L'indépendance belge

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s.n. 1916, 28 Septembre. L'indépendance belge. Accès à 20 mai 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/sx6445jj3r/
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L' INDÉPENDANCE ROYAUMZ-UNI : ONE PENNY BELGE. CONTINENT: !5 CENTIMES (HOLLANDE: 5 CENTS) I administration et redaction : bureau a paris : ici i ni oo ccdtcmc1de? 1q14£ (} mo s 9 shillings ï tttnnr ttfnw ttidor t mvmmj i? r 11. place de la bourse. jeudi 28 btrrfcmdttt lulo. ^ mu.», » tudor hc use. tudor st.. london, e.C. ( 41-1.57 ef ^ . __ abonnements : u mois. 17 shillings, f CONSERVATION PAR le progrès. TELEPHONE : CITY 3960. TELEPH-: { 238 75 En vente à Londres à 3 h. e mercredi 27 sept. U an, 32 shillings. ) LA SITUATION. Mercredi, midi. La journée d'hier figurera dan > les annales de la bataille de la Somme somme une des plus décisives. L'offensive combinée det troupes franco-britanniques a abouti à Pôçcupjttoii de Thiepval et de Curables, les deux principaux bastions de la ligne ds défense allemande en Picardie, et ce succès promet d'être gros de conséquences. Tout d'abord il démontre, ce que les 'Allemands ont essaye en vain de prouver à Verdun, que pas plus les ouvrage-de terre que les forteresses en béton armé et à coupoles, ne sont imprenables, et que rien ne peut résister à une action offensive bien préparée et exécutée avec des troupes de choix. Cette fois le cercle d'acier et de feu des Allemands est bien brisé, et le communiqué de Berlin est très embarrassé pour expliquer un échec dont le peuple allemand ne manquera pas de tirer les conclusions. En moins de trois mois la preuve a été faite que les meilleures troupes du Kaiser, appuyées par la plus puissante artillerie qui ait jamais été mise en œuvre contre des êtres humains, sont impuissantes contre la bravoure, la science et le patriotisme éclairé des soldats de la Répi. lique, et que, d'autre part, toute la discipline, toute la science et toute la méthode allemandes sont impuissantes devant l'héroïsme français et la ténacité britannique au servioe d'une bonne cause. L'offensive victorieuse des Alliés sur la Somme, après l'échec retentissant des Allemands sur la Meuse, c'est le triomphe du génie français et britannique sur la science allemande, c'est la preuve indéniable de la supériorité manifeste des -Alliés sur les Puissanoes Centrales. C'est à cause de la répercussion morale de la double victoire de Thiepval et de Combles, que les dates des 25 et 26 septembre resteront à jamais mémorables dans l'histoire de cette guerre titanesque. Le nombre des prisonniers faits au cours de cette double opération est de 2,700, dont 1,500 à porter au oompte des Anglais et 1,200 à celui des Français, mais ces chiffres ne sont pas complets, et le total des canons et des mitrailleuses capturés par les troupes alliées n'est pas encore établi. Les résultats obtenus sont dûs, comme le fait remarquer le communiqué britannique, à la coopération de l'artillerie et de l'infanterie, qui a été, en tous points, admirable. Les troupes britanniques, après avoir conquis une redoute ennemie au nord de Lesbceufs, près de Gueudecourt (oe qui signifie un progrès de près de deux kilomètres et demi depuis l'avance de la veille), sont entrées dans Combles par l'ouest, ce pendant que les Français, qui avaient occupé Frégicourt pendant la nuit, conquirent le cimetière de Combles et pénétrèrent dans le village par le sud. Au cours de l'avance les troupes britanniques eurent à repousser des contre-attaques allemandes du côté de Morval et de Lesbœufs, et elles le firent avec tant de brio qu'elles furent à même de poursuivre l'ennemi jusqu'à Gueudecourt, village situé à six kilomètres environ de Bapaume, qu'elles occupèrent après en avoir expulsé les Allemands ! Les Français, qui, eux