Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

921 0
close

Pourquoi voulez-vous rapporter cet article?

Remarques

Envoyer
s.n. 1917, 24 Septembre. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Accès à 28 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/jm23b5xj78/
Afficher le texte

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

^ji ifiS 315^ il ÎHEl QUOTIDIEN BELGE PARIS 3, Place des Deux-Écus, 3 Téléphone i Central 33-04 PUBLICITÉ S'adresser à l'Administration du Journal Les petites annonces sont également reçues à ta Société Earcp4?n" r le Publicité, 10, rue de la Victoire, Paris, qui en a le monopole pour Paris. LE HAVRE 28tcr, Rue de la Bourse, 28lef Téléphone : 64 Belge ABONNEMENTS France 2 fr. 50 par mois — 7 fr. 50 par trimestre Angleterre .. 2 sh. 6 d. par mois — .. 7 sh. 6 d. par trim. Autre? pays , 3 fr. par mois — . 9 fr. par trimestre GENTILLESSE D'OGRE... Comment ils traitent les Flamands il. Henni Cochin, ancien député du Nord, nous a fait l'honneur d'écrire pour le XX° Siècle le piquant article ci-dessous : Soué le titre Teutons et Flamands je commentais naguère, pour les lecteurs du A'A'° Siècle, une correspondance de la Gazette de Francfort sur Bruges, sur le peuple flamand et la langue flamande de Belgique. J'eus le plaisir de voir mon article attirer l'attention de mes amis de Flandre, tant belge que française, si bien que j ai ; cru pouvoir le reproduire dans mon petit ■ volume Les Deux Guerres (Paris, Pion). ' J'ai continué depuis lors à lire les jour- ' naux allemands au sujet de la Flandre, et ' principalement de la langue flamande. ' Cette lepture est toujours aussi instructive. Elle est faite pour montrer aux Fia- ' mands, s'ils pouvaient encore garder quel-ouv iHtwui», ijwMimeuta v^ritubtei» l'envahisseur allemand nourrit à leur égard. J L'Allemand considère le Flamand avec 1 mépris ; il ne le comprend pas. Il le ravale < au second rang, au troisième, au dernier « dans l'échelle des peuples. Il n'entend rien < à la civilisation flamande. Aussi il déteste < Ums les penseurs et les historiens qui ont < fait voir la réalité, la grandeur et la beauté <■ de cette civilisation. C'est le crime qu'ex- 1 pient à cette heure Pirenne et Frédéritq dans leur glorieuse prison. 1 Et après cela, 1 Allemand sourit et se 1 donne vis-à-vis du Flamand des allures de ' 6éducteur II est toujours le même. Je di- î sais : « L'inconscience de l'Allemand est ~ » toujours chose curieuse à observer : elle t » lui fait alterner ses brutalités avec des » gentillesses d'ogre ». < » « c Les « centillesses » continuent ! t J'avais pris jadis en mains la Gazette de Francfort. Aujourd'hui c'est la Gazette , du Rhin et de la Westphalie. L'article est ' moins pittoriesque : car nous avions alors J afiaire à un linguiste, à un artiste, et 1 c'était vraiment charmant ! j Aujourd'hui c'est plus austçre, mais non , moins instructif. On en jugera. Le fond de la question est toujours ce- ^ lui-ci : A quelle sauce la Belgique sera-t- «Ue mangée ? Et l'on ne se demande même r pas si elle nef préférerait pas n'Être pas % mangée du tout. Ceci est hors de question, c . Voici dcnc le point, d'interrogation de la t Gazette : « La ville de Bruxelles sera-t-elle c flamande ou wallonne ? » Et là dessus i'on r disserte. Il y a du pour et du contre. Ce- r pendant on remarque qu'à Bruxelles la c langue flamande « fait des progrès sensi- ? blés ». I L'auteur s'en réjouit : « Je le constate, c dit-il, avec plaisir ». Voilà qui va bien, et ce teuton est donc e nn ami des Flamands ? Nous allons voir : t « Ce n'est pas d'ailleurs que je place bien r haut ce qui est flamand ! Certes le Wallon ne m'est pas le moins du monde sympa- * thique, mais le Flamand n'est pas non plus un aimable compagnon », m tk A On voit que chacun a sa part. C'est