L'indépendance belge

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s.n. 1914, 09 Mars. L'indépendance belge. Accès à 18 mai 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/x639z91j1j/
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IlO Gentimesfl EN 6EÎ.BIQUE ET A PARIS tJ 85' ANNÉE Lundi 9 mars 1914 ADMINISTRATION ET REDACTION i S rue île» Sabler, Bruxelle» BUREAUX PARISIENS : 11, plaça de la Bourso ABONNEMENTS : ÉDITION QUOTIDIENNE ilELGIQUE. Un an. 28 )f. S mois. IQ fr. 3 moif, 5 fr. lllïtf,;3l)t!SC!£r -3.) » 28 Ir. -■> 5 fr. » 8fr. «SAUGES » 40 ir. 22 ir. * 12 fr. folTION HEBDOMADAIRE 'Internationale et f Outre-nul o pages, paraissant le mercredi Un an sa Iranoa Ils mol# 1 25 franc* L'INDÉPENDANCE X» 68 Lundi 9 mars 1914 Les annonces sont reçues5 A BRUXELLES : aux bureaux uu jou' .mC A PARIS : il, place lie la Bourse. A. LONDRES : chez MM. John-F. Jones & C3, n° jfg Snow Hill, E. C. ; à l'Agence Havas, n° là3j Cbeapsicie E. C. : et chez Neyroud & Fils, im Coe 14-18, Queen Victoria Street, et T. B. BroWûet Lîd. n° iCy, Queen Victoria Street. 3k AMSTERDAM î chez Nijgh & Van Diimar, Rokin, 2* & ROTTERDAM s même Iirme, Wynhaven, 413. ALLEMAGNE, EN AUTRICHE-HONGRIE et £& SUISSE, aux Agences ue ia Maison Rudoit llosse^ ÏV ITALIE : chez MM. liaasenstein & Vogler, à Milan, Turin et Rome. gfcîiEVV-YORK: T.B. Browne, Ltd, J, East42ûd Street* tfBOIS XDTROS3 PAE JOrR. — SIX PàCÏS BELGE GÙTSSERVAXIÙK VAS LE TRQGR13 » Édition du matin - Aujourd'hui : LA CRISE,., par Roland De Marèsi LA SITUATION EN ALBANIE. — L'attitude de Turkham. du Mexique. — I.a situation monétaire. — Lu défense des Américains. — Les sujets anglais. Sn Serbie. — Un port serbe en Albanie. — L'administration des nouveaux territoires. — Débat il la Skoupchtina. En Italie. — La situation mànietérièUe. — L'attitude des radicaux. Lettre du Nord. Notes du jour, par J.-B. fin Belgique. — L'absentéisme,: Le congrès progressiste. "hronique mondaine. Les mariages espagnols. Le Taylorisme. L'homme qui assassina. La nutrition par le soleil, Revue des Revues. Vient de paraître. Metai-Excliange de Londres. Informations financières et industrielles.— Nouvelles diverses de nos correspondants.dulletin hebdomadaire de la Bourse de Bruxelles (C" page). Les dépêches suivies de la lettre A >ont celles qui ont paru d'abord dans notre première édition, publiée à 4 heures de l'après-midi; les dépêches suivies de la lettre & sont celles qui ont paru d'abord dans notre deuxième édition, publiée à 6 heures du soir; les dépêches suivies de la lettre G sont celles qui ont paru d'abord dans notre troisième édition, publiée le matin. BRUXELLES, S mars LA CRISE... L'impression pessimiste provoquée par les"violentes polémiques engagées s?'n Allemagne contre la politique russe continue à prévaloir dans tous les milieux où l'on observe attentivement la situation internationale, un a beau ne pas distinguer-actuellement les raisons profondes d'une querelle russo-allenian-, il n'en est.pas moins vrai que t<u.is tes asgrits restent fixés sur la possibilité —- d'aucuns disent la probabilité — d'une guerre qui, par la force des choses, serait une guerre européenne. Pour notre part, nous nous refusons à croire que la tension russo-allemande soit telle qu'une catastrophe doive être redoutée et nous ne pouvons admettre que les milieux dirigeants, pas plus à Berlin qu'à Paris ou à Saint-Pétersbourg, envisagent avec complaisance une aussi tragique éventualité. La Russie a pris des mesures militaires et a convoqué des réserves à des périodes d'exercices, mais cela ne constitue pas une menace à l'adresse de l'Allemagne. Le renforcement de l'armée russe et de l'armée française s'est fuit en réplique à l'accroissement formidable des armées allemandes. Ce renforcement est légitime, parce que la Ptussie et la France ne peuvent permettre que l'équilibre européen soit rûmpu