Les nouvelles: journal belge quotidien publié à Maestricht par un groupe de journalistes liégeois

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s.n. 1917, 22 Decembre. Les nouvelles: journal belge quotidien publié à Maestricht par un groupe de journalistes liégeois. Accès à 01 mai 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/m32n58dk7x/
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Les Nouvelles ABONNEMENTS: Hollande : 1 florin par mois 2.50 fl. par 3 mois Journal belge fondé à Maestricht en août 1914 Bureaux à La Haye : I Bureaux à Maestricht : Prinsegracht,16 - Téléphone 2787 | Wilhelminasingel 27 ANNONCES: La ligne : I 5 cents Réclames permanentes à forfait Le Général Léman Quel cri de soulagement et de joie parmi es Belges! Le général Léman est libéré! Le général Léman, après quelques jours d'attente là la frontière, où les Allemands onl voulu exercer une dernière fois contre lui leur méchant esprit vindicatif et tâtillon, es1 enfin parvenu à Berne, en Suisse, en terre libre ! 11 y avait quarante mois que le soldat légendaire qui incarne et résume en lui toute la gloire de nos Thermopyles, supportait avec un courage stoïque, malgré ses soixante-dix ans sonnés, les rigueurs d'une captivité terrible. Que d'autres plus jeunes, plus vigoureux, à la santé plus robuste, ont succombé durant ce temps aux souffrances inouïes, matérielles et morales, d'un régime de réclusion et d'ensevelissement que ne connurent point les pires âges de sauvagerie ! Que d'autres, apparamment plus fermes et plus solides, ont senti leur raison chavirer et la folie envahir de sa nuit leur cerveau sous la lourdeur et l'angoisse de cette incessante torture systématique, qui déssèche les nerfs et le cœur comme elle broie les chairs et les muscles pour faire d'hommes bien vivants, orgueil "d'une mère, d'une épouse ou d'unf fiancée, ces pauvres loques humaines que nous voyons en Hollande revenir, comme d'un autre monde, des geôles qu'ils ont pu fuir ! Lui, le vieillard septuagénaire, il résista ! Les épreuves glissèrent sur l'épaisse cuirasse de sa volonté d'acier, sans l entamer C'est sa force de caractère qui le sauva. A Loncin» sous la mitraille effroyable, dans un cyclone de feu d'une violence jusqu'alors insoupçonnée et parmi l'écroulement formidable du fer et du béton, il était resté splendidement debout. " Sire, excusez-moi, je 'n'ai pu faire mieux ; la mort n'a pas voulu de moi „ écrivait-il à son Roi, dans une lettre que l'histoire aussi a déjà recueillie pour les archives de la gloire. La mort n'a pas voulu de lui non plus en Allemagne. Vingt fois on intervint pour obtenir sa mise en liberté; les influences et les autorités les plus hautes s'entremirent en sa faveur avec une ténacité sans cesse renouvelée au fur et à mesure que grandissait le magnifique et prodigieux miracle de son indomptable résistance. Vingt fois il refusa de souscrire aux conditions, dégradantes à ses yeux loyaux et à sa conscience scrupuleuse, qu'on voulait lui imposer, préférant la souffrance jusqu'au bout à l'ignominie d'une obligation morale', si légère fut-elle, envers les bourreaux de sa patrie et de l'honneur universel. Nous avons tous encore à ia mémoire les paroles mâles et d'une si pure élévation de pensée par quoi il brisa net chaque fois les dispositions d'obséquieuse in-iulgence de nos ennemis, qui voulaient simplement lui faire signer un engagement de ne plus'combattre contre eu*. Ce héros sep-uagénaire, épuisé par les privations savamment dosées, faisait donc peur encore aux Allemands ! Cette idée lui gonflait le cœur ;ans doute d'une immense fierté et puisqu'on e jugeait bon à quelque chose encore, il ré-jondait avec hauteur qu'il offrirait à à son toi l'épée qu'on lui avait laissée et qu'il marierait à nouveau à l'assaut de la barbarie, si in t'en trouvait digne !... Hélas ! nous n'avons qu'une crainte. C'est |iie ia libération que vient d'obtenir le géné-alLemaune soit due à la maladie. L'âme a û brûler ce corps à sa flamme d'intense ar-!eur ; elle a du l'user doublement en captivité ù c'est elle qui l'a soutenu de son long jet ermanent vers