Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1916, 11 Janvrier. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Accès à 20 septembre 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/nz80k27j71/
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21e ANNÉE.— Série nouvelle, — N* 426 Le numéro : 10 Centimes (5 CENTIMES AU FRONT) Mardi 11 Janvier 1916 ÎÉDACTION & ADMINISTRATION atn nu iî 11 îmist — LE IAYRE Téléphone: Le Havre n* 14,05 Directeur : FSBKÀKD ÏÏIIJRAî Tentes tes communications concernant la rédaction doivent être adressée a8^true de la Bourse,Le Havre. LONDON OFFICE: 21sPanton Street (Leicester Squares, w). LE XXe SIÈCLE ABONNEMENTS Francs. 2 fr. 50 par moFt* » 7 fr. 50 par trimestcd Angleterre.... 2 sh. 6 d. par mots. • «... 7 th.6 d. par trimeste* Holfand».. 1.25 florin par mois. » .. 3.7S ftor. partrimestra. Autres pay».. 3fr. » par mois. » •• 9 fr. x> par trimMtffe PUBLICITÉ S'âtfrassôj» à l'Administration dujùurmt aj Havre ou à Londres Annonces 4' page* Ofr. 40 fa ligne Potitesannonces4* page:Ofr.SOtaUgn* Les petites annonces sont également reçues à La Société Européenne de publi oité, /o, ruede la Victoire, Paris> qui en a le monopole pour Paris. Quotidien beige paraissant au Havrt EN MARGE DE CORNEILLE Un collégien qui récitait tout haut, en vue de sa leçon du lendemain, le premier dialogue du Cid Grenade et VAragon tremblent quand ce fer brille ! m'a donné l'idée de relire Le théâtre de Corneille. J'ai commencé par Horace, O jeunesse des chefs-d'oeuivire classiques, bâtis, non sur de passagères aventures, mais sur des sentiments et des passions aussi durables que le cœur humain et le monde. Ce-lui-ci, qui date de trois siècles, est frais, vivant, actell comme s'il avait été compose pendant cette guerre, pour animer et consoler. par l'exaltation du patriotisme, les Français d'aujourd'hui. Au temps lointain de la pais, qui n'a trouvé les héros _ cornéliens aussi démesurés que sublimes ! Nous les a i-mirions un peu comme on admire des chefs-d'œuvre. de musée. Nous n'attendions d'eux qu'une magnifique parade, une représentation! d'états d'âme périmés. Rappelez-vous la comparaison des manuels de littérature : d Racine peint les hommes tels qu'ils sont, Carneilto comime ils devraient être, » Ce n'est pas vrai, des milliers et des mi-lias d'hommes, à l'instant même, agissent comme les personnages d'Horace. A la lettre prés, ils parlent comme eux1. Choisi par Rome, avec ses deux frères, jiour soutenir la gloire et défendre la fortune de la Patrie, Horace se réjouit de ce choix, qui va pourtant le dresser, les armes à la main,, contre le frère de sa femme, contre le fiancé de sa sœur. Il dit : Mais quoique ce combat me promette un cercueil, La gloire de ce choix m'enfle d'un juste orgueil. Une joie pareille et un orgueil identique n'animent-iks pas, depuis l'Vser jusqu'aux crêtes des Vosges, les poilus qui s'offrent spontanément, ainsi que disent les citations è. l'ordre du jour, pour les missions les pins périflouses ? Et cet ad'ieu de Curiace à Camille, qui voudrait tendre à son courage les pièges charmants de l'amour : Avant que d'être à vous, je suis à mon pays, combien de jeunes hommes le répètent tous les jours, avec autant de fierté, de mélaai-ooffie aussi I Un de nos compatriotes qui venait de parcourir toute une province wallonne, nous disait il y a quelques semaines : j'ai été 'faire visite, dans chaque village, aux familles des soldiats ; les hommes sont admirables ; toutes les mères sont sublimes ; leur premier mot & toutes a été : <• Il n'a pas déserté, n'est-ce pas ? « Le vieil Horace aiussi aimerait mieux savoir son fils mort que déserteur. Un moment. il croit que cette honte est tombée sur son nom. Julie, qui n'a vu que le commencement du conïbat, accourt lui dire : Rome est sujette d'Albe et vos fils sont défaits, Des trois les deux sont morts, son époux seul [vous reste. Le vieux romain, ne retient, n'entend qut la finale. Un de ses fils suivit ? C'est donc qu'il n'a pas fait son devoir ? Vous dites que. ses deux frères morts, il s'est sauvé 1 Ou'il