au profit, de l'Allemagne. L'année dernière, quand la. nouvelle loi militaire fut présentée au Reichstag, on a suffisamment répété que l'augmen-lation de l'armée allemande ne constituait en rien une menace à n'importe quelle autre puissance, mais qu'elle avait simplement pour but de garantir pleinement la défense de la position allemande en Europe. Pourquoi veut-on, dès lors, que le rétablissement du service de trois ans en France et le renforcement de l'armée russe de première ligne constituent, davantage une menace générale que l'accroissement des armées allemandes ? La France et, la Russie n'ont, -elles pas au même degré que l'Allemagne le devoir de garantir leur position politique en Europe ? La presse allemande est donc mal venue de tirer argument des mesures militaires prises en Fi'anee et, en Piussie pour conclure au risque d'une guerre prochaine et pour chercher à convaincre l'opinion publique allemande que, cette guerre étant inévitable, il vaut mieux qu'elle se produise tout de suite et, qu'on s'y prépare sans attendre que les adversaires de l'Allemagne soient prêts à prendre l'offensive. Ce raisonnement simpliste est, abominable, d'abord parce qu'il n'y a pas de siuerre qui ne puisse être évitée si les gouvernements en cause ont, les uns et les autres, la sincère volonté de maintenir la paix, — la paix dans la dignité et, le respect, du droit; ensuite, parce qu'il y a quelque chose d'odieux dans le fait de prêter à, des gouvernements étrangers des intentions belliqueuses que toute leur politique,de ces dernières années dément et que toutes les déclarations officielles contredisent formellement; enfin, parce qu'il est criminel au point de vue de l'humanité en général de surexciter les esprits et les passions au point de déchaîner, à une heure de trouble, un de ces courants populaires qui poussent, irrésistiblement les nations aux pires catastrophes. Quelles sont donc les questions qui pourraient provoquer actuellement, la guerre? On n'en voit pas. Il semble, Kri.it au contraire, que l'on se soit appliqué avec une rare conscience à. chercher la solution pratique de tous le? problèmes politiques s'imposant à notre attention immédiate et qui auraient pu provoquer. une dangereuse opposition d'intérêts fut lé cas p.pur la question marocaine, pour la question balkanique; c'est le cas actuellement pour la question des chemins de fer en Asie-Mineure, où les négociations franco-allemandes et anglo-allemandes ont abouti à des résultats précis. En réalité, pour soutenir la thèse de la guerre «inévitable » et pour justifier la polémique actuelle contre la politique, russe, on est, réduit à évoquer le périt d'une formidable poussée slave vers l'Occident. L'idée — qui date d'ailleurs de l'époque napoléonienne — est que les grandes masses russes doivent logiquement tendre vers l'Occident, parce que la marche traditionnelle des nations s'est faite, depuis plus de deux mille ans de l'Est vers l'Ouest. On aurait l'invasion slave, comme on eut, jadis, l'invasion des Germains, des Goths, des Alains e't des Huns dans notre Occident, gallo-romain. Or. l'Allemagne serait la première à soutenir le choc, et, l'Allemagne vaincue, toute l'Europe latine et' occidentale serait sacrifiée à sa suite. 11 en est qui soutiennent volontiers que l'alliance franco-russe est monstrueuse, en ce sens qu'elle favorise la poussée slave et qu'elle expose l'obstacle allemand à être brisé entre la poussée russe se produisant à l'est et la résistance française s'affirmant à l'ouest. Cette conception est impressionnante, sans doute, mais ne résiste pas à l'analyse. La vie moderne a totalement modifié la direction de la migration traditionnelle des peuples et l'histoire de toute la seconde moitié du XIXe siècle est là pour attester que c'est, au contraire, vers l'Orient lointain que porte l'ef-l'ort russe, tandis que l'élément germain, enserré