Les nouvelles: journal belge quotidien publié à Maestricht par un groupe de journalistes liégeois

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s.n. 1918, 01 Août. Les nouvelles: journal belge quotidien publié à Maestricht par un groupe de journalistes liégeois. Accès à 26 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/f76639mh4g/
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Rédaction & Administration Turfmarkt 31 & 31 a La Haye—Téléph.216 Bureau à Maastricht : Hôtel Suisse,Vrijthof,Té!éph.159 à Flessingue : Slijkstraat, 6 FRANÇOIS OLYFF Directeur - Fondateur Les Nouvelles Journal belge fondé â Maestricht en août 1914 Jeudi 1er Août 1918 5 cents le numéro ABONNEMENTS : 1 florin par mois Hollande- , _ 2.50 fl. par3mois Etranger : port en sus ANNONCES : La ligne : 15 C. en 4 9 page Réclames permanentes à forfait AVOCATS ET COMPETENCES Notations du Front Belge Front Belge. Je m'échappe du cadre habituel de ces notes, et en m'en excusant près des lecteurs de ce journal, je me risque à aborder l'examen d'un problème posé par un quodidien belge paraissant à Paris devant l'opinion de notre armée et des exilés de chez nous résidant en ierre alliée, j'éloigne de moi l'évocation des vieillards philosophant et discutant alors qu'aux portes de Byzance s'appesantissait le poing des vainqueurs, ou encore du courageux et superbe : " Je fais la guerre „ de Clemenceau à la Chambre Française, et, oublieux un instant du milieu où depuis des ans je vis, je me mets à analyser cette campagne maltraitant malgré d'habiles réticences la Parole et le Barreau. Je la prends en sa manifestation extérieure, c'est-à-dire en la forme écrite, et sans m'inquié-ter des dessous — s'il en est — qui peuvent l'inspirer, j'y réponds en toute franchise, et dans la c mviction d'un absolu désintéressement. Qui sait d'ailleurs ce que réserve le destin au soldat obscur et anonyme, et la réalité brutale est ici trop immédiate pour, aidée par la brève réflexion, ne pas casser l'aile aux rêves trop lumineux. En premier terme, je remarque que ce mouvement de presse porte, ou, à tout le moins, suscite l'attention. On en parle à l'armée, et l'écho m'arrive de l'arrière de son impression sur certains esprits dont plusieurs peut-être y voient occasion de fixer autre chose que des statuts d'avenir au bénéfice de la nation. Cette diffusion s'explique par les efforts de propagande que fait le journal promoteur de ce mou-I veinent, et aussi parce que beaucoup en prennent prétexte pour affirmer des criti-j;. ques légitimes à l'adresse de politiques qui furent ou sont encore nos dirigeants gouvernementaux. Il n'entre pas à cet légard dans mes intentions d'établir un ■ acte d'accusation vis-à-vis d'auteurs de ■ fautes commises, de parier d'un certain pouvoir de bon plaisir, d'épingler les faces diverses prises hier comme ce jour-d'hui par les dégradantes " embuscades „ de mettre à jour l'action inattendue et ridicule d'aucuns, soucieux — malgré la tragédie — de bruit et de réclame, de dévoiler la permanence d'influence de distantes et opulentes Finances. Non, par respect pour tant de souffrances endurées et de sang versé, cent fois non ! Ce serait faire le jeu des folliculaires de l'Allemagne hideuse et félone, et il n'est permis à personne — même au moyen dénonciations vraies — d'ombrer quelque peu le clair et sublime trésor de beautés morales qu'ont valu à la Patrie, aux yeux du monde, la merveilleuse abnégation de mes compagnons d'arme, l'admirable résistance des frères restés en pays occupé, et les activités probes et fécondes de ceux que la tourmente obligea à chercher asile en territoire étranger. L'heure du juge n'est pas encore venue. Mais quelle est donc la thèse exposée? La