Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1917, 26 Decembre. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Accès à 05 mai 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/x639z91s8n/
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QUATRIEME 'ANNEE. - y - N- 2059 te Numéro : lO oetitimes MERCREDI 26 DECEMBRE 1917, PARIS 3, Place des Deux-Écus, 3 Téléphone s Central 33-05 PUBLICITÉ S'adresser à l'Administration du Journal Les petites annonces sont également reçues à la Société Européenne de Publicité, 10, rue de la Victoire, Paris, qui en a le monopole pour Paris. LE XXE SIÈCLE QUOTIDIEN BELGE Directeur : Fernand NEURAY LE HAVRE 28ter, Rue de la Bourse, 28te* Téléphone i 64 Ba2ga ABONNEMENTS France...... 2 fr. 50 par mois — 7 fr. 50 par trimestre Angleterre . • 2 sh. 6 d. par mois — ., 7 sh. 0 d. par trim. r, . Autres pays. 3 fr. par mois — . 9 fr. par trimestre L'avenir de la Roumanie PAR Jacques BAINVILLE En 1871, à la nouvelle de la capitulation de Paris* Bucarest avait pris le deuil et s'était pavoisée die noir. Les manifestations en faveur de la "Prance se multipliaient à travers la Roumanie, et elles prenaient un oaractèVe d'hostilité déclarée à l'égard de l'Allemagne. A ce moment, Bismarck, tout occupé qu'il était à dépouiller la France et à mettre sur pied l'Empire allemand, ne perdait pas de vue la Roumanie et ne décolérait pas conti» elle. Il s'irritait de ses sympathies persistantes pour la cause française et il entendait l'en punir. A ses yeux, la Roumanie n'était qu'une colonie germanique. Il lui avait envoyé, pour l'exploiter, le financier Strousberg. Les chemins de fer construits par Strousberg ayant fait faillite, Bismarck exigea que le coupon des obligations fût payé par l'Etat roumain. Ainsi il faisait d'une pierre deux coups : il se vengeait et il sauvait la mise des capitalistes allemands. « Nous paierons, disait alors Bratiano le père, mais ruinés, en haillons, brisés même, nos sympathies pour la France ne feront que croître. » Ces belles paroles, la Roumanie, dans les jours d'épreuve qu'elle traverse, les applique encore. Nos ennemis communs ont essayé de la diffamer, de rabaisser la valeur de son intervention en disant qu'elle n'était entrée dans la guerre que par calcul et parce que l'heure avait paru propice au gouvernement de Bucarest. Ce n'est pas seulement une calomnie : c'est une mé-1 connaissance complète des hommes et des choses. Les Allemands prêtent trop volontiers aux autres leurs propres méthodes. C'est en cela que leur psychologie est sujette a l'erreur. Bismarck avait cru tracer pour toujours la voie de la politique roumaino lorsqu'il avait indiqué la ligne de conduite qu'à son sens la Roumanietdevrait suivre : Entretenir des relations aussi bonnes ; que possible avec tuos ses voisins et attendre avec 'patience que les fruits mûrs de l'arbre européen tombent d'eux-mê-I mes dans son tablier. Etre en aussi bons I rapports avec une puissance qu'avec I Vautre, et, à la dernière heure, si tout S s'écroule, s'associer à celle dont la vic-I toire paraîtra certaine, M. N. P. Comnène, dans son beau li-I vre éloquent sur la guerre roumaine, I relève ces conseils, tout imprégnés de la I pure doctrine bismarckienne, et il fait I ressortir que, si la Roumanie ne les a I pas suivis en 1916, c'est délibérément et ■ en connaissance de cause. La Roumanie n'a pas attendu la dernière heure. Elle est sortie par sa volonté, réfléchie de ce rôle profitable "de neutre qui pouvait devenir un jour le rôle d'« honnête courtier ». Elle a couru tous les risques de la guerre parce qu'elle est allée vers le groupe des puissances où ses affinités la portaient. Elle les a courus aussi parce que ses dirigeants ont compris qu'un peuple ne peut pas réaliser ses as- Ipirations, accomplir son unité