Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1915, 24 Fevrier. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Accès à 27 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/qj77s7jz80/
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20* ANNÉE. — Série nouvelle. 1° 105 mmhb* *3f3*àfc*ea»t«3a5i' Le numéro : 10 Centimes Mercredi 24 lévrier 1915 jjÉD ACTION & ADMINISTRATiUN ter rsc il 1j Bonrss — LE HAVRE Téléphone : Le Havre n* 14.05 Cirectsur : FERMAS Î11UKAT foutes les commxmications concernant la rédaction doivent être adressées Q$l",ru.e de la Bourse, Le Havre. LQÎMOON OFFICE: 21,Panton Street (Broadmead House) LE XXe SIÈCLE ABONNEMENTS France 2 Fr. 50 par mois. » 7 fr. 50 par t^imettra Hors Franc©.. 3 fr. » par mois. » ..9 fr. » par trima>tr© Angleterre 2 sh. 6 d. par m jIs. » .... 7sh. 6 d. par trimestre PUBLICITÉ Correspondance de réfugiés et communications personn jlles : Sur le Continent: Les 3 lignas O fr. 50 La ligne supplémentaire 0 fr. 25 Angleterre: la ligne 3 d. OLSotldieo beloe paraissent eu Havre Un issialiste belge contre ! la iieisisa de Londres I « Il faut continuer ia guerre dans la paix », nous dit M. Emile Brunei I Nous venons d'Avoir le plaisir (Je rencon-Itrër au I-lavre M. Brunet, qui s'occupe avec lune paTli'Uuuui'e activité du sort de nos ie-■ïiigies iusttteieu dans le département de la Iscaie M. Brunet est député socialiste de ICharloroi : l'occaiwou était bonne de lui de-liib&ndcr 30« ojn-nion sur les récentes déci-I s tous do ta UMii'èrence socialiste de Lon-I tires. I — La délibération semble déjà bien loi», I(-■ j'ii.s répoaa aussitôt M. Brunei. De vigou-■reitx coupa <£ e^wiiye oint été donnés. Du ■teste vote, il ne subsiste que quelques lam-■beaux. Tout est pour le mieux. Ceux qui. locmimie moi, avauiiït éprouvé quelque irrita j Itou à la feoiure du pathos dont a accouché Ile conclave (le buiius-es ont eu tortl I — Mais il va en résulter des dissidences (parmi vous? I — Un entretien que j'ai eu avec Jules Des- Itrée, et au cours duquel il m'a lu son arti-|c!y du Petit Parisien, m'a complètement ras ■ sulé. Je ci aiyiKiSi eu eïïel, qu'un désaccord I n'existât entre socialistes belges au sujet de li'uii-iiidè qui.uu leni.emain de la guerre s ini-■posura à nous» U n'en est rien. A entendre ■Désir je, de réconciliation avec la sociahlé mmokraiie, il nesl pas question. ■ i — l'»t 1,5.1e croyez-vous des év'eiikiarités ■ dû jiaix dont o»»i parlé les éongressistes? I — il est prématuré de parler die la paix. Il ■est opportun toutefois de combattre l'effet ■àéprimanit de certaines formules de coiv ■corttes KïlarusiiUonaliéS. I Le péril q.ie crée au centre de l'Europe ■ l'iiuipér.àlisme autocratique d'une puissante ■ ■nation à l'Ame guerrière éclate aux yeux de ■ tans. Il faut anéantir le danger. Sntfira-t-il ■ de battre les armées ennemies? Pourrons-I nous impos®!- à l'Allemagne par les curnli-| tien.* d un traité de paix le morcellement de ■ ski vaste territoire en petits royaumes? I La défaite die ses troupes — après une dé-I: use qui est certes glorieuse — laissera ■dans t'àme de la nation allemande une ar-I vd'o-uté de .reafS-Wclie Lu destruction ■ te l'umité nationale imposée par l'étranger I .te [aii'Ctierait {'obstinée volonté de recoitis-I tikueir l'empire. I — A'ou s e-n déduisez? I — Que nous devons nous résoudre a pro-I longer, la guerre dans la paix. C'est bien ce I (pi'i'i faudra, m'a dit avec force M. Destrée : I prolonger la guerre dans la paix. I Nous c'evons poursuivre une guerre êco-I nautique; la poursuivre sans haine, mais litoec entêtement. L'Allemagne est folle. El ■ le peuple est intoxiqué. Une éducation pa- ■ tieiiiinent rwureuivie a amené celte popula-i ■ 'lien à une mé^&lomanie qui accentue le péril ; I que crée à eiie seule la passion guerrière de . ■ la race. Ix» Allemands