L'indépendance belge

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s.n. 1917, 13 Fevrier. L'indépendance belge. Accès à 01 mai 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/cn6xw48p41/
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L'INDEPENDANCE OYAUME-UNÎ ï ONE PENNY BELGE. ( CONTINENT: 55 CENTIMES (HOLLANDE; «CENTS) administration et redaction: 11, place de ïik bourse. FUI A O ni 19 CBUDiep 1Q17 f3 mois 9 shillings . ttjdor house, tudok st., london, e.c. blkeau a paris • MARDI 13 FEVRIER 1917. abonnements : 16 MOIS] 17 shill'NGsll conservation par le progrès, TELEPHONE: CITY 3960. TE!*EPH': | 238 75 En vente à Londres à 3 h. le lundi 12 fev. li an. 32 shillings, j LA SITUATION. Lundi, midi. La liste des navires coulés s'est accrue depuis samedi de quatorze dont dix britanniques et quatre neutres. Le tonnage perdu représente un total de 23,750 tonnes et parmi les victimes se trouve le transatlantique "Mantola," un vapeur de 8,253 tonnes construit en 1916 et qui était en route pour les Indes. Tous les passagers, heureusement, ont pu être1 sauvés, mais sept hommes de l'équipage manquent à l'appel. Le "Japanese Prince," qui se trouve également sur la liste '"noire" publiée par Lloyd's, a été,coulé dans la Manche, '."était un vapeur de 4,876 tonnes, construit en 1911, et qui avait à bord trente- cowboys américains qui tous, ainsi que l'équipage, ont été sauvés. C'est le seul " incident " survenu pendant ces deux jours, qui intéresse, plus ou moins directement, les Etats-Unis. Jusqu'à présent aucune atteinte directe à l'honneur de la grande république n'a été portée par les pirates, mais il est juste de dire que depuis la déclaration du nouveau blocus allemand, très peu de bateaux américains ont pris la mer, et beaucoup d'armateurs hésitent à courir iea risques de voir leurs navires coulés. Cependant, samedi, deux vapeurs de ommerce, 1' "Orléans" et le "Roches-sr," tous les deux non-armés, et sans orter les signes distinctifs "exigés" par 'Allemagne, ont quitté New-York ù destination de Bordeaux. C'est là, en quelque sorte, un défi aux pirates allemands et le voyage des deux cargo-boats est suivi avec le plus vif intérêt. Bien que le gouvernement américain continue ses préparatifs en vue d'une guerre éventuelle, les pacifistes 11'ont pas perdu l'espoir de voir les choses s'arran-o-ero M. Bryan et ses partisans, soutenus par les pangermanistes, se remuent beaucoup. Leurs efforts tendent, actuellement, à renouer la conversation entre Washington et Berlin. On dit que, par l'entremise de la légation suisse, l'Allemagne se serait déclarée prête à négocier un ': compromis " en ce qui concerne la guerre sous-marinê, et l'activité de M. Bryan ne serait pas étrangère à cett e suggestion. On fait remarquer qu'il a vu, le 6 février, avant l'expédition d'un important message à Berlin, M. Stoue, président de la Commission, des affaires étrangères et le comte Bernst0rff, et ou croit que Berlin essayera de se servir de M. Bryan pour convoquer une Conférence qui aurait pour objet de reviser 'e code international réglant la question du blocus maritime. C'est là du moins ce que laisse entrevoir un long cablogramme du correspondant du "Times" à Washington, dans lequel il est également fait allusion à une proposition de conférence à Madrid. En réalité les Allemands, qui savent tirer parti de tout, essayent en ce moment de se servir des pacifistes comme ils se sont servi déjà des socialistes, pour créer un mouvement en faveur d'une levée générale du blocus. Il est incontestable que le blocus, pratiqué comme il l'est actuellement, est une arme à double tranchant qui finit par faire retomber sur les populations civiles le principal fardeau