ce qu'on appelle un coup double ! Mais continuons. Car on insiste avec cette lourdeur pataude qui ne laisse rien échapper. Ecoutez. Flamands : « On regarde chez nous les » Flamands comme une bonne race germa-» nique. Germanique ! — peut-être, quoir » que mâtinée de Celte et d'Espagnol ; — » mais bonne race ? Non pas !» n Ecoutez encore : « Ils sont d'une rudesse c n de mœurs et de sentiments que nous ne s » pouvons laisser mettre au compte de la » race germanique ! » — Voilà mon teuton £ qui se fâche. La délicatesse des sentiments ' est toute à l'Allemand. Demandez plutôt p aux fu^llés et aux incendiés de Louvain e et de Dinant, demandez aux jeunes gens et g aux jeunes filles enlevés à leur famille ; p voilà les procédés de la civilisation i affinée I Mais ne nous parlez pas des rudes Flamands ! ti On pensait du moins que l'art flamand v était une gloire pure, un témoignage irré- 1( futable de la finesse intelligente, du cœur r' chaud et noble, du goût exquis qui sont . 'l'orgueil de la race flamande. On voyait j. un rayon rare du génie humain éclairer la n Flandre, depuis les mysticités des Van r Eyck, jusqu'aux gaîtés populaires et ccr- -diales des Van Ostade et des Teniers. Erreur profonde ! Les finesses du goût, j la gaîté saine, la fête aimable, sans débauche et • sans goinfrerie, appartiennent en propre au Boche et à lui seuH- Mais, les Flamands ! — Ecoutez encore, je vous prie, et goûtez ce petit morceau ; « Les Flamands » restent tels que les représentent leurs » vieilles peintures, grossiers, amis immo- q » dérés du plaisir vulgaire ! » F Vous voyez qu'il fait bon quelquefois r Bre les journaux allemands. n Et voilà donc leurs « gentillesses » ! d Henry COCHIN, * ancien dépiilé du Nord. " •" 11 -WWW" — ■ - 1 ' p L'AFFAIRE TURMEL [ c M. Gilbert et le procureur de la République d ke sont rendus au Palais Bourbon. lis se sont t fait conduire au vestiaire des députés et, en , , presence des questeurs, ont examiné l'armoire attribuée en commun a$lM. Ballande et Tur- ® mel. Puis le juge d'instruction s'est fait remet- ° tre l'enveloppe et les 25.000 francs trouvés par u M. Cousin. Cette enveloppe et les billets suis- r ses ont été déposés au greffe correctionnel. r C'est M8 Jacques Bonzon qui défendra Tur- ,. mel en justice. Interrogé par un rédacteur du « Petit Parisien » le député de Guingamu lui .. a dit : I « On a voulu in accabler. Mais, patience / ll Les jours se suivent et ne se ressemblent pas. F/ J'aurai bientft mon tour. Et notez ceci quel- h que banal ou énigmatique que cela vous sem- c Me. je m'en réfère totalement à ce que fera < mon défenseur. M' Bonzon. On va voir... « , d . ■ VtVW ■ ■ I I . o — Une collision de trains près de la gare k Mata/pozuelo. à Madrid, a fait £8 mort» »t 88 ' blesses. R „'ri » ... -r;-;-..-».mn ,:i* — us iiîino mm 3,243 prisasters sa te jtirs fcvasl ïprss ACTIVITÉ D'ARTILLERIE AU FRONT BELGE COMMUNIQUES BRITANNIQUES Après-midi. Des troupes de Glascow ont exécuté avec le ■uccès la nuit dernière du nord-est de Gou- qi '.eaucourt un coup de main qui leur a valu m in certain nombre de prisonniers. Elles D mt en outre fait subir de nombreuses per- e? à l'ennemi dont elles ont déruit les ca ibris. m Grande activité de l'artillerie au cours lit le la nuit dans le secteur d'Y près. ni 22 heures 30. bc Au point du jour, une attaque exécutée Ç' tar des troupes d'assaut allemandes, au <>c Vord-Est de Langemirck, a complètement ca •choué. Vingt-cinq prisonniers sont restés •ntre nos mains. Les régiments de fusiliers inqlais se portèrent à leur tour à l'attaque •t. à la suite d'un vif combat, enlevèrent ■ncore une partie du système de défenses nnemies en faisant un certain nombre de trisonniers. Sur le reste du front de bataille, nous oi >oursuicons l'organisation des positions bc écemment