sont fous. Traitons- I les comme on traite les fous dangereux : ■ par l'isolement. i I — Comment organiser cette lutte, d'après ■ v01us? I — Nous rencontrerons deux obstacles re-I t'ioulables dans notre lutte économique con- ■ ti'c l'Allemagne — la cupidité de certains , ■ cpnimerçnjiits, les naïves illusions de quel-' I (fues hiieianilaristes. Aux uns et aux autres ■ Minons ne devrons cesser de rappeler que l'Al- ■ lemag-né n'a pu réaliser sa formidable orga-'• ■ nfeaùon de guérie et d-'avant-guierre qu'en ■ profilant de l'hospitalité que nous avons pro- ■ (liguée à ses sujets et en récoltant les béné- ■ fiées que lut a assurés le commerce que nous il avons fait" avec elle. Serons-nous de taille I ;i no-us organiser en vue dé cette bataille V économique et à réprimer nos sentiments de ■ bonté «! de pardon? L'insuffisance de notre ■ esprit d'organisation et notre géniérositU I sont les écueils que nous aurons à évite! ■ (J.ans la lutte de demain. ! Au peuple allemand il appartiendra, dï : ■ fixer l'heure de le paix définitive. Qu'il ren I Verse le régime autocratique à la faveur du ■ in'el il dévelo'-rhc ses armements, qu'il insti ■ lue je règne d'une démocratie pacifique e * I les mesures de pronhylaxie qui s'imposent l ' ■ «es voisins se relâcheront ou ils disparal ] ■ tro-nt. 1 1 Je parle d'une évolution démocratiqm 1 I spontanée (jui régénérerait le peuple aile I mand et non âes conversions isolées don ■ certains journaux socialistes font gran< I état. Sans doute,le désenchantement prndui 0 ■ ]>ar l'insuccès doit amener la transformatioi 0 ■ de certains états d'esprit. Ces transforma ■ iions sont sHwèrcs à coup sûr. Mais quelle! ' ■garaiviiiée avons-nous "ue demain, dans uni H situation favorable à l'Allemagne, ceux qu H f-'inbleiiit vsnt'r à nous ne retournent nas li ■ où les a^ellent leur instinct de race, feu: ■ esprit national? Négligeons ces facteur: ■ ii:i:.listante. AKorts jusqu'au bout; ce qui im ■(tique que notre lutte contre le péril germa ■ nique continuera même lorsque le canon s ■ sera tu. ■ — Maie vous voilà en discordance aibso ■;tue avec les résolutions de Londres! I — Tout cela je puis le penser, paratt-ii H ; mécoraiatlire, je ne dis pas le texte ■ mais l'esprit de te déclaration de Londres ■ Destrée m'en a danuié lia complète as'siu ■ J'ance. Voit» voyez ma trairiqiiirl;lit6 d'âm'O e ! H Jna safeteclioei,. ! lîlOMIN'TIONSDANS L'ARMfiï I Nomination : Par A. R. du 13 janvier 1915 ■ ' apiteine commandant De Camps, du 11 ■ ©si nommé major. [ i i Emplois spéciaux : H ^>ar' A. R. (hi l6r décembre 191-4, le lieute ■ iKuit-coloned A. E. M. Joostens, d-u 1er lan HI est commissionno pour commande ' I n r^'rnenl- • ■ ia'r A. R. du 11 janvier 1915, le capitaux S a. E. M. Etienne, du régimen ■ grenadiers, est nommé adjudant-major ? H lr ^ ^ll ^ janvier 1915, le majo H "'-major Christophe est déchargé de se - H jetions de chef de section à l'état-majo ■ p-ntral de l'armée et nom,nié sous-chef d'é 'A ■ 'tu-major. La piraterie allemande Deux sous-marins allemands mis hors de combat Une bonne nouvelle a été apportée lundi . Dieppe par les voyageurs arrivés d An-jleterre.Un sous-marin allemand, qu'on dit être 'U-IG, fut surpris à peu de distance de Liou-'res par des garde-côtes anglais. Le sous-narin essaya d échapper au feu des croi-eurs, mais étant empêtré dans des filets «'otecteurs, il ne put se dégager et fut cap-uré. 11 a été amené à Douvres par des tor-nlleurs de la marine britannique. Un second sous-marin fut aperçu au mène moment et une vive canonnade fut dirigée sur lui. A certaines manifestations remarquées à la surface des flots, les autori-,és maritimes ont conclu qu'il avait coulé immédiatement. —o— L'ALLEMAGNE EST EMBARRASSÉE... L'émotion causée chez les neutres par ses tentatives de blocus maritime oblige l'Allemagne