de la guerre tout en 1 compromettant gravement l'avenir éeo- ' nomique du monde entier, et s'il était prouvé qu'aucun des belligérants n'est à même do réduire l'autre par la faim, il y aurait avantage mutuel à laisser circule!' librement les navires ravitaillant les populations belligérantes et neutres. L'Allemagne, qui doit se rendre compte qu'il est impossible d'affamer la Grande-Bretagne, serait certainement prête à faire des concessions, en échange d'une levée partielle du blocus. Le renvoi dans leurs foyers des déportés civils belges et français serait, nous semble-t-il, une concession qui serait de nature à justifier une modification partielle du blocus des Empires Centraux. Mais il est sans doute encore trop tôt pour que pareille proposition puisse être prise sérieusement en considération, et ce n'est cju© si la guerre- est appelée à se prolonger qu'en en arrivera peut-être à un compromis de ce genre-. Tout dépend, évidemment, du développement futur des opérations militaires et l'activité que nos Alliés britanniques continuent de déployer sur le front cîe la Somme et de l'Ancre, ainsi qu'en Mésopotamie, indique que la campagne de 1917 sera plus sévère et certainement plus décisive que les précédentes. Les Tommies ne laissent pas leurs adversaires au repos et les raids fructueux dans le® lignes en ne miss reportés ces jour- derniers ont été suivis hier par une attaque contre les ouvrages défensifs allemands devant Serre (entre Beaumont ot Hébuterne), qui fut un nouveau suc-i ois pour nos vaillants Alliés. j Ils capturèrent 1,200 mètres de tranchées ainsi que 215 prisonniers et ce dernier chiffre dépasse de beaucoup, comme J'annonce sir D. Haig, les pertes totales subies par les troupes britanniques dans cette opération. En Mésopotamie, les troupes du général Mâude> ont fait de- nouveaux progrès dans Fa. direction de Kut qu'elles investissent maintenant d© trois côtés. Les Turcs sont enfermés dans la boucle formée par le Tigre et leurs pertes ont été très sévères au cours des derniers com-bats.Un communiqué de Vienne parle d'une offensive locale fructueuse- exécutée contre les positions italiennes à l'est de Gorizia, où les Autrichiens affirment avoir capturé eu deux jours plusieurs tranchées ainsi que près de mille prisonniers.Le- communiqué italien reconnaît la perte de- quelques éléments de tranchées perdus à la suite d'une attaque en force-précédée- d'un bombardement intensif, et annonce également la capture- de 70 {prisonniers.Rien de particulier n'est signalé des autres fronts. Actions locales sur les fronts russo-rou-main, raids sur le- front occidental français, v©fc calme plat sur le front macédonien. Le dernier e-spçir du roi Tino de pouvoir collaborer avec les troupes die soja impérial beau-frère s'est évanoui et le Kaiser, dans un message au Roi de Grèce-avoue- qu'il 11e saurait lui venir eu aidei contre- les Alliés eu Macédoine-, et que- tout ce- qu'il lui demande, c'est de ' ' conserver -son trône-. ' ' Le Kaiser ne demanderait sans doute pas mieux que cîe pouvoir eu faire autant. LES CONTROVERSES ITALO-YOUGOSLAVES. Par M. Hincovic, ex-député au Parlement croate, membre du Comité Yougoslave, M. Onorato Mereu, l'ëminent collaborateur de l' " Indépendance Belge," m'a presque invité à continuer notre discussion sur la question italo-yougoslave. On me permettra donc quelques obser= vations, suggérées'par son article, très courtois dans la forme, du 22 janvier. I. Les Croates contre les Italiens. Mon honorable contradicteur revient à son reproche capital : que les Yougoslaves, qui s'étaient rendus en masse aux Russes—et aurait-il dû ajouter aux Serbes—se battent avec acharnement sur le Carso. Mon explication que les