L'indépendance belge

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s.n. 1914, 07 Avril. L'indépendance belge. Accès à 27 mai 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/tt4fn11w26/
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^iO CJ;exi.T,i3Q3.osM £N BELGIQUE ET A FARiâ C2 85' ANNÉE Mardi 7 avril 1914 ADMINISTRATION ET REDACTION 1 y» rue des Sai>leH, iiruselles BUREAUX PARISIENS ; 11, place de la Bourse ABONNEMENTS : ÉDITION QUOTIDIENNE BELGIQUE. Un an 20 fr. ïmiis, ifllr. 3 mois, 5 fr. iUXEHBQifBBtSr.-D.) » 28 fr. » 5 fr. » 8 fr. ETRANGER » 40 fr. » 22 tr. » ilfe ÉDITION HEBDOMADAIRE ''Internationale et d'ûutre-mer! 10 PAGES, PARAISSANT LE MERCREDI ^'n â!» i'ranct Six. mois 1 S franc» wrimitwr—ra» ■ —■ 1JMnTOniniWft«ffln»«dlHMail L'INDÉPENDANCE \° »r Mardi 7 avril 1914 Les annonces sont reçues I a bruxelles : aux bureaux du jou' aM, A paris î il, place de la Bourse. â. LONDRES : chez MM. John-F, Jones & C°3 ïfi Snow Eiil, E. C. ; à l'Agence Havas, n° li& Cheapside E. G. ; et chez Nevroud & Fils, LfcL »«* 14-18, Queen Victoria Street, et T. 13. BrowaS Ltd. n° 4(33, Queen Victoria Street, j1 AMSTERDAM : chez Nijgh & Van Ditmar, Rokin, 2, A ROTTERDAM î même lirme, Wvnhaven, 113. ALLEMAGNE, EN AUTRICHE-HONGRIE et £& SUISSE, aux Agences de laMaLon Rudolf Moss^ ^ JV ITALIE : chez MM. Haasenstein & Vogler, à Mi la» Turin et Rome. 'âtà^EW-YORKs T.B. Browne. Lt<l, 7, Ea5t4?.ud Street ÎEOISJÉD1TIOX5 EAE JQER* — SU" PAGES BELGE CONSERVATION £AE LE PSOGSfiS » Edition du malin - Aujourd'hui La revue politique. En Albanie. — La situation à Coritza. — Envoi de renforts albanais. — Accusations contre la Grèce. Au Mexique. — La situation à Torréon. — Espagnols expulsés. En Espagne. — Escarmouches au Maroc. En Italie. — Déclaration gouvernementale à la Chambre,. En Turquie. — La révolte des Kurdes. — L'attitude de la Russie. La Vie à Berlin. En France. — L'affaire Caillaux-Calmette. — La déposition de M. Poincaré. Comment le parti socialiste prépare les i élections. En Belgique. — L'argument clérical. Chronique mondaine. Les grands travaux. Tablettes judiciaires, par Camille Roussel. Le quatrième concert du Conservatoire. Informations financières et industrielles. —■ Nouvelles diverses de nos correspondants.Bulletin hebdomadaire de la Bourse de Paris (5° page). Les dépêches suivies de la lettre A ' sont celles qui ont paru d'abord dans ' notre première édition, publiée à 4 heu- j res de l'après-midi; les dépêches suivies 1 Me la lettre B sont celles qui ont paru 1 d'abord dans notre deuxième édition, ! publiée à 6 heures du soir; les dépêches j suivies de la lettre G sont celles qui ont ] paru d'abord dans notre troisième édi- î tion, publiée le matin, I . I ( BRUXELLES,. G avril ' = c Revue Politique La situation clans l'Epire .clu Nord s'aggrave d'heure en heure, et il ne l'ait plus aucun cloute ..qu'on se trouve à la veille d'une lutte aimée qui mettra en .question tout l'avenir de l'Albanie indépendante. Le gouvernement provisoire .de l'Epire, présidé pat1 M. Zogr.aphos, a léussi à constituer des forces imposantes qui poursuivent méthodiquement la reprisa sur les: Albanais de tous les territoires .qui avaient été évacués par les .troupes grecques régulières. A ces forces êpirote-s, l'Albanie ne peut opposer .que ses faibles' effectifs de gendarmes à peine organisés par des ofUciers hollandais eL pour lesquels l'esprit de discipline paraît être encore tout à fait illusoire. Il n'est donc nullement surprenant que les Epirotes aient obtenu .des avantages sérieux dans les rencontres qui eurent lieu jusqu'ici et qu'ils fient pu s'emparer sans coup férir d'une ville de l'importance de Korytza. A Durazzo on affirme naturellement que les Epirotes sont encouragés par la Grèce et que des réguliers grecs combattent dans leurs rangs. C'est là une affirma-lion qui s'explique surtout par le désir -du gouvernement albanais d'échapper à l'humiliation d'être tenu en échec par les seules populations de l'Epire; mais il est