Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

1610 0
close

Pourquoi voulez-vous rapporter cet article?

Remarques

Envoyer
s.n. 1917, 25 Decembre. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Accès à 18 mai 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/jw86h4f10t/
Afficher le texte

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

LE XXe SIÈCLE QUOTIDIEN BELGE QUOTIDIEN BELGE Directeur : Fernand NEURAY PARIS 3, Place des Deux-Écus, 3 Téléphone » Central 33-04 PUBLICITÉ S'adresser à l'Administration du Journal Les petites annonces sont également reçues à la Société Européenne de Publicité, 10, rue de la Victoire, Pari;, qui en a le monopole pour Paris. LE HAVRE 28ter, Rue de la Bourse, 28tfl* Téléphone i 64 Belge ABONNEMENTS France 2 fr. 50 par mois — 7 fr. 50 par trimestre Angleterre .. 2 sh. 6 d. par mois — .. 7 sh. 6 d. par trim. Autres pays. 3 fr. par mois — . 9 fr. par trimestre "Trois aspects de la rèilifta russe» LES VISIONS DE M. VANDERVELDE Evidemment toutes les péripéties de la révolution russe n'ont pas fini de se produire. Il est dans leur logique que les maximalistes succombent devant la surenchère ; il est dans .leur logique aussi que des réactionnaires interviennent. Quoiqu'il en soit, le témoignage d'une personnalité belge sur la nature et la valeur de ce qui se passe dans ! l'ancien empire des tsars mérite de retenir notre attention. S'il ne nous permet pas de porter un jugement exact eur les événements, il nous renseigne sur l'état d'esprit de l'auteur. On conviendra que dans les circonstances actuelles cela iprésentc-i quelque importance.Au mil:eu des grands soucis que lui came sans nul doute le ravitaillement de notre pays en armes, M. le Ministre I' .Vandervelde a pu passer les mois de mai et de juin de cette année en visites aux représentants de toutes les tendances politiques do Pétrograde, de Kieff et de Moscou, « depuis les nationalistes polonais jusqu'aux anarchistes installés dans la villa Dournovo » et rédiger ses impressions avec minutie. La révolution s'accomplit dans une véritable débauche do discours. Maximalistes ei minimalistes, bolchevikis et menchevikis, léninistes, Kerenkistes et Plekanovistes se succèdent devant les mêmes auditoires « sans que, de leur contradiction, naisse .le moindre tu-rriulte, le plus léger désordre ». La foule observe un tel calme, qu'il est difficile de dire à qui vont les préférences ' politiques .de l'assemblée. « La Russie est devenue le royaume de la parole ». E4, « nulle part, cette souveraine n'est plus honorée que dans les fabriques... au moindre prétexte, deux voisins abandonnent leurs outils pour échanger leurs arguments au sujet de la politique de Lén'ne ou de la dernière décision du Soviet. Bientôt, les ouvriers les plus proches s'arrêtent pour écouter ou pour tire leur mot. Ne vous Étonnez pas s:, repassant une heure après, vous voyez l'atelier entier enga- Igé dans la controverse, toutes machines arrêtées ; il n'y aurait même rien | d'extraordinaire à ce que l'auditoire soit encore grossi de contingents venus des ateliers voisins. » (p. 32). Ainsi, l'un des membres de la mission belge, | ayant été prié de faire comprendre aux : ouvriers d'une grande usine métallur-j gique la nécessi'é d'accroître la production, discourut, de 2 heures 45 à 6 I heures : chacune t'es équipes qui l'éçou-taient acquiesçait k toutes ces paroles I mais aucune ne st. préoccupait pas de I reprendre le travail.». Cette verbomanie I est cause — ou conséquence — des my-I riades de groupements qui délibèrent, I nuit et jour, en tous endroits et sur tous 1 sujets. « La viè politique s'est comme iémiettée, dispersée en une poussière de parlements » (p. 46). ~ * * Ce phénomène que M. Vandervelde explique par « la bienveillance à l'égard de toute les théories, » par « la sociabilité », 'i l'aptitude à vivre en anarchie » et