Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1918, 07 Decembre. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Accès à 02 mai 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/n58cf9kb2x/
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f- SAMEDI 7 DÉCEMBR-E 1918 UUNION DANS L'ACTION VtNGT-QUATRIEME ANNLE .... . ■ •. .. .._/*ïLii- Redaction et Administration: 4, iifipasse de la Fidélité, 4, ■^I© numero ABONNEMENTS 'JiusqiTavL 31 raiars 1919 S frames Directeur : CR TYTGAT La question Elle est de celles qui a fait revivre la guerre de 1914 et les circonstances mêmes de la politique intérieure du Grand-Duché ont souligné l'acuité d'un problème posé depuis .1839. Qüels sont ces incidents? Ils datent d'hier, mais dans la succession rapide des événements de l'lieure 'présente, ils ont passé presque inapercus. On nous permettra de les rappeler succintement. Le 18 novembre, la Chambre Luxembourgeoise a été saisie d'une motion assez surprenante : cette motion, présentée par le groupe liberal et par le groupe socialist© demandait a la Grande-Duchesse de résigner ses pouvoirs et proposait de substituer un gouvernement républicain au gouvernement monarchique. La motion fut rejetée par 20 voix contre 19. Il y eut 3 abstentions. Mais tout aussitöt, et pour souligner nettement sa pensee, la Chambre adoptait, par 28 voix contre 19, une seconde motion disant qu'il serait procédé a une consultation populaire surle point de savoir quelle forme 11 convenait do xlonner au pouvoir central. Ce double vote est tres caractéristique. Il ne peut y avoir de doute sur les sentiments d'une forte majorité de la Chambre. Elle s'est prononcée contre la Grande-Duchesse et celle-ci s'y est trompóe si peu qu'elle a déclarée depuis lors se refuser a toute participation a la question de l'Btat jusqu'au jour ou le peuple luxembourgeois se sera prononcó par la voie d'un referendum. On a1 même fait courir, il y a quelqüe's jours, le bruit que,pressentant le sort qui l'attendait, elle s'était résignée a aller vivre sous des cieux plus hospitaliers. La nouvelle était. sans doute prématurée. Qu'est-ce done qui a provoqué ce sentiment de dósaffection allant jusqu'a la demande, ouverte ou déguisée, d'abdication? Contentonsnous des raisons immédiates qui l'expliquent, Atort ou a raison, l'opinion publique du Grand-Duché a es time que la GrandeDuchesse n'avait pas su garder vis-avis de l'envahisseur 1'attitude réservée que commandaient les 'circonstances. On lui a reprocné certaines complaisances et ellemême, sans le vouloir peut-être, a mis le comble a l'irritation publique, le jour oü, perdant toute mesure ou toute prudence, elle a consenti aux iianoailles de Tune de ses soeurs avec le prince-héritier de Bavière, a Tinstigation du chancelier Hertling, dit-on. On pretend, il est vrai, que le mariage a été rompu le jour oü il a été acquis que le prince n'était plus que prince tout court, ses espérances a la couronne de Bavière, ayant été emportées par l'ouragan qui a balayé toute l'Allemagne, mais le geste tardif ne modifle rien aux faits acquis. Et, comme si ce n'était pas assez d'un mariage de ce genre, elle a autorisé le mariage d'une autre de ses soeurs avec un Prince de Bourbon servant dans l'armée autrichienne. C'en était trop. Le GrandDuché, qui par une sorte de pressentiment qui le menacait, fut toujours hostile a 1'Allemagne, ne put supporter cette double manifestation blessante pour lui, de germanophilie inopportune et provocante. Le ministre d'Etat Kauffmann ne voulut pas en assumer la responsabilité devant le pays. et démissionna. De la une crise politique qui explique la manifestation de la Chambre. Au fond, les maladresses repétées de la GrandeDuchesse auront eu ce résültat appreciable de preparer a se faciliter la solution d'un problème dont l'écrasement mili-i taire et économique de 1'Allemagne souligné toute l'urgence. Ce problème, qui intéresse tout particulièrement la Belgique, le voici: Dans l'ordre actuel des choses,quelle valeur peuton accorder au traite de 1815, qui avait fait du royaume des Pays-Bas une barrière dirigée contre la France, au grand benefice de l'Allemagne ? Que vaut encore le traite de 1839, qui avait consenti a la separation de la Belgique avec la Hollande, mais qui était resté fidele a la pensee de 1815 en nous imposant 1'obligation d'une perpétuelle neutralité ? Ni l'un ni l'autre de ces traites ne répondent plus a la situation présente. Ils sont atteints dans leur essence et la violation du traite de 1839 par l'uno des Puissances garantes de notre neutralité a frappe celui-ci d'une caducité irrevocable. La-dessus toutes les Puissances intéressées sont d'accord et le discours du Tróne en fait foi. Peut-être 1'Allemagne auraitelle intérêt a reprendre, comme elle l'a fait en ces derniers temps, la these de la neutralité obligatoire de la Belgique, mais assurément elle n'aura plus voix au chapitre. Telle est la situation en droit et en fait. Or ce sont les traites de 1815 et de 1839 qui ont en quelque sorle dressé l'acte de pit Wffifee! i sa fits de rentier a ifiiêiin M. Whitilock, ministre des Etats-Unis, infcerviewé par le représentant de FAgenoe Bavas, -s'est dédaré extrêmement heu-r-eoix ide nenbrer a Bruxelles qu'il aAme rnieux enpore pour y avoir souffert avec les Bruxeil,ois, pendant trente-deux mois. « Vous ne >ouvez savoir, a-t-ü dit, Les grandes s^mpa»hies» que La Belgique a souilevées en Amé)ü.que) pendant la guerre. Les figures héroïbuies du roi, du grand cardinal Meaxiier, du >ourgmes»tre M. Max, la glorieuse armee >alge, la magistrature, 1'attitude de La popuation ont touche ie' cceur des Américains >our qui la Belgique fut Tinoaroation de la bause pouir laquieUÏe l'Amérique décida é'enjrer dan® la guerre, » naissance du Grand-Duché et le traite de 1839, plus particulièrement, consacra une [injustice-et une maladresse. Une injustice : car il méconnut ouvertement le désir unanime de la population luxembourgeoise, qui réclamait son union avec la Belgique et crut faire oeuvre de souveraine sagesse en coupant la poire en deux. Une maladresse : car il aboutit tout simplement a créer un Etat minuscule, perdu entre de püissants voisins, dont le destin' fatal était deservir de monnaie d'appoint dans les combinaisons diplomatiques. Qu'on se rappelle a ce sujet les incidents de 1867. La France et la Prusse ótaient déja aux prises dans le duel qui prépara 1870. C'est le Grand-Duché qui en faisait l'enjeu, l'une et l'autre de ces Puissances se rendant compte des avantages militaires et stratógiques qui aurait valus a sa rivale — son ennemie du lendemain — la possession du Luxembourg. Tout cela est connu et tout récemment M. P. Hymans a fait le scrupuleux réeit de ses incidents dans ses études sur Frère-Orban. On sait aussi comment la chancellerie autrichienne imagina une solution mixte qui aurait qédé le Grand-Duché a la Belgique moyennant des compensations a assurer par la Belgique a la France. Cost aussi vers cette époque que Banning prépara cette équipée audacieuse a laquelle le gouvernement beige, soucieux de rester etranger a toute complication européenne, crut devoir mettre le hola. La question du Grand-Duché ne fut pas résolue cette fois. Quand la Belgique participa a la Conférence de Londres de 1867, elle ne prit aucune initiative. Rogier et Frère-Orban d'accord, au fond, sur la question de principe et séduits par le désir de réparer l'injustice de 1839, se séparaient sur une question de methode. Frère-Orban était hostile a toute initiative. L'avis de FrèreOrban l'emporta dans les conseilsdela Couronne : la Belgique se tint dans l'expectative. A la Conférence de Londres, la Belgique ne demanda rien, mais n'obtint rien. Que va-t-elle fairo cette fois? *** Des souvenirs historiques que nous venons de rappeler, il résulte que la • question du Grand-Duché i'orme un element de cei.arriéré de, compte que ïa prochaine Conférence de la Paix aura a liquider. Comment et dans quel sens ferat-elle cette liquidation? Dieu nous garde de réclamer l'annexion brutale et violente du Grand-Duché : on nous traiterait d'impérialistes et le terme, de nos jours, h'est guère en faveur. Non, il ne s'agit pas de cela. Mais il faut tenir compte des réalités. Or la réalitó est que le Grand-Duché est un anachronisme que l'écroulement de