Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1915, 23 Fevrier. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Accès à 10 mai 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/3t9d50gt2t/
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20e ANNÉE. • Série nouvelle. «gaas»*ar>';-j*s:.jj-cr?ga-,r N° 104 Le numéro : 10 Centimes Mardi 23 février 1915 RÉDACTION & ADMINISTRATION '& tsf ite ie la Boursa — l£ HAVRE Téléphone : Le Havre ir 14.05 Dû'scisur : FOUS SSSàY fontes les communications concernant la rédaction doivent Cire adressées a8l,'.riie de la Bourse, Le Havre. __ LONQQiNi OFFICE: 121, Panlon Street (Broadmead Kouse) LE XXᵉ SIÈCLE Quotidien Ise^ae paraissent au Havre ABONNEMENTS France 2 fr. 50 par mois. » 7 fr. 50 par trimestre Hors Franco.. 3 fr. » par mois. <> ..9 fr. » par trimestre Angleterre.... 2 sh. 6 d. par mois. *> .... 7ah.6 d. par trimestre PUBLICITÉ Correspondance de réfugiés ei communications personnelles : Sur le Continent: Les 3 lignes O fr. 53 La ligne supplémentaire O fr. 25 Angleterre : la ligne 3 d. rUMiIClTÈ COiiMBtlCliLG : On traite à forfa Le communiqué officiel français du 22 Février 1Q1H Paris, 22 lévrier, la heures. Rien, d'important à ajouter au communi-jfné d;u SI février au soir. ENTRE L'ARGONNE ET LA MEUSE, S la lisière du bois.de Glieppy, nous avoue enlevé une tranchée ennemie et élargi, nos positions.AUX El AP.GES, jvous avons sur un poinl gagné du terrain et légèrement reculé sur un autre. Les combats d'infanterie où l'ennemi a engagé trois régiments se sont poursuivis i EN ALSACE sur les deux rives du Fecht. Nos avant-postes se sont repliés sur notre ligne de résislance, que nous occupons fortement. L'ennemi a attaqué en formations denses et profondes qui lui ont occasionné l de lourdes pertes. La<<Sozialdemokratie>>et la guerre — , >es responsabilités clans ie conflit Le concile socialiste de Londres a déclaré l solennellement — nous 1'a.voris dit l'autre jour — tiue les socialistes des nations al- ] liées « ne sont pas en guerre avec les peu- , pies d Allemagne et d'Autriche, mais seule- t ■ment avec les gouvernements de ces deux pays qui les oppriment » ] Si on sait encore rire a Berlin, ce sacré s canon aura allumé chez les kamarades de îa SoziaMemokratie une explosion d'hilarité, j ... — Avions-nous raison de ne pas nous gô- f nor? se seront exclamés ces bons socialisées . allemands dont Urbain Gohier, qui n'est ni wn capitaliste, ni un clérical, écrivait l'autre joui- clans le Journal (13 février) « qu'ils se \ révèlent aussi militaristes, aussi impérialistes, aussô étroitement et férocement prus- 1 siens que les hobereaux. » * Êt-c'est qu'en effet ils ne se sont jamais 1 gênés pour fomenter l*a guerre, ces citoyens c opprimés. " s « La responsabilité de la Socialdemo- { krali'c dans la préparation de la guerre ac- ] ■tu elle, écrivait dans le Matin du 13 février, ) il\l. Edmond: Ln.s'kine, agrégé de l'Université. ^ «st. singulièrement lourde : les sentiments j ••antislaves, la haine et le mépris insolent < (pour la Russie sont pour beaucoup dans les origines du conflit actuel; or nul parti en f 'Allemagne ne s'est attaché comme la Sozial- f demokiat.ie à les attiser. Lorsque, au mépris £ de toute vérité historique, on prétend faire f <les seuls j'uwkers; les coupables, alors qu'ils | île sont que les instruments de tout un peu- c ; jile au moins aussi coupable qu'eux-mêmes, ; on Oublie que la noblesse prussienne, qiue Je parti conservateur et que Bismarck ont toujours jugé nécessaire le maintien de relations amicales avec leurs voisins de l'est. -, i Au contraire, la Soziaîdemokratie, dont le ç wûfisme n'est qu'hypocrisie et mensonge, < y de tout temps poussé à la guerre contre la Russie. »> c Et qu'on ne se laisse pas abuser par les I invectives contre le tsarisme russe. Ce ne < sont là que d'h-ypoordites prétextes pour far-! <ler de rouge, pour maquiller en guerre ré- i ; voïutionnaii e une guerre purement panier- g •maniste. Marx déjà