à chercher des combinaiîous propies à rendre ce blocus acceptable. Le gouvernement allemand vient d'adresser aux Ktats-Unis une nouv lié note ou il déclare que la réquisition des vivres destinées aux civils en Allemagne ne vise que les céréales importées avant le 1er février et que le cabinet de Berlin accepterait le contrôle par les Américains de la distribution de ces céréales à la population civile. Cette proposition confirme l'embarras. Les journaux américains font remarquer que ce contrôle serait illusoire, toute importation devant permettre au gouvernement allemand d'envoyer à l'armée des vivres actuellement affectés à la population civile. Une autre note officielle vient d'être envoyée par le gouvernement allemand aux gouvernements Scandinaves pour leur demander de ments scandinaves pour leur demander de faire escorter par des navires de guerre leurs bâtiments de commerce dans la zone maritime anglo-française délimitée par ta déclaration du i février. La i' Gazette de Cologne » demande de même que les Etats-Unis envoient des navires de guerre dans une lie au sud-ouest de l'Irlande afin de pouvoir de là convoyer les navires de commerce" américains dans la zone dangereuse. Toutes ces propositions montrent dans quel embarras l'Allemagne se trouve ci prouve aussi l'acuité de la crise alimentaire dont elle souffre. Notons que l'Espagne vient de protester à son tour contre les menaces allemandes et qu'un officier allemand, le vice-amiral Ktr-choff avoue, dans le « Hamburger Fremden-blatt » que l'Allemagne n'a pas prétendu établir un blocus régulier, le matériel de guerre nécessaire lui faisant défaut, mais qu'elle a voulu porter au plus haut, degré les sentiments d'inquiétude et d'insécurité chez l'ennemi.On reconnaîtra qu'elle n'y a pas réussi et que le plus embarrassé des deux n'est pas précisément l'Angleterre... BATEAUX SAISIS OU ATTAQUÉS Le vapeur ilidien « Tripoli » est arrivé à Venise, venant de Trieste. La police autrichienne avait perquisitionné à bord sans la permission du capitaine et avait arrêté cinq recrues austro-italiennes qui y étaient cachées.On apprend que le 19 février, trois torpilleurs autrichiens sont entrés dans les eaux d'Antlvari et ont fait feu sur deux goélettes, le a Gesu Crocifisso a et le u Saturno », malgré le pavillon italien hissé par les capitaines. La grue du port derrière laquelle ces bateaux s'étaient abrités, a été détruite par des bombes. Ces nouvelles sont très commentées en Italie. Le gouvernement argentin a retenu au port de Buenos-Ayi es;, le croiseur auxiliaire allemand « Holger u qui était arrivé avec les équipages et les passagers du « Highland Brae », coulé dans l'Atlantique. Le uHolgeri: avait reçu sommation de quitter le port dans ies vingt-qnatre heures. UN JUGEMENT FLATTEUR L'OPÏNÏON DU GÉNÉRAL VON BÏSSÏNC SUR LE PEUPLE BELGE Le général fiiltemand von R'issing, qui remplit les éphémères fonctions de « gou vorneur » de la Belgique, a confié à un jour naliste "hongrois ses impressions sur le peu pie bel^e. Nous eu détachons ce passage (.ueM dans la Gazette de l'Allemagne di Nord : « Entre Ios Rcl'ges et les Allemands exisdj une grande différence de caractère. » Lets Rel'ges aiment leur pays et travail lent volontiers, h>n Qu'ils ne possèdent -pa* l'énergie allemande. Mais ce qui surprenc chez eux, c'est leur ôtourderie (?). Ils son rebelles aux ordres comme des enfants ma élevés. Il est encore un au Ire cas dans le quel ils se cnmduiifvent "cômme des enfants c'est lorsqu'ils croient — et ils l'cspèren toujours, contre toute évidence — que lef alltiés viendront à leur aide.. d Enfin, on peut citer ce dernier exemple le bruit ayant oomru que ies A flamand s er pratiquant ia vaccination préventive des en - t'ants voulaient eu réalité les empoisoimer 4e nombreux maîtres et parents ont fai