L'indépendance belge

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s.n. 1914, 08 Mars. L'indépendance belge. Accès à 25 juin 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/c53dz03z2k/
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iO Centimes® EN BELGIQUE ET A PARIS // « 85' ANNÉE Dimanche 8 mars 1914 administration et rédaction lïs i*ue tien tables, Bruxelles BUREAUX PARISIENS : 11, place de la Bourse abonnements : ÉDITION QUOTIDIENNE BELGIQUE. lin m, 20 Ir. G mit, Î0 ir. 3 ntit, S fr. AUXE|iBOURfi[Er.-DJ » 28 ir. » :S fr. » 8 fr. ÎTSASSER » 45 Ir. » 22 Ir. » lîfu ÉDITION HEBDOMADAIRE ^Internationale il [TOufre-niiri » PAGES, PARAISSANT LE MERCREDI Un au V-I l'rauc* moi» . 1 £2 frauc» L'INDÉPENDANCE «•> Dimanche 8 mars 1914 Les annonces sont reçues: A BRUXELLES ; aux bureaux du jou'oal» A paris î il, place de la Bourse, A LONDRES : chez Mil. John-F. Jones & G0, n° Snow Bill, E. C.; à l'Agence Havas, n° m. Cheapsiae E, C. ; et enez Neyroud & Fils, Ltd, no* 14-18, Queen Victoria Street, et T. B. Browne^ Lîd, n° 163, Queen Victoria Street. ik AMSTERDAM : chez Nijgh & Van Ditmar, Rokin, 2# & ROTTERDAM s même firme, Wynhaven, 113, ® ALLEMAGNE, EN AUTRICHE-HONGRIE et ËâS ' SUISSE, aux Agences de la MaL*m Rudolf M ossfi^ jDi ITALIE : chez MM. Haaseiistein & Yogler, à Milan^ Turin et Rome. jj|2iEW*YORK ; T.B, Browne, Ltd, lt East 4£nd Street Î20ÎS £DH205S E4B. JQCR. — SIX PAGES BELGE COKSEE.YA22ÛS LX PHOûXLEâ Édition du soir - Aujourd'hui : LA LUTTE POUR LE RAIL AU CONGO, par Roland De Mares. £n Angleterre. — Las travailleur* sud-africains. — Nouveaux incidents. fin Russie. — La mobilisation. — Les rapports russo-allemands. — Le.Sénat. Aux Etats-Unis. — Le péage du canal de Panama.: En Autriche-Hongrie. — Les chemins de fer orientaux. En Allemagne. = Au Parlement d'A'tsaee-Lorraine.En Roumanie. — Message royal* Notes du jour, par J.-B, ( En Belgique. — L'Université de Gand. Chronique mondaine. Metal-Exchange de liondres. Informations financières et industrielles. — Nouvelles diverses da nos correspondants. Les dépêches suivies a$ la: lettre A •ont celles qui ont paru d'abord dans notre première édition, publiée à 4 heures de l'après-midi; les dépêches suivies Se la lettre B sont celles qui ont paru ià'abord dans notre deuxième édition, publiée à 6 heures du soir; les dépêches suivies de la lettre G sont celles qui onl paru fl'abord dans notre troisième édition, publiée le matin, 'i — ' —■ BRUXELLES 7. mars '■ = LA Lutte pour le Rail AU CONGO Nous avons dit à cette place, il y, a quelques jours, ce qu'il faut penser de la situation qui existe au Coiiço et de la |stup;élianle quiétude du peuple belge en lace du grave problème colonial qui se pose si impérieusement pour lui. 11 en est qui estiment que notre appréciation lut trop sévère et qu'à constater cette indifférence, on risque d'ébranler toute confiance dans l'action belge en. Afrique iéquatoriale. A quoi bon se payer de ïnots et refuser de considérer la réalité bien en face? A quoi bon ménager les susceptibilités nationales quand de tels ménagements risquent surtout de créer jle dangereuses illusions? A quoi bon atténuer l'amertume qui se dégage d'un ■état de choses déplorable quand les autres, autour de nous, ne s'y trompent pas et profitent de notre indifférence, de notre laisser-faire pour préparer rainu-itieusement notre dépossession? Depuis que la Belgique a repris le Congo, les choses vont de mal en pis en Afrique tandis que l'opinion belge se détourne chaque jour davantage de la politique coloniale, voilà la vérité dans toute sa brutalité. Manqua de préparation technique; insuffisante pénétration de l'esprit colonial; fausse conception du rôle que la Belgique peut et