conquises. I.es actions d'infan- gi erie se sont bornées à des rencontres de de iatrouilles, qui nous ont valu des prison- qi liersi Notre artillerie continue ti montrer gr te l'activité. ' la Une autre attaque allemande ,lancée au en lébut de la matinée contre nor, nouvelles eu iositions à l'Est de Villeret a été rejetée pé :vec pertes pour les assaillants. De notre de ôté, ■ les pertes sont légères. in LE CHIFFRE DES PRISONNIERS ■'AITS PAR NOUS SUR LE FRONT DE rn UT AILLE D'YPRES DEPUIS LE DEBUT. n( )E J\OTRE ATTAQUE DU 20 SEPTEM- ég IRE, S'ELEVE A TROIS MILLE DEUX ™ 'ENT QUARANTE-TROIS, DONT QUA- , 'RE-VINGTS OFFICIERS. 0, Hier, le temps brumeux a notnblement on écluit la grande activité aérienne des jours irécédents. Nos pilotes ont, néanmoins, 22 xécuté avec succès des opérations de bom■ ar ardement et jeté, au cours de la journée, tic ent trente-quatre bombes sur des canton- le ements, baraquements et aérodromes en- bc émis. Trois tonnes d'explosifs ont été, en utre, jetées, pendant la nuit, sur les ga- aa es de Roulers, Menin et Wervicq. A iiidi, ennemi a jeté quelques bombes, qui 't'ont ccasionné que peu de dégâts. Quatre appareils ennemi sont été abattus d'i n combats aériens et cinq autres con- da raints d'atterrir désemparés. Deux des au ôtres ne sont pas rentrés. Ni Les laiimalistes s'agitent à pûtropls J LIBERATION DU TSAR ? Pétrograde. 32 septembre. Les maximalistes affectent d'être calmes, ia:s ils continuent leurs préparatifs. Leurs J rganisations seraient parvenues r&cemment à <ju 2 faire livrer des armes et des explosifs que lil( s gouvernement n a pas eu le temps cl'inter- < epter. Leur influence grandit au Soviet, où ca ex-ministre Tchernof s'est fait le chef des , ltra-révolutionnaires. A la. Douma munici- J aie de Petrograd, l'action des maximalistes atl st grande aussi, et cette assemblée est en cic rande majorité contre le rétablissement de la pli eine de mort. ( Bàle, 23 septembre. jrU Selon des informations envoyées de la fron- mt ère russe aux journaux allemands, le gou- ,jj; ornement russe aurait l'in.tent.on de libérer ; ?sar et la tsarine, leur permettant de se ;ndre à l'étranger. Cette mesure sera prise aussitôt que la non-elle forme républicaine sera approuvée par bei i Constituante et que les puissances alliées et qu eutres auront reconnu le nouveau régime et .isse. ] -www — r61 Shcs les socialistes français | — ré< La Fédération de la Seine prépare " le Congrès de Bordeaux <> ! En vue du prochain congrès national ' ue le parti socialiste français doit tenir à , Sordeaux les 6, 7, 8 et 9 octobre, la.Fédé-ation socialiste de la Seine a réuni di- ' , îanche ses délégués à Paris, à l'effet de . iscuter les propositions qui seront soumi-es au congrès de Bordeaux seloi le vœu ^ e ses sections. , La bataille s'est tout de suite engagée ntre majoritaires et minoritaires. Le «Po-ulaire» de Limoges, ayant, au nom des minoritaires, porté un défi aux majoritai-ps, auxquels ils entendent demander « les omptes » sur la façon dont ils ont orienté, irigé les destinées du parti, les majori-aires ont accepté et relevé le défi qui sera ,. J orté devant le congrès de Bordeaux. Il 111 'agit de savoir si les militants -socialistes < erneuifent partisans de la participation an ministérielle et à cruelles conditions, si la da éponse au questionnaire de Stockholm Se encontre l'adhésion du parti, si les mino- rés itaires gagnent du terrain et sont à la « eille de s'emparer de la direction et de au organe du parti, auquel cas les majori- tio Vires se déclarent prêts à se retirer; re do: îrait alors la scission. Un projet de réso- éta ition de ces derniers servira de critérium; ac< 2tte résolution tend à suspendre l'applica- dr< on de la représentation proportionnelle tut es diverses fractions divergentes dans les — rganismes