l'Allemagne condamne désormais a une situation intenable. Son indépendance politique lui était garantie dans une certaine mesure par le peu de forces équivalentes, et sa vie économique s'alimentait aux sources de son union douanière avec l'Allemagne. Que restet-il de tout cela aujourd'hui? Le Grand-Duché, ne pouvant se confiner dans son isolement en raison de sa situation géographique, est condamnó fatalement a aller demander du cóté de la France ou de la Belgique ce qu'il va perdre du cóté de l'Allemagne.Mais en dópit des sympathies qu'ellcs éprouvent pour le Grand-Duché,ni la France, ni ia Belgique ne pour'faient songer a s'entendre avec la grande-duchesse Adelaide. Elle est trop dè sa race pour que nous puissions avoir en elle une confiance absolue et la prudence la plus élémentaire nous conseille de nous assurer contre un retour du germanisme. C'est au pays luxembourgeois a savoir quelle attitude lui dictent ses interets les plus legitimes : il semble qu'il l'ait compris, avec eet instinct de divination qui guide parfois les peuples aux heures critiques de leur histoire. Si le Grand-Duché confiait ses destinées a des mains moins suspectes, le terrain se trouverait déblayé. La parole serait donnée au peuple du Grand-Duché et si nous en croyons des manifestations peu equivoques, il se prononcerait nettement dans le sens d'une reunion a la Belgique, soit sous forme de fusion totale, soit sous forme d'union personnelle, cette dernière combiöaison respectant dans une large mesure des habitudes remontant a 1815. Telle est la situation présente. Pour nous les habitants du Grand-Duché sont restés des frères séparés par une decision brutale, tout au moins maladroite, que nous serions heureux d'accueillir. Nous ne cherchons certes pas a faire violence a leu^s sentiments,mais leurs sentiments, croyons-nous, s'accordent avec les nötres. P. M. Le pOTiËpf de lul et rarmée Le Bureau officiel de la presse finlandaise a Copeiihague publie une dépêche d'Helsingfors annoncant qu'a Bjoerkoe, a Tost de Wyborg, des troupes boïchevistes ont teaité de débarquer, niais qu'elles ont été obligees de se retirer par la oanonnade dirigée contre elles. De grands rassemblements de troupes des Soviats ont lieu a la fre-ntière fihiLandajée. Un petit detachement a franehi la frontière, mais il a été rejeté. Des navires boïchevistes croisent dans la baie de Finlandö. La-s communications entre HeLsingfors et Eeval sont interrompues. liiilüs pip9 !! 81 mars 8 ^^u^-^sros La politique ecoaomipc du Le mSnistre des Affaires économlques nous en indfqus les grandes llgnes M. Jaspar, ministre des Affaires éepfitë" | miques, a regu la presse bruxelidise aj laquélle il a exposé les grandes lignes du | programme économique du gouvernement d'union nationale. Les indications qu'il nous a données sont d'un haut intérêt et expliqueront au public les raisons de la politique industrielle dont nous avons, en quelques lignes, donné le schema dans un de nos precedents numérós. La raison d'etre du nouveau ministère des affaires économiques, nous dit le ministre, est d'assurer la reorganisation économique du pays en dirigeant l'ceuvre de reconstruction selon un plan méthodique. Les diffieultós matérielles qui accueillent notre oeuvre dès le dóbut proviennent des conditions dans lesquelles le nouveau département fut fondé. Nous n'avons pas d'archives, pas même de bureaux. Tout le personnel» "recruté a l'étranger, est en"route depuis 48 heures, si bien que depuis l'établissement du ministère en Belgique, notre travail a été paralyse. Des mesures administratives seront prises d'urgence pour établir le contact nécessaire entf e le pays industriel et un département de fonctionnaires reerdtés au Havre. Le portefeuille du ministère des affaires économiques conféré d'abörd a M. P. Hymans', passa a M. Poullet puis a M. Cooreman, auquel succéda M. Jaspar. Outre son secrétariatgénéral et les services administratifs, le département comprend cinq directions dont la designation indique suffisarq.ment les attributions : offices des questions industrielles, des questions commerciales, | des questions ftnancières, des dommages de guerre et direction