soit maudit. Son père le tuera de sa main. Ce n'est pourtant pas un homme insensible. Tout à l'heure, en voyant son fils et son futur gendre partir pour le combat, il. avait les larmes aux yeux, et il ne s'en cadhait pas. Moi-même en cet adieu j'ai les larmes aux yeux, Loin de blâmer les pleurs que je vous vois ré- [pandre Je crois faire (beaucoup de m'en pouvoir détendre disait-il à sa fille et à sa bru qui s'excusaient de pleurer en sa présence. C'était avant le duel. A présent. la fuite du survivant le touche plus que la mort des deux autres. Son seul malheur, c'est d'avoii un fils déserteur. Ecoutez ce rugissement : O d'un triste combat effet vraiment mneslo Rome est sujette d'Albe, et pour l'en garantir Il n'a pas employé son sang jusqu'au dernier Non, non. cela n'est point, on vous trompe, Julie: Rome n'est point sujette, ou mon fils est sans vit Je connais mieux'mon sang, il sait mieux son de- [voir Sa fille s'attendrit sur ses frères égorgés, Tout beau (répondit-il) ne les pleurez pas tous Deux jouissent d'un sort dont leur père est jalouj Quo des plus nobles fleurs leur tombe soit cou tvert< La gloire de leur mort m'a payé de leur perte Ce bonheur a suivi leur courage invaincu Qu'ils ont vu Rome libre autant qu'ils ont vécu Et ne l'auront point vue obéir qu'à son prince Ni d'un état voisin devenir la province. Pareillement, c'est pour ne .point voir lî Belgique « d'un état voisin rlevenir la pro oince » que des milliers de pères et de mère-ont envoyé leurs enfants rejoindre, ; travers cent périls, notre armée et notri roi. Que ceux, rarissimes heureusement qui ont gardé leurs fils dans l'ouate du logii ou qui les or>t installés dans dés abris hol landais n'ouvrent jamais Horace. Chacun de ces vers sublimes les soufflèterait et 1, châtiment qu'ils se sont préparé, sera biei assez cruel sans cela. Vous savez de quels matériaux Corne® e, bâti son Horace : un récit de Tite-Live haut en couleurs il est vrai mais d'un seule teinte. Sur ce fond, son génie a brod des figures originales et bien à lui, exem itoires admirablèmnet. variés d'un mêm type qu'on pourrait définir : le natriotism au-dessus de toutr au-dessus de la vie, d, te famille et de l'amour. Le plus vraimen romain est le Jeune Horace, broie magnifi que, guerrier intégral, et qu'on aurait envi d'appeler boche avant la lettre si sa sauva geriè ne s'accompagnait de courtoisie et d loyauté. Mais votre fermeté tient un peu da barban lui dira son futur beau-frère Curiace. Et l'o voit assez qu'un peu est mis là par poli tesse... française, à moins que ce ne soi pour cheviller l'alexandrin. Contre qui que ce soit que mon pays m emploie J'accepte aveuglement cette gloire avec joio Albe vous a nommé, je ne vous connais plus. A un ami1, à un beau-frère ! Celui-ci n'est ni moins arcten'6 paillote ni moins brave soldat. Mais J'ai le cœur aussi bon, mais enfin je suis [homme répond-il à son terrible parent, nui en est â se réjouir d'avoir à en découdre avec un de ses proches plutôt qu'avec un étranger, et qui s'en vante. On devine tout de suite que Curiace est l'enfant chéri du poète. Corneille a composé avec dileclian, cela se voit, cela se semt, cette noble figure de soldat, fl lui a donné des traits français et des traits chrétiens. Et si Rome demandé une vertu plus haute Je rends grâces aux dieux de n'être pas romain Pour conserver encor quelque chose d'humain. Voilà des accents qui ne sont pas dans Tite-Live, ni à aucun endroit de l'histoire romaine. Oserons-nous les proposer à la méditation des pacifistes de droite oui. encore mal éveillés do leurs rêves, doutent qu'on puisse accorder les sévères commandements du patriotisme avec la douceur et la fraternité ôvangéliques ? Ce sont deux puissants dieux faisait dire Racine à 1p. reine Athaiie. Il no faut point répondre ioi, comme Joas à la mégère, qu'il n'y en a qu'un de Vrai. Résultantes de la nécessaire division du travail entre les grou-pes humains, l'Etat et la patrie sont pour tous les citoyens, catholiques compris, la condition naturelle, indispensable et partant providentielle de