Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1915, 11 Novembre. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Accès à 05 mai 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/7m03x84k71/
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2V ANNEE.—Série nouvelle — N« 56i Le numéro ; 10 Centimes (5 CENTIMES âlî FRONT] Jeudi tl Novembre I91i RÉDACTION & ADMINISTRATION 28tir ti® t!e ia Bourse — LE HAVRE Téléphone: Le Havre tr 14,05 Siresteur : FSE3MS NEURÂ? fontes les communications concerr.an la rédaction doivent être adressée s£ur,rue de la Bourse, Le Havre» LQÎMOOÏM OFFICE: 21,Panton Street (Leicester Square)s. w LE XXe SIÈCLE abonnements Feanc*....... 2 Tr. 60 pt mois. » 7 tr. 89 par tri motif* Angleurr*.... 2 th. 9 4. par mais. • .... 7 sh. 8 à par irlmtati»# Hollande.. 1.26 florin par mois. » ..3.76 flor. par trimottrt. Autres paya.. 3 fr. » par mois. • .. 9fr. d par trima*** PUBLICITÉ Stetfmser à l'Administration du journal (tj Hevre ou à Londres Annonces 4' psgst Ofr. 49 la ligne Patltosannoncas4* page: 0fr.30tallga« Les petites annonces sont également reçues à la Société Européenne de publf• cité, 1o, raeie la Victoire, Paris, qui en c le monopole pour Paris. Quotidien belge paraissant au Havre ÏÏI m il SUE LUBIV IlSlïi DILSÏÏfâffl Notre distingué confrère Raoul Narsij, du Journal des Débats, a bien voulu présenter aux lecteurs du XXe Siècle, dans l article ci-dessous le beau, volume de notre compatriote M. Delannoy, bibliothécaire de I Université de Louvain. Que M. Warsy veuille bien trouver ici l'expression de notre gratitude.En dépit des explications successives el contradictoires de l'Allemagne, nul aujourd'hui ne peut plus sincèrement mettre en doute que les destructions sauvages commises à Louvain n'aient été la conséquence d'un plan froidement conçu et implacable ment exécuté. Le dessein de paralyser le résisxance belge par un effet de terrorisme est tellement conforme aux doctrines ai guerre professées par le grand état-majoi allemand qu'il suffirait pleinement à convaincre qu'incendie, pillage et massacres J furent non seulement des actes tolères mais encore des opérations commandées. Toutefois, cette explication nen exclu pas d'autres, ou plutôt elle les requiert Car pourquoi Louvain? Pourquoi eetti calme netite cité provinciale, sans caractère militaire, sans moyens de defense, lia. bitée par une-population paisible, sest-elli vue choisie pour une effroyable manœuvn d'intimidation? Pourquoi cette mise ei scène cette tragi-comédie de mensonge pour donner à une volonté d'anéantisse "tes®* méthodique l'apparence d'une mesuri de répression ? Pourquoi, le crime accom Dli ces'apcès de mauvaise et sourde joie si mêlant à (tes déplorations hypocrites? Pour quoi devaiM la réprobation universelle, ce acha'rnement\à défendre les responsables 4 à calomnier I«s victimes ? En vérité taiat de lourde insistance fini par étonner. On se demande quel but pour suivent les avocats de la cause germanique en accumulant l'équivoque sur un forfai oui semble, à première vue, aussi absurd' qu'odieux. On ne peut croire qu'ils cares sent l'espoir chimérique délaver les armée allemandes de la flétrissure qu'elles encou rent. Ne serait-ce pas, simplement, qu'il veulent détourner le soupçon; ne serait-c ' pas qu'ils redoutent çpi'on ne discerne, à 1-fin, que Louvain na pas été frappée ai hasard; que par tout ce qu'elle incarnait d> puissance de souvenir et de sigrtifioatioi nationale, aux yeux du patriotisme belge Louvain devait concentrer sur elle la hain d'un orgueilleux agresseur; que la glc rieuse histoire dont elle montrait les vesti ges vénérables la vouait à ses coups; qu'ell était détestée enfin comme un- vivant sym bole et condamnée d'avance ? i De telles pensées ne cessent d'assaillir 1 lecteur sous les yeaix duquel M. Paul De tantoy déroule les annales de i illustre Uni versité. inséparables de celles de la vieil 1 cité brabançonne. (1) Lorsque, sous la di Uio'lihéoaire de l'Université d:e Louvain. -i-rection d'un guide aussi autorisé que l'éru jdit professeur et bibliothécaire de Louvain 'on assiste au développement