qui n'est peutrêtre qu'une des formes de l'incompréhension et de la É 6otte candeur, a-t-il réduit le nombre et la violence des coups de force au mini-| timm ? Faisant un tel usage des mots, les révolutionnaires russes ont-ils eu re-[ cours moins que d'autres à leurs poings et à leurs armes? L'auteur répond sans ambages. S'il, faut l'en croire, les mille « preuves » , que nous tenons de films, des journaux, des revues, des livres ne sont que « bourrages de crânes ». La révolution russe « la plus subversive que le monde ait connue » a eu déclare-t-il, « un déroulement presque paisible ».En trois mois, sans qu'il existât un policier, une gendarme ou un cosaque, avec la seule milice des volontaires (une milice sans effectifs et sans autorité) il ne se produisit pas plus de délits ou de désordres U dans la ville de Pétrograde « que dans a les capitales si bien gardées de l'Euro-I pe occidentale » (p. 10). Bref, en dépit I de récits que nous avons pu lire et de I photographies que nous avons pu voir, § la révolution russe fut presque une bergerie ». Ah les braves gens ! Et s'ils ont tué quelques milliers de leurs compatriotes, ces victimes étaient-elles autre chose que des militaires et des patrons?... On se méprendrait singulièrement sur la formation et les tendances de notre compatriote si on attendait de lui quelque jugement ou quelque angoisse profonde sur les destinées des moujiks « libérés ». Si la production diminue, cela ne dépend point essentiellement d'oux. « La plupart sont plus disposés aujourd'hui qu'avant la Révolution à aider à la défense nationale, en faisant effort pour augmenter le rendement » (p. 31). L'immense majorité des désertions, peut-on de bonne foi, appeler ce-ik des désertions? « Peut-on de bonne foi, 1 traiter de déserteurs ces pauvres hères ^ qui ont tout bonnement profité de leur liberté nouvelle pour en fêter l'avène- ' 1 ment » (. 98) pour jouir « tout simple- , mer.t de cette volupté do se sentir libre, n. de pouvoir aller seul où l'on veut et d'y 4, faire oe que l'on veut » (p. 97). S'ils fu- ru rent trois, quatre millions, « le seul ef- B fet » de leur fugue fut de diminuer d'un ai chiffre correspondant le nombre des ra- m tions de vivres que l'on distribuait à S1r des gens oisifs, dans les dépôts et can- ^ t tonnements de l'arrière » (p. 98). Quant i aux Soviets de soldats « il semble qu'ils p] • soient en train non plus en se substi- se - tuant aux cadres hiérarchiques, mais ti< en collaborant avec eux, de devenir des org-anes utiles pour le maintien do 1e i la discipline et l'organisation du ser- > vice intérieur » (p. 158.) Enfin, « per- ^ > sonne en Russie ne songe à la paix sé > parée » (p. 162). « A moins dé déses- c\ s pérer de la nature humaine, on ne eau- fle . rait douter que pour défendre la liber- pl ; lé, le peuple russe ne fasse un effort m i comparable à celui qiue sut faire, en d'1 ; 1793, le peuple français » (p. 197). te s Les. événements démentent de la façon la plus cruelle les prophéties que M. Vandervelde vient de jeter dans le ^ . public peut-être avec malice, peut-être as ; sans réflexion, de la meilleure foi du Le ■ monde, par mysticisme démocratique, "e | par réminiscence simpliste ou par com- • paraison arbitraire. Il y a cent ans, le ec péril excita l'intelligence, l'énergie et . la force françaises. Au contraire do ïï . l'avis de tous les observateurs, tant soit de i peu doués, le peuple russe est un peuple ra , qui ne veut plus se battre. Son armée se ' débande rt M. von Kuhlnrann est à s'0 ; Brest-Litovsk... u •V be rci Il est sans doute audacieux, il est sans doute téméraire de publier son avjs ac- *'v tiiellemenl sur les transformations qui se nc produisent dans l'ancien empire des <hi 1 tsars. D'abord, rien 11e nous contraint de ]ic le tenter. Ensuite, si on le tente, on ne saurait trop se mettre en garde contre pi, ses propres convictions et contre ses ta; propres sentiments. C'est difficile? C'est impossible? Il ]<«.