nationale sans avoir prouvé sa force et affirmé sa valeur. Elle a suivi l'exemple de l'Italie qui, elle aussi, depuis Charles-Albert jusqu'à VictiAEmmaniuel III, a montré que la théorises sacrifices était féconde. Comme l'Italie, la Roumanie a compris qu'une unité acquise seulement pai des combinaisons et des marchandages serait fragile et précaire. jH Les événements atroces dûs à la défec- ■ tion russe ne doivent rien changer à ■ cette haute et lucide politique. Entraînée ■ dans l'armistice par la force des choses, I la Roumanie garde sa personnalité I comme elle garde son armée. En ne s'a- ■ bandonnant pas, en ne signant pas de ■ paix prématurée, elle se réserve poui ■des jours meilleurs. Le jour de la pais ■générale venu, elle sera récompensée Sd'avoir tenu ferme. ■ Pendant la seconde guerre balkanique. Bon avait défini la Roumanie la « plaque ■tournante de l'Europe ». Elle constitue. ^|en effet, en Orient, une pièce maîtresse '■prie l'équilibre européen. Même envahie, ■elle conserve ce rôle. Elle forme une 'nation compacte, douée d'un grand pouvoir d'attraction sur ses frères de ra« dispersés hors de ses frontières. Elle possède un Etat qui a fait ses preuves de stabilité. Ce sont des forces avec lesquelles tout le monde devra compter et qu: lui vaudront eï'amples réparations poui peu qu'elle patiente et qu'elle persiste. » - « * Nous sommes à une période où tou est en mouvement, où aucune possibiliti n'est exclue." Sur le front oriental lui même, en dépit des apparence'. l'Aile magne n'est pas sûre du lendemain La Russie ressemble à ces v'jlcans sous marina oui font soudain iargir des UN HOMMAGE à 1 effort maritime belge « C EST UNE BELLE LEÇON D'ÉNERGIE > dit le député français Combrouze M. Gabriel Combrouze, député de la Gironde, vient de rendre à notre effort maritime, dans les <c Annales Coloniales » (françaises), un hommagie qui mérite l'être souligné. M. Combrouze rappelle la prépondérance que les Allemands s'étaient assurée à Envers-, Il montre comment le gouvernement belge s'est préoccupé de nationaliser 'es moyens d'exportation. Il salue, comme un bel exemple d'énergie et de « volonté de "i-vre », la fondation, en pleine guerre, par cette Belgique presque tout entière envahie, du « Lloyd Royal Belge ». Fondé :..u capital nominal de cent millions de francs, le « Lloyd Royal Belge » doit constituer une flotte de 90 à 100 unités, représentait un tonnage de 500,000 à 600,000 tonnes. En fait, le L. R. B. a pour but premier de remplacer le trafic allemand par Je trafic national belge. Les statuts sont formels sur ces points : des avantagés seront assurés aux passagers belges, aux produits belges, aux ports belges. Belges seront .es marins; belges, les ateliers de construction et de réparation; belges, les agents à l'étranger; les directeurs et administra.tcur* en Belgique. Cette œuvre d'intérêt national, le goûvernement la veut nationale — et rien que nationale. Le député de la Gironde loue ce bel effort, ces vues très hautes. Il souligne aussi que, dès aujourd'hui, la nouvelle ligne belge s'est assuré le trafic réservé jusqu'à ce jour à la ligne allemande « Hansa », qui desservait Anvers et les ports indiens. Jn premier navire de la L. R. B. partit dès 1e 13 octobre 1916 pour l'Inde et fut suivi peu après de deux autres. Et M. Combrouze cite enfin un rapport très significatif du vice-consul de France à Bouchir au ministre des Affaires étrangères. Dans ce document, le fonctionnaire français signale la possibilité d'une entente avec la « nouvelle et entreprenante compagnie belge », dont le service sera probablement prolongé jusqu'au Golfe Per-sique. Et il insiste sur l'intérêt que présenterait cette collaboration franco-belge dan? la mer Rouge; sur le coup morte) qu'elle porterait au commerce et au prestige allemand^ dans