Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1918, 09 Mars. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Accès à 06 juillet 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/kd1qf8km67/
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" % PARIS 3, Place des Deux-Écus; 3 Téléphone i Central 33-04» PUBLICITÉ S'adresser à l'Administration du Journal LE XX' SIECLE QUOTIDIEN BELGE Directeur : Fernand NEURAY LE HAVRE 28ter, Rue de la Bourse, 28** Téléphone i ©4 Belge ABONNEMENTS France 2 fr. 50 par mois — 7 fr. 50 par trimestr» Angleterre .. 2 sh. 6 d. par mois — .. 7 sh. 6 d. par trim. Antres pays. 3 fr. par mois — . 9 fr. par trimestre L'organisation de l'armée Un soldat dm front nous écrivait l'autre Jour : le bruit court ici que deux ou trois «KMaamies politiques parlent de diviser l'ar Vtée en régiments flamands et en régiments wallons ; est-ce vrai ? (Trente-six lignes censurées) , . , , Qu'est-ce içao notre armée gagnerait à être divisée en régiments flamands et en régiments '«ucuKkms ? Rien du tout. Elle y perdrait U'nnité et la nationalité. Avez-vôus assez ■«Tofficiere et de sous-officiers flamands. ^Messieurs les Napoléons de l'arrière, pour ■eDoadrier, instruire et commande!' les gommes des unités flamandes ? *** Le soldat qui discute, dans les tran-dians (les popjote®, aui cantonnement, do l'organisation de notre armée ne en soucie guère — cent lettres, dans le courrier du XXe Siècle, l'attestent tous les Jours — de la question des langues, si ce n'est pour demander, comme de juste, tfUfi ses instructeurs et ses chefs soient capables de le comprendre et de se faire «empreindre de lui. Ce qui intéresse le grand nombre c'est, après la liberté de la Patrie, dont les malheurs, après trois ans et demi, leua- arrachent des plaintes enflammées ou touchantes — c'est la nourriture, le logement, la solde, ce que l'Etat fera ou ne fera pas pour les soldats, «près la délivrance, quand il leur faudra reprendre le métier, relever la maison, (recommencer leur vie. Avertis par l'instinct de conservation, les moins instruits sentent confusément que tout ce qui tend les diviser est une menace pour leur sécurité personnelle, pour l'honneur de l'armée et pour le salut public. Les autres dissertent sur la guerre en général — ,serait-il possible que celle-ci fût la 'dernière ? — et plus souvent sur les meilleurs et tes plus sûrs moyens de doter le pays, après la paix, de la meilleure armée possible, de celle qui donnera, comme ils disent, le maximum de rendement militaire avec le minimum de charges et de corvées. Prenons la liberté de leur conseiller un livre- où ils entendront l'éloquent écho de leurs soucis. L'auteur, M. Georges Va-fois, t'a intitulé <i le Checal de Troie ». Sa critique de l'organisation des grandes armées modernes est un modèle de précision et de force. Elle tient son autorité." au moins autant que de l'intelligence de l'auteur et de son talent d'observation, de sa qualité de combattant. Parti simple soldat, M. Valois est devenu officier, et il a payé son étoile de son sang. Ce n'est pas sans un vif plaisir que nous avons trouvé Bous sa plume la confirmation de quelques-unes de nos idées personnelles. Le Pape a fait des vœux publics pour la suppression dés armées permanentes. Puisse l'Europe, après la tourmente, se rendre à cette supplication, qui a retenti dans le monde comme le gémissement de la civilisation en périL C'est un fait que les armées nationales, dont d'aucuns attendaient l'abolition de la guerre, en ont augmenté la durée et aggravé l'horreur. Avant La Révolution française, on n'appelait à la guerre, note justement M. Valois, que les soldats qualifiés. Se battre était un métier comme un autre. Petites aimées, petits combats, et le reste de la nation, en dehors de la zone des batailles, vaquait paisiblement à ses affaires. La victoire de la Prusse, en 1870, a condamné toute l'Europe à la nation armée. L'heure de la délivrance va-t-elle enfin sonner ? Cela dépendra de l'issue de la guerre et de l'étendue de la défaite allemande. Quoi qu'il en soit, il nous paraît plus sage, plus humain, plus raisonnable de vouloir, en piêohant le retour