leur existence terrestre. Notons en passant que l'internationale 1 chrétienne, étant purement spirituelle, ne peut ni gêner, ni contrarier le patriotisme ; elle est, non, point perpendiculaire mais parallèle à l'Etat et cela fait une différence.Dans Horace, les devoirs du citoyen vis-à-vis de l'Etat sont promulgués pour ainsi dire à chaque page. Horace pore et fils les pratiquent avec emportement, brutalité, sauvagerie même, à la romaine, à la païenne. Curiace, teinté die douceur chrétienne, n'est ni moins ardent patriote ni moins fidèle sujet, et tout le dix-septième siècle, on pourrait même dire toute la mentalite fraiK- : admirable composé de patriotisme, d'héroïsme et de douceur policée est là-dedans. « Au xvne siècle, a écrit un socàalTsTê, M. Jean Darville, dans les Cahiers du Cercle Proradhon, la. tradition de la sagesse antique, jointe aux vertus surnaturelles du christianisme composait la substance de l'esprit national, » A preuve, s'il en fallait une, le thé&ure de Corneille. L'héritage des deux Rome. païenne et.Ja. chrétienne, a été distribue aux Français par le canal de leur littérature classique, elle-même formée à cette double image et ressemblance. Dosage heureux de liberté, de dignité individuelle et de dévoûment à l'Etat ; équilibra entre la dureté romainfe et la tendresse chrétienne; l'Etat et l'individu- mis chacun à sa place, entre la tyrannie et l'anarchie : voilà le théâtre de Corneille et voilà la civi-lication française. Ou plutôt, voilà la civilisation tout court, car toutes lfes 'autres doivent s'y soumettre, sous peine de décadence et "de morU A cette vérité niée ou obscurcie avant. la gueiTe, la savante barbarie germanique a rendu son évidence et sa splendeur. Chaque fois qu'elle s'émancipe de la double influence d*e Rome et du christianisme, l'Allemagne oscille entre la tyrannie et l'anarchie. Autant que son histoire, sa, littérature n'est qu'une longue démonstration de cette faiblesse, de cette indigence congénitafes. Quelle leçon pour tous les peuples disputés et tiraillés entre la civilisation et la kul-tur ! Nous avons vu un De Wulf, flamand ■fet catholique, faire bravement son choix et donner les raisons de celui-ci, fidèle en cela aux traditions les plus authentiques de la Flanxitre, qui s'est mise à l'école, dès les premiers temps de son histoire, de la civilisation française. Damois et catholique, entraîné vers l'Allemagne par le voisinage, l'éducation et la croyance religieuse, un Joargensen ne craint pas non plus de proclamer, en pleine gueire, dans un livre encore trop peu connu en France, sa soumission) à cette nourricière de tous les esprits policés. Loin de se diminuer en payant ce tribut, ces grands esprits s'augmentent et s'enrichissent. Ils n'abdiquent rien, ils ne se déracinent pas ; ils baignent leur pensée et leur œuvre dans le grand courant français sans rien perdre de leur originalité ni de leur nationalité. La Flandre catholique, après la guerre, ne sera pas insensible à cet exemple, nous en avons la conviction,...Fernantl NEURAV Gallipoli évacué ; par les Alliés î CETTE EVACUATION S'EST ACCOMPLIE 1 SANS PERTE Londres, 9 janvier. — Une dépêche officielle du général Monro annonce que l'évacuation complète de la péninsule de Galli-î poli a été ovéréc avec succès. Tous les canons .et. mortiers ont pu Être ï emportés, exceptés 17 canons hors d'usage i que l'on fit sattler avant le départ. Les troupes anglaises ont eu seulement 3 un homme blessé. 3 Les Français n'ont eu aucune perte. 