année. No 257 L'INDÉPENDANCE ROYAUME-UNI : ONE PENNY BELGE CONTINENT: 15 CENTIMES HOLLANDE: 5 CENTS) ADMINISTRATION ET REDACTION : ' BOTlW 5, PANE STR., HIGH HOLBOMN, W.C. 1. J^AUi DE LA BOtKSE- TELEPHONE : HOLBOEN 1773-4 TELEPH. : | 239 "5 ^ MERCREDI 31 OCTOBRE 1917 En vente à Londres à 3 h. te mardi 30 octobre (3 MOIS 5 SHILLINGS. "1 ABONNEMENTS: je MOIS, 17 SHILLINGS. ICONSERVATION PAR LE PROGRES, (l AN, 32 SHILLINGS. J LA SITUATION Mardi, midi. Les nouvelles du front italien sont-un peu moins inquiétantes. Le dernier communiqué de Home dit que tous les mouvements ordonnés par l'état-major Sont exécutés avec une parfaite régularité et que les troupes-qui font fa.ee à 'l'ennemi [ font leur devoir en arrêtant son avance }' dans les plaines. La situation s'est donc améliorée, et là où la retraite continue, ellipse fait en ton ordre. Il est impossible, momentanément, de savoir la position exacte des deux adversaires, car les communiqués ne [ fournirent que peu de détails à ce sujet. Btrliu assure que tes troupe austro-hori-| irroiscs se trouvent "devant" Ud.ine, qui fut jusqu'à présent le siège du G.Q.G. italien, que des divisions austro-hongroises ont capturé la ville de .Cormqns (à l'ouest-de Gorizîà) et qu'elles approchent 1 de la frontière côtière. S il en est ainsi, il faudrait eu conclure, évidemment, que tout le front italien'de l'est, y compris celui du Carso jusqu'à la mer, se serait ébranlé. La deuxième armée italienne, ajoute Berlin, bat en retraite sur Tagliamento, tandis que la troisième se retire rapidement le I long de la côte de l'Adriatique ! Le communiqué ennemi parle encore des routes 'encombrées par les colonnes [ italiennes qui battent en retraite et par la population en fuite, ainsi que du mauvais temps qui règne sur tout le front de [ bataille. Ce dernier détail pourrait bien j servir, demain, d'excuse aux troupes f austro-allemandes pour expliques un arrêt dans les opération', car le ravitaillement, d'une armée de 500,000 hommes à ■' travers un pays de montagnes, pauvre on routes et voies ferrées, est un problème | dont la solution n'est pas facile, surtout [' en présence de la saison avancée. D'autre part, le communiqué de Berlin, qui exagère à dessein le rôle joué par I les troupes austro-hongroises, parle d'un 1 commencement d'ébranlement du front nord (Alpes carniennes), qui s'étend, dit-il, jusqu'à la passe de Ploecken. * Tout cela est plutôt confus, et bien que I nos ennemis affirment que le nombve de leurs prisonniers augmente et que leur I butin s'accroît, ils s'abstiennent de four-I A' des détails à ce sujet. C'e qui importe pour le moment, c'est il: <\ùe le général Cadorna soit parvenu à ■■Wïèter la confusion que l'avance rapide ■é l'ennemi avait jetée dans le.s j rangs de ses troupes, car une 'retiaite bien conduite, exécutée avec méthode et » . . . />! 1 sans précipitation", oftre souvent .ues op- I portunités qui permettent à un général f rie valeur de changer en victoire ce qui I semblait être une défaite irrémédiable, j C'est ainsi que la retraite de Mons a! I enfanté la victoire de la Marne, et on I peut dire que tant qu'un général dispose d'une armée bien disciplinée, animée I de l'esprit combatif, rien n'est perdu, | quelles que soient les circonstances. le général Cadorna parvient à arrê-■ ter rapidement l'offensive ennemie, la ■.situation créée par les derniers événe-I râeiïts peut, éventuellement, tourner à I i avantage des Alliés, qui vont pouvoir [ attaquer l'ennemi dans un théâtre -nou-I veau, où une températun' plus clémente I permet la continuation des opérations | pendant l'hiver. Kn ce cas, le résultat obtenu par les V Castro-Allemand.s serait précisément op-I posé à celui qu'ils attendaient, car rien I 'île saurait être plus fatal aux projets de «os ennemis qu'une campagne d'hiver, qui mangerait les dernières réserves