du parti en oe qui touche les ienthaliens, qui dès lors n'auraient plus 2GT oix au chapitr# dans l'orientation du ont arti an< COMMUNIQUE BELCE Les 22 et 23 septembre, il y a eu à signa-r, devant le front belç/e, des tirs récipro-les sur les communications et cantonne-ents, ensuite des luttes de bombes devant xmude et vers la borne 1G de l'Yser. Notre artillerie a prii sous son feu effi-ce des ouvrages et observatoires enne-is aux abords de Dixmudé et a neutra-é plusieurs batteries allemandes. Malgré un temps brumeux, l'activité de itre aviation a été très grande elle a vihardt (vyjourd'hui des bargAueTQ£r\U nevût tiers LeHc en représailles, âe iil'r,,■ * •rdements par avions sur certains de vos ntonnements. *>:< ■■ ■ 10 FRONT FRANÇAIS 14 heures. Hier, en fin de journée, les Allemands U attaqué de nouveau après un violent vibardement nos positions dans la ré-on de Maisons-de-Champagne. Nos feux ' clenchés avec précision ont brisé l'atta-:e avant qu'elle n'ait pu aborder nos li- < ■es. La lutte d'artillerie q été vive dans < région des Monts. Un coup de main nemi vers le Mont Haut n'a donné au-n résultat. De notre côté, nous avons , nétré dans les lignes allemandes au sud Vaudesincourt et opéré des destructions ' poriamtes. _ ' Sur la rive gauclie de la Meuse, activité irquée des deux artilleries. < En Woëvre, une tentative allemande sur s tranchées entre Fay et Regnéville a alertent échoué. Nous avons fait des pri-n nier s. . , Dans la journée du 22, notre aviation , chasse a livré de nombreux combats. ' ize avions et un ballon captif allemands t été détruits par nos pilotes. Dans la journée du 22 et dans la nuit du au 23 septembre; -wi bombardhrt o?,.' rosé de projectiles les dépôls de muni-ins du Donon, les usines d'Hn.qondange, : tiares de Chambley, Thionville, Luxem-urg, Metz-Woippy, Mézières-lez-Metz, etc. En Belgique, nous acons bombardé les res de Staden, Roulers et Cortemarck. 23 heures. iucune action d'infanterie. La lutte irtillerie a pris une certaine violence ns la région llurtebise-Craonne, ainsi e sur la rive gauche de la Meuse, au >rd de la côte 304. 1 ' " w V -V -w -16»- -««-• -j GENEROSITE AMERICAINE î LaCraii-BouggHes États-Unis I courra «os populations \ à la îibiratiOB du territoire ; 1 La charité des Etats-Unis pour la Belgi- i e et les œuvres belges est aussi inépuisa- ( s qu'agissante. ( Test ainsi que la Croix-Rouge Améri- t ine qui disposa de ressources immenses ^ a laquelle nos diverses œuvres doivent , |â de si généreux concours, vient de dé- f 1er de s'y intéresser plus spécialement tt , îs directement encore. ]'est dano oe but qu'elle vient de délé- er officiellement auprès du Gouverne- j :nt belge deux de ses membres les plus . itingues, MM. P. Bicknell et John \an 1 baick. Ces messieurs sont chargés d'étu- j r les besoins particulièrement urgents s réfugiés et d'aider le Gouvernement . ge dans les organisations nombreuses J il s'est trouvé dans l'obligation de créer de soutenir. 1s ont, en outre, pour mission de Tép.i- 1 ■ dès à présent les secours que la Croix- uge Américaine se dispose à attribuer I k Belges des territoires envahis pour le ir où ces populations se trouveront libé- 1 'S. i >1M. Bicknell et van Schaick viennent } irriver au Havre où ils se sont aussitôt 1 Duchés avec le ministre de l'Intérieur en 6 e de la mise en application immédiate [ s généreux desseins de la Croix-Rouge ! lêrieaine. '• Qu'ils veuillent trouver ici, avec l'expres- 1 n (te nos souhaits de bienvenue, l'a^su- J îçe de la gratitude de la Belgique pour " grand et généreux peuple dont ils sont , ■représentants'! — - 'imw ■ ^ L'AFFAIRE MAR6DLIES . I ' c. L'« Homme enchaîné » publie rentrait suivant : 1 : Notre confrère l'« Eclaireur de Nice » , nonce la retraite du général comman- L nt la subdivision de Nice, le général