aux armées de métier, limiter un fléau qui ravage notre planète depuis desi milliers d'années que de décréter à coups de parole, au risque de tromper les foules et de désarmer les nations honnêtes, sa suppression radicale. » ** • * Supposé que l'Euir pe ne veuille ou ne puisse pas, après cetf^ guerre, échapper ii ce carcan, qu'est-ce que nous ferons, nous autres Belges ? Proches voisins d'une Allemagne armée jusqu'aux dents et toujours prête à la guerre, il faudra nous armer ou périr. Minimum d'efforts et de sacrifices, maximum de rendement : cette loi de toute industrie s'impose de toute évidence à l'industrie guerrière. D'après M. Georges Valois, elle n'a guère été respectée, depuis 1914, dans l'organisation de l'armée française. Et chez nous ? « Les armées modernes, dit-il, sont recrutées et organisées en dépit du bon sens ». Ravagées de la tète eux pieds, par le principe du socialisme ) communiste, elles satisfont la théorique, la chimérique égalité de tous les hommes à la manière dont la division en régiments flamands et wallons satisferait, chez nous, l'égalité des langue^. Mais le soldat, l'officier et la nation y trouvent.-ils leur compte ? Voilià la question. L'incompétence y fleurit ; de même le gaspillage ; le prix de revient ? inconnu au régiment, c'est le cas de le dire. Les constructions les plus rudinventaires coûtent trois et quatre fois plus qu'elles ne devraient « J'ai vu, rapporte M. Valois, un marchand de vins en gros, un courtier en grains, un clerc de notaire et un diplomate tenir conseil pour l'emploi d'un matériel en vue de l'aménagement d'un village. » Hélas ! nous avons vu, nous, de nos yeux, des choses pires. Sans parler d'innombrables et ruineux baraquements, nous avons vu des compétences méprisées, brimées, persécutées, parce que civiles, par des incompétences. Qui oserait dire que la ration armée a été partout ce qu'elle aurait dû être, c'est-à-dire la mobilisation et l'utilisation, en vue de la guerre, de toutes les compétences, militaires et civiles ? A un officier, garçon excellent, brave homme et homme brave, mais superficiel, du moins en histoire,' qui blaguait un jour le frouveroemaat des prêtes, installés dans rv toutes l'es fonctions publiques, disait-il, à Rome, sous le règne temporel des Papes, quelqu'un demanda plaisamment : « Etes-vous sûr qu'on n'ait donné aux officiers, chez nous, pendant la guerre, que des fonctions pour lesquelles ils étaient préparés » ?... Combien se sont improvisés industriels, négociants, écrivains même ! Osons dire que ce n'est pas leur faute, ou si peu I C'est principalement, en Belgique,, la faute de la nation et «les pouvoirs publics qui, longtemps rebelles à l'idée que la guerre fût possible, n'ont pas traité le problème militaire avec l'attention et i'in-teiligence nécessaires. Encore une fois, maximum de rendement, minimum de dépense. Des ahefs qui savent, des chefs qui veulent, des chefs qui osent choisir, éliminer, frapper; des écoles où le savoir — le vrai — va de pair avec la formation morale : c'est par la tête que la vérité libératrice devra commencer ses conquêtes.Qu'on demande à nos jeunes officiers ce que le général Léman a fait, à l'Ecole militaire, de ses dernières promotions ! Prétendre au redoutable honneur de commanier un régiment, une brigade, une division sans s'y préparer tous les jours de sa vie, sans greffer l'indispensable spécialisation sur le trohe d'une solide culture ! quelle dérision, quelle abomination... Flamands et Wallons, les soldats dignes de ce nom attachent un autre pri^x à la réforme rationnelle de nos études militaires qu'à la division régimentaire rêvée, . (Censuré) v - f * v m * Hàtons-nous de mettre le point final à ce trop long article. Mais pas avant, lecteur trop patient, d'avoir noté ceci : M. Ge )r-ges Valois regrette que l'autorisé militaire française n'ait pas fait évauie- par la population civile tous les vil'ageir d» la zone d'avant. La sécurité et ;a moralité des habitants, selon lui, l'exige îi «it pareillement. Hélas ! pour avnr <iit la même chose un pékin de notre connaissance manqua d'être avalé en 1915, nar deux hommes d'Etat, charmants garçons dans 'o privé cependant. Mai? une arête se mit en travers, heureusjment... FEftl^AMO NEURAY. ■ - — ' ' ■ WWW ■ ■ . HECRE D'ÉTÉ C'est donc cette nuit — exactement le samedi 9 mars à 23 heures — qu'entre en vigueur l'heure d'été. Un arrêté royal publié aujourd'hui au Moniteur bélqe décide qu'en Belgique non occupée aussi s l'heure légale sera à ce moment avancée de soixante minutes. Un coup de pouce ce soir à vos montres pour ne pas être pris au dépourvu demain matin. 