ces régions. Nous avons, des premiers, signalé le rôle essentiel que peut jouer, dans l'œuvre du relèvement économique de notre pays, le Lloyd Royal Belge. Nous sommes particulièrement heureux rie cet hommage rendu a notre effort maritime par un parlementaire français dont les avis sont très appréciés en la matière - ■ - AU FRONT BELGE Au cours de ces deux dernières journées, nous avons bombardé Schoore, Leke et le route de Schoorbakke en représailles d'un tir ennemi à obus toxiques dirigé sw> Ramscappelle La lutte d'artillerie a été légèrement intense dans' la réqion de Bixsclioote. Dans la nuit du 24 au 25, des prisonnieri ont été faits à l'ennemi dans la région dt Merckem. yj. . . ■■ ... AU FRONT BRITANNIQUE Après-midi. Des rencontres de patrouilles nous on, permis de faire un certain nombre do pri sonniers cette nuit au Sud de Cambrai. Grande activité des deux artilleries le nuit dernière à l'Ouest de la Bassée et c l'Est d'Ypres. 22 heures. Aucun événement important à signaler en dehors de quelque activité des deux ar tillerie$ et de rencontres de patrouilles er différents points du front. nouvelles tandis que d'autres s'abîmen dans les flots. Au milieu de ces Répu bliques ukrainiennes, cosaques, tatare: qui se multiplient au Sud-Ouest, la Rou manie représente un élément fixe et so lide. S'il se confirme qu'il y a chez le; Russes des résistances à la décomposi tion, c'est autour du centre roumaii qu'elles peuvent se cristalliser. ! Il y aura de profonds changement dans toute cette partie de l'Europe, e ; le Congrès de la paix auquel M. Lloyc George faisait allusion l'autre jour, seri appelé à les ratifier. C'est là que la Rou manie, par son accord avec les puissan 1 ces occidentales, obtiendra plus et mieu: que de simples restitutions. 1 En 1878, par une aberration véritable l'Empire russe, comme s'il n'eût pas ét déjà saturé de territoires, lui avait enle vé la Bessarabie. Cette terre roumain doit faire retour aux Roumains en verti de? principes mêmes que la révolutioi : ruise a posés. Ce sera légitime et sain taire. Les Alliés et la Roumanie devror, être les premiers à se mettre d'accori sur cette « désannexion ». Les Roumains ne sont pas îe seul peu pie qui se trouve en ce moment dan - une situation tragique. Mais ils ont tou ; ce qui est propre à sauver l'avenir : u: ! Etat, une armée, une idée nationale . C'est pourquoi ils ont le droit de i^pren dipour leur compte îe mot d'ordr . belge : « Heure viendra qui tout paiera, i» Jacques BAîNVJtkE, S [ Os Italci à !« Un Te Deum à Sainte-Croix et un comité secret à Montecitorio (Correspondance. particulière d'u « XXe Siècle») Rome, le 1G décembre. Il y a des cérémonies, il y a des manifestations, qui dans aucun pays du monde ne trouveront le décor qu'elles trouvent à Rome. ' Ainsi cette symphonie de cloches, symphonie magnifique, qui ce matin de 11 heures et demie à midi célébra la délivrance de Jérusalem, ces trois cent trente-neuf cloches qui do trois cent trente-neuf églises, de la Basilique de Pierre, centre du monde catholique, jusqu'à la plus petite église de cette Rome d'où la civilisation romaine et la civilisation chrétienne rayonnèrent partout, libératrices, cette symphonie défie tout ce qu'on peut entendre ailleurs. Partout, certes, on pourrait en d'autres villes rassembler autant de cloahes, mais ce ne-seront jamais les cloohes qui retentirent joyeusement lorsque Godefroid de Bouillon entra à Jérusalem, lorsque Hunyadi avec le calabrais Giovanni da Capistrano délivrèrent Belgrade du joug turc, lorsqye Marc Antoine Colonna rentra victorieux de Lepante et se rendit à l'autel de la Vierge pour Lui apporter ses-actions de grâces, lorsque les victoires de Jean So-* bieski et d'Eugène de Savoye chassaient les Turcs de Vienne, et délivraient l'Autriche, cette même