progressif d ee puissant foyer intellectuel; quand, avs hri,' on a pu mesurer l'importance de soi rôle dans l'histoire de la spéculation phil; sophicrue et scientifique, sa part décisj v dans l'enseignement et la controverse théc logiques, dans les luttes religieuses qui de chirèrent l'Europe au temps de la Réforme quand on la voit s'attestant comme une de forces vitales de la patrie belge, inspira trice, excitatrice, g3,rdi«nne et défenseu des traditions et des libertés nationale; quand on la voit ne les plier ni devant ui féroce duc d'Albe, ni devant le cauteleu Joseph II; quand on se souvient « qu'à deu reprises, d e la grande cité brabançonne soi tit le souffle libérateur, dont la puissant énergie conduisit le pays aux destinées glc rieuses de son indépendance », comment n conclurait-on oas avec M. Delannoy qu v l'histoire de l'Aima Mater de Louvain es une véritable épopée » et que « les diri geaaits de l'Empire germanique s'en son ipeut-être souvenus, le jour où ils ont décid -sa destruction- » ? *** Mais, j'ai hâte de l'ajouter, je donnerai îa plus incomplète, et même la plus fauss idée du volume de M. Delannoy, si je lai^ sais croire qu'il a directement le caractèr ;du réquisitoire, et une allure polémique La phrase que je viens de citer est déta diée a- la préface que l'auteur a placée ei tète de son livre pour présenter au lecteu Ses conférences qu'il a données l'hiver der nier au Collège de France.Toutes liénétréa qu'elles soient du plus fervent amour de 1 terre natale, et de l'Université dont il es l'un des maîtres, ces conférences, où il ei 'retrace ce qu'il appelle si justement « l'épopée », sont traitées avec toute la sérénit de l'histoire, dans l'esprit le plus objectif ®'t appuyées sur la documentation la plu scrupuleuse. Un heureux talent d'expositioi ajoute ses séductions propres à l'intérê pSus grave du sujet. La difficulté assurément n'était pas min ce de résumer, en six leçons, quatre siècle tle l'existence et de l'activité d'un pareil mi Sieu, si étroitement mêlé à la vie nationale ei fortement lié au -développement inteliec ituel de l'Europe moderne, et ,dont taint d ïioms illustres attestent le grand rôle et cor Sacrent le prestige. M. Delannoy s'est ave Sonheur acquitté de la tâche délicate d'êtr Sm historien succinct sans cesser d'être u historien qui n'omet rien d'essentiel ni d significatif. U peint à grands traits, mais ; ne néglige pas le détail quand celui-ci iir porte à l'intelligence de l'ensemble. C'eî •ainsi rru'i'l s'attardera volontiers à nous ini tier par le menu à la vie des étudiants, l'organisation des études au temps de Vé (sale ou de Juste-Lipse et qu'il se complair <11 L'Université de Louvain. — Conféren I ces données av. Collège de France en férrie 1,915, par Paul Detennoy. professeur et b: f vol. in-12, illustré de 1-6 gravures. — Pê il», Auguste Pioaird, -éttitewr. à nous donner de vivants portraits de ces deux grands maîtres. Et de même la complexe figure d'Erasme l'inclinera à s'arrêter, avec plus d'insistance, sur la période de l'histoire de Louvain, illustrée par 'a présence du père de l'Humanisme, par ses controverses théologiques, les démêlés avec Luther, et la part prise par l'Université à la lutte contre le protestantisme. Les deux leçons que M. Delannoy consacre à ces débats mémorables sont d'un vif intérêt et témoignent à la fois d'un savoir étendu, d'un scrupuleux souci de la vérité et d'une belle largeur d'esprit. On ne s'étonner-a pas qu'un chapitre tout à fait excellent et précieux soit celui qui a pour objet les Halles universitaires et la Bibliothèque. M. Delannoy y fait le bilan des richesses que les siècles avaient pieusement accumulées et que la torche du barbare a anéanties en un instant. C'est à ce prix que Guillaume II a vengé son « ami Luther ». Ce douloureux dénombrement puisse-t-il retentir à son oreille comme l'é cho de l'universelle exécration ! Raoul NARSY. La question des indemnités de séjour UNE COMMISSION VA ETRE NOMMÉE POUR LA RESOUDRE L'article que nous a adressé une person nalité belge de passage au Havre et que nous avons publié dans notre numéro dt 9 