du cabinet. La direction du cabinet s'occupe de la documentation économique et publie un bulletin. Le principe directeur de notre politique est de confier la restauratian économique et commerciale du pays aux industriels et aux commorcants eux-mêmes. Mais leurs efforts doivent être soutenus et controles par l'Btat qui, au surplus, suseitera et encouragera les initiatives personnelles» Les demandes de renseignements, les 'demandes de permis d'importer affluent. Je në connais rien de plus admirable, dit le ministre, que cette hate de travailler dans les circonstances actuelles; le Beige est un agent de travail de premier ordre. Le désir de travailler est intense, mais le public ne comprend pas encore les conditions qui nous sont imposées et ne percoit pas les raisons qui s'opposent pour l'instant au libre jeu des methodes personnelles. Le commerce et l'industrie sont rigoureusement entre les mains des gouvernements. Ceuxci disposent des produits et des tonnages. Or, tout spécialement, le tonnage est a la base de toute espèce de ravitaillement industriel. Il faut comprendre que l'administration beige n'est pas responsable des retards que ces impérieuses conditions économiques pourraient apporter a la restauration de la liberté industrielle. C'est que nous sommes encore en guerre. Bien des gens l'ont déja oublié. Nous ne poüvons pas démobiliser avant d'avoir fait consacrer notre victoire. Particulièrement en période d'armistice, c'est le maréchal Foch qui est le maitre absolu.Pour l'instant, tout est subordonné a la güefre, notamment l'organisation des ifahsports. Én attendant, préparons-nous. La première question qui nous préoccupe est celle du ravitaillement industriel. Nous sommes en presence d'un dósastre. Il nous faut introduire du materiel de production; il est a la base de la consummation et de la maind'oeuvre. La question de la maind'ceuvre est de première importance. Il faut óviter son emigration. Certains industriels, favorisés pendant la guerre, ont conserve des machines et domandent permission d'importer des matières premières. Nous ne pouvons entrer dans cette voie, sans créer l'anarchie et encourager l'accaparement. Nous ne pouvons pas non plus accorder aux uns un handicap qui désavantagerait les autres. La methode que nous adoptons est celle des groupements industriels. Les groupements adresseront leurs commandes centralisóes a un Comptoir national d'achat (société cooperative) lequel les transmettra a la commission interalliée pour la reconstitution industrielle ét agricole de la Belgiquej (C. I. R. I. A. B.). Celle-ci délivrera lés bons d'achat, muni desquels le Comptoir d'achatj s'adressera a la Commission gouvernementale de l'Etat producteur, qui désigiiera le fournisseur. Beste alors la question du fret. Fort heureusement le rapatriement des soldats américains et anglais nous donnera le fret a l'aller. Nous espórons de cette organisation — qüe les circonstances rendent obligatoire — d'excellents résultats. De récentes declarations des gouvernements allies nous ont coniirmé l'assurance que la Belgique peut compter fermemont sur leur aideMms mesure. Dono, il faut bien comprendre qu'une période transitoire est actuellement nécessaire/ et que nous ne la pouvons réaliser que par la methode du gr-oupement. Des industriels isolés — principalement ceux qui ont conserve leur outillage et ceux qui ont déja| commandé du materiel ou des matièrés *fi* réclameront. L'intérêt general s'opposè a ce qu'ils sóierifc favorisés.; j • L'occupation d'une zone de territoires allemans a soulevé des questions particulières. Il est des industriels qui, par leurs investigations, ont appris que des machines qui leur ont été volées se trouvent dans la zone d'occupation et en demandent la restitution. Leurs voeux sont legitimes et recoivent l'appui du gouvernement, mais leur realisation dépend de la commission d'armistice. D'aucuns voudraient faire travailler a notre profit les usines métailurgiques allemandes capables de fabriquer de 1'outillage ou prendre leurs machines pour nous en servip. Ce serait dangereux. Fatalement nous deviendrions clients do l'usine allemande d'ou sortirait