la lumière et vers le ciel, lous attendous donc avec une vive impa-ence les dépêches qtii vont nous donner :s causes de sa libération et nous espérons e tout cœifr qu'elles seront rassurantes. Nous revoyons aujourd'hui, au grand soleil e juillet 1914, au camp de Beverloo où nous vions été envoyé par divers journaux de Bru-dles pour assister à la revue, passée par le oi, des troupes de la 4e division d'armée, le énéral Léman accourant, après la manœuvre, i point de réunion situé précisément près de baraque I, où un médecin-major nous avait fert l'hospitalité d'une table d'ambulance. Il ait arrivé seul au galop, devançant les offi-sr de son état-major, plus jeunes et moins stes, moins en selle que lui. Le Roi, bon ca-lier aussi, le complimenta sur sa vaillance. ' général remercia en quelques mots indiffé- 'i'Q ' tnnnritamàfif iva/> ima I viction qui s'exaltait et s'échauffait à releve la belle allufe des troupes, la manœuvre qu venait de s'effectuer. La critique de la manœu vre donna l'occasion au Roi d'intervenir plusieurs reprises, puis on entendit le Souve rain, frappé du coup d'œil stratégique, de 1 clairvoyance et de la décision nette du géné rai, faire un éloge tout à fait inusité mais d'au tant plus sincère du chef "qui venait de donne un remarquable exemple, dit-il textuellemenl en quittant la vie sédentaire qu'il avait à 1 direction de l'école militaire, pour rentre dans les rangs et organiser la défense du pays Ces paroles, que je recueillis fidèlement,m sont souvent revenues à la mémoire depui lors. Le Roi à ce moment sentait assurémen la menace grave qui pesait sur le pays.U expri mait le besoin que nous avions d'hommes d valeur. Le vieux général a prouvé dans 1 suite combien il méritait la confiance que 1< Souverain avait placée en lui. Et je m'imagini que quand se reverront ces deux braves qui les événements ont si fort grandis, ce ne ser; plus des paroles qui pourront exprimer l'esti me et la gratitude du Roi : les deux chefs tom beront dans les bras l'un de l'autre et dam leur chaleureuse accolade passera l'âme fré missante de la Patrie. * François OLYFF. LETTRRE OUVERTE A M. Cyrille BUYSSE Monsieur, J'ai pris connaissance de l'article que vou: av - r "i paraître dans l'hebdomadaire "Haag sche Post,, du 8 décembre sous le titre : " D< redders van het Vaderland „ (Les sauveurs d< la Patrie). Vous y dénoncez au jugement dei Hollandais l'attitude audacieuse et incorrecte selon vous, des conférenciers qui prirent I; parole à l'occasion des dernières cérémonie: belges. Ayant prononcé un discours à la fêti du Roi célébrée récemment-à La Haye e l'ayant, parait-il, prononcé devant vous, c'es donc moi surtout qui suis visé dans votn critique. Il eût été naturel, du moment où vous vou: estimiez qualifié pour morigéner des Belges que vous çussiez eu recours à un entretier d'homme à homme, ou emprunté dans ce bu la voie de la presse belge. C'est pour le moin: un manque de générositp que d'attaquer en c( moment ses compatriotes dans un journa étranger; mais que penser qnand ce journa n'est pas des nôtres et se montre favorable i nos ennemis? * Il eût aussi été plus franc de m'attaquer er face et de citer mon nom; l'anonymat est auss déplaisant appliqué à son adversaire qu'à soi même. Il eût été, enfin, plitè équitable de n'attraire des Belges devant un forum étranger qu'à bor escient. Du moment où vous commettiez l'acte grave de jeter la suspicion sur certains de vos compatriotes; la justice vous obligeait de prendre à leur sujet des informations précises En ce qui me concerne, votre article me dé' montre que vous avez négligé de prendre cette précaution. Il me répugne de devoir parler ic de moi-même, mais puisque vous troijves utile de me déshabiller en public, vous con viendrez que j'aie souci de vous aider à,faire h chose décemment. Pourquoi je ne suis pas au front ? La répon se est péremptoire : parce que le Gouvernement ne m'y a pas encore appelé. Pourquoi je n'ai pas devancé l'appel ? Parce que, père de trois enfants, dont je dois assurer la subsistance, je n'ai pas, moralement, le droit de signei un engagement volontaire. C'est