novembre nous a valu beaucoup d'observations verbales bu écrites. Ce que disai notre correspondant de la nécessité de mo dilier le régime des indemnités a causé quel 1 que émoi. 11 n'est personne en réalité qu 1 n'approuve le principe de la réforme récla niée, mais beaucoup s'alarment de la façor dont on l'appliquera. Nous comprenons i qu'ils s'en inquiètent et nous sommes tou disposés à accueillir les réflexions qu'il; ' peuvent avoir à nous communiquer à c< - propos. Du choc des idées jaillit la lumièri i et nous trouverons dans celles qu'on voudr; bien nous faire connaître des éléments qu pourront aidv»»- à la solution d'un problèm< I urgent. Voici une première lettre que nous avon: > reçue d'un fonctionnaire : * Le Havre, P novembre 1915. ï Monsieur le Directeur, « J'ai lu avec intérêt, dans U* « XX" Siè - ele » d'hier, l'article que vous a adress u une personnalité belge de passage ai Havre ». Il contient énormément de choses justes mais il s'y trouve aussi des choses de e. ture à inquiéter les employés de l'Etat,voin les plus modestes — et j'en suis. 1 Evidemment, nous figurons parmi les heu i reux. Nous touchons, nous, nos traitement 3 avec une régularité ponctuelle, alors qu-tant d'entre nos collègues sont beaucou; bien moins lotis, soit au pays,soit en Franc a ou en Angleterre. De plus, nous avons une indemnité de sé jour. Le « XX8 Siècle », je l'ai constaté avei e plaisir, n'en critique pas le principe. Se collaborateurs savent comme nous le pri: de la vie au Havre. Je n'exagérerai rien e: 3 disant qu'il est plutôt « salé ». La vie es chère, très chère ici, il n'est que légitim - que ceux qui, par leurs fonctions, sont obli - gés à y vivre, reçoivent une indemnité d-séjour. C'est plutôt la quotité différentiell ; de cette indemnité qui semble vous offus j quer. Moi aussi. D'Su tant plus qu'elle est ei ! raison directe des traitements. Au lieu qu ce soit celui qui touche le plus maigre ap s pointement qui reçoive la plus grosse in demnité, c'est le contraire. La plus grossi indemnité va au plus gros appointement Quoi de plus simple, dès lors, de résoudra ' ce problème — car nous comprenons toui . qu'en raison des difficultés budgétaires, d< ia durée de la guerre, du coût de celle-ci on cherche à réduire les dépenses. : Qu'on alloue à chacun, employé ou fonc ' tionnaire — un beefsteak, croyez-le, coûti aussi cher à un boute-feu qu'à un directeur s général! — la même indemnité. Le traitement de chacun apportera au: 3 fonctionnaires une ample et suffisante com pensation. J Qu'en pensez-vous? Nous serions toa 3 heureux de connaître votre avis,car si oi • se mêle de reviser le taux des indemnité des gros, il est bien à craindre — expeeti i crede Roberto — que ce soient une fois d s plus les petits qui êcopent! » Il y a du vrai, dans ce que dit notre cor respondant, mais d'autres ne se laissen pas arrêter par les mêmes craintes et de 3 mandent carrément que le montant de l'in demnité soit en proportion inverse de l'im portance des appointements. Quoi qu'il en soit, il ne faut pas qu'uni revision du régime en vigueur diminue le ressources des petits fonctionnaires. A ceux là, disons-le clairement, puisque d'aucun nous ont mal compris, les indemnités ac tueiles sont nécessaires pour subvenir au: besoins de leurs familles. La réforme qui nous appelons de nos vœux doit respecte: de même tous les intérêts légitimes des par ticuliers, mais elle doit aussi tenir compt des intérêts du trésor. Nous apprenons que le gouvernemen songe à charger une commission du soi/ de résoudre ce problème délicat. C'est uni bonne mesure, à condition que cette com mission travaille vite et bien.ll y a de bonm besogne à faire pour elle, si elle ne si laisse imposer que par les intérêts qui mé iltent vraiment d'être sauvegardés. : Le Présent k la Bépipe ssrlcM 3 LE GENERAL DE CfiSTELNAU s REÇOIT LE GRAND-CORDGN DE LA a LEGION D'HONNEUR 1 Le président de la République, accompa 1 gné du général Joffre, a quitté Paris sa medi soir pour se rendre au quartier géné t ral du général Dubail. Il a remis à ce der nier la médaille militaire qui lui aviait ét< -' récemment, conférée