d'une armée déjà saignée à blanc. Si 'loue le plan du général von Hoetzen-! dorf, approuvé par le quartier général I allemand, ne réussit pas complètement, il y a neuf I chanoes sur di^,qu'il se retournera, en I de compte, contre nos ennemis. Ceux- ci ont cru qu'en déployant de grands • drapeaux portant l'inscription ''paix," ' les soldats italiens allaient immédiate- 1 nient "jouer kamar&de" et fraterniser 1 avec leurs ennemis de la veille, comme le firent, dans leur naïveté, certains sfl-.date russes. Us pensaient aussi pro- ( voqfler une grave crise politique et 1 comptaient sans. doute sur le concours, plus ou moins direct, des socialistes extrémistes. Mais cet espoir 11e se "réalisera pas.' La crise ministérielle chez nos alliés ( est résolue, et l'invasion austro-alle- , mande a eu pour conséquence une union plus étroite des partis' politiques en Ita- , lie, que le danger commun a rapprochés. ( La «spontanéité avec laquelle les alliés ] deTItalie ont offert à celle-ci leur cou- 1 cours militaire, si besoin-était, 11e peut que' raffermir la volonté de l'Italie de 1 persévérer jusqu'au bout. dans la lutte 1 pour le droit et la 'justice. : Le concours, immédiat le plus utile ; dont nos amis italiens pourraient avoir besoin sera, sans.doute, celui de l'ar.til- ( le rie, s'il est vrai, comme l'affirment les' communiqués ennemis, que plus de sept cents canons ont dû être abandonnés par 1 les Italiens au cours de leur retraite. j S'il est prudent, d'envisager toutes les éventualités qui peuvent se produire, au détriment des Alliés, par suite de Jau'e-traite italienne, il est permis, d'autre part, de faire ressortir les arguments favorables à notre caus'e, que l'offensive austro-allemande appelle. La , place nous manque'pour les développer coiiîme il conviendrait, et' nous : nous bornerons à constater que pour jeter dan,s 1 aventure italienne,ce qui lui restait de réserves disponibles (au risque de compromettre sa situation sur le front occidental) il faut que l'adversaire soit poussé dans ses derniers retranchements et obligé de jouer le tout pour le tout. L'imminence ,de la participation effective des Etats-Unis l'oblige à entreprendre des opérions de plus en plus hasardeuse!*, dont le suàjes, escompté d'avance, doit lui permettre de résister à la poussée décisive qui va commencer au printemps prochain avec l'appui des troui^es américaines. Or, il suffit) de suivre attentivement les progrès dt.s Alliés en Flandre pour se rendre compte dé la situation désespérée dans laquelle se trouvent nos ennemis. ' Tous lés jourir, nos troupes enlèvent, de ; haute luttç, ui\ê tranche du front aile- t mand, doht> Jlindenburg disait qu'il ' était inébranlable et garanti" contre toute 1 • * I atteinte. Hier, les troupes françaises, opérant au nord de la Forêt d'Houtlmlst, se sont 1 apli<(uées à organiser leurs nouvelles ' positions dans la presquîle de Merekem, ! en vue des opérations ultérieures, tandis que les Anglais ont continué' à soumettre 1 les lignes allemandes à un bombarde- ^ ment intensif. ' ' Les Belges, histoire de se faire la main et de se dégourdir les jambes, ont exé- ' cuté deux raids dans les lignes boches 1 (nord èt sud de Dixmude), d'où ils rame- ( lièrent un total de 44 prisonniers. Ce ' ne sont certainement pas les derniers : car aucune armée n'attend plus impa- ' tiemmeut (pie la nôtre le signal d'aller 1 de l'avant, afin de libérer le territoire ' envahi. Rien de très particulier n'est signalé des autres fronts, sauf un échec local français dans le. Bois des Caurières (Verdun), vite réparé par une contre-attaque française. De nouvelles tentatives de fraternisa- j tion sur le front russe ont été arrêtées , à coups de canon russes, et on signale, j en dernière heure, que les-troupes aile- ; mandes qui avaient été débarquées à ^ Werder (Golfe de Riga) se sont réembar- j quées. Il est vrai qu'on annonce, d'autre part, l'apparition de navires allemands dans le Golfe de Finlande, ce qui pourrait bien signifier que nos ennemis ont ' l'intention d'exécuter un coup de surprise en Finlande. - SUR LE FRONT OCCIDENTAL I l'AVANCE DES ALLIES EN FLAMME La coopération belge I Londres, lundi 10 h. 32 du matin.