tout à l'ait invraisemblable que la .Grèce encourage directement ou indirectement la révolte, quelles que puissent être les sympathies qu'elle éprouve naturellement pour les Hellènes incor- . porés de force dans l'Albanie indépen- ^ dante. Le cabinet d'Athènes a donné des assurances formelles aux puissances à ce sujet; de plus, il a nettement signifié au gouvernement provisoire d'Epire .qu'il ne l'aiderait en aucune façon, et il c a obligé les officiers grecs qui s'étaient t déclarés favorables à la cause épirote j à se retirer de l'armée. Que peut faire de plus la Grèce officielle ? N'a-t-elle pas fait tout son devoir en empêchant le mouvement autonomiste de s'étendre 1 'dans les régions de l'Epire septentrio- c. nale non encore évacuées par les trou- c pes hellènes ? a La mauvaise humeur qu'on manifeste à à Durazzo contre la Grèce est donc sans c objet, et les puissances ne s'y trompe- ° ront. pas. Le prince d'Albanie a décidé "3 la mobilisation des forces nationales, et s il compte diriger lui-même les opérations contre l'Epire révoltée. Il est assez r lamentable de voir le règne du prince 1; Guillaume commencer par une guerre r civile; mais il est cerlain que le prince r fait preuve de sens politique en traitant c cette question de l'Epire comme une t question intérieure, que l'Albanie doit P résoudre par ses propres moyens, sans s l'aire appel à aucune intervention des puissances. Les puissances, en effet, d n'ont pas à intervenir militairement s dans cette affaire, et il est certain que la plupart d'entre elles n'y sont nulle- g ment disposées. L'Autriche elle-même d repousse l'idée d'une expédition en Epi- ti re, et il n'y a guère que l'Italie, qui ^'intéresse spécialement — et pour cause 1< — à l'Albanie du Sud. qui rêve d'une ac- a lion violente pour obliger les Epirotes v 'i se soumettre. Si le prince Guillaume q •ilmeliiii! cette collaboration militaire n !e l'Italie seule, ou de l'Italie et do l'An- c '•iche. il se résignerait du même coup a la tutelle des deux puissances. Ce ne •eut être là son rôle en Albanie, et les s tbanais certainement ne comprcn- g raient pas ce rôle de.celle façon, i< s Le nouveau cabinet italien présidé ,>ar M. Salandra et constitué, nos lecteurs le savent, avec des éléments allant de la droite modérée jusqu'à la gauche radicale a été relativement bien ac-cueilli au Parlement. Certes, M. Salai;- -dra n'a pas acquis une situation minis n térielle comparable à celle de M. Giolitli, mais son programme est de nature à ral-lier une majorité sûre. 11 a défini très nettement» l'action que son gouverne-ment compte entreprendre, et il n'a pas dissimulé les nouvelles charges qu'il estrnïe indispensables. C'est ainsi que le président du conseil a déclaré qu'il demanderait 200 millions pour les besoins les plus urgents de l'armée; qu'il importait de faire face au déficit creusé par la guerre et qu'à cette fin il maintiendrait les 80 millions d'impôts nouveaux que demanda AI. Giolitli, tout îu se réservant do créer d'autres ressources si cela.est nécessaire. M. Salan-Ira a même été jusqu'à laisser entrevoir a possibilité de l'établissement prochain le 1 impôt sur le revenu. Ouant aux luestions politiques proprement dites, e président du conseil a reconnu que e gouvernement était disposé à améliorer, au point do vue do l'augmentation .les salaires et de la réduction des lieu-.'es de travail, la situation du petit personnel des chemins de 1er. On sait que l'est la une question d© premier plan actuellement en Italie, les ce ferrovieri » menaçant de recourir à la grève générale si on ne fait pas droit à leurs exigences. Mais là où M. Salandra a sou-igné le véritable caractère de sa combinaison, c'est quand il a laissé enten-:lre qu'il ne s'arrêterait pas aux mesures répressives réclamées par les anti-iléricaux contre les congrégations religieuses. M. Salandra a observé de mène un silence absolu en ce qui concerne e projet de loi .relatif à l'antériorité du nariage civil, projet qui fut déposé