par le gouvernement ' sous la présidence de M. Viviani. A la fin de la journée de dimanche, ili 1 se sont transportés au quartier général di général de Castelnau. Le président a re mis au général de Castelnau la grand'eroi: de la Légion d'honneur, que le précéden cabinet lui avait accordée sur la pr-■posi tion du général en chef et dont les insigne n'avaient pu encore lui être remis. "TouslesAlliêsTaiiicront ou tomUeroni ensemble" M. Asquith affirme l'union des Alliés et leur confiance dans la victoire Au banquet traditionned que 1© lord-maire die Londres offre chaque année au Guidkali. l'usage veut qu'en réponse aux toasts, des discours soient prononcés par les ministres. Ces discours ont souvent un grand écho. Celui que M- Asquith a prononcé mardi soir comptera parmi les plus retentissants. Les premières paroles du premier ministre sont pour indiquer la merveilleuse union gui s'e§l faite entre toutes les énergies de l'empire, fils épars qui, graduellement mais sûrement, 5e sont assemblés à un degré inconnu jusqu'alors, pour ne plus former qu'une seule trame. « Aujourd'hui, comme il y a un an, nous ne doutons pas un instant que notre cause est juste et que nous serons vainqueurs. >» Cette conviction, M. Asquith l'a répétée à la fin de son discours, après avoir déclaré crue « toutes les puissances alliées , sont fermement résolues à assurer à la Serbie l'avenir que son héroïsme et ses sacrifices méritent. » «TOUTES LES PUISSANCES ALLIEES, a dit M. Asquith, SONT PLEINEMENT UNIES. LES RUMEURS SURGISSENT DE TEMPS A AUTRE. PARLANT DE PAIX ISOLÉE, SONT DES BAVARDAGES SANS VALEUR.TOUS LES ALLIES VAINCRONT OU TOMBERONT ENSEMBLE. IL Y A UN AN, J'AI DIT LES CONDITIONS AUXQUELLES LES ALLIÉS DEPOSERONT LES ARMES. CES CONDITIONS DEMEURENT LES MEMES. n Nous poursuivons notre but avec une confiance non diminuée, et nous croyons avoir fait un grand pas vers sa réalisation. * » Que la route soit longue ou courte,nous ne nous arrêterons pas, nous n'hésiterons pas jusqu'à ce que nous avons assuré aux petites nations de l'Europe leur charte d'in-aéipendance, et à l'Europe elle-même, ce qui , nous tient à tous au cœur : une émancipa-i tion définitive du règne de la force. » Les socialistes français ; contre la paix allemande ) MOK : ILS REPOUSSENT LES TENTATIVES DE RECONSTRUCTION DE L'IN- > TERNATI6NALE l Nous avons dit hier que Ses socialistes ! français venaient die protester contre toute t idée d'une paix prématurée. Ils nous faut î revenir sur cette manifestation pour bien mettre en tomière son importance1: j I On se rappelle qu'il y a quelques semai-; aïes nies socialistes de divers pays tinrent à Zimmerwald, en Suisse, une réunion des-t tinée à étudier les moyen® de reconstruire » l'Internationale. Aucun socialiste belge ne s'y était rendu : il y avait là deux soc-ia-j listes français,Merrhêim et Bourderon,deux ) socialistes allemande, Hoffmann et Lede-1 j bour, dles socialistes anglais, italiens, rus-. | ses, balkaniques, scandinaves, suisses el 1 hollandais. Ceux-ci n'étaient pas plus au-i torisés que les membres français et alie-( tnands dont nous avons cité les noms. La réunion ainsi composée vota une réso-. totion réclamant la restauration de la Bel i gique dans son intégrité et son entière in. dépendance, mais exigeant urne paix1 très prochaine et protestant contre toute anr-: nexion de territoire par n'importe quel belligérant 11 te droit des populations die disposer de leur sort » devant être respecté. i C'est pour protester contre la part prise i par MM. Merrheim et Bourderon à cette , manifestation dont l'initiative avait été pri-1 i se, on comprend dams que! but, par des > socialistes allemands et autrichiens, que la Commission administrative permanente dm parti socialiste français a voté la résolu- , tion que nous avons signalée. Voici le texle de cç document : « En présence des efforts faits par deux citoyens pour porter dans la. fédération de la Seine une propagande basée sur les résolu-tions «Tune réunion tenue en Suisse, à Zimmerwald, où ils s'étaient rendus, sans aucun mandat dlu parti, pouir y conférencier sur la