Les nouvelles: journal belge quotidien publié à Maestricht par un groupe de journalistes liégeois

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s.n. 1918, 08 Novembre. Les nouvelles: journal belge quotidien publié à Maestricht par un groupe de journalistes liégeois. Accès à 03 mai 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/xs5j961t44/
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5e Année — N" 77 i, Rédaction I âdsninistratio! Turfmarkt 31 & 31 a La Haye—Téléph.21C Bureau à Maastricht : Hôtel Suisse,Vrijthof,Téléph.15( à Flessingue : Slijkstraat, 6 FRANÇOIS OLYFF Directeur - Fondateur Les Nouvelles Vendredi 8 Nov. 1918 S cents le numéro ABONNEMENTS : ,. .. . 1 florin par mois Hollande- „ „ 2.50 fl. par3mois Etranger : port en sus ANNONCES : La ligne : 15 C. en 48 page Réclames permanentes à forfait Journal belge fondé â Maestricht en août 1914 Lettres du Hâvre L'avance des troupes belges — L'appel du Roi : " la Victoire est certaine — Dès le retour à Bruxelles, le Gouvernement offrira sa démission au Roi Un nouveau vice-gouverneur du Congo v La Belgique à Ste-Adresse Ste Adresse, le 2-10-18. Les événements marchent avec une telle précipitation que lorsque la présente vous arrivera nous serons — qui sait ? — déjà à Bruxelles, peut-être. L'idée que je viens de vous exprimer est dans tous les cœurs si elle n'est pas sur toutes les lèvres. Pourquoi les plus pessimistes douteraient-ils encore du succès final ? Pourquoi songerait-on à douter de la promptitude de ce succès en présence de la marche extraordinairement rapide des événements ? Il n'y a pas deux mois et demi que Foch déclencha sa splendide offensive, et, depuis, que d'événements ! La Bulgarie qui a fait la paix; la Turquie qui la demande, l'Autriche désagrégée qui n'attend qu'une occasion pour en finir elle aussi !... Et entretemps l'Allemagne battue partout, honteusement battue, recevant piles sur piles, se faisant faire quelque trois cent mille prisonniers et prendre 3.500 canons ! Un ministère d'allure parlementaire ; une demande d'armistice... N'en jetons plus ! Mais constatons que si nous rentrions à Bruxelles dans quinze jours, dans un mois, il n'y aurait pas lieu d'être étonné plus que cela. Et c'est vous dire dans quels sentiments l'on vit ces journées de fièvre, pour ne pas dire d'orgueil partriotique ! Nos " jass „ ont été au dessus de tout ce qu'on pouvait attendre d'eux. Ils font chaque jour l'admiration de leurs camarades français et britanniques. A cet égard, quelle appréciation peut valoir celle du grand et admirable chef des armées alliées ? Or voici, en termes précis, comment s'est exprimé le maiechal Foch : " *•' Des trois actions qui se sont engagées dans le Nord i 2 heures de distance, celle des soldats du Roi Albert a, de loin, été la plus splendidement menée „ a-t-il dit. C'est un brevet peu banal que nos soldats viennent de recevoir ainsi Il y eut du reste dans l'appel du Roi à ses troupes j- superbe dans sa concision — une phjase qui n'a pas paru dans les journaux qui l'ont reproduit, mais qui devait donner pute confiance à nos hommes, venant du chef réfléchi et prudent qu'est le Roi: "LA VICTOIRE EST CERTAINE „ disait le Roi. On ne sait comment mais cette phrase a sauté dans l'appel en français tandis qu'il a figuré dnns la traduction flamande communiquée aux journaux, Mais elle figurait dans la note lue à noî poilus et vous pensez s'ils ont marché de plein cœur ( Ils ont mêmt marché trop vite à certains endroits ! Oui ! Ces vieux grenadiers dans la tranchéeiepuis quatre ans,se battanl chaque jour et chaque nuit dans la boue; ont, à certains îndroits, marché avec une fougue de constits et les chefs ont eu toutes les peinei^du monde à les retenir, Et tous, chefs» et soldats, ont été superbes de vaillJce, d'audace téméraire, d'entrain, de vileur 1 Au palmarès des des jornées victorieuses celles qui viennent de s'écoubr permettront d'inscrire des pages de gbire impérissable à l'actil des soldats de h petite Belgique. Comme aux kndemains de Liège, de Haelen, d'Anvers fae Dixmude, la Belgique peut être fière dises fils ! * * * Alors, si Bruxlles pouvait être libre bientôt, on va y entrer ? Mais, parfaitemnt. En tous cas, quoiqu'il advienne, la :Ôte sera libérée incessamment et le