aussi furent violemment contre-attaques sur leur droite, tout le long de la route de Bé-thune, reprirent néanmoins l'offensive et occupèrent toute la partie du village de Combles qui se trouve au sud et à l'est du chemin de fer. Celui-ci coupe le vil-laie e;. deux parties à peu près égales, et c'est le long de cette ligne de partage que le-- troupes franco-britanniques firent leur jonction. Peu après tout le village était aux mains des Alliés victorieux. Les Français, poursuivant leur succès, s'erapa-rèreit, peu après, d'un petit bois situé entre Frégicourt et Morval, ainsi que du terni 1 puissamment orga ih, oompri; e'itre oe bois et le Bois Saint-Pie.'iO Vaast, au sud du château de Sallisel. Mesurée en kilomètres, l'avance des Alliés, entre Combles et Sallisel, est d'environ quatre kilomètres, en profondeur, et celle des Anglais, au nord de Combles, de deux à trois kilomètres ! Mais ce 11'est pas tout. Les vaillantes troupes britanniques opt, sur leur extrême gauche, enlevé Thiepval ainsi que toute la crête à l'est du village, y compris la redoute de Zollern, et le général sir D. Haig, dont on connaît la réserve, n'hésite pas à dire que les succès de ces deux derniers jours peuvent être considérés comme ayant une importance "très considérable." Bucarest nous envoie également d'excellentes nouvelles ce matin. Les troupes roumaines, obligées l'autre jour de se retirer au sud de Pétroseny (Transylvanie), ont repris le dessus, et Berlin et Vienne admettent que les Austro-Allemands ont dû évacuer la passe de Vulcain, en présence d'un vaste mouvement enveloppant exécuté par les Roumains ! Cette information est d'autant plus réconfortante que cette région était la seule de tout le front transylvanien, où l'ennemi était sur l'offensive. Plus au nord (centre-sud roumain) la lutte se poursuit du côté de Hermann-stadt.Dans la Dobroudja les Germano-Bulgares sa retranchent. En Macédoine, les Français ont repoussé de violentes contre-attaques bulgares à l'est de Florina, infligeant des pertes considérables à l'ennemi, et à l'ouest de la même ville, les Russes ont participé à une série d'engagements au cours desquels ils firent quelques prisonniers.Des nouvelles d'Athènes annoncent l'arrivée de M. Vénizélos en Crète, où, à en croire le " Morning Post," un comité provisoire aurait été constitué. M. Vénizélos, dans une interview accordée au correspondant du " Times," a déclaré qu'il se rendait en Crète pour se placer à la tête du mouvement ' ' contre l'envahisseur bulgare," qui n'est dirigé ni contre le Roi ni contre la dynastie ! Les dirigeables allemands qui ont visité les côtes britanniques dans la nuit de lundi à mardi étaient au nombre de sept. Les bombes qu'ils ont lancées pendant leur raid ont tué 36 personnes et en ont blessé 27 ! Maigre compensation pour les deux dirigeables perdus dimanche et les échecs allemands en Picardie ! La CARTE de l'EUROPEde DEMAIN II. L'Empire germanique (suite). Lorsqu'on étudie l'histoire des provinces rhénanes au cours du XIXe siècle on est frappé de voir la facilité avec laquelle leurs populations ont accepté jadis la domination française et l'empreinte profonde que notre civilisation occidentale y a laissée pendant de longues années. (*) Il n'y a guère que trente ans que ia mentalité s'y est transformée et que le virus prussien a in-ç^té cette partie de l'Allemagne. Il y \ "l|xe ans seulement qu'elle a. aban-Je le Code Civiil de Napoléon. Une nouj'iftion morale, favorisée par un régime re,,ifir tique libéral, exempt de fonctionna-mme et de militarisme, amèneront dans cnll province rhénane une amélioration ftJu' Pl06e intéressant à noter, lorsque la ||lovince Rhénane lui fut incorporée, cet jRrandissement de territoire fut vu d'un Hl'iauvais œil par la Prusse et elle ne consentit 1 le recevoir que pour la défense de