question de la paix avec d'autres socialistes de pavs neutres ou belligérants, pour la plupart eux-mêmes sans mandat » La oonwnission adrninistraitive permanente rappelle qu'elle s'est refusée à participer à cette réunion comme aux réunions de même ordre organisées depuis le début de la guerre. » En conformité avec les décisions du Conseil national des li et 115 juillet, elle ■affirrrie de nouveau qu'une paix durable ne peut être obtenue que par la victoire des aifliés et la ruine de l'hnpérialisme militariste allemand, que toute autre paix, toute paix prématurée ne serait qu'une trêve ou I une capitulation. » Le Conseil national a dit et la com-j misSon administrative permanente répète f ; aivec lui « que la lutte imposée aux alliés •» par les dirigeants de H'Àllemagne doit )> être conduite à son tçrme logique, c'est-» à dire jusqu'à la défaite du militarisme » allemand afin que soit donnée au monde » la grande et, nécessaire leçon d'une en-» treprise d'hégémonie brisée par la résis-» tance des peuples libres. » » La, commission administrative permanente invite donc toutes les fédérations el leurs sections à éviter même l'apparence d'une participation quelconque à une propagande contraire aux intérêts d" la défense nationale et à l'organisation nationale et internationale du socialisme qu'on prétend consolider. » Cette protestation a été votée à l'unanimité Par M'M. Beuchard, Bracke, Braemer, Ca.mélinat, Compère^Morel, Dub-reuilh, Du-cas die Ha -Haffle. Jules Guesde, ministre opposent solennellement à toutes les avaa-I pes d'Chitre-Rhin. LES III Min Pli Li PI LES MANŒUVRES CONTINUENT Chaque jour nous apporte quelque nouvelle manifestation de ces tUSsirs de paix allemands qui ne font maintenant plus doute pour aucun observateur impartial. Aujourd'hui, c'est le Nieuwe Rotterdam-sche Cornant qui bous en apporte =sn écho. On sait qiue les attaches du journal hollandais avec le monde politique allemand donnent à ses informations en ces matières ^ine valeur particuilaère. Or, voici le télégramme de New-York qu'on a pu lire dans le Nieuwe Rotterdamsche Courant du 30 octobre (avondbîad) * « L'entretien dë l'ambassadeur américain à Berlin (M. Gérard) avec l'empereur, donme lieu à de vifs commentaires. L'impression générale, c'est que la conversation a porté sur les conditions éventuelles de la paix. Bien que les milieux officias arriéré i cains ne veuillent pas faire de déclarations à ce sujet, des fonctionnaires-du ministère (FEtat auraient déclaré qu'il y a dies indices de pourparlers préliminaires de paix. Ce bruit, se complète par l'affirmation que les négociations commenceront sous peu si eMes n'ont déjà pas commencé. n On apprend qu'on attend à Washing ton Le rapport de M. Gérard sur son entre* vue avec l'empereur, u Le Lokal Anzeiyer a bien publié, depuis, un démenti, mais ce démenti ne vise pas le fait lui-même. Il se contente de déclarer que M. Gérard n'en a rien cPit à personne... Autre information qui confirme ce que nous avons dit ces jours^ci des manœuvres allemandes. Le correspondant diu Secolo en Suisse envoie à Milan cette note formelle : « Après m'être renseigné à des sources très sérieuses d'informations, je suis- convaincu que l'Allemagne va faire une tentative très marquée pour faire commencer des négociations dte paix. »... L'Allemagne, malgré ses succès militaires, souhaiterait recevoir des propositions de paix. Ce ne sont pas les armées bulgare et turque appelées à sa rescousse qud peuvent la sauver. Il lui parait donc opportun d'essayer de faire conclure la paix maintenant, puisque ses succès militaires lui fournissent une base sur laquelle elle pourrait étayer ses prétentions et obtenir des conditions honorables. » LES ILLUSIONS DE LA. PRESSE ALLEMANDE. — UN AVERTISSEMENT DE L'EMPEREUR La presse allemande, elle, continue à éplucher les télégrammes et les discours des gouvernements alliés pour tâcher d'y découvrir des « raisons d'espérer ». On aura une idiée du zè4e qu'elle y. dép<loie, quand oïl saura qfue la Kœlnische Volkszeilung (numéro du lor novembre) a trouivé dans les déclarations d)e M. Lloyd George à la Chambre