Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1918, 08 Mars. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Accès à 04 juillet 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/zp3vt1hx4r/
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QUATRIEME ANNEE. • - N* ZUSÏ Le IVaméro : lO oeiittines» VENDREDI 8 MÂKS 1918. PARIS 3, Place des Deux-Ecus, 3 Téléphone i Central 33-04 PUBLICITÉ S'adresser à l'Administration du Journal LE XX' SIECLE QUOTIDIEN BELGE Directeur : Fernand NEURAY LE HAVRE 28ler, Rue de la Bourse, 28tflf Téléphone > 64 Belge 11 ABONNEMENTS France 2 fr. 50 par mois — ...... 7 fr. 50 par trimestre Angleterre .. 2 sh. 6 d. par mois — .. 7 sh. 6 d. par trim, Autres pays. 3 fr. par mois — . 9 fr. par trimestre B———————■— NOS SOLDATS VEILLENT SUR L'YSER Mi Allemands, pi les attaquaient, ils infligent tfeui graves estes - - Une large attaque écrasée par notre artillerie Des stoss-truppen anéanties par nos cavaliers à pied « ^ A. __________ L'activité croissante, déployée depuis quelque temps, sur notre front, nar les Allemands s'est traduite dans la nuit du 5 au 6 mars, par deux violentes attaques lancées par l'ennemi contre deux points de nos lignes : La première s'étendit sur un esnace de deux kilomètres contre nos positions du Beverdijk. Elle a été complètement brisée par nos feux de barrage d'artillerie et de mitrailleuses. De nombreux cadavres ennemis sont demeurés» sur le terrain. L'importance que les Allemands attachaient à leur seconde attaque, déclan-chée au sud de Stuyvekerskerke contre nos positions de Regervliet, tenues par des cavaliers à pied, est évidente : elle avait été précédée d'un feai très violent d'artillerie et trois régiments différents y ont pris part. Les « Stoss-truppen », formées de jeunes gens de 20 à 25 ans, spécialement entraînés, parvinrent à prendre pied dans une partie de nos postes ; mais à l'issue d'une énergique préparation d'artillerie, une contre-attaque menée avec la plus grande bravoure par nos cavaliers à pied réussit complètement Les Allemands furent chassés avec de grandes pertes dès postes où ils avaient reçu, l'ordre de se maintenir à tout prix. En dépit de leur résistance acharnée, les Allemands furent incapables de briser l'élan des nôtres, qui capturèrent plus de cent prisonniers valides, dont quatre officiers, et sept mitrailleuses. En outre, de nombreux morts et blessés ont été relevés sur le terrain. Les détachements d'attaque allemands peuvent être considérés comme anéantis. Ce fait d'armes de nos troupes leur fait d'autant plus d'honneur que les « Stoss-truppen » allemands avaient « répété » leur attaque sur un terrain où les tranchées belges à enlever étaient minutieusement reproduites, ainsi que l'ont déclaré plusieurs prisonniers. L'envoyé spécial de l'Agence Havas au mands furent reçus, il ajoute : front relate longuement ces exploits . Il y a analogie frappante entre ces deux Il n'est bruit aujourd'hui, écrit-il du C0UPS demain et celui que les Allemands G. Q. G. français, que du remarquable tenterent la semaine derrière contre les échec infligé par les troupes belges à de-ux Portugais. , importants coups de main dirigés par les Ce ^ exploit de l armee belge de campa- Allemands contre leurs lignes, dans la nuit dne démontré mieux que tous les discours du 5 du 6 rourant. Les Allemands ont livré de quel esprit elle est animée et comment une attaque de grande importance sur elle entend répondre aux insidieuses pro- deux sectewrs du pont belge. positions de l ennemi On se plaît a cons- ' tater que l esprit de l armee belge est aussi Et après avoir décrit les deux attaques élevé que celui de la population belge de- et raconté la maîtresse façon dont les Aile- meurée