ce materiel. D'autre part, 1'Allemagne estvnotre debiteur; nous avons intérêt a ne pas l'empêcher de travailler. La diligenee spéciale du département des affaires économiques s'exercera . a propos des dommages de guerre. Il y aura quatre categories de dommages : ceux causes aux personnes dans leurs biens; ceux causes aux personnes; ceux causes aux orphelins de la guerre; ceux causes aux mutilés militaires et civils. Notre principe est que tout dommage doit être réparé. Un arrèté-loi a reconnu le droit a l'indemnitó vis-a-vis de l'Etat. C'est la proclamation d'un principe nouveau, reconnaissant un droit civil pour obtenir reparation du dommages. Un arrêté de novembre 1918 r^gle la procédure pour la constatation et revaluation des dommage. Un autre arrêté permet d'allouer des avances sur indemnitó future." Enfin, un arrêté permet d'engager et de ceder son droit a l'indemnitó. Une loi definitive organisera tout le systême et il y a lieu d'espórer que nous pourrons aller tres vit e. M. Jaspar a terminó son exposé en annoncant a la Presse que, d'accord avec des collègues du cabinet, il se proposait de soumettre a la signature royale un arrêté rattachant a son département ce qui concerne les ceuvres protectrices de l'enfance. ■ ' ■ ■ _ *+■&+*'' ' . .' ■■ Les permis de séjour aux étrangers Déja daeis notor-e nuiméro du 25 aovembre, nous avons frappedié les plamtes que formuLaiiieinit les nuagistrats du parquet oonitre la facdllité avec Laqueüe on déüdvne les pieces offieielftes d'identité. Beaucoup de Boches, bénéÊoiant- d'une insudlnsante diligenoe dans| Foctroi de ces papieors, échappent encore, en ce moment, a 1'action die La justice. Void que les plaintes se muu/fciplieafc de nouveau, a propos de la déüvranoe des permis de séjouir délivrés aux étrangers. Un confrère met nettement en-cause un fonctdonnaire de la Süireté et demand e des mesuffes de rigueur. Il convient en tout cas de prendre d'ujrgenoe des mesures pour empêcher que des bocnes ou d* autres inidésirabÖJes, pours-uivis a raisom d'un fait puoissable, n'échappent pas a rarrestation pair la production d'un permis de èéjoua*. Nous croyons utdïe de rappeler que Tarrêué-loi du 12 octobre 1918 p&rmet au parquet d'interner même lies Beiges suspects de relations avec Fescinemi. Il semble évident [^que 1'octroi d'uin permis de séjour a un etean-g.er ne peut lui conféner p-luis de diroit en Belgique que n'en con/fèrc i'in/digtéüat, pas p&us qgi'ii ne peut soustraire son tft-uil-adre a nos lois d'ordre plibldc. La délivnance d'un permis de séjour — mesure au surplus administ-ratdve — ne parait done pas pouvoir préjudici'er a 1'action de la justice. S7il en était oependant decide autrement, il reste a prendre d'urgenice soit UDi arrêté interprétatif_, soit uai nouvel arrêté Hmitant Les e£6ets du permis de séjoua.' de fiacon qu'un boche bien en cour ne jouisse pas chez nous d'^mmuoiités qua sont ref usées aux eitoyeus beiges. .«»»«»r—. .. La eiios mioistWe en Espap C'est bien, comme nous le suppösion, la question catalane qui a principalement provoqué la chute du cabinet Maura. Mércredi, en sortant du palais, M. Maura a declare que les changements successifs de cabinet étaient lamentables et qu'il était nécessaire de résoudre le problème Catalan. M. Maura a ajouté que les conservateurs appuieraient le cabinet qui résoudra les problèmes en suspens. M. Dato -a exprimé la même opinion. D'autre part, ié Comte Romanonès a conféré pendant deux heures et demie avec le ,Roi. A Tissue de eet entretien, il a declare que s'il réussit dans ses démarches, il espère pouvoir présenter demain midi a la signature du Roi la liste dés membres du nouveau gouvernement. La situation politique en Espagne vient se compliquer encore paf le fait de la constitution d'un nouveau parti, le parti des réformistes, dont le chef est M. Melquiadez Alvarez et qui paraït nombreux et remuant. Enfin le cercle « Union commerciale » part en guerre contre tout projet d'autonomie pour la Catalogue et annonce que toute relation commerciale sofa suspendue avec cette province. NOÜVELLES DE L'ÉTRABSER FINLANDE. — Un nouveau gouvernè* ment vient de se constituer. On