des communes un motif de se demander si la convention de Londres de septembre 1914 lie encore les Alliés!... Depuiis, la Kœlnische Volkszeitung aura pu être édifiée sur ce point en voyant le Jaipon adhérer au pacte de Londres et la presse italienne affirmer que l'Itailie y a souscrit ou va y souscrira elle aussi. Les déclarations que M. Asquith vient de faire au banquet du Guild HaH achèveront de l'éclairer. Il faudra que la presse allemande cher ôhe autre chose. Depuis un mois, elle s'efforce de galvaniser son public en lui faisant croire que la campagne des Balkans est la dernière et que rentrée des Allemands à Cawstantinople marquera la fin de la guerre. Chose curieuse, à mesure que les armées austro-allemandes se rapprochent du Bosphore, le langage change. Hier, c'était le major Morhat qui déclarait que Da décision de la, guerre restadt sur le front occidental Aujourd'hui, c'est l'empereur lui-même qui fait entendîre cet avertissement.Les Central News nous apprennent que pendant son récent séjour au grand quartier g*énéral allemand de Thielt. le kaiser passa en revue 50,000 hommes de troupes qui allaient être réparties sur diverses parties du front. Dans le discours qu'il leur adressa à cette occasion, il s'en prit surtout à l'Angleterre, qui, dit-il, avait tout fait, pendant les dix dernières années, pour provoquer îa guerre. Passons l'à-ojessus et voyons plutôt fa fin du discours : « C'EST VERS LE FRONT OCCIDENTAL QUE TOUS LES YEUX SONT TOUBNÉS » « Grâce à Dieui, nous» marchons triomphalement vers le. victoire finale. Des résul-tast importants seront accueillis dans le3 Balkans, où nos troupes, ainsi que celles de nos courageux aHaés, se couvrent de gloire. » Toutefois, c'est vers h front occidental que tous les yeux sont tournés, et la nécessité d'un succès, par ici, est d'une importance suprême. 'On attend beaucoup de vous, et je suas convaincu que votre courage et votre volonté suffiront pour triompher de touifces les difficultés. » Dieu soit avec vous, et que par sa bonté vous fissiez écraser vos ennemis et honorer la patrie en lui procurant une paix durable. » N'insistons pas sur le ton de ce discours qui contraste tant' avec les harangues im-perieies d'autrefois. Constatons simplement que l'empereur n'espère plus obtenir (tens les alkans que des résultats « importants ». Les résultats décisifs dbwent être cherchés aiCbeurs. Ne nous étonnons donc pas si l'activité redouble bientôt du côté allemand sur le front occidental. Loin de démentir tes désirs de pa.ix allemande, ce suprême effort sera imposé par eux. "COMÏÏRIOU^ BELGE 9 novembre. — Nuit calme. Aujourd'hui bombardement de Furnes, Ramscappelle, Pervyse, Rousdamme et Caeskerke. Quelques projectiles sont tombés sur nos postes avancés et sur divers points de nos lignes. LA SITUATION MILTAIRE Mercredi 10 novembre, midi. La guerre n'est point qu'une question d>f fectifs : elle est principalement une questioi de commandement et, par a,près, une que? tion de matériel. Il n'empêche qu'il est d'ur puissant intérêt de connaître les forces mi ses en œuvre par l'adversaire. Or, le cor respondant du « Times », à Pétrograd, nmi: apporte, à ce sujet, des précisions recueil lies à l'état-major russe. Il en résulte qu< des 170 divisions d'infanterie qui composen les armées allemandes en campagne, 11< font face aux alliés dans l'ouest; ont ét« envoyées en Serbie; les 50 autres restent su le front russe, où sont également 40 divi sions d'infanterie austro^hongroise et- la cavalerie austro-allemande, soit 23 diviaioi; de plus. En outre, 10 divisions d'infantorii austro-hongroise se trouvent probablemen au sud du Danube. Reprenons ces chiffres Si l'on attribue généreusement 20,0»KJ hr-m mes d'effectif à chaque division d'infant^ rie,les Allemands ont donc en ligne 3,400,00 hommes et les Austro-Ilongrôis 1 000,00 d'hommes, sans compter les quelque trent divisions (soit 500.,000 hommes), qu'il* opp-sent vraisemblablement; à l'armée italienne L'armée franco-anglo-belge, sur notre fron occidental, a en face d'elle 2.200,000 enn-j mis (110 divisions); l'armée russe, 1,800,00 ennemis (90 