sous e précédent cabinet, qui ne sera pas re- : iré, mais qu'on. évitera simplement de liscuter au cours de la législature ac-uelle. Il est ainsi formellement consta-é que M. Salandra donne aux catholi-[ues des gages que M. Giolitti ne leur ût certainemént pas donnés. Pour la [uestion du divorce, par exemple, il a lettement affirmé qu'il y était hostile, nais que chaque ministre sera libre de oter selon sa conscience. Si ce programme peut être critiqué [ans certains de, ses détails, il faut re-onnaître pourtant qu'il témoigne d'un éel courage politique à l'heure où'l'Ita-ie se trouve en face de difficultés sérieu-és, tant d'ordre financier que d'ordre ocial. Reste à savoir si, malgré l'appui le M. Giolitti, une majorité compacte ontinuerai à souteflir le cabinet, malgré es querelles purement politiques qui leuvent surgir. L'ordre du jour de con-iance, présenté en conclusion du débat ur les déclarations ministérielles, a été . -dopté par 304 voix contre 122 et 9 absentions. C'est une belle majorité, sans loute; mais quand on considère les élé-nents qui la composent, on trouve [u'elle manque quelque peu d'homogé-léité. Il est à prévoir que M. Salandra [evra recourir plus d'une fois à la tac-ique subtile de la « combinazione » qui st dans les traditions italiennes pour < onsolider sa situation au pouvoir. Nouvelles de l'Étranger ALBANIE La situation à Coritza Renforts albanais Durazzo, dimanche, 5 avril. Suivant des nouvelles reçues d'El Bas-an, le gouverneur Akif pacha est parti en >ute hâte au secours de Coritza à la tête e 2,000 Albanais., (a) Envoi de navires italiens J Rome, dimanche, 5 avril. 1 Le « Giorriflle d'Italia » confirme que les ' ontr-e-torpilleurs « Impavido n, « Indomi-5 », « Rrequiaito » et « Initmpido » sont 1 ai'tis pour les eaux albanaises. (a) : La mobilisation albanaise De Vienne au « Daily Telegraph » : Les iouveli.es reçues de Durazzo confirment , ;ue l'Albanie a immobilisé. Dans la ville ] e Durazzo, des affiches ont été placardées ] ppelant aux armes les hommes âgés de 20 • 30 ans. La proclamation est adressée aux , hrétiens et aux musulmans : elle a suscité < it-on,^ le plus vif Enthousiasme. On pense ] ne 150,000 hommes yont être ainsi ras- ( emblés. Contrairement au désir qu'il avait d'abord lanifesté, le roi Guillaume ne prendra pas [ i tête de son armée, mais en abandonnent la direction aux officiers de gendarme-ie hollandais. On considère ce revirement ammo une erreur, le prince a tort d'ou-lier de quel effet est sur l'esprit des peu-les balkaniques le courage et l'action per-onnelle.En ce qui concerne les hostilités au cours es derniers jours, les nouvelles reçues ici }nt contradictoires. Tandis quo les uns disent que les insur-é.s ont été battus devant Coritza, d'autres éclarent qu'ils y ont obtenu un succès 'ès marqué. D'après certains télégrammes, les balail-ins sacrés, comptant environ 1,000 hom-îes, ont pillé les villages de Brestani, No-osèla, Kodra, au nord de l'Eskoviki. Quel-ues bataillons accompagnés de bandes • r-lées d'artillerie et de mitrailleuses mar-lient vers le nord; ils ont brûlé les villages Ibanais situés entre l'Eskoviki et Borova. On déclare que les chefs des bataillons acrés sont des officiers grecs et que, mal-ré leurs efforts, ■ les bandes qui travail-snt auprès d'eux ont commis de nombreu- ] ?s atrocités. (a) 1 Une voix autrichienne Vienne, lundi, G avril. La « Nouvelle Presse libre » écrit : « La Russie et la France n'ont jamais Lé remplies de bienveillance* pour l'Alba-ie. Elles savent de plus, que l'Italie ponr- rait bien, sous l'impulsion des. passion populaires, se décider à un débarquemen qui la mettrait en opposition flagrant' avec la monarchie austro-hongroise. L prince d'Albanie cesserait de l'être lo jou où le premier soldat italien mettrait 1 pied sur le rivage oriental de l'Adriatique Quant à nous, c'est avec la'plus grande ré pugnance que nous emploierons nos sol dats en Albanie. Rien ne serait plus impo pulaire, rien ne serait plus dangereux Nous