1 WWW ... ■ LES AVIATEURS BELGES Comment de Menlemsester abattit son septième avion Il l'a conté lui-même — avec la simplicité eoutumière aux aviateurs —- à un « témoin oculaire » au front belge, « C'était le 21 février, dit-il, je voyais entre la boucle de Tervaete et Dixmude. Il était 2 h. 1/2. Je suivais une patrouille de quatre albatros. Un d'eux s'est détaché pour attaquer un avion anglais. Je suis tombé dessiLs à coup de mitrailleuse. Les trois autres ont piqué sur moi pour dégager leur camarade. Il était trop tard. L'ennemi avait été atteint. Il descendait en vrille. On l'a vu s'abattre sur le sol. Je me suis retourné contre mes trois agresseurs et je les ai accueillis à la mitrailleuse. Ils se sont dispersés. Je suis rentré dans nos lignes ». C'est son 7e avion que l'adjudant de Meulemeester abattait, dans ce combat contre quatre appareils ennemis. Lisez le 16 Mars LA NÂTIOI BELGE Grand journal quotidien d'union nationale Les élections de New-York Elles approuvent à une majorité écrasante la politique de M. Wilson New-York, 8 mars. Les élections au Congrès ont eu lieu mardi à New-York. La proportion des électeurs hommes qui y ont pris part est de 33 pour cent, celle des électeurs femmes de 19 pour cent. Ainsi que les premières nouvelles l'avaient fait prévoir, quatre démocrates, ont été élus avec une majorité écrasante. La majorité du congrès appartient ainsi à ce parti et ce résultat est considéré,unanimement comme une victoire pour le président Wilson. — (Radio.) L'Allemagne ralrait rester ei Belgique L'assaut que les troupes belges viennent de repousser si brillamment sur l'Yser est-il un prélude de la grande offensive allemande ? D'aucuns le pensent, mais d'autres croient, au contraire, qu'il n'était destiné qu'à appuiyer des tentatives diplomatiques que 1 Allemagne veut encore risquer avant de jouer son va-tout militaire. La , Neue Freie Press écrivait hier que le chancelier attendrait avant de livwar la bataille décisive la préponse du Havre et de Washington. Le Havre a répondu assez clairement, mais il ne faudrait pas s'étonner de voir le conte Hertling préciser un de ces jours ses déclarations sur la ques-| tion belge. ' Il faut suivre avec attention toutes ces manœuvres, si l'on ne veut pas être dupe du jeu ennemi. Nous disions l'autre jour que l'Allemagne persiste à vouloir se servir de la Belgique comme d'un objet de troc. Plus on observe et réfléchit et plus on se convainc que le Kaiser s'efforce en ce moment de diviser, en agitant la question belge, la coalition qui lui refuse une paix bolchevik. Le gouvernement de Berlin veut qu'on choisisse entre la Belgique et l'Alsace-Lorraine, et selon qu'il veut se faire entendre à Londres ou à Paris il se montre tour à tour conciliant sur l'une ou l'autre de ces deux questions essentielles, dans le secret espoir de les résoudre toutes deux à son plus grand avantage. N'a-t-on pas pu lire, il y a quelques jours, dans Hochland, une revue catholique baravoise qui compte patmi les périodiques les plus influents d'outre-Rhin, les lign.es suivantes : Ce qu'il faut éviter à tout prix, y écrivait le professeur Se halle, c'est une paax qui laisserait dans l'âme de certains peuples un désiT passionné de vengeance. A ce point de vue, la question centrale et décisive est celle d'Alsace-Lorraine. Sans doute, il ne pa.it s'agir d'une cession pure et simple, entière ou partielle, die l'Alsaoe-Lorraine à la France. Mais il faut que ces provinces deviennent un objet de négociations. Il y a là pour nous une occasion de conclure une très bonne affaire, de 'parvenir à un échange qui soit, pour ainsi dire, un baume pour la blessure «Tamoiur-pro.pre dont souffre le p-eu/pile français, et nous donne die solides avantages matériels. . Il est beaMoup motn. fàelte de ..