en territoire envahi. La Nation belge et le XX' Siècle hebdomadaire Comme le XX' Siècle Va annoncé, un nouveau journal quotidien 'paraîtra le 16 mars à Paris : la Nation Belge, Ce journal assurant à ses lecteurs une information rapide et abondante dans un esprit d'union nationale, le XX* Siècle pourra se consacrer plui particulièrement à l'élude des problèmes d'ordre moral, intellectuel ou économique que pose la restauration de la Belgique. Il a paru que la forme la plus appropriée à ce rôle serait celle d'un journal hebdomadaire, moins asservi qu'un quotidien aux exigences de l'information générale. Voilà pourquoi, à partir du 16 mari 1918, le XXe Siècle au lieu de paraître tous les jours, paraîtra tous les same-dis.Les lecteurs du XXe Siècle quotidien, voudront lire le XX" Siècle hebdomadaire et nous sommes certains qu'ils ap précieront son intérêt et les service\ qu'il pourra rendre à la cause nationale suivant la ligne de conduite qu'il s'es, tracée et qu'a si éloquemment approu vée la faveur du public belge. Nous les remercions vivement des, té moignages de confiance nu'ils ont hier voulu nous accorder. Nous sommes persuadés que cette confiance restera as surée à notre nouvelle initiative et noui leur en exprimons d'avance, au non de la grande cause que nous avons l'am bition de servir, notre profonde grati lude. m ' ■ 'www 1 —" AU FRONT FRANÇAIS 14 heures. Bombardements assez violents de la ré qion de Reims et vers Prunay. Nous avons arrêté des coups de main en nemis en Champagne, dans.le secteur de-Marquises, et dans les Vosges, dans la ré g ion du Linge. Au V'iolu, assez grande activité des deiu artilleries. Nuit calme partout ailleurs. Aviation Des avions allemands ont bombard, cette nuit la région au nord de Nancy Pas de victimes. 23 heures. Lutte d'artillerie assez active sur la riv droite de la Meuse, au nord de la côte 34 et en quelques points de la Woëvre. Pa d'action d'infanterie. Aviation Dans la journée du 6 mars, quatr avions allemands ont été abattus par no pilotes. Notre aviation de bombadement a lanc douze mille kilos d'explosifs sur les gare I et dépôts de munitions fa l&wp* cm.émit Chantage !» L'Agence Havas a publié vendredi après-midi la dépêche suivante : Amsterdam. 6 mars. — La ligue flamande belge annonce qu'une longue serie de résolutions ont été crises à sa première réunion à La Haye, le 4 mars. Il a été déclaré que la Question de la langue flamande est d'ordre purement intérieur. Toutes les réformes artificielles d'origine allemande ont été repoussé es. On a condamné éneingiquement la séparation politique et administrative proclamée nar le prétendu Conseil des Flandres, dont on a dénoncé tes objectifs comme constituant des prétextes inadmissibles pour permettre à l'impérialisme allemand d'étendre ses tentacules sut; les Flandres. En même temps, la Ligna» a adressé un certain nombre de (propositions aiu gouvernement belge. parmi lesquelles une demande de promesse solennelle die réalisation de l'égalité entre Flamands et Wallons dans l'éduca-1 tion flamande et 1'administinatiion en Flan-i dres, et la nomination d'une commission officielle pour étudier et exécuter les réformes dans ce buit. La Liguie demande aussi la réorganisation ; immédiate de Farinée sur la base d'unités séparées flamandes et wallonnes. Nous regrettons sincèrement la tentative . de chantage par laquelle se termine cette \ manifestation patriotique et nous voulons ; croire que le le gouvernement lui fera l'accueil qu'elle mérite. Les Flamands du pays occupé ont été unanimes pour déclarer qu'ils ne mettaient à leur fidélité ni réserve,ni condition. Non seulement, ils repoussent les cadeaux de l'Allemagne, mais ils ajoutent que la question