Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1915, 03 Juillet. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Accès à 21 mai 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/bc3st7ft8d/
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LE XXe SIECLE rédaction & administration ÎStir nu d« la Btrnrss — LU HAVRE Téléphone : Le Havre u° 14.05 Directeur : FERHAHB HSUKA7 Yvntes les communications concerr.an la rédaction doivent être adressées a6UT,rue de la Bourse,Le Havre• (LG!\iDOM OFFiCE: 21,Panton Street (Broadmead E*5ouse) ABONNEMENTS Franoa 2 fr. 50 par mole. » 7 fr. 50 par trimd3trd Hors Franco.. 3 fr. » par mois. » ..9 fr. » par trimestre Angleterre.... 2 sh. e d. par mois. » «... 7 sh.6 d. par trimestre PUBLICITÉ S'adresser à l'Administration du journal au Havre ou à Londres Annonces 4* page: 0 fr. 40 la ligna Potitesannonces44 page: Ofr.SOIa.'igné Les petites annonces sont également reçues à la Société Européenne d3 publicité, 1o, rue de la Victoire, Paris, qui en a le monopole pour Paris. Ouoticlien beloe paraissant au |-f«avr© ' 1 l1 I I"—1 111 'I rrT~"T^»T»^,TO7tT) Km ; — Les canton allemands cote la litote tes caiMips Mm Lo « XX» Siècle » a publié hier, d'après le <i Morriing Post ». l'audacieux démenti, accompagné d'une menace non moins extra vagante, que les. cardinaux allemands vor Hartmann et von Bettinger ont osé envoyei au Saint Père, touchant le martyre du clergé belge, décimé par la soldatesque aile mande. Notre confrère anglais résumait e* ces teraes la dernière partie de ce document, qui restera assurément memorable Les cârdinaux allemands prétendent que lei atrocités alléguées n'ont jamais été commises et que le cardinal Mercier n'a jamais été empn sonné. Ils ajoutent que si le clergé belge et fran cais continue une telle campagne, îi forcera l< clergé catholique allemand à avoir recours a de; représailles, donnant au monde le spectacle pei édifiant de la fraternité chrétienne brisée. Quelle douleur pour les cœurs catholi ques de voir des cardinaux de la sainte Eglise Romaine s'abaisser, sur l'ordre di Kaiser ou pour mériter ses bonnes grâces peu importe — à des faussetés aussi évi Rentes et à d'aussi puériles menaces ! De puis la honteuse époque où l'épiscopat aile mand, recruté parmi les rapaces féodaux du Saint Empire, résistait furieusement avec les Césars germaniques, aux grand: Papes qui combattaient, contre un Henr IV, un Henri V ou un Frédéric II, pour 1; liberté de l'Eglise et pour la liberté d< l'Europe, le monde n'avait plus été témoii d'une telle humiliation de la crosse devan le sceptre, de l'anneau pastoral devant 1< sa-bre. de l'Esprit devant la Force. « H n'y a jamais eu d'atrocités en Bel gique ? o) iaffi>rmein)t les cardioaux de QoiLo gne et de Munich, écartant ainsi les dépo sitions écrasantes du cardinal de Maline! et de l'évêque de Namur, témoins direct: des abominations dont le clergé belge a ét< la victime. <i Environ 250 prêtres des provinces d, Namur et de .Luxembourg ont été fusillés ou blessés, ou poursuivis à coups de fe\ ou mis au mur pour être fusillés, ou me nacés, tous malgré leur complète inno cence » il écrit Mgr de Namur, dans l'admirabli protestation, digne d'un Amnrolso ou d'iu Chrysostôme. qui a été reproduite par .li <î XX0 Siècle » du 7 mars 1915. « Dans mon diocèse seul, je sais qu treize prêtres ou religieux furent mis i mort; l'un d'eux, le curé de Gelrode, est, se Ion toute vraisemblance, tombé en martyr a certifié le cardinal de Malines, le 25 dé cembre 1914, après enquête personnelle # dans oette Lettre Pastorale qui a remué d'un bout du monde à l'autre, toutes le! consciences droites, et qiii restera, à tra vers les siècles, comme le mémorial de lî barbarie allemande en Belgique. « Le cardinal Mercier n'a jamais été em prisonné » déclarent suipert>ement les Emi nences allemandes, qui aiment mieux er croire lo général von Bissing que leur; (( frères » de l'épiscopat belge. Or il a ét< établi, sans aucune contradiction possible que Je cardinal a été consigné» plusieur* jours durant, dans sa demeure, puis em péché par la force de communiquer libre nient avec les évêques de Belgique. Il a ét< établi que des .soldats allemands ont en vahi, la nuit, les presbytères de son dio cêse, menacé ses prêtres, saisi sa lettr< pastorale, employé enfin l'intimidation e la force pour empêcher sa parole d'évêqu< d'arriver jusqu'au peuple catholique. Coupables d'avoir rappelé ces faits incon testables, voilà les