sortir ces enfants des écoles. » Croient-ils que les Allemands soient as sez fitiipkles pour supprimer leurs future* recrues? » Futures recrues? Le général est b;e.' obligé de chercher dans le Rêve des consi-lations à la Réalité.. Le communiqué officiel français du 23 Fevrier 1915 Paris, 23 février, 15 heures. Rien d'important h ajouter au communiqué d'hier soir. A L'OUEST DE LOMBAERTZYDE, l'ennemi a préparé deux attaques d'infanterie, qui, prises sous notre feu, n'ont pas pu déboucher.LE BOMBARDEMENT DE REIMS, signalé hier soir, a été extrêmement violent. Il a duré une première fois six heures et mie seconde fois cinq heures. Quinze cents obus ont été lancés sur tous les quartiers de la ille. Ce qui reste de la cathédrale, particu- j èrement visée, a gravement souffert. La oûte intérieure qui avait résisté jusqu'ici, été crevée. Une vingtaine de maisons ont té incendiées ; vingt personnes apparte-lant à la population civile ont été tuées. A L'EST DE L'ARGONNE, entre Malan-ourt et la Meuse, notre artillerie a imposé ilcnce à une batterie allemande et a fait auter ses caissons. SUR LE RESTE DU FRONT , rien de louveau à signifier. M. ERZBERGER EXAGERE Un journal suisse proteste au nom de la morale catholique —0— Nous avons dit hier que l'Allemagne venait d'envoyer le -député du Centre, Erzber-ger, à Rome, avec mission spéciale d'éclairer les milieux ecclésiastiques sur le « bon droit de l'Allemagne ! »... Nous ne doutons pas qu'on apprécie à Rome la délicatesse de ce choix. Les Allemands se trompent s'ils croient que tous les catholiques sont disposés à faire, comme nos co-réligionnaires d'Out.re-Rhin, bon marché de la justice et de l'humanité. Dans son numéro du 17 février, la « Liberté » de Fribourg, a protesté avec énergie contre les théories extravagantes présentées par le déouté du Centre comme la doctrine de tous les Allemands ; <( M. Erzberger, député dm centre allemand, écrit le grand journal suisse, vient de publier, dans le Ta,g. de Berlin, un nouvel artvcle inadmissible^ Il réédite le sophisme que plus que la querre est impitoyable, plus elle est humaine, parce qu'elle /inira plus tM. C'est pouivmoi, dit-il, que tous les moyens doivent être bons aux Allemands pour abattre leurs adversaires. Il est certm'i que^ie oui; u'une armée est' dp, dominer farinée adverse et que, à cet elfet, elles peuvent se taire, l'une à Vautre, le plus de mal possible. Mais celte latitude ouverte par In nécessité se limite aux oelli-gérants. M. Erzberger, oublieux des principes du droit des gens, l'étend à tout ce qui est de pays ennemi. C'est ainsi qu'il souhaiterait, dit-il, voir anéantir Londres, si l'on en trouvait le moyen. Les femmes, les enfants, les vieillards, les églises, les vropriétés particulières, il n'y aurait donc plus rien à respecter pourvu qu'on remportât la victoire? On ne serait jamais barbare à condition d'être vainqueur? # Si la théorie de M. Erzberger est juste, elle doit valoir en faveur de n'importe qui. U est vrai malheureusement que certains écrivains militaires en font la base de leur stratégie. Le député du Centre doit laisser de pa-*rcilbes doctrines aux matérialistes, dont la morale sans fondement est sujette à tous les écarts. Lui-même n'a pas le droit de s'écarter des enseignements des moralistes catholiques. » On voit qu'il n'était pas inutile que M. Erzberger allât à Rome. . Le colonel Marchand promu général Le colonel d'infanterie coloniale Marchand-est nommé, à titre temporaire général In zeppelin sur Mais Paris, 22 février. — Un dirigeable alle-land a survolé Calais à 4 h. 10 ce matin. Se dirigeant vers l'Est, il a lancé des bornes qui ont détérioré les voies ferrées al-int à Saint-Omer, Hazebrouek et Dimlver-ue, près de la gare de Fontinettes. Le ser-ice a été immédiatement rétabli. Trois bombes incendiaires n'ont