entre les Latins de l'Ouest et du Sud et les Slaves de l'Est, cherche à développer sa sphère d'action à la fois vers l'Occident — à preuve la conquête de l'Alsace-Lorrainc, la pénétration allemande en Belgique et en Suisse — et vers l'Orient, — à preuve la pénétration allemande dans la région baltique, en Pologne et la poussée austro-hongroise vers les Balkans. Cette étrange conception d'une irréductible opposition germano-russe et de la nécessité pour l'Allemagne d augmenter sans cesse sa puissance militaire parce qu'elle forme la barrière.naturelle couvrant l'Europe occidentale contre la marche historique des Slaves ne peut donc, dans l'état actuel des choses, servir de base à un groupement logique des forces internationales. Renoncer à l'alliance avec la Russie dans la crainte chimérique des effets à longue portée de la marée montante du slavismé, ce serait pour la France renoncer à son rang de grande puissance, se mettre politiquement à la remorque de l'Allemagne et s'exposer, sans défense efficace possible, à l'emprise de l'influence germanique qui a pour elle la force du nombre. Une telle politique reviendrait à méconnaître les réalités immédiates et mènerait à une véritable abdication. La nécessité première pour la France est de se maintenir à son rang de puissance dirigeante et de continuer à compter en Europe au même titre que l'Allemagne et l'Angleterre. Si elle a été poussée vers l'alliance russe malgré ses aspirations démocratiques inconciliables avec les aspirations réactionnaires de l'empire du Tsar, c'est que les- circonstances l'y contragnaient impérieusement; c'est qu'elle ne pouvait trouver la paix et garantir son droit de vivre qu'en créant un contrepoids politique efficace à la Triple-Alliance, constituée à l'initiative de Bismarck et de Crispi avec la préoccupation évidente de prévenir un total relèvement de la France après sa défaite de 1870. Cela est si vrai que l'Angleterre, elle-même a dû renoncer pai souci du mantien de l'équilibre à se politique traditionnelle de « splendide isolement » et renforcer de toute son influence le groupement franco-russe faisant contrepoids au groupement germano-austro-italien dont l'Allemagne commande 'oute l'action européenne. Est-ce à dire que l'opposition de 'a Triple-Alliance à la Tr'pie-Entente doii forcément conduire à un conflit; que 's France doit être, par la force des choses, l'ennemie de l'Allemagne? Nulle ment,et nous croyons, tout au contraire, que Berlin et Paris, discutant sur ' ur pied de parfaite égalité, s'appliqueron' de plus en plus à concilier loyaleme-nl leurs intérêts dans tout le vaste domai ne international et prépareront ains pratiquement la voie à une situation d» fait qui, sans comporter ni une alliance ni une entente —• alliance ou entente impossibles en raison de ce qui se passa i y a quarante-trois années — assurer! pourtant une véritable, collaboration po litiquo franco-allemande pour le main tien de la paix dans le monde. Quanc on se rappelle que c'est l'action diplo matique allemande,française et anglais; qui a pu obtenir la localisation de 1; guerre balkanique, malgré tous les ris ques généraux si graves que comportai la crise orientale, malgré les résistance, de la Russie, les menaces de l'Autrichi et les intrigues de l'Italie, on ne peu douter pour l'avenir de l'efficacité d' cette politique d'équilibre qui logique ment doit être une politique de paix. Mais pour qu'elle donne de tels résul tats, il faut que l'on résiste sincèremen dans toutes 'les. capitales aux élément sans responsabilités qui systématique ment entretiennent les rancunes et le haines, qui faussent l'esprit national excitent, les passions mauvaises, éveil lent, les appétits et les convoitises; qu poussent à la guerre parce qu'ils croien que la guerre est la suprême diversioi à toutes les difficultés intérieures et ex térieures et, que