évêques belges menacé: de « représailles » par les deux cardinaux allemands. Tel fut le sort, aux premier: temps de l'Eglise, de Pierre et de Paul, apô très du Christ, chaque fois qu'ils se permet taient de tenir des discours jugés non con formes par les Pontifes de César, plu: acharnés contre la liberté apostolique qui César et que les employés, civils et militai res, de César. On sait ca qui advint, et comment se ter -mina 1 aventure. Qui sait si nous ne ver rons pas un de ces jours le cardinal de Ma lines, l'évêque de Namur, M. Emile Priim et avec eux tous les évêques, tous les prê très et tous les catholiques qui ont osé ra conter les abominations commises en B3l gique, sous leurs yeux, par les soldat: aillemands, livrés au bras séculier, c'est-à dire à la justice militaire allemande par le: archevêques do Munich et de Cologne, éle vas au rang d'accusateurs de leurs « frè res » ?... Ainsi serait raccommodée, à l'aile mande, la fraternité chrétienne que ce; Lminences souffrent de voir brisée attendi que tout catholique serait par le fait obligé sous peine de « représailles », de conforme) ses paroles et ses actes aux ordonnance^ d< !\os Seigneurs les évêques allemands,fidèle; mterprétateurs des augustes enseigneimiont' de S. M. Guillaume II. Au gré de ces Emi nenoes le symbole des" Apôtres est incom plet et 1 acte de foi fâcheusement imparfait Lo « Je crois fermement tout ce que l'Eglisi mo propose de croire » n'est pas suffisant, i leurs yeux. S'ils étaient les maîtres die l'E glise et du monde, ils feraient ajouter, sou: les !>emes las plus sévènesi, « allemande : après Eglise. Ce n'est cependant pas pour cela que '( Christ est venu au monde et est mort sur h Croix, Ce n'est pas pour cela que des mil lions do martyrs ont acheté de leur sang pendant trois siècles terribles, le droit d'o béir .i la Justice éternelle au risque de dé pleure à César. Fernand Ni-URAY. — M. Frédéric-Toussaint Chauveton, qu vient de mourir à Monte-Carlo,où il se trou vait en villégiature depuis l'hiver dornior laisse toute sa fortune à l'Institut Pasteur — Le comte Georges Thellier de Ponche ville, sons-lieutenant du ..' d'infanterie, ; succombé glorieusement au champ d'hon . neur le 18 juin dernier. C'était un jeun< écrivain très distingué. — Le capitaine - grec Karnpcvda, cono par ses valants exploits en Macédoine e en Crète, a nmné sa démission et a pris commander 'it de la légion hellénique dam les Détroits. Trop de zèle M. Ernest Judet, que nous avons pris naguère en flagrant délit d'injustice, — nous ne dirons pas pis parce que nous connaissons les devoirs que nous impose l'hospitalité française, — envers la mémoire de notre grand roi Léopold II, croit nécessaire de venger le Pape contre le « XXe Siècle » : « Il n'est pas jusqu'au « XX* Siècle », jour-» nal catholique belge, écrit le directeur de , » V (( Eclair », qui ne se soit, avant de ré-» fléchir, éperdûment lancé dans des récri-» minations doublement regrettables puis-» qu'elles visaient des propos d'une authen-» ticité incertaine et même interprétaient » de travers les propres phrases de M. L. » Latapie. » Faisons ù, M. Judet la charité de croire qu'il ne nous a pas lus. Le « XX* Siècle » s'est, en effet, borné à dire que les déclara-lions prêtées au Pape par M. Latapie étaient tellement énormes qu'elles ne pouvaient être vraies et à rappeler lès documents et les faits qui en démontraient l'inexactilude. Le « XX0* Siècle » se flatte d'avoir été le premier journal à parldr ainsi. Depuis, 1' « Os-[ servatore Romano », dans une note officieuse, et le « Corriere d'Italia », dans une interview du cardinal Gasparri, lui ont donné raison. Pourquoi donc M. Ernest Judet | se lance-t-il aussi éperdûment dans des récriminations qu'il nous est permis à nous ' de juger doublement regrettables ?... Une distinction méritée 'l Le commandant Biaise, attaché au cabi-1 net du ministre de la Guerre, vient d'être ' nommé chevalier de la Légion d'honneui 1 par le gouvernement français. ' Tous ceux qui savent avec quel dévoue ' ment le commandant Biaise s'est, dès les premiers jours de la guerre, consacré à la grave question du ravitaillement de l'armée belge en. munitions reconnaîtront que nul pluisi qiue lui ne méritait cette distinction. , »... o ' La conférence de M. Barthou »o« 7 UNE OCCASION POUR LES BELGES DE J MONTRER LEUR PATRIOTISME C'est aujourd'hui samedi, à 8 h. 1/2 du . soir, rappelons-le, que M. Louis Barthou fera au Grand-Théâtre, sous les auspices , de l'Alliance franco-belge, sa conférence au [ profit des soupes populaires de Bruxelles. , La haute personnalité du conférencier i-c le but poursuivi par l'Alliance nous donnent 1 assurance que cette manifestation de ' solidarité et de bienfaisance réunira un 1 nombieux auditoire. Nous, espérons en par-" ticulier que nos compatriotes du Havre et » d.e Sainte-Adresse auront à cœur de donner par leur présence, une preuve des senti-» ments de patriotisme bien compris qui sont ; dans leurs cœurs. Ils sont tous en mesure ' de contribuer .effectivement au soulagement ' des pauvres de Bruxelles, et beaucoup peu-1 vent le faire largement : l'Alliance franco-belge leur en offre l'occasion. La réunion de ce soir sera présidée par M. Th. Steeg, sénateur, ancien ministre, président du Comité de direction de l'Alliance. Elle sera honorée de la présence de M. Carton de Wiart, ministre de la Justice et de ses collègues du gouvernement belge présents au Havre. Le sujet de la conférence est : « La Belgique et la Guerre ». LES F ÀITSDIUOUR xmww/wm Il est difficile, de savoir exactement ce qui se passe dans les milieux politiques des Balkans où les agents de l'Allemagne travaillent plus activement que jamais. A Bucarest, M. Jean Lahovary a■ été remplacé comme chef du parti, conservateur par M. Filipesco. ancien ministre de la guerre, très populaire dans l'armée et favorable à la politique de la Quadruple Entente. La dépêche qui annonçait cette nouvelle a été retardée dans sa transmission par lu censure roumaine. La Kœl-nische Volkszeitimig insiste sur la nécessité d'une décision immédiate de la Roumanie en faveur des empires centraux et déclare que si elle laisse passer le moment actuel, l'heure de l'intervention sera irrémédiablement passée. A Sofia-, on signale un mécontentement grandissant des milieux militaires contre la politique de neutralité du cabinet Piadosla-voff.A Athènes, les journaux venizelistes publient la'r!iste nominative des 18-1 députés qui ont déclaré officiellement, après leur élection, appartenir au parti libérai, c'est-' a-dire au parti de AI. Venizelos. Le but de celle publication est de prévenir les manœu-, vres qui pourraient cire tentées pour dimi-t nuer la majorité de M. Venizelos. On sait [ que le nombre des députés au Parlement ' grec est actuellement de 31G. WVWWYWVI La presse suédoise s'indigne des projets „ d-c l'Angleterre, qui semble vouloir créer [ dans les trois pays Scandinaves un grand IriisSt d'importations, analogue à celui nui , fonctionne déjà en Hollande. Ce trust scan-' dinave obtiendrait un monopole absolu pour lis importations. Les Etats scandinaves > devraient garantir les engagements pris pur lés commerçants, notamment de ne pas exporter de marchandises dans les Etats.en guerre a:vec l'Angleterre. L'Angleterre semble toucher à ce but au Danemark et en Norvège, mais se heurte à de sérieuses difficultés en Suède. Le journal germanophile Nya Dagîligt AÏIehan/da considère ce projet comme une atteinte à . l'indépendance de la Suède, par laquelle toute la vie économique du pays serait soumise' à Vhégémonie anglaise. Le journal demande, au gouvernement suédois de faire preuve de fermeté. [.M V1AYVW1 t La situation reste singulièrement trouble . au Mexique. Hier une dépêche de New-York . annonçai' que l'ancien ministre de la guerre du, cabinet Gutierrez avait déclaré que les tractions gui soutiennent les généraux ViUa i cl Carranza sont convenues de tiiscitter les t termes do In paix. t Aujourd'hui, {'Associated Press de Mexico î télégraphie que les carrwzistes sont entrés à Mexico... mais qu'ils ont été rcj.'oussés. Les infants des Flandres à Paris iwvvwvt Une visite à sos petits réfugiés de l'fser Nous avons dit que l'autorité civile a pris soin de mottre à l'abri loin des lignes de l'eu, les enfants des Flandres qui s'y trouvaient dangereusement exposés. Gomme nous demandions l'autre semaine à M. le ministre Berryer, quelques détails à ce proipos, il nous répondit : — Mieux vaudrait, certes, que vous alliez vous en rendre compte par vous-même, ô Paris. Vous verriez à l'œuvre les deux hommes dévoués, qui consacrent, depuis des mois, toute leur activité à ces petits. Cela vous permettrait de rendre justice au sénateur François Empain et au député Emik Brunet, qui ont assumé cette lourde tâche. Nous avons suivi ce conseil, et un hasard heureux nous amenait, samedi dernier, au Séminaire de Saint-Sulpice, au moment précis où, sous la conduite de MM. Empain el