logiquement 'doit jouer dans le monde; crainle puérile 'd'exposer des capitaux sans avoir la certitude d'une large rémunération immédiate; médiocrité, impuissance ou simplement manque de combativité, que l'on trouve à cet état des choses l'explication que l'on voudra, il n'en est pas moins humiliant pour notre amour-propre national. Mieux vaut la crier bien haut, cette vérité, afin de tenter de fixer utilement, l'opinion sur ce qui importe si grandement à tout l'avenir du pays que de se complaire dans la béale admiration de ceux qui par vulgaire esprit 'de politicaille crient et entretiennent de faciles illusions. Qu'on réfléchisse à ceci: si nous ne savons .pas mieux le défendre que nous ne l'avons défendu jusqu'ici, le Congo nous- échappera. Il en est qui considèrent, non sans raison, qu'économiquement il nous échappe 'déjà... Qu'on ne s'y trompe pas : la grande teuvre politique du vingtième siècle, cc sera l'organisation 'de l'Afrique •— son organisation et son partage sur des basés équitables entre toutes les forces civilisatrices qui sont vraiment des forces de réalisation. Si nous ne sommes pas capables de soutenir honorablement la lutte, nous serons dépouillés, voilà tout. II n'y a pas de traités qui tiennent devant les nécessités de l'expansion, et il suffit de! constater comment chacun des éléments aux prises s'applique à perfectionner son outillage colonial pour se convaincre que cette lutte sera sans merci. Dans les pays nouveaux, où tout est à créer, où tout est. à mettre en valeur, il n'y a qu'un véritable instrument cle domination : le rail. Celui qui possédé le rail le plus rapide draine à sok profit les richesses naturelles, tient les autres dans sa dépendance économique et politique. La maîtrise du rail, c'est la pénétration assurée, ; c'est la sécurité des accès et des issues pleinement garantie. Toute politique coloniale qui, à notre époque, n'est pas essentiellement basée sur une politique des chemins de fer vraiment, pratique est vaine et décevante. Or, en fait de politique des chemins de fer, nous sommes battus en Afrique quant au présent et nous devons faire un effort immédiat formidable si nous voulons nous redresser et sauver . quelque chose de l'avenir. Cette guerre du rail qui est commencée au Congo, ce n'est pas nous qui l'avons provoquée; elle nous est imposée par les circonstances, mais ne pas faire face réso-, lument à toutes les nécessités de cette guerre, cela reviendrait à abdiquer. Quels sont nos moyens cite lutte; quels sont les moyens des autres; quels efforts devrons-nous accomplir pour aider utilement la chance et pour rétablir notre prépondérance économique dans notre propre colonie ? C'est ce qu'il nous parait opportun d'examiner ici à l'heure où le chemin de fer allemand de Dar-es-Salam aboutit au lac Tanganyka et où ; les Allemands disposent, par conséquent, d'unie voie de pénétration directe au Katanga. Un publiciste colonial qui : jouit .d'une grande autorité personnelle 1er de l'Angola sera terminé, car cette voie reliera directement le Katanga à la côte de l'Atlantique. L'histoire de ce chemin de fer est curieuse. La voie ïut 'entreprise en 1904 par la « Companhia de caniino de. t'erro de Benguella », fondée par M. Robert Williams. l'exécution des travaux commença en 1906, at il s'agissait alors d'atteindre le sud du Katanga, à Kansanchi, en restant constamment. en territoire portugais. L'État du Congo comprit le péril d'une telle combinaison et intervint en confiant à la « Compagnie, du chemin de fer du Bas-Congo » l'étude, la construction ët l'exploitation pour la compte de l'Etat indépendant d'une ligne reliant la région minière du Katanga à la ligne portugaise de Lobito, autrement dit la ligne