< reste alors de confronter et de classer *ei ces convictions et ces sentiments qui nous pénètrent et qui nous maîtrisent à Co ee point. Nous confrontons sommaire- ve ment ceux de 1 auteur et les nôtres. Nous or laissons au public le soin de les classer. M. le Ministre Vandervelde continue de penser et de sentir en fonction de ™ l'Internationale. Dans l'ouvrage : La T-r Belgique envahie et le Socialisme inler- frr national, il avouait que la plus grande douleur de sa vie avait été de voir l'In- a ternationale divisée, et que sa plus grande espérance était de la voir réconciliée ^ (p. 158). J; Il est fier cette fois de représenter, aux pe yeux de l'étranger, l'Internationale en qi: même temps que notre pays (p. 122). b« Nous ne dissimulons pas ici que nous concevons autrement les choses. Il nous H-semble que des Belges allant en Russie, surtout s'ils y vont pendant les saisons tragiques de cette année doivent se sou- nr cier d'abord de leur patrie. Nous som- pr mes les voisins d'une Allemagne redou- M table. La Russie de l'ancien régime, m; malgré toutes ses tares, constituait en Ra notre faveur, un contrepoids à la puis- Pr sance de nos ennemis. La Russie nou- J velle remplira-t-elle mieux que l'autre ®a 'cette fonction d'équilibre? Constituera-t- no i elle pour nous une "meilleure sauvegar- pn i de ? Abstraction faite des nécessités de la gr guerre, nous possédions en Russie d'importantes usines, des comptoirs et des pa banques. Que sont-elles devenues dans foi cette tourmente? Quelles chances ro ai: servent-elles de se relever et de croître ? m' A quelque parti que nous appartenions, nous allons dépendre à tel point des for- >ur; ces économiques, que nous serions heu- Cr' reux si nos « missionnaires » nous en 1 apprenaient quelquechose. Ces préoccu- — pations ne sont pourtant point contraires i aux préoccupations véritables du socia- • lisme, même et surtout de la confession marxiste. Nous crovions les trouver dans l'ouvrage de M. Vandervelde. Notre dé- « ception a été complète... N. WALLEZ. - ' 1 " WVVtY , ■ "ITilT . 1 - , I L'âme populaire belge is , Notre excellent collaborateur M. Louis II Piaraird, a fait, hier soir, au «Club belge », >7 rue Vivienne, à Paris, une conférence è la-îi quelle un nombreux auditoire a pTis le (plus ;e vif plaisir. M. Piérard, pour évoquer l'âme ;s populaire de chez nous, s'est heureusement » servi de nos vieillies chanson®. « Paskèyes » wallonnes, « liederen » flamandes, il les a ;s tour à tour évoquées Et, dans leurs airs vieillots, nous avons entendu la voix érraou-vante de nos provinces captives, à laquelle la causerie très littéraire de notre collabo-» rateuir faisait un éloquent écho. r" Le succès de M. Piéraird a été très gramd, 3- et ç'a été un excellent réveillon, plein d'art i, et de soujvenirs. Un partisan contre l'union sacré* L'autorité du Journal de"s Débats donnera, hélas ! un certain crédit à l'odieux article publié par M. Maurice Wilmotte dans les colonnes de notre confrère (n° du 26 décembre) à propos de la nomination de M. Paul Hynians en qualité de ministre des Affaires étrangères. ' L'homme est suffisamment connu de nos lecteurs. Pour être petites, ses passions n'en sont pas moins forcenées. Il nous a déjà obligé à lui dire qu'il a gardé, pendant le drame où se joue l'existence de la i. Belgique, l'âme étroite d'un partisan. Son article des Débats prouve surabondant- \ ment que nous rue nous étions pas trompé sur son compte. M. Wilmotte voudrait re- ; plonger la Belgique dans les querelles de parti qu'il n'agirait pas autrement. Il est j inconcevable que le Journal des Débats prête si complaâsamment sa tribune à ce semeur de discarde, à cet agent de dissocia-, tion nationale. Pour M. Wilmotte, Cest lo parti, c'est l'opinion libérale qui entrent