des langues sera résolue librement entre Flamands 'et Wallons dans la Belgique indépendante, après la victoire. Tel est aussi le sentiment des Flamands réfugiés et ce serait une erreur et une faute de 'se laisser abuser là-dessus par les criaillerie-s" d'une minorité plus bruyante qu'importante. Ce serait même se tromper que de voir dans l'ordre du jour signalé ci-dessus l'opinion des Flamands résidant en Hollande. La ligue dont les dirigeants ont voté cette résolution a été fondée en avril 1916 par M. le député Frans Van Gauwelaert, mais elle a essuyé presque aussitôt un désaveeu formel de ia part des leaders flamingants comme le député Ar-. thur Buysse, le romancier Cyriel Buvsse - et le professeur Léo Van Puyvelde, ainsi que des j'ournalistes flamands du Belgisch Dagblad et du Telegraaf. r Nous serions bien étonnés que sa singulière démarche ne lui attirât pas de nouvelles protestations, car elle est singulièrement dangereuse pour notre unité nationale. Où irions-nous, vraiment, si l'on en-} oourageait en ce moment des revendica-. tions particulières de classes ou de parti ? A l'anarchie, tout simplement, celle des Soviets, celle qui fait si bien les affaires „ des Boches. . —WW M . .. : LE fffllSIISHS EU CIEEBÉIÎAUEÎI e Rome, 7 mars. — Par suite du manque s d!e main-d'œuvre pour les travaux agricoles, les autorités religieuses ont décidé de permettre aux prêtres de travailler aux s champs après avoir accompli les devoirs fie. Ifuir ministère. — Information.) SI MMTIQML. Oserons-nous publier ce que nous disait, il y a quelques jours, une personnalité française ? e Ce n'est pas flatteur pour un trait de notre caractère national. Osons tout de même. Qui dira les merveilles opérées par l'amitié clairvoyante, sincère, impitoyable ? Quand cette critique ne guérirait qu'un Belge sur cent, un Belge sur mille, nous n'aurions pas perdu notre peine. La conversation roulait sur les récents événements de Belgique. Compliments, louanges, admiration ; puis soudainement, ce coup d'épingle : « Il est heureux pour vous qu'on juge les Beiges, dans les milieux politiques de Paris, sur ce qu'ils font, et non sur ce qu'ils disent ! » — Comment cela ? — Mon Dieu, si l'on croyait sur parole un certain nombre de vos compatriotes, on aurait ici une piètre idée de votre ration. Pourquoi ne lavez-vouis pas votre linge sale, selon le précepte du proverbe, en famille uniquement ? Ces débineurs ont comme une rage de prendre les Françcâs à témoin de l'injustice de tel Belge, le l'ignorance de tel autre, qu'ils accusent le perdre leur pays et même de travailler sous main Contre l'Entente. J'en connais qui ont murmuré à l'oreille de plus de vingt Français de ma connaissance, da as l'espace de six semaines : « Ah ! si M. X ,. était au pouvoir, oe n'est pas seulement nos affaires qui marcheraient mieux ; quel ami sûr l'Entente et la France en particulier auraient dans sa personne !... » « Nous n'aimons pas ces façons. Même dans l'amitié, le manque dé mesure froisse et agace les Français. A force de lanceT et de relancer leurs pavés, ces ours finiront par défigurer les amis qu'ils se flattent de servir. Il y a des' circonstances atténuantes ? Je le sais parbleu bien. Quatre ans d'exil, les misères, les mesquineries de l'émigration, l'atmosphère villageoise de Sainte-Adresse, etc., etc. N'importe : les citoyens d'un grand pays comme le vôtre n'ont pas le droit de se rapetisser. Des cancans de localité sont'VÏ ■placés sur les lèvres d'un Belge. Té ; J tant quie vous êtes, soyez vous-mêmes. *\? dites pas de mal de vos hommes ; devant n'importe quel étranger. Gardez-vous^îur tout de paraître mendier notre mteK- -tion dans vos luttes de chapelles. S'ils savaient ce qu'on dit