ne devons pas enlever un seul de no: régiments à la défense des frontières di notre empire. La monarchie austro-hongroise, tout en Mère, se révolte à la pensée que de nou velies frontières avec l'Italie poitrraien lui être imposées, car, malgré notre ami tié, nous avons à souffrir de maints frotte ments. C'est à son corps défendant, c'es avec la plus grande répugnance, que l'Au triche-Hongrie s'immiscerait dans c< conflit. Elle est exposée à tant d'adversai res dans les Balkans, elle se sent si iso lée,. elle éprouve si vivement la froideui d'anciens amis, que ce serait pour nous uni véritable catastrophe s'il fallait encore nous mettre la Grèce ù dos et en faire no tre adversaire, la Grèce dont ne nous sé pare aucun intérêt. » (a) Préparatifs militaires Vienne, lundi, G avril. Une dépêche de Durazzo, 5 avril, donne les renseignements suivants : En raison de !... situation anarchiqne du sud. de l'Aliba-nie, le gouvernement albanais a fait âres-3er des listes du matériel" disponihle dans Se cas où une milice serait créée. Les anciens réelifs de 29 à 39 ans ont été! invités dans tout le pays à se présenter aujourd'hui et demain devant des commissions de contrôle. D'après un rensignement puisé à une source autorisée, les bruits relatifs à une mobilisation partielle sont prématurés, (b; ANGLETERRE Une bombe dans une église Londres, lundi,, G avril. A G li. 30, dimanche soir, une bombe a 'ait explosion dans l'église Saint-Martin-, au -oin de Trafalgar Square. De beaux vitraux l'unent détruits. On croit que ce sont les ; suffragettes qui placèrent la bombe lans. l'église. (a) La grève des mineurs Londres, lundi. G a " 'I. La grève des charbonnages du Yorkshi-"e continue. La commission mixte de conciliation se réunira mercredi prochain. Ce jour-là également, les délégués de la Fédération britaniniejue des mineurs se réuniront à Londres pour étudier les moyens de venir en aide aux grévistes. Il parait cer-aiin que la Fédération nè préconisera pas me grève générale des mineurs. Des centaines de travailleurs appartenant aux industries du fer et de l'acier sont, par suite de la grève, réduits à l'in-iction, ce qui porte le nombre'des gïévls-ies ou chômeurs forcés à 220,000. (b) AUTRICHE-HONGRiE — Le ministre du commerce a accepté ies propositions des trois compagnies de îavigat-ion ; AuiS'fcro - A meri ka. No rddeotscher Jloyd et Hambmrg-Amei'ika Line, relatives loi nouveau règlement sur l'émigration au-;ric-hienne. (a) BULGARIE Echo des élections Sofia, lundi, G avril. A la suite des elernières élections, il y i eu «ne vingtaine de députés élus dans ilusieurs circonscriptions et qui, après eur option, devaient -être remplacés dans es sièges restés vacants par les condidats menant après eux sur leur liste. Ces dépliés appartenant pour la plupart à l'oppo-lition, celle-ci 'se trouve numériquement iffaiblie, ce qui donna au gouvernement ine majorité plus ' forte. Aussi l'opposition 'éolame-t-elle qu'on règle sans retard la àtuation des députés restés hors du Parement. Le gouvernement s'y refuse, pré-érant ajourner cette question, après, la rérification des mandats, dans le but, d-it-m, d'invalider quelques élections où, en iffet, des irrégularités ont été commises, ^e-s deux partis s'appuient sur des textes 1e lois électorales qu'ils prétendent très catégoriques. Une délégation des représentants de ous les partis' de l'opposition s'est ren-îuo ce matin chez M. R'àdôslavoff. En cas l'échec des pourparlers, ce qui est d'ail-ours probable, l'affaire sera portée devant î Sobranié, où Ion prévoit une séance irageusffi " (b) ESPAGNE AU MAROC Escarmouches Téloùan, lundi^ G avril. Les Marocains attaquèrent un détache-nent de trente Espagnols, qui faisaient un ervice. de reconnaissance à la colline ap-leilée Amariilla. Les Espagnols onit eu deux -oldats tués et huit blessés. 