oceasion-é aucun dégât ; deux engins ont détérioré eux immeubles rue Doghien, près de la are, habités par les familles Blondet et reffier, elles ont fait cinq victimes. Il ne s'est produit aucune panique. , —o— «. M. Frantz-Reichel adresse de Boulogne-ur-Mer au Figaro le télégramme suivant : u II était quatre heures dix du matin; mon ompagnom, M. Maneelle, directeur hono-aire die l'agriculture, et moi, nous nous réparions à prendre le train qui devait nous amener à Paris, au retour d'un voyage sur î front, quand retentit une puissante et ourdie détonation bientôt suivie de quelques utres. La gare vibra tout entière, et tout aussi-H retomba dans un profond silenoe. Calais, différent à celte secousse, ne se troubla as; les fenêtres ne s'ouvrirent point, au-une lumière n'apparut. La gare ne s'agita uefqi e pC;u — et si peu.'. —que. lorsque die-S ouveUês précises arrivèrent par téléphone ie la gare de Fontinettes, le premier arrêt n avant de Calais, point de bifurcation de i ligne d'Hazebrouck. Un zeppelin venait de bombarder la voie srrée et avait atteint l'a ligne. Dégûts insi-niflants, puisqu'ils pouvaient être réparés ans la journée. Prenant alors de la hauteur, le zeppelin icha coup sur coup quatre ou cinq bombes semblables-. à la première, qui i tombèrent outes dans le voisinage de la voie ferrée. L'une d'elles éclata d-ans la cour d'un im-neuble, à trente mètres diu passage à ni-ieau, détruisant, uin hangar et brisant quelles vitres. Las habitants, réveillés en siur-aut, s'enfuirent sans aucun mal. Les autres lombes tombèrent dans un jardin et sur le oit d'une petite maison, de la rue Dognien. Là, malheureusement, il y eut plusieurs -iciimes : un vieil!a.rd,M. Blonde], une jeune ille qui logeait dans mie mansarde et un nénage oom-posé du père, de la mère et de toux enfants couchés au rez-de-chaussée urent ensevelis sous les décombres. Tous urent tués, sauf un des enfants, un bébé de ;ix mois, qui fut retiré indemne de l'amas inextricable de plâtras. La maison, avait été tranchée net comme iu couteau du haut en bas, laissant voir les ippartements en coupe. Dans une des charn->res, un berceau reste suspendu dans 1e ridie. La violence du coup a- fortement ïbranté les maisons voisines et brisé de loin tireuses vitres. Gependant le zeppelin s'éloignait rapide-nent et éiismarfliissnif. au-dessus /In ta mer. » Dernières Nouvelles h taie m les absents Ole ne sera pas applicable aux FJandres —O— Une dépêolie de La Haye, reçue mardi au Havre, annonce que le gouverneur général allemand en Belgique vient de lancer une proclamation disant que la taxe sur les absents ne sera pas applicable dans les deux Flandres. LES OPÉRATIONS RUSSES —o— Petrograd, 23 février (Officielle). — Nous nous sommes emparés d'Edvabno après un combat acharné. L'ennemi a prononcé dans la région de .P.resnysch une offensive avec des forces considérables. Nous avons enlevé plusieurs villages sur les roules, entre Rat/ioncz et Plonsk. Nous avons fait 500 prisonniers. Nous avons repoussé des attaques sur la rive "gauche de la Vistule. Sur la rive septentrionale de la Pilltza, dans la région de Lopouschno, nous avons également enrayé des attaques. L'ennemi poursuit en Galicie occidentale un feu intense'd'artillerie. U se confirmé que les Autrichiens ont subi. le 17 février, des pertes élevées au Nord /ncklitclline- Dans ies Carpathes, noua-nous sommes Mtuparés de la hauteur de Smolinck. Vinu mmn« l'fîVtiMr iî; v nlhmiios rlf» IVn- Les Autricniens ont nauu en retraite avec d'énormes pertes. Les Allemands ont attaqué dans la nuit du 20 février, quatre fois, sans succès, la hauteur de Koziouvka. Dans la région de Vyschko, nous avons enlevé la hauteur principale d'une position ennemie Nous avons attaqué en Galicie orientale, au Sud-Est de Stanislavoff. Nous avons rejeté en arrière deux