de l'Angola. Le tracé adopté fut alors de Lobito à Dilolo dans l'Angola et dérable, cette voie mixte ne nous donnerait l'avantage que pour le transport des marchandises, où domine complètement la question des tarifs. La rapidité par cette voie ne pourrait être acquise que si Les expériences des ba-tëaux-glisseurs que va faire M. Robert Goldschmidt, sur lesquelles le « Mouvement géographique» a publié la semaine dernière les intéressants détails tech-' niques que nous avons signalés, donnaient tous les résultats qu'on en attend.Pour les voyageurs et le courrier, et au point vue de la facilité d'accès au Katanga, nous serions maintenus en infériorité manifeste vis-à-vis de la ligne allemande de Dar-es-Salam et de la ligne de l'Angola. Nous ne pouvons reprendre sûrement le dessus, sur ce terrain, qu'en construisant le chemin de fer projeté .yoies construites : — ; voies en construction : ; voies projetées : LES CHEMINS DE FER AU CONGO en Allemagne; M. E, Zimmermann, a constaté récemment que pour se rendre de Bruxelles à Kindu il faudra vingt-quatre jours par la voie allemande de Dar - es - Salam - Kigoma - Albertville -Ivabalo-Kindu, tandis qu'il faut en moyenne quarante-trois jours par la voie belge mixte, eau et rail, par Matadi-Léopoldville - Slanleyville - Ponthiervil-le-Kindu. Toute la situation est là.Si les Allemands,peuvent atteindre beaucoup plus rapidement que nous le Katanga et toutes les régions orientales et centrales de la colonie, il va de soi que l'importation et l'exportation y deviendront exclusivement allemandes; que le Congo constituera surtout un débouché pour le commerce et l'industrie allemands ; que l'action économique, la seule qui vaille en matière coloniale, deviendra impossible pour nous. •Les Allemands déployent 'des efforts considérables dans leurs possessions de l'esUafricain. Ils ont trois grands chemins de fer en construction : le chemin de 1er de l'Ousambara, qui devra relier le port de Tanga au lac Victoria et qui est actuellement construit jusqu'à Neu-mochi ; le chemin de fer de Dar-es-Salam au lac Tanganyka qui vient d'aDou-tir à Kigoma ; enfin un chemin de l'er qui viendra s'embrancher sur la ligne précédente à hauteur de. Tabora et qui se dirigera vers le nord-ouest pour constituer. une véritable voie de pénétration dans le Rouanda. La voie Dar-es-Salam-Tabora-Kigoma est de loin la plus importante au point de vue politique et économique. Elle comporte 1,260 kilomètres de rail continu et son coût, total, y compris les installations du poste de Kigoma, est évalué à 117 millions de francs. A Kigoma, les voyageurs arrivant par la ligne allemande traverseront le lac Tanganyka pour prendre à Albertville le chemin de: fer belge en construction du Tanganyka à Kabalo et de là ils descendront vers Bukama par le Lua-laba. navigable. Quand 1® tronçon Kaba-lo-Albertville sera construit, le voyage Bukama-Dar-es-Salam comprendra donc: de Bukama à Kabalo, 560 kilomètres d'eau : de Kabalo à Albertville, 270 kilomètres de rail;- d'Albertville à Kigoma (traversée du lac Tanganyka), 130 kilomètres d'eau;de Kigoma à Dar-es-Salam, 1,260 kilomètres de rail, au total 2,220 kilomètres avec, trois transbordements'.1 Pour atteindre par la voie belge existante ce même point de Bukama, qui ne peut manquer de prendre une importance considérable au point de vue des roules d'accès au Katanga, on a à franchir les distances suivantes : Matadi-Kimshassa, 400 kilomètres de rail; KÏmshassa-Stanley-ville, 1,685 kilomètres d'eau; Stanley-ville-Ponthierville, 125 kilomètres de rail; Ponthierville-Kindu, 315 kilomètres d'eau; Kindu-Kongolo, 355 kilomètres de rail; Kongolo-Bukama. 