albert a envoyé à la grande-duchesse Adelaïde le télégramme que voici : «Au moment de quitter le grand duché, qu'il ne soit permis de dire à Votre Altesse Royale, :ombien nous avons été touchés de l'acceuil si chaleureux, dont nous avons été l'objet au :ours de ces journées inoubliables pour nous. J'adresse à Votre Altesse Royale et à son mguste mère l'expression la plus sincère de lotre vive gratitude et je les prie de croire oujours à notre attachement inaltérable. (Signé) ALBERT ». La grande-duchesse Marie-Adelaïde a répondu : « Je remercie Votre Majesté de l'effectueux élégramme qu'elle m'a adressé en quittant le ;ol luxembourgeois. Moi et mes compatriotes îous sommes encore sous l'impression de la oie que nous a causée la charmante visite de /os Majestés. Nous en garderons un précieux ouvenir. Je prie Vos Majestés d'agréer mes vœux irdents et ceux du peuple luxembourgeois >our votre bonheur et pour celui de la Famille oyale, ainsi que pour la prospérité de la Belgique. (Signé) MARIE-ADELAIDE ». Le Roi a fait parvenir également un t^é-;ramme de^ remercîments à la grande-au-• h esse douairière qui se trouve actuellement ians le Taunus. NOS TELEGRAPHISTES OWT FAIT MERVEILLE Nous avons dit que trois opérateurs télégraphistes bruxellois étaient allés renforcer 'équipe grand-ducale pendant le séjour de îos souverains à Luxembourg. Ils y ont fait nerveille, transmettant, chacun jusqu'à seize nille mots en une seule après-midi au moyen les appareils Hughes qu'ils avaient emportés ivec eux et qui étaient inconnus là-bas. L'administration grand-ducale, enthousias-née de ce résultat, a décidé d'acquérir deux ippareils Hughes, et ce seront nos opéra-ours bruxellois qui initieront leurs collègues uxembourgeois à leur fonctionnement. ■ - - i..— Les journalistes catholiques belges aa Y-atlcao —>(►>£)«—• réception du pèlerinage par le Souverain Pontife On nous écrit de Rome le 27 avril : Le Pèlerinage de la presse catholique a ité reçu samedi en audience par le Saint-Père.La délégation de l'Association des Journalistes catholiques, composée de MM. Neu-ay. président, et M allié, secrétaire,fut reçue l'abord en audience privée; M. le baron l'Erp, ministre de Belgique près le Saint-Siège, et Mme la baronne d'Erp y assis-aient.Le Saint-Père, assis à son bureau, nous iccueille avec un sourire bienveillant et iprès nous avoir donné son anneau à bai-;er, nous fait asseoir autour de lui en nous exprimant sa satisfaction de revoir devant ui ses fidèles journalistes catholiques de 3elgique. M. Neuray donne alors lecture de l'adressa suivante, que' le Saint-Père écoute avec afc-,ention 4 TRES SAINT PERE, C'est avec un bonheur particulier que nous enons aujourd'hui, au nom de l'Association les Journalistes Catholiques de Belgique, préenter à Votre Sainteté le produit des Ètrennes Jontificales. Privés de cette jouissance l'an ternier, nous^ sommes heureux de pouvoir Vous xprimer, Très Saint Père, la grande joie avec a quelle les catholiques belges ont salué le commet rétablissement d'une santé si précieuse au nonde chrétien. Nous faisons des vœux ardents )our que, longtemps encore, Dieu conserve à ion Eglise le Pontife aimé qui la conduit d'une nain si ferme dans les voies de son divin mo-lèle, et par une action incessante sur les âmes, >répare la restauration du règne du Christ dans es individus et les sociétés. Notre souscription des Etrennes Pontificales l produit cette année 103.925 francs. Ouverte :omme de coutume dans nos journaux, sous e haut patronage de l'Episcopat, elle a fourni lux catholiques belges l'occasion d'affirmer ine fois de plus leur inébranlable attachement i la Papauté. Ce sentiment, dont il ssont pro-ondément pénétrés, est le secret de leur force. ndéfectibLement unis à leurs Evêques et au ?ape, ils savent qu'ils ne peuvent s'égarer lans les matières essentielles. Forts de cette :ertitude, il leur devient facile de conserver mire eux, sur d'autres terrains, l'entente né-:essaire pour travailler efficacement au bien de a patrie et de la religion, deux causes qu'ils ie séparent jamais. Afin de nous entretenir dans ces dispositions, îous Vous demandons, Très Saint Père, d'é-endre votre bénédiction apostolique sur notre \ssociation, ses membres et leurs familles, sur ios journaux et sur la patrie belge tout entière, :n particulier sur nos souscripteurs dont Iles 10ms figurent dans cet album, et sur leurs in-;entions.DE VOTRE SAINTETE les fils soumis et dévoués, Pour l'Association des Journalistes Catholiques : Les Vice-Présidents, Le Président, Jean Van Menten Fernand NEoRAY* Henry Dorchy, Le Secrétaire, La Trésôrière, Léon Mallié. Georginè De Myttenaere Bruxelles, en la fête de Pâques, 12 avril 1914. En entendant affirmer la volonté des catholiques de rester indissolublement unis à leurs Evêques et au Pape, Pie X fait un grave signe d'assentiment et murmure à mi--voix : « Il faut continuer. » La lecture finie, le Pape nous dit combien il est touché de l'infatigable dévouement des catholiques belges à l'aider dans l'accomplissement de sa lourde tâche. « Aussi, dit le Saint-Pére, je les bénis de tout mon cœur; j'appelle les bénédictions du ciel sur vçtre patrie, sur vos familles, sur tous les catholiques belges et je prierai pour eux. a Mais, ajoute le Pape après un court silence, priez aussi pour moi. Je me fais vieux et j'ai besoin de vos prières à tous pour me tenir sur pied... » Cependant le Saint-Pèro est en bonna

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Cet article est une édition du titre Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique appartenant à la catégorie Katholieke pers, parue à Bruxelles du 1895 au 1940.

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