par la guerre seulemen un peuple peut affirmer sa puissanc de réalisation devant l'Histoire. ROLAND DE MARÈS. LA Situation en Albanie L'attitude de Turkham Londres, dimanche, 8 mars. On 'assure que Turkham- pacha aurait accepté le poste de président du conëeil di gouvernement albanais. On considère généralement comme une • circonstance ' très favorable pour l'avenir de l'Albanie l'acceptation d'un homme - éminent qui fut déjà grand-vézir et ambassadeur à Rome et qui jouit auprès de la diplomatie européenne d'une entière confiance. (c) Nouvelles de l'Étranger ALLEMAGNE Prince impérial et journaliste socialistf Berlin, samedi, T mars'.', Un rédacteur du « Vonvaerts» a été con damné à trois mois de prison à la suite d< la publication dans ce journal d'un ar.ticlrf injurieux pour le prince impérial. (a Le voyage du prince Henri de Prusse Hambourg, dimanche, 8 mars. ILer soir, au dîner de la Société asia tique, le prince Henni a déclaré que soi prochain voyage dans l'Amérique du Sut aurait un caractère purement privé et qu'i me pouiisraivaiit, en accomplissant ce voya ge, aucun but politique. (a) ANGLETERRE Arrestation de Miss Pankhurst Londres, dimanche, S mars. Miss Sylvia Pankhurst a été arrêtée ui peu avant 4 heures et conduite à la prisoi de HoUioway. ' (c), Londres, dimanche, 8 mars. Miss Sylvia Pankhurst, qui'a été arrêté' cet après-midi, avait été reconnue par 1: police, alors qu'elle se rendait en omnibu à une manifestation organisée k Trafalga Squaie. Elle fut appréhendée immédiate ment, La nouvelle de son arrestation ir rita les manifestants qui comprenaient de hommes et des femmes rassemblés dan Trafalgar Square. Ceux-ci, aimés de bfl tons, se rendirent dans',le quartier des mi nis'tères à Downing Street en vue de pre tester, La police leur ayant barré la route des bagarres éclatèrent. La police monté parvint cependant à déblayer le terixur Un policeman fuit relevé assez grièvemer blessé. Miss Paterson, qiù était à la tête, de 1 manifestation, a été arrêtée. (c) COLOMBIE A la frontière vénézuélienne Bogota, dimanche, 8 mars. On a reçu l'information que les soldat vénézuéliens ont passé la frontière. Le gouvernement a ordonné au charg d'affaires à Caracas de présenter une pre testation formelle, de demander l'interne nient et i:e châtiment des envahisseurs t d'aviser le Venezuela que, pendant quo fait ces démarches ,les autorités prendror les mesures nécessaires. • . (c) ESPAGNE Les élections Madrid, dimanche, 8 mars. Les opérations pour l'élection des dépi tés a- commencé à Madrid ce matin à 8 hei l'es, sans incident. (c) HAÏTI Nouveaux troubles en vue Washington, samedi, 7 mars. Les Etats-Unis ont envoyé à Port-aii Prince le- croiseur « South CaroJina » pou protéger les intérêts étrangers. menacés pt de nouveaux troubles. ' (a) L'élection du Président Port-au-Prince, -dimanche, 8 mars. Le ministre de France dans une audiei ' ce qu'il a eue hier du président Zamor lui ' fait connaître que fe gouvernement françai ■ le reconnaissait officiellement comme pr< sident de la République. (c) ITALIE La situation ministérielle Home, samedi, 7 mars. Les ministres radicaux n'ont- pas encoi . démissionné. Le ministère est toujuurs e 1 fonctions et déjà dans les 'couloirs de ] Chambre circulent des listes. Le nom de M. Salondra est toujours m: - en avant. On désigne ■ensuite comme pr< ' siderits du conseil po&sibles, à défaut c M. Salanidim, MM. F&ctà, " Carcano, Orlai " do et môme M. Luzzatt-i. Le nouveau président devra trouver ut [ majorité dans les éléments suivants qi - composent actuellement la Chambre : 21 libéraux, 25 catholiques, 35 démocrate j. constiLtulionnalistes, 70 radicaux, 80 soci; , listes, 16 républicains. ■ (i } Rome, dimanche, 8 mars. [ Les journaux considèrent la dérnissio s des ministres radicaux comme certaine < [ disent que la démission du cabinet tout ei tier aura lieu demain. Selon le « Messaggero » et le « Corriei j. d'Italia », le ministre Giolitti présentera < 3 matin au Roi la démission du cabinet, qi . sera annoncée au Parlement lundi ou ma 5 di- (c) Rome, dimanche, S mars. 1 Les affirmations-des journaux sur la d j mission du cabinet se renforcent par le fa j que la Chambre a approuvé définitiveme) 1 hier la loi des crédits pour la Libye. ( vote est, le but que semble s'être fixé l ministère actuel et. surtout M. Giolilli.