écrivait à Engels, le ' 18 mai 18*59 (Correspondance, t. II, p. 325) : i ; m Comme hi le d'is si bien, il faut, dans l'intérêt de, V Allemagne, exiger des gouvernants qu'ils soient pal noies.On donnera à la chose la pointe révolutionnaire, très simplement, en accentuant l'opposition contre la Russie.)) I Cette recelte d'un triste machiavélisme, donnée il v a ciinquante-Oinq ans par Karl Marx, * «sert auuui d'hui à ses fidèles disciples. \ La Soziaî'deinokratie ne peut, en effet, pré- ! : -taite ^incèiemenit qu'elle fait une guerre J défensive contre la Ruissiie. Il) lui faudrait pour.cela supprimer des faits reconnus par < ses organes eux-mêmes : * d La A'eue Zeit du 31 juillet et le Vorwœrls l «lu 3 août admettent fort bien, remarque M. Laskine, qu'après l'ufltiimatum autrichien à (. la Serbie, la guerre est inévitable. D'autre part, les députés social démocrates ont voté c les crédits de guerre le 4- août, après la sus- c I pension de séance; or l'entrée des Allemands dans le Luxembourg est du Ier août, l'ulti- 5 ; matum ù la Belgique du 2, la déclaration c <te guerre h la France et à la Belgique d:u 3, | et M. de Bel'hmann-Hollweg annonça, le dé- s but des hostilités contre la Belgique plus r •d'une heure avant la suspension de séance.)) Et c'est à ces gens-là que les chefs socia- 1 listes alliés tendent une main fraternelle? J Compliments! _ o— t Le «Vorwaerts» est obligé ' de modérer le zèle des socialistes impérialistes Certains socialistes allemands poussent le (patriotisme jusqu'à faire des déclarations nettement impérialistes'. Tel est le cas de i M. Anton Fendrteh, dont le Vorwaerls relève les singuliers propos. L'enseignement ane la sozialdemokralie doit, selon lui, tirer «e la guerre, est qu'elle devra soutenir l'ac- ' froissement des forces militaires et navales, | o Après l'expérience de l'été 1914, dit-il, il ( importe de s'armer pour des dizaines d'an- , «es.. C'est dans la force des armes qu'est , Wsormads le salull h ( N'est-ce pas édifiant? i ■ ♦ 1 « W BELGIQUE NEUTRE ET LOYALE » < —o— . I beau livre de M. Waxweilr, édité à j ueme, obtient un succès considérable. La f Première édition de la version française est '■ iH épuisée en dix jours el une réimpres-S|wi doit être faite a'urgenee. ,,1^ traduction allemancU? du v-.ihiane s'e-n-jj:™ aussi. On la demande de Vienne, de R&ilin, de Munich. C Dp lous côtés, nous dit-on, à ta lecture ™ cette oiuvre scientifique et objective, les 1 conversions ou les i-aUirmenls à noire jusie ■: t.iiiv; se produisent. ■ Victimes des Barbares aalhêuïsus peadu par ue bras, à Arles, psadsat quatre jours Voici encore un trait de la brutalité al-em'ande à. ï'égard de paisibles paysans bel ;es, victimes d'horribles traitements que ien vraiment — ni la frénésie du combat, li la nécessité de la répression — ne peul xcusey. Il nous est conté par quelqu'un qui en fui e témoin et se iborne & narrer les faits très implement : « Le samedi 22 août, nous écrit-il, un ca-litaine d'état-major, logé chez Georges è 'ance, exigea à 2 heures du matin que le ils de son hôte le conduisit avec une Ian-ara® à Chanteniellc. Le père Georges accompagna son fils. Ar. ivé en sortant du village,près du moulin de '"ance, il ordonna au fils Georges dte baisser i. lumière de la lanterne pour ne pas tro): •Mirer l'attention des Français, qui pou-aient se trouver dans le voisinage.Le jeune omme baissa la lumière. Le capitaine lui rdonna de la baisser davantage. En l'abais-ant davantage la lumière s'éteignit. Le ca-i faine ou son voisin tira avec son revol-er sur le jeune homme, la balle lui traversa î cou', il tomba comme mort dans le fossé, -e père se jeta sue son enfant pour le rele-er, mais te capitaine lui enjoignit de partir Timédiatement, de laisser là son enfant qui e mourait et de les conduire à Ch'antemefie. 