l'Alle-Ifagne. Les déclaration*; d'Hardenberg et de Btein au Congrès de Vienne sont significatives IW point de vu<i. sensible de la mentalité. Eriger sur les bords du Rhin un Etat-tampon dont les intérêts économiques .sont dirigés vers les Puissances de l'Occident, peut apparaître comme un rêve, mais au milieu des bouleversements actuels, le rêve d'aujourd'hui peut devenir la réalité de demain. L'éminent économiste Yves Guyot propose en outre de rendre à l'Autriche la partie de la Silésie que lui vola naguère Frédéric II. Cette question-là se réglera entre la Prusse et l'Autriche. En tous cas l'affaiblissement de la Prusse, la dissolution politique de l'empire allemand sont la conclusion indisipensable de cette guerre. Il faut rompre les liens oolitiques et militaires qui font de la Prusse le maître incontesté des multiples Etats boches. Cette dissolution sera imposée par la force des armes aux plénipotentiaires prussiens, c'est-à-dire aux représentants réels du peuple prussien, car il est hors de doute que les Alliés se refuseront à traiter avec les Hohenzol-lern. Ceux-ci n'auront aucun droit de s'en étonner. N'est-ce pas eux qui, dans un manifeste célèbre, déclaraient en 1814 qu'ils se refusaient à traiter avec Napo-k léon Bonaparte et exigeaient que l'Empereur leur fût livré avant toute négooia-£ tion. Il .faut qu'en thèse générale, cha-que peuple, chaque nation soit .maître ^ absolu de ses destinées et organise à son gré «on gouvernement, mais la con-? duite de l'Allemagne, de la Prusse surtout depuis deux ans, a montré qu'une paix durable est impossible aussi long-g temps qu'un Hohenzollern occupera le ^ trône de Prusse. Les Alliés ont le droit et île devoir de puni.r cette lignée et de la mettre hors d'état de nuire à l'Humanité dont elle est le fléau, et cela avant d'en-s visager l'étendue des réparations qui se-ront imposées à l'Allemagne. Avantages économiqnes. e Les avantages économiques de la dislocation de la Prusse et de la suppression s de son hégémonie sont importants. C'est " avant toute chose l'assurance d'une lon-e gue ère de paix, une réduction possible " dans un certain avenir de nos dépenses militaires. De plus, ce qui fait la force industrielle de la Prusse, c'est la pro-lS vince rhénane et la Wes'tphalie ; sans ces e provinces, elle est surtout un Etat agri-e cole. La guerre économique qu'elle faisait - sournoisement au monde depuis vingt s ans sera enrayée et comme c'est sur son - organisation industrielle qu'elle basait 1, en grande partie sa puissance militaire, e celle-ci sera réduite dans de singulières t proportions. L'organisation d'un Etat :- rhénan distinct de la Prusse présente-t rait cet avantage primordial pour la •- Belgique d'assurer à Anvers un hinter-e land qui est indispensable à sa prospé-e rité. En coupant en deux l'Allemagne t par une frontière économique, en abaissant par contre, dans une certaine me- a sure, les barrières qui séparent, au L point de vue douanier, la province rhénane de la Belgique, nous assurerions aux ports d'Anvers et de Gand de belles perspectives. Le Rhin est la grande artère commerciale de l'Europe Centrale : Bâle, Strasbourg, Ludwigshaven, Ma-I" yen,ce et Cologne deviendront les suc-;a cursales de nos ports belges et procure-à ront à ceux-ci une compensation par-Lt tielle de tout le mal infligé à notre Patrie u par l'Allemagne. 