brigades autrichiennes Nous avons repoussé des contre-attaques faites par des forces ennemies considérablesNous avons fait 1.500 prisonniers, dont 20 officiers. Nous avons pris de nombreuses mitrailleusesLA DISCUSSION DU BUDGET A LA DIÈTE PRUSSIENNE —o— Amsterdam, 23 février. — Une dépèche de Cologne, dit que la Diète prussienne a discuté en seconde lecture, le budget. La Diète a voté à l'unanimité un crédit de 110 millions de marks à titre de souscription pour les secours de guerre. Les journaux hollandais révèlent le fait qu'un député socialiste a. été admis dans la "commission dû budget. Son* admission au sein d'une assemblée élue encore au moyen du système censitaire et des classes et qui ne compte que cinq membres socialistes, n'a pas été le sacrifice le moins dur que les junkers de Prusse ont fait aux nécessités d'une situation tout à fait nouvelle. LA CRISE ALÏMSNTAÎRE EN ALLEMAGNE —o— \i'i t ,1 un -23 février. — Une dénOche cire irauuits uevant ies tribunaux pour avoir violé les prescriptions sévères régissant maintenant la fabrication du pain. LE VOYAGE DU GÉNÉRAL PAU, Sofia, 23 féviier. — Le général Pau est arrivé mardi à Sofia, d'où il repart ce soir môme. L/V BULGARIE REFUSE LE PASSAGE A L'ARMEE TURQUE —o— Au cours de la semaine dernière, tandis c|use les relations entre la Grèce et la Turquie devenaient de pl'us en plus tendues, la Uu.îgairie répondit à une demande de la Turquie qu'elle ne lui ouvrirait pas son terri-toire po*ir te passage de ses troupes vers lo Grèce. UN DEMENTI ANGLAIS —o— Washington, 23 février. — Sir Edward Grey a envoyé au département d'Etat un démenti catégorique au sujet de l'accusation allemande disant que les Anglais auraient l'intention de détruire les navires américains dans la zone de guerre et de rendre responsables les sous-marins allemands, dans l'espoir de précipiter la crise entre les Etats-Unis et l'Allemagne. L'OPINION DE L'EX-PRESIBEM TAFT —o— Washington, 23 février. — L'ex-président Taft a condamné la pose de mines dans les LES FA1TSDU JOUR On télégraphie de New-York au Daily ïxpress que, d'après les renseignements ourniis par un personnage officiel allemand iaut placée les représentants de l'Allemagne lux Etats-Unis sont convaincus que la juerre touche à sa fin et que la paix sera signée à trois mois. Le correspondant en conclut que des renseignements détaillés sur la crise économique qui sévit en Allemagne ont dû parvenir m comte Bernslbrff, ambassadeur d'Allemagne, et que lui et M. Dernburg, de même lue leurs partisans, ne croient pas à l'effi<-zacité du blocus sous-marin. Ils doutent également que les menaces adressées au monde puissent apporter un secours quelconque à la crise de l'Allemagne. Est-ce de tout cela au'il a été question dans la longue conférence qui a eu lieu lundi au grand quartier général allemand entre le chancelier Belhmann-Hollweg et le baron Burian, ministre des affaires étrangères d'Autriche-Hongrie? i/vwvwvi Les dépêches d'Italie nous apprennent que tous les meetings organisés par les socialistes italiens en faveur du maintien de la neutralité ont abouti au vote d'ordres du jour., en faveur de la guerre! Beaucoup de ces réunions ont été tumul- \ tueuses et dans toutes les villes importantes de l'Italie, il y a eu dans les rues des manifestations qui ont amené l'intervention de la police. iVWWWM Les dépêches d'Athènes signalent l'échec complet de la propagande allemande en Grèce. C'est ainsi que Von cite tel journal, acquis à prix d'or à i-a cause allemande, qui a vu, en quelques jours, son tirage tomber de 18,000 à 1,200 exemplaires. Enfin, il est de notoriété publique que si le comte de Quadt, ministre d'Allemagne à Athènes, a dû solliciter sa mise en congé illimité, c'est à la suite de l'échec irrémédiable de ses tentatives de ramener les sympathies grecques