11 dut s'exécuter et arrivé à Charttemelle il Jt fr-appé à cou.ps de crosse de fusil, alita-ti-é à une voiture, conduit à Elhe et'de lé Arlon. Arrivé à Arlon on le mit en prison ; n 1e pendit par un bras. Il resta ainsi pendu par le bras pendant uatre jours, sans nourriture, sans un verre 'eau. Ses bourreaux de temps à autre ve-adent voir s'il vivait encore. Le quatrième jour, le croyant mort, on le élacha, mais il revint à lui. Le bras, par îquel il avait été attaché, était gonflé déme-urément et un fort abcès s'y était formé, loign'é par les docteurs civils et autres, il ul relâché le 31 octobre, mais il est à pré-iimer qu'il restera estropié. On le croyait fusillé avec les autres civils 'EttiBe et de Rossignol. 1-c fils parvint à se tirai net' jusqu'aux préfères maisons die Vance. Il avait dû pas-er la rivière et ari-ivé la, il tomba évanoui, toutefois, les bons soins à liui donnés par m médecin, lui sauvèrent la vie. Ces deeuasnis édifiants —o— Nous avons déjà montré comment l'âge e nombreuses victimes die la barbarie aitle-nande suffirait à lui seul à démentir les 5gend'es de francs-tireurs invoquées pour notifier les massacros et las razzias. L'autre jour, c'étaient d'es bébés de que]-iies semaines ou de quelques mois égorgés Dinant. Voici aujourd'hui de malheureux vieil-irds morts en captivité. Usez donc ces ficlues navigantes d'ans leur éclveres^. Elles "sont communiquées par le bureau fficiel de Genève en réponse à des deman-es dte renseignements : MARCHAND Prosper, civil de Piéton, pri. onnier des Allemands, mort d'une bron-hite A L'AGE DE 70 ANS. MASENON Octave, civil de Mettet, pri. onnier des Allemands, mort d'artério-sclé-ose -4 L'AGE DE 82 ANS. MEBKENS Dam ian, civil de Lebbekc ion pendant, le voyage DE COUPS DE lAIONNETTE A LA POITRINE. Inutile, n'est-ce paa, die riear ajouter à de :1s ^documents... - s H j!landais et les réfugiés beiges NE LETTltE Dll CARf)l.\.\(. SîEltCIER AU n TIJD n I.e n Tijd » d'Amsterdam publie dans son luméro du 13 février une lettre que le car-linal Mercier adresse à son rédacteur en hef et où l'archevêque de Malines remer-ic le.s Hollandais d'avoir fait preuve de énérosité à l'égard dos Be!,ssos,et le « Tijd » l'avoir publié sa lellre pastorale « qui dérivait une petite partie seulement des pri-alions, des angoisses et des malheurs de a population belge n. Le journal catholique d'Amsterdam fait uivre la lettre du cardinal Mercier a un louvel appel à la bienfaisance des catho-iques hollandais au bénéfice des nécessi-eux de l'archevêché de Malines et des au-i'ii-s provinces éprouvées. UNE CONFERENCE BELGE A l'Université populaire, 5G-58, rue du 'hamp-de-Foire, au Havre, jeudi 25 février, huit heures trois-quarts, conférence pu-'lique et gratuite prir M. Schroder, avocat la cour d'appel de Belgique, sur le sujet uivant : « La Belgique. » Les réfugiés belges en Angleterre Les efforts de la charité britannique —0— UN INTERVIEW LU COMTE G-OELET B'ALïiSLL —O— Viee-présadèOft du Comité officiel des Réft giés belges en Angleterre, le comte Gobu <rAlv:,e-i?!a avait-, à la fin de septembre de.; ndie«r, visité les Jxvïges installés en Eooss< Au cours de ces doni-ières semaioes, il ci trepreinait une tournée dans Lc siiù-oucst d Royaume-Uni, en commença-nt. ]>ar K.vcl; pour finir par Bristol et Bath. Il n'était p.-sasis iwt'érèt de posséder quelques dclai.: précis sur l'organisât-k>n des sarvices établ: en faveur de nos réfugiés et.sur l'exiistfnc q/ue ceux-ci y mènent.Nous les avons solîic tés de l'honorabïe niiiuiâ^tre .d'Etat qui s'e.c livré avec ucie particislière bonne grâce a> moderne suipplia? de l'interview. — Exeter, nous dit-il, est le principal cer Ire du sud-ouest de l'Angleterre. De Londire eit de l'ùlkestone on y envoie d'iirectemer nos réfugiés; à Exeter on les répartit pou les diriger vers les principales localités ù Dcvonsh'ire et des Corne ua il les, où l'hosp taliiité leur est offerte. Partout, les comités — formés sipontam ment pour ïa plupart sous la présidence d mayur de l'en,droit, mais tous émanés d il'initiiiaWivè privée — étaient prévenus d mon arrivée par l'autorité centrale et il avaiien tprïs. soin de réunir les réfugiés d