politique a été et est encor — dit-on — l'apanage quasi exclusif des manieurs de paroles, que par un retour à la mentalité napoléonienne on confond avec les avocats. A l'aide de documents puisés, affir-me-t-on, de tous côtés, et que généreusement on trouve exagérés, l'on dessine une caricature du Barreau, et invoquant la loi des compétences on taxe ce dernier d'incapacité et sententieusement on en prononce l'exclusive vis-à-vis des intérêts de la chose publique. Le pays a trop' souffert de l'état de fait qu'on attaque, pour ne pas exiger dès maintenant la fin de cet envahissement des carrières libérales et l'arrivée aux affaires de financiers, i de commerçants, d'industriels et même d'ouvriers, jusqu'ici ces dernières catégories sociales auraient été frappées d'ostracisme, et l'avenir national demande que cesse ce mal. Oh ajoute à la thèse la critique de la démocratie et du suffrage universel que ne savent ni flatter ni séduire industriels et hommes d'affaires qualifiés, lesquels d'emblée devraient être, sans passer par le risque électoral, appelés au pouvoir. L'Etat se doit de recourir à ces capitaines d'industries — aux cultures étendues - — et d'assurer son existence en bénéficiant de leurs capacités et de leur travail. On le voit, à l'abri d'un juste et nécessaire appel aux aptitudes vérifiées, il est présenté critique du parlementarisme que nous donnèrent nos progrès démocratiques, et du principe inné en tous les cœurs humains de l'égalité qui devait parmi les peuples libres donner naissance au système d'électorat généralisé. En forme de parenthèse, j'observe que ce sentiment égalitaire dans le cadre de la guerre — qu'il faut faire et bien faire avant de 1 songer à l'après-guerre — est l'un, de ceux qu'au cours de mes années de campagne, j'ai rencontré se manifestant le plus irrésistiblement en l'esprit de la plupart de ceux qui depuis 1914 ont l'honneur — et aussi le péril — de défendre la Patrie. Et cela s'accentuait encore par le fait qu'il est au Front pour quiconque — étant d'âge de prendre les armes — a eu la propreté morale de coopérer autrement que par la plume ou le verbe à la défense commune une terrible égalité de dangers. Le régime préconisé apparaît comme une modalité de la Représentation des intérêts, où d'office seraient mandés les hommes d'action, jugés tels on ne sait par qui, et dont l'œuvre est déjà saluée comme l'idéal remède aux blessures profondes de, notre fière et pauvre Belgique. Voilà l'exposé. Je ne veux ni en blâmer ou en louer, la pensée, je ne veux rechercher s'il est là idées neuves ou thèmes anciens d'exercices universitaires, je ne veux pas discuter de ses facilités ou de ses difficultés d'application, je ne veux pas voir si pour faire réfléchir ie peuple souverain il importe de consacrer en la forme légale des privilèges ou si la démocratie, épurée par le malheur, éduquée et instruite, spontanément, volontairement-ne doit pas décider elle-même de ses directives. Je ne veux pas en cette notation me substituer' au clerc en science politique. Mais ce à quoi présentement j'entends viser c'est de quelque peu répondre à ces dires déclarés ou déguisés et qui habillent le Barreau de façon ridicule et impertinente. Certains .mots outrageants ont été imprimés par le journal dont je viens d'énoncer le programme gouvernemental,* et exprimant l'appréciation, écrit-il, de plusieurs de ses correspondants. Ces misérables insultes à une profession qui s'honore de ses chartes d'incorruptibilité et de devoir ne valent pas la gouttelette d'encre nécessaire .