constate avec surprise, dans les milieux diplomatiques, que l'influence allemande y est largement prépondérante. HOLLANDE. Le Telegraaf agerend que la Hollande n'accordera plus a partir du 7 décembre de licences pour les exportationsj aux puissances centrales. Oètte mesure est probablement causée par la suppression des importations de charbon j Instaurare omnia in Christo Bruxelles La psflen Ai iMwsltó flaraaiifla devant Ie goüssII coniial de fiaoii Le ConseiJ.. communal de Gand a tenu lundi dernier sa séance de rentree. A l'ordre du jour, fort chargé, figurait la question de l'université flamande. Elle a donné lieu a un debat dont la « Flandre liberale » rend compte en ces termes : M.le bourgmestre BRA.UN. — Avant de se réunir en stance publi-que, -I(-s trois grouped du conseil communal ont été d'accord pour deposer la resolution suivant§!: , « Le conseil communal de Gand, » Ayant pris connaissance du discours du Tróne du 22 novembre dernier, et notamment dn passage annoncant que le Gouvernement proposéra au Parlement de créer dès a présent les assises d'une Université flanaande a Gand; » Considérant que le discours du Tróne ne parle pas de la restauration de 1'Université de Gand telle qu'elle existait avant l'occupation allemande ; » Considérant que rien ne peut subsister de l'ceuvre accoraplie par l'ennemi avec le concours des activistes, que le rétablissement et le main tien définitif de l'université de Gand sont demandes par la population; » Considérant, d'autre part, que la creation d'une Université flamande est dans les voeux d'une partie importante de la population flamande; » Mü par ün esprit de conciliation patriotique; » Declare i » Qu'il y a lieu : » 1° avant toute autre mesure de maintenir a titre définitif 1' Université de l'Etat a Gand telle qu'elle exisr tait avant l'ocupation allemande, et qu'elle soit immódiatement ouvert e; » 2° de créer une Université flamande. » Il a été décidé de ne pas disenter cette proposition, chaque membre se réservant le droit de justifier son vote. M. l'échevin DB BRUYNE (lib.). — Je n'ai cessé d'etre un partisan du flamand et n'ai rien abandonné de mon idéal, mais je suis irrédüctiblement hostile aux activistes. _ Je suis un des signataires de la^requête de protestation contre le projet 8e flaniandisation- de I'Université de Gand par les Allemands; je suis de oeux qui ont protesté contre le projet de separation administrative. On ne pourxait pré ten dr e que je suis un mauvais patriote. Je suis un partisan du flamand, mais un partisan patriote du flamand. La question d'Université flamande doit rester réservée. Je ne puis voter la proposition qui nous est soumise. J'y v\ais le danger de vouloir résoudre immédiatement la question de 1'Université flamande. Les esprits sont trop excites. J'appartiens al'Université ds Gand. Je propose Ie vote du vceu suivant: 1° Suppression immediate et radicale de 1'Université germano-activiste; 2° Restauration solennelle immediate de 1'Université francaise de Gand, telle qu'elle était avant l'occupation; 3° La question de 1'Université flamande sera renvoyée tout entiere a la legislature issue de la prochame consultation nationale. 1«_ M. SIPFBR(catholïqne).^Les esprits sont excités. Il vaut mieux difl'érer ia question, pour arriver a un moyen terme d'entente et de conciliation». L'orateur se rallie a la proposition de M. de Bruyne. M. Eug. DAUGE (liberal) votera la proposition. Il insiste avant tont sur le fait que les paroles du Roi, dans le discours du Tróne, n'engagentpas le souverain, mais uniquement le ministère. Ce que veut M. De Bruyne^ dit-il, c'est supprimer 1'Université des activistes et rétablir l'ancienne Université pour pouvoir a son tour la détruiré. M. DE BRUYNE próteste. M. DAUGE. — Ce que veulent les auteurs de la proposition soumise aux Chambres, c'est l'absorption complete de F Université d'expression francaise par une Université flamande. M. BRAUN. ~ N'entrons pas dans la discussion. M. DAUGE. — Il est regrettable que cette question d'Université flamande ait été laneèé comme brandbn de disoorde dans le pays a la reprise de notre vie nationale. L'Université flamande est un