Autriche qui aujourd'hui fait souiller les églises de la Vénétie par les hordes ottomanes. Non, aucune cloohe au monde ne vous rappellera toutes les gloires de notre civilisation, aucune cloche au monde ne vous donnera les frissons qu'ont éprouvés ceux qui ce matin entandirent le* trois cent trente-neuf cloches vibrer et saluer la victoire des armes d'Angleterre, de France et d'Italie libératrices, hier, du berceau de notre civilisation chrétienne., La Basilicue de Sainte-Croix d*1 Jérusalem était trop petite pour la foule énorme des assistants, et bientôt la place qui s'étend devant 1 église le fut aussi. Elle se transforma par la masse de la fo-ule en une immense, nouvelle, extraordinaire basilique, dont la ooupole n'était pas l'œuvre du génie d'un homme, mais celle de Dieu, de ce Dieu que loue et remercie l'admirable hymne ambrosienne. * * * Pendant que cette cérémonie religieuse et patriotique se déroulait imposante et magnifique, réconfortante, autour de la Basilique que sainte Hélène fit bâtir pour exalter et vénérer la Croix de la Rédemption. ailleurs, devant un autre obélisque, dans un palais qui fut- Palais de Justice, plus de trois cent personnes étaient rassemblées, en séance secrète. Au dehors, policiers et carabiniers montaient bonne garde, et ils avaient raison, car il fallait empêcher les gaz asphyxiants de sortir de ce palais pour empoisonner le pays. Quelles vaines parlotes ! personne_ ne pourra jamais changer le cours des événements, et le départ d'un ministre ou d'un cabinet nie signifierait rien, puisque le peuple, le pays n'a qu'une volonté : poursuivre la guerre jusqu'à la victoire. De Milan, de Gênes, des délégations ouvrières sont venues ces jours-ci à Rome. Elles représentent des masses ouvrières très fortes. Elles ne demandèrent de recommandations à aucun député, car elles n'ont nulle tendresse pour le Parlement. Elles se présentèrent directement au ministère de* l'intérieur. M. Orlando les reçut, la conversation fut longue. Elle aura des effets. Car ces braves ouvriers ne sont pas empoisonnés de léninisme, ils se rendent à leur usine comme les soldats à leur tranchée. C'est la phrase par laquelle votre compatriote Alphonse Gaspar, qui ces jours-ci visita plusieurs usines italiennes, ! me peigftait l'état d'esprit des ouvriers italiens. Dans une usine, m a-t-il dit. sans augmenter d'une seule minute les heures de travail,- sans mettre en marche aucune ! nouvelle machine, sans engager aucun au-' tre ouvrier, la production a augmenté de vingt canons sur fe nombre ordinaire. Cela signifie que les ouvriers travaillent, avec 1 une ardeur de combattants. Ils veulent la ' victoire et ils sont venus à Rome pour r*>-lj clamer du gouvernement plus d'énergie contre les cfuelques défait,st.es d'Italie. Les ouvriers comprennent beaucoup mieux que les politiciens qu'une paix de vaincus t avec l'Allemagne serait la mort des industries que l'Italie prépare pour l'après-! fruerre. L'Italie serait obligée d'acheter 5 tout en Allemagne, le traité de paix le lui " 'mposerait, et les ouvriers seraient alors - obligés d'émigrer à nouveau pour aller 3 outre-mer chercher le pain. Or, les ou-r vriers italiens ont compris où se trouvent l leurs intérêts. Ils ont compris ce que quelques politiciens ne comprendront jamais. 