L'indépendance belge

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s.n. 1918, 15 Decembre. L'indépendance belge. Accès à 28 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/zg6g15vg3h/
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Dimanche 15 décembre 1918. 10 centimes 89" année* L'INDÉPENDANCE BELGE TÉLÉPHONE s hfcction . . ■■ m m m m A 227S administration m m m m B 73 'édaction. .. M M M M B 75 AdruM t&fnpbiqn* : LINDEBEL - BRUXELLES Fondée en 1829 ADMINISTRATION ET RÉDACTION s RUE DES SABLES, 17 ABONNEMENT ) BELGIQUE I Un an, 24 fr. t riae mob* 12 fr. ; trois mots, 6 francs. ÉTRANGER i Un an» 40 fr.; «ix moi*» 22 fr.f trois mois, 12 francs. L'ECONOMIE DE TRANSITION av«s nos IV P!ai- i tant Réoutillage et réapprovisionnements ' Etant donné que le Comité interallié , '' n'entend négocier les achats intéressant ■3a Belgique qu'avec un organisme unique, in™, 681 esselltiel que nous soyons représen- ! tés dMis chaque pays de l'Entente :l'Amé-rique, l'Angleterre, la France et, éventuel-.'lemeàt, l'Italie, par un seul délégué, muni des pouvoirs néoessaires. Ce délégué de-ve~ yra s'en<Iuérir auprès du Comité inter-allié du relèvement industriel et agricole •de la Belgique, du point de savoir quels 1 'sont ies produits dits contingentés et " •gtelles sont les quotités mises à la dispo-M ' Isition de notre pays; puis, il aura pour | mission de renseigner aux intéressés les ■ 'firmes à même de fournir, dans les conditions les plus avantageuses, les produits j. ou l'outillage désirés. e . Mais ici se pose aussitôt cette question : ^ isst-il désirable, est-il possible de permet- ieui ■r'Q à chaque industriel ou négociant, pris bête individuellement, de procéder directement à des achats, sauf à s'adresser au délégué belge accrédité auprès de l'un ou l'autre pays d'exportation ? —r C'est là une chose impossible, contre la melle les industriels et les commerçants ne manqueraient pas de sélever tout aus-mmm sitôt eux-mêmes .Ge serait l'organisation systématique de l'accaparement. Les grandes firmes d'importation, qui trouvent, en général, facilement des capitaux quand elles n'en possèdent déjà elles-mè-mes, ne manqueraient pas de s'assurer de grosses options sur tous les produits ours ou matières premières disponibles.: Les pro- trafiquants de la guerre, dont œrtains ont ût lait aes fortunes monstrueuses feraient de assé même d'importants achats, au détriment des chefs d'entreprises ou négociants hontes, nêtes que leur patriotisme a fait spolier Jelle odieusement par l'ennemi. Que deviendraient, dans cette course aux achats, les iploi oatrons de la moyenne et de la petite in-1 Je dustrie, que deviendrait le petit négoce ? r de Le commerce libre, la libre concurrence nées gçjj), infiniment recommandables quand les produits sont abondants. Ils conduisent à l'ateissement des prix. Mais, lorsqu'ils sont rares, au point de devoir être contingentés, représentent-ils les formules les c°- meilleures î Nous venons de connaître, durant quatre ans, les beautés d'un ré-.. aime caractérisé par la rareté des pro duits, avec deîs transactions apparemment ■S" -réglementées, mais, en réalité, entière- jueoi libres. Ce fut, pour les gens riches tvirnrne pour tes pauvres, le régime 4e vie obfcre, le. régime des privations et des soufre' irances. Il importe qu'il y soit mis fin sans plus tarder, car c'est l'ordre même _ dans ]f. pays qui est ici en jeu.. _.E ***. Le groupement des entreprises appa-■e) ralt, dans ces conditions, comme étant le — seul moyen qui rende possible le i-etour rapide à une situation normale. H ne peut être question dans l'espèce de recourir à une réglementation sévère ou à une ingérence, toujours inopportune, de la .bureaucratie officielle dans l'organisation des approvisionnements. Il n'est pas ques-tion surtout d'apporter des entraves à I m- l'exercice du commerce intérieur. Pour UNE entant que celui-ci ne donne pas lieu à des abus, il doit rester, et il restera entière-«t?. ment libre. Le mieux est, pour empêcher îom- de ventje excessjfs des produits, tout ^ commerçants régulièrement groupés organisent eux-mêmes la police du , négoce, de manière à rendre inutile toute intervention des pouvoirs publics : il importe avant tout que nous fassions retour, sans trop tarder, à la vie à bon marché, qui est une des facteurs essentiels de notre prospérité nationale. La condition première mise à l'achat de i matériel ou de marchandises à l'étranger est l'octroi d'une licence dite d'importation. La licence d'importation est exigée pour toute exportation des pays étrangers n0™ .vers la Belgique, qu'il s'agisse des pays nae' alliés ou de pays neutres. Dans l'espèce, c'est le ministre des Affaires économiques 5"®*; qui, sur la proposition du Comptoir national d'achat, délivre les licences. Et celles-ci sont requises pour l'outillage et les pro-! aii daits intéressant le commerce, l'industrie „rr aussi bien que l'agriculture. Le Comptoir contrôle les achats et pos-Eve. aède ^m monopole, sinon de droit, du , L moins de fait. 11 fournit tous j-enseigne-'llôà menits désirables aux intéressés, met à leur disposition tous les catalogues et ma» prix-courants qui ont pu, durant la guer-js re, être réunis à Paris. C'est lui aussi qui règle la question des crédits, dont dis-g posera éventuellement notre gouverne-ment et les répartit notamment entre !