1- Des tarifs des chemins de fer spécialement surveillés assureront à notre mé-it tropole commerciale la presque totalité 1, du trafic de cétte région, n Evidemment, la constitution d'un [. Etat-tampon entre la Prusse et l'Europe le occidentale, Etat soumis à un régime i- douanier spécial, n'est pas exempte d'in->e convénients. La séparation entre ce nou-■e vel Etat et l'Allemagne pourrait être plus ;é apparente que réelle, l'infiltration allemande en Belgique y trouverait peut-être i- une voie facile. C'est là une question it d'organisation et de politique intérieure [e que je me borne à indiquer en ce moment 1- sans en méconnaître l'importance. ^ L'Autrich^-Hongrie, Tout aussi compliquée est la détermination du sort auquel sera voué l'empire austro-hongrois. Il serait de l'intérêt des Alliés de substituer à un Etat germanique et catholique un Etat slave et orthodoxe, pour élever une barrière à l'expansion du pangermanisme, comme j'ai eu déjà l'occasion de le dire dans "l'Indépendance Belge." L'élément allemand y est en minorité aujourd'hui. Malheureusement, une fois que les diverses nationalités soumises au joug de fer des Habsbourg auront repris leur indépendance ou se seront rattachées à leur mère-patrie, ' lAutriche, diminuée en étendue et en population, trouvera ce dont elle a manqué T jusqu'à ce jour, l'unité nationale et par-S tant une force morale plus grande. Il y a donc là deux choses inconciliables. La guerre coûtera à François-Jos'îph ;s en tous les cas la Transylvanie et le Ba-;s nat qui s'annexeront à la Roumanie, 'a -s Galicie qui complétera la restauration de 3- la Pologne, le Trentin jusqu'au Brenner >u et l'Istrie qui sont dévolus à l'Italie et e selon toutes probabilités, ses provinces le balkaniques, serbes de cceur et d'esprit. Du côté de l'Adriatique elle n'aura plus >t que la Croatie qui unie à la S'iavonie re-ie constituerait l'ancien royaume d'Illyrie i- sou.s le sceptre de l'empereur d'Autriche, je II nous paraît puéril d'envisager en In Hongrie un mouvement séparatiste. Les la monarchies Cis et Transileithanienne ont e- toutes deux un intérêt vital à rester ie unies. La Hongrie sans l'Autriche, une is Autriche sans Hongrie perdrait toute i,m-la portance d'ans le monde., Par contre, les *s dissentiments qui existent à l'état latent n- entre les divers Etats de François Joseph 1- constitueront toujours pour eux une fai-ix blesse dont les Alliés doivent se garder n, sérieusement de les guérir. Le point im-;e portant c'est d'empêcher toute union il- économique entre l'empire austro-hon-le girois et les Etats allemands. Les Alliés ; doivent pouvoir jouir dans l'Europe Cen- 1 traie de tous les avantages douaniers ac- - cordés par l'Autriche ou par l'un des - Etats allemands à ses complices d'au- - jourd'hui. L'écrasement militaire au- - quel est vouée la double monarchie,l'aug- 2 mentation en nombre et en puissance des 1 Etats latins ou slaves qui l'entourent - seront de nature, je l'espère, à amener - dans ses populations de salutaires réflex-; ions et à imposer à s'es chefs une modifi- - cation complète, une modernisation de ; son système de gouvernement. L'Au-t triche a toujours été en retard d'une 1 armée,d'une année,et d'une idée. Puisse-é t-e41e profiter pour l'avenir de la rude - leçon qu'elle va recevoir ! Les Balkans. Les difficultés qu'il y a à esquisser, dès à présent, ce qui pourraient être les - grandes lignes de la carte après la ! guerre, sont considérables déjà pour t PEurope-Centrale. Elles sont bien plus - grandes cncore pour les Balkans. Tout e dépendra des événements. Quelle, sera s l'attitude de la Bulgarie? Se rendra-t-E elle à l'évidence et dépdsera-t-elle bien-" tôt Ferdinand pour le remplacer par le s prince Boris dont les tendances franco-" philes et russophiles sont aussi suspectes qu'intéressées? Va-t-elle, au * contraire, persé\rérer dans l'erreur et ' continuer la course à l'abîme dans la-1 ouelle le vertige mégalomane de son Roi l'entraîne? Nul ne le sait. ' Espérons qu'en tous cas le châtiment s de sa trahison envers le slavisme sera ' adéquate à sa faute. Les peuples des Balkans, plus que tous les autres, cherchent 1 à réaliser leur idéal national respectif. Nulle part plus qu'ici, ces ambitions ne sont contradictoires. Tout pronostic est e donc dangereux. S'il