Yougoslaves défendent leur sol natal contre le conquérant ne lui semble qu'un piètre sophisme. En combattant les Italiens, réplique-t-il, les Croates combattent les Alliés de la Serbie et les ennemis de l'Autriche. Ils luttent donc pour celle-ci et contre celle-là. \ leur tour les Yougoslaves pourraient riposter : Après nos immenses sa- | orifice* nniK U cause des Alljés, qui 1: st la nôtre, nous n'avons plus à donner des preuves de notre-solidarité avec eux. Or, vous, Italiens, vous faites la guerre avec le but de conquérir des pays eth-niquement Yougoslaves. Par cette convoitise vous nous forcez à nous opposer à vos armées, vous nous empêchez de nous rendre à vous comme nous l'avons fait et le faisons sur les autres fronts. Vous compromettez donc la cause des Alliés. L'Italie n'aurait qu'à déclarer qu'elle vient aux pays yougoslaves en libératrice, et non comme conquérante, et la route de Trieste et de Vienne s'ouvrirait de suite. On pourrait penser qu'il devrait nous être parfaitement égal d'être manges à la sauce autrichienne ou italienne. Mais nous nous obstinons à ne pas nous faire manger du tout. La victoire des Alliés aura comnic suite nécessaire la décomposition de l'Autriche-Hongrie. Or, si notre territoire, avant le cataclysme de | cet Etat, tombait aux mains du conqué-I rant italien, il le garderait, c'est sûr. En cas contraire, nous pouvons espérer une solution plus juste. Vous voyez la nuance. Ah, que les Italiens ne veulent pas entendre les conseils profondément sages du grand fondateur de la "Jeune Italie" ! En vue d'une guerre de l'Italie contre l'Autriche, Guiseppe Mazzini s'adressa déjà en 1866("Visioni d'Avve-nire," Milan 1915, p. 45) à ses compatriotes dans ces termes : "Dirigez-vous, leur eonseille-t-il, directement sur Vienne, et, à un moment donné, descendez sur la côte orientale de l'Adriatique. Qu'un manifeste vous précède annonçant l'heure de l'émancipation aux populations subjuguées de l'Autriche et de la Turquie, en leur offrant... l'alliance italienne !" Le grand patriote italien s'est donc déclaré, il y a un demi-siècle, dans une vision prophétique, pour le Droit des Yougoslaves et contre le Tort des impérialistes italiens d'aujourd'hui. "Antagonisme" croato=serbe. Les impérialistes italiens, opposés à l'établissement d'un Etat embrassant toute la race yougoslave, nient sa vitalité à cause d'un prétendu antagonisme entre Croates et Serbes. Cet antagonisme aurait sa racine dans l'attachement des Croates à leurs oppresseurs séculaires : les Habsbourg. M. Mereu voit une preuve de ces accointances croato-autri-chiennes dans ce que, en Serbie, "on retire des écoles tous les livres en langue serbe et les remplace par des livres en langue croate." Cette chicanerie des autorités autrichiennes est aussi odieuse qu'elle est idiote. C'est comme si, en Allemagne, on interdisait les caractères gothiques au bénéfice des lettres latines. Le Croate ou le Serbe, qu'il soit écrit èh lettres cyrilliques ou latines, est absolument la même langue. On pourrait dire que les Croates parlent serbe et à l'envers. C'est entendu que le but évident de cette chicanerie, en protégeant les lettres latines dont se servent les Croates contre les lettres cyrilliques eu usage chez les Serbes, est de faire croire à une complicité des Croates aVÈc cette mesure, c'est-à-dire de tâcher de compromettre les Croates aux yeux des Serbes. C'est précisément la pensée de M. Mereu aussi, malgré l'évidence, que les Croates ne peuvent pas être rendus responsables des infamies autrichiennes. Si, dans le passé, il y a eu des différends entre Croates et Serbes, artificiellement soulevés et excités par nos oppresseurs austro-magyars, ces différends ont entièrement