d.isitnict que je rencontrai le plus souvor à l'hôtel de viiLle. Ainsi:., successivement, j'; visité vinigt-sept centres. Grâce au con^oua charmant des comités qui me transportaicj en auto d'un point à un autre, je suis arriv à en visiter jusque deux et trois par joui Et je dois vous d!irc que partout j'ai p constater que rhospitalilé anglaise est in-( puiisabie; qu'il serait impossible de faire plu et mieux. Toutes les classes de la société y appoi tent leuir concours, depuis le bourgeois jus qu'aux ouvriers, qui prélèvent sur leurs s; ladres de quoi venir en aide aux Belges ma heureux, et aux enfants des écoles qui, dan de nombreux endroits, ont renoncé à leur prix pour que l'argent en Mt donné aux rt rugiés! Parfont, lies comijjés locaux sont, composé d'hommes et de femmes qui y consiacrcr tou.t leur temps et un vérita.ble génie d'orge nisation et un travail inlassable. A peine nos réfugiés sont-ils arrivé qu'une collation leur est offerte, puis ils soi: conduits dans des locaux centraux; des me ga»s*ins d:e vêtements, de chaussures, de tou les Objets les plus variés y sont établis.Lnrs que deux ou trois jours plus tard nos réfv giiiés en sortent pour être dirigés vers les rt sictoces qu'on leur destine, ils sont, équipé h neuf. Et les voiei, soit chez le partkuliei qui leur donne l'asitlie die son home, soit pa groupe die trois ou quatre fami'Hes dans de maisons louées et- installées à leur ii itent.ior on mises ifracieusement à la disposition d comité par leurs propriétaires. Les réfugié installés, le comité met à leur dispositio: une certaine somme d'eistiinée à assurer leu subsiist'ance quotidiicnnc. — Et quel est l'état d'esprit de nos réfu giés? demandons-nous. — Ils sont, faut-il vous le dire, satisfait? autant qu'on peut l'être dans un séjou d'exil, de l'attiemtion et des soins dont il sont l'objet Partout où j'ai passé, je me suis fait u devoir de remercier cordialement les com: tés au nom du gouvernement belge. Aux ré fugiés, j'ai montré que la Belgique ne s désintéressait pas d'eux, tout en leur disan aussi qu'ils avaient certains devoirs à rerr pl:r; qu'ils devaient jxir leur Travail et l'eu maitirtieu attester -nie nous étions nue nat-ioi kiiborieuse et pix)be; que les jeunes gens va Liides devaient remplir leur devoir vis-à-vl de la natioar, leurs fainiMles ayant, elles, 1 devoir die les encourager à aller dans le rangs die l'année à côté de leurs frères qu se battent pour la libération du pays, car ui jour prochain viendrait où l'on se montre ra.it du doigt ceux oui auraient fait leur de voir et ceux qui ne l'auraient pas fait. En leur prodiguant des paroles d'eucouro gement, d'espérance, de confiance dans l'a venir, j'ai) eu la joie gran.de partout, non cHit avec émoUon le cm vite Goblel, d'enten dire crépiter les applaudissements, avan môme que je pusse achever ma phrase, cha que feis que je disais qu'il fallait oublie désormais nos vieilles querelles politiques religieuses et liuguiistiicguos pour ne songe qu'à la reconstitution, d'u pays dans l'unioi étroiite de tous ses enfants! Partout ces idée furent longuement acclamées. Et faut-il vous dire que les acclamation iutcrronipaient aussi mes paroles chaqu fois que j'évoquai le nom du Roi ou de 1» Rerjne, qfue je parlais de notre héroïque ai mée? Dans la plupart des réunions, les ac cents de notre Brabançonne éclataient preh que spontanément, et aussi le God Save th kinrj, que la plupart de nos réfugiés connais senit parfaitement? Car il faut vous dire qui les enfants vont à l'école; les uns suivent le cours des écoles anglaises et l'on constat avec satiisfaction comibien, wallons aust bien que flamands s'assiimileint la langue an glaise avec faciîli'té; les autres suivent le cours d'écoles belges créées dans certain "centres. A Bristol, un chanoine catholiqu me condiuisit dans une école anglaise où, mon arrivée, tous les enfants — anglais français, flamands et wallons — entonné rcnt'avec entrain., un chant flamand 1 Le point faible pour