imitz, qui est placé dans le cadre de erve. c Cette décision a peut-être été imposée c ministre de la guerre par des considéra- c ns rétrospectives... Le général Schmitz, ît les relations d'amitié avec Margulies c ient connues de tout Nice, avait ainsi t ptis, au même titre que M. de Joly, des e ^ts incontestables à une retraite préma- c ée. n t ■'WWW [ - Aux derniers combats des Flandres, les 1 et 262* régiments d'infanterie allemands • pris la fuite devant l'attaque et ont été 1 i-antis oar les feux de l'artillerie. '• Après la visite du Roi â Verdun Echange de télégrammes entre Albert ier et H. Poinearé S. M. le Roi a adressé à M. Poinearé, président de la République française, le télégramme suivant : « J'ai été très heureux de vous rendre, mr le front français, les visites que vous aviez bien voulu me faire à La Panne. Je vous suis particulièrement reconnaissant de ni avoir invité à vous rencontrer à Verdun, sur ce front glorieux où les armées françaises ont déployé un héroïsme incomparable. « Je reviens rempli d'admiration pour 'es magniRques troupes que nous avons ,t rt rni ' i\f ressent de donner au * monde les plus beaux exemples d'élan "t d'endurance. « Avec mes plus vifs remerciements, je vous prie, Monsieur le Président, de recevoir l'assurance de ma plus fidèle amitié. » Le président de la République a répondu: « L'armée française gardera le reconnaissant souvenir de la visite que Votre Majesté a bien voulu lui rendre et elle sera très fière de l'appréciation que porte sur elle le glorieux chef de la vaillante armée belge. « Je remercie Votre Majesté d'avoir si aimablement accepté de parcourir avec moi un des champs de bataille où nos communs ennemis ont vu s'évanouir leur rêve de domination universelle et je La prie de croire à mon amitié dévouée. » .ni. ■ 1 1 1 'L'abondance des matières nous oblige à remettre à demain la suite du très intéressant feuilleton de M. Julien Flament « Le Filleul inconnu ». _.. .. .. .... .... — -VWWV'. — LE VRAI DANGER Un député socialiste français dénonce tes manœuvres pacifistes boches M. Convpère-Morel, député -socialiste du Gard, vient de dénoncer énergiquement en tête du « Petit Parisicft » les mante-uvres par lesquelles les Boches s'efforcent de diviser et d'affaiblir les Alliés : Tous leurs journaux, qu'ils soient pah-gemiamstcs, libéraux, radicaux ou socialistes, mènent une formidable offensive de paix pour contraindre les belligérants â déposer les armes tout de suite — c'est-à-dire avant la -solution normale du conflit : mise dans l'impossibilité de nuire du militarisme prussien, démocratisation des autocrates du centre, réparation légitime du droit violé et garanties de sécurité pour l'avenir — et l'effort le plus puissant est tenté, au dehors, pour ébranler la \olonté, énerver le courale et briser l'énergie des démocraties unie! dans la plus sainte les croisades contre les puissances de mal et de dévastation dont l'existence est un daii-ge,r permanent pour le monde. <■ Après avoir essayé de diviser les alliés en s'ingéniant à les dresser les uns contre les autres, en opposant leurs intérêts économiques et politiques, en faisant des offres de paix séparée à ceux qui semblent le plus cruellement éprouvés,on vise maintenant à désagréger les forces morales animées du même sentiment national et, à rompre l'union des partis, sans laquelle, dans les circonstances présentes et dans le moment donné, il ne peut y avoir qu'anarchie et défaite. Par une action occulte habilement conduite, les hommes de la Wilbcmstraase s'efforcent de persuader aux fractions avancées des prolétariats alliés que la politique étrangère de leurs gouvernements revêt un certain caractère d'imperialisme, puis, adroitement, ils les dénoncent à la Vindicte des masses ouvrières et socialistes afin que celles-ci