1 Vautre, part, un sergent a été tué à coups te poignard, il aurait reçu dix-sept coups le cette arme, (a) Coula, lundi, G avril. Un lieutenant et un caporal do la gardie '.'vile, qui parcouraient la -m;it dernière la igne entre Crus, Ifarrangaro et )!enzu, >nt essuyé une fusillade nourrie die Marocains en embuscade. Le lieutenant, blessé nortelleme.nt, est, décédé en entrant à l'hù-ntal. Son compasnon est grièvement >lessé. ETATS-UNIS Centre l'alcoolisme \\ asliington, lundi; G avril. On annonce que-le secrétaire de la m ■ine a, prohibé les liqueurs spirituenises su. ?s navires-do guerre et.dans les chantiers «U J.JHILH&. 111 "H ; navals ainsi que dans les "stations navales, t Le vin est même défendu à la table des of-î fieiers. (cj ! ITALIE î Le débouché serbe sur l'Adriatique Rome, dimanche, 5 avril. Répondant à une pétition des industriels - de Milan, le marquis" de San-Giuliano a - étonné l'assurance que le gouvernement italien s'occupe ele la réalisation élu projet s d'un «ébauché serbe sur l'Adriatique, con-i formément aux décisions de la conférence de Londres. (ai A LA CHAMBRE Les déclarations du gouvernement Fin de la séance de dimanche En ce qui concerne le divorce, le président. du conseil dit que lorsqu'une proposi-, tion due- à l'initiative parlementaire viendra ; devant, la Chambre chaque ministre votera [ suivant ses convictions personnelles. Lui, . Salandra, votera contre. (Applaudissements, commentaires divers.) L'orateur cite des \ précédents analogues qui se sont produits en Angleterre au sujet du vote des femmes. Le ministre maintiendra avec quelques modifications le projet de priorité du mariage civil.- M. Salandra relève ensuite IMsyoïxlulte magnifique de l'armée pendant ffi^sfere de Libye et montre que cotte conduite., permet d'avoir dans l'armée une pleine et/Mre con-' fiance. Les dépenses extraordinaires pour l'a-rmée ont été reconnues nécessaires par le précédent cabinet. Le gouvernement n'a pu accepter les demandes du général Porro, qui voulait des dépenses militaires supérieures aux ressources financières et économiques du pays. (Approbation.) Il a empêché toute immixtion des chefs de l'état-major-et des chefs de l'armée au sujet du Choix du ministre de la guerre. L'élément militaire sait qu'il doit rester en dehors dis solutions des crises qui ont toujours eu heu en dehors des influences extra-parlementaires. (Vive approbation). Le général Grandi a accepté le portefeuille de la guerre avec la sûre conscience de pouvoir faire face aux exigences de la défense nationale en maintenant les dépenses dans les limites des ressources du pays. M. Salandra expose ensuite la situation financière. Il déclare que le gouvernement n'a aucunement l'intention de recourir à des emprunts étrangers. (Approbation.) Le président du conseil expose les mesures que le gouvernement se propose de prendre en favettr des cheminots. Il étudiera le grand problème des retraites ouvrières. Il déclare qu'il n'aspire pas à line majorité personnelle. Il appartient à la majorité de la Chambre de donner son-consentement au cabinet ou de le remplacer par des hommes ayant sa confiance. Il ne s» préoccupe pas de savoir si la vie du ministère sera brève ou longue. La pensée de la mort paralyse les énergies de vie. (Vive approbation.) M. Salandra conclut en disant : Nous tiendrons la place avec le sentiment de l'abnégation et du devoir aussi longtemps que noiuis croirons la -tenir avec honneur. (Vifs applaudissements prolongés. Beaucoup 'e députés -félicitent M. Sa-landra à sa descente de tribune.) M, Salandra déclare accepter avec la signification d'un vole de confiance i'ordre du jour suivant déposé par .M. Bettolo : «La Chambre ayant écouté les déclarations du gouvernement passe à l'ordre du jour. » Cet ordre du jour est adopté, à l'appel 10-minai par 304 voix contre 122 et 9 abstentions.La Chambre s'ajourne au C mai pour le-' vacances de Pâques. * * * Au nombre des députés qui ont voté en -faveur du cabinet se trouvent MM. Bertoli-ni, lîottolo, Carcano, Facta, Fusinato, Lnz-zatti, Orlando, Sonnino et i'edesco. Les radicaux républicains et socialistes ont voté contre. (a) MEXIQUE Espagnols