Gcuvernement se rapprochera du pays et du Roi aussitôt que faire s# pourra. Mais, de manièft générale, on préférerait que d'embléô nous puissions regagner Bruxelles. Cecn'est pas une pensée à la Joseph Pruàomme, comme vous pourriez le supposr. Non! Mais il est admis dans les sphèes dirigeantes qu'aussitôt au pays, le governement actuel remettra sa démissioi entre les mains du Souverain et que elui-ci constituera un " Ministère National; dans le sens absolu du mot. C'est à dire que es partis y seront proportionnellement eprésentés suivant leurs forces respectivis dans le Parlement actuel. Il y aurait par exemple, sur 12 ou 13 ministres : 7 droiiers et 6 gauchers dont 3 socialistes et . libéraux. D'aucuns s'étaient ttiaginés qu'au lendemain du retour, on allait pouvoir allei aux urnes, tout simpl aient l Or, rien que la confection des listes électorales, après ces quatres années de guerre, les décès, les inscriptions de nouveaux électeurs et tout ce qui s'en suit, doit prendre suivant l'avis des gens autorisés, un an et demi au minimum, quelle que soit la diligence qu'on y puisse mettre. i Donc c'est sous le régime actuel, avec les chambres actuelles, les mandats étant prorogés et les suppléants validés, que le Parlement veillera à la reconstitution du pays. Et c'est, n'est-ce pas, chose fort heureuse qu'il en soit ainsi. Imaginerait-on un gouvernement issu d'un seul p^rti assumant la charge formidable et ingrate de cette reconstitution ? Cette tâche appartiendra à un miijstère national qui se constituera d'autant ojus facilement et logiquement que tout aure ministère serait impossible \ * Le comte vanden Steen, chef du cabinet du Roi, qui vient de mourir des suites d'un accident de cheval, avait été chef du Cabinet des Affaires Etrangères, avant de devenir ministre de Belgique à Luxembourg, où il se trouvait encore au moment où les Allemands pénétrèrent dans cette ville en 1914. Le Roi a décidé d'attendre le retour en Belgique avant de procéder à son remplacement, et c'est le comte d'Aerschot qui reprendra ces fonctions en ce jour heureux.*** Le Roi vient de donner son assenti-timent à un choix des plus heureux et qui sera particulièrement bien accueilli parmi tous nos coloniaux, sans exception. Sur la proposition du ministre des Colonies, le Souverain a désigné M. Rut-ten au poste de vice-gouverneur général adjoint au gouverneur général à Borna. Jeune encore, M. Rutten a occupé, avec une rare distinction^ le poste de procureur général du Katanga. Il y a fait preuve d'un esprit d'initiative, d'un sens administratif, d'un entendement tels qu'il s'est conquis, on peut le dire, les suffrages de taus magistrats-fonctionnaires de l'Administration autant que des industriels et négociants établis dans notre colonie. VENI. Les dommages de Guerre Un arrêté royaî reconnaît aux Beiges le droit à la réparation Nous reproduisons ci-dessous le texte d'un rapport au roi signé par tous les ministres, et d'un arrêté royal, établissant le droit de tous les Belges à la réparation, par la Nation, des dommages qu'ils ont subi, du fait de la guerre. Ces dispositions laissent entières nos revendications: c'est l'Allemagne — les documents le proclament — c'est l'Allemagne qui doit payer, en vertu même du droit des gens. La Belgique subsitue ainsi, aux réclamations isolées, l'autorité d'une revendication nationale.Voici le texte du " Rapport au Roi „ , signé de M. Cooreman : D'après les déclarations solennelles et réitérées des puissances alliées, la reconstitution intégrale de la Belgique sera l'une des conditions essentielles de la paix. La Belgique sera indemnisée de la totalité du dommage qu'elle a subi. La reconstitution du pays commande impérieusement, comme le veut aussi l'équité, que la nation prenne à sa charge la réparation des dommages résultant des faits de la guerre en Belgique. Quant aux dommages de guerre subis par les Belges à l'étranger, et par les étrangers en Belgique, leur réparation éventuelle sera réglée par des accords internationaux. Le projet d'arrêté-loi que j'ai l'honneur de soumettre à Votre Majesté reconnaît, en principe, le droit des Belges à la réparation des dommages de guerre. L'affirmation de ce droit laisse intacte l'intégralité des réclamations que la Belgique aura à faire valoir