entrent ouvertement en conflit avec leurs propres gouvernements, et cela pendant que la Social-Demo-kratie domestiquée, continuant «i ne ]aire qu'un avec son gouvernement de rapine et d'agression, insiste avec persistance auprès de ses troupes pour qu'aucun fléchissement ne se produise dans leurs rangs et ne vienne, par là, affaiblir la cohésion -.les armées du maréchal Hindenburcr. Nous laisserons-nous prendre à ce piège ? Aurions-nous ouhlié que, dès le 4 août 1014, nous avons conseillé aux travailleurs politiquement et économiquement organisés de se placer « à la pointe du combat ? » Ne nous rappellerions-nous plus ce que nous avons dit dans notre congrès de décembre 1915, et ce que nous avons fait dans le pays et au Parlement depuis cette date ? Nous laisserions-nous entraîner, comme en Italie, dans i'abîme du « leninsme » où, de l'extérieur, on semble vouloir nous précipiter ? N'est-il donc pas assez pénible, déjà, de constater la défaillance sans nom de certaines minorités socialistes américaines et anglaises qu'un aveuglement coupable, criminel, pousse à entraver le recrutement des armées qui doivent venir à rlotre aide pour libérer notre sol et économiser le sang des nôtres, sans que nous donnions encore à nos ennemis le lamentable spectacle ae controverses et de • querelles intestines aussi nuisibles qu» stérile» ? L'ALLEMAGNE DES NOTES ... et ■ ■ ■ »S>T» - Pendant qu'ils parlent de droit et de justice, les Boches redoublent en Belgique leurs pillages et leurs cruautés Comme il fallait s'y attendre, la presse allemande s'efforce de suppléer par des commentaires qui n'engagent personne aux lacunes des réponses impériales. En même temps, les journaux d'Outre-Rhin annoncent que le chancelier complétera ses déclarations dans un discours qui sera prononcé devant le Reichstag convoqué cette semaine, soit le 2 octobre au pied de la statue Hindenburg. Ne perdons pas notre temrrs dans des travaux d'exégèse qui feraient le jeu de l'ennemi et, pour ne pas nous laisser égarer par ses manœuvres, gardons toujours nos regards sur les faits et les réalités. Une dépêche d'agence nous en signale précisément aujourd'hui de suffisamment éloquents : Amsterdam, ?3 septembre. — Les Nouvelles de Maestrich annoncent que les Allemands démolissent entièrement les usines Cockerill. Les charpentes en fer sont enlevées, on fait sauter les fours. De même à Ougrée-Marihaye. Le même sort est réservé à toutes les usines belges, petites et grandes. M. Trascnster, directeur d'Ougrée-Ma-rihaye, a été déporté en Allemagne pour avoir protesté contre cette destruction. Les déportations ont été reprises à Mons; tous les hommes de 1? à 45 ans sont enlevés, partie à destination de l'Allemagne, partie pour effectuer des travaux à l'arrière sur le front de France. Les Allemands viennent d'introduire d Courtrai le travail général forcé pour les civils. Il y a, à l'heure actuelle, plus de dix mille esclaves dans de vastes camps, à une heure du front d'Y près. Tous ceux qui sont repris après s'être échappés sont emprisonnés et mis au régime du pain et de l'eau. Tous les civils sont contraints de travailler sur les lignes de communication et dans les tranchées. On dit que la situation actuelle est pire que pendant les déportations en Allemagne. Voilà ce que les Boches font de la Belgique, tandis qu'ils entonnent des hymnes à la paix, au droit et à la justice. A quoi bon leur demander leurs buts de guerre? Ne sont-ils pa9 trop clairs et ne nous fixent-ils pas assez sur les nôtres? Le seul moyen de les atteindre est plus que jamais de compter sur nous-mêmes et sur nos alliés et de ne rien espérer de nos ennemis.. C^3t ce sentiment de tous les Belges que le Roi Albert est allé exprimer samedi à Verdun dans une visite dont toute la presse française a souligné le sens : « Cette manifestation fraternelle entre les armées alliées, écrit le Matin, prend une signification plus vive à l'heure où l'Allemagne bouleversée par la vision d'un auatrième hiver de campagne, ergote sur l'indépendance future qu'elle peut accorder au pays outragé et sali par ses soins depuis plus de trois ans. Cet hommage aux héros veut dire et il atteste qu'à aucun moment de la guerre, les deux nations envahies n'ont été plus cordialement unies, plus sûres de leur force et de leur destinée, plus confiantes dans la victoire qui les libérera. » • Cette victoire est déjà mieux qu'une promesse car, comme le dit le Petit Journal, le Roi Albert en saluant les héros de Verdun « venait dire à la citadelle que sa victoire est aussi celle de son pays. » — Stylo. La note allemande ns modifiera en risa l'attitude des États-Unis Washington, 23 septembre. Dans les milieux officiels, on est d'avis que la réponse des puissances centrales à la note de Benoît XV ne renferme rien qui puisse, en aucune façon, 7nod fier l'altitude des Etats-Unis telle qu'elle fut définie dans la réponse de M. Wilson au Pape. # Les commeataires de la presse allemaade CEUX QUI ERGOTENT La Frankfurter Zeitung du 22 écrit : La réponse allemande ne 'part pas des exigences et des antagonismes de la politique des l'ats mais elle a son point de départ dans cette idée qui inspirait le pape que les relations des Eiats entre eux doivent être établies sur d'autres bases si on veut éviter des catastrophe comme la catastropiie actuelle. C'est une solution interne qu'on cherche en adoptant ainsi l'idé&.du pape de ia suprématie de la fore;1 morale du droit sur le pouvoir i1l-3 armes. L'Allemagne devient en quelque sorte le champion dp l'idée d'une grande communal; ti des peuples fondée sur le droit. La Frankfurter Zeitung précise encore les raisons poux- lesquelles la réponse lui , plait : Pouy le moment, ce qui importe, ce n'est pas ' de savoir qui est responsable de la guefi'e. La discussion de» resno^sabilitea ne fait uss avancer la question d'un pas. Ce n'est pas en arrière, mais dans l'avenlt qu'il faut regarder. C'est un nouveau statu* des Etats qu'il faut créer. Le journal ne peut pas s'empêcher de remarquer : « La réponse n'effleure même pas les problèmes contrits comme celui de la Belgique. » Mais il estime que « pour tout esprit logique et pour quiconque ne suppose pas que le gouvernement allemand veut tromper son monde, il est hors de doute que la réponse impliqua la restitution de la Belgique ». Autant que la libérale Frankfurter Zeitung, la catholique Kœlnische Volkszei-tunq se déclare satisfaite de la réponse allemande. Elle aussi reconnaît d'emblée que les problèmes de paix doivent être pris isolément et refuse justement d'entrer dans les détails d'une paix future. « Ce n'était pas, ajoute le journal, le but que poursuivait le Vatican. » La Volkszeitung ne voit qu'une chose : « L'Allemagne demande que la force morale du dreit prime la force des armes. Les ennemis de l'Allemagne n'ont qu'à adopter sincèrement la même attitude, et la paix sera faite. » Le journal ajoute qu'il croit savoir que Piome est satisfaite en principe de la réponse allemande et espère, par d'autre» démarches, pouvoir amener la paix. CEUX QUI AVOUENT La Deutsche Zeitung, organe des métallurgistes, a commencé une campagne contre la politique de conquête outran-cière préconisée par les pangermanistes. Il s'agit ici d'une nouvelle manœuvre qu'il est intéressant de signaler à son début. La Deutsche Zeitung estime que l'Allemagne peut être amenée, par la nécessité ou par un concoure de circonstances, à renoncer à l'idée d'annexer la Belgique et le bassin des Briey, peut-être même à transiger sur la question de l'Alsace-L.orraine. Mais il faut alors qu'elle établisse"des conditions qui assurent aux