aux Affaires étrangères avec M. Hymans ; et ce n'est qu'un commencement !... Ou ce commun diviseur sera désavoué, sans retard, par les chefs du parti dont il se réclame, ou c'en est fait de l'unionisme, dont nous nous flattons, pour notre part, de donner l'exemple depuis trois ans. Il nous sera d'autant moins difficile, au jour du déchirement, d'établir les responsabilités... Publions textuellement, en attendant, l'article tout entier : J»Jo.us avons annoncé le nouveau choix que le roi Albert a fait pouir le portefeuu/le qui, avec celui de la guerre, est le plus important dans le ministère belge à Iheure présente, Le sort d*3 la Belgique assuré par les armes, ne sera définitivement réglé que par l'accord des diplomaties ; le reste, y compris la restauration économique, n'est forcément que corollaire d'un fait, devant lequel les oppositions de parti et les conflits dé langues et de races doivent désarmer. Ainsi, une fois de plus, se vérifie le contrôle attentif et discret de ce pouvoir modérateur qu'exerce l'admi. rable souverain d'une terre héroïque. Que ce choix ait une signification particu. Hère, on no peut le contester. Il y a quelques semâmes,' M. Paul Hynians fiait rappelé «5 Londres, on il représentait son pays avec beaucoup de distinction, pour prendre la direction des services d'un nouveau département, dont la création avait paru nécessaire. Il y eut des étonnements parmi les Belges avertis, non que l'on songeât à refuser au nouvel élu cette intelligence souple et étendue des n flaires qui facilite toutes les initiations, mais simplement pa»ce que nous sentions tous qu'on pouvait trouver ici un meilleur emploi de ses talents. Eloquent, fin, rompu b toutes les pratiques du méfier parlementaire. lettré ?o-ns pédantisme, maître d'une tradition de famille et indépendant, par ses alliances, M. Hymans avait paru désigné pour les sceaux ou les affaires étrangère:-, en attendant que les événements lui fissent, quelque Jour, attribuer la présidence du Conseil. Ainsi pensaient — et pensent encore — beaucoup d'esprits modérés et impartiaux. Le nouveau choix du roi confirme des impressions «r fortifie tics espérances, nue les événements, en se précipitant comme il semble, encouragent de façon heureuse pour 1a. Belgique. A une collaboration réduite et — avouons-le — un peu mesquine et illusoire fie la eauch1» se substitue ainsi une co.llaboiatlon effective, wroportionnée et vrm'ment digne die deux grands partis. L'équilibre se rétablit, ou plutôt il «'établit, ce qui vaut mieux et signifie davantage. Tout est calculé, dans le morceau ci-des-sus, pour donner l'apparence et la couleur d'un succès, d'une revanche de parti, à un simple chassé-croisé de portefeuilles. La perfidie de l'auteur ne pourra être égalée que par la douloureuse stupéfaction des Belges captifs et la joie de leurs geôliers. Selon M. Wilmotte, la nomination de M. Hymans au ministère des Affaires étrangères constitue, pour le parti libéral, une victoire ; pour M. Hymans un prélude, quelque chose comme une première et pré-limaire onction qui le désigne pour la présidence du Conseil ! Nous doutons que M. Hymans sache le moindre gré à son maladroit ami de ses compliments, de soi> , sacre et de sa prophétie. Quant au Roi, représenté par M. Wilmotte dans l'attitude . d'un souverain soucieux, après trois ans et demi de guerre, de faire pencher la ba- ( lance en faveur d'un des deux partis de notre ancienne minorité, il n'y a pas de mot ( pour qualifier comme ello le mérite cette grossière impertinence. Attendons-nous à voir les Allemands ré- ; pandre l'article de M. Wilmotte jusqu'au ; fond de nos neuf provinces, pour troubler, ameuter, désorienter l'opinion. M. Wil: motte leur rendra les services, à lui tout , seul, d'une demi-douzaine de feuilles em-bochées. Ce bachibouzouk de la plume a 1 travaillé, inconsciemment, nous voulons