en vertu du droit des gens. Avant d'organiser ce droit et d'en établir les modalités par une loi complète, il y a lieu d'attendre que les hostilités aient cessé ; que les dommages aient pris fin ; que toutes les études faites à ce sujet dans la partie actuellement occupée du pays soient connues ; que l'Etat soit fixé sur les ressources dont il disposera; que le pouvoir législatif soit normalement re-1. constitué. La seule reconnaissance du droit à la AU JOUR LE JOUR LE DRAPEAU BLANC La Conseil interallié de Ver sailles a achevé ses conférences et les conditions de l'armistic JoEjM demandé par l'Allemagne son ^ prêtes. Mais il faut que l'Aile magne vienne les chercher. Il faut qu'elle en voie au quartier-général du maréchal Foc] un officier, qui y arrivera les yeux bandés e sous la protection du drapeau blanc. Alors et alors seulement, la conversation pourr; commencer entre l'Allemagne et les Alliés directement. Elle promet d'être intéressante Vous allez voir que les Boches vont crie à l'humiliation. C'est assez leur genre. Pou nous autres, il s'agit simplement là d'un# for malité classique, à laquelle nos ennemis s< sont d'ailleurs strictement tenus lorsqu'ils on signé avec les Bolchewiki l'armistice du prin temps dernier. Là aussi, un officier russe es venu, les yeux bandés, et accompagné d'ui trompette et d'un soldat porteur du drapeai blanc, pour recevoir des mains du généra Hoffmann les conditions auxquelles la Germa nie victorieuse consentait à mettre fin au: hostilités sur le front oriental. Personne ei Allemagne n'a trouvé à reprendre quelqui cho ,e à cette procédure. Les Allemands n'on rien dit non plus lorsque le général Franche d'Espérey reçut en son quartier-général ui officier bulgare, les yeux pareillement bandés et l'autre jour, le général autrichien von We lier se rendit auprès du général Diaz dans 1; Vême posture, sans qu'aucun critique mil! ^L'e allemand fit la moindre eritique. Pour Foch traiterait il autrement Hinden, JU\ puisque c'est Hindenburg qui demandi 8\pension des hostilités. Il convient dont que i vieus maréehal, ou ses délégués, vien-nent %r9ndre de la bouche du triompha-^eal' a Marne et de ceux d'autres rivières, les éditions du vainqueur ! 1 ^es sentiments qui vont ai moment dé^f rempi|r eœur du marécha ocli. 11 va ivre dïs moments véritablement mouïs, n a kj#]1 mérité de les vivre Que i on voud.^ jLe témoin de ce qui v£ se due au j. français, d'ici quelques jours, et comme W0,.ien, at ie journaliste cet historien de l^remiàre heure (et de lt dernière heure ausïl yoût deToh. noter le£ phrases, les gestes, I\ intonations_ les silen. ces mêmes, des grau, ie;.s rôleg du drame mo ,i qur ya s eafin , Car e e,A -fcstr ^ -JfccVirt le sort cia chacun d eni> nous qiii se décidera là tout uniment. E]a scèn® qui va se jouer là-bas « quelque p.t 0n France », les petit enfants dans eent ;S) dans mille ans, la sauront par eœur et, \evenus grands, en réciteront les épisodes à urs petits-enfants. Un sait déjà que cest le général allemand von Winterfeld qui teeja cJtrgé d'aller chercher chez Foch les xonditiig de la capitulation. Choix _ signifiàâf. Whterfeld est un des rares officiers allemands \ qui un officier français puisse serre! la mat sans dégoût. On se rappelle sans lute q&l fut attaché militaire d'Allemagne l Paris,>t que, blessé gravement aux manœures françaises de juin 1914, il fut forcé d»aem9urerLen Pran60 longtemps après le coi4encement des hostilités. Il y lut soigné â irveille, itieux peut-être que d'authentiques Mats français, blessés par ses compatriotes.'ï,lais ne se mon_ tra pas ingrat, et ^ rentréhez lui, refusa un commandement aetif auqiiij avait droit ne voulant pas servir contre , France. Je ne dis pas que la jLnce du g^éral von Winterfeld facilitera b\C0Up j#s nég0_ dations de l'armistice. Maic'est déjà quelque chose que l'Allemagnaompte #nvoyer au grand quartier-général dèoull un 0fficier comme celui-ci. A tout aut poeh ga fût borné à remettre, sans un m| je papj#r 0ù est inscrite la volonté formi terrible et définitive de l'Entente. Avec on pourra causer. Mais pas longtemps, U de même parce que Foch, à tant d'aL qualités' ajoute encore celle de n'être p^avard. Il est vrai que son artillerie ja sj j \ R. F. Nous publierons dema une lettre du