3 Le général Monro dit que le succès_ de t celte tâche difficile est dû aux généraux - Birdwod et Davies, ainsi qu'à l'appui inap-3 préciable fourni dans celte opération de la - plus haute difficulté par l'amiral de Robecq 3 et son. escadre. LE GENERAL STOPFORD DEMANDE UNE ENQUETE - Le général sir F. Stopford, qui a été rap-t pelé après l'échec des opérations de la baie de Suvla, dont la responsabilité lui est imputée, a demandé une enquête du War Office sur toutes les circonstances du débarquement.. Vient de paraître : Une nouvelle liste de prisonniers belges Le premier fascicule de notre nouvelle liste de militaires belges prisonniers en Allemagne VIENT DE SORTIR DE PRESSE. Il contient, en 24 PAGES GRAND FORMAT, les noms de quelques milliers de militaires dont Ic3 noms sont compris ENTRE LA LETTRE A ET D E T inclus. Cette brochure, d'un si grand intérêt pour les Belges, sera expédiée franco contre l'envoi de o fr. 60 EN UN BON POSTAL au bureau du journal, rue de la Bourse, 28 ter, Le Havre. Les demandes pour l'Angleterre doivent être adressées à notre London Office, 21, Panton Street (Leicester Square) London S. W. Joindre G PENCES. L'êmat Mie et la perre «ou LES MOTIFS DU VOYAGE DU CARDIN AI MERCIER ET DE Mgr HEYLEN Nous avons dit que Mgr Heylen est arrive à Rome. L'évêtjue de Nainur est descendu à lJvStél dé la Minerve et une dépêche annonce qu'il a été reçu en audience privés par le Pape. La Croix a publié à ce propos une dépêche disant que Mgr Heylen s'est rendu î Rome — vid Mayence et la Suisse — poui régler avec le Vatican diverses questions relatives à l'administration des parties de; diocèses de Reines, Soissohs, Nancy et Ver duini séparées, par l'occupation allemande de leurs évoques et placées provisoiremen sous la juridiction de l'évèquo de Namur; Il ést certain que Mgr Heylen, et avec lu le cardinal Mercier qui devait quitter U Belgiqufe hier ou aujourd'hui après la con sécration de Mgr Crooy, sacré dimanclu évêque de Tournai, auront l'occasion dt s'occuper'aussi, à Rome, d'autres question; moins exclusivement religieuses. Le Petit Parisien publie à ce propos un< dépêche fort intéressante de son eprrespon dent 'romain. Nous la reproduisons ci-des sou® à titre documentaire et en laissant ai journal parisien la responsabilité de sei infoi-maiions. Ajoutons seulement que nœ informations à nous nous permettent di dire qu'il est exact que les membres di ïépiscopat belge ont adressé récemmen une lettre, collective à l'épiseopat allemand Voici le texte de la dépêche de Romi (9 janvier) au Petit Parisien : « La Gazette de Cologne a insinué que I< voyage actuel du cardinal Mercier et dei évêques de Tournai et de Namur à Rom, pourrait bien avoir un rapport avec uni lettre adressée par les évèques belges auj évêques d'Autriche et d'Allemagne, lotir qui a été tenue jusqu'à présent secrète. ai Renseignements pris, le journal aile miand a raison. Voici de ({uoi il s'agit : n II y a un mois et demi — exactement !■ 28 novembre — les évêques belges en voyaient aux évêques d'Autriche et d'Aile magne une lettre collective, qui est un do cument éloquent de l'état d'esprit dominan dans la Belgique à l'égard des envahisseurs n Après avoir relevé les démentis oppo sés par les prélats des deux empires au: récits des actes barbares accomplis par le: Allemands en Belgique, les signataires d la lettre affirment qu'ils ont eux-mème: procédé à une enquête commune par coni mune ; ils ont pu constater que les rapport dç la Commission, officielle belge, sont plu lût au-dessous de la réalité. Ils énumèren les forfaits dont ils ont recueilli les preuves » Pour couper court à toute controverse il n'est qu'un, moyen, les évêques belges 1, proposent : c'est qu'on institue un tribunal formé d'un nombre égal d'évêques belge et d'évéque» autrichiens et allemands e d'un prélat appartenant à un pays neutre Ce tribunal pourra voir et juger, en tout, souveraineté, ce que les Allemands ont fai de la Belgique. d S'il est vrai.(jus le premier devoir de évèques est de tout sacrifier à la vérité, -disent, en substance, les auteurs de fe lettre,'— les évèques des empires -.Lu cantr, ne pourront refuser d'accepter la proposi taon qui leur est adressée.. Ut l'on ven■ ensuite s'ils seront encore tentés de justifie les méthodes de guerre de leurs pays res pectifs. n A cette lettre, les évêques austro-aile miands n'ont pas, jusqu'à présent, répondu les évêques belges seraient venus pou, rend.ite puiblic ce document. Ceux qui en con naissent le texte affirment que Peffet ci serait sensationnel. n Le Vatican travaille, en ce moment, ; éviter cet éclat. » Les Allemands et le clergé belgi —130 ((—— ENCORE