- (c 8 Rome, dimanche, 8 mars. Il fa,ut ajouter M. Sonnino aux noms q circulaient tiier pour la présidence du o -seil Attitude des radicaux Rome, samedi, T mars. Le groupe parli&mentaà'e radical ». adopté cet. après-midi «n oitfre du joua' décla-. rant que par la fin de la discussion oncer-rifflnt la Libye se termine la période politique dans laquelle l'action du gouvernement, accomplie grâce à la collectivité efficace des républicains et des, radicaux, a donné des résultait» profitables aux idées démocratiques et nationales. Il faut, maintenant orienter d'urgence les groupes parlementaires vers des différenciations politiques toujours pl'ub déterminées, afin que le Partaient puisse préparer la réalisation ch. réformes nettement, démocratiques. Le groupe a décidé enfin de ne pas conserver son ad'hésion. à la situation parlementaire actuelle. La ii Tribuna » dit que cette délibération du groupe. radical a été prise par 19 voix. Il y a eu 14 abstentions. Cependant les membres du groupe qui se sont, abstenus se conformeront à la décision de la majorité par esprit de discipline. Il reste mainte-[ nanit i savoir, dit la « Tribun a », ce que ' penseront, les ministres radicaux de cette décision et q-uelle répercussion elle pourra 1 avoir sur . la situation politique. En général, on prévoit que la démission des deux ministres radicaux pourrait avoir pour . conséquence Ta retraite du cabinet tout en-i tier. . •. • ' (a) MEXIQUE La situation monétaire Mexico, samedi, 7 mars. Le taux du change est de nouveau élevé. Il faillit donner aujourd'hui 350 dollars de papier monnaie pour toucher une somme de 100 dotes. 11-est à craindre que ce taux ne s'élève encore. Le prix des denrées i alimentaires• et des objets de première né-i cessilé importés s'est élevé en conséquence. La nouvelle' que le gouvernement faisait une émission de papier ayant pour ga-ï ramtèe des valeurs qui ne pourraient être t vendues a eu pour résultat de faire af-3 Huer dans les banques les acheteurs de ce ? papier. Ca) La défense des Américains Lu Verà-Çruz, dimanche, 8 mars. 5 Le commandant de l'escadre américaine 5 à La Vera-Cruis a envoyé 250 fusils et des munitions aux Américains résidant à Mexico, afin qu'ils puissent se protéger en cas de soulèvement. Cette décision a été prise ' avec le consentement du gouvernement - mexicain. (c) t. Les sujets anglais Washington, dimanche, S mars. % A la suite de représentations faites pai l'ambassadeur de Grande-Bretagne, le con sul américain à Chihuahua a été invité pal le gouvernement de Washington à faire un< enquête au.sujet du traitement subi par un Anglais qui a été chassé de chez lui. Ses s propriétés courent le risque d'être détruites. . (c) é PORTUGAL v- L'hinterland de la province d'Angoli t - Lisbonne, dimanche, S mars, a Le ministre, des. colonies a déclaré à un< 't délégation d'industriels que le décret re latif 'à l'ouverture de l'hinterland de la pro vince d'Angola au libre transit des mar chandises étrangères ne serait pas mis ei vigueur avant d'être réglementé. (c) RUSSIE Les rapports russo-allemands Saint-Pétersbourg, dimanche, 8 mars. A propos des articles publiés dans le: journaux allemands contre la Russie, 1* « Gazette de Saint-Pétersbourg » écrit : U Russie, heureusement, a toute possibilité - . de ne pa.s tenir- compte des menaces d'uni r partie de la presse allemande. La Russie r poursuivra délibérément, son chemin dont h but-flnail