<>• •; faire les vcevx anglais relatifs à révacua-1 lion et à la reconstitution de la Belgique j que de nous montrer accommodants en- • vers la France dans une question telle qu'il n'en est pas, dans la politique européenne, de plus douloureuse. Si nous voulons une paix de conciliation, il nous faurt trouver un moyen de nous entendre avec la France au sujet de l'Alsace-Lcrraine, si difficile qu'il-semble encore d'y parvenir. Des articles comme celui-là trahissent ies préoccupations des dirigeants de i Allemagne qui reprendraient volontiers, s'ils l'osaient, la proposition brutale de la Màg-deburgische Zcitung de' partager la Belgique avec la France. Comment s'en étonner, quand on voit la catholique Germpnia du comte Hertling écrire encore dans un récent numéro que l'invasion de la Belgique a été pour l'Allemagne non seulement un droit mais un devoir sacré ? Le journal de Lausanne, la Suisse, rêvé-lait hier qu'à Berlin, en août 1914, tout le monde attendait de la victoire une indemnité de 50 milliards et la rive droite de la Meuse. Evidemment, on a dû rabattre de ces beaux rêves, mais le grand quartier général français vient de publier un document allemand datant de la fin de 1917 où il en reste bien quelque chose. On y explique pourquoi l'Allemagne n'a pas !e droit d'indiquer ses buts de guerre. Ne provoquerions-nous pas la paix, demande ce .document, si nous déclarions de façon concise et précise le sort qui est réservé à la Belgique ? Non, au contraire, cela ne ferait qu entraver la paix et prolonger la guerre. N'est-ce pas dire assez clairement que l'Allemagne veut encore infliger à la Belgique un traitement qui apparaîtrait inacceptable au monde civilisé ? Lord Lansdowne aurait voulu se faire illusion à ce sujet, mais déjà la Rheinische Westfalische Zeitung se charge de le détromper en lui faisant remarquer que pour la Belgique l'Allemagne désire des « garanties réelles ». On vient de voir par l'exemple de la Russie et de la Roumanie ce que cela veut dire. Aussi, les hommes d'Etat de l'Entente refusent-ils de se laisser duper. Dans un discours prononcé jeudi soir devant ses électeurs de Cupar, M. Asquith demandait « quel serait le sort de la Belgique si l'Allemagne pouvait dicter ses conditions aux puissances occidentales ». Et vendredi matin, l'Homme libre de M. Clemenceau déclarait l'article de Hochland impossible à prendre en considération. 'Les mêmes échecs attendent la -iiploma-ti allemande aussi longtemps qu'elle ne se résoudra pas à rendre purement et simplement ce qu'elle détient sans droit et à réparer complètement le mal qu'elle a fait. STYLO. , , ■ <ywvw—- . . MERCI Nos confrères de la grande presse parisienne ont accueilli la nouvelle de la publication de la Natiion belge avec une sympathie dont nous leur sommes profondément reconnaissants. Qu'Excelsior, le Gaulois, l'Information, Paris-Midi, l'Intransigeant, la Patrie, la Presse, l'Action française, l'Evénement, là Libre Parole, Je Matin, le Petit Journal veuillent trouver ici l'expression de notre sincère gratitude pour ce nouveau témoignage d'amitié et de cordiale hospitalité. Paris a reçu cette nuit la visite des aviateurs boches o* Le raid a duré plus de trois heures ; plusieurs bombes ont été jetées i ■ _ ■ i A minuit, un premier communiqu eoffïciel à été publie ; Un raid d'avions ennemis a lieu. L'alerte numéro 2 a été donnée à 20 h. 10, des escadrilles étaient annoncées se dirigeant Mers l'agglomération parisienne. Nos avions ont immédiatement pris l'air. A 22 h. 30, plusieurs points de chute étaient constatés. On signale des victimes et des dégâts matériels. Les détails manquent encore. Des renseignements plus complets seront communiqués dès qi& des informations contrôlées parviendront. A minuit vingt, la fin de l'alerte a été sonnée. / " : •• j MEME il B DEUX TRAITS QUI EN DISENT PLUS QUE DE LONGS DISCOURS Miss Edith Wharton, la romancière américaine bien connue, contait naguère à Paris, à la Société des Conférences, deux anecdotes significatives et qui, mieux que de longues « psychologies », aident à