*s J divers groupements, en tenant compte 1 des besoins les plus immédiats du pays. *** La création des groupements constitue, dans ces conditions, la tâche qui s'impose avec le plus d'urgence. Déjà, à l'interven-£ tion de la section spéciale du Comité cen tral industriel, des groupements nombreux ont été organisés et qui englobent un grand nombre d'entreprises. Il en est qui ■ existaient dès avant la guerre et qu'il fallut simplement adapter aux buts nou- uson veaux. Les exploitations de charbonnages, ■clté' les entreprises métallurgiques, les ateliers —— de construction, les industries textiles, tion. chimiques, de travail du cuir, de prépara-ùlle. 'ion du papier, etc., sont groupés, soit en consortiums, soit en coopératives ou ioiï. unions professionnelles, jouissant, sauf les pril premiers, de la personnification civile. ier5- Constitués pour procéder aux achats en commun, au réoutillage aussi bien qu'aux - réapprovisionnements, chacun de ces groupements a pour objet d'organiser, au 3Z» profit des diveres entreprises affiliées et j sur la base de leur production propor tionnelle avant la guerre, une entr'aide efficace, puis, éventuellement, la répartition des moyens de transport et des char-bons.Par là même que le Comptoir d'achat n'accorde pas de licence en dehors d'eux, ils deviennent obligatoires. Le consortium i- des charbonnages a, au surplus, pris la r. résolution de n'accorder de charbon à une entreprise industrielle que'pour autant •é qu'elle fasse partie d'un groupement. Et : il ne restait ainsi qu'un point à résoudre, :b d'ailleurs infiniment délicat, à savoir si _ les entreprises qui, durant la guerre, ont accordé leur appui, soit par leur travail, soit par leurs produits, à l'ennemi, doivent être reçues au sein des groupements. 3, Il parait bien que l'on se soit prononcé, dans les milieux compétents, par l'affirmative. Il serait pour le moins illogique de priver le pays de la production d'entre prises, qui, par là même qu'elles ont aid< l'occupant dans son œuvre maudite, son pour la plupart restées intactes et prête: à reprendre leur activité. Comme il es des cas d'espèce, qui prêtent à discussion comme il répugne aussi aux chefs d'entre prises, en général, de jouer le rôle de dé lateurs à l'égard de leurs concurrents, or semble incliner à soumettre toutes les en treprises indistinctement à enquête, loi commissions investigatrices étant compo' sées de deux ou plusieurs patrons, pom chaque branche d'industrie, auxquels vien draient se joindre un ingénieur du servie des mines, ou un inspecteur du travail. Une loi devrait- éventuellement être voté! qui permettrait de réquisitionner les ét-a-blissements qui se seraient rendus coupa gles de complaisance envers l'ennem pour être mis à la disposition du groupe ment et exploités par lui. Déjà le Code pénal permel d'agir dans les cas les piu: graves. Et ainsi pourrait être réalisée l'a-uvre d'épuration tant réclamée par li grande majorité des industriels, tout er conservant au pays la totalité de ses moyens de production. Nous verrons, dans un prochain article, comment nous concevons le problème di réapprovisionnement envisagé spécialement au point de vue du commerce. (A suivre.) G. BARNICH. LE BLOCUS ï ... Nous vivions resserrés dans nos murs comme au milieu de la mer, et tu ne peux pas croire combien cela vous pèse à la longue comme on est triste, abattu, de ne pouvoii sortir, même sur les glacis. Des vieillards cloués sur leur fauteuil depuis dis ans et qu: ne songeaient jamais à se remuer, sont acca blés de savoir que les portes restent fermées. Et puis, la curiosité d'apprendre ce qui se pas se, do voir des étrangers, de causer des af faires du pays, voilà les choses dont le besoin est tfès grand, et dont personne ne s( doute avant de l'avoir éprouvé comme nous Le moindre paysan, le plus borné du Dags berg, qui serait entré par hasard en ville aurait été reçu comme un dieu; tout le mon de aurait couru le voir et l'interroger sur les nouvelles de France. » Ah! ceux qui soutiennent que la liberté passe avant tout ont bien raison, car d'être enfermé dans un cachot, quand il serait aussi grand que la France, c'est insupportable. Les hommes sont faits pour aller, venir, parler écrire, vivre les uns avec les autres, commercer, se raconter les nouvelles,' et, lorsque vous leur ôtez cela, le reste n'est plus qu'un dégoût.» Reconnaissez-vous ces impressions? Ce sont celles du vieux Juif Moïse, dans le «Blocus» d'Erckmann-Chatrian. Remplacaz-y France par Belgique : ce furent aussi les nôtres pendant quatre mortelles aimées. «Nous vivions resserrés dans nos murs comme au milieu de la mer...» Ah! l'affreux, l'odieux isolement! Nous avions beau nous serrer, nous blottir les uns contre les autres; nous n'en sentions pas moins