expulsés New-York, dimanche, 5 avril. Une dépêche de Torréon dit que le général Vilia a expulsé six cents Espagnols de Torréon. Les autres étrangers sont en sûreté. Les biens des Espagnols seront probablement confisqués. (a) ROUMANIE La mission du général Coanda Bukarest, lundi, G avril. e Des télégrammes do Conslantinopie don- 1 mnt des détails sur une soi-disant mission du général Coanda.On déclare dans les mi- < lieux autorisés que le général Coanda n'a 1 aucune mission officielle. Le général, qui fait actuellement un voyage de famille en Orient, a fait partie de la délégation roumaine lors des négociations de Bukarest. II. est donc naturel qu'il ait eu avec des personnages politiques des conversations au sujet des questions intéressant l'attitude conciliatrice de la Roumanie. (b) Fiançailles princières Londres, lundi, G avril. . Suivant une information parvenue de Bukarest-, le diadoque arriverait dans cette ville lo 7 ou le S avril. Ses fiançailles avec la princesse Elisabeth seraient très pre- c ■hainement célébrées. (h) ' TURQUIE } "La révolte des Kurdes î Constanlinople, dimanche, 5 avril. 1 La. Porte, ayant demandé l'extradition des chefs kurdes réfugiés tau consulat de Russie, l'ambassadeur <c<n a référé A son s gouvernement. On croit à un refus de ta c Russie parce que le délit est considéré comme politique. ^ ï<e Sénateur kurde le cheîck Abdel-Ka- £ dar partira incessamment avec une déié- î dar, partira incessamment: avec une délé- c Talion, chargé par la Porte d'une mission j spéciale dans le Kurdistan* (a) ' { La Vie à Berlin [ LJ<~ IlUVIG U\J I I ^ o £JU I IUiUI 11 b. J Deux morts : Paul Heyse et Hubert von Herkomer. — Une affaire judiciaire à Elberfeld. BERLIN, 3 avril. Cs matin, les journaux nous apprennent la mort de Paul Heyse. Il s'éteint à l'âge de quatre-vingt-quatre ans. Qtiatre-vingt-quatro ans; qui l'aurait cru ? Qui donc aurait pu se douter que cet auteur, dont les dernières œuvres sont d'aujourd'hui, avait cette haute vie'llesse. Eh oui! Paul Heyse avait derrière lui la carrière de deux ou trois générations de littérateurs. Né à Berlin, le 15 mars 1930, il avait été appelé à Munich, alors qu'il avait vingt-quatre ans, par le roi Maximilien de Bavière. Depuis, il n'était plus revenu dans son pays natal. Parti, en plein bonheur, avec une jeune femme qu'il venait d'épouser, la fille d'un grand artiste, Klujer, il allait bientôt être veuf. Grete Heyse mourut de mort violente. Mais peu après, il rencontra la femme dont il devait faire la deuxième compagne de sa vie, celle qui lui survit et qu'il devait aimer jusqu'à la mort. L'œuvre que laisse Paul Heyse est vo-lum'neuse et diverse. Il traversa dans sa vie bien des périodes différentes. Son art se trouve ballot-té. entre des philosophes opposées qui, tour à tour, furent en vogue. Les écoles littéraires ne laissèrent pas ejue de l'influencer, non plus que les différentes phases politiques par lesquelles passa son pays. il faut se rappeler que Paul Heyse grandit dans cette période, hélas si îourte pour l'Allemagne, et qui se clôt à la révolution de 1818, où l'esprit libéral enthousiasmait la jeunesse. C'est peu après qu'il quitte la Prusse pour la Bavière, où le roi le comblant d'honneurs lui décerna l'ordre de Maximilien. Peutrêtre Paul Heyse fût-il devenu Bavarois, si la guerre de 1870 n'avait réalisé l'unité allemande. Paul Heyse fut un des grands admirateurs de Bismarck, apparemment, et peutrêtre inconsciemment, parce que le Chancelier de fer lui fournissait l'occasion de rester fidèle à sa première pairie, tout en servant, celle qu'il avait adoptée. On a surnommé Paul Heyse « le favori des dieux on a voulu voir ©n lui < l'héritier de Gœthe ». Cependant, à sa mort-, déjà les critiques, ses amis, lui xmtestent l'un et l'autre titre. Son œuvre est vaste, touffue. Elle contient des morceaux d'une rare qualité.Le style de tleyse est un des plus purs qu'aient §crit les auteurs allemands modernes. Toutefois, on cherche l'œuvre définitive. Paul Heyse