au Gouvernement, et non à moi, qu'il appartient de dire si l'intérêt général réclame que je lui fasse le sacrifice de l'intérêt familial. Mais, lorsque j'affirme qu'il faut dans cette guerre aller jusqu'au bout, sachez, Monsieur, que je suis logique et honnête homme, et que je suis prêt à accepter, à mes dépens, toutes les conséquences que ceux qui nous dirigent trouveront bon de tirer de ce principe. S'il le faut, j'irai me battre quoi qu'il arrive, et je ferai de grand cœur le sacrifice du bonheur des miens pour assurer le vôtre. Deux mots encore. Je devrais, selon vous, me taire, parce que je n'ai pas souffert... Qu'en savez-vous? Ou LES NOUVELLES DU JOUR — Les Français ont repoussé avec plein succès deux attaques allemandes en r Alsace et. en Haute Alsace. j Les Angïais ont de même refoule des tentatives ennemies au N E. d Hargi -t court et d'Armentières et en Flandm — Rétrogradé a été in'$ en état de ( siège par les maximalistee qui s'y sentant de plus en plus débordes. — Les Cosaques ee sont emparés de r la ville de Rostof. Kaledine organise la r'aistance. | — Deux sous-marins, allemands on ét : r coulés sur les côtes grecques — Lloyd George a i ait une importante [ déclaration à la Chambre des Communes' et annoncj que l'Angleterre va faire un ^ nouvel effort et lever de nouveaux contingents pour la lutte ius ,uà la victoire. : — Le général Léman est Iftre ! Voir nos Nouvelles de la Guerre et Dernière Heure en 2ma page, i i parce que les soldats seuls auraient le droit de parler. Pareille thèse ne me paraît pas d fen-dable. En l'avançant, vous niez les droits les plus incontestés de l'opinion publique dans une nation libre. Bien plus, nos soldats ne peuvent pas parler pour défendre notre cause contre la calomnie, l'esprit de discorde et le doute ; lors donc que vous nous imposez silence, à nous qui ne sommes pas astreints à la discipline militaire, vous abandonnez cette cause à la merci de nos ennemis et vous don" nez beau jeu aux défaitistes. Mais même s'il fallait admettre votre thèse outrancière, j'ose afîirner que vous vous méprenez sur l'intention réelle de ceux qui luttent pour nous. Quoique vous en pensiez, nos soldats du front exigent que ceux qui sont à l'arrière se maintiennent dans la vail-Jance. Us veulent qu'on entretienne la con 1 fiance et le courage des civils en leur rap-' pelant sans cesse les grandes idées pour lesquelles eux se battent et meurent. Il y a là une mission nécessaire à remplir, et je ne vois pas pourquoi les jeunes n'y consacreraient pas toute leur ardeur. Je ne vois pas pourquoi on leur dénierait le droit d'offrir à la Patrie ce qu'ils ont de meilleur en eux leur activité, leur parole et leur plume, en attendant qu'ils puissent, comme ils sont prêts à le faire, lui donner leur sang. Chacun en ce moment s'efforce de réaliser le mieux possible son devoir. En donnant suite dans la faible mesure de mes moyens à la demande des Belges qui me confièrent la mission d'honorer le Roi et de réconforter les nôtres, je crois avoir accompli ce devoir. Je livre à votre conscience la solution de la ques- ] tion de savoir si; en m'attaquant pour cela, , vous avez accompli le vôtre. Marcel WYNEN. (" Belçisch Dagblad „). ] NOS CONCOURS j Liste des prix 1ère SERIE 1. Le Larousse pour tous, reliév 2. Le Dictionnaire de Médecine de Gallier-Boissière.3. La collection des cartes des fronts de bataille. 4 à 25. Un touvrage relatif à la guerre des écrivains Verhaeren, Materlinck, Pierre Not-homb, de Gerlache, Ch. Massard. Fera- Pas-selecq, Waxweiler, Roland de Marès, etc. etc. 2e SERIE 1. Le Larousse classique rélfe. 2. Le petit Larousse. 3. Collection dans un joli-album des cartes postales illustrées reçues en réponse. 4. Collection id. des cartes-vues reçues en ! réponse. 