aux Austro-Allemands et à leurs alliés turcs. n/VwwvM Au Mexique, 180 prêtres indigènes ont été arrêtés et les prêtres étrangers ont reçu ordre de quitter le pays. Le général Zapata a fait détruire les conduites d'eau de Mexico et cette ville est en outre menacée de famine.L'ART FLAMAND AU HAVRE UNE EXPOSITION BELGE —o— L'Exposition des œuvres d'art et objets précieux sauvés dans la région de i Yser s'ouvrira samedi prochain 27 février, à deux heures, au musée des Beaux-Arts, au Havre. Un droit d'entrée de deux francs sera perçu le jour de l'ouverture au pofit des réfugiés belges. Les objets exposés proviennent des villes et villages bombardés ou menacés : Ypres, Nieuport, Furnes, Loo, Oostkorke, Lam-pernisse , Alveringhem, Wulveringhem, Viqehem, bref de toute la région située sur la rive gauche de l'Yser. Ces objets consistent en tableaux anciens, gravures, bois sculptés, ornements d'église, meubles, tapisseries, porcelaines, bibelots divers appartenant aux communes, aux églises, aux musées locaux (tel le musée Merghelinck, d'Ypres, et son charmant mobilier dix-huitième siècle). Cette exposition emprunte évidemment aux circonstances un intérêt exceptionnel ; ce n'est pas sans émotion que nous verrons réunies sur une terre hospitalière ces dé-( pouilies sauvées d'une agression barbare et i qui faisaient la gloire des paisibles localités i flamandes dont les noms viennent d'acquérir la plus t/riste des célébrités. .A CRISE ALIMENTAIRE E ALLEMAGNE Elle s'aggrave tous les jours —O— Les dépêches de BâJe, de Berne et de La Haye signa'ent une foule de petite traits qui nonlrent qiuie La. crise alimentaiire va lou-j outrs s'aggravant en AHiemagîte. Voici que a distribution des pommes de terre est soumise aux mômes mesures restrictives que îclle du pain. Et cette diset.tte ne s'étend pas qu'à l'Allemagne. Qu'on en juge par cette dépêche relative ù ia Hongrie : Bâle, 21 février. — Le bourgmestre de Budapest a fait publier une proclamation î-elative au sujet du pain en Hongrie : « Le pain quotidien, dit-il, ne fut jadis an problème que pour le pauvre ; il l'est deL. i-enu pour le riche aussi, voire pour le gouvernement. La faible récolte de 1914, l'énorme consommation par les armées en campagne, l'absence d'importation, nous obligent à la plus grande économie et aux mesures les plus radicales. 11 convient îie ménager nos réserves. Le recrutement minutieux des stocks existants est une des premières mesures à prendre. Personne ne peut dire aujourd'hui si nous aurons du pain demain et s'il n'y aura pas lieu de restreindre chez nous aussi la consommation. Les indications du ministère de l'agriculture sur les réserves existantes ne peuvent être que des approximations. 11 faut que ces approximations deviennent des chiffres précis, par suite d'un recensement consciencieux. Dans cette enquête, nous devons suivie fidèlement l'exemple aile' mand. » LES TRUCS DES AGENTS ALLEMANDS EN SUISSE ET EN ITALIE On mande de Berne, 14 février, à la » Ga zett-e de Lausanne » (numéro du 18 février 1915) ces curieux renseignements sui les trucs employés par les agents allemands en vue de ravitailler l'Allemagne, en contrebande : Berne, 1 février. « Il y a une quinzaine de jours, un négociant en gros de Beilinzone se rendait a Lu-gano. En wagon, il montra à un voisin les échantillons de riz et de haricots qu'il venait de recevoir du commissariat central de guerre. Deux voyageurs étrangers paraissaient vivement intéressés par la conversation. S'âdressant au négociant, ils lui demandèrent les prix de ces marchandises et offrirent d'acheter tout le stock disponible en magasin. Ils se heurtèrent à un relus catégorique, mais ne se tinrent pas pour battus. Descendant à Sorengo avec le marchand, ils l'accompagnèrent sur la route. Le pauvre ne savait comment se débarrasser d'eux. Inutile