tiendra une bonne place lans son époque, quand on aura éla-jué les œuvres de inoindre valeur qu'il i publiées à côté de romans ou de piè-ses d'une réelle qualité littéraire. Mais Paul Heyse ne marquera pas. Il ne fut ni un précurseur ni un chef l'école, au contraire, comme penseur, il s'est arrêté en route. Ayant peur de suivre les voies nouvelles tracées par Les auteurs modernes, il ne sut pas non plus se frayer un chemin à lui, qui lui ionnàt une note personnelle. Un des genres où il ait le plus réussi îst la nouvelle. Paul Heyse en rénova la tournure. Quand ses premiers petits morceaux parurent, ce fut un enthousiasme parmi la jeunesse. Co sont peut-ît-re ses contes, enlevés d'une touche légère, qui contribueront le plus à sa floue posthume. Paul Heyse fut le premier poète allemand à qui le prix Nobel fut décerné, m 1911. Il avait alors quatre-vingt-un ins, mais était resté jeune,produisant!en-:ore comme aux belles années d'antan. St c'est peut-être par cette jeunesse inal-.érable qu'il méritait le pius d'être appelé « le favori des dieux ». Il avait été comblé d'honneurs. Outre l'ordre de Vlaximilien, dont il était le plus an-'ien chevalier, il avait aussi l'ordre bavarois « Pour le Mérite », que lui avait lécerné le roi Louis II, en 1.871, et, à ion quatre-vingtième anniversaire, le irince-ré'gent Luitpold lui avait remis a croix de l'ordre de la Couronne, qui -onfère tous les privilèges do rang de a noblesse. Ses derniers vers avaient été envoyés i 1' « Alnîanach des Muses », publié à 'occasion du bal de la Presse ; Les Muses sont toujours Des femmes volages Que -la jeunesse entreprenante Arrive â facilement séduire Mais qui, par des vieillards Aux fronts ridés, Ne se laissent plus commander Quand -elles leur accordent encore Par pure pitié, [leurs faveurs, Les pauvres ne peuvent Engendrer que des enfants raehiliques. Ces vers mélancoliques ne s'appli-[uaient cependant pas à leur auteur, misqu'il venait de publier, dans la Garten Laube », une nouvelle, sa der-lière, qui ne le cédait en rien par sa ràîcheur d'imagination, ni par ia pu-elé de son style, aux contes qui avaient •arqué ses premières étapes. * * * Un autre Bavarois, celui-là de nais-ance, est mort un jour avant Paul Hey-e, c'est Hubert von llerkomer. (le peintre, dont le nom est univer-ellement connu, est beaucoup plus alitais qu'allemand, par son style. Rien l'étonnant à cela. Il avait deux ans [uarnl son père, graveur sur bois, parti •oùr l'Amérique, où il resta peu de îtnp.s. se rendant, ensuite en Angleterre. C'est à Londres que Herkomer fit ses études, c'est dans un village anglais qu'il peignit ses eleu.. premiers tableaux qui devaient avoir l'honneur d'être exposés dans la Galerie Dudley, à Lon-dres.S'adonnant au portrait, Herkomer a peint un grand nombre d'hommes politiques et de nobles anglais. Bien plus tard seulement-, il se fit connaître en Allemagne, où, en 1880, il remporta la médaille d'or du Salon, avec sa « Femme en Blanc- ». Mais Herkomer resta fidèle à l'Angleterre, où il vient, du reste, de mourir, à l'âge de soixante-cinq ans, à Budleigh Salt-erton, dans le De-vonshire.Sa dernière œuvre importante, exposée en 1909 à Berlin, est le « Council of the Royal Academy », tableau d'un beau style, qui comporte quatorze portraits.Hubert von Herkomer serait, somme toute, peu connu en Allemagne, son nom n'eût; pas dépassé les échos des cénacles de peintres, si son éducation anglaise et l'amour qu'il avait gardé- de loir pour son pays ne l'avaient entraîné à passer le détroit pour fonder le prix d'automobilisme Herkomer en 1903. Ce sont ces épreuves sur la grand'rou-te, renouvelées depuis, chaque année, sous le nom de « prix du prnee Henri » qui ont été le meilleur stimulant pour l'industrie automob'le en Allemagne. Du coup, son nom devint populaire. Choyé par les grands, on vit son portrait reproduit par les journaux illustrés. Le sport donna'it à l'homme la renommée que l'on ne lui avait pas procurée malgré un talent bien au-dessus da la