3 BRUZSQ ROMAND. £ - ■■ — 1 ~ ■ ■■ ■ ! Des MU sur Dantape c COMMUNIQUES FRANÇAIS 14 heures. : Canonnade intermittente sur divers 3 points du front. Un coup de main ennemi - sur nos petits postes du bois des Caurieres ï n'a donné aucun résultat i Un avion allemand a été abattu en corn-1 bat aérien dans la journée du 24. Un autre appareil, dans la journée du 23, a été des-. cendu dans nos lignes par le feu de nos ca-, nons spéciaux. D\NS LA SOIRËE DU 22, DUNIiERQUE ET SES ENVIRONS ONT ETE BOMBAR-' DES PAR DES AVIONS ENNEMIS. ON s SIGNALE PLUSIEURS VICTIMES. ' ' 23 heures'. Activité moyenne de l'artillerie sur la plus grande partie du front, assez vive sur le rive droit"e de la M^use. 0 Au Sud de Juyincmrt, nous avons réussi " un coup de main dans les lignes ennemies et ramené des. prisonniers. GrantieMep & Belgique Les vœux de sir Douglas Haig à notre pays et à notre roi S. M. le Roi a reçu du maréchal Sii Douglas Haig, généralissime des armées britanniques, le télégramme suivant : « J'ai l'honneur d'offrir à Sa Majesté et à nos braves alliés belges lès vœua sincères des armées britanniques en France et en Belgique, à l'occasion de la Noël et du Nouvel-An. Nous avons le ferme espoir que l'année nouvelle mettra fin aux malheurs de la Belgique que son peuple a supportés avec tant de courage. » 11 twwv— ■ - Ub leaa trait fis gënteJ mtmim Le gouvernement belge prépare en ce moment l'ouverture au Havre d'un hôpital civil destiné à nos compatriotes. Le nombre des civils belges habitant k Havre et les environs est maintenant extrêmement élevé et leurs malades trouvent difficilement dans des hôpitauj déjà encombrés les soins qui leur sonl nécessaires. La dépense d'une installation commt celle-là est considérable, et s'il peut j être pourvu, ce sera surtout grâce à la générosité de la Croix-Rouge américaine. Cette puissante organisation à qu: la Belgique doit déjà tant de bientfaits a eu la délicatesse de déléguer auprès de I nous un Américain, Belge d'origine M. John Van Schaick et cet homme dévoué n'épargne rien pour témoigner c la Belgique l'affection qu'il a gardée è sa première patrie. Les Belges seront profondément re connaissants à la Croix-Rouge améri caine et à son représentant de leur sym pathie si efficace. — - ■ WWV- ■■■ I . La fête de Noël à Paris La fête de Noël a été célébée avec solen riité dans les nombreuses églises de Paris Pour la première fois depuis le début de 1e guerre, des messes de minuit ont été célé brées et malgré les difficultés de la circula tion par une nuit de verglas, de très nom breux fidèles y ont assisté. Les offices de la journée ont égalemen rassemblé des foules énormes autour des autels brillamment illuminés et des crèches pittoresques. A Notre-Dame, S. E. le cardi nal Ametto a chanté pontiftcalement ls grand'messe et les vêpres devant une as sistance considérable. De l'autre côté de 1? Seine, dans la pet:te église si pleine d( charme de Saint-Jqlien-le-Pauvre, les offi ces ont été célébrés avec la pompé o.rien taie par Mgr Attié, le distingué arcïiiman drite qui avait organisé avec tant de tac la messe d'actions de grâces de dimanchi dernier en l'honneur de la prise de Jérusa lem. Partout, Noël a été fêté avec la gran deur que les églises parisiennes assurent i leurs impressionnantes cérémonies litur giques et les différentes maîtrises on donné aux offices du soir un attrait savou reux par l'exécution de chants bien choisis où elles avaient fait une large part au) réminiscences des vieux Noëls. n» ' mm Les petits réfugiés belges Liste des enfants belges accueillis au moi d8 novembre dans l'école de S. M. la Rein des Belges, à Gtandier (pfêo de pompadou en Gorreze) par ies soins de !a Croix Roug américaine (suite) : b) Enfants de Verviers Adarns Juliette et Emilie, Baguette Jear Gombert Charles, Haian Jean, Hauglustain Jeanne, Lefèvre Alfred, Leroi Rosalie, Lover fosse Clara, Milliers Willy, Warlet Dieudonm c) Enfants de Bois-de-Sreux Arnold Jeanne, Bernimolin François. d) Enfants de Tilieur Basseyns Désiré, Dumoulin Joseph, Mai tens Marcel et Joseph, Spriet Jean. e) Enfants d'Angieur Bay Juha, Crespin Marie-Thérèse, Cuvelie Fïrmin, Delavlgnette Maria, Depireux Fei nand, Dohogne Alexis et Joseph, Frans Vu ginie et François, Gerssmann Hubert, Kre wenckei Georges, Lambert Jenny, Lerou: Julien, Pirson