— I troupes britanniques ont envahi les branchées ennemies, la. nuit dernière, en r ■face de Warneto® t'entre Ypres et } ,Armentieres). ,c Un détachement ennemi en recon- t naissance a été repoussée dans le voisi- c nage de Reutel (au nord de Gheluvelt). 1 Au cours des opérations d'hier, -au lord cle Merckenj, une patrouille belge 1 capturé un poste allemand et fait 21 prisonniers. Au début de la nuit, les roupes 'belges ■ ont exécuté un raid ructueux au nord de Dixmude, et ont •amené 23 prisonniers ainsi qu'une mi-railleuse.Londres, 9 h. 20 chi soir.—Des l'usi-iers d'Inniskilling- ont envahi les tran-•hées ennemies, cet après-midi, au îord-est de Croisilles et ont fait quelles prisonniers. Des raids fructueux au cours des-juels un certain nombre de prisonniers >nt été faits, ont été exécutés ce matin le bonne heure, par les troupes belges «1 nord et au sud de Dixmude. Sur le front de bataille, l'artillerie 'nnemie a été active au nord du chemin le fer cl'Ypres à Roulers. L'artillerie u-itannique a montré une grande activité au nord-est d'Y près. Le communiqué français de lundi tprès-midi dit qu'il y a eu de très vio-' entés actions d'artillerie au nord de Draeibank. Nouvelle attaque britannique Le communiqué britannique d'auiour-l'hui dit : A 5 h. 40 ce matin, nous avont atta-[ué au nord du chemin de fer Ypres-ioulers. On annonce que nos troupes ont de bons progrès. Le raid belge,. Le correspondant du "Mrttin'' au front belge donne quelques détails intéressants sur le dernier coup dè main belge. Vingt hommes, sous la conduite de l'adjudant Linaeve, ont fait irruption dans une tranchée ennemie et, a^ès uneourt niais vif combat, tuèrent 20 Allemands et firent prisonniers .Tes -30 autres. Tandis qu'en désarmai! k> pris i.mie'rs, l'un de .eux-ci réussit. « v approcher d'une mitrailleuse et commença à tirer -sur les Belges, mais il fut premptément tué et la tranchée fut explorée ; un mortier de tranchée fut détruit'et' une mitrailleuse fut r a p p or té e. Le s Bel ge savaient re g a -giié leurs trancliéç-s avec leurs p tison-fiier.s à 4 heures du matin, n'ayant subi que des pertes légères/— Central News. SUR LES FRONTS RUSSES Les Allemands évacuent la péninsule de Verder Dans la région de la Bystritza. dans e secteur du village de La Muiitelu, un rroupe de soldats autrichiens, accompa-rné d'officiers, -,'eijt approché de nos ranchées pour tenter de fraterniser, nais il a e^é dispersé par notre artil-erie.Dans la Baltique. — Il n'y a pas jeu l'activité rie combat dans- le Golfe de Finlande, mais les chalutiers ont été rès occupés. Dans la nuit du 271 octobre les Alle-nands ont quitté la péninsule de Yerder. j6 château de Yerder a été incendié.e,t es provisions y ont été volées. Le communiqué roumain cIit:„En Bu-tovine les troupes russes ont refoulé des létacliements ennemis en reconnaissan-:e, essayait de s'approcher de nos dé-enses dans la région d'Onufri, sur la ■Sereth et à Solka-, au sud de Ralantz. j'ennemi a bombardé Oena, Marasesti ■t Comesti, à l'aide de son artillerie ourde. Qi-EEimoNs mmm$ Nouvelle tentative sur l'Angleterre Des aéroplanes ennemis ont tenté l'exécuter un raid, la nuic dernière, sur a côte sud-est de l'Angleterre. Les iéroplanes britanniques ont pris l'air, et es canons et les projecteurs sont entrés mmédiatement en action. Aucun aéro-ilane ennemi n'est parvenu à franchir es défenses britanniques. Raids britanniques Des appareils britanniques volant à me faible altitude ont tiré un grand lombre dé balles sur les