n'est, pas l'invasion des territoire; appartenant à l'Allemagne- ou à la Suède mais la défense énergique de son terri toire occidental contre toute surprise de lî pa't'it dé ses'voisins. Ce n'est pas la Russie a mais l'Allemagne, continue le journal, qu s a commencé la première à s'armer. La Rus ^ sic ne fait que répondre à ces armements Cette façon de répondre déplaît à certain: groupes politiques-allemands. Ce méconten ternent prouve combien sont justifiées le: dispositions prises au cours de ces derniè res années par les sphères militaires rus e ses. Suivant les journaux en présence di n l'insuffisance des c plications données pa a le représentant, du gouvernement, la ccm mission des interpellations de. la Douma t s décidé d'interpeller le gouvernement au su jet de la concession de la fabrique mili e taire de. Tzairit-zine à des constructeurs an glais .accordée sans 1 autorisation du corp: législatif. (c) e Les effectifs On mande de Saint-Pétersbourg an <i Temps » 5 On a annoncé que la Douma avait vot< J" l'année dernière une augmentation d'effec tii de 25,000 hommes, ce qui faisait 75.001 hommes au bout décrois ans. C'est l'a-n J? née prochaine que sera incorporée la der ^ nière 'classie, qui portera à ce chiffre l'aug mentalion prévue. En ce moment, il y ; donc 50.000 hommes sous les drapeaux d ,e plus qu'il y a trois ans. On sait ans si qu l'on avait promis à .M. Deïcaissé une non [.. velle augmentation de 90,000 hommes. A sujet de cette dernière augmentation j-'ap prends aujourd'hui, de source absokurnen s. -sûre, que l'Empereur aurait exprimé le dt rt sir qu'elle fût de 111,000 hommes, ce qi it ferait, au bout de trois ans dû service m; le litaire, 333,000, plus les 75.000, soit 408,00 [p. hommes d'augmentation des effectifs d ) l'armée russe. C'est de cela qu'il fut ques t.ion au dernier 'conseil et £'est de cel ai qu'aura .à s'occuper la Douma. C'est cel i- probablement aussi qui fait pousser d hauts cris à la presse allemande, le) Explosion de grisou dans une mine russe 14 morts Ekaterinoslaw, samedi, 7 mars. Aux mines de Jelenowska, dans le district de, Slawiansserbsk, un ouvrier ayant ouvert sa, lampe de sûreté pour allumer une cigarette, une explosion de grisou s'est produite. Vingt-quatre c -vriers ont été tués, deux sont saufs; un autre a disparu. SERBîE Le port serbe en Albanie Belgrade, samedi, 7 mars. La « Samouprava », dans un article de fond, dit que l'entente sur les détails d'exécution du projet de création d'un pont neutre serbe en Albanie sera une première question . qui montrera les dispositions réelles des représentants officiels des deux pays; étant donné la grande importance économique que la ligne de chemin de fer à construire aura pour l'Albanie, l'accord sera sans doute rapide et facile. Le journal espère que l'intérêt commun que présente la question permettra l'établissement de bons rapports entre les deux pays et que le gouvernement du prince de Wie.d prouvera son respect de la décision des puissances de même que son désir de rapports amicaux avec la Serbie, (a) L'administration des nouveaux territoires Belgrade, samedi, 7 mars. Dans le discoure qu'il a prononcé à la Skoupchtina, M. Patchou, ministre des fi-na/nces, a parlé avec un certain pessimisme des difficultés que le gouvernement aura à surmonter dans l'administration des nouveaux territoires. Les premiers efforts porteront sur le règlement de la question agraire, la création de routes et de lignes ferrées. On commencera par l'établissement d'une voie ferrée de Monastir i Uskub. Les tarifs douaniers serbes étant actuellement beaucoup plus élevés que ceux des pays limitrophes, on peut prévoir une contrebande active dont la répression exigera une augmentation considérable du personnel douanier. Le ministre a exprimé l'espoir que le pays, qui sut conquérir de nouveaux territoires, -saura vaincre toutes les