l'injuste châtiment qui pesait sur nous, qui nous séparait du reste du monde. En plein XXe siècle, à ce moment de l'histoire où la science humaino venait de supprimer les frontières et les distances, où l'aéroplane, le téléphone, le télégraphe et le télégraphe sans fil venaient d'abattre tous les obstacles qui empêchaient la communion des hommes, un peuple entier est brutalement enfermé dans un immense cachot de fer. Et quel peuple? Celui que son histoire montre le plus avide de liberté, le plus impatient de tout joug, le plus sensible aux entraves mises à son activité spontanée!... Quand on fera l'histoire complète et détaillée de la guerre, on parlera avec indignation de la violation de notre neutralité, des massacres injustifiés commis sur notre territoire, de la destruction systématique des cités et des œuvres d'art, des intrigues menées pour rompre l'unité sacrée de la Patrie belge. Certes, l'on aura raison d'insister sur ces crimes. Mais il ne.faut pas qu'on oublie le plus grand de tous : cette séquestration interminable dont l'action déprimante a fait chez nous plus de victimes peut-être que les assassinats en masse des premiers jours de l'invasion. Combien de Belges sont morts parce qu'ils ne pouvaient plus supporter de vivre en prison. Le droit d'aller, de venir figure en première ligne dans toutes nos chartes communales. Nos ancêtres l'avaient conquis do haute lutte sur leurs nobles oppresseurs du moyen-âge. Pour nous, comme pour tous les hommes d'ailleurs, il était devenu le droit essentiel, primordial, celui sans lequel tous les autres ne sont rien. Et voilà qu'on nous l'enlève! Voilà qu'on nous dit : «Vous resterez en place,vous ne voyagerez plus; vous n'aurez même plus le privilège de circuler librement à l'intérieur de votre pays. Halte! Il est défendu de franchir la limite de l'Etape! — Mais ma mère habite ce village, dont j'aperçois là-bas le clocher! — Qu'importe! — Mais elle est malade, gravement malade... Elle m'attend pour mourir! — Peut nous chaut! — J'ai des affaires, des affaires importantes qui m'appellent en Hollande. — Vous n'irez pas. — Il faut que je me rende en Suisse : la faculté l'ordonne. Ma santé compromise ne peut se rétablir que là! — Votre santé no nous intéresse guère : vous ne sortirez pas! La rage au coeur il fallait demeurer. L'impitoyable interdiction ne souffrait pas d'exceptions, ou si pou que ce n'est pas la peine d'en pa-rler. Se justifiait-elle au moins par des raisons militaires, par la nécessité de mettre des opérations stratégiques à l'abri du danger d'être divulguées prématurément à 1 étranger? Evidemment non. Il eût suffi, pour éviter ce dommage possible, de retenir en quaiantaine, dans une ville frontière, les personnes désireuses de passer à l'étranger. La mesure était purement vexatoire. Elle avait pour but principal de mous démoraliser, d exaspérer en nous le besoin éperdu de voir la fin de nos souffrances, de nous faire crier grâce, de nous abattre aux genoux du vainqueur.Rendons cette justice à nos ennemis qu'ils mettent au service du mal une habileté diabolique. En nous privant de la liberté d'aller et de venir, de sortir et de rentrer à notre gré, ils avaient réussi, non, comme ils l'espéraient, à nous eourber devant leur toute-puissance, mais à nous faire copieusement souffrir... A tel point que d'innombrables Belges n'y résistèrent pas et tentèrent de s'évader. Il y en eut de tout âge et de tout sexe. Certains réussirent à tromper la vigilance des geôliers; d'autres allèrent se faire électrocuter à la frontière ou furent arrêtés par des patrouilles. L'aventure était périlleuse. Pourtant l'exemple de ceux qui avaient échoué n'arrêtait personne. On voulait fuir, fuir le cachot, même au prix de la vie! Et c'est le première fois, peut-être, qu'on a vu un peuple avide de quitter son pays, transformé tout entier «sn prison,.. Prison pour le corps, prison pour l'espr ! Durant ces trois années de chaîne et de bo ; le;t, l'intelligence humaine no? chômait pj i tout-à-fait. Il y avait autre chose, sur la pl , nète, que des soldats occupés à leur oeuv de destruction et de mort. Il y avait enco . des savants, des écrivains, des artistes. ( faisait d-as découvertes utiles, on résolva d'angoissants problèmes, on poussait un pi plus loin sur la route infinie du progrès. D ; poètes chantaient leurs émotions poignant devant le spectacle effroyable de l'immen . tuerie. Des romanciers, des conteurs notaie les subtiles nuances de la sensibilité du ni , ment. Il paraissait des livres, des revues, d périodiques, des journaux. De tout cela, 110 ne pouvions rien savoir. Tout cela nous éli interdit. L'immobilité intellectuelle ne no; était pas moins imposée que l'immobili physique. — Mais vous m'empêchez de poi suivre mes études! Il nous faut demeurer < contact avec nos confrères étrangers! — Si 1'. lemagne ne vous suffit pas, fermez votre 1 boratoire : vous n'êtes pas un savant..L'Ail magne seule a la science, la vraie scienc Tout le reste n'est que fantaisie et illusion. Tout homme qui pense, qui étudie, qui éci sent