troupes enne-aies dans leurs tranchées et dans des ratères d'obus. Dans la journée plus de cent bombes ut été jetées sur des aérodromes et des ogements ennemis. La nuit l'aéro-[rqme de Gontrode et là gare de Courrai, ainsi que les logements et les gares [ans les environs de Roulers, ont été lotnbardés. * Les aviateurs de la marine britan nique ont exécuté des raids de bombardement dans la soirée du 27 octobre, sui les objectifs suivants : (a) aérodrome? ennemis de Saint-Denis W estrem ei d'Engel, sur lesquels plusieurs tonnes de bombes pnt été jetées ; (b) jonction; de chemins de fer de Cortemark el Liclitervèlde, où deux tonnes de projectiles ont- été lancées. Le 28 octobre à midi, l'aérodrome en'-nehii de Varssenaere a été bombardé, des touches directes ont été obtenues sui des abris. Au cours du même raid de; bombes ont été jetées sur la gare de Stalhillebrugge, près de Bruges. Dunkerque bombardé Des aéroplanes allemands ont jeté dec bombes dans la région de Dunkerque lee 27 et 2-8 octobre. Il n'y a pas eu des victimes. Ôn raid Jfl Metz Le "Metzer Zeitung" signale officiellement que le 21 octobre un grand aéroplane de combat allié a été abattu pai un aéroplane allemand, en-deça cle l'enceinte de la forteresse de Metz. Le journal dit également qu'au cours de l'attaque aérienne dans la soirée du 21 octobre, cinq personnes ont été tuées et que plusieurs prisonniers de guerre russes ont été légèrement blessés. AUTOUR de la GUERRE ALLEMAGNE — Il semble bien que Herr Michaeiis sera forcé d'abandonner le posté de chancelier, malgré tous les efforts faits poui le sauver. Le„,Kaiser -e serait prononcé pour sa retraite. — Une conférence de M. Maximilieu 1 Harden, qui avait,été annoncée à .Berlin, a été interdite. ARGENTINE — Malgré le sentiment populaire, h gouvernement reste muet et inactif. Or ignore les motifs réels de cette attitude, Certains disent que le Gouvernement n< veut pas bouger avant la rentrée de la récolte du blé. BELGIQUE — Les Allemands ont ordonné l'emploi de la langue flamande dans toute la partie flamande du pays pour tout ce qui concerne les affaires administratives, y compris les distributions de vivres ei d'objets du Comité Nation al d'Alimentation et cle secours. ETATS-UNIS — Le second enpjjunt de la Liberté "au3 Etats-Unis a été un immense succès. L'émission comportait 15 milliards de francs; les souscriptions déjà connues atteignent 25 milliards et le nombre des souscripteurs dépasse 10. millions. ii<A N D E- B}. ï 15 T A G N E — Le prince Christian est mort h'iei soir à Londres. Le défunt, prince Frédéric-Christian de Sehleswig-Holsteîli-Son-•der'burg-Auguste'nburg, était l'époux d< S. A. R. la princesse Hélène, troisième tille de la reine Victoria et tante de roi George. ■— Les Sinn Fein tiennent en ce 1110 ment à Dublin une convention irlandaise séparée. Celle-ci a adopté une consti tutiom qui vise à la reconnaisance d'uni république irlandaise. M. de Yalera élu président de ce mouvement, a parle ouvertement de révolte et de la. riécéssitt de faire des sacrifices pour rejeter l'autorité Je l'Angleterre. 11 a été décide que tous les efforts seront faits pour qtn les Sinn Fein obtiennent la majoritt dans les conseils des comtés et dans le: organismes gouvernementaux de l'Irlande, pour séparer de la finance an glaise les organismes d'assurance et d< banque et pour scinder les unions ou vrières irlandaises et anglaises. ITALIE — Le Roi a prié signor Orlando, qui était ministre de l'intérieur dans le cabinet Boselli, de former le nouveau ministère. Il semble qu'en présence des événements sur le front le.seul changement immédiat dans le ministère sera le changement de Premier Ministre, et peut-être aussi celui du ministre des finances, k titulaire de ce portefeuille dans le cabinet Boselli ayant manifesté le désir de se retirer. — Le correspondant'du "Times" l Rome .télégraphie que le grave danger ai J front a eu pour effet de t'ai',- serrer, le S ' rangs; seuls quelque* socialistes extré-'mistes font"exception. Le Parlement est plus uni «ju'il ne l'a été depuis la gn i re, , Jet les nerfs du peuple ne sont pas ; ébranlés. RUSSIE — Les désordres continuent dans diverses provinces rus- :>s. A Kieff, des troubles qui se produisirent parmi les troupes furent, finalement réprimés à l'aide des cadets de l'école el'offieiers et des cosaques, auxquels les autorités doivent avoir recours partout, la milice étant impuissante. Dans le gouvernement de Yolhynie, les soldats pillent les boutiques et le.s magasins de blé. E11 Podolie, la dévastation des domaines des propriétaires terriens "continue. A Poltava, des bandes de brigands"*armés de Combes infestent la canipagne. Des massacres dé juifs sont signalés en diverses localités. LES REMcRCIEMENTg DE L'EMPIRE BRITANNIQUE La Chambre des Communes et la Chambre des Lorcls ont adopté hier un *votê de remerciements aux officiers et 1 soldats de la marine et de l'armée britannique, aux officiers et troupes des Colonies, des Dominions et de l'Inde, aux femmes du service médical et des autres services et au personnel de la marine marchande.. M. Lloyd George, au cours du discours prononcé à cette-occasion, a cité certains faits et certains chiffres qui va-llent'ia peine d'être reproduits. Faisant l'éloge de la marine britannique, "l'ancre ele la cause des Alliés," il fit connaître qu'elle avait transporté depuis le début de la guerre : Hommes, 13,000,000; ' Chevaux, 2,000,000; Véhicules, 500.000; Tonnes d'ëxplosifs et d'approvision-1 lïements, 25,000,000; Tonnes de charbon et autre combustible, 51,000,000. n. Sur les 13,000,000 d'hommes transportés, seulement 3,500 ont péri. M. Lloyd (îeorge rappela aussi comment la première force expéditionnaire britannique,qui ne comptait que 160,000 hommes, contribua par ses sacrifices héroïques à arrêter les légions prussiennes et.permit à la Grande-Bretagne d'organiser son immense armée actuelle, qui comprend aujourd'hui plus de 3 millions d'hommes. Le premier ministre a détruit la légende de "Angleterre faisant battre les autres (en l'espèce, ses colonies et dominions) à sa place. En réalité, a ditjrM. Lloyd George, l'Angleterre a fourni 75 p.c. de la contribution de l'Empire en hommes et a subi 75 p.c. des pertes. M. Lloyd George fit une allusion aux aviateurs, "'la cavalerie des airs, dont • chaque vol est un roman.et chaque coto-: bat un fait épique." Lord Curzon, à la Chambré des Lords-, parlant de l'action de la marine, dit que le blocus était devenu si efficace qu'alors qu'eu 1915, 256 navires sur 1,400 réussirent à échapper aux patrouilles, en 191G, 60 seulement sur 3,000 purent éviter l'inspection. Quant à l'aviation, au cours des neuf premiers mois de 1917, 876 machines ennemies ont été abattues, 750 mises hors de combat et 52 ; détruites par des canons anti-aériens". L'AFFAIRE B0L3 Nouvelles révélations du " Journal " Le "Journal" publie de nouveaux détails sur les relations de Lenoir avec Munir Pacha. Celui-ci, au retour de son voyage, envoya des notes au sujet de celui-ci à 51. Mouthon, le correspondant du "Journal" à Genève, disant que celles-ci exprimaient les sentiments des cercles officiels en Allemagne et en Autriche. Munir Pacha écrivit aussi à Lenoir de venir en Suisse, où il lui donnerait des détails intéressants, mais Le-1 noir eut peur et Munir fit ses confide'n-' ces à M. Mouthon, qui fit de l'ensemble un article que Munir approuva. Cet ar-1 tic'le fut envoyé à M. Hunibert, qui le communiqua au Président du Conseil. , Les conditions de paix ne devaient, d'a-: près Munir, comprendre aucune perte de

Il n'y a pas de texte OCR pour ce journal.

Il n'y a pas de texte OCR pour ce journal.

Il n'y a pas de texte OCR pour ce journal.