difficultés d'ordre administratif. (a) *** Belgrade, samedi, 7 mars, f/? Roi a signé le statut concernant la colonisation dans lés nouveaux territoires. D'après ce statut ont le droit de coloniser les régions inhabitées des nouveaux territoires d'abord les citoyens serbes -de ces territoires, puis ceux de l'ancien territoire national et. enfin les Slaves de l'étranger. (a). A LA SKOUPCHTINA Dans la discussion du projet de loi con-i cernant le budget de l'Etat pour 1914, le ministre des finances déclare, au cours de son exposé sur la situation financière que l'on est parvenu à couvrir la majorité des dépenses de l'Etat avec les recettes ordinaires. Ce n'est que pour l'assistance aux ! invalides, qui constitue une dépense annuelle de 200,000 dinars, que l'on a établi des impôts particuliers. * (a) Le ministre annonce la construction d'un réseau de voies de communication dans les nouveaux territoires ainsi que l'achèvement du renforcement de l'armée. Il fait ressortir que le gouvernement a déjà prescrit des , études préparatoires pour la solution de la l question agraire. Le ministre conclut : « Bien que la génération actuelle ait de lourdes tâches à.remplir elle peut s'estimer heureuse que ce soit à.elle qu'incombe cette mission d'honneur.» Prochaine séance lundi. (a) TURQUIE i Le traité de paix serbo-turc • Constantiinople, samedi, 7 mars. 1 Le traité de paix turco-serbe sera signé " après-demain. (a) ; Les finances turques Constantinople, dimanche, S mars. 5 Le ministère des finances a versé hier une somme de 125,000 livres turques à la Banque nationale de Turquie. (c) Réclamations juives Constantinople, dimanche, S mars. 1 Les négociants et petits marchands turcs israélites résidant dans les territoires annexés ont sollicité du gouvernement otto-| man la franchise douanière potur les stocks ayant payé les droits en Macédoine afin de pouvoir s'établir en Turquie dans de bonnes conditions. Après examen de cette re-i quête, la Porte a donné un avis favorable. Un i-radé impérial sanctionnera incessam-5 ment cette décision. On s'attend à ce qu'en-. suite commence un important mouvement ) d'émigration. On annonce d'autre part, que le grand-. rabbin de Salonique a obtenu d'une compa-. gnie de transport une réduction de 50 p. c. x pour le passage de 110 familles israélites » àmigrant, à Jaffa. (c) FRANCE t Notes du Jour 0 (De notre correspondant.) a Rien ne. vaut que de, s'entendre, a Les évêques de France; manient lïro-e nie a,ve.e un sérieux timt à l'ait saeerdo< tal. Ainsi ils ctec-iarent sans rire que les catholiques de France ne font pas de politique. Si vous insistez, ils vous citeront des passages de l'Evangile d'après lesquels «leur royaume n'est pas de ce monde». Ainsi ils repoussent comme une injure l'accusation de mettre l'influence qu'ils tiennent de leur situation et de leurs fonctions au service des idées de recul, et de réaction. Seulement... oh! il y a. un seulement, il faut distinguer naturellement. Comme catholiques ils prétendent demeurer en dehors des luttes des.partis, mais comme citoyens ils ordonnent à leurs adeptes de no voter que pour des candidats qui en fait sont et ne. peuvent être que des conservateurs les plus rétrogrades. Lisez donc l'instruction pastorale adressée à leurs sectateurs par l'archevêque de Bourges et par quelques autres évêques du Centre. Tout d'abord le vote est déclaré obligatoire sous peine de péché. Et comment doivent, voter les calho. liqués? C'est très clair; écoutez : 1° Le respect des droits de Dieu et de l'Eglise dans la société; 2° La reprise des relations diplomatiques entre la France et- le Saint-Siège pour Ie bien commun de l'Eglise et du pays; 3" La pleine libellé du culte catholique, celle des associations religieuses, celle de l'enseignement chrétien; 4° Le droit pour l'Eglise de posséder. Dès loirs, notre ligne de conduite est toute tracée : 1" Nous