impérieusement le besoin de savoir, de savoir le plus tôt possible, ce qu'ailleui outre-l'rontière, l'on pense, l'on écrit s le sujet qui le préoccupe lui-même. S( propre travail en dépend. Son travail s ra stérile, en tout cas incomplet, s'il n'e mis en rapport avec l'effort commun de l'h manité... Laissez-moi m'instruire! Permétt que je reçoive /les livres récemment parus,1 revues que l'on continue à publier! — Inuti! Lisez les livres allemands, les revues ai: mandes. Cela suffit à tout. Blocus des corps! Blocus des esprits! B1 eus des volontés! Le cachot dans toute s< horreur... Je l'ai dit : certains n'ont pu y i sister et sont morts ou ont réussi à s'évade Mais ceux qui sont restés et qui n'ont p succombé, ceux-là connaissent, je l'affirm l'absolu de la détresse humaine. Ils ont ps sé par tous les cercles infernaux. Seulemer ils avaient emporté avec eux un viatique q leur a permis d'achever le douloureux voy , ge. Au seuil de cet Enfer, pire que celui < Dante, ils n'avaient pas laissé la divine Esr . rance.. Ferté. Sur PYser Au Pays de Douleur et de Gloire IV Les Moëi*e«. — Merckem. — Ypres Après une nuit de repos à La Panne,— ma vais repos, hanté du cauchemar affolant < tout ce que nous avons vu, — nous filons ve Ypres par la route qui traverse les moëre On appellè ainsi le pays bordant la fronti re française. Il est entrecoupé par d'innot brables petits canaux. Notre guide nous mo: tre au loin une ferme, d'apparence très sir pie, où le Roi et la Reine ont passé la de nière année de la guerre. Ils s'y étaient réf giés pour fuir l'incessant bombardement c La Panne — bombardement qui, très certs nement, les visait, puisque, aussitôt après lei départ, il devint beaucoup moins intensi N'oublions pas que les Allemands, soit pj leurs avions, soit par leur service d'espio: nage, étaient toujours très exactement rei seignés sur tout ce qui se passait .derrière m tre front. Nous traversons Vinckem : de grands b raquements y abritent une annexe de l'Hôp tal Depage ; à Hoogstade, où se trouvait l'H pital militaire; à Oostvleteren, à Reningh à Noordschote. La route est effroyable et n< tre auto s'y livre à une furieuse danse de S Guy. Tous les villages qui la bordent sont d< truits. Nous voici à Merckem, au centre de la I gne de front Dixmude-Ypres. Merckem Merckem, jadis un gros village de 3,600 hj bitants, aujourd'hui un monceau de ruine déjà reconquises par la nature, fut perdu pt nous en octobre 1914. Le flot allemand s'ai rêta contre le canal de l'Yperlée. C'est au coui de ces combats et de ceux qui suivirent qu la maison du Passeur, souvent citée dans le communicîués, joua un rôle si important. E novembre 1914, les Français reprenaient Mer< kem. Plus tard, notre 4e Division vint occi per ce secteur et s'y maintint jusepi'au moi d'avril 1918. Les Allemands déchaînaient à ce momer leur grande offensive du mont Kemmel qi fut, comme on s'en souvient, arrêtée sur 1 ligne Mont-Rouge, Mont-Noir, Mont des Cat: N'ayant pu réussir à rompre le contact entr l'armée anglaise et l'armée belge et à s frayer ainsi un chemin vers Calais, l'ennen tenta de nous percer plus au nord; à Mere kem. D'après un ordre de service trouvé su le cadavre d'un officier, l'objectif alleman du 1er jour d'attaque était l'Yser, au sud d Dixmude. Un deuxième bond devait les poi ter à Poperinghe. Les Allemands attaquèrent Merckem ave deux divisions d'infanterie. Une troisième division servait de réserve et deux autres di visions, dites divisions d'exploitation, se te naient prêtes à se ruer dans la percée et ; l'étendre. Sous le choc, les Belges tout d'abord se re plient, mais aussitôt le brave général Jac ques les ramène ; avec cinq bataillons, il fon ce sur l'ennemi et lui reprend, avant le soir tout le terrain perdu. Ce brillant fait d'arme; sauva l'armée anglaise. Il valut aux Belge: 750 prisonniers et les remerciements émus du général Plummer ejui vint en personne, 1< lendemain, féliciter ne pleurant nos soldats Deux mille «jass» avaient complètement bat tu cinq dmsions allemandes! Ce n'était là que le prélude du succès déci sif de septembre. Enfin, après quatre ans de souffrances vail lamment supportées, les Belges voyaient leui vœu se réaliser. On leur permettait d'avan cer! — Monsieur, nous disait un convalescent c La Panne, au moment de l'offensive j'étais blessé, à l'Hôpital. Quand j'ai appris que les camarades étaient partis sans moi à l'attaque, j'ai pleuré de rage dans mon lit!» Et cet autre, un rude gars : la moustache de chat, aux dents aiguës, aux yeux brillants î — Quand nous avons pu passer l'Yser, nous nous sommes dit tous : cette fois-ci, on ne retourne plus en arrière! Quoi qu'il arrive, on va de l'avant l Et la mitrailleuse avait beau nous coucher par monceaux, on marchait quand même, on enjambait les morts! Ah! nous avons fait du beau travail, Monsieur, je vous en répond!» Du beau travail, en o.'fet! Houthulst Le 28 septembre, entre Noordschote et Ypres, sur un front de 13 kilomètres environ, l'armée belge prenait l'offensive et, en dépit de la défense acharnée de