d'eux quand ils on! le dos tourné, vos débineurs, ils serai enl peut-être guéris pour toujours. Mais noué sommes trop polis pour dire à un étranger en face : Monsieur, vouis nous emb.... avec . vos histoires. » Dites-le pour nous, vous ; publiez-le, imprimez le dans votre joiutroal, vous rendrez service à votre pays. ». Voilà, qui est fait. Advienne que pourra. WWW ' ■ Roumanie et Belgique Sa Majesté le Roi Ferdinand de Roumanie a conféré à S. A. R. Madame la Duchesse de Vendôme, l'ordre de la Croix de la Reine Marie, de première classe, en reconnaissance des services rendus pendant la guerre et de son dévouement aux blessés. «WWW ■ mm PRISSE PARISIENNE L'assemblée générale des membres du Syn. dicat des directeurs de journaux politiques (Syndicat de la Presse parisienne) s'est réu. rite mercredi, sous la présidence die M. Jean Dupuy. Après lecture et approbation du rapport siu les travaux du Comité pendant l'année 1911 et du oo-mpte rendu financier de l'exercice, l'assemblée a procédé à l'élection de cinq membres du Comité, en remplacement de trois membres, dont les pouvoirs amvaienl à expiration, et de MM. Ch. Huimbert et Ernest Juidet, démissionnaires. Ont été élus : MM. Rerthoulat, de Cassa gnac, de NaJècïie, membres sortants ; MM Perchiot, directeur du « Radical ». et Baschet directeur de 1' « Illustration ». Après l'assemblée générale, le Comité s'esi réuni et a réélu son bureau, qui est ains composé : MM.. Jean Dupuy (<* Petit Parisien »), pré si dent ; de Nalèche (« Journal ôbs Débats ») vice-président ; Arthur Mteiver Gaulois ») trésorier ; Georges Benthouïat (« Liberté ») secrétaire. *** Nos confrères de l'« Information » pu blient depuis hier « L'Information ->u vrière et sociale » qui paraîtra Je jeudi el le dimanche. Son titre dit suffisamment son but. Au sommaire de son premier nu méro figurent notamment des articles de MM. Albert Thomas, Merrheim, Jouhaua et Citroen. A/WWV- 1 - Les roflemontades do Kaiser Amsterdam, 7 mars. Le kaiser, dit la « Frankfurter Zeituiig » a envoyé la réponse suivante aux félicita tions de herr Heineken, directeur du Lloyc Nord allemand, à l'occasion de la pais russe : « L'épée allemande est notre meilleur* protection. Avec l'assistance de Dieu, ell< nous procurera aussi la paix dans l'Ouest cette paix qu'après une grande souffrance et de longs travaux le peuple allemant réclame pour un avenir he.uxeux. » L'ANARCHIE AU SERVICE DU KAISER L'aBiHassade allemande à Madrid organise ia rêvMoii sociaic en Eîspagne - ACCABLANTES RÉVÉLATIONS DU JOURNAL EL SOL LEmpire allemand se pose, dans le monde entier-, en défenseur attitré de 1 ordre et de la sécurité publique. A ce propos, l'hypocrisie de l'Allemagne impérialiste n'est plus à démontrer ; chacun sait qu'à Berlin,,on a une façon de parler et, bien .différente, une façon d'agir. C'est au point que chaque bon Allemand n a pas encore compris que l'honneur de la Bel-gigue exigeait le sacrifice qu'a dû consentir notre malheureux pays. Le XXe Siècle a publié, il va un mois, le texte d'une circulaire du quartier général de la marine allemande ; ce document prescrivait aux agents secrets de l'Allemagne à l'étranger, l'enrôlement au service du Kaiser, des « anarchistes et des criminels évadés, si nombreux parmi les débardeurs des grands ports ». C'est donc, de ces gens-là, que le Kaiser attend l'aide indispensable pour éviter la défaite ? On a vu l'« organisation allemande », tant vantée, payer les Lenine, les Trotsky et les Kamenfeff, lorsquil fallut détruire par la trahison les armées russes que le génie d1 H in d enbourg' n'arrivait plus I à contenir. On a vu encore, en France, ' T'affaires Bolo.... Ce n'est pas seulement chez ses ennemis que l'Allemagne soudoie