moyenne. Aujourd'hui encore, à l'heure de sa mort, si nous nous rappelons les traits caractéristiques de sa belle tête puissante, c'est soiis la forme rendue populaire de ce sportsman au vêtement flottant qui mit avec passion les péripéties de la lutte entre deux automobiles lancés comme le vent au moment d'atteindre la ligne d'arrivée. Pour les Londonniens, c'est un peintre qui meurt; pour les Allemands, un de ces pionniers qui ont apporté leui quote-part dans le développement industriel du pays. Quel est le plus beau titre de gloireï *** Voilà deux grands noms qui s'en vont, Nous avons pitié ele leurs proches, da leurs amis qui sont frappés dans leur affection. Nous plaignons les morts, eux-mêmes, car, après une vie de labeur, ils avaient acquis le droit de jouir en paix du fruit de leurs peines. Ils pouvaient Herkomer surtout — vivre encore des années et contempler l'œuvre accomplie.Heureuse est déjà la société quand ceux qui disparaissent lui ont donna toute la somme de leurs facultés productrices. Elle, qui peut raisonner en laissant à part toute sensibilité, ne perçoit un déficit que quand un être meurt jeune, dans toute la plénitude de ses facultés. Le mal qu'elle ressent est d'autant plus grand que la mort donnai! plus d'espérances. C'est pour ces diverses raisons que, d'une part, la société s'applique à pro» longer la vie par des moyens hygiéniques et à la sauvegarder par des mesures de protection, et que, d'autre part, elle poursuit ceux qui attentent à la vie de leurs concitoyens. Ces derniers, non seulement quand ce sont des criminels invétérés, ne sont d'aucune utilité pomi elle, puisqu'ils ne produisent pas, mais dilapident encore le trésor sacré commun en annihilant des forces vives. Il y a déjà suffisamment de cas dô force majeure, qui sont les maladies et les accidents de toute sorte, qui permet-: tent à la mort de retrancher de' la communauté des capitaux- vifs qui pouvaient encore concourir à sa prospérité. Mais que dire de la mort civile, celle qui brise une carrière utile au premier chef, sous prétexte de défendre la fno, raie... Je trouve une dépêche envoyée de Eberfeld, annonçant l'arrestation d'un professeur de l'Université de cette ville qui se serait laissé aller à des actes en contravention avec le paragraphe 17ô. Ce fameux paragraphe 175, dont on à teint parlé, il y a quelques année-', lors des procès retentissants contre de Moltke, Eulenburg et consorts, est sujet a bien des controverses. 11 s'est trouvé des psychologues pour demander eon abrogation. La quest'on est très épineuse, et je dois dire que je suis sur ce point de l'avis de l'intendant général des théâtres royaux, AI. .on Huelsen, qui, accusé de pareil délit que les hommes cités plus haut, déclara solennellement, que cela lui semblait une telle monstruosité qu'il ne concevait même pas comment elle pouvait exister... Mais elle existe. Elle existe si bien que, à certaino heur, do la nuit, on voit de. petits jeunes gens ; maquillés nui, au coin des rues, disputent la place aux filles. La loi punit pourtant l'homosexualité... La preuve, c'est qu'on vient d'arrêter le professeur d'Eberîeld. Je continue la lecture de la dépêche, où I on nous apprend que ce docteur est un des spécialistes les plus renommés pour les maladies du foie. Nombreux , doivent être le>s malades qui, après avoir consulté les grands médecins de leur ville, s'acheminent vers la ville industrielle westphalienne, avec le dernier espoir de trouver enfin la sommité qui mettra fin à leurs maux. Et, maintenant-, je m'excuse si ce que je vais dire ne paraît pas très moral. Cependant, je ne puis résister à cette pensée 1 Que vont devenir tous ces malades? Ne vont-ils pas être les premiers punis pour une faute qu'ils n'ont pas commise-"

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Cet article est une édition du titre L'indépendance belge appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Londres du 1914 au 1918.

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