-u tracé d'une rursiye réponse. L'indépendance, les attitudes" chevaleresques de l'Ordre des Avocats, la sauvegarde persistante et résolue dont il entoure le droit des faibles, son dédain «de l'argent et des satisfactions matérielles devant l'accomplissement de l'œuvre de justice, parcourent les âges comme un symbole de beauté humaine, et il" faut être un lamentable ignare ou un dénigreur systématique pour s'abaisser à un pareil jeu d'injures. Passons. J'ai signalé plus haut la confusion à laquelle on se prête : l'avocat serait un rhéteur, le rhéteur serait avocat. Il y aurait antimonie d'esprit eutre l'action et le Barreau. Or, je ne connais pas de plaidoirie qui ait pu vaincre par le seul appui du verbe, je ne connais pas de politique, nationale ou internationale, qui ait pu conquérir l'âme d'un peuple par le seul ascendant de la parole. L'argument, le raisonnement, voilà les maîtres de la tribune judiciaire ou parlementaire, et — je le confesse volontiers — il seront plus séduisants s'ils s'ador-nent d'un langage correct et éloquent qui d'ailleurs n'est nullement le monopole de ceux que l'on prétend s'être constitués en caste d'ancien régime. L'aide peut-être donné par un don d'orateur à un plaidoyer, à un mouvement d'opinion, mais qu'on ne dise pas qu'exclusivement il suffit. La réflexion agit et aussi détermine. b'il n'en était pas ainsi ce serait nier le progrès des évolutions populaires, et si malheureusement cette négation était vraie, il faudrait en réforme immédiate et première, accroître les enseignements, et faire pénétrer en les masses les bienfaits d'une éducation raisonnée et désintéressée. A toutes les époques de l'existence du monde, il s'est rencontré des rhéteurs, mais qui, sans sourire, oserait affirmer qu'il furent toujours des avocats, et qu'ils marquèrent la destinée par leur déplorable influence? Agir, des compétences ! Termes exacts qu'invoque le vœu de tous. Mais pourquoi, à celte occasion, taxer le Barreau d'incapacité originelle ? Est-ce parce que au Parlement il y avait tel nombre d'avocats, est-ce parce que tout n'est pas parfait dans tel gouvernement où se recontrent certains disciples de Cujas, est-ce parce ^que dans l'œuvre de salut à faire demain la nécessité de techniciens se fait sentir, est-ce parce qu'il faudra faire re-naitre la vie en les pauvres champs meurtris de chez nous, est-ce parce que nous sommes en guerre ? Allons donc ! De même que parmi les verbomanes et les prêcheurs redondants il s'est trouvé et hélas ! il se trouve encore des gens attenant à toutes les professions sociales, de même nous eûmes jadis des assemblées législatives dont la plupart des éléments appartenaient au monde de la richesse, qu'elle fut agraire, industrielle ou financière. Dira-t-oh qu'elles furent supérieures à notre Parlement moderne ? Et dans ce dernier, comme mandataires influents et écoutés des grands courants politiques, n'y a-t-il donc que des avocats ? Si même il devait être répondu — contrairement à l'exactitude — affirmativement à cette interrogative qui donc en serait comptable, et en cas de tort produit — ce qu'il faudrait démontrer — qui donc en serait responsable ? Ce serait la nation elle-même, confiant en ces hommes le souci de sa représentation avec l'obligation évidente de traduire fidèlement sa pensée et ses décisions dans les applications du pouvoir. Je pourrais ici — si je me laissais entraîner — établir un parallèle entre les directions dictatoriales et l'attribut de puissance attribué au peuple, et voir ce que serait en le premier statut la valeur de son recours aux compétences, mais je le repète, je n'entends pas en ces lignes aborder ces problèmes, plus complexes que ne le pensent habituellement des superficielles mentalités. Je reprends mon sujet. Je ne suis pas assez naïf pour croire qu'il n'y eut pas des advocats, devenus députés, sénateurs, ministres, dirigeants, organisateurs, qui