l'ennèmi, s'assurait t! en quelques heures des succès extraordinai-i- res. Là ou les Allemands n'avaient pu percer, ts elle perçait, elle, et, sans divisions de réser-a- ve ou d'exploitation, sans le savant appareil re militaire des Teutons, elle réussissait où ils ie avaient échoué! >n Avec un mordant irrésistible, nos régiments it s'élancèrent à l'assaut des entonnoirs où les :u Allemands abritaient leurs mitrailleuses. A 2s coups de grenades à mains ou même à la 2s baïonnette, ils en détruisirent les occupants se et purent ainsi progresser vers la forêt d'Hout-nt hulst, la clef de la position allemande en 0-. Flandre. On sait que les Français et les An-glais s'efforçèrent en vain de s'en emparer. JS Les tanks furent impuissants. A peine avons-it nous pénétré dans ce qui reste de la forêt que ^ nous rencontrons ce véritable «cimetière de ^ tanks». Il y en a bien une quinzaine, frappés d mort, qui gisent dans les fossés de la route. ;n Notre tmto s'arrête et nous pouvons exami-ner de près l'un de ces monstres. Il est éven-a- tré et montre sa machinerie détruite. Parmi e- les débris de cuivre et de ferrailles, ces tas d'ossements à demi calcinés : tout ce qui reste des cinq ou six hommes qui occupaient >lf l'appareil et qui y furent brûlés vifs...' et L'un de ces tanks — ils sont demeurés là depuis l'échec de l'offensive anglaise, en jr 1917, — a été peu à peu recouvert par la terre ,û et porte à présent une végétation déjà tou>:"-e* fue. st Mais le spectacle de la forêt elle-même re-u- quiert toute notre attention. Elle couvre une -z superficie presque égale à celle de l'agglomé-es ration bruxelloise tout entière. Elle était peu-plée-d'arbres magnifiques, très hauts et très serrés. Les Allemands en avaient fait une ma-nère de forteresse qu'ils croyaient bien inex-pugnable. Les arbres étaient reliés entre eux, ,n à une grande hauteur, par d'innombrables e* réseaux de fils de fer barbelé. Toutes les dé-r- clivités du sol servaient de nid à des mitrail-leuses. Il y avait des canons dans tous les e> fourrés. De distance en distanoe, des abris s' bétonnés, véritables fortins, cachaient et pro-■J: tégaient des canons lourds, des mitrailleuses. ^ Ce qui subsiste de ces défenses suffit à faire comprendre pourquoi les' Allemands avaient e une telle confiance dans cette position, et aussi pourquoi les Français avec leur élan et les Anglais avec leurs tanks n'ont pu réus-« sir à la forcer. Eh bien, sans tanks, sans autre moyen d'action que leur courage indomptable, nos «jass» ont, en quelerues heures, traversé cette fe?rêt dans toute sa longueur. A travers ce terrain bouleversé par le bombardement, jonché de troncs d'arbres, barré par les fils de fer, et sur lequel s'abattait une pluie de shrapnels, d'obus à gaz et de balles, nos petits soldats ont volé comme s'ils avaient des ailes. Ils se riaient des obstacles. Un tel élan les emportait que des officiers français s'écrièrent : *On dirait que ces hommes n'ont fait que des a- assauts depuis quatre ans!» Et c'était cepen-le dant leur premier! L'honneur de la prise de la rs forêt d'Houthulst revient à la 7e division d'in-s. fanterie, composée des 4e, 23e et 24e de li-è- gne. Gloire immortelle à ces braves entre les 1- braves! i- Quand la nouvelle de ce succès inouï par-i- vint au maréchal Foch, il né voulut d'abord r. pas y croire et il fallut, qu'on la lui télépho-î- nât trois fois avant qu'il consentît à l'ad-[e mettre. i- Au delà d'Houthulst s'étend, vers Zarren, ir Staden, Houglede un terrain absolument dé->. couvert que domine à une distance de quin-Lr ze cents mètres environ une légère éminence i- appelée la Crête des Flandres. Les Allemands i- qui occupaient en force ces hauteurs, se ). croyaient bien sûrs de n'en être jamais délogés. Quelques mitrailleuses, en effet, dissi-i. mulées dans des cratères d'obus, suffisaient i. à battre la plaine et à arrêter net toute ten-y tative d'attaque. Quelles troupes n'eussent hésité devant j. l'obligation de marcher à l'assaut de cette t- crête, sans aucune espèce de protection con-i. tre le feu de l'adversaire? Les nôtres n'hésitèrent pas un instant. Avec un esprit de dé-[. cision, avec une volonté tenace et froide qui les égalent aux meilleurs soldats du monde, ils s'élancèrent par bonds et, malgré des pertes effroyables — les hommes tombaient par L_ paejuets — ils couchaient le soir dans les li-s . gnes ennemies. Les troupes des 6e et 3e divi-r sions, commandées par les généraux Jacques '.et Biebuyck, se sont couvertes de gloire dans g .cette plaine de la Mort. S'il était possible de e décerner des prix de bravoure, il semble épie s nos chers petits carabiniers mériteraient le q premier. Bruxellois, n'oubliez jamais! Quand vous verrez dâ'iler les carabiniers dans nos ^ rues, songez que ce sont tous des héros! s II faudrait pouvoir demeurer ici longtemps, s'imprégner peu à peu de cette atmosphère t exaltante, laisser se frapper en soi une em-j preinte ineffaçable... Quand nous revien-a droris, la vie n'aura-t-elle pas repris déjà ce . morceau du «No man's land»? Mais le com-g