h/re réparation contribuera puissarï,^ ^ permettre aux victimes de la g^e de trouver le crédit indispensable i re_ prise de leur activité dès la fin Voc_ cupation. L'arrêté royal est ainsi conçu : Article 1er. — Le droit à la r<!:pain> par la nation, des dommages réa^ des faits de la guerre, en BelgiquL reconnu aux Belges. L'affirmation de ce droit laisse inl les recours que l'Etat pourra e.xercet vertu du droit des gens. Art. 2. — L'organisation, les modali et l'étendue du droit à la réparation ront réglées par des lois ultérieures. Le Moniteur publie dans le même méro le texte d'un très importait arré loi sur " la constatation et l'évaiuat des dommages résultant des faits de guerre. „ Cet arrêté-loi intéressant un nom considérable de Belges, nous croyons pondre au vœu de nos lecteurs en pu: ant intégralement le texte de ce do ment. Nous en commencerons la publi tion dans notre numéro de demain.. L'Allemagne va capituler J Le Président Wilson lui a transmis les { conditions d'armistice des Alliés — ; Aussitôt elle a envoyé ses parlemen-; taires au front et ceux-ci auraient déjà ! atteint nos lignes A M ▲ L ^ WASHINGTON, 6. — H. N. : 3 La note suivante a été remise au t chargé d'affaires de Suisse à Washington : Dans ma note du 23 octobre, je vous t annonçais que le président Wilson avait 1 soumis sa correspondance avec les auto-| rités allemandes actuelles aux gouvernements belligérants alliés avec la recom-c mandation que, si ces gouvernements ! étaient portés à conclure la paix aux , conditions et sur les principes donnés, t leurs conseillers militaires et les conseil-t 1ers militaires des Etats-Unis seraient priés de proposer aux gouvernements alliés contre l'Allemagne les conditions nécessaires d'un armistice qui garantisse complètement les intérêts des pays en cauâe et qui assure aux gouvernements alliés le pouvoir absolu d'imposer les dispositions de la paix, à laquelle l'Allemagne s'est ralliée et de les faire exécuter, pour autant qu'ils considèrent un tel armistice comme possible du point de vue militaire. Le Président vient de recevoir un mémorandum des gouvernements alliés, qui est conçu comme suit : Les gouvernements alliés ont examiné minutieusement la correspondance échangée entre le président des Etats-Unis et le gouvernement allemand. Ils se déclarent disposés à conclure la paix avec le gouvernement allemand aux conditions établies par le président Wilson dans son message du 8 janvier 1918 au Congrès - ~et sur la base des principes qu'il a exprimés dans ses messages subséquents, ils doivent cependant faire remarquer que le point no 2 qui a trait à ce que comporte ordinairement la liberté des mers, est susceptible de diverses interprétations dont quelques-unes sont inadmissibles pour eux. Ils doivent en conséquence se réserver une liberté complète au sujet de ce point, s'ils entrent en négociations de paix. En outre le Président déclare dans les conditions de paix énoncées dans son message au congrès en date du 8 janvier 1918, que les territoires envahis devront être restaurés, évacués et libérés. Les gouvernements alliés estiment qu'il ne peut subsister aucun doute quant à la portée de cette condition de paix. Elle signifie pour eux qu'une compensation devra être donnée par l'Allemagne pour tout le dommage causé à la population civile des pays alliés et à leurs biens par les attaques allemandes sur terre, . sur mer et par les airs „. Le Président Wilson m'a chargé de dire qu'il est d'accord avec l'interprétation donnée par le dernier paragraphe du mémorandum ci-dessus. J'ai reçu au surplus du Président la mission de vous prier de faire savoir au gouvernement allemand que le maréchal Foch a reçu du gouvernement des Etats-Unis et des gouvernements alliés le plein pouvoir de recevoir les représentants dûment accrédités de l'Allemagne pour leur communiquer les conditions de l'armistice. Signé : Robert LANSING. La Réponse à Berlin BERLIN, 5. — Wolff officiel : On a reçu aujourd'hui la réponse du président Wi son. Le cabinet de guerre a délibéré aujourd'hui sur cette réponse. Les parlementaires allemands sont déjà partis BERLIN, 6. — Wolff : La délégation allemande pour la conclusion de l'armistice et pour l'ouverture de négociations de paix est partie aujourd'hui de Berlin pour le front de l'Ouest. Les parlementaires seraient déjà dans nos lignes LONDRES, 6. — ,Reuter : Dans les '■ cercles du Parlement, le bruitf courait au-' jourd'hui que les parlementaires allemands pour l'armistice ont atteint les lignes alliées.fxes conditions faites à l'Allema-lagne sont les mêmes que celles faites à ses anciennes alliées PARIS, 6. — A la Chambre, M. Cle-*nceau à déclaré : L'esprit dans lequel 3il" té rédigé le document concernant les cu" ïditions de l'armistice avec l'Allemagne ca" identique à celui qui a inspiré les autres. 