disparu dès les magnifiques victoires serbes dans les guerres balkaniques, dans lesquelles toute la race a salué avec enthousiasme l'aube de sa résurrection. Ecoutez à ce sujet plutôt la voix de Virginio Gayda qui ne vous sera pas suspect. Voilà comme, dans son livre 1' "Austria di Francesco Giuseppe," publié avant la guerre actuelle, il décrit la fermentation parmi les \ ougoslaves austro-hongrois à propos de la mobilisation contre la Serbie. "Des réservistes serbes et croates, écrit-il, appelés sous les drapeaux, désertent, des compagnies de soldats transportés vers les frontières chantent des airs nationaux de révolte et refusent de marcher contre les Serbes. Des Bouches de Cattaro aux villages croates de la Dalmatie, de tous les pays yougoslaves, partent des jeunes qui devraient servir clans les armées de l'empire et vont au contraire s'unir avec enthousiasme aux armées d'opérations serbes et monténégrines. C'est un mouvement qui donne à penser: c'est déjà même un irrédentisme qui donne de graves causes d'anxiété. En Bosnie et en Slavonie, les autorités militaires s'en sont déjà tellement préoccupé que, pendant la crise balkanique, elles avaient mis des troupes allemandes pour garder les lignes de chemin de fer, et en Dalmatie elles avaient peuplé toutes les îles de soldats pour surveiller les cables sous-marins." Ce témoignage impartial démontre nue les guerres balkaniques ont eu une double répercussion sur les Yougoslaves : d'un côté elles effacèrent toutes tes traces des anciennes querelles entre Croates et. Serbes, et de î'autre ell-îs portèrent au point extrême l'ardent désir de toute la race yougoslave de s'unir. Il n'y a pas de force au monde capable de faire échouer un tel mouvement national. Le même sang. Que, de grâce, on cesse donc de s'attendrir pour le prétendu antagonisme entre Croates et Serbes, qui rendrait pour jamais impossible leur union. Dans nos veines coule le même sang. L'Histoire a pu nous éloigner, des malentendus ont pu surgir, mais l'avenir nous réunira. Est-ce que nos anus ital'ens qui s'occupent si soucieusement de notre bonheur ne pensent pas, qu'entre les habitants de la Lornbardie et de la C'a- labre qui parlent des langues mutuellement incompréhensibles, il n'y a pas de liens ethniques du tout, et qu'ils représentent même des races anthropologi-quement différentes. Est-ce que cela a empêché la formation de l'unité italienne? 1 Italiens anti-irrédentistes. Mon honorable contradicteur s'obstine à s'indigner "de la fidélité de la Croatie au régime des Habsbourg," malgré les preuves du contraire que je lui ai fournies. Et pour faire mieux sauter aux yeux la différence entre les Italiens-Autrichiens et les Croates, il invoque l'exemple de la ville de Trieste (la même qui avait fait déposer sur le cercueil de François-Joseph une couronne avec ure inscription latine d'une bassesse de sentiments peu commune) "dont presque tous les habitants italiens sont en ce moment ou dans les camps d'internement, ou réfugiés en Italie, ou enrôlés dans l'armée et la marine italiennes." Je suppose que ces éloges valent également pour "presque" tous les Italiens de tous les pays "irrédimés." Comment expliquez-vous alors que 1'"Eco del Litorale" de Trieste, du 4 janvier, publie une interminable liste d'Italiens-Autrichiens décorés par l'empereur Charles pour leur patriotisme — croyez-vous italien? Un autre journal dalmate, "Nase Jedinstvo," du 2 janvier, signale la décoration d'un des leaders du «parti italien en Dalmatie, M. le docteur Delupis (de Yis-Lissa), avec la croix de g'uerrc, pour services civils. Disons-le franchement. L'irrédentisme est une plante importée qui n'a pas pris de racines profondes, II n'y a même