mandant Van Tre>oyen nous rappelle. L'heure presse et il nous reste encore les ruines : j d'Ypres à visiter. Ypres J En fermant les yeux, qui n'évoque nette-i ment l'image de ce que fut cette belle cité? 3 Avec ses halles immenses et somptueuses, avec sa magnifique Eglise St-Martin, elle représentait, mieux que Bruges même, le passé 3 de gloire et de richesse de la Flandre. Elle était le témoin vivant et parlant de notre histoire. Elle enseignait les générations. Et maintenant, elle a disparu. Nous som-1 mes sur la Grand'Place. Des halles, il reste un fragment de la tour et eiuelques débris d'ogives, avec de jolis détails de sculpture. De St-Martin, quelques pans de mur branlants. Sur la place Vanden Peereboom, le • beau portique du cloître est demeuré mira-> culeusement debout. Derrière nous, devant » nous, à gauche, à droite, toute la ville est en ruines. Pas une maison ne subiste. Il y : a peut-être un peu plus de relief eru'à Nieu-port et surtout qu'à Dixmude; néanmoins, la destruction est complète. Si l'on veut relever Ypres, il faudra tout rebâtir. Mais alors • que l'on conserve soigneusement les ruines des Halles et de St-Martin. A cela, il ne faut • pas toucher. Qu'on ne tente pas de vaines et périlleuses reconstructions! Ces vestiges sacrés doivent demeurer tels qu'ils sont en ce moment pour continuer leur tâche de naguère-Ils enseignaient : ils continueront à enseigner. Ils donneront à ne>s enfants une permanente leçon de Haine : haine à la force brutale qui fait ces ravages, qui en quelques heures détruisit inutilement ces œuvres de beauté que le Temps, ce grand destructeur, avait lui-même respectées! L'heure du retour est venue. Non sans avoir chaleureusement remercié le commandant Van Trooyer, le commandant Leduc et notre aimable confrère Henrion, nous reprenons le chemin de Bruxelles. A Fumes, nous recueil-leyns une dernière et grandiose vision. Le so-seiL, au loin, se couche sur la mer, dans des nuées de cuivre éblouissantes, tandis que, des prairies humides s'élève, radieux, le prisme d'un admirable arc-en-ciel. Tout-à-coup, sur la braise ardente du couchant. la ville morte se profile, avec une extraordinaire netteté. Le moindre détail se dessine. Les tours des églises, la. flèche du Beffroi s'inscrivent, comme burinées à l'eau-| forte, d'un noir velouté, bordées de feu. Fur- nes s'endort dans une apothéose. Elle renaîtra bientôt» au chant joyeux des truelles. Tout ce pays renaîtra. Il faut qu'il renaisse! Nous le voulons. Le monde entier le veut! Et que l'on ne relâche pas les prisonniers allemands avant qu'ils aient refait nos ports et rebâti nos maisons! Mais, tant que subsiste l'horreur tragique des destructions systématiques perpétrées par les Allemands,qu'on envoie donc sur l'Yser ceux qui s'attendrissent déjà et qui parlent de réconciliations nécessaires! Qu'ils aillent voir Nieuport, Dixmude, Ypres! Et peut-être leur pitié changera-t-elle d'objet! Ils comprendront mieux, devant ces ruines, l'immensité du crime commis par l'Allemagne! Les tombes de nos héros leur parleront, leur diront que le devoir des Belges, pendant longtemps, pour des générations, sera de ne point pardonner! g. R. ECHOS Le texte du projet de réponse du Sénat au discours du Trône vient d'être arrêté et publié.Ce texte constate que le suffrage universel « s'impose à la sagesse des gouvernants » sous la garantie de la représentation proportionnelle, et que là « paix publique » est subordonnée à la reconnaissance de la liberté syndicale. Le projet revendique « l'égalité de droits et la réciprocité d'égards dans le domaine des langues ». Il émet le vœu de voir se résoudre la question flamande, de façon à exclure toute contrainte tracassière vis-à-vis des wallons, afin ei'établir « le respect réciproque qui sauvegardera et perpétuera l'unité et l'indivisibilité du Royaume». Faut-il dire que le projet d'adresse célèbre l'union des partis, rend hommage au Roi et à l'armée, salue nos alliés et vante la superbe résistance de la population ? La commission qui a rédigé ce projet était composée de MM. de Favereau, Dubost, Descamps, Braun, Halot, catholiques; Goblet d'Alviella et Magnette, libéraux; Coppieters et Lekeu, socialistes. Le texte proposé a été admis à l'unanimité, moins une abstention. La démission de M. Du Pont, premier président do la Cour de cassation, est acceptée. Il est admis à l'éméritat et nommé grand-cordon de l'ordre de la Couronne. Le gouvernement va donner des instructions aux bureaux provinciaux des récoltes en ce qui concerne les quantités d'avoine à réserver pour les bêtes de somme. En vertu de ces prescriptions, les chevaux de deux ans et moins auront droit à 1 kg. 500 par ratioft journalière jusqu'au lor septembre 1919. La ration des chevaux de plus de deux ans sera de 3 kilogrammes, dans les mêmes conditions, et celles des bœufs de trait et des taureaux seront respectivement de. 2 et de 1 kilorammes. Le ministre des Affaires étrangères .a.envoyé à la "colonie luxembourgeoise,' qui avait fait parvenir une'adresse au Roi,- la réponse suivante : « Le Roi