le i croire, pour le Kaiser... F. N. »— -4VWW 1 1 En Belgique libre a Le moral des soldats et le courage des : civils sont admirables », dit un Amé- 1 ricain qui revient du front belge M. John Bail Osborne, consul des Etats-Unis au Havre, a visité le front belge et la partie de la Belgique non occupée par l'ennemi. M. Osborne, consul à Gand de 1889 à 1894, commissaire général de la section américaine à l'Exposition de Bruxelles en 1910, est un vieil ami de notre pays. Il a fort admiré notre armée, qui, dit-il, lui semble avoir atteint le pus haut degré d'ef-fioacité. Les hommes sont en bonne condition, physique et morale ; leur équipement vaut les meilleurs. La confiance dans la victoire n'a pas cessé de les animer. M. John Bail Osborn'e ne loue pas moins le courage de la population civile. Il a vu, tout près de la première ligne de tranchées, une maison détruite en partie, mais encore habitée. De même, dans l'esprit in- , domptable des enfants de la Colonie de Boitstoucike, il a vu le reflet naturel de l'héroïsme de la nation belge tout entière, j LES NÉGOCIATIONS DE BREST-LITOVSK Les propositions de paix des maximalistes et les Vues allemandes / | Il faut traduire comme suit le discours s( prononcé par M. von KuMmann à Brest- rt l.itovsk : L'Allemagne entend garder ses pi eonqutêes et parler en vainqueur. ai \ La. déception a dû être profonde chez tes vi maximalistes, dont certains ont pu se Jais- gi ser prendre aux belles protestations de l'Allemagne. Les commissaires du Soviet nul ]v arépUquo à M. von Kuhlmann. On lira plus 3 loin que les Russes veulent s'en tenir à la p, formule « paix sans indemnités ni an- n nexions ». n M. von Kuhlmann a demandé à suspen- p' dre les pourparlers, pour réfléchir. A pre- c( mière vue, on croirait qu'il y a un désac- rr card très profond entre le point de vue p .russe et les appétits allemands. A regarder d de plus près, on s'aperçoit que l'Allemagne n n'a rien à perdre à se ranger à l'avis des n: Russes. La formule des Soviets. — elle a ti d'ailleurs été soufflée par Berlin — condamne tout l'Empire colonial anglais, le I protectorat français au Maroc, l'Egypte et i'Irlande anglaises, etc. Il n'y a que la question de la Courlande et 4e la Lithua- -nie auxquelles Hindenburg et Ludendorf tiennent beaucoup et auxquelles il faudrait renoncer. Et qui sait ? L'habile von Kuhlmann ne trouvera-t-il pas quelque correctif permettant à l'Allemagne de ne rien lâcher de ses conquêtes ? ^ M. von Kuhlmann d'ailleurs serait, dit-on, d'avis d'accepter le point de vue russe. 8 L'Allemagne a besoin d'une paix iramé- se diate. Coûte que coûte il -faut donc se hâ ter. Seulement les pangermanistes et h.-s militaires no veulent rien entendre et tien- -nent, eux, à leurs annexions. La paix va | donc se traiter plutôt à Berlin entre pan- | germanistes et partisans de la formu'Ie du Reichstag. Et les pangô-.-ftamstei. devront céder sans doute. Entre Lénine et l'Ukraine les choses se gâtent. La Rada de Kieff a menacé les • maximalistes de la gue.rre. si les commissaires ukrainiens arrêtés à Petrograde n'é-tkient pas relâchés sur l'heure. Lénine aurait cédé. Mais l'Ukraine n'est pas au bout de ses revendications et elle ne semble pas enthousiaste pour la paix allemande. Les Allemands masseraient des troupes sur le u front sud-ouest, par précaution. £ La situation reste, on le voit, confuse au PM!lble' PF.ECY. ■ Z LES PROPOSITIONS RUSSES " Petrograde, 23 décembre. — Les « Izves-tia », organe du conseil des commissaires du peuple, publient le télégramme suivant V relatif à la marche déjà connue des paur- 11 parlers de paix. Aujourd'hui 22 décembre, à quatre heu-rres du soir, a eu lieu la première séance que Léopold de Bavière a inaugurée pair ^ un discours. x n Les délégués russes ont demandé que les a) séances soient publiques et que leurs pro- ^ cès-vortaux soient livrés a la