Brunet, qui étaient allés les chercher à, la gare du Nord, arrivaient quelque six cents enfants de Flanaru. Mais qu'est-ce, au juste, que le « Secoure de Guerre », installé à l'ancien Séminaire de Saint-Sulpioe ? Uno œuvre admirable, due à, la modeste initiative des gardiens de la paix de Paris ! C'était à la fin d'août ; du Nord de la Fran-oe et de la Belgique, affluaient des groupes de réfugiés. On ne savait où les lo^er. Les gardiens de da paix se cotisèrent, des com mOrçants du quartier se joignirent à eux le préfet de police leur accorda le local de l'ancien Séminaire, très vaste avec ses centaines de chambrettes où on se montre celle qu'occupa le cardinal Amette, alors qu'il était jeune séminariste. On installa là les familles de pauvres gens que l'invasion allemande avait chassées de leurs demeures — que restait-il, hélas ! de celles-ci ! — traînant avec eux des nuées de mioches... Des Piarisiens et des Parisiennes, avec ur dévouement admirable, se muèrent en infirmiers, en cuisiniers, en -professeurs ; les malheureux réfugiés, logés, nourris, habillés, purent voir que la lin du monde n'étail pas encore venue tout de même... L'œuvre fut décriée, naturellement Toc gens qui ne font rien, qui ne se dévouent à rien, ne sont-ils pas les censeurs de ceux qui réalisent quelque chose ? Elle n'en a pas moins vécu et' prospéré, elle constitue parmi les centaines d'œuvres dues à l'ingéniosité charitablo des Parisiens, une -des plus méritoires. Lorsqu'on décida d'évacuer ac Flandre les enfants des habitants dont les fermes se trouvaient établies presque sur la ligne de feu et qui voulaient, eux, rester sui leur terre quand même, il fallut songer trouver un local où les petiots pourraienl passer quelques heures ou une nuit, en attendant le transfert dans les colonies scolaires où ils séjourneront jusqu'à la libération du pays. MM. Empain et Brunet songèrent à l'Œuvre du Secours de Guerre. Ils y furent reçus à bras ouverts. Avec ur empressement fraternel, ses dirigeants con' vertirent en dortoirs les grandes salles encore libres ; la aharité des Parisiens permil de mobiliser les literies nécessaires...,, Voici donc qu'arrivent à Saint-Sulpice les enfants que MM Empain et Brunet amènenl de la gare du Nord, et qu'avec des soins attendrissants ils aident à descendre d'auto. Autour des petits s'em(presscnt l'ambassadeur de France et Mme Dumaine, le prêfel de police Laurent, MM. Peltier, directeur, Lasne-Desvareilles, le distingué et dévoué chef du service médical, Marius Lacote, secrétaire général do l'Œuvre du Secours de la Guerre. Les fillettes sont accompagnées par des religieuses ; des instituteurs sont avec lee garçons. Tous nos braves petits flamands ont revêtu le costume de dimanche, tous sont proprets et leurs mines attestent leur superbe santé ; les garçons, blonds pour la plupart, solides, râblés, les épaules larges, le regard droit ; les fillettes aux têtes bouclées, ibien plantées elles aussi, le sang affluant aux pommettes. Ils sont là nos enfants flamands, évocation magnifique d'une belle et forte race, tels que Léon Frédéric les a si souvent fixés sur la toile. Cependant quelques (fillettes ont l'air un peu attristées, d'autant plus qu'un petit frère pleure là-bas, parce qu'on veut le séparer de ses sçeurs, qu'une autre réclame son papa, sa maman... Mais l'aimable sénateur de Malines est là, et, avec lui, le sympathique député de Char le roi — ils ont les bras chargés de drapelete, aux couleurs tricolores, qu'ils distribuent avec des mots de réconfort à tous ces petits aux lèvres desquels, 2frâce à leurs bonnes et douces paroles — et puis ce joli petit, drapeau*n'est-il pas un jouet ? — apparaît bientôt un sourire ? Leurs bonnes figures arrachaient au dévoué docteur Lasne-Despareilles, qui examine, à leur entrée au Séminaire, tous ceux qui doivent y séjourner et tous nos en^ints avant leur départ pour l'un ou l'autre des asiles" où ils seront installés, celte exclamation : — Quelle race magnifique que celle de vos petits Belges ! Des centaines d'entre dix sont passés par ici, il n'en est pas un chez qui nous ayons constaté" la moindre tare. Pas un tuberculeux ! Les Belges Vraiment peuvent être fiers d'une pareille jeunesse...Voici que, pour quelques-uns des nouveaux arrivés, une centaine de fillettes qui vont- être le soir même, installées dans un vaste couvent, dont toute une partie a ét<5 mise à la disposition de. MM. Empain el Brunet, par les aimables Sœurs de Marie, qui le