1 Il faut que l'Allemagne capitule j Tel est bien le sens des conditions d'à ( mistice et de paix fixéss à l'AUema^t ur dans la nouvelle note que le Président Wilsont vient de lui adresser. Le Président spécifie nettement qn'au-cun engagement ne sera pris actuellement par les Alliés en ce qui concerne la liberté des mers. Ce qui veut dire en boa français que le blocus restera le blocus aussi longtemps que les Alliés le jugeront utile et que cette arme terrible continuera de nous servir comme suprême garantie contre les ruses et les pièges que l'Allemagne pourrait méditer et préparer sournoisement encore contre nous. Avec les gens qui violent comme chiffons de papier les traités les plus solennels, il convient de prendre des précautions et la première est de verouiller sa porte avant d'entrer' avec eux en conversation. Le Président souligne aussi qu'il doit être bien entendu avant toute négociation que tous les territoires envahis seront évacués et que les dommages incommen-, surables perpétrés de gaieté de cœur par les Allemands dans les pays occupés et partout ^ où les pirates de terre, de mer ou de l'air ont commis leurs crimes sans nom, devront être réparés totalement par ceux qui s'en sont rendus coupables. Cette condition va de soi; elle est la logique même et ne peut se... 'rir la moindre mise en doute. Le Pré si "ht le fait entendre clairement. r Pour le reste, M. Vilson annonce simplement que si l'Allemagne veut connaître les conditions de l'armistice que l'Entente consentirait à lui accorder, elle a à s'adresser de la manière ordinaire à notre généralissime, le maréchal Foch, qui a reçu pleins pouvoirs pour les lui fixer. Et ;ceci surtout est la sagesse même. Les Allemands n'ont pas à faire les " fiers „ en effet. Nous n'avons aucune raison d'agir avec eux autrement qu'avec les Bulgares, les Turcs ou les Autrichiens. Il faut qu'ils capitulent comme ceux-ci ont capitulé, sans phrases. Il faut qu'ils subissent l'humiliation suprême d'envoyer une délégation de leurs généraux, désarmés et en parlementaires, dans les lignes françaises pour entendre humblement, à genoux, quelles sont nos fourches cudi-nes, quelles sont les dures conditions par où il nous plaît de les faire passer. Pensez donc à l'immense et pure joie qui va électriser nos admirables poilus de France, de Grande-Bretagne, d'Amérique d'Italie et de Belgique quand ils sauront que les chefs allemandsis'avancent vers eux, les yeux bandés, pour recevoir leurs ordres ! Ce sera sur tout le front occidental une formidable clameur de soulagement. Ce sera le commencement de la vengeance que nos braves vont savourer longuement. Et nous devons bien cette première satisfaction aux immortels héros de l'Yser et de la Marne, de Verdun et de la Somme de Picardie et d'Artois, des Flandres et de l'Argonne, de l'Escaut et de la Meuse. François OLYFF. SUR LE FRONT DES FLANDRES LE HAVRE, 6. — Officiel belge : Sur le front belge la situation est m-changée.Activité de l'artillerie ennemie sur nos communications et tirs de mitrailleuses sur nos avancées. LONDRES, 6. — Reuter officiel soir : i^A l'Escaut, en face de Gand et au canal de Terneuzen, nos patrouilles ont subi le feu des mitrailleuses ennemies. Au S. de Gand, l'artillerie allemande a été très active. Les Anglais au-delà de la forêt de Mormal LONDRES, 6. — Reuter officiel matin : Au N. de la Sambre, nos troupes avancées ont poussé au-delà de la forêt de Mormal et ont atteint la grande chaussée d'Avesnes à Bavai au S.-E. de Bavai. A l'O. de Bavai, des progrès ont été faits également ainsi que sur d'autres points du front de bataille, De nombreux prisonniers ont été capturés par nos troupes.

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