Louis, Porceilus Louise, Schyn Joseph, Vericour Jules. f) Enfants de Tiiff Begasse Camille, Dochain Louis et Jeannf Leruih MftUvjld'e et Charles, Martigny JuUer Moirhomme Camille, Pahaut Jules, Pieu g; Enfants de Wandre Berger Nièolas et Léonard, Bertho Diei donné, Houbart Anna ei Nicolas. Kaison El -abeth et Lambertme, Muihens Marie et Noe Perick Catherine et Etienne Servais Josept \\&it Henn. h) Enfants de Clain Beurakens Théodore, Bex Lucien et Noël i) Enfants de Saint-Nicolas Bia Léontxpe, Hubert et Joseph, Cahîic Jean et vtetorine. Dèchesne Jean, Dewil j< seph, Goffic Elisabeth, MnLis Jeanne. Musi Franome Vannerum Georges, Vermeule Emile et Marie. (A suivre..) L'abondance des matières nous oblige remettre a demain Sa suite de notre capî vant feuilleton « La petite Meunière ci Roiié ». LA VIE SPORTIVE Victoire belge au tournoi de football A la finaie des matclies de Sanvic, notre équipe militaire bat les Anglais par 5 buts à 1 Hier après-midi a eu lieu sur le terrain de Sanvic la finale du grand tournoi militaire international du football. Une foule considérable qu'on peut évaluer à cinc mille personnes — Havrais, Anglais et Belges, militaires et civils — a assistÉ à cette joute. Dans le groupe des personnages officiels on notait le ministre et Mme Paul Hymans, les ministres Cartor de Wiart et Vandervelde, le général comte de Grunne, le major Hainaut, les cornman danLs Bemelmans, Lefèvre et Couche, le consul de Belgique M. Verstraete etc. L'équipe de 1 armée belge de campagne a remporté un succès triomphal tant par la supériorité individuelle de ses hommes que par l'excellence de son jeu. Au premier time, chaque parti a marqué un but. Au second time, notre équipe mar qua encore deux buts, triomphant ains: par trois buts, à un. C'est une victoire d'au tant plus remarquable que le team hritan nique comprenait huit professionnels. Une Brabançonne salua les vainqueurs qui furent acclamés longuement par le foule. Mme Paul Hymans leur remit le coupe et les médailles désignées commi i prix aux vainqueurs. L'hymne God savt the Ring fut alors joué en l'honneur des équipiers britanniques, auxquels les accla mations ne furent pas non plus ménagées Enfin, une'' vibrante Marseillaise clôture cette après-midi sportive. Lp commandant Daufresne de la Cheva lerie a arbitré le matche avec une sûret» de coup d'œil qui fut justement appréciés de tous les joueurs. La treïsrsée de la Saine à la sage à Paris Sur neuf concurrents à la Coupe de Noël deux soldats belges se placent deuxième et septième. La Coupe de Nocl s'est disputée hie: après-midi à Paris. Cette épreuve con siste, on le sait, dans la traversée de fe Seine, ce qui n'est pas grave, en plein hi ■ ver, ce qui tend à démontrer que le froic intimide nos nageurs moins encore que fe , distance. Réservée cette année aux soldat' . des nations alliées, file a réuni neuf con - currents — sept Français et deux Belges - - qui se sont jetés dans l'eau glacée un pet en amont du pont Alexandre III. Le par ; cours à effectuer mesurait 325 mètres. Plu ; sieurs concurrents cfui s'étaient inscrits si ; sont retirés au dernier moment, notam - ment l'adjudant australien Cecil Harry L champion du monde. Il y avait 25 à 30,000 spectateurs Dès 1 l début, de la course, le Français Gérar< . Meister prit la tête, et conserva sa posi . tion jusqu'au bout. Voici le classement : 1. Gérard Meister (Fr.), en 2' 30" 2/5 ; ; 2. GRAEFFE (infanterie belge) ; 3. Louis Hameau (Fr.) ; 4. Duvanel (sous-lieutenant aviat fr.) 1 5. Lelandais (zouave) ; t 6. Rimbourg (serg. du génie, Fr.) ; 7. IIASFELD (infanterie belge) ; \ 8. Demanget (infirmier, Fr.) ; 9. Chenet (Fr.). Il faut noter que le vainqueur est mu tilé et réformé do guerre ; il a subi l'ampu talion partielle du pied et a eu le corp atteint de cinq balles. C'est la sixième foi qu'il remporte la Coupe de Noël ; il était cette fois encore, le grand favori. s Le Français Chenet est aussi un réform > de guerre. '■ ——.