tous nos réfugiés ei général c'est toujours la question du tra vail. Le comité central de Londres sattarli-à aplanir les difficultés. Sous l'action diili gente de son président si dévou-é et éclairé sir Ërniest Hateb, il s'aita.che à organise dans les principaux centres des sortes d'atc Mers où les Belges pourront être employé à certains travaux — b. savoir notammen des travaux de couture, de cordonnerie, d< menuiserie, de ferronnerie, à Tcr îabricatio] de meubles, etc., etc. Les ouvriers reçoivent un. salaire que leu. alloue le gouvernement anglais; c'est le gou vernement belge qui leur fournit, la mauèr première. Les produits de leurs fabrieats m aeront pas mis en vente. Au fur et <\ mesiiir de la réintégrati'on de la Belgique ils seron mis à la disposition du gouvernement pou la. reconstiruct.âon des maisons, leur ameu blement, etc. Je ne saurais assez insister, nous dit en conclusion le comte Goblet d'Alvâella, sur la véritable adresse avec laquelle nos amis anglais sont parvenus pour arriver à mettre ensemble de prime a.bord les gens de même ooii/dition, éviitant ainsi des heurts regrettables, et à grou]>er les gens d'une même famille. C'est ainsi que j'ai pu rencontrer, tous réunis, l'arrière graixl-mére, la grand-mère, lia mère et deux fiii-îes, — quatre générations! — avec leurs maris, brasseurs aôsés des environs de Louvain, où tout avait été dévasté et qui, ûans leurs malheurs, ne savaient assez d'ire leur joie de se trouver ainsi réunis! 11 est superflu de vous ajouter combien est touchante cette charité anglaise, jamais épuisée, toujours prête à se dépenser encore, car ceux qui ont dit que les Anglais commençaient à se lasser disent une chose inexacte. Moi qui viens de passer près d'un mois h me retire compte des efforts constants de cette charité, je n'ai pu le constater nulle part. Nous ne saurions rendre assez ho/image à la constance des sympathies anglaises et je suis particulièrement heureux de pouvoir lui rendre dans un journal belge mi solennel hommage. L'ENERGIE DE NOTRE ARMEE LES OPERATIONS DE Ï.A DERMEItE DECADE NOS SOLDATS FONT MERVEILLE —o— I.e résumé des opérations des alliés franco-anglo-belges pendant là période qui s'étend du 7 au 17 février, a, comme « leitmotiv », la constatation do l'excellence du tir de l'artillerie alliée et l'abondance de ses munitions. Nos canons bombardent avec beaucoup plus de prodigalité et de puissance que i'ennemi. Dans ces opérations de la dernière décade, l'armée belge, renforcée, a continué à jouer son rôle vaillant. Voici ce que dit d'elle le communiqué du généralissime : n Dans te secteur nord, l'artillerie des années alliées a ''particulièrement active au cours des dernières iournéc- - 11 l'O linucn - uni pris-une part très efficace aux luttes dont celte région est le théâtre quolidien. Cette action s'est souvent exercée de concert av I. française. Ce fait met en lumière la par faik: liaison qui existe entre les secteurs occupés par les troupes 'alliées. « A plusieurs reprises, les résultats du tir ont pu être constalés. Le S février, on a vu s'enfuir les défenseurs d'une ferme que les obus belges avaient détruite. Le r ' jour, une meule creuse, montée sur un bateau plat, qui servait d'abri ù des mitrailleuses, a été mise en feu. Le 15 février, un retranchement que les Allemands étaient en train de construire a été comatètenient bouleversé. n L'artillerie ennemie a bombardé Furncs les 8, 9, 10 février ; Ràmscàpelle, Pervyse et Oslkerke le 15. Elle a été utilement con-trebattue par l'artillerie belge, et souvent réduite au silence. « Les effectifs de l'armée belge se sont renforcés nar l'arrivée de nouvelles recrues ; celles-ci sont solidement encadrées par des troupes qui sont au feu depuis plus de six mois. » GENEROSITE Nous avons reçu . a) Pour le Fonds du soldat, 2 fr. 10, produit d'ime cagnotte de quatre Termoncïois. b) Pour les soldats belges blessés, la somme de 150 franios, don du personnel du dépôt de l'artillerie die forteresse belge. Ces