a été très sensible à la motion votée, le 17 novembre, par les Luxembourgeois grand-ducaux de Bruxelles, et que vous lui avez gracieusement communiquée. » Au moment où le Luxembourg et la Bel-giejue, victimes de la même injuste oppression, sont libérés de leurs oppresseurs, la pensée de Sa Majesté se tourne vers tant de braves officiers et soldats originaires du Grand-Duché de Luxembourg, qui ont contribué par leur héroïsme et leur sacrifice au triomphe de la justice et du droit. » Sa Majesté espère avec vous que l'ère nouvelle qui va naître resserrera encore les liens d'affection, nés d'une longue communauté de , vie, qui n'ont cessé de rattacher amicalement à la libre Belgique le libre peuple luxembourgeois. » Le Comité national ne s'est pas borné à remplir la grande tâche qu'il s'était imposée et que l'occupant avait dû l'autoriser à accomplir, à faire vivre la population. Il a été, en réalité, une sorte de gouvernement; il a réussi, constamment, et audacieu-sement, à tromper la vigOance des autorités allemandes, à exercer une action morale, à soutenir des œuvres de combat et de résistance.Avant hier, dans un discours prononcé à Anvers, M. Franck a raconté que le Comité anversois avait, durant des mois, .fourni une assistance aux jeunes gens qui passaient la frontière et à ceux qui les aidaient. Les subsides étaient portés, dans les comptes, sous la rubrique, : « musique ». Et les Allemands n'y voyaient que du feu. Le collège échevinal a décidé de «susp^adre» la décoration des places de Bruxelles. Les mâts seront conservés, mais les drapeaux seront rentrés et remis en état pour les fêtes prochaines qui accueilleront dans la capitalek les hôtes illustres qui voudront bien la visiter.Les groupes sculpturaux seront, eux aussi, démontés et rendus à leurs propriétaires. Mais la question se pose de savoir s'il ne conviendrait pas pour la ville d'acquérir certaines œuvres ou, plutôt, de tirer parti de l'exemple pour faire quelques commandes judicieuses.Les membres de la gauche du Conseil provincial sont convociués pour lundi prochain, à 2 heures. Son Excellence M. De France, ministre de la République française près de S. M. le roi des Belges, recevra, mardi 17 courant, à 11 heures du matin, à l'hôtel de la légation, 41, boulevard du Régent, les membres de la Colonie française de Bruxelles. Un service de correspondances postaies, par avions, va être organisé entre Bruxelles, Gand, Liège et Bruges. Le siège central de ce service sera établi au champ d'aviation d'Evere. Le palais d'Egmont. Il n'y a encore rien de formellement décidé au sujet de sa destination. Il est question d'y installer provisoirement les locaux de l'Université, mais on craint un peu, chez nous, la. durée de ce qui est provisoire, d'autant plus que l'Université peut disposer, à côté de ses bâtiments d'attente actuels, de ceux de l'école communale voisine, celle-ci pouvant être transférée, par exemple, à l'Ecole allemande ou ailleurs. C'est là un point à examiner, mais une décision doit intervenir promptement dans l'intérêt même de l'Université. En enlevant les grillages de bronze des portes du palais des Académies, les Allemands ont fait disparaître les derniers vestiges du régime hollandais existant encore à Bruxe'los. Le'siège de nos académies était, en effet, avant 1830, la résidence, du prince d'Orange et les grillages en question étaient ornés ai milieu du Lion néerlandais. L'hôpital Roger de Grimberghe, de Middeî kerke, où le Conseil des hospices de la vil* de Bruxelles soignait les petits rachitiqueB avait jusqu'en ces derniers temps peu souf fert de la guerre. Les Allemands l'avaient uti lisé pour soigner certains de leurs bl?ssés, "e il eût pu êt*e remis en état assez facilement Mais les Allemands ne l'ont pas voulu ainsi et, avant d'abandonner la localité, ils ont fai sauter le bâtiment, en sorte que les petits ra chitiques, disséminés dans leurs familles, s* trouvent sans asile où l'on puisse les soigner MM. Jean Van Langenhove et Charles Bru nard se sont rendus à la côte, où ils ont cher ché un local pour y installer les petits proté gés de la Bienfaisance de Bruxelles. Ils ont l'espoir, de trouver... Tant mieux. Les membres de la droite du Coiiseil pro vinci al du Brabant, profitant de ce qu'il-y t deux places vacantes à la députation perma nenle, demandant à la gauche de leur réserves un siège, afin que les trois partis soient re présentés dans ce collège. Us annoncent que la province de Namur, oi: la majorité est catholique, serait disposée i céder un siège à la gauche si l'on s'entendait Nous comprenons très bien le désir des eiroi tiers du Brabant; mais il faudrait que l'on pûi conclure un accord général. Il y a trois eon. seils provinciaux, de beaucoup les plus ira portants, où la gauche possède la majorité Dans les six autres, ce sont les catholiques' qui sont les maîtres. A notre avis, l'accord patriotique ne peut être envisagé que si l'on admet ciue la mino. rite sera adoptée pour les neuf députationï permanentes. Le Conseil fédéral de la Fédération progrès siste s'est