dirigent — l'heure du départ a sonné. De grandes autos vertes sont là; on compte et l'on recompte le nombre de celles qui doivent faire partie du groupe et appartiennent au même village, vont à la même école —i on groupe le plus possible les parents, liés amis, de manière à rendre l'exil le moins pénible possible. Mais c'est toute une affaire que ce départ ! Voici un petit garçon qui est venu se glisser près de,ses sœurs et ne veut pas les quitter, et voici trois gamines qui veulent partir avec leurs petites amies... Que faire ? Le nombre des lits a été strictement limité !... Paternellement, affectueusement,avec des soins touchants, MM. Brunet et Empain arrangent les choses... On ne devrait faire aux enfants Nurl© peine, même légère... Le petit frère, les trois amies n'auront pas le cœur gros, ils partiront avec les autres ! Les voici tous en voiture, en auto ! Jugez de leur joie s ils pleuraient tout à l'heure, les voici l'Ame en fête, et, d'instinct, comme s'ils voulaient montrer à Paris qu'ils traversent, que la Patrie Belge vit en eux, tous agitent fiévreusement leurs petits drapeaux tricolores en poussant des cris de joie. Ces enfants vont être heureux ; leurs parents là-bas en Flandre peuvent en avoir l'assurance.Si nous nous permettons de l'affirmer, c'est que, une 'heure plus lard, nous fûmes visiter un des asiles où se trouvent installés, depuis une dizaine de jours, une colonie d'une centaine de garçons ? Ils sont là qui, l'étude finie, travaillent au grand air, à l'ombre des grands arbres, dans un immense et délicieux jardin, aux murs tapissés de vigne vierge et de glycines ; les uns s'appliquent à des travaux cie jardinage, les autres défrichent un carré de légumes ; ceux-ci épluchent des pommes de terre ; ceux-là, en une bande folle, jouent « roi dans les barres ». Les instituteurs les ont suivis ; c'est sous leurs yeux attentifs que les enfants étudient, travaillent, s'appliquent, jouent. Ils nous disent tout le bien qu'ils espèrent pour ces .petits, de quelques mois passés ainsi en une « pension », qui permettra d'intensifier leur instruction et de leur apprendre plus en ciuclques mois qu'ils n'auraient pu leur enseigner en bien plus de temps au pays. Les parents sont enchantés, nous dit le directeur de l'école. Tous m'écrivent disant: (t Qu'ils travaillent bien, qu'ils profitent de leur séjour là-bas, pour bien apprendre le français ! » n y a, à l'heure présente, quoique deir mille enfants de Flandre, répartis clans dix-huit établissements aux abords de Paris. Et jamais on ne dira assez tout ce qu'ils auront dû à l'activité et au dévouement de MM. Empain et Brunet. Bientôt de nouveaux contingents quitteront le territoire non envahi pour venir en France — tout un contingent arrivera bientôt, non loin d'ici, à Yvetot, où M. Berryer a trouvé dans le sous-préfet et sa femme "des trésors de dévouement et de charité en faveur des petits Belges. L'œuvre de sauvetage des enfants ainsi entreprise est vraiment, belle, il faut féliciter le Ministre de l'Intérieur de ce qu'elle ait été menée à bonne fin. AU JOUR LE JOUR »CK< INTELLIGENTS, OUI, MAIS SANS ESPRIT !... Vous vous souvenez de la fameuse dépêche de leur secrétaire d'Etat von Jagow à l'ambassadeur allemand de Londres, au sujet do la Hollande. (Livre bleu anglais1 n° 157) : « Berlin, 4 août... Il est d'évidence épie » nous ne pourrions pas profitablement an-» nexer le territoire belge sans faire en » même temps des acquisitions territoriales » aux dépens de la Hollande. » Cet aveu-là leur est resté incrusté dans la réputation comme ceux de von Bieth-mann-I-Iollweg„du même jour sur lé « chiffon depapier » et sur « l'injustice » delà violation de la neutralité belge. Les Hollandais ont d'abord fait semblant de n'y prendre pas garde. Mais depuis que les ambitions allemandes se sont enhardies jusqu'à fixer dès à présent, en projets d'annexion. les résultats attendus de la victoire, l'argument von- Jagov-Lichnowsky est devenu une obsession pour les imaginations néerlandaises Positivement, et si calmes soient-ils, les Hollandais commencent — un peu tard peut-être — à se sentir mal à l'aise. Ils réfléchissent avec inquiétude sur ce que les pacifiques et bons voisins du Sud, qui leur servaient de rempart naturel, sont devenus faute d'avoir pu être assistés à temps. Ils se reportent par la pensée au début du siège d'Anvers, à cette heure util1} et fugitive où il eut suffit sans doute d'un coup d'épaule venu du Nord pour mettre défini tivement l'Escaut à l'abri de l'atteinte des Allemands. « Ah ! se disent même certains — mais tout bas, à cause de la neutralité — si ce pouvait être à refaire... » Ce que voyant, les Allemands s'efforcent de les rassurer. Et savez-vous ce qu'ils ont trouvé ? Je vous le donne en mille..". Dans une revue hollandaise créée exprès par eux en Hollande pour le service de leur germanisme d'exportation, ils font écrire par un vieux baron néerlandais sans autorité, une exégèse de la pensée de von Jagow.