divisions] et l'armée serbe monténégrine, 400,000 ennemis (20 dM sions). Ces chiffres, cependant, ne doive s rien *voir d'absolu car nous doutons for que le maréchal von Mackensen ait mi jusqu'ici en ligne 400,000 hommes. S il f! avait été alnsC il eût été impossib'? h l'ar mée serbe, quelles que fussent sa vailîan." et son adresse, de contenir le torrent pen dant cinq semaines. Pour cor ai -1 érable qu'ils soient, ces effectifs n'ont rien d'effe rant : les Alliés disposent de beau cour nu d'hommes, même si l'on grossît e chi"Y austro-allemand de l'effectif bulgare ci turc Mais il ne suffit point d'avoir sur les et^ * de situation un nombre d'hommes s« éri^u à celui de l'ennemi, il faut encore rs an: ner sur les lignes de feu et il fau1 b"* avouer que l'ennemi a jusqu'ici été p.us h* bile que les Alliés dans cette tâche *sser tielle.'ll convient cependant de faire r- i quer qu'il avait le bénéfice des ligne « inK neures, sans compter l'unité de commandr ment et l'antériorité de la préparatior Quant aux réserves d'hommes dont oisp. sent les belligérants, il est fort maltiisé d les déterminer. C'est une vraie broussaijl^ Ce que l'on peut cependant discerner c'es que l'Allemagne a dû mobiliser m-,!v-yn cfhommes, qu'elle en a perdu définitivemer au moins 3 millions et que, si elle a 3 1/ millions de soldats au front, elle ne dispos donc plus que de 3 1/2 millions d'homme? dont un million au moins sont indispensr bles à l'arrière. Faire 1a guerre sur troi fronts coûte cher et, à supposer que la pert ne soit aue de 200,000 hommes net par rnoif il est aisé de faire le compte du nombre d mois qui sont encore ouverts aux entrenr ses de l'état-major dr Kaiser. Que la Russi mette en ligne au printemps une nouvel! armée et que la Grande-Bretagne intenaifi «on recrutement, et la victoire est certaine En Russie, la situation î.-ur le fro^ u Riga-Dwinsk ne cesse de s'améliorer. L'ai mé© du général Roussky dégage méthod quement tous les abords du fleuve Dwina t pousse hardiment à l'ouest des lacs. Sur ! Styr, l'offensive locale du général von Lu singen est barrée et même rompue. En Serbie, les événements suivent leu cours fatal. Les Bulgares complètent leur succès autour de Nich, par la prise d'Alex natz, au nord de cette ville, et par la pris de Leskovatz, au sud de cette ville. La M< rava Bulgare est donc aux mains de 1 er nemi, en même temps que la voie ferrr d'Uskub à Nish. Nous ne savons toujour rien des lignes de retraite suivies par 1 ai mée du roi Pierre. Paul Crofcaort. LESFA1TSDU J0UF Le conseil des ministres de France a ai torisé le ministre des Finances a dépose i aujourd'hui jeudi, un projet d'emprunt e rentes 5 p. c. )\ w.wwi Le Times apprend ijtt« le gouveraemer. britannique va prendre des mesures pou empêcher l'émigration des hommes en tlft rie servir. Cette mesure est le résultat d'tr cidents qui se sont produits récemment Liverpool, où la loule a empêché l'embai quement ' pour l'Amérique de phisieur jeunes gens irlandais. Interviewé à ce sujet, le leader in par irlandais, John Redmond, a vivement bldm cet exode et l'a condamité au nom de l'op nion publique irlandaise. VVAMWM Le gouvernement hollandais vient de dt poser un projet de revision de la Consliti tion. Les réformes porteront sur les attr butions de la seconde Chambre, des conseil provinciaux et municipaux el sur le drcr de suilrage. Le droit de sucrage serait désormais eu cordé à tous les citoyens, hommes et {en mes, dès Vâge de vingt-trois ans. La repri sent'ation proportionnelle serait égaiemot adoptée. tWVWVfta Les milieux of/ic^ts américains sont se tisiaits de l'accueil qu'a reçu la note à l'Ar gleterre contre le blocus. Mais il est clair qu'il n'y aura, aucun crise sur cette question. Le peuple amér cain entendl défendre ses droits, mais sait qu'il est mutile de menacer l'AngU terre. L'Allemagne a abandonné le. blocus sou.: marin parce Qu'il échoua. L'Angleterr n'abandonnera .s son blocus parce qu' a réussi. On ne prévoit qu'une longue controvers diplomatique et déjà l'on parle d'une not velle note amérioaitws sw ia question d coton. DERNIERE HEURE i -»o« ; ComBQsiçQô oficisl fraepis Paris, 10 novembre% 15 heures. J EN ARTOIS, les Allemands ont tenté', J contre la lisière ouest du bois de Givenchy, | une attaque peu étendue qui a été facile- [ ment arrêtée par nos tirs de barrage. EN CHAMPAGNE. nos batteries ont très* efficacement riposté à un nouveau et vio<-, lent bombardement dirigé contre nos posi-» lions au nord-est de Tahure. 