sommes ont été transmises à qui de' droit et nous adressons aux généreux donateurs, uin cordial merci. LES FAITS DU JOUR Nous signalions dans notre numéro de dimanche les sympathies de certains milieux catholiques espagnols pour la cause des alliés et pour la Belgique. Le même jour, le Temps publiait une correspondance espagnole constatant qu'après avoir subi longtemps les effets d'une propagande allemande intense, l'opinion espagndte, particulièrement parmi les basques catholiques, est en train de manifester un revirement que précipitera bientôt l'évanouissement des rêves d'hégémonie germanique dans le inonde. l/WWWVt Quelques faits intéressants au sujet de l'attitude de l'opinion italienne. La Nouvelle Presse libre ayant déclaré que VAutriche ne peut $e laisser enlever ses côtes pûur faire plaisir à l'Italie, la Stampa, qui' défendait jusqu'ici la politique neutraliste de M. Gio-litli, constate que le. plan allemand a échoué et que le champ diplomatique étant très limité le ministère italien a raison de se décider à une politique démonstrative devant aboutir en temps opportun à la mobilisation de l'apnée. La presse allemande a commente- de façon très hautaine le débat qui a eu Heu à lu réouverture du parlement italien. La Gazette de Berlin à midi, notamment, brandit le spectre de Ilindenburg et déguise peu ses menaces. Les journaux romains,, même les plus conciliants à l'égard de l'Allemagne, — comme la Tribuna., — protestent, contre ces tentatives d'intimidation.De son côté, le comité directeur du parti radical a voté un ordre du jour affirmant à nouveau la nécessité pour l'Italie d'une prompte intervention d'ans l'intérêt du droit et des aspirations nationales. l/WWWV\S .4 Sofia, les journaux officieux publient, à projx)s de « la barbarie grecque et serbe » à l'égard des Bulgares de Macédoine, une note qui a toute l'allure d'une menace à l'adresse des cabinets d'Athènes el de Belgrade. Le gouvernement grec fortifie l'effectif de la flotte. .vvwvwv» Les signes de disette se multiplient chez les Austro-Allemands. A Berlin, le préfet de police interdit les thés de 5 heures. A Vienne et en Dalmatie, la misère est grande. En Hongrie, le gouvernement défend de faire encore du pain blanc. Quant aux munitions, on a constaté qu'une grande partie des projectiles lancés sur Arias sont d'origine autrichienne. En Dalmatie, le métal faisant défaut., on réquisitionne tous les ustensiles en cuivre. IWl/WVVH Les Turcs se sont retirés temporairenient de la péninsule du Sinaï, n'y laissant qu'une petite force sans importance. U Belgique et la lerbii sacrifiées par la Conférence socialiste de Londres —0— POUR OBTENIR L'UNANIMITE ON A RENONCE A PARLER D'ELLES La déclaration coneiïïaire des socialistes die Londres a déjà ses exégètes. L'un d'entre eux racornie longuement dans le Matin du 19 février les discussions qui ont précédé le vote. Extrayons de ce récit le passage suiTOnt : n Sur leur demande instante {des délégués anglais), on dut e/{acer de la déclaration proposée par la France, tout ce qui avait trait aux attentats commis par les Autrichiens et les Allemands, sur les deux petits peuples serbe et belge. » Nul doute d'ailleurs que si celle déclaration avait été intégralement maintenue, elle n'eût recueilli une énorme majorité, mais il eût [altu renoncer à l'unanimité tant dési-lée. ii Conclusion : la Belgique et la Serbie ont été sacrifiées à l'intérêt de l'Internationale socialiste. Ou mande de Berne à la « Gazelle de Lait* sanne n (»° du 17 lévrier 1915) ces noies in« téressantes de source diplomatique : « D'après une personne très enthousiaste de la valeur de l'année allemande et qui it été récemment sur le front oriental; or» compte en Allemagne plus que jamais sut} une paix séparée avec la Russie en premier lieus et avec la France ensuite. Les A Uemandis sont convaincue que le tsan finira par demander la paix à une échéance pas très éloignée, parce qu'elle est désirée! par le pcupiie; ce désir se manifesterait