— Von Jagow ? On l'a calomnié ! En récu lité, il ne nous a jamais voulu de mal. Ce n'est pas un axiome de la politique allemande qu'il voulait énoncer en rédigeant sa dépêche. Il ne voulait faire que de la dialectique « ad usum Britanniae ». Il n'a, en effet, envisagé que l'hypothèse, la pure hypothèse, d'une annexion « partielle » de la Belgiaue (la Belgique orientale) qui laisserait subsister encore un morceau occidental de Belgique indépendante; comme celle-ci, en pareil cas, fût restée sous l'influence anglaise, von Jagow a fa.it valoir qu'alors, oui, la sécurité de l'Allemagne contraindrait celle-ci à procéder du côté do la Hollande, à quelque amputation —pardon ! à quelque « échange de territoire » (sic). Mais il n'a rien dit de semblable pour le cas d'annexion « totale » de la Belgique; car, il est évident qu'en ce cas, prenant tout, et ne laissant plus rien à l'influence anglaise, l'Allemagne aurait tout ce qu'elle désire et n'aurait plus besoin d'aucune partie du territoire hollandais... » Ainsi raisonne à l'adresse de ses concitoyens et pour le compte du roi de Prusse, l'euphémique baron germanophile, dans la revu e g e r m ano-n é erl an d aise. En d'autres tenues, les Allemands cherchent à faire croire au public hollandais que la Hollande aurait tout à perdre â une' annexion partielle mais tout à gagner, à une annexion totale de la Belgique par l'Allemagne: et que c'est par cet extraordinaire argument-là que von Jagow espérait persuader l'Angleterre de ne pas intervenir dans la guerre. ...Quand je vous disais,l'autre jour, qu'ils ont pMit-être l'intelligence, mais sont tota" lement dénués d'esprit !... C'est même poair cela surtout que nous sommes certains de les battre. BELGA. LA SITUATION MILITAIRE )>0<(—■— Vendredi midi. Tous tas récits privés qui parviennent de ta région. d'Arras décrivent l'acharnement inouï'des «mitais oorps à corps livrés dans les villages tmnsformûs on citadelles C'est a,u oouleau que dans certaines ruées on s'est dionné la mort : les baïonnettes sont trop longues et il .fa«uit trop de temps pour les aiira-cher des pliaios sanglantes ! Toute oette guerre esit paradioxate : on s'i'maigiaiiai't- volontiers avant qu'elle n'éclatât qu'on ne se tuerait plus qu'à, d'énormos distances, par canons largement eispacés et rideaux de tirailleurs aux mailles tirés larges. Il en fut cer tes ainsi, tout au moins au début ; mais noms voici, de par ta guerre de positions, ramenés aiu combat face à lace, dans le tourbillon de la mêlée, poignards ot grenades au poing. Au Labyrinthe, prés de cNeuvillc-Saiin,l-Yaast, on a trouvé d'énormes excavations où du béton avait été cou,lé à des épaisseurs d'un .mètre et plus. Dés Hors, il faut en conclure que seule la tirés grosse artillerie pourra atteindre, briser, ruiiinarde telles forlificationis et qu'il faut construire, construire encore et construire toujours d'énormes bouches à feu et d'énormes otee. Hors de là, point de salut. Et c'est pourquoi il doit y avoir plus de joie lorsque nous' apprerfons, pair exemple, qu'on mobilise, chaque jour, dix miMo ouvriers en Angleterre pour lit fabrication du matériel de guerre que si l'on nous annonçait que 10,00l> soldats ont été enrôlés dams la Kitchener's Army. L'armée russe die Galicie orientale et de Pologne 'méridionale continue à sie replier en entraînant à sa suite les Austro-Allemands. Son dessein est évident : elle entend rester entière et ne 'livrer bataille qu'à l'heure et sicir le champ qu'elle-iméme -aura choisi. Lorsque lia meute q.ui la suit cherche à mordre, ses arrière-ga«3es font demi-tour et chassent la béte. A la vérité te repliement en Pologne ne va pas sans évoiïïer des inquiétudes pour d'autres secteurs du front russe sur lia Vistule ?