——www- ■ i 3 L'» Internationale*?.. e Nous découpons les lignes suivantes d'u article envoye à Marseille à 1' « Indéper danoe » (n° du 20 décembre) par un sociaust belge, M. Arthur Brenez : Hier soir, j'ai rencontré, débouchant d la Cannebière, une bande de jeunes las - cars plus ou moins endimanchés et qu chantaient ]'« Internationale ». Ce chant qui, tant de fois, m'avait fai r frémir d'espoir pour la classe ouvrière qu •- le criait avec âme et conviction, ce chan - (fui disait si bien les espérances d'un pre ■ létariat en mal d'émancipation, qui cla " mait les desiderata d'un peuple assoiff de réformes et de paix, m'a fait mai. 'e galopins qui le beuglaient me faisais f effet d'une bande d'inconscients à qui 1 !* police aurait dû imposer le silence, p ' Mais nulle part, je n'ai vu de policisr aussi paternels, aussi peu policiers qu' Marseille. Ces tolérances sont dangereuses i- Que l'on chantât l'« Internationale avant la guerre, cela prouvait au moin 1 que le-peuple pensait et voulait, agir. Mai '• qu'on le tolérât en pleine bataille, quan tous les éléments de la société, riches" co.i me pauvres, socialistes comme catholique; fraternisent dans la lutte suprême que le pays démocratiques livrent au prussiani; e rne oppresseur, cela ne peut se conce>vou J'y vois un danger; Q Ce qui est probable, certain même, c'ej [1 que les dirigeants socialistes qui. en temp de paix, avaient fait de l'International leur çh-ant de classe, leur chant de guerr sont absolument étrangers à ces manife: à rations intempestives et. qu'ils les désap i- prouvent. e Le gouvernement devrait, lui, les ernpi cher. NOËL DE QUERRE Gomment iTponÈrs fêtent Noël La neige couvre d'un épais linceul )« grand camp, perdu dans les bruyères dui Hanovre ; des milliers d'étoiles brillent aui ciel ; et, là-bas une longue rangée de guérites, un réseau de fils de fer barbelés limitent, au loin, l'étendue... Il est onze heures et demie ; lentement, je me promène à travers le camp ; un» tristesse indicible, depuis quelques heures, s'est emparée de moi, momentanément dis sipée par un petit repas d'amis, réga' constitué au prix de quels sacrifices ! i ...Dans quelques minutes, minuit ???... Un Russe, péniblement, traîne son grand corps anémié, le voilà qui frappe à la porte d'une cuisine... personne ne réponds; il frappe encore en criant : « faim... faim... soupe... soupe... » Un aide cuisinier ouvre, considère un instant le pauvre loqueteux ai dit, tristement : « Rien, plus rien ». Le mal-heureux affamé supplie plus fort, « soupe. soaipe ». Et l'aide cuisinier, un Liégeois, plus compatissant que les habitants de Bethléem, racle au fond d'une marmite un résidu de soupe (maïs, orge et fécule de pomme de terre), adhérant aux bords. Il verse cet épais liquide dans une vieille boîte à conserves, - qui sert de gamelle au, pauvre Russe. « Tiens, Ruski, voilà ce qui te fera du bien » dit le brave Liégeois, ea lui tapant sur l'épaule. Le Russe est rayonnant, il embrasse la main qui donna : « Spasiba » murmure-t-il, et il avale quelques cuillerées. Le reste il le conservera' sans doute, pour la nuit. C'est son cadeam du père Noël, et il le bénit ; car ce soir iï l ne devra pas, au risque d'être tué par ses geôliers, aller à la recherche d'épluchurea ■ de pommes de terre, ou dans les poubelles, i voler des têtes de harengs... : Il retourne vers sa baraque d'où sortent les prisonniers ; beaucoup ont une couverture sur les épaules,ils grelottent de froid, et traînent péniblement de lourds sabots pareils à des boulets; ils vont, plus vite .pie de coutume,, vers une tente servant de chapelle. Quelques compagnons en ont orné ce coin ; des