des agents recrutés dans les milieux les plus opposes a l'autocratie si chère aux pangermamstes. En pleine neutralité des Etats-l nis, elle payait pour faire sauter les ponts, incendier les usines, couler les navires. Aujourd'hui, c'est à l'Espagne qu s'en prepd la propogande allemande. La révélation en est faite par le journal madrilène El L'Espagne neutre et monarchique, ou une çrave fermentation républicaine menace e ! trône, n'a donc pas trouvé grâce devant le Kaiser, soutien de l'ordre et des dynasties.' I L'AMBASSADE ALLEMANDE ! A MADRID RECRUTE ET PAYE DES ANARCHISTES I El Sol commence par affirmer que, dès le début de la guerre, l'Allemagne fit tous ses efforts pour que la neutralité espagnole prit une tendance hostile aux puis sanees de 1 Entente. Pour arriver à ses Ans, l'Allemagne prépara la guerre samte au M arec, ravitailla les sous-marins, leut fournit des renseignements, et ourdit des menées terroristes. Elle avait à sa sol rie un groupe assez compact d'individus stipendiés.L'Allemagne s'ingéra dans la politique extérieure du pays et « utilisa » les forces des partis extrémistes. D'après « El Sol », il existe un méritoire très intéressant adressé par l'ancien gouverneur de Barcelone, M. Noroto, au ministre de l'intérieur, mémoire qui apporte sur, les machinations allemandes d'édifiantes précisions. Le journal affirme qu'il n'est pas douteux que les Allemands agirent sur les rm lieux anarchistes et syndicalistes dans le but de troubler la tranquilité du pays. A l'appui de ses dires, El Sol publie le fac simile d'une lettre adressée par Stohrer. premier secrétaire de l'ambassade d Allemagne, à une anarchiste notoire, Miguel PascuaJ. Voici le texte de ce document, qui porte la suscription suivante: « Kaissr lish deutsche Bofschaft in Spanien » : Madrid, 11 octobre '191(i. Monsieur, Me référant à la conversation que fa, eue avec vous, il y a peu de jours, a ccttf ambassade, j'ai le plaisir de vous annoncet que M. l'ambassadeur est disposé à vow rembourser la somme dépensée pour l'im-presion de votre feuille volante. Je vous prie de me faire connaître que> en est le montant exact : si je me souvient ; bien, il s'élève à 100 pesetas. Signé : Von Stohrer. ' Pour pouvoir prouves." que Miguel Pas oual, correspondant de Von Stohrer esl bien un anarchiste notoire, El Sol publie ; la fiche de police de PascUal. Celui-ci étai directeur de deux feuilles libertaires Rebercial et Accion Anarquista. Il était er • outre secrétaire du groupe de i Achor Anarquista et président du Centre d étude: sociales, centre anarchiste. DE L'ARGENT ALLEMAND POUR LA PROPAGANDE ANARCHISTE Interroge par un représentant d'El Sol Miguel Pascual n'a pas hésité à faire con ; fidence des relations qu'il avait eues ave< ' l'ambassade d'Allemagne, et a fait des ;é ' vélations d'un intérêt capital, il racontf ! tout d'abord nue ce fut après son interven ■ tion au Congrès anarchiste de la Presse tenu en avril 1915, et au coiiîs duquel i prononça un discours extrêmement vio lent, que l'attention des agents allemand! fut attirée sur sa personne. Ces agent; l'engagèrent vivement à entrer en négocia tions avec l'ambassade allemande. Aprè: quelques hésitations, Pascual accepta. A l'ambassade, il fut reçu par un de: . secrétaires nommé Grimm. Dès les pre [ miers entretiens, Grimm déclara qu'il m ; demandait pas du tout à Pascual de re noneer à ses idées anarchistes ; bien ai contraire, il lui offrit, afin de lui permettri i de propager ses idées avec plus d'effica ! cité, le concours de l'argent .allemand • Mieux encore : il lui déclara que tous le: : meetings, manifestes, affiches, etc., relatif; l à la propagande anarchiste, seraient lar gement payés, V Il ajouta qu'jl