refuserons nos voix à tout candidat qui se réclamera des lois dites laïques et déclarées intangibles; 2" Xous voterons sans hésitation et sans arrière-pensée pour tout ' candidat catholique — républicain, royaliste op impérialiste — pour cela séu-1' qu'il est catholique et décidé « avant tout » à défendre et à revendiquer les droits de Dieu et de l'Eglise; 3° Xous donnerons notre ' concours aux candidats dits libéraux, à la condition qu'ils s'engagent — d'une manière suffisante — ii soutenir au Parlement no-ti/ programme de revendications, «Et avec ça que faut-il vous servir, monseigneur?» comme disent tes plai' santins du boulevard. Non vraiment vous demandez tout simplement lê rétablissement de tous tes privilèges que vous aviez avant la séparation et c'est ce que vous appeler ne1 pas faire de la politique! Qu'est-ce qu'il vous faut, donc? Vous appelez cela défendre « les droits de Dieu, de l'Eglise et des âmes ». OU! nous les connaissons ces droits; c'est le retour à l'absolutisme clérical tel qu'il existait au moyen âge et tel que le définit 1e «Syllabus ». C'est la lutte éternelle entre la domination du parti prêtre sur tous les pouvoirs laïques. Le: Dieu dont vous vous réclamez est le maître absolu des1 hommes, des choses,, des consciences et des gouvernements et'tout doit céder devant, lui depuis les lois civiles jusqu'aux actes officiels. Tout commentaire est d'ailleurs su. perflu. Il n'y a pas un seul homme politique qui puisse se dire républicain s'il ac< cepte un seul des paragraphes de ce sin. gulier programme électoral; les royalistes exclusivement, et encore les royalistes intransigeants, adhéreront à, ces ordres de l'ëvêché et de la sacristie qui révolteraient tes bedeaux les plus bornés. Tout en proclamant qu'ils ne font pas de politique, les évêques ordonnent de voter pour les candidats les plus cléricaux qu'on puisse rêver, en admettant même qu'on en. trouve d'aussi extravagants dans l'absolutisme religieux. Nous préférons de beaucoup les clé. ricaux qui veulent fondre te catholicisme et la royauté et qui veulent se servir de l'autel pour escalader le trône. Ceux là disent carrément : « Le roi et l'Eglise ne font qu'un ». C'est plus franc et au fond cela revient au même, J.-B. LETTRE DU NORD (De notre correspon'dant.) L'échec du mouvement gréviste dans le» bassins du Nord. — Le Vil' centenaire de la bataille de Bouvines. LIIXE, 1" mais. Quand éclata la grève minière, qui n'esj pas encore terminée dans les bassins houiî lers méridionaux à l'heure où j'écris ces lignes, beaucoup doutaient de la participa-tion des mineurs du Nord et du Pas-de-Calais au mouvement. Si problématique qu'elle fut, les plus renseignés l'estimaient possible. Du moins, disait-on, la crise oc-casionnera-t-elle chez nous une grève partielle et quelques violents incidents. L'optimisme des pronostics a été dépassé par la bénignité des faits : aucun chômage notable, aucun incident. Jamais nos bassins n'ont été plus oalmes, jamais nos mineurs n'ont été aussi peu préparés à une grande grève générale, Il y a quelques semaines, dans bien des organisations syndicales, on avait procédé à une répartition partielle du « trésor de grève », récompensant ainsi l'assiduité des syndiqués cotisants, mais diminuant du mêime coup les ressources d'une éventuelta offensive, jugée inopportune. Il n'y a pas lien d'entrer ici dans le détail des raisons qui ont motivé l'abstention des mineurs du Nord. Ceux-ci pratiquent, dans leurs rapports avec les compagnies, le contrat collectif et s'en trouvent bien. Grâce aux célèbres ((conventions d'Arras », périodi.quefflçfit. <Us£Vit&8 «6 renfinveléfis,

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Cet article est une édition du titre L'indépendance belge appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Londres du 1914 au 1918.

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