bougies entourent une crèche. Moi aussi, je suis attiré vers ce sanctuaire primitif et qui fait penser aux ohré-' tiens des premiers âges. _ Nous sommes dix... mais bientôt, nous Voilà cent... mille et plus... On se serre pour avoir moins " froid, car la toile s'est détachée par en- • droits. La neige tombe, le vent souffle avec 1 violence... Et pourtant je rêve, je me sou-" viens des Noëls d'antan, des messes de mi-' nuit où l'on se rendait en famille, du sanc-1 tuaire de la crèche, aux centaines de lu-3 mières, de la foule élégante et heureuse... ' Une voix de ténor me tire de ma rêverie : * « Minuit chrétien... c'est l'heure solennelle, 1 où l'homme Dieu descendit jusqu'à nous...» La foule s'est redressée comme sous une " se&cusse électrique... les poitrines se gon-; fient, et ces hommes, ces braves de toutes les nations, et de toutes les langues, de » toutes les croyances, sont émus ; beaucoup font des efforts visitbles pour ne pas pleu-^ rer ; d'autres, ne pouvant maîtriser leur ' émotion, sanglotent. « Dis, il chante bien, " hein ? » fait mon voisin qui veut distraire de son chagrin un compagnon. — « Oui I laisse mai pleurer, cela me fait tant de bien ! »... L'officiant monte à l'autel : il jette un long regard sur cette foule de Français, de Belges, d'Anglais, de Russes. Elle est re-; cueillie. A quoi pense donc cette multitude? Est-ce au grand mystère qui se prépare à l'autel ? est-ce à Noël, à Noël comme on le représente chez nous ? N'étions-nous pas semblables à ces bergers qui, pauvres eifc grelottants mais le cœur plein d'espoir e^ de foi allaient saluer l'enfant-Dieu ? Souvent nos pensées se reportaient loin, bien - loin, en Belgique, en France, en Angle- - terre, en Russie, partout où nous avions 3 laissé des nôtres. Nous nous souvenions des 3 Noëls de notre enfance, Noëls flamands, , Noëls wallons, Noëls belges... • * « a La cérémonie touche à sa fin. le prêtre bénit une dernière fois l'assemblée et, lentement, nous sortons de la tente. « Laùs, Im baracke, sage ich.:. Rasch ! » Triste réalité : nos geôliers veulent en finir avec ces « Kriegs gefangenen » sur qui ils lancent des chiens qui aboyent férocement, i — « Laùs ! » car ils doivent aller fêter Noël à leur façon. Par l'immense plaine con-e verte de neige nous regagnons ruos tentes et nos baraques. e L'émotion nous a tellement brisés eju»-. beaucoup d'entre nous se jettent fout ha-i billés sur les matelas de papier. Oh ! que? c'était dur ! mais,avant de s'endormir, cha-t cun embrassa plus longuement que de oou-i tume, les photos des êtres chéris, des chère t ahsents qui pensaient à nous et avec qui, pauvres exilés perdus dans la tfPdyère du ! Hanovre, nous avions conversé par la a prière. A chaque nouveau Noël, ces bergers pn-j sonniers retournent saluer le Rédempteur. Rien n'a changé, si ce n'est que, chaque fois, ils reviennent, plus anémiés, plus neurasthéniques, plus tuberculeux. Et pour- . ? tant, à chaque Noël, devant la crêohe die x l'Enfant-Dieu, ils se souviennent avec plus '• d'ardeur de leur devise : « Croire... et es-" pérer ! » s y L'AUBADE. ® . . ««««*/! , Mil— ■ BELGIQUE ET ALSACE-LSÂBAIIE UN DEMENTI ALLEMAND t Bâle, le 25 décembre. s Un télégramme de Berlin à la Gazette e de Cologne dément la nouvelle suivant la-quelle le comte Hertling et le comte Czer-i- nih seraient tombés d'accord : le comte i- Czernin appuierait le point de vue relatif à 1 Alsace-Lorraine et l'Allemagne évacue-■. rait la Belgique et le nord de la Franc»? contre la restitution da ses colonies.

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Cet article est une édition du titre Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique appartenant à la catégorie Katholieke pers, parue à Bruxelles du 1895 au 1940.

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