UNE SERIE DE CONDAMNA-TÏONSVoici encore .une série de condamnation prononcées par les consèils de guerre allt ma-nds contre des prêtres et religieux belge-Le R. P. Sérafin Vermeil,len, de la Comp; gnie de Jésus, demeurant à Bruxelles, e; condamné à huit mois de prison, pour poi de lettres. M. l'abbé Jules Petit, vicaire à Bruxelles est. condamné à trois mois de prison (il a (1( jà fait un mois de. prison préventive) et 10 marks d amende pour avoir répandu des « i belles n. M. l'abbé Paul Damiens, vicaire à Saint; Croix, à Ixelles, est condamné à un mois d prison et 500 marks d'amende, .pour avoi aidé des jeunes gen^ à franchir la frontière Le R. P. Paul Dom, de la Compagnie d Jésus, demeurant à Bruxelles, est condamn ù, 300 marks d'amende pour le même fait. ICt les Allemands continuent à confirme ainsi ce que nous disent tous les Belges v< riant du pays occupé de l'admirable patrie tiemede notre clergé. RUSSIE ET BELGIQUE "Les lions belges" »K)« i Un hommage d'un grand journal russe à l'héroïsme de nos soldats Nous signalions l'autre jour l'accueil affectueux fait par la population de Petrograd. à nos soldats. Aous sommes heureux de pouvoir reproduire aujourd'hui un article qui prouve que c'est la Russie tout, entière , qui rend hommage à l'héroïsme de notre , armée. Voici, en effet, l'article que le « Novoié Vrémia » a publié, dans spn numéro du ■ 23 novembre, sous ce litre ; u LliS LIONS BELGESS i. : « Vous souvenez-vous des premiers jours ■ de cette terrible guerre, aujourd'hui si [ lointains ? De ces premières tristes nou-; velles du passage de la frontière belge par ' les Allemands ? — « Ils bombardent Liège. » ■— C'est le cœur serré qu'on lisait ces brefs télégrammes. Personne ne doutait que le : coup ne dût être écrasant et rapide. — « Aujourd'hui ils bombardent et demain ' nous lirons la prise de la forteresse. Com-' ment peut-elle résister ? Toute la force al-1 lemande l'assiège.... Les Allemands con-[ servaient encore tout leur prestige. S'ils '■ sont en route, ils vont tout écraser, ii — Et... ; tout à coup, nous lisons le lendemain, n'en ■ crovant pas nos yeux : « Les attaques re- ■ poussées ; les Allemands reculent. » C'était ! inattendu, incroyable. C'était en contradiction avec tout ce" qu'on imaginait de la for- > ce monstrueuse de l'Allemagne et tout ce s qu'on pensait de la petite Belgique comnier-: ciale et industrielle : « Comment peuvent-ils î résister ?» — Mais ils résistent, et pendant c plusieurs jours nous lisons les étranges eS > heuireux télégrammes sur l'arrêt de l'invasion allemande dès ses premiers pas. La . résistance a été brisée, soit ! Même pour les héros, l'impossible existe, et nous savons > maintenant, mieux qu'auparavant, quelle - est la réserve de la force allemande, tout . en n'ayant plus cette crainte mystérieuse . d'autrefois. Ce sentiment s'est dissipé pour t toujours, et le premier coup lui a été porté . s*r le sol de la Belgique par la griffe cqu> . rageuse du lion belge. Depuis lors nous ; l'aimons, et nous nous souvenons de l'ima-; ge héroïque du petit et grand pays. Et plus ; grandies ont été ses souffrances,' plus haut j encore s'élevait pour nous cette image, et . plus cher s© faisait le nom de la Belgique, ; qui auparavant nous était étrangère. Au-. jourd'hui, ce nom s'est mêlé aux'pages de t l'histoire russe, et y restera lié pour toujours. A partir de cette guerre, la Belgi- ^ que sera pour les générations futures aussi ; chère et aussi proche qu'elle l'est à nous-mêmes. Et si cette guerre nous a obligés 1 d'effaoer de notre cœur un nom slave ja-t dis cher, — elle a inscrit en échange un autre nom latin, d'une ancienne noblesse ^ et sonnant comme un souvenir constant de j la lutte pour la liberté nationale. — lutte renouvelée de nos jours. L'opuscule d'un , format élégant : « Les Pages de Gloire do _ l'Armée belge, » — Paris11915 —, résume t cette lutte héroïque. C'est-la série des arti-, des publiés en hiver par le journal mili-. taire belge : « Le Courrier de l'Armée », i donnant le compte rendu des faits de l'hé-roïsme belge dans les