pas longtemps qu'elle est cultivée en Italie. Pensez que le ministre actuel italien des affaires étrangères, M. le baron Sidney Sonnino, a pu, le 29 mai 1881, écrire dans sa revue "Rassegna settimanale" au sujet de Trieste: "... sa population est mixte comme toute celle qui s'approche de nos frontières orientales. Revendiquer Trieste comme un droit serait une exagération du principe des nationalités." S'il a parlé ainsi de Trieste, qu'est-ce qu'il a dû penser de la Dalmatie avec ses 3 p.c. d'Italiens? En ce qui concerne la Dalmatie, 011 confond délibérément l'ancien parti autonomiste avec l'irrédentisme. Les autonomistes (qui s'appelaient eux-mêmes Slaves dalmafes) dont les irrédentistes actuels se disent les successeurs, s'étaient opposés à la réunion de la Dalmatie au Royaume de Croatie pour garder leurs privilèges d'hégémonie municipaux. Selon eux, "la langue italienne 11'est qu'un hôte bien accueilli sur le rivage dalmate." Mais ils reconnaissaient le caractère slave du pays et se déclaraient franchement pour l'Autriche contre l'Italie. Les Italiens des pays "irrédimés" ne sont qu'en petite minorité irrédentistes. Ceux de la Dalmatie notamment ont, pendant la guerre, prodigué des manifestations de leur -loyalisme autrichien aussi bien par la voix de leur chef, M. Ziliotto, que par l'organe de leur journal "Il Dalmata." Ce dernier écrivit au moment de l'entrée de l'Italie en g'uerre : "Nous avons hérité de nos pères la fidélité envers notre vénéré empereur et envers les institutions de cet Etat (l'Autriche) dont nous sommes les citoyens dévoués. -Cette fidélité, nous la maintiendrons inébranlable de la façon la plus loyale." La minorité italienne. Lors des dernières élections autrichiennes, en 1911, les Italiens du Tren-tin, de Gradisca-Goritsa, de Trieste et de I'Istrie nommaient douze députes (dix cléricaux et deux socialistes) nettement dévoués à l'Autriche et hostiles a l'Italie. Seulement six libéraux-nationaux et un socialiste, le docteur Bat-tisti, du Trentin, étaient pro-italien-:. Aussi d'aucun côté ne furent proférés . tant d'outrages à l'adresse de l'Italie • que de la part des représentants des Italiens autrichiens, M. P'ttoni, chef des socialistes italiens à Trieste, et MM Faidutti et Bugatto, chefs du parti catholique-italien de Goritsa-Gradisca. Les Italiens "irrédimés" se sont battus avec ardeur, non seulement sur les fronts russe et serbe, mais aussi contre leurs frères libérateurs. Voici comment le grand journal milanais " Secolo," dans, son numéro du 11 août 19J6, se plaint de l'accueil fait aux troupes italiennes du Frioul : "Ce n'est pas un mystère pour personne que, à l'exception de Cervignano et Monfalcone, nos soldats ont été accueillis, au delà de l'ancienne frontière, par des démonstrations tout autres qu'enthousiastes par la population rurale. L'étonnement et la désillusion de nos soldats, qui s'attendaient de la part des frères irrédimés, parlant tous notre langue, à un accueil enthousiaste, furent vraiment très grands." Et voici ce que, dans le même journal, le publiciste connu, M. Angelo Scocchi, raconte sur ses impressions après sa visite des camps de prisonniers autrichiens du Trentin et du Frioul, de nationalité italienne : "Les paysans du Frioul et du Trentin qui ont été sous l'influence des prêtres eT des gendarmes n ont peut-être jamais eu conscience de leur italianité. Il y a parmi ces Friou-lains plusieurs qui se considèrent en toute sincérité des Allemands, quoiqu'ils ne sachent pas le premier mot d'allemand."Que les impérialistes italiens cessent elonc de s'acharner contre la paille aus-trophiïe dans les yeux de quelques Croates égarés et de ne pas s'apercevoir de la poutre autrichienne dans ceux de leurs compatriotes-irrédimés. HINCOVIC. I (.4 suivre.) LETTR E DE RUSSI E. (De notre correspondant.) 