640 kilomètres d'eau, ce qui donne 880 kilomètres de rail et 2,640 kilomètres d'eau, au total 3,520 kilomètres avec cinq transbordements. Pour atteindre Bukama il y a donc 1,300 kilomètres et deux transbordements en plus par la ligne belge que par la ligne allemande, a.vec cette circonstance aggravants que le transport, par eau est infiniment plus lent que le transport par rail. La situation se trouvera encore aggravée pour nous quand le chemin de de Dilolo à travers "le •territoire congolais jusqu'à Kainbove, où la ligne se trouvera' naturellement reliée à la grande voie déjà construite Ivam-bove-Elisabethvitle-Sakonia qui pique au sud vers Broken-Hill et la Rhodésie, et à la ligne en construction de Kam-bove à Bukama qui reliera vers le nord la région minière du Katanga au Lua-laba navigable. La ligne Kambove-Lo-bito aura 2,080 kilomètres, dont environ 800 kilomètres à construire par les Belges, de Kambove à Dilolo, et 1,280 kilomètres à construire par la Compagnie du Benguella. Fin décembre 1913 il y avait en réalité 530 kilomètres construits, c'est-ijjdire de Lobito à Huam-bo, mais une. nouvelle intervention étrangère s'est produite par une entente du groupe Williams avec une compagnie allemande qui apporte 75. millions pour assurer la continuation de l'entreprise sur le trajet de l'Angola. En fait, la ligne de Kambove-Lobito sera réalisée pour les 600 premiers kilomètres par environ 132 millions de capitaux anglo-portugais, pour les 700 kilomètres suivants par environ 150 millions de capitaux anglo-allemands, et pour les 800 kilomètres en territoire congolais par environ 176 millions de capitaux belges. Si nous reprenons la base de comparaison que nous avons indiquée tantôt, c'est-à-dire Bukama, on trouve que le trajet par cette route comportera : 2,080 kilomètres de Lobito à Kainbove et 332 kilomètres de Kambove à Bukama soit, au total, 2,412 kilomètres de rail continu ,sans aucun transbordement. Que pouvons, que devons-nous faire dans ces conditions pour assurer définitivement le maintien de la prépondérance économique belge au Katanga et dans le Congo oriental ? Toute issue vers le sud est impossible, puisque le . chemin de fer du Katanga proprement dit, en construction de Bukama à Kambove (332 kilomètres) et construit, de Kambove à Sakonia, se rattache à la voie ferrée de la Rhodésie, qui se prolonge jusqu'à Capetown, ce qui donnera de Bukama à Capetown un trajet de.4,482 kilomètres. La seule solution pratique pour nous.la seule qui corresponde vraiment, à l'intérêt national, est, dans la création d'une voie rapide entre le Bas-Congo et lo Katanga, de telle sorte que la vie économique de la colonie entière soit assurée par des moyens essentiellement belges pouvant rivaliser avec les 2,220 kilomètres de la voie allemande de Bukama-Dar-es-Salam et les 2.412 kilomètres de la voie belgo-germano-an-glo-portugaise de Bukama à Lobito, par l'Angola. Deux idées sont préconisées . la première consiste à, créer une voie mixte, eau et rail, Matadi-Bukama en utilisant le lvassaï et. le Sankuru et en construisant une voie ferrée de Mutombo à Bu-kairia ; la seconde idée, do loin la plus heureuse, mais aussi la plus difficile à exécuter, se, résume dans la construction d'un chemin do fer entre le Bas-Congo et Bukama,. La voie mixte se décomposerait comme suit : de Matadi à Kimshassa, 400 kilomètres de. rail ; de Kimshassa à .Mutombo, par le Kasaï et le Sankuru, 1,300 kilomètres d'eau; de Mutombo à Bukama, 650 kilomètres de rail, au total 2,350 kilomètres, aveo deux transbordement®, mais comme la proportion .du trajet pug eau est consi depuis 190B entre Tampa ou Dolo, ou sud de Kimshassa, et Bukama. Cette voie directe comporterait de Matadi à Tampa 3J.0 kilomètres et dë.Tampa à Bukama 1,800 kilomètres, soit au total 