5. à 25. Un volume choisi dans la bibliothèque rose ou parmi les ouvrages spéciaux pour enfants. (Nous publierons dans notre prochain Nô. le conditions de chaque groupe et la pré-mière série d'épreuves. Nouvelles du Pays in i Lirait DANS VALLEE DE LA MEUSE Le charbonnage Limbourg-Meuse, sis à Eysden, travaile maintenant, à peu près avec le même personnel qu'avant la guerre. Les travaux préparatoires à la surface et les travaux de fonçage des puits avancent normalement.Il y a quinze jours, les Allemands ont enlevé les cuivres chez les particuliers. La rafle n'a pas été*fort importante, car les gens de la contrée n'étaient pas riches en articles de ménage qui avant la guerre déjà se vendaient fort cher. Le 19 nov. les cultivateurs de Reckheim, Mechelen-sur-Meuse, Eysden, Vucht-Boors-heim et Neerhaeren ont dû se rendre à Lanaeken avec chevaux et charrettes pour inscription, en vue de nouvelles réquisitions prochaines. Les arrestations Nous vous avons annoncé l'arrestation de Mme Edgard de Caritat, née Carlier de Gembloux la veuve du bourgmestre-héros, et de son père. Le père, malade a été relâché et l'on attend d'un jour à l autre la libération de Mme de Caritat, qui est à la prison d'Anvers et contre laquelle aucune charge n^a été relevée. Un passeur porteur de lettres venant du front et .dont plusieurs étaient adressées à Mme de Caritat, avait été tué au fil électrique à Hainont et c'est ce qui avait amené l'emprisonnement de cette dernière. Le notaire Eelens, de Stocheim,et toute sa famille, arrêtés à la même époque, sont libres depuis plusieurs semaines déjà. La mort d'un Flamand Nous vous avons conté en son temps la inort héroïque de Henri Custers de Lanaeken, arrêté par les Allemands pour espionnage et fusillé à Hasselt en novembre 1916. Nous savons aujourd'hui, d'une personne qui a été le voir dans sa prison, combien fut j courageuse la conduite de ce brave, issu de : paysans brustes et qui trouva sans efforts en ! lui un dépôt de vaillance dont il ne put même épuiser les réserves admirables. Des preuves j accablantes pesaient sur lui et d'ailleurs Cus- ! ters était en aveu. Mais il soutint obstinément que tout le qjal qu'il avait pu faire aux aile- ; mands,il l'avait réalisé tout seul et il refusa avec énergie de dénoncer aucun de ses supposés complices. Son attitude, durant sa longue détention, fut calme et digne, sans un moment de faiblesse. Au dernier moment alors qu'on lui avait annoncé depuis plusieurs jours déjà son prochain supplice, on vint lui offrir l'impunité, la liberté, s'il voulait parler. Il haussa les épaules avec mépris et n'ouvrit même pas la bouche. Le jour même seulement, il écrivit une longue lettre à ses parents pour leur annon- j cer que tout était fini et les exhorter à la fermeté. 11 trouvait donc encore en lui la j force non seulement de refouler ses plaintes et j ses larmes, main d'encourager ses proches. : Il ne fallait pas se désoler à son sujet, disait-il, puisque lui ne regrettait rien de ce qu'il avait fait. Il mourait heureux puisque c'était pour sa patrie, pour son Roi et pour Dieu. , Custers, qui était un chrétien, eut la con- J solation d'être assisté dans ses derniers mo- j ments par un de ses amis, le vicaire Lemaire de Hasselt, autorisé par les Allemands à visiter les prisonniers en leurs geôles. Cet exemple de Custers avait provoqué parmi ses proches une noble émulation. Une dame de Reckheim,Mme Boutsen épouse d'un humble facteur des postes et mère de cinq enfants, ayant été trouvée à son retour de Bruxelles, porteuse d'un pli destiné à Custers fut arrêtée et jetée en prison à Liège, Elle y tomba malade et y mourut, au lazaret, loin des seins, sans revoir ses enfants. Son mari fut arrêté pour la remplacer, sans qu'aucune présomption pésa sur lui. Mais les Allemands finirent par avoir honte eux-mêmes d'une telle iniquité |t ils le relâchèrent, en lui interdissant toutefois de quitter sa circonscription postale. Furent arrêtées ensuite les deux sœurs Cas-ters, Maria et Jeanne, qui sont actuellement toutes deux en Allemagne ; l'une qui était mariée et domiciliée à Bruxelles,a été condamnée aux travaux forcés à perpétuité, l'autre à 15 ans de travaux forcés. Furent également incarcérés à cette époque: M.Vliegen de Reckheimf sont fils et sa fille ; le père et la fille ont été remis en liberté, mais le fils a été condamné à plusieurs années de travaux forées. On voit par ces seules exemples, comment aux plus modestes foyers