réuni, mardi après-midi, sous l£ présidence de M. le sénateur I-Ianrez. La réalisation, bientôt complète, du programme arrêté par les anciens congrès progressistes ne mettra1 pas fin à l'activité politique du Parti, qui n'épargnera aucun effort pour diriger dans les voies du progrès démocratique l'action du gouvernement d'union na, tionale et du Parlement. La convocation d'un congrès progressis'te ou d'un congrès libéral se heurterait à de grandes difficultés dans les circonstances présentes, et peut être ajournée de quelques mois, mais 'e Conseil fédéral a résolu de se réunir de nouveau, à bref délai, pour étudie! de façon approfondie toutes les questions que soulève la reconstitution économique, et politique du pays .et qui doivent être tranchées, soit par les Chambres actuelles, soit par la future Constituante, Un premier échange de vues a déjà eu lieu, notamment sur les moyens d'assurer, aussi promptement que possible, la réparation des dommages causés par la guerre et la reprise du travail dans toutes nos industries nationales, sur les améliorations à apporter à la représentation proportionnelle, sur son appli cation aux élections provinciales et communales, sur les "conditions d'éligibilité des mem. bres du Sénat et la suppression des sénateurs provinciaux. Une nouvelle réunion du Conseil général sera convoquée dès que Je rétablissement du service des trains permettra aux membres du Conseil, habitant la prdvince, de se rendre à Bruxelles sans éprouver les difficultés quî existent actuellement. L'Association libérale de Bruxelles a tenu, ! hier, une nouvelle réunion, à laquelle étaient : également convoqués les sénateurs, députés | conseillers provinciaux et communaux progressistes de l'arrondissement de Bruxelles. ' M. Lemonnier a rendu compte de sa mission, puis MM. Delannoy, Petitjean, Mori-char, Bréart, ilansez, Delecourt, Huysman, Oedenkoven, Féron, Cocq, ont pris successivement la parole. L'assemblée, sur la proposition de M. Lemonnier, a décidé de continuer les pourparlers en vue de l'union complète du parti libéral. L'Association demandera que les deux comités — Association et Ligue — soient convoqués à une réunion plénière dans ce but. Les bureaux de poste mettront en vente, à partir du 14 courant, des timbres-poste ele la Croix-Rouge, des émissions de 1915 et du 15 janvier 1918. L'émission de 1915 comprend trois, catégories différentes (5, 10 et 20 centimes), de grand format, à l'effigie du rei Albert, tandis que dans l'émission de 1918, il. y a des timbres à 1, 2, 5, 10, 15, 20, 25, 35, 40 et 50 .centimes, 1, 2, 5, et 10 francs. Ces timbres seront vendus au double delèuîr valeur nominale, la moitié de la recette-étant acquise intégralement à l'œ.uvre de la Croix-Rouge, quotité qui ne sera remboursée en, aucun cas. Ils serviront à l'affranchissemént des correspondances pour l'intérieur, pour l'Angleterre, le Congo belge, les Etats-Unis d'Amérique, la France, l'Italie, le Portugal (Madère et Açores inclus) et la Suisse. . Contrairement, à ce qu'on a dit, ce n'est en! raison de l'exécution sommaire u'habitanu^ de la ville d'Arlon que le général allemand Tonkong serait arrêté. En effet, il n'y a pas eu d'habitants d'Arlon fusillés; mais on a exécuté à la gare et sur la place du gouverne- : ment d'Arlon un grand nombre d'habitants d'Ethe et surtout de Tintigny et do. Rossignol, sans aucun jugement et sur l'ordre du coinman^ dant de la place d'Arlon, un major, qui doit" être recherché et qui agissait d'accord avec' le susdit gouverneur général TonUông. — <2^— r—V- Le Martyre cPÂrlon Arion, 12 décembre. Enfin, après un long silence de quatre ans auquel nous a condamnés la domina!ion- allemande, nous pouvons communiquer avec Bruxelles et les autres parties du pays ! Il semble qu'on sorte djun horrible cauchemar, qu'un poids énorme nous soit tombé de la poitrine. ' On respire avec ivresse, librement, largement) ! L'air est pl'us pur, on marche d'un pas plus soupie, plus élastique... C'est qu'Arion, bien plus que d'autres villes, du pays occupé, a connu, dès ia première. heure, les horreurs de l'invasion. La v:!Îe était' prête à recevoir nos souverains qui devaient, au commencement d'août 1914, faine leur' Joyeuse-Entrée au chef-lieu de la province. Partout des guirlandes, des fleurs aux fenêtres, aux jbalcotns ; partout des drapeaux,_d<et; oriiîarnmes flottaient joyeusement à loutes" les. maisons. "Et, tout <i coup, comme un coup de. foudre, :a guerre éclate. Le 2 août, les Allemands violaient la neutralité du Grand-Duché, occupaient Luxembourg..' Le 6 août, dans l'après-midi, apparition, à Ar-lon, de la première patrouille allemande, venant d'Eischen, petit village .de la frontière grand'ducale. Presque à la mémo.heure, péné-' trait en ville, par la rue de Neu[château, u<ne patrouille française, venant de Stockem.

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Cet article est une édition du titre L'indépendance belge appartenant à la catégorie Liberale pers, parue à Bruxelles du 1843 au 1940.

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