commirent des" fautes, lirent preuve d'im-péritie, d'imprévoyance, et dès lors firent tort à la chose publique. Il y en eut, mais ils ne furent pas les seuls. Et puis, peut-on conclure de cas particuliers à des affirmations générales ? N'est-il pas plus vrai de poser qu'il y a des incapacités dans tous les rangs sociaux, dans toutes les professions manuelles ou intellectuelles, et que leur transposition dans la vie politique d'un pays est nuisible, quelques qu'elles soient ? L'action n'est pas l'apanage hors conteste de telle ou telle catégorie de citoyens, et elle peut diriger les efforts de n'importe quel homme, qu'il soit l'artisan de l'atelier et de l'usine, l'initiateur d'entreprises matérielles ou l'ouvrier de la pensée. Elle n'est même dans la sphère des intérêts de l'Etat, qu'un tempérament de l'activité de l'acteur humain, et dès lors logiquement variable. Tel moment de l'Histoire peut voir émerger des foules cies esprits sagaces et aux profonds aperçus d'avenir, qui font naître prospérité et grandeur, et dont l'origine professionnelle est sans importance dans cette décision du destin. Pourquoi alors attaquer cette force admirable qu'est le Barreau, et gratuitement le transformer en lamentable bourse de paroles? J'imagine que l'on ne prétendra pas sérieusement que seuls sont compétents des industriels, des financiers, des commerçants, et que l'être sensé ajoutera avec moi qu'il peut se trouver des avocats et des ouvriers enfermant en leur cœur et en leur raison les qualités requises pour être de véritables et bienfaisants conducteurs d'opinion, en même temps que d'honnêtes et intelligents organisateurs.Dans le présent, sur la scène de l'infernale catastrophe, parmi les plus nobles figures qui lumineusement se détachent, ce sont, près de ces majestueux pauvres bougres qui à la ligne de feu sauvent la civilisation, Wilson, Lloyd George, Salandra, Clemenceau, le cardinal Mercier. Cinq intellectuels dont les trois premiers sont avocats. Dira-t-on d'eux qu'ils manquent de volonté, de puissance d'agir, qu'ils n'ont pas su s'entourer de collaborateurs et de services compétents? Non, il ne faut pas profiter du compréhensible énervement qui secoue actuellement les cerveaux pour tenter de ruiner une institution où fleurirent toujours les plus nobles des vertus. En même temps que les nerfs se tendent pour le premier de tous les devoirs : gagner la guerre, c'est un droit légitime que de songer aux futures reconstitutions et aux moyens de relèvement. Mais qu'à ces-fins on ne rejette pas avec un systématique dédain des volontés qui peuvent valoir les autres, qu'on ne s'ingénie pas d'exclure a priori des intelligences aptes à travailler sérieusement à notre résurrection économique, et qu'on laisse parler l'expérience humaine en faisant accueil à ceux qui, pourvu qu'ils soient sages et qu'ils connaissent, sont prêts à se dévouer aux grandeurs nationales. Quand sera venue la victoire, de sang froid, s'inspirant des cruelles leçons qu'a suscitées la monstrueuse tuerie, dans les justes soucis de donner au peuple qui a tant souffert et qui si magnifiquement a versé son sang, des équivalents-matériels et moraux à son sacrifice, le Pays prononcera souverainement sa forme politique, les innovations sociales à introduire et le mode équitable et égalitaire, grâce auquel il entendra dicter ses desseins. Il ne devra, en effet, jamais oublier qu'à côté d'une élite, de situation intellectuelle ou privilégiée, ce furent surtout les pauvres gens, des cités" ou des campagnes, qui, dans les plaines sanglantes immortalisèrent la liberté belge. Ceux-là aussi ont des droits et il importe qu'on Les Allemands cantre-attaquent aires vigueur; Ses Alliés se préparent à de nouveaux assauts a Les Français continuent à progresser au N.