comprendre l'âme américaine. Suivant une expression' caractéristique, les Etats-Unis sont << les deux pieds dans la guerre » ; et les embusqués sont vus d'un mauvais œil. « Dans une ville de l'Est où presque tous les hommes d'âge militaire s'étaient engagés sans attendre la conscription quelques jeunes gens riches — exempts, par l'âge ou .quelque autre raison, de la conscription, ne s'étaient pas engagés. « Semés » par îeurs camarades, ils font bande à part et vont, un soir, dîner ensemble au Golf Club, l'un des plus élégants de l'endroit. A tsiï'e, ils m mettent » parles-, un.peu haut, des nigauds qui s'engagent, sans y être obligés. Soudain, l'on s'aperçoit que le service- est arrêté et que tous les garçons ont disparu. L'on sonne, l'on tempête, l'on réclame le maître d'hôtel. Il arrive : — Eh bien ! Notre dîner ? Que se passe-t-il?— Il se passe, Messieurs, que tous les garçons qui vous servaient sont mobilisables et rejoignent prochainement leurs dépôts. Us ne veulent plus écouter des propos comme ceux que vous venez de tenir. Quant à moi, j'ai déjà mes deux fils à 1 armée... Alors, vous comprenez... il vaudrait mieux que vous vous en alliez... Par hasard, un des dîneurs est du comité du Golf-Club ; il le prend de très haut. -- Cela ne se passera pas ainsi ! Vous serez tous renvoyés demain ! Et le maître d'hôtel plaide : Oh non, Messieurs ! Car aucun de vous ne voudra raconter cette histoire. Le® « embusqués » s'en furent — sans aveir dîné ! r » \ * S Un trait encore, qui témoigne des sympathies américaines pour notre pays : « Dans de nombreux grands restaura:,ts dé New-York, le patron avait accepté de re pas servir de pain blanc un jour de la semaine, afin d'augmenter la quantité de. Lié envoyée en Belgique. » Certains clients grognaient ; à ces sybarites, le maître d'hôtel présentait une carte qu'il les priait de signer. Cette carte portait : « Afin d'activer le ravitaillement de la Belgique, le restaurant X... a pris l'engagement de ne pas servir de pain blanc les jeudis. Néanmoins, j'exige iu'on m en donne ». , .. . (( Naturellement, le client ne signait jamais ; et — conclut Miss Wharton _au milieu des applaudissements — c'était tout profit pour la Belgique ! » — www LIRE EN 2° PAGE : .Constant le Marin en Russie ; La « justice immanente » ; Nos Echos. -WWW L'Allemagne fait des excuses à la Hollande Amsterdam, 7 mars. On annonce officiellement que le gouvernement allemand a exprimé son profond regret au gouvernement hollandais pour la bomibe qu'un aéroplane allemand a laissé tomber dans les eaux territoriales hollandaises à l'occasion de l'arrivée d'un convoi anglais, le 27 février. Cette bombe, ajoute-t-on, se détacha accidentellement de l'aéroplane au moment où l'aviateur s'apercevait qu'il était au-dessus des eaux hollan-laises. Il vira, d'ailleurs, promptement de bord et s'éloigna, ... i i.. . i i i ■ ' ■ 1 ""■*■ 1 ■ -"in Le boloïsme en Italie Poursuites contre le député Bonacossa Rome, 8 mars. Le garde des sceaux a remis le G mars, au bureau de la Chambre, une demande d'autorisation de poursuivre le député Bonacossa.[Ces poursuites se rapportent à l'affaire de commerce avec l'ennemi à charge de la Société des Déchets de soie (Cascami Seta) de Milan.] - Le beau succès belge sur l'Yser • Les Allemands ont reço une leçon dont ils conserveront longtemps un souvenir cuisant • C'est ainsi quç M. Pardiellan, correspondant du « Temps » au front souligne l'importance de l'échec infligé aii Allemands par les troupes belges : La portion affectée par l'attaque allemande qui a eu lieu dans la nuit cl© mardi ù mercredi (5-(i iT-.arsJ s'étend d'ouest en est, depuis Saint-Georges (rive gauche d» l'Yser) jusqu'au, coude formé par le Regensvliet (un petit aiifiuent de gauche de l'Yser), soit sur un développement de trois kilomètres. Du côté beige, cette portion peut être divisée en deutx secteurs. Le premier, à l'ouest, va de Saint-Georges à la route-.de Pervyse à Schoonbeke milieu des inondations, s'y présente, bien organisée en prolondeur ,avec plusieurs lignes très solides précédant à douze ou quinze cents mètres la ligne principale de résistance (ts'ieuport-Dixmude). Cette