®lcs Austro-Allemands sont déjà arrivés sur la ligne Cmiclow-Oza-row-ZawicJiost-Frampolj, ce qui dénote une grande rapidité de marche et ce qui la met à 40 kilomètres de LubSin, Ce que nous disent des voyageurs venus d'Orient «ivre de grands espoirs : Le renforcement 'des effectifs alliés est constant et considérable. Des Domimiions britanniques et de France, les bataillions, les escadrons, tes batteries ne cessent d'arriver. Les Turcs ont beau .poursuivre la construction de leur chemin de fer du désert vers le canal de Suez; ils ont beau doubler et tripler leurs tranchées danis les gorges et sur les pics de la Cheirsoinèsie, ilts seront écrasés avant qu'il] sodit longtemps et les pavillons alliés flottèrent sur les ports de Syrie et sur les minarets de 3ia Corne d'Or. Paul Crokaert. IssarmsBehes aériennes AU-DESSUS DE LA GROSSE PIÈCE ALLEMANDE DE L'YSER Un officier belge d'artillerie nous écrit : « Il nous fut donné, le matin du 26 juin, d'assister à un spectacle admirable et émouvant, dont les acteurs furent des aviateurs alliés, dont on ne célèbre pas assez les exploits quotidiens. » La grosse pièce allemande de 380 millimètres, qui fut réduite au silence le premier jour où elle tonna, n'a pas encore cessé d'être bombardée. Nos alliés ayant amené à leur tour un très gros canon, il s'agissait d'en régler le tir pour démolir à tout jamais les fondations de la h Grosse Bertha ». Un aéro partit et, à dix heures du matin, la survola, accueilli par une grêle de shrap-netls. Pendant un quart d'heure, il évolua entre les petits nuages des explosions, pendant que notre grosse pièce, faisant trembler le sol, crachait ses gros obus. L'aéro s'éloigna vers le nord, suivant les tranchées, laissant un sillage de flocons blancs derrière lui et déchaînant en-dessous le feu des mitrailleuses et des fusils. Le vent souf-lla.it par rafales de l'ouest. Tout à coup, l'aéro tourne à gauche et arrive vers nous ; toutes les jumelles sont braquées : O gloire I c'est un belge ! Peu à peu, le feu diminue et se reporte sur un autre aéro, un français ou un anglais, je crois, qui, à son tour, survole la grosse pièce, et ce pendant une demi-heure, quoiqu'il fût soumis au feu intense de douze canons de petit calibre et de deux canons de 105 ! Les nuages des shrapnells ne se distinguaient plus : c'était une immense nappe grise dans laquelle, de-ci de-là, apparaissent des lueurs fugitives. Vingt fois, roulant et tanguant sous les forts coups de vent et les explosions, l'aéro fait mine de revenir. Tous les cœurs battent d'espoir et d'angoisse, car les canons ennemis tirent bien ; mais, chaque fois, accomplissant son virage, l'aéro revient à la même place... » Notre attention est alors attirée vers le nord, où apparaît un laube qui va s'efforcer de tourner noire aéro... Nos canons spéciaux envoient au taube une volée d'obus, mais ne réussissent pas à l'atteindre. Brusquement, notre tir cesse et, au même moment, nous apercevons un de nos rapides aéros de chasse qui fond sur le taube. Celui-ci, lourd et" lâche, fuit comme le vent devant notre petit chasseur blanc comme neige. Ils disparaissent dans le loinlain. » Cependant, le gros canon allié tonne toujours et l'admirable aéro monte, monte maintenant jusque dans les nuages, à l'abri desquels il revient vers nos lignes. Chaque fois qu'il apparaît dans une éclaircie, une salve lui est envoyée. Mais bientôt, hors de portée, il file avec une vitesse inouïe bien haut au-dessus de nous, nous empêchant, malgré nos fortes jumelles, de. distinguer encore les couleurs de ses cocardes;. » A Creil, la croix de guerre a été remise solennellement à MM. les abbés Manne et Bourdoncle, ambulanciers à l'hôpital militaire, qui ont offert leur sang pour la transfusion à deux blessés. — On vient de mettre à jour, dans la région du Grand Couronné de Nancy, un certain nombre de squelettes très anciens, des armes et des bijoux qui, à première vue, semblent dater do l'époque mérovingienne. ' U GUERRE INDUSTRIELLE M ANGLETERRE M. IJoyd George a annoncé à la Chambre des Communes que la mobilisation industrielle en Angleterre est désormais un fait accompli. Nous voyons dans les journaux anglais que les dirigeants des Tradc « nions ont promis au gouvernement leur concours le plus absolu. Il y a donc lieu d'espérer que l'industrie anglaise, la plus puissante du ■monde, même avant l'industrie allemande, se consacrant tout entière à la production des armes et des munitions de guerre, nos ennemis seront, sur oe terrain, prochainement. et complètement battus. Cette victoire ne pourra être obtenue que si le gouvernement et les Trade-Unions tiennent la main à. une production quotidienne régulière et abondani-e.il faut savoir