-E. de Fére-en- . Tardenois PARIS, 30. — Havas officiel 2 h. : Aucun événement important ne s'esi passé au cours de la nuit au front du N. de la Marne. PARIS, 30. — Reuter offic. 11 h. soir : Sur la rive droite de l'Ourcq, des combats locaux nous ont permis de faire des progrès au N.-E. de Fère-en-Tardenois. Dans la région de Sergy, nous avons pu maintenir notre avance malgré plusieurs contre-attaques. Au S.-O. de Reims, les Allemands ont exécuté plusieurs contre-attaques aux deux côtés de St Euphraise. Toutes leurs tentatives pour nous reprendre St Euphraise ont échoué, malgré un petit avantage de terrain à l'O. du village. Ailleurs il n'y a rien de spécial à signaler. Petites opérations réussies des Anglais LONDRES, 30. — Reuter offic. matin : Au cours d'une opération bien réussie entreprise aux environs d'Ayette (S.-E. d'Arras), nous avons capturé quelques prisonniers. Des patrouilles australiennes ont pénétré dans les positions ennemies près de Merris. Nous avons capturé 40 prisonniers. Les Anglais cernent Merris et font 169 prisonniers LONDRES, 30. — Reuter officiel soir : Des détachements de la Ire division australienne qui étaient entrés dans les positions allemandes près de Merris, se sont établis avec succès à l'E. du village qu'ils cernent; ils ont capturé 169 prisonniers. Nos pertes sont extraordinaire-ment minimes. Le Communiqué de Berlin BERLIN, 30. — Wolff officiel : La nuit, activité modérée des reconnai-sances en Flandre. Des attaques partielles anglaises contre Merris et des deux côtés d'Ayette, au S. d'Arras, ont été repoussées. Sur le front de bataille du Kronprinz, l'ennemi a attaqué avec des forces importantes nos nouvelles lignes au N. de l'Ourcq et nos positions sur les hauteurs boisées au S.-O. de Reims. Les Français, Anglais et Américains ont été repoussés sur tout le front d'attaque, avec de très lourdes pertes. L'effort principal de l'ennemi a été dirigé contre le front Hartennes-Fère en Tardenois. En ce secteur, d'épaisses vagues d'assaut ennemies ont Attaqué sans airêt le matin et l'après-midi. L'assaut a été brisé en partie devant nos lignes, en partie par notre contre-attaque. L'après-midi, l'ennemi a étendu ses attaques au-delà de Fère-en-Tardenois vers l'E. jusqu'au bois de Meunière. Il a obtenu un peu de succès comme suite à des attaques locales que les Alliés ont entreprises le matin dans le bois de Meunières, le soir sur un large front à l'O. de Ville-en-Tardenois. Au S. O. de Reims, l'ennemi a répété par endroits jusqu'à cinq fois ses attaques entre Chambrecy et Vrigny, et a continué ses attaques partielles jusqu'à la fin de la soirée. Il a été repoussé partout avec de lourdes pertes. En Champagne nous avons chassé l'ennemi des dernières tranchées qu'il occupait encore, au S. du Fichtelberg depuis son attaque du 27 juillet ; nous avons pris un point d'appui ennemi au N. E. de Perthes. BERLIN, 30. — Wolff officiel soir : Après leur défaite d'hier, les Alliés sont restés calmes aujourd'hui. y songe. Oui, il faut reconstruire, reconstituer, revivifier l'harmonie de notre économie industrielle, commerciale, financière, oui, il faut des compétences, mais il faut aussi de la justice, encore de la justice et toujours plus de justice. Il n'est pas un homme qui dans le désastre de la Patrie, a vécu selon le Devoir le te nps des combats, les glorieuses angoisses de la Belgique conquise et odieusement martyrisée, les probes souffrances des heures d'exil, il n'est pas un homme qui me contredira. 