durs combats d'août-. septembre 1914. L'ouvrage insiste surtout Sur la bataille acharnée sur les bords de _ l'Yser, laquelle dura plusieurs jours et lais-. sa son nom sur les drapeaux de tous les - régiments de l'infanterie belge, sous forme d'une inscription honorifique : « YSER ». j Une autre partie importante est consacrée à la bataille sanglante de Dixmude, où de ^ nouveau les efforts désespérés de l'armée allemande se sont brisés contre la résistance des lions belges. Onze attaques ont été re- ■ jetées sur le secteur nord et quinze sur celui du sud. Les Allemands ont occupé en- J fin la ville, transformée en ruines, mais n'ont pas réussi à passer l'Yser, ce qui a détruit toute l'importance de leur succès. On voit comment luttaient les régiments belges, défendant leur patrie, — par le ■ chiffre de leurs pertes. Sur l'Yser, par exem-içile, le 7" de ligne a perdu 18 officiers et . 600 soldats tués, mais n'a pas abandonné ses positions. A Dixmude, le 11° de li^ne a I perdu 17 officiers sur 44, et le glorieux 12' ,( désigne. 19 sur 42. Oui, la vieille légende de'Guillaume d'Orange et de ses compagnons a revécu de nos jours. » Nous remercions vivement le grand jour-0 nal de Petrograd de ses sympathies pour - notre pays et nous communiquons avec joie à iws soldats ces pages écrites à leur - gloire. Nous sommes heureux aussi de voir e que justice est rendue à leur excellent his-r tor'uigraphe. — Un tremblement de terre s'est produit le 1" janvier en Australie. Le centre du phé-r nomcnc serait à une distance de. 2,200 milles de Sydney. On s'attend à ,cc que les cour-i. riers des ilcs apportent .la nouvelle que. les régions voisines du sinistre sont dévastées. Du cuirai™ M® ai lara ——»0«-—-— • Un de nos compatriotes nous écrit ^ « Nous croyions ce projet abandonné à jamais ; l'article du « XXe Siècle » du 3 courant nous a rendu un peu d'espoir. J'ai parlé de la chose à un vieux fonctionnais de mes amis : — « Pensez-vous, lui ai-je dit, que cela se fasse » ? — « Cela est faisable, me répondit-il, (mais » comment procéder pour éviter les abus ? » •— d Comment ? continuai-je. On a tenu le » même raisonnement pour la vente du café, i » Tâchez dono d'en obtenir de cette vieille » mégère qu'on appelle l'intendance, un » grain de plus que ce qui vous est dû ! j> Je ne sais si c'fcst la frousse de l'intendance ou la solidité de mon argumentation, mais mon ami le fonctionnaire a changé de conversation. Je n'ai pas perdu courage et, voulant en avoir le cœlr net, je me suis rendu chez un fort en thème de la haute administration lequel s'est fàclié tout rouge parce que l'on osait supposer que la résistance venait de fonctionnaires de rang élevé. — « Qu'on les nomme donc une bonne » fois, me dit-il, afin qu'on sache à qui par-» )er ! Mais certainement que la chose est » faisable, et le « XXe Siècle », pour lequel » je ne serai pas suspect de tendresse, a par-)> faitement raison de revenir à la charge. » Avec une once d'initiative, une once, vous » m'entendez, nous pouvons édifier une coo-)> pérative qui nous livrera non seulement » des épiceries, tmais aussi du pain, de la » viande, du charbon : tout ce qui, en un )) mot, est indispensable à la vie quoti-» dienne. Et il est navrant de constater .Vab-5) solue indifférence que l'on témoigne à pro-» pos d'un organisme bien plus nécessaire » pourtant aux petites bourses — il en est » beaucoup — qu'aux fonctionnaires de tout » poil ». Je, lui posai une dernière question : — « Qui, selon vous, devrait, prendre l'ini-»11i-otive de cette coopérative ? » De rouge qu'il était, mon interlocuteur passa au cramoisi. — d Qui ? me dit-il, en se soulevant à » moitié de son rond de cuir. Mais j'imagine » que le ministère de l'intérieur n'es! pas » complètement absorbé par la partie "du » pays non envahie par l'ennemi. Et puis, » n'y a-t-il pas un comité cènlral pour les » réfugiés belges ? Car il faut bien que Ton u se pénètre d'une chose, c'est que J.a coopé-» rative est destinée à la « Colonie belge », »-.et non point, exclusivement aux fonnfion-)) naires de l'Etat qui ne