n'accepterait jamais d reçu des sommes données. Grimm laissa en outre entendre C[ue 1 principale organisation anarchiste sul ventionnée par l'Allemagne se trouvait Barcelone. Il insista pour que soit repris la publication du journal Accion Anœ, quista et pour que soit fondé le « Cionti d'Etudes sociales ». De ce « Centre ». Pa: cual serait le président et c'est de là qu partiraient les initiatives*et les campagne jugées opportunes. Il était entendu que h journaux libertaires de Barcelone : La St lidavité ouvrière et la Liberté mènera ter la campagne, et que, s'il en était besi hj ils recevraient des instructions des et in pagnons catalans ou d'une autre régi m et même de l'ambassade chaque fois q u celle-ci l'estimerait utile. A la fin de l'entrevue, Grimm remit Pascual 500 pesetas à titré de petite gra |t fication anticipée. Quelques jours apr. è: Pascual vit Von Stohrer qui lui fit un : u cueil empressé et lui répéta ce que JK avait dit Grimm, insistant sur la nécessi t< pour les anarchistes, d'entreprendre de j7 goureuses campagnes en faveur .les c à vriers et de combattre âprement et p si tous les moyens, les accapareurs ennem ii 11 lui recommanda d'imiter l'exemple d k compagnons ds Barcelone, que ceux le Madrid devaient aider. L'AMBASSADE ALLEMANDE VEUT , LA CHUTE DU CABINET ROMANONIE Vinrent ensuite des révélation^ partie n fièrement graves et d'un intérêt consi: .t rable concernant les manœuvres aliéna; jj des pour battre en brèche le pouvoir de >ÏV de Romanonès. Un meeting anarchiste, tenu à la fin d 1916 à Madrid, au théâtre Barbiori, fut; ] premier acte public de caractère an <a. chiste, dirigé contre Romanonès. Au co jbi de ce meeting, le président fut déno.nc comme un exploiteur du peuple et con are un homme qui, par souci* de ses intâ/ *êl personnels, pouvait causer à l'Espagne le torts les plus graves. <c Tapez sur Romanonès », telle fur; 1 consigne donnée par von Stohrer. Un peu plus tard, Pascual fut maijç'lé l'ambassade où Grimm le pria de faire so possible pour provoquer une grève revoit tionnaire à Madrid, en Catalogne, ai tx A: turies et en Andalousie. Quelque temps après, survint, en effe une grève de vingt-quatre heures, qi le % agents * allemands, et principalemei rt li anarchistes de Barcelone, tentèrei ît 0 transformer en mouveenent révôltatic <nna re. A ce moment, arrivait de Barcelone Madrid un nommé Jordan qui avciua, Pasoual qu'il avait mission d'orgauaisï une grève révolutionnaire. U y eut, dar un café de Madrid, entre Jordan, Paseu; et cinq autres anarchistes, une entrevu. '^tureuXp B[ e J9j av sutuiaqo ap s ;uo saj .reinns g.irèj e 'pup-BH emu suo -Bonmuniioo s9[ samoi jadnoo e ij.eis" -uoo mb outeqoojd uorpe oun ,p era orru -ojd aj 9pnostp ;nj afpnbtq ap sj'rt oo n à employer enfin tous les moyens, et if plus violents, pour troubler l'ordre j oubli. Jordan ajouta que ce projet lui par aissa parfaitement réalisable, car il posséda l'essentiel pour arriver à ses fins,, à- sî voir : l'argent et la dynamite. L'idée de faire tomber Romanou ès haï tait cependant, de plus en plus, ,'l amba' 1 sade allemande, et von Stohrer fif, revere Pascual pour le presser d'agir contre ] président : Voici, d'après « El ,Sol », le réci t fait pa Pascual de ces nouvelles menées, : L'indignation contre le président croissa visiblement. L'edltrevue eut lieu a IV nnba.ssad Stohrer .m'indiqua qu'il était absa lurnent il dfispensable que le comte quittât le pooivo ■ arvant quinze j#urs. Il me parla d'une camp; , gne de journaux germanophiles contre ci , « contrebandiers ». Il laissa entetflxîre quie : ! campagne, avait coûté beaucoup d'argent ' cependant, ajouta-t-il, l'ambassadifl ur et d'aï ; très diplomates semblaient satisfaite, tbie 1 