16 juin 1918. F. P. Nous publierons demain une Lettre du Havre La guerre aérienne LONDRES, 30. —- Reuter officiel soir : Nos aviateurs ont lancé 11 tonnes de bombes sur des dépôts et quartiers allemands ; 14 avions ennemis ont été détruits, 2 des nôtres manquent. Les raids en Allemagne Attaques aériennes sur Offenburg, Stuttgart, Solingen, Baden, etc. LONDRES, 30. — Reuter officiel : Dans la nuit du 29 et, nos aviateurs ont attaqué les gares de Offenburg, Res-tatt et Baden. Ils ont égalemcdt bombardé Stuttgart et Solingen. Pendant la journée du 30, ils ont bombardé à nouveau et et avec bon succès la gare d'Offenburg. Des avions allemands ont été abattus, un des nôtres manque. Les Français à Fère-en-Tardenois — Les pertes ennemies PARIS, 29. — Commentaire Havas : La retraite de l'ennemi a continué hier sous la poussée irrésistible des troupes alliées. No're avance moyenne en ce jour a été ds 3 à 5 km. On ne peut pas encore dire où la retraite finira. Cependant il est possible que l'ennemi s'arrêtera sur les hauteurs boisées des bords de la Vesle. Les résultats annoncés avec beaucoup de sobriété par les communiqués officiels, sont tout à fait satisfaisants. Sur notre aile gauche, les Allemands se sont efforcés de contenir l'avance de l'armée du général Dégoutté, en faisant sauter les ponts et passerelles qui conduisent vers Fère-en-Tarder.o!s et en nous disputant le terrain pouce à pouce. Mais leur opiniâtreté est ??stée vaine. Nous avons pénétré dans la ville par l'O. et le S. et nous nous y sommes maintenus. L'avance continue sur notre aile droite, dans la direction de Ville-en-Tardenois dont nous ne sommes plus éloignés que d'un kilom., et où nos avant-postes ont certainement déjà pénétré. Le nombre relativement restreint de prisonniers allemands s'explique par le fait que nous n'avançons qu'avec une prudence extrême ; puis, les Allemands ne laissent pour protéger leur retraite que des détachements faibles qu'ils sacrifient et qui ont l'ordre de tenir jusqu'au dernier moment pour permettre au gros des troupes de se retirer. Les pertes de l'ennemi sont donc relativement plus lourdes en morts qu'en blessés. D'aileurs l'ennemi a abandonné sur le terrain un butin considérable, notamment du matériel d'artillerie et des dépôts de munitions avec un certain nombre de canons lourds encloués. M. Poincaré a visité le front hier midi. M. Clemenceau s'est rendu à Epernayoù il a décerné la. fourragère au courageux 33e régiment colonial qui, après avoir repoussé l'ennemi a pris une part glorieuse aux combats qui ont permis de tenir Epernay. M. Clemenceau a visité ensuite les villages de la vallée de la Marne, évacués par les Allemands, où il s'est rendu compte des dévastations ; il a continué par les villages conquis sur ia rive droite de la rivière. 11 a vu s'ébranler les unité françaises et américaines allant à la poursuite de l'ennemi. —■—«s Une tentative de meurtre contre le îeld maréchal von Eichorn Des boches tentent de l'assassiner Wolff en accuse à nouveau l'Entente ! BERLIN, 30.— Wolff officiel : Un attentat a été commis cet après-midi à 2 heures contre le feld maréchal von Eichhorn et son adjudant, le capitaine von Dressler, tandis qu'ils sortaient du casino et rentraient chez eux. Un homme, passant dans une voiture de louage, leur a lancé une bombe. Tous deux sont blessés grièvement. L'assassin et ie cocher sont arrêtés. Les informations obtenues jusqu'à présent indiquent que c'est le parti social-révolutionnaire de Moscou, instrument de l'Entente, qui est l'instigateur d_- l'attentat. L'Affaire Caillaux PARIS, 30. — Reuter : L'Ec/io de Paris dit que le bruit qtf5 la justice militaire remettrait l'affaire Caillaux à la Haute cour (ie Sénat) se confirme de plus en plus. Reuter signale qu'aucune -décision officielle n'a cependant été prise encore à ce sujet. ■ 4e Année — N° 341

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