publicité, ce qui a été adopté du côté adverse. * La délégation russe a réitéré ensuite la nt ferme volonté des nationalités peuplant la (Q Russie révolutionnaire die voir la paix r( conclue le plus prochainement possible et (n sur la base des principes proclamés par d( les congrès généraux des Soviets et les délégués des paysans, c'est-à-dire une paix ^ immédiate sans annexions ni indemnités. m PAS D'ANNEXION ^ La délégation russe a confirmé que le gouvernement sous entend comme annexion ( ■ toute usurpation par un Etat grand ou fort du territoire d'un Etat moins grand J ou plus faible, sans le consentement de ce sj dernier et indépendamment de l'époque où ^ cette usurpation fut faite, du degré tie son y développement intellectuel et de sa situa- j tiom géographique. p La délégation a déclaré ensuite que le y gouvernement de la Russie considère com- ^ me un crime sans exemple de poursuivre q{ cette guerre pour partager entre les na- 4 tions fortes et riches, les territoires conquis sur les pays faibles et elle rappelle p solennellement sa ferme décision de si-gner sans retard des conditions de paix qui mettraient fin à oette guerre. p La délégation russe propose donc de prendre comme base des pourparlers de y; paix les six points ci-dessous : EVACUATION DES - TERRITOIRES OCCUPES L| 1° Aucun territoire conquis pendant la gtierrc actuelle ne pourra être annexé de vive force et les troupes occupant ces ter- , ritoires devront en être évacuées aussitôt ; 2' Sera complètement rétablie l'indépendance politique des peuples qui la perdirent durant cette guerre ; 38 Les groupes nationaux qui ne jouissaient pas de celte indépendance décideront eux-mêmes, par voie de referendum, la question de leur indépendance politique ou celle de l'Etat auquel ils voudraient ap partenir. Ce référendum devra avoir pour gj base la liberté complète de vote pour toute la population y compris les émigrés et les réfugiés ; 4° Sur les territoires habités par plu- m sieurs nationalités, les droits de la mino- pc rité seront protégés par des lois spéciales ^ assurant à ces nationalités leur autonomie sa nationale et si les conditions politiques le m permettent leur autonomie administrative; ^ LE REMBOURSEMENT DES DOMMAGES ta 5. — Aucun belligérant ne paiera à un tic autre de contribution, et celles déjà payées |vs 1 1 1 sous la forme de frais de guerre seront à rembourser. Quant au dédommagement des 1. personnes victimes de la guerre, il se fera au moyen du fonds spécial créé par les 1 versements proportionnels de tous les belli- 1 gérants. t 6. — Les questions coloniales seront résj- t lues dans les conditions des articles 1, 2, ^ 3 et 4. Mais la délégation russe pro- f pose de les compléter par un point reeon- \ naissant inadmissible toute restriction, a même indirecte, de la liberté des nations c plus faibles par les nations plus fortes, « comme par exemple le boycottage écono- s mique ou la soumission économique d'un " pays quelconque à un autre par un traité de commerce imposé ou des accords doua- ? niers séparés, gênant la liberté du com- ^ merce des pays tiers, ou un blocus mari- * time non militaire. r KUHLMANN DEMANDE A REFLECHIR 1 Après la lecture de la déclaration russe, J M. von Kuhlmann a déclaré que les autres ' délégations demandaient une suspension t de séance pour délibérer et élaborer le texte r d'une réponse. e La séance, qui n'a duré qu'une heure, a i donc été suspendue jusqu'au lendemain à quatre heures de l'après-midi. Des listes des membres des délégations ' ainsi que les procès-verbaux des séances J seront communiqués ultérieurement. :— F I Un raid sur Mannheim ; Les aviateurs britanniques o.it jelé -» une tonne d'explosifs sur la gare et les usines COMMUNIQUES BRITANNIQUES ï Après-midi. s Hier, dans la journée, l'ennemi a tenté ' un coup de main sur nos positions au Sud- c Est d'Epehy : il a été repoussé. g Pendant la nuit, deux nouveaux raids allemands ont échoué sur nos lignes dans r la région de Monchyde-Preux et à l'Ouest v de la Bassée. 