industriels allemands l'usage du port d'Anvers et une participation convenable dans ia mise en valeur des richesses minières de la Belgi-aue et du nord de la France. En même temps, la Deutsche Zeitung ne laisse passer aucune occasion d'attaquer le chancelier : Si la politique allemande, écrit-elle, s'est résigné à résoudre la question belge dans le sens indique par la majorité du ReicJistag, il faut en conclure que le changement de chancelier est resté sans résultat. Nous serons donc contraints de sacrifier certains hommes pour sauvegarder l'intérêt national. Il est impossible que l'avenir de la nation allpmande tout entière spit compromis par lai faute de quelques personnes. Les raisons qui nous Obligent ii maintenir notre suprématie sur la côte des Flandres ne peuvent être exposées publiquement ; ceux qui les connaissent sont liés par le secret d'Etat... Pour nous, novs ferons notre devoir ; nous ne plaçons rien, nous ne plaçons personne au-dessus de 1% nation allemande- Les commentaires austro* hongrois Les journaux autrichiens estiment, en général, que la réponse de l'Autriche au Pape est une nouvelle affirmation des dispositions pacifiques de l'Autriche ; elle répond au sentiment de l'opinion publique. Le Neue Wiener Tageblatt dit : Si la liberté des mers est assurée, si les frontières sont garanties, nous pouvons renoncer à des garanties territoriales et financières. L'empereur pouvait se dispenser de la discussion des questions territoriales entre nous et l'Italie, car pour nous, la question n'existe pas. Le Pester Lloyd, par ses éloges, souligne inconsciemment l'ironie et l'invraisemblance qu'il y a à voir l'Autriche et l'Allemagne se poser en champions de la pais et du droit : La réponse de la monarchie e; de l'Allemagne montrent, dit-il, de façon irappante. que riiumariité gagna rapidement en maturité au cours de ces trois années de guerre. Celui qt^i, il y a seulement quelques années, aurait prédit môme comme une simple possibilité fflo-i-gnée que de grands Etats militaires comme l'Autriche et l'Allemagne se déclareraient prêts à fonder leur politique extérieure sur un pacifisme total, aurait été tourné en ridicule comme un pauvre fou, un-utopiste, un illuminé. Benoît XV peut être fier d'avoir ainsi offert à l'humanité l'idéal élevé de pouvoir saluer comme un de ses fils obéissants le souverain d'un (les plus vieux Etats du mande. (Le lecteur trouvera plus loin, dans noire Revue de Presse, les appréciations de plusieurs autres journaux français, anglais, allemands, suisses, etc.) L'impressiou aa Vatican Un télégramme de Rome signale que la courrier diplomatique arrivé vendredi au, Vatican ne contenait pas, en réalité, le texte des réponses austro-allemandes, -cl» telle sorte que, à part les communications télégraphiques des nonces qui furent remues jeudi et vendredi, le premier document, complet, parvenu à Rome était constitué par les dépêches des agences. On télégraphie de Rome que l'impression produite par les réponses de 1 Allemagne ît de i'Autriche-Hongrie est très mau-«lis?.Benoit XV n'aurait pas caché à ses intimes sa grande désillusion. On compron-irait au Vatican que ces réponsees vaguea ît pleines de réticences ne peuvent pas servir de base aux pourparlers futurs et qu'il jst absolument impossible actuellement de continuer à chercher dans c«s condition* un terrain d'entente. TROISIEME ANNEE. — N" 1066 Le Numéro : IO centimes LUNDI 21 SEPTEMBRE 1917.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

Il n'y a pas de texte OCR pour ce journal.
Cet article est une édition du titre Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique appartenant à la catégorie Katholieke pers, parue à Bruxelles du 1895 au 1940.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Ajouter à la collection

Emplacement

Périodes