2,110 kilomètres de rail continu. Sans doute, il faudrait des années d'efforts soutenus pour réaliser cette ligne et elle absorberait, d'autre part, un nombre considérable de millions, mais cette voie seulement peut nous donner la certitude de regagner entièrement le terrain que nous avons perdu en nous laissant devancer par lès Allemands. Quant aux capitaux'à engager,. n'est-il pas évident que nous devons lutter jusqu'au bout non seulement pour sauvegarder tout notre avenir au Congo, mais encore pour sauver notre mise dans la colonie, mise qui se chiffre par centaines et centaines de millions? Dans l'état actuel des choses et pour un outillage qui dès à préswit est insuffisant, puisqu'il ne nous permet, plus de maintenir notre maîtrise économique dans la colonie, voici quels sont les capitaux engagés : la ligne Matadi-Léopoldviïlé, 82,000,000 de francs; la ligne Stanlev-ville-Ponthierville, 9,000,000 de francs: la ligne Kindu-Kongolo, 25,700,000 francs; la ligne (en construction) Kon-golo-Kabalo, 5,800,000 francs ; la ligne Kabalo-Albertville (en construction), 17,800,000 francs; la ligne Sakonia-Bu-kama, 88,000,000 francs; la ligne Kam-bove-Dilolo (à construire), 176,000,00C francs; enfin, la ligne d'intérêt local Bo-ma-Tchela, 4,000,000 francs, au total 409,100,000 francs, dont 262,400,000 francs de participation officielle, poui 2,906 kilomètres de rail construit et en construction. On n'est pas sans éprouver quelque amertume en constatant que, gra.ee à la situation géographique de la colonie allemande de l'Est-Africain, il a suffi aux Allemands d'engager 117,000,000 de francs dans la construction des 1,260 kilomètres de leur voie, Dar-es-Salam-Kigoma ' pour nous enlever le meilleur des fruits de nos laborieux efforts ! Au jour prochain où la voie Albertville-Kabolo et la voie Kambove-Lobito seront construites, le transafricain est-ouest sera réalisé pour drainer dans les meilleures conditions les produits du Katanga soit vers la côte allemande de l'est, soit vers la côte portugaise de l'ouest sans aucun profit pour l'issue belge en Afrique équatoriale. Comment, en présence de chiffres établissant une telle situation, pourrait-on nier encore que notre situation soit mauvaise au Congo et que nous devons faire un effort décisif pour nous dégager de l'impasse au fond de laquelle nous nous sommes laissé acculer par ignorance, des réalités les plus précises, par coupable indifférence ou par simple veulerie ? L'Histoire devna-t-elle constater que la nation belge a été incapable de poursuivre méthodiquement la mise en valeur du vaste empire colonial dont la dota Léopold II et que ce prodigieux fondateur de la colonie présuma trop de l'énergie et du sens politique de son peuple quand, par son seul effort, il lui assigna une place définitivement élargie au rang des grands peuples civilisateurs ?. ROLAND DE MARÈS. tavelles de l'Étranger ALLEMAGNE AU PARLEMENT D'ALSACE-LORRA IN E Séance de vendredi La Deuxième Chambre a voté par 25 voix contre 13 les .fonds mis à. la disposition du stalthalter, à.savoir 10U,UW mark. M. Hackspill et l'abbé NVetterlé,. députés du centre, sé. sont abstenus. M. Drumrn pose la question de savoir si le secrétaire d'Etat .est informé que des députés sont surveillés à la gare par la police à l'arrivée et au départ. M. Krôriau, directeur, répond que les autorités n'ont pas connaissance de ce fait. Au cours de la discussion M. Kronau a toutefois déclaré que la police de la gare était chargée de signaler chaque jour un certain nombre de voyageurs pour tenir son attention en éveil et que tous les excès de zèle qui pourraient se commettre seront réprimés. (c). ANGLETERRE L'aviation Londres, samedi, 7 mars. Selon le » Daily