reconnaître que ce n'a pas éîé le cas jusqu'ici. Un certain nombre d'ouvriers belges qui travaillent de toutes leurs forces dans «'es usines anglaises à fabriquer des armes et des munitions n'ont pas été peu surpris de voir leur liberté et leur productivité entravées par toutes sortes de vexations, dont lo moins qu'on puisse dire est qu'elles étaient inattendues. On voulait les cmpêc^r de produire le maximum ; surexcités, exhortés, quelquefois brimés, il est arrivé qu'ils n'avaient d'autre alternative que de quitter la place ou de réduire de 25 ou même de 50 % leur production quotidienne. Nous voulons croire, malgré le grand nombre de plaintes qui nous sont arivées à ce sujet, que ces abus- n'ont sévi qu'à titre exceptionnel. Nous sommes persuadés qu'ils ont définitivement vécus, qu'un régime nouveau a commencé pour l'Angleterre, que la nation anglaise tout entière a enfin « réalisé » l'importance de la guerre au point de vue de sa liberté, de la prospérité et de l'avenir de la Grande-Bretagne. Nous ne voulons pas douter enfin que l'accord du gouvernement et de la classe ouvrière, le patriotisme de celle-ci et la fermeté de celui-là n'obtiennent de tous les travailleurs du Royaume-Uni qu'ils combattent nuit et jour, dans les usines et les ateliers, pour la défense nationale et la victoire des Anglais, avec autant, de courage et de dévouement que les soldats dans les tranchées et sur les champs de bataille. naanttE mu Communiqué oflsisî français Paris, le 2 juillet 2 h. 40. LA CANONNADE a été très vive toute la nuit sur un grand nombre de points du front, notamment dans la région de Woesten, au nord-ouest d'Ypres, dans celle de Souciiez et dans celle de Verneuil, au nord de l'Aisne. Après un bombardement violent et conlinus une attaque des grenadiers ennemis s'est produite vers deux heures contre nos positions ; elle a complètement échoué, PRES DE LA BOISSVLLE, une de nos mines a détruit les travaux avancés de l'organisation ennemie. EN ARGONNE, la lulle a continué très violemment toute la nuit, line seule attaque ennemie a été tentée avec l'appui de gros lance-bombes et de bombes asphyxiantes ; elle a été repoussée. Au « QUART EN RESERVE » dans le bois Le Prêtre, on signaie également une tentative ennemie qui a suivi une violente préparation d'artillerie et qui a été, elle aussi, repoussée par le feu de notre infanterie. MO Ce AVANCE ENNEMIE EN POLOGNE SUCCES PARTIELS DES RUSSES EN GALI0IE Pelrograd, 2 juillet. — Officiel. — L'offensive ennemie ENTRE LES RIVIERES W1EPRZ ET BUG continue. EN GALICIE, l'ennemi a prononcé des attaques opiniâtres dans divers secteurs du front. Elles ont été toutes repoussées. Nous avons infligé à l'ennemi de grandes perles. Nous avons fait un millier de prisonniers. L'ennemi n'a réussi à se maintenir devant nos tranchées, à plusieurs centaines de pas* que dans quelques secteurs. )?0 « LES RUSSES TIENNENT BON SUR LE BAS DNIESTER Genève, 2 juillet.— On lit dans la Tribune de Genève : Aux environs de Przenyslany, une armée russe, forte d'environ 70,000 hommes, a failli être entourée, par les Autrichiens. Grâce à une vigoureuse contre-offensive, les Russes sopt parvenus à refouler l'ennemi le lonjj de la Ivarajouka, lui faisant un grand nombre de prisonniers et s'empa-rant d'un riche butin. Entre Buckaczowcze-Haliàz, les Russes tiennent le Dniester. Ils refoulent les Aile, mands chaque fois que ceux-ci parviennent à franchir le fleuve. DOtt SUCCES SERBE Nich, 2 juillet. — Les Serbes ont réussi à débarquer, le 27 juin, dans l'île Michars-Kanda, à l'Est do Charratz, dont ils se sont emparés. Ils ont fait 135 prisonniers. Les pertes de l'ennemi sont importantes. -—)»0(l LE BILL DES MUNITIONS Londres, 2 juillet. — La Cliambre des communes a vité à l'unanimité, en troisième lecture, le projet créant le ministère de? munitions. UN VOILIER ITALIER COULÉ PAR LES PIRATES Londres, 2 juillet. — Un sous-marin aile-* mand a coulé, sans avis préalaile, !e voilier italien Bardomens, chargé de grains, au sud-ouest de Mizen-IIead. Trois matelots ont péri, deux autres ont i été grièvement blessés. Le numéro ; 10 Centimes (5 CBMT1MES AU FRONT) Samedi 3 Juillet 1915 21° ANNÉE. — Série nouvelle. ~ N° 235

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Cet article est une édition du titre Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique appartenant à la catégorie Katholieke pers, parue à Bruxelles du 1895 au 1940.

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