en est de faciles, il en est de beaucoup plus aventureux. Le Monténégro et la Serbie ont droit à J une restauration complète et à des com-~ pensations importantes. La Bosnie et 5 l'Herzégovine peuvent en fournir la ma-s tière. Cettigne désormais doit être soustrait au feu des canons autrichiens. Scu-tari d'Albanie sera revendiqué par le roi Nicolas. La Serbie obtiendra l'accès direct à la mer, qui lui est indispensable pour être soustraite à la tutelle économique de l'Autriche ; il n'y a plus aucune oDoosition. ie Dense, de la part de l'ita- - lie. Les Serbes désirent ardemment réa- - liser la Grande Serbie. s L'Albanie aura vécu trois ans d'une " vie indépendante et anarchique. La " Grèce et la Serbie s'accommoderait nt " facilement d'un partage à la condition s qu'aucun de ces Etats ne veuille s'attri-1 buer la part du 'ion. Mais deux facteurs ; r !a présence à Sdoniaue de troupes al-" banaises avec Essad Pacha sous les or-" dres du G néral Sarrail. et l'attitude e équivoque de la Grèce compliqueront " vraisemblablement ce partage qui ne se e fera pas sans l intervention active de ~ l'Italie.- Le principe des nationalités se-e rait un puissant argument aux mains d'Essad Pacha. Mais l'Albanie est-elle une nation plutôt qu'un aggré-gat de tribus ? La Macédoine, oîi ' gît le nœud de la question des Balkans, ^ est réclamée toute entière par la Serbie. . Quant à Constantinople et à ce qui I reste de la Turquie d'Europe, il parait, ^ mais il paraît seulement, que des accords dip'omatiques en ont disposé au profit a de la Russie. Je dois ajouter qu'en tous cas si la Russie voyait avec joie la libé-ration des nationalités slaves, elle ver-e rait peut-être avec moins de plaisir la constitution, dans les Balkans, d'Etats '" slaves assez puissants pour y contreba- II lancer son influence ou rompre l'équi-4 libre que !e traité de Bucarest a tenté l" d'y établir. H Si la Russie n'acquiert pas Constantinople. en présence de l'impossibilité lt: d'en faire lacapitale de la grande Bul-a garie, il ne ' resterait que deux al-ternatives : conserver les Turcs en lt Europe ou eriger l'antique capitale de '• l'Empire romain d'Orient en ville neutre. e Le demantellement complet des fortifica-tions des détroits et la liberté absolue '' de passage pour tous les navires sans '• exception est une condition à laquelle ia ^ Russie ne peut renoncer sous aucun prétexté et qu'aucune compensation ne 1 peut remplacer. l" Nous avons déjà parlé p'ns haut de la Roumanie. Le retour de la Bessarabie a son ancien pays a dû (lire l'objet de e négociations soucia es avec la Russie. PALI-DU CHAINE, ' Avocat près la Cour d'appel de Bruxelles. e / 1 . ' \ UN AMI SIIISSF nu TRAÎTRF CASFMF.NT. Au moment de l'arrestation de sir Roger Casement, après son équipee sur les côtes d'Irlande, M. Maurice Kuffe-rath avait cru devoir rappeler, dans la presse suisse, le rôle plus que suspect joué par ce traître et son ami, le R. E. D. Morel, dans l'odieuse campagne contre l'Etat du Congo. On est fixé aujourd'hui sur les attaches de ces deux tristes personnages avec l'Allemagne, qui, selon toute vraisemblance, encourageait sous main leurs hypocrites menées. Elles ont été surabondamment dévoilées par la presse anglaise elle-même,' qui n'a pas hésité à jeter par dessus-bord Casement et Morel, réunis dans le même mépris. Malgré tout, il s'est rencontré en Suisse un homme qui s'obstine à ne pas vouloir rendre a l'évidence et qui persiste à défendre 'es dtux protagonistes de la campagne anticongolaise ; c'est M. René Clapaiède, presdent de la Ligue pour la Protection des Indigènes. Il faut savoir que M. René Claparède est l'auteur d'un iivre sur le Congo qui s'intitule: "L'Evolution d'un Etat philanthropique.'