dans la facilité avoc laquelle les soldats russes profileraient, de tonte occasion pour se rendre sans combattre. L'opinion dédaigneuses cpie les officiers supérieurs allemands professent & l'égard) de la valeur de l'armé© russe, contribue aussi à faire croire ii la conclusion d'une paix prochaine avec la Russie. Pourtant la bataille de Borziniow devinait faire voir" aux officiers allemands que leur dédain n'est pas justifié. Les Aite-monds sont aussi convaincu® que tes condiV lions économiques de la Russie laissent! beaucoup à désirer, et quo prochainement le gouvernement du tsar se trouvera en présence d'une situation financière intenable; Alors la perspective de pouvoir puiser large* ment dans les cofîres-torts de Berlin finir a.' par avoir raison des dernières hésitations' dies Russes. Cette mentalité laisse supposer qu'à Berlin on a déjà oublié te traité de Londr es par. lequel les Alliés se sont engagés à ne pas,-conclure la paix isolément, ainsi que la convention', pourtant si récente, conclue à Pari», entre tes ministres du trésor des trois puis-! sances. Sur les bords de la Sprée on ne venti pas voir que, à la suite de la grande erreur commise par l'Allemagne en provoquant/ l'initervention de la Turquie, la Russie est,' peut-être celui des Etais belligérants qui a . le plus grand intérêt direct à poursuivre la guerre jusqu'à ce que le but final soi! atteint. Jamais encore la Russie n'a eu une' [ occasion aussi favorable qu'actuellement*,, pour réaliser te programme de Pierre-le-Grandi. L'entrée eh lice de la Turquie n'ou-vre-t-elte pas à l'empire russe la voie de Consitanlinople? Pour ce qui concerne la France, l'espoir, des Altkananids est basé sur l'instabilité du caractère français; à Berlin on, est convaincu que tes Français se fatigueront assez, vite de la tournure prise par la. guerre sur te front occidental. Pour maintenir le courage de la nation française, il faut l'offensive victorieuse : si elle tarde, ce sera le découragement et alors la conclusion de la paix sera) proche. On n'a pas compris à Berlin 1 évolution qui s'est faite dans l'éducation, du peuple française A Londres, on se prépare plus que jamais, à une .guerre de longue durée. Dans les, milieux militaires à Berne on croit que la guerre s'achèvera dans une campagne d'automne. Les Anglais sont moins optimistes; leurs officiers, qui surveillent les opérations de débarquement dans les ports français y ont loué leurs appartements pour- deux et même trois ans. C'est un dôtaiil, mais il en-dit long. — D. » La Nouvelle-Zélande et la Belgique De toutes les parties (lu monde, tes sympathies à l'égard de la Belgique et des Belges se manifestent plus nombreuses et plus émouvantes. Nous venons d.e recevoir le « Pahiatua Herald », un journal publié en Nouvelle-Zélande et où nous lisons dans 1e numéro du 4 janvier 1915, que les élèves des écoles de Mangahav ont proposé à leurs instituteurs de réserver la somme destinée à l'achat de prix, aiu fonds de secours au profit des Belges. D'autre part, au cours d'une fête scolaire, une collecte fut faite qui rapporta encore 9 livres sterling et la somme lut envoyée au consul de Belgique ii Wellington, la capitale de la Nouvelle-Zélande. £a durée de la guerre Dernières Nouvelles i- ACllDiîXT DE CIHÎMIN DE FER :t SUR LA LIGNE DU HAVRE r 0 Le train ordinaire de Paris devant arri-1- ver au HaviVji-oiize heures, a subi un re-n tard de plusieurs heures, lundi matin, au s delà de la Bréauté, à une cinquantaine de kilomètres du Havre. s L'express a rencontré un train de mar-e chandises. Une. vingtaine de wagons de ce-a lui-ci onl élé réduits en poussière et un L heureux hasard a fait que quelques voya-.. geurs seulement-ont été blessés, et encore i. peu grièvement. e LE RAVITAILLEMENT DE VIENNE e s —0— Venise, 22 février. — Le bourgmestre de 11 Vienne et le président de la Chambre de Commerce sont venus trouver le premier s ministre autrichien, afin qu'il prenne de s promptes mesures au sujet de l'approvision-? nement de la cité. Ils onl demandé que la Hongrie fournisse '' le supplément de ce qui manque à l'Autriche et que tous les stocks austro-hongrois soient, traités en commun. 