que la campagne, en dépit de sa. violence - de sa durée, n'ait pas donné tous les ré su ; tats attendus. * « El Sol » ajoute : Ici., l'anarchiste Miguel Pascual nous rit n long récit détaillé de oe qui advint à l'an bassade concernant M de Romanonès. Ma ■ ce que Pascual nous-révéla est tellement gr. ■ ve, tellement délicat et tellement stupéfiai : que. oubliant notre intérêt journalistiqu . nous renonçons à publier les décarations c L l'anarchiste. Nous obtiendrions un immeœ succès si nous reproduisions les paroles c Pascual ; ce succès, nous n'en voulons pa ' parce que nous estimons que c'est au gouve 1 nement qu'il appartient,, en .premier liei d'examiner la question. LA PROPAGANDE CONTRE LES EXPORTATEURS ESPAGNOLS Aujourd'hui même, uai mémoire détail contenant les faits et les éléments capabl< d'éclaircir cette ténébreuse affaire sera rend au président du conseil. Nous pouvons sei lement dire que les Allemands étaient, dêc dés à tout pour chasser le,comte de Romj ne nés. Une entrevue intéressante, très émouvant eut lieu entre Grimm et Pascual dans ur localité espagnole. Dix ou douze anarchistes, se réunirent por donner lecture d'une lettre anonyme rédigé 5 par une personne qu'ils connaissaient. Un jour arriva un individu mystérieux qi 1 dâsrandit chez Pascual. Enfî-u, nous pa vw - Ions pas en dire plus, c'est au gouwernemen) qu'il appartient de faire la lumière. Pendant les derniers jours du cabine! Romanonès, les incidents se répétèrent. En mars 1917, Grimm remit 600 pesetas à Pasi cual pour organiser des manifestations auxquelles devaient prendre part certains éléments de la droite. L'ambassade attai chait à cette manifestation une grande § ! importance. I Pascual révéla ensuite que la conférence " Maeterlinck fut interdite sur l'intervention de l'ambassadeur d'Allemagne, prince de Ratibor; mais si l'interdiction n'avait oag eu lieu, l'es anarchistes payés par l ambasH sade devaient interrompre l'orateur aux cris "de : « A bas les interventionnistes! Vive la neutralité ! ». Au cours du mois dernier1, une campagna d'intimidation fut entreprise par les élét ments syndicalistes de Barcelone contre e l'Union générale des travailleurs accusée de mollesse et de lâcheté. Il s'agissait da a pousser les éléments ouvriers à la grève^ >- La propagande allemande s'est efforcée, à par tous les moyens possibles, d'entraver e les exportations à destination des pays al-liés. Les indications fournies par Pascual e sur ce sujet sont très significatives. L'or-dre était donné d'agir par tous les moyens ù sur l'opinion espagnole; il s'agissait de a * montrer que les exportateurs sont des s « contrebandiers »; si un navire espagnol était torpillé, on établissait ainsi que le! 1 coupable n'était pas l'agresseur, mais la» ' propriétaire du navire coulé. '• CES REVELATIONS N'EXPOSENT QUE c LA PARTIE LA MOINS GRAVE DE LAFFAIRE a i- Les Allemands ont dressé les listes d'in* ». dustriels travaillant pour les Alliés, no» tamment en Catalogne. Les ouvriers tou« f1 client, outre la solde patronale, une autre; '■ solde versée par le consulat allemand,d-3s« l" tinée à provoquer des désordres et à entrai ■' ver la production. r ' « El Sol » déclare que la grève générale! ^ fomentée par les éléments syndicaliste^ :S n'est pas un mythe. Elle ne devait pas écla* e ter le 18 février, ainsi que le croyait let gouvernement, mais bien le 11 de ce mois* La menace en subsiste, parce tjue l'Alla* - magne est décidée à tout pour porter pré!