Tel'egraph », les essais auxquels il a été procédé au cours de l'automne dernier par le corps royal d'aviation auraient donné de si bons résultats que les autorités navales auraient décidé d'établir une base d'aviation à Douvres pour le corps royal. Le,s frais s'élèveront à 45,000 livres. (a). Les ouvriers sud-africains Johannesburg, vendredi, 6 mars, Une dépêche privée aurait été reçue annonçant que, comme résultat des conférences qui ont eu lieu à Londres, la Fédération des ouvriers du transport, les ouvriers de la laine et dies doclcs se sont entendus pour refuser de manutentionner les exportations et les importations sud-africaines afin de protester contre le projet d'indemnité. On aurait aussi décidé d'échanger des communications avec le quartier général à Berlin de la Fédération internationale des travailleurs et son secrétariat socialiste. * * * Londres, vendredi, 5 mars. Pariant à une réunion tenue hier soir à \jtiite-Bnd, ■ dans l'est die Londres, M. Mouscsina, l'un des mineurs travaillistes déportés du sud de l'Afrique, déclara qu'il fallait que lui - et ses camarades retournent d'ans le sud de l'Afrique. Dans le cas où ils seraient encore arrêtés, ajoute-t-il, ils devraient avoir la certitude qu'aussitôt que cette nouvelle serait connue ici les travailleurs britanniques chômeraient immédiatement.M. Watson, un autre mineur, parlant à Coning-Town, dans l'ouest de Londres, déclara que l'Union des fédérait-ions du travail s'est réunie aujourd'hui et que les mineurs déportes ont reçu un télégramme leur demandant de conclure un arrangement avec les ouvriers du transport pour faire boycotter les exportations du sud de l'Afrique en Angleterre. (a) Aux prises avec les Abyssins Londres, vendredi, 6 mars. Suivant des nouvelles reçues ici, les petits postes anglais sur la frontière d'Ethiopie ont été ces temps derniers très éprouvés par des rencontres avec les tribus éthiopiennes sur lesquelles le gouvernement du successeur de Menelick n'a pas de contrôle et ne peut exercer d'autorité. On cite de nombreux faits d'armes héroïques d'officiers anglais aux prises avec les Abvssins. (ç) AUSTRALIE Le mouvement gréviste Sydney, vendredi, 6 mars. La grève de la boucherie est terminée. Les gazions bouchers reprennent le travail aux anciens prix. La question d'une augmentation de salaire est soumise à l'étude de la commission des salaires. Les heures sont réduites à 49 1/2 heures par semaine. Aucun des grévistes ne sera l'objet de représailles. Tous s'engagent à soumettre leurs réclamations à la commission sans recourir à une grève. (c) ARGENTINE La santé de M. Saens Pena Baenos-Ayres, vendredi, C mars. La santé de M. Saens Pena serait ptos inquiétante. 11 est alité et très faible. Les cercles officiels confirment que son état est d'iune certaine gravité, mais on assure que les médecins craignent des complications. /o\ AUTRICHE-HONGRiE Les chemins de fer orientaux Vienne, vendredi, 6 mars. Les négociaitàons relatives aux chemins de fei: orientaux commenceront incessamment, quoique la date exacte et la modalité des conférences ne soient pas encore fixées.. Une personne exactement renseignée sur la question a bien voulu communiquer au correspondant de l'Agence Havas les données suivantes : Les pourparlers s'engageront suc la base de la formule du comte Vitali, qui est un compromis entre la thèse autrichienne se référant au maintien du n statu que » et la thèse de l'étatisaition par la Serbie des chemins de fer orientaux. La formule du comte Vifali comprend urne solution à deux degrés. Le premier degré prévoit la formation d'un trust des chemins de fer, dont le capital serait mi-partie français e,t austro-hongrois, à raison de 50 p. c. de leur participation. Les