de dire aux obstinés acheteurs qu'il était impossible d'exporter un seul quintal de riz ou de haricots. L'argument ne semblait pas les toucher. « Les deux étrangers étaient des agents allemands, comme il y en a des centaines au Tessin, en Lombardie, au Piémont, en Toscane, et même plus au sud. Ces agents sont d'une persévérance exemplaire, actifs, habiles à dénicher les approvisionnements. Ils ont toujours beaucoup d'argent a leur disposition, payent comptant et achètent à des prix très éievés. Dès qu'ils arrivent sur un marché, les prix montent de façon îan-t as tiqué. Au début, leur tâche était* Tan-e ï les producteurs accueillaient vplopPers d'aussi bons clients. A Gênes, ils ont pu faire des achats très importants en'biôs, ' cuivres et autres produits. Des grossistes suisses et italiens ont fait, grâce aux agents allemands, des bénéfices considérable*. Puis vint l'arrêté du 13 novembre et Tors la situation changea : les agents allemands ne réussirent plus à faire nasse r que quelques rares wa.sons en contrebande ; les agents de la France et de l'Angleterre finit bonne garde et provoquent, par leurs rapports, de nouvelles mesures restrictives que le gouvernement italien introduit à chaque instant. « Bref, ce métier devient de moins en moins facile. Il faut se contenter aujourd'hui de produits de seconde qualité, voire de déchets. Mais les agents ne se découragent pas ; ils achètent, tout ce qu'on veut bien leur donner : déchets de la fa.l rirot.'cn du sucre, tourteaux, etc. Ils pavent toujours très bien ; pour certains déchets, ils ont donné le décuple de ce qu'on paye d'habitude. Les producteurs n'y comprennent plus rien. Il leur paraît impossible de nourrir le bétail avec des produits aussi chers. Serait-ce que °es déchets doivent être rendus chimiquement propres à l'alimentation des hommes ? On ne sait. (t Se basant sur les affirmations de quelques agents allemands, on avait cru en Italie que les glands achetés en grandes quantités par les*agents allemands étaient destinés à être transformés chimiquement en farine panifiable. D'après mes renseignements, la quantité de glarîds expédiée en Allemagne n'est pas suffisante pour que cette explication soit admissible. Il est plus probable que ces glands sont destinés à remplacer la café. « Il n'est pas douteux que, outre ces déchets, les agents envoient aussi en Aile magne des produits d'une toute autre valeur. Pendant la période où l'on expédiait surtout des pommes de terre, il est certain nue beaucoup de riz a passé en contrebande, dissimulé sous les tubercules. I n des motifs pour lesquels le gouvernement -'talien a défendu l'exportation de la balle et du snn de riz est que ces produits se prêtent h merveille à la contrebande d'au 1res produit' dont l'exportation est prohibée. Les agents franco-anglais ont découvert certains trucs fort ingénieux. « A la fin du mois de janvier et au com-AonoAment de février, la douane italienne fut interloquée par la quantité de bougies de paraffine que l'on envoyait on Allemagne par Chiassa : les a.gents des alliés se mirent à l'œuvre et ne tardèrent pas à découvrir que eh*que bougie contenait une baguette de cuivre. «i ries trucs sont certainement intéressants ; mais ils ne peuvent exercer une influence considérable sur la marche du conflit ; de nos jours, la contrebande est si difficile que les produits introduits par celle voie en Allemagne ne sont pas en quantité suffisante pour enrayer la crise. » Il est probable que le rôle des agents allemands touche à son termo. »

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Cet article est une édition du titre Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique appartenant à la catégorie Katholieke pers, parue à Bruxelles du 1895 au 1940.

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