* judice à ses ennemis. La déclaration faitâ1 par von Stohrer à Pascual ne laisse aucunl s. doute à cet égard. j. « El Sol » dit qu'il ne s'étendra pas Ion* j guement sur le complot ourdi pat les! agents de l'Allemagne avec Moulay Hafid e pour mettre à feu et à sang la zone fran-e çaise du Maroc. Puis il parle de récents .. agissements de l'attaché militaire de l'am-:s bassade d'Allemagne. Von Kalle, qui, part ^ menaces et offres, s'est efforcé d'empêcher1 e Pascual de livrer le redoutable secret dont s il est possesseur. Le journal conclut : )S En terminant, nous affirmons que nous! avons caché oe qui est la plus intéressant. Les documents seront remis aujourd'hui 1 même entre les mains du président du conseil. Nous avons accompli un devoir pat.rioti-à que en évitant les commentaires ou les gestes n passionnés.: C'est au gouvernement que ine. [. vienif, le dernier mot. Nous demandons que,-, dans cette affaire, tous cbnservent une grande sérénité et un puir esprit de patriotisme. I « El Sol » a été saisi. L'édition de 2 heu-reS de la «Correspondencia », qui avait re-g produit l'information d'« El Sol », a été saisie également, ce dernier journal se fai-j sant, l'interprète de l'émotion générale pror .j duite par la révélation d'« El 'Sol ». ^ La « Correspondencia » écrit : >r Maintenant, nous nous retournons vers M.-s Garcia Prieto et nous lui disons que si lea-,j révélations d' « El Sol » sont reconnues ton-, dées, il faut agir avec une patriotique éner-'• gie. Le silence aurait un caractère de compli-d cité. Il est urgent que le gouvernement adopta [1 une attitude définie, que la police in.tervien-s ne, que M. Pasoual dise ce qu'il a à dire et g que si le rapport d' « El Sol » se confirme# „ on applique aux étrangers résidant en Espagne le châtiment qu'ils ont mérité. lS II faut avant tout, M. le marquis d'Albin '■ cémas, que la tranquillité, la vie et le bien-it être des Espagnols ne soient plus à la merci! it de ceux qui désirent jeter le trouble et pro-vaquer la ruine des pays neutres, avant tout désireux d'ordre et de paix. )„ . www * 'r A LA CHAMBRE DES COMMUNES * Ufl dat sirTe départ t ' le l'amiral Jellicoê Lr ' Londres, 7 mars. a Au cours de la discussion du budget da : la marine à la Chambre des Communes.; jî de vives critiques ont été formulées à l'a-* 3t dresse du ministre de la marine au sujet 1- de la mesure prise à rencontre de l'amiraJ Sir John Jellicoe. Sir Eric Geddes s'est défendu d'avoir manqué de tact en communiquant à l'amiral la décision prise par 1® n gouvernement et a ajouté que si Sir John Jellicoe s'était trouvé offensé, il lui en ex-primait ses plus sincères regrets. Sir Edward Car son a déclaré que l'ami-3, ral avait toujours eu son entière confiance le et que, sans vouloir critiquer la'décision ;e prise par son successeur, il considérait 'f que le départ de Sir John Jellicoe était une calamité pour le pays. L'orateur 3 ajouté qu'il n'avait pas été consulté, pas plus que les membres du cabinet de guerre* au sujet de cette décision. M. Bonar Law a défendan Sir Eric Geddes, qui, a-t-il dit, était si peu désireux de prendre fine mesure de rigueur à l'a-é dresse dè l'amiral que plus d'une fois iï s avait déclaré que si l'érriinent marin pou-u vait être appelé à un autre poste il en se-rait particulièrement heureiux tant l'a tâ« J che de lui notifier la décision prise lui apparaissait désagréable. î, Un officier supérieur de la marine, M. e Bellaire, déplora cette discussion sur lai décision de l'Amirauté, et ajouta : £ « Au pied' du mur, on connaît le ma-1 çcxn. Depuis le départ de l'amiral Jellicoe, ^ le pas de Calais est fermé, et aucun sous- ^ [maria ne peut la franchir. » »

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Cet article est une édition du titre Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique appartenant à la catégorie Katholieke pers, parue à Bruxelles du 1895 au 1940.

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