1 DANS L'EST Dli L'ARGONS'E, à Vau-quois et an Bois Malancourt, de vi[s combats à coups rte bombes r-t de grenades se j sont poursuivis au cours de la nuit. UM<= GRANDE BATAILLE ENTRE t FRANÇAIS ET BULGARES Athènes. 10 novembre. — On mand® èe Sslanitpie à la Patris que les eooiba,ts fram-ï co-bulgores, durant, depuis quatre jours dtana la réffion de Stronmitza, ont continué 5 toute la journée du 8, avee une pliis grande ' violence. ' l*> (U-.néral Sarrail a errmjt des renforts. L'attaque bulgare contre Krivolak a été " définitivement repoussée. »o« e UN SOUS-MARIN ALLEMAND CAPTURÉ BAH8 LES EAUX GRECQUES 1 Athènes, 10 noveirtbre. — Le Kairof dit apprendre de source .sûre <7ue deux contre- - torpilleurs anglais ont capturé, la semaine ■- dernière, un sous-marin allemand' dans les - <--auïc. grooque®, entre l'Ile de Crète et Cy-thère.,j.,ea Anglais ont recueilli l'équipage du sous-marin, lequel, avarié, a été remorqué e à Momlros. • UN BALUIN ALLEMAND SAISI 2 tH HOLLANDE e '' Amsterdam, 10 nov. — Selon te « Téle-" graaf », lee autorités hollandaises ont saisi s un b3llon allemand ayant atterri près 44 '■ Biggekerke. e - , Nous sommes heureux de pouvoir l an-^ noncer aujourd'hui avec une certitude oifi-i- cielle. t télégramme reçu mardi soir par !» e gouvernement beige à Salnte-Adre«se dit, " en effet, que M. Joseph de Hemptimie est en prison h. Gand et. &a bonne eanté ©t cm* r ses frères Paul et Jean n'ont pas été !*• s qui étés. Nous accueillons cette nouvelle avec c et nous souhaitons que les hautes interven-h tions oui ont eu lieu en faveur de M. d# Hemptinne réussissent à empêcher un non-s veau crime. ; letes il font i . NOS SOLDATS VEULENT QUE TOUS les BEJLGES VALIDES, EN ETAT DE POR- TEfl LES ARMES, VIENNENT COMBAT " ï RE A LEURS COTES. {De noire envoyé spécial:) t Les premiers échos des succès français e& r Champagne, des succès anglais en Artois ar-e rivaient aux tranchées. Vingt-cinq mille pri* '• sonniers! Cent quarante canons! Nos troupes à bouillaient d'impatience. Serrant le fusfl, soupesant la cartouchière, les soldats jetaient s des regards de haine vers les positions allemandes tandis que roulaient sourdement ^ tout le long du jour les rafales d'artillerie. ^ Est-ce pour maintenant? Est-ce pour aw-jourd'hui? demandaient tous les hommes ea ^'adressant aux officiers non moins impatients qu'eux? Bondir des tranchées, déferler comme an» ■- vague furieuse sur les ennemis tapis là-bas; - cette pensée mettait la joie au oesur de totps - nos petite soldats. s Ils ne sont plus contents» — De qui? De quoi? — Mais d'eux-mêmes. De n'avoir pas pn y t aller de leur coup de boutoir, et de leur sang aussi. De n'avoir pas pu ramener triomphant des Boches prisonniers, des canons enlevés à la baïonnette. De n'avoir pas p« r_ arracher à l'envahisseur maudit quelques i- lieues carrées de natrie. Voilà ce dont ils na sont pas contents. Ils veulent maintenant c qu'on leur promette d'être de la prochaine r. offensive, de La victoire finale, de ïa'déroute ;j de l'Allemagne. !. Qui sait si la vigueur de nos cent mille baïonnettes ne suffira pas à faire pencher la r- victoire en faveur des alliés, et si notre effec-c tif, petit par le nombre, mais grand par îe il courage, par le désir de vaincre et de venger, ne sera pas la goutte d'eau qui fera déborder e le vase? . , , , . ^ ^ Liège, l'Yser et nos impérissables launer» u appartiennent à l'Histoire, à 1914. Nous son> mes au s«uiî de 1916 maintenant; Liège et

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Cet article est une édition du titre Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique appartenant à la catégorie Katholieke pers, parue à Bruxelles du 1895 au 1940.

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