capitalistes français ont déclaré être d'accord pour céder 5 p. c. aux capitaux russes. L'AutriclteJ3ongrie, par contre, a dé cliné nettement la demande de l'Italie d'une participation identique à celle de la Russie sur sa part. Une certaine opposition a vu le jour en outre en Allemagne contre la formule Vitali, à cause du tronçon Andrinople-Constantinople, dont la valeur économique serait, à la merci du nouveau trust. On croit cependant qu'un accord est intervenu depuis quelques jours entre l'Autriolie-Hongirie et l'Allemagne à ce sujet, mais rien n'a transpiré jusqu'ici des conditions de cet accord. Le second degré prévoit la forination à l'intérieur cfti trust d'une société serbe et d'une grecque pour les lignes situées à l'intérieur de la Serbie et de la Grèce., C'est, au sujet d.e la formation de cedrte société serbe que s'engageront les pour-paniers prochains. La formule Vitali prévoit que cette société serait formée par un capital formé par tiers par les capitaux austro-hongrois, serbes et français et le cabinet de Vienne comme celui de Belgrade déclarent être prêts à accepter la solution sous certaines conditions. Ces conditions sont au nombre de trois : jonction de certaines lignes de Bosnie aux chemins de fer orientaux, tarif réduit en faveur de l'Autriche-Hongrie et maintien de la clause primitive de la convention u. quatre, prévoyant, que 'la concession durera jusqu'en 1958. La Serbie ne semble pas décidée à accepter de telles conditions, tandis qu'elle serait prête, ou cas où l'Autriche-Hongrie y consentirait à l'étatisation des lignes, à faire un accord général de toutes les questions économiques actuellement en suspens entre les deux pays' et à accorden des compensations sur d'autres points, (a) — L'ancien porle-enseigne Johan Reich' a été condamné à trois ans de réclusion.: ' (c). BRÉSIL — Le journal « Do Commercio » dit au sujet des faillites de trois compagnies de chemins de fer, de Dourado, d'Araracuai-a et de San-Paulo-Goyaz : u On déclarait hier soir que le passif s'élevait à environ 80,000 pontos, la plupart dus à l'étranger. » (a) BULGARIE — Six cent cinquante réfugiés bulgares macédoniens, la plupart des vieillards, des femmes et des enfants, sont aiïivéïs à De-deagatch. Ils seront ' installés dans le dia- ™ ,w ESPAGNE Grève des employés de tramways Barcelone, samedi, 7 mars. Les employés de tramways ont avisé 1® gouverneur qu'ils feraient grève aujourd'hui, parce qu'on refuse de reconnaître l'Association ouvrière. Le gouverneur leur ayant fait observer qu'ils devaient observer un délai de huit jours, les employés sa sont réunis en meeting pour trancher la question et finalement ils ont décidé de passer outre en déclarant la grève dès aujourd'hui. (a) ETATS-UNIS Le péage au canal de Panama Washington, vendredi, 6 mars., La commission du commerce de la Cham» br: des représentants s'est prononcée par 17 voix contre 4 en faveur du projet ahro-, géant l'exemption pour les caboteurs de la marine américaine des droits de péage dans le canal de Panama. (c), Le péage du canal de Panama .Washington, vendredi, U mais. Pariant à la Chambre des représentant* au sujet du projet exemptant les caboteurs américains du droit de péage du canal de Panama, M. Mann, chef républicain, a déclaré qu'après avoir lu les déipêches de Londres exprimant l'opinion que M. Wil-son avait peur du Japon, il interprétait-certaines aUusions contenues. dans le message du Président comme ayant traiit à îles questions plus délicates et en conséquence plus prochaines. M. Marm continue : u Je ne souhaite pas la guerre, mais je ne crains pas la guerre avec le Japon ni avec d'autres pays. Je ne céderai pas par crainle de qui que ce soit. », (a) Irrégularités