21 heures 10. £ Un coup de main ennemi a été repoussé r par nos feux ce matin au Sud-Est d'Ypres. £ Aucun autre événement important à signaler en dehors de la grande activité de c l'artillerie ennemie cet après-midi dans la r région d'Epehy et au Sud de Poclcappelle. s Aviation ^ L'épaisse brume a entravé hier les opé- r ration aériennes autres que les bombarde- „ ments et combats qui se sont poursuivis " avec une extrême rigueur. Les appareils \ d'artillerie allemands ont montré beauc.01 ^ d'activité. 5 d'entre eux ont été abattiis t.. 1 combats aériens dont 3 dans l'intérieur de C nos lignes. Deux autres sont également c tombés dans nos lignes sous le féu de nos canons spéciaux. Un de ces derniers était un grand aéroplane bi-moteur et tri-place dont l'équipage a été capturé. Le brouillard, devenu très épais à la tombée de la nuit, ne s'est pas dissipé avant ce matin. Nos pilotes de nuit sont partis immédiatement et ont bombardé efficacement plusieurs champs d'aviation ennemis. DANS LA JOURNEE UNE DE NOS ES- I CADR1LLES A BOMBARDE AVEC D'EXCELLENTS' RESULTATS UANNHEIM-SUR-LE-RHIN. UNE TONNE D'EXPLOSIFS A ETE JETEE SUR LA VILLE ET DES EXPLOSIONS ONT ETE OBSERVEES A LA GARE CENTRALE, DANS LES USINES ET DANS LA VILLE OU DES INCENDIES ONT ETE PROVOQUES UN FEU TRES VIOLENT A ACCUEILLI NOS AEROPLANES DONT UN A ETE n CONTRAINT D'ATTERRIR AVEC DES 4 AVARIES. UN CERTAIN NOMBRE D'APPAREILS t DE CHASSE ONT, A PLUSIEURS REPRI- SES, ATTAQUE NOS FORMATIONS, * MAIS ILS ONT TOUS ETE MIS EN a FUITE. V TOUS NOS APPAREILS SONT REN- v TRES INDEMNES, A L'EXCEPTION DE CELUI QUI A ETE SIGNALE CI-DESSUS, j] ■ -www- ; s LIRE EN 2° PAGE : Les petits réfugiés belges ; é , Les troupes allemandes du front russe ? en Belgique. 1 —— **"*■ q Ls pnïeriement italien ! contre le défaitisme >< c IL DEMANDE DES POURSUITES r CONTRE LES DEPUTES DEFAITISTES d g Rome, 23 décembre. If Le garde des sceaux, M. Sacchi, a de- p. mandé à la Chambre l'autorisation de poursuivre le député Grosso-Campana pour f avoir affirmé,contre la vérité, en appuyant sa thèse d'une aneodotte fausse, que l'enne- f' mi traitait avec humanité et chevalerie 'es j populations des territoires envahis. D'autre part, la commission parlemen- 11 taire a prononcé à l'unanimité l'autorisation de poursuites contre le député Di Giovanni, accusé de propagande défaitiste. le « Il fait pe l'Etat assure r tous les» uOfflDattants...» écrit 91 Maurice Barrés (Censuré) ....».» de. reproduire la lin d'un article de 1" « Echo de Paris » (n® du 24 décembre) où M. Maurice Barifes vient de commenter la proposition de loi qu'il a déposée sur le bureau de la Ctiam bre française : à II faut fyue l'Etat assure tous les com-8 battants. Il faut qu'en plus du pécule, ® en dehors de la loi des pensions, la ^ Caisse nationale, des retraites offre à tous les soldats une police d'assurance entièrement libérée, de mille francs pour > les troupes combattantes et de cinq cents j'. francs pour les autres mobilisés. Je ne ' 1- vous en rappelle pas les détails. Vous 1, savez qu'elle serait payable dans le délai * d'un mois après le décès du soldat. Vous '» savez encore que dans les trois mois qui suivront la cessation des hostilités, tout " assuré pourrait obtenir le payement par ® anticipation de son assurance, à condi-tion qu'il justifie que cette somme, de i_ 500 ou de 1,000 fr., il l'employe à acquérir les instruments nécessaires à la reprise de sa profession. Homme sage et prudent, grand indus-, triel et de conseil judicieux, M. Sieg-,g fried approuve cette initiative. J'ai d'an-n leurs constaté depuis trois jours qu'elle e rencontre l'approbation générale. Lisez entre autres cette lettre émouvante que a je reçois ce matin : à L'Union des pères et des