danger qui peut mener a la separation adminis trative . Par esprit de conciliation, le gröüpe liberal votera la proposition soumisë au conseil. L'orateur fait appel a Fapaisement des esprits. La proposition est ihisë aux Voix et adoptée par 23 voix contre 2 et 8 abstentions. . MM. Vercouillie (lib.) et De Vynok (rad.) votent nêgativement. MM. Anseele, Cam. De Bruyné et tont le groupe catholique s'abstiennent. M. DE HEMPTINNE (catli.) a cru devoir s'abstenir parce que s'il est partisan du niaintien de F Univérsité de Gand et du principe de la creation d'une université flamande, il estime que le texte propose est peu clair et pöurrait taire croire qu'il faut que cette université soit établie a Gand. M. VAN CEULEBROECK (lib.). — Je tiens a dire qu'en déölarant par mon vote qu'il y a lieu dè créer une université flamande, cëtte declaration est une concession que je fais dans une idee d'apaisement, de conciliation et qu'elle est liée au main tien définitif de 1'Université de Gand telle qu'elle existait avant l'occupation allemande. II se dit des choses iotéressantes a La lessive commence. Emportés par leur désir de couper court a toute tent; tive de restauration de l'ancien régime, les-membres du Comité révolutionnaire de Berlin se laissent aller a des revelations du plus haut intérêt. Nous n'avons qu'a les cueillir : A la séance du comité révolutionnaire de Berlin, du 28 novembre, le délégué Molkenbuhr, parlant des responsabilités de la guerre a dévoilé que l'ofllea des affaires étrangèfes qui venait de recevoir les archives de l'ancien gouvernement general de iBruxelles en avait fait brüler tout ce q.ui pouvait jeter le discredit sur les aötes de l'ancien gouvernement. En outre, dès le 7 novembre, on détruisit tout ce qui, des archives öonservées a Berlin, pouvait constituer une charge contre le gouvernement allemand. Autre revelation : Le comité exécutif révolutionnaire de Berlin, dans sa séance du 29, a entendu un rapport du délégué de Cologne qui a affirmé que les gros industriels de la régión rhénane vouiaient, par peur des impöts et du socialisme, liVrer le pays du Rhin a la France et qu'ils avaiönt déja, en 1916, nógocié avec la France pour ètabUr son protectorat sur les pays rhónans. 1'Alsace, la Lorraine et l'Allemagne du Sud. Quant au groupe « Spartacus ** il ne dèsarme pas. Il a fait distribuer parmi la population des brochures demandant au proletariat de s'armer en prevision de prochaiös événements. TARIF DES_ANKONCES Annoncescommerc, petite ligne fr. 0.50 Reclames avant les annonces, la ligne fr. 2.00 Faits divers • '. . . . 5.00 et 4.00 Sports. . . * fr. 2.00 Reparations judicial res . . . » 3.00 Necrologies .i 3.00 Nos petiten annoncss, paraissant simnltanément dans le « XX* Siècle » et le < Journal de Bruxelles » au tarif reduit del FRANC les 3 lignes, chaqus li^ne supplementaire 40 centimes» Payement par anticipation. Le discours do Tróne et les Le laesf lag tfe la fllafsoii dü Penple Jeudi^ soir, a 6 h. 1/2, un grand meeting a eu lieu a la salie des fêtes de la. Maison du Peuple a Bruxelles. L'ordre du jour annon-Cait le commentaire du discours du Tróne par les trois membres socialistes du gouvernement. M. Pladet, qui preside, excuse un des trois ministres inscrits, M. Anseele, rétenu ail-leurs. Il salue les ministres Vandervelde et Wauters et donne la parole a ce dernier. Discours üq M. Wautera L'orateur expose la situation dans laquelle, au moment oü éclata la guerre, se trouvait le parti socialiste dans tous les domaines so-ciaux et politiques. Après cette période de lutte des classes, qui était devenue la haine des classes, tous comprirent que les dissensions devaient disparaitre devant le devoir commun de défendre notre pays contre Ten-nemi. Il dit quel fut l'efiort accompli et aussi quel fut le résültat de eet effort: la liberté et l'indépendance rendues dans l'Euro-pe entière a toutes les nationalités, dont plusieurs, pour los reconquérir, luttaient depuis un siècle. ' Pour apprócier ce qu'il y aura a faire désormais, il faut examiner les faits devant lesquels nous nous trouvons. Je vais essayer de le faire et de dógager de eet examen la tache qui