organisation est très forte et n'a qu'un seul défaut — peu important, comme l'ont démontré les événements d'hier—c'est que son « no man's land » n'est pas inondé. Le deuxième secteur, à l'est diu, premier, en est séparé par une inondation qui s'enfonce entre eux comme un coin ; son développement -total est d'un kilomètre. Pour des /raisons tenant à la nature du terrain, sa défense est moins forte que celle du premier: Du côté allemand, la situation se présente ainsi qu'il suit : face au secteur belge de 1 ouest, Fennemi, installé sur la rive gauche fie l'Yser, occupe une position très forte, constituée d'oUest. en est, par les cinq fermes Union, Ter-Still, Violette, frroote-Hemme et Kleine-Hemrne, reliées entre elles par de puissants épaulements. L'ensemble de ces ouvrages lui procure donc une ligne de départ très se rieuse, appuyée sur sa gauche par les deux fermes de Stiuyvekenskerke et Vicogne si. tuées au milieu du coin inondé dont il à été question plus haut. En face du secteur Est belge, sa situation est un peiii moins forte, parce que les attaques qu'il dirige contre lë front, du Regersvliet sont prises en flanc par les ouvrages existant sur la rive droite de ce petit cours d'eau, notamment par ceux de la ferme d'Oud-Stuyvekenskerke, située à l'est du coude. Ceoi posé, voici ce qui s'est passé. Dans la. nuit du 5 au, 6, lesAUemands ont lancé une offensive importante — avec des éléments de trois régiments, sont une division —contre les deux secteurs belges. Contre crttat qe l'ouest, leurs efforts se ,sont heurtés à une résistance dles plus vigoureuses. Décimés par te feu des défenseurs, ils durent se replier en toute hâte, en abandonnant dans le « no man's land « une masse die cadavres et de blessés. Dans le secteur de Regersvliet. où la situation se présentait plus favorablement p-our eux, leur attaque fut menée en première ligne •par des troupes d'assaut.,formées à l'aide des meilleure soldats de 20 a 2ô ans appartenant »u<x trois 'régiments. ïts avaient été soumis depuis quelque tenips à r® entraînement spécial et, avaient « répété » l'opération sur un terrain préparé de manière à. reproduire» le» défenses belges. Sur le premiex moment, ces « Stosstru/ppen » réussirent à pénétrer dans les postes avancé» mais au bout d'un instant elles en furent rejetées par un retour offensif très violent, secondé par l'artillerie. Et le correspondant du « Temps » conclut : « Cette-opération dépasse en importance toutes celles qui ont été faites ces temps derniers. Elle est toute à l'honneur des troupes du roi Albert. » ■ ■ - tWWV —! I I. 10 FRONT FRANÇAIS 14 heures. Assez (fraude activité de l'artillerie ennemie devant La Pompolle et dans la région d'Avocourt. En Lorraine, nous avons repoussé un fort coup de main ennemi sur Moncel. Les assaillants, qui ont subi des pertes sérieuses, ont laissé une dizaine de prisonniers dont un officier entre nos mains. 23 heures. Activité intermittente des deux artilleries su rla rive draite de la Meuse et en Haute-Alsace. ' ^ WWW AU FRONT BRITANNIQUE Après-midi. Activité de l'artillerie allemande la nuit dernière vers Bibécourt et dans la vallée de la Scarpe. Grande activité des deux artilleries dans le secteur d'Y près, entre la route de Me-rdn_ et la forêt d'Houthvist. La terreur allemande Arrestation du député L. Franck et de I echevin Strauss Amsterdam, 8 mars. Un télégramme de Bruxelles' annonce l'arrestation de M. Louis Franck, député d'Anvers, et de l'échetrin Louis Strauss. M. Franc-k fut récemment condamné à une forte amende, on s'en souvient, pour avoir prononcé, à la réunion du Comité anversois de ravitaillement, une allocution patriotique. Tous deux sont accusés cette fois « d'avoir déconseillé de travailler à des gens qui étaient désireux de le faire ». LE PROCES D'ESPIONNAGE A ANVERS Amsterdam, 8 mars. J Les Nouvelles de Maestricht déclarent que 63 personnes ont été impliquées dans le procès d'espionnage jugé à Anvers entre le 18 et le 21 février. Parmi les huit personnes condamnées à mort dans cette circonstance se trouvent MM. van Bergen, d'Anvers ; Wat-tiez, employé de chemin de fer, de Brai-ne-le-Cornte et Rikoc (?), greffier à la cour de Bruxelles. LA MORT DE NOS FORETS Le gouverneur général a fait savoir que tous les bois et forêts du pays devaient être considérés désormais comme atteints par une réquisition générale et permanente. A Anvers, le gouverneur militaire a ordonné la réquisition de tous les meubles en chêne. ..