* Ce livre est dédié à M. E. D. Morel, et il s'orne d'une photographie de ce dangereux agitateur. Ce fait suffit pour caractériser la tendance de cet écrit. Il est la reproduction pure et simp'e de toutes les accusations calomnieuses accumulées par Casement et Morel contre les Belges au Congo. M. René Claparède offre aujourd'hui son volume au rabais dans un but que ] l'on devine : Il s'agit tout uniquement ] . d'atténuer l'impression des atrocités \ commises en Belgique par les armées al- ! , lemandes, en rappelant les prétendues \ ; atrocités commises jadis au Congo par ; les Belges. Les membres de la Ligue suisse pour . la Protection des Indigènes ne se sont . pas rendu compte, tout d'abord, de la ; portée de l'attitude prise par M. René : Clarparède à l'égard de la trahison de i sir Roger Casement. A la suite d'un . échange de lettres entre lui et M. Mau- - rice Kufferath, publiées dans le dernier - bulletin de la Ligue pour la Protection i des Indigènes, des protestations com- - mencent à se faire jour et des démissions ; se produisent. On nous communique no tamment la lettre suivante", extrêmement intéressante et d'une belle noblesse de pensée, que vient d'adresser à M. René Claparède l'anc:en bâtonnier de l'ordre des avocats à Genève, Me Charles Vuille, membre du comité consultatif de la Ligue. La voici : " Monsieur le président, " Vous savez avec quelle sympathie j'ai suivi votre généreuse campagne pour la défense des indigènes en Afrique, et avec quelle joie je me suis inscrit à votre demande, sur la liste des membres de votre Ligue, devenue actuellement, suivant sa dénomination, plus large et plus générale, " La Ligue pour la Dé-fence des Indigènes." " Ma naïveté avait cru, 6i le titre de notre association se trouvait ainsi modifié, c'est qu'elle comptait prendre courageusement et noblement la défense de tous les indigènes opprimés qu'ils fussent Belges ou Serbes, ou ré-colteurs de caoutchouc dans le Bas-Congo. " Quelle ne fut pas ma déception, lors du début de l'horrible guerre actuelle, de constater que le comité de notre Ligue n'a pas eu un mot de réprobation pour les abominables violations de droit commises par les Allemands, pas trouvé une parole de protestation indignée contre les atrocités qui ont mis l'Allemagne au ban de la civilisation et de 1'liu-manité..." Et cependant, vous me permettrez de vous dire que les indigènes d'Europe opprimés par les Austro-Boches me paraissent au moins aussi intéressants que vos "blancs foncés" du centre de l'Afrique. Par contre, monsieur le présid"nt, vous avez su déployer des trésors d'indulgence pour le traître Casement, estimant qu'il y avait lieu de tenir oompte de» services rendus par lui îi la cause des indi-gèn-es opprimée dans d'autres continents. "Votre raisonnement, permettez-jnoi de vous le dire monsieur le président, lue rappelle un peu trop celui de l'avocat fie Papavoine, l'é-gorgeur tj'enfants, qui dans un pathétique mouvement oratoire disait au jury: "Il aimait tant «a mère!".. "Eh bien, monsieur le président, l'éminent professeur Kufferath vous l'a dit plus élo-quemment que je ne saurais le faire—le triste "sir Roger"a essayé d'assassiner sa mère-patrie —et c'est pour cela que son châtiment était aussi nécessaire que mérité. " Votre protestation et votre défense de ce misérable me sont apparues comme inopportu- , nés, mon amitié pour vous seule m'empêche de me servir du mot " d'inconvenantes" ! " Je vous défie, en effet, de contester que c'est après avoir reçu de l'Angleterre tous les honneurs et toutes les faveurs que Casement lui a lâchement planté le poignard dans le dos, cela au moment où elle écrivait la plua terrible page de son histoire. " Dans ces conditions, vous ne vous étonnerez pas, et vous ne m'en voudrez pas, monsieur et cher président, si je vous prie à mon grand regret d'accepter ma démi"'nD taut du S'cme année. No 230

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