de nos plus obscures localités flamandes, fermente, germe, croit et fleurit le patriotisme le plus pur celui que les activistes ne comprendront' jamais parce qu'il plane à cent coudées au dessus d'eux. Pour copie conform: ______ D. D. DE LA vaLLÉE. Les difficultés économiques en Allemagne PARIS, 18. — Havas par radio : Au milieu des événements de Russie, de» combats acharnés qui se déroulent sur le front italien et à la veille de la grande offensive sur le front franco-Britanique que le commandement allemand annonce avec ostentation, il ne faut pas perdre de vue les difficultés économiques avec lesquelles l'Allemagne reste aux prises et qui à défaut d'autres raisons, l'oblige à rechercher la fin de la guerre le plus rapidement possible. Sans doute, l'Allemagne ne périra pas par la famine, mais les souffrances que la population endure ne sont pas moins nombreuses, ni moins graves que l'an dernier. Le» premières rigueurs de l'hiver l'ont déjà clairement établi. On espérait, sur la foi des premières estimations d'une récolte de pommes de terre qui avait paru excellente, pouvoir élever la ration individuelle de 7 livres à 10 par semaine. Or, le chef de l'office de l'alimentation a dû récemment déclarer qu'il fallait renoncer à cette mesure impatiemment attendue par le» classes laborieuses. En effet, la récolte de blé a été inférieure aux prévisions. Les quantités de blé manquant devront être remplacées par un supplément de pommes de terre. D'autre part, la disette croissante des fourrages oblige le» autorités à permettre I'effouragement d'une certaine quantité de pommes de terre pour l'alimentation des bêtes de trait. Si l'on réserve les quantités nécessaires aux semences,le stock disponible suffira tout juste à maintenir la ration actuelle de sept livres. En d'autres termes, les calculs de répartition établis pour 1917-1918 et qui donnaient à espérer pour la nouvelle année économique une amélioration, sensible de la situation alimentaire sont dès maintenant démontrés inexacts par les faits. La seconde grande déception de l'hiver est la disette de charbon. Le " Vorwaerts „ du 11 décembre, en effet, la signalait en termes particulièrement forts, 'allant jusqu'à dire que le désespoir et l'amertume avaient pris chez les ouvriers des grandes villes du Nord des proportions inquiétantes et qu'il était urgent d'y remédier,si l'on voulait éviter une catastrophe. Il est certain que la majeure partie de la classe ouvrière, surtout à Berlin, manque de nourriture, de lumière et de feu. On apprend aujourd'hui qu'un nouveau coup va frapper la classe psuvre de l'Allemagne du Sud. A partir du 1er janvier prochain, la ration de graisse dans tout l'empire sera fixée à 62 1|2 grammes au maximum. Or, elle était jusquliei, en Bavière, de 75 grammes par semaine. Cette diminution, écrivent les " Dernières Nouvelles de Munich„du 14, est très regrettable, si l'on tient compte du fait que lamasse des consommateurs souffrent déjà d'une alimentation très pauvre en graisse par suite du manque de viande de porc dans les grandes villes. Il faut espérer que cette mesure ne sera pas de longue durée, sinon, il en résulterait des conséquences fâcheuses pour la population laborieuse des villes. Chaque jour la presse recommence à apporter ainsi l'écho des plaintes du public. Hier, elle signalait la grève imminente des marchands de légumes à Berlin et la fabrication du tabac avec des feuilles de hêtres. Aujourd'hui elle annonce la prochaine élévation du prix del» vie et l'insuffisance des stoks de. laine. En même temps les querelles au sujet des méthode» de répartition, les jalousies entre les villes et les communes, entre le Nord et le Sud, reparaissent. L'espoir d une paix prochaine en même temps qu'elle exalte l'orgueil des panger-manistes semble détendre les nerfs et amolir les énergies des masses.Uy atout un ensemble de symptômes dont il ne faut pas exagérer l'importance mais dont on aurait tort égal»' ment de ne pas souligner l'intérêt. i Samedi 22 Péc. 1917. Directeur-Fondateur s François Olyff. 4Ô Année No 119.

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