■■i. ■ ■ ■ ■■ ■■ ■ ii tuims rau pour ia reprise de l'activité économiqui en Belgique Au début du mois de mai dernier, te « XXe Siècle, » a annoncé la constitution prooiNiine tl une Société «,ot>perauvt .innommée u Comptoir National joui- la reprise de l'activité économique en Belgique », destinée à assurer sous le contrôla et avec le concours de l'Etat, le réapprovisionnement de l'industrie et du commerce belges en matières premières et en outillage.Nous avons exposé en détail, à différentes reprises, l'objet de cette société ainsi que la but qu'elle se propose. Il s'est écoulé depuis cette époque près d'une année, pendant laquelle les promoteurs du Comptoir National ont attendu l'approbation définitive de leurs projets par le gouvernement. Le groupe d'hommes d'affaires désintéressés, qui a pris l'initiative du Comptoir National, nous adresse aujourd'hui la communication ci-dessous, en nous rappelant qu.'i,ls sont guidés avant tout par le désir d'aider dans la mesure de leurs moyens à la reconstitution économique du pays. « Le temps qui s'est écoulé entre les premiers pourparlers avec le gouvernement et son approbation définitive, acquise aujourd'hui, a été mis à profit dans la mesure du possible en vue de permettre à la Société d'aboutir, dès sa constitution, à des résul-toats pratiques. » Des adhésions provisoires ont été recueillies qui représentent la presque totalité des industriels et des commerçants belges; il y en a en effet, plus de 1,400 qui ont répondu dès à présent à l'appel de», promoteurs. » Les promoteurs ont également, pu s'assurer auprès des industriels et des commerçants de la Belgique occupée que leurs projets étaient favorablement envisagés-» Des programmes d'achat ont été mis a' l'étude et certains d'entre eux ne réclament plus qu'une dernière mise au point pourt pouvoir être exécutés. Des pourparlers ont! été entamés avec des grouperont s financiers étrangers qui permettent d'espérér que la Société sera en mesure d'atteindre» * sans trop de difficultés le but patriotique qu'elle s'est proposé. » Le Conseil Economique du gouvernement belge a, comme nous l'avons annoncé, donné son approbation unanime au projst de statuts et de convention avec l'Etat qui avaient été soumis à son examen. Aujourd'hui les promoteurs lancent aux adhérents provisoires line circalaite par laquelle ils leur demandent leur souscription défintive en même 'temps qu'ils leur communiquent le projet de statu's élaboré d'accord avec le gouvernement. Nous reproduisons celte circulaire ci-dessous. Les Belges qui s'intéressent au te-lèAHHnient économique de .notre patrie et qui n'auraient pas encore adhéré au Comptoir National, sont priés de s'adresser au siège de la Société, 19, i iie.Loùis-le-Grand. à Paris, où il leur sera fourni tous les renseignements utiles. Voici le texte de la circulaire : Le l8r Mars 1918. Monsieur et cher Compatriote, Nous avons l'honneur de \iius faire savoir que le gouvernement belge vient de nous faire parvenir son accord définitif sur le projet, de constitution d'une Société coopérativa sous le nom de « Comptoir National pour lat reprise de l'activité économique en Belgique », à laquelle vous nous avez déjà fait parvenir antérieurement votre adhésion. Vous trouverez ci-inclus : l0i Un projet de statuts qua a reçu l'approbation du gouvernement ; 2°) Un bulletin de souscription que veuillez-bien nous retourner dûment signé en même temps que la somme représentant 20 % dia montant total de votre souscription et ce, ea QUATRIEME ANNEE. - N» 2032 ]VxiriTél*0 : ÎO centimes SAMEDI 9 MARS 1918. j

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Cet article est une édition du titre Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique appartenant à la catégorie Katholieke pers, parue à Bruxelles du 1895 au 1940.

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