1 Le Ministre leur assura que 1e Cabinet g étudierait la question. Une grande indignation se manifeste ù •, Vienne, devant la répugnance de la Hongrie r à ne pas se départir de ses grains en faveur :- de l'Autriche. s e UNE AMBASSADRICE EMBAP.RASSSE a —o— On écrit d'Amsterdam au « XX® Siècle », . te 15 février ; e En voici une bien bonne. 11 parait que la e baronne von Bernstorff, la femme de l'am-e bassadeur allemand à Washington, se trou-,t ve actuellement en Europe et se propose r d'aller rejoindre son mari aux Etats-Unis. - On sait que 1e baron von Bernstorff s'emploie en Amérique à une propagande germa- . nique intense avec M. Dernburg, ancien ministre des colonies, qui fut débarqué en même temps que l'ex-chancelier von Bulow. Madame von Bernstorff avait retenu une cabine à bord d'un des navires qui font 1e service entre Rotterdam et New-York. Or, depuis les menaces de l'Empereur Guillaume contre les bateaux neutres, elle a renoncé à sa cabine sur un bateau hollandais. On se demande si Madame von Bernstorff restera en Allemagne, ou si elle choisira un autre transatlantique pour rejoindre son mari. En tous cas, Madame von Bernstorff no s'embarquera pas sur un paquebot allemand. Les paquebots allemands, ça ne navigue plus I LES ANGLAIS SERONT EXPULSÉS DE CONSTANTINOPLE —o— Sofia, 22 février.— Des voyageurs anglais arrivant de Conslanlinople, annoncent que tous les sujets anglais résidant à Constanti-nople seront expulsés si le bombardement! des Dardanelles continue. UNE MINE FAIT SAUTER UN VAPEUR AMERICAIN —0— Le vapeur « Evelyn », venant de New-York el naviguant vers Brème avec un chargement de colon, a heurté une mine, au nord de Borkoum, et a coulé. UN CHARBONNIER ANGLAIS COUEE —0— Un télégramme de Belfast annonce qu'un sous-marin allemand a arrêté, dans la nuit de samedi h dimanche, un charbonier anglais dans la mer d'Irlande. Ayant donné cinq minutes à l'équipage pour mettre les canots à la mer, les matelots s'étant mis à bord, le sous-marin lança une torpille qui coula le charbonnier. LE PRINCE CONSORT DE HOLLANDE On écrit d'Amterdam au « XX" Siècle », le 15 février : Chaque année, le prince Henri de Mec-klembourg, le mari de la reine Wilhelmmc,, va passer quelques semaines dans 1e Tau-nus, aux environs de Franofort. Cette fois, il ne quittera pas la Hollande. En effet, les joïirnaux publient la note of-^ ficielle que voici : « Le prince Henri suit actuellement, sous la direction du docteur Fridlaender, venu du Taunus, au château* royal de Het Loo, sa cure ordinaire du printemps. Voilà pourquoi le prince ne séjournera pas quelques jours, mais restera assez longtemps à Het Loo. i> UN TAURE DANS LE COMTE D'ESSEX —o— Un aéroplane allemand a survolé dans la nuit de dimanche à lundi, vers 8 h. 1/2 du soir, la ville d'Essex. 11 a lancé une bombe dans un champ. Près de Golchester, une autre bombe a légèrement endommagé une maison, mais n'a fait aucune victime. L'OPINION EN" ITALIE —o— Piome, 22 février. — Des manifestations pour ei contre la guerre ont eu lieu dans toutes les grandes villes d'Italie. Le -publiciste Corradini a tait, à Rome, devant une foule considérable, 1e procès du neutralisme. En même temps, les socialistes officiels ont convoqué une assemblée contre la guerre à la Maison du Peuple. Les interventionnistes présents tes .ont interrompus. Uns bagarre a éclaté. La police est intervenue. Il y a eu de nombreux manifestants blessés; La police a dû intervenir également dans toutes les villes importantes où des bagarre» se sont produites,.

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Cet article est une édition du titre Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique appartenant à la catégorie Katholieke pers, parue à Bruxelles du 1895 au 1940.

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