mères dont les g fils sont morts pour la patrie a le devoir ,g de s'associer à toutes les mesures de justice et de reconnaissance envers les combattants qui donnent ou offrent leur via _ pour la défense et la grandeur de 1» France. Elle tient à apporter à la proposition de Iloi dont vous avez pris 1'initj.ative de saisir le Parlement en faveur de nos soldat?, l'approbation de ceux au nom desquels ell« a le douloureux privilège de-pouvoir partor. Pour le comité, le président ; Henry Bonnet. Nulle approbation ne peut mieux nous fortifier. Pour venger nos morts, pour sauver la Patrie, ne marchandons pa« . les sacrifices. Mais toutefois, toujours en l_ coordonnant nos efforts avec ceux du gouvernement de la Défense nationale, .ç Un lecteur encore m'écrit : « Votre s proposition, vos amis et vous, vous de-t vriez l'appeler un cadeau de nouvel an pour nos soldats. » Un autre : « Le Noël d'il Poilu. » Bien sûr, nous y avons c pensé, mais il faut craindre de fair» • naître des espérances trop précises et ~ d'offrir ce qu'on ne possède pas. Nous ra ne pouvons que mettre dans la discus-.* sion ce projet où nous avons été précé '4s par un gouvernement allié. Savez-\ us oe que je voudrais ? Que notre gouverne-ment réclamât l'idée, la fit sienne, et '• se chargeât de la présenter au Parle-s ment. On dit, on écrit qu'il en est ques-'' tion. Cette méthode serait la plus convenable. C'est de la France même que cha-e cun de ses défenseurs devrait recevoir .t ce cadeau de la gratitude française. s i 1 VWW^I m wwvx ■' m L'étalage le maître Léonard ( conte de Noël) par Julien FLAMENT — Maître Léonard, vous n'y pensez pas l — Puisque jé te dis, ma bonne... —• Il n'y a de « ma bonne» ni de u tu » qui tienne ! — Laissez-moi voue expliquer... — Point, dis-je, et vous y perdrez votre éloquence, comme vous avez, Dieu me pardonne ! perdu la tête. En pleine guerre, et sous l'œil des Allemands, sortir ces drapeaux ! Si je ne m'étais confessée tout à l'heure, je vous chanterais pouille sur l'air du « Gloria » ! Maître Léonard lève les bras au ciel ; il a dans chaque main un drapeau jaune., suir celui de gauche est peint un lion noir, sur celui de droite, un coq rouge : — Comment alors, ma bonne, faire un étalage extraordinaire, et qui nous attira quelques chalands ? J'y ai mis la sainte Famille ; et a>près ? Les Allemands ont ré. quisitionné le bœuf et l'âne ; ils ont déporté le seul berger qui ne fût pas soldat-Ouant aux roi? mages... fit Mme LéonaJtï : ce sont des Turcs ! Je voudrais vous y voir : tireriez-vous de la cave les ornements en drap d'or que nous y avarj» cachés ? Derrière les vieux saints qu'on est las de voir, et que j'ai dû, pourtant, ranger autour de la crèche, pendrez-vous 3 es "chasubles noires? ou ces chapes rouges et blanches gui se sont famées au soleil ? tandis que Tes vertes — couleur d'espérance ! 1— sont proscrites au fond des tiroirs? l'y mettrai ces drapeaux. Mme Léonard ; vous auirez beau dire : il y a toujours eu, il y aura toujours, en Belci■ ]ue, des Wallona et des Flamands. Ce coq ït ce lion, du moins, ne me vaudront pa* 3e procès-verbal, d'amende ou de kom-nandantur...* * * Mme Léonard a haussé les épaules, et ,e marchand d,e statues et ^'ornements L QUATRIEME ANNEE. — N° 2058 IV'U.Tll^yo : ÎO o^ntirrios ' MARDI 25 DECEMBRE 1917. ,

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

Il n'y a pas de texte OCR pour ce journal.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

Il n'y a pas de texte OCR pour ce journal.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

Il n'y a pas de texte OCR pour ce journal.
Cet article est une édition du titre Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique appartenant à la catégorie Katholieke pers, parue à Bruxelles du 1895 au 1940.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Ajouter à la collection

Emplacement

Périodes