s'impose immédiatement au gouvernement de la reconstitution national. Pays ruiné par l'anémie, par une épidémie de grippe plus cruelle que le cholera de 1867, cas innombrables de tuberculose, et a cóté de cela une classe ouvrière et une petite bourgeoisie appauvries et couvertes de dettes; ajoutez-y notre outillage anéanti et l'abaissement de notre niveau technique. Tout cela doit être réparé ou amélioré en dehors de tout esprit de parti. Le premier problème a résoudre sera celui de 1'alimentation. Il faudra s'appuyer sur deux elements principaux : les vivres impor^ tés, qui ne pourront aügm enter que peu a peu et les vivres produits dans notre pays; ces derniers vont cesser d'échapper au 'controle du gouvernement et l'on nepourraplua voir cette chose honteuse : une classe s'ea-richissant en affamant les autres citoyens.Ce ne sera pas chose aisée, 'car' de toutes les « zentrales » créées par les Allemands, ils ne nous ont laissé aucun document. Tout sera è créer. La question du vêtement et de la chaussüre ne sera pas plus aisée a résoudre. Notre pauvreté a eet égard a frappe nos amis d'Amérique qui nous enverront sous peu des chaussures a 10 ou 20 francs la paire (Appl.) et six millions de metres de tissus kaki : nous serons tous habiilés comme nos soldats. (Nouveaux appl.) Et les transports! Ah! ce pauvre M. Renkin et notre ami Anseele, quelle tache on leur a donné lji! Réorganiser nos chemins de fer et nos canaux! C'est notre armee qui nous sau-vera une fois de plus, en rendant a nos con-citoyens une cinquantaine de mille chevaux. Il faudra Gontinuer a favoriser les ceuvres nées pendant la guerre, les gouttes de lait, les consultations de nourrissons, qui ont realise ce miracle : diminuer, pendant la guerre, la mortalité infantile! Il y aura encore l'ceuvre de la reparation : le paiement par l'Etat de la dette qu'il a con-tractée vis-vis des veuves, des orphelins et des mutilés de la guerre; la diminution des consequences financières du fléaufet dans cette voie le premier pas s^ra la loi sur le paiement des loyers. 11 y aura la reorganisation des bases économiques de notre existence, alors que nos usines sont détruites, nos machines anéanties et que les matièrés premières font défaut! Üne telle situation crée la nécessité du controle de l'Etat sur la reprise de l'activité économique et industrielle dans le pays. L'orateur insiste ensuite sur l'essor pris par l'öfganisation syndicale. Il faut Ia liberté syndicale complete et pour tous, la reconnaissance des syndicats par les pouvoirs. publics d'abord, par les organisations patro» nales ensüite. On doit pouvoir aller jüsqü'a forcer les ouvriers a reprendre le travail; mais il s'agira de voir dans quelles conditions. Il ne faudrait pas qü'après avoir van té, péndafit des années de misère et chanté pendant des journées de triomphe, la vaillanee de notre classe ouvrière, on lui öffrit eacoro de si bas salaires, qu'elle fut réduitè a aller en France chercher de quoi vivre! M. Delacroix, le chef du gouvernement, est un chaud partisan de la reorganisation internationale des conditions du travail. Nous ne pouvons perdre de vu© notre ap-prentissage, pour lé r'elêvemekt dje notre niveau technique, dont je vous signalais tout a l'heure rabaissement. Je vous cMe encore en passant les questions des habitafeois^jj S^ vrières, des aecidehts de travail, les life sur les maladies, la vieillesse, l'invaliditéi Ce programme, je 1'espère, sera demain, devant le suffrage universel, la platetorme de tous les candidats, de tous les partis. Comptez surtout sur vous-mêmë et ne per-dez jamais de vtie cette maxime d'ua des fondateürs du socialisme : le relèvement des travailleurs sera l'ceuvre des travailleurs eux-mêmes. (Applaudissements.) Discours dd iS„ Vafide^veldle.j «f Le ministre de la justice commenc^rjjas. saluer la nomination, comme ministresj1 d'Etat, de MM. Léon Cölleaux et Louis Ber-trand. M. Vander velde annonce que les soe lisies devenus ministres entendent rester socialistes mais, qu'a cette époque, ou honnêtes gens sont mis en prison, oü libres penseurs vont a l'óglise pour y ent

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