1 Une paix victorieuse. La réponse aux propositions de paix ' allemandes 11e s'est pas fait attendre. ' L'Empereur, le grand-duc, les ministres, le Conseil de l'Empire, la Douma ' d'Empire ont clairement exprime leur refus de négocier avant la victoire com- ' plète. A la Douma, seuls quelques députés d'extrême-gauche se sont retirés pour ne pas prendre part au vote. On peut donc les considérer comme s'étant abstenus. Ils n'auraient pas osé émettre un vote favorable aux propositions allemandes. 11 y a eu unanimité complète à la Douma comme au Conseil d'Empire. C'est significatif '. Même le congrès de l'industrie charbonnière de la Russie .Méridionale, réuni fin novembre à Khar-kov, et le congrès de l'industrie naph-tifère, réuni au début de décembre à Bakou, ont voté à l'unanimité des félicitations aux corps constitués et un vœu en faveur de la lutte jusqu'à la victoire finale. La grande nation slave s'est ainsi prononcée nettement pour la lutte commune avec les Alliés jusqu'au triomphe définitif. Aucun doute n'est possible. Il ne pouvait d'ailleurs en être autrement. Ce n'est pas au moment où.les Alliés vont posséder les armées les plus fortes qui aient jamais existé, les armements les plus puissants et les plus forts stocks de munitions, qu'ils vont entamer des pourparlers de paix avec les ennemis qui, évidemment, ne font, les premiers, des ouvertures que parce qu'ils sentent le formidable aléa qui se dresse devant eux et la partie perdue à brève échéance. Les adversaires ont pu avoir dos succès sur terre, envahir et occuper les petits pays, mais ils n'ont détruit ni les années russe, française, anglaise, bdu'e, italienne, serbe, roumaine, por tugaise, japonaise, ni les flottes de guerre russe, anglaise, française, italienne et japonaise. Comment, dans ces conditions, les Alliés seraient-ils assez naïfs pour renoncer au bénéfice certain de leurs efforts énormes, de leur persévérance, assez niais pour permettre aux ennemis d'échapper au châtiment dû à à leurs forfaits ? Le bons-sens indique qu'il faut aller jusqu'au bout pour éviter le retour de pareilles calamités. Les autorités militaires et tous ceux qui ont eu l'occasion d'aller au front sont absolument optimistes. Là-bas, la confiance règne. La vie chère. C'est dans l'élément civil que l'on constate parfois des vagues de pessimisme, de découragement, de méfiance. La vie est devenue plus chère. Les vivres s'obtiennent moins aisément. Quoi d'étonnant? Quinze à vingt millions de paysans et d'ouvriers remplissent leur devoir militaire. Il en résulte forcément une diminution de production et par conséquent un surenchérissement de la valeur. Par contre, la population des villes a plutôt augmenté, à cause de l'arrivée des réfugiés es provinces occidentales. Les citadins en général cherchent plutôt à obtenir des sursis. On voit des étudiants, employés, intellectuels, continuer leur existence banale, sans relief, sans utilité pour le bien commun. Et c'est dans ces milieux que l'on colporte les bruits les plus invraisemblables, les racontars les plus absurdes. Des copies, d'une authenticité douteuse, de discours politiques circulent dans l'ombre. C'est comme une inondation, une épidémie. Ceux qui atteint le fléau 11e réfléchissent pas que de soi-disant faits, basés sur les journaux ut les socialistes boches—soumis u une SSème année* No 38

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Cet article est une édition du titre L'indépendance belge appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Londres du 1914 au 1918.

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