sont pas, je I'a-)> vous, les plus à plaindre par le temps qui » court... » Je fais grâce aux lecteurs du A'.Y® Sir de du restant de Ja conversation, si intéressante qu'elle fût. .l'ai, soi dit en passant, remarqué une chose : c'est que nos foncliionnaires, que l'on qualifie ^toujours d.'c mpâtçs, . parlent rudement bien lorsqu'il fAehént; \ N REFUGIE. LA SITUATION MILITAIRE ——-HOU— Lundi, 10 janvier. I.e fait du jour est l'évacuation de la presqu'île de Gallipoli par les Alliés.. Ce.tte oné-ration difficile a été exécutée avec une telle maîtrise qu'on ne compte qu'un seul blessi! dans les rangs britanniques et que les Français n'ont subi aucune perte. Ce" serait à n'j point croire si le détail n'en était donné officiellement. La nouvelle de l'évacuation i)'c rien d'inattendu : Depuis l'abandon de Je baie de Suvla, les Alliés n'étaient plus ae 'i-' ïie qiVài l'extrémité sud de la Ciieiw 'nèse, à Sedul-Bahr, et, à part l'avantagé rc i.'il f le retenir devant eux quelques troupe, turques, la conservation de ce point d'où .'e; Alliés ne pouvaient déboucher ije donnaii aucun bénéfice et n'allait pas sans ineonvé nient, dont le moindre n'était pas la disper sion des forces et du ravitaillement des Alliés. On ne sait encore où les forces alliées dos Dardanelles seront portées, à Salon que, en Egypte, ou sur les côtes de la Syrie mais où qu'elles aillent, elles pourront fair< meilleure besogne que sur les rochen abrupts, desséchés cl. presque inaccessible,! de l;i Chersonèse. Pour garder l'entrée de; Dardanelles et empêcher l'ennemi d'en dé boucher, les flottes alliées suffiront à h lâche. Du moment qu'on ne pouvait plus trouver le chemin de Constantinople, à Gai lipoli, mieux valait n'y point rester. Cons tantinople et. Sofia sent plus près de Sale nique que de Sedul-Bahr.On ne sait, combler de troupes alliées deviennent ainsi disponi bles, mais ce doit être en tous cas une forci considérable dotée d'un puissant matériel On objectera que les Turcs pourront auss mettre en ligne sur d'autres théâtres leu: armée de Gallipoli. Assurément. Mais il leui faut néanmoins garder leurs côtes. De plus le.-- Turcs n'ont noint l'air de se soucier beau coup d'entrer en Grèce pour marcher su: Salonique. Car il y a quelque chance que le: fusils de l'armée grecque parient tout seul: à la seule apparition de leurs uniformes L'arm'e ottomane de Gallipoli, ou ce qu en restera après les prélèvements néeessa^i res, sera sans doute dirigée vers le Caù case, Bagdad et Saint-Jean d'Acre. Mais i y a là-bas de quoi les recevoir. L'énergique offensive russe en Volhyni et en Galicie, menée — suivant l'expressioi du major Moralh — avec dos « nrocédés né roniens », c'est-à-dire sans souci de la vi des soldats, a surpris l'ennemi en flagrnn délit de quiétude sur le front oriental et ; déboîté son plan d'offensive dans les Ba.l kans et vers l'Egypte et la Mésopotamie C'est déjà un résultat appréciable. 11 devien drait insigne à la condition que quelqui grand succès couronnât bientôt les elïorl russes.Mais, sur le conseil même des milieu: militaires russes, une grande circonspec tion s'impose dans l'appréciation des consé quences possibles des opérations actuelles Calmons donc toute lièvre. Paul CROKAERT. k DERNIERE BEORE Communiqué officiel français •~o— Paris, 10 janvier, 15 heures, EN CHAMPAGNE, l'ennemi a. dévelopjtè t'attaque amorcée par lui, hier, à la faveur d'un violent bombardement notamment par obus de qaz suffocants. Tant au cours de la journée que de la nuit, il n'a pas tenté moins de quatre actions concentriques W un front de huit kilomètres, allant de la Courtine au Mont Têtu (ouest et est de 1er. butte du Mesml). Partout, notre tir a, décimé l'adversaire et arrêté net, ses offensives. U n'a réussi à. prendre pied qu'un moment en deux points de notre première ligne au nord-est de la butte du Mcsnil et à l'ouest du Mont Têtu. Une vigoureuse contre-attaque l'en a chassé aussitôt. Il n'occupe plus à l'heure actuelle que deux petits éléments de tranchées avancées. Les effectifs allemands D'après le colonel Repimgfon, les effectifs allemands se décomposeraient comme suit : ■Effectifs mobilisables 9.000.000 Tués, blessés et prisonniers 3.500.000 Iront de France et de Flandre.. 2.000.000 Front de Russie et d'Orient 1,000,000 Réserves, garnisons, garde des communications 2.500.000 9.000.000 LES FAITSd1JJ(JÛR Interviewé par le Japon Adv-ertiser, le comte Okuma a déclaré que le gouvernement allemand, sentant, manière très •( <i)guëx les difficultés financières ua milieu, desquelles il se débat, a {ait des àuvertures de ixiix sévarée a a Russie et au Japon. Ces offres furent refetér- par les deux pays, qui sont résolus à lutter jusqu'au bout. •W.VWVWU La G-azetlo de Francfort annonce que \a qrandc-duchesse de Luxembourg vient, de publier un manifeste déclarant qu'elle saura intervenir an moment "voulu pour défendre la liberté et /.'indépendance du pays. /VWWVVWVWl Des voyageurs hollandais revenus d. Allemagne (Ùclarent nue les scènes de tumulte continuent dans l'empire. A Essen, notamment, une foule énorme s'est, portée devant la maison du bourgmestre, où la manifestation prit un caractère si violent, que plusieurs fenêtres furent brisées. Des émeutes analogues se seraient également vroduites à Dresde et à Bres)au. 11 est à noter qu'Es-sen ei( 'e siège des usinas Kr.uftp. La nentralité Mise 8t]MjËi8 è Londres UNE REPONSE ENERGIQUE D'UN JOURNAL FLAMAND AU DOCTEUR VANDEPERRE L" veto du docteur Vandeperre h l'ad'né-, sion de la Belgique au pacte de Londres;a ota appuyée par la n Stem u»it Belgie » et aus>i ■ par un article de M. le député Frans Van ■ Cauwelaort dans la » Vrij Belgie ». Cependant ces manifestations n'ont, trouvé aucun écho*dans l'opinion flamainideet les protestations qu'elles ont provoquées prouvent ua contraire que les flamands compienne.it) exactement de la même façon que les wallons les devoirs qu'imposent a la Belgique ■ maintenant et plus tard les forfaits de 1 Alle- nl\lét-'ranger, malheureusement, on a pu s'y ; tromper et c'est ainsi que nous voyons .e ■ « Secolo » (n- du 7 janvier) prendre texte de ■ l'article du docteur Vandeperre pour se de-• mander si les flamands sont moins clair-i vovants que les autres belges. C'est pourquoi nous croyons nécessaire de ■ reproduire ici l'article que le « Belgiseh Dag-blad » a consacré dons son numéro du i jan- i vier à la thèse du docteur Vandeperre : o M. Vandeperre, représentant pour Anvers a écrit ,i. un journal de La Panne qu'il s'opposait a l'adhésion de la Belgique au pacte de Londres. Quelle en est la i-aisôn ? . Cette raison est lu suivante : " La Bel0iqt'5 franchirait les limites du droit et l'Allemagne a, -querrait le droit, de traiter la Belgique en enn* Cette énormité est imprimée noir sur -blanc. On ne peut en aucune façon excuser M. Vando-peire II est docteur en médecine et non docteur en droit, et. encore moins une autorité en drc:o - international. , . . Nous attendons seulement son argument jurw-ï que en vertu duquel la Belgique devrait hésiter i ou renoncer à abandonner sa neutralité violce rt - signer le pacte de Londres. Naturellement, ces -, argument-là ne viendra pas. parce que la Beigi-I ciue est seule maîtresse du choix de sa destjooe cl que l'Allemagne a déchiré elle-même le chiffon 1 de papier, aidée en cela par 1 Aulncnc, sa îiuote " co-contraclajite. _ Comme l'Angleterre, la France et la Russie, q-1 - ont imposé et garanti conjointement à la BeJgJ-^ que sa neutralité, sont d'avis, avec nous que crtlo , neutralité sur le papier peut disparaître, que . peut-on donc produire encore pour combattre cet-" te décision ? Rien autre qu'un argument, de pur " sentiment, une antipathie poUr la France, «a - Grande-Bretagne ou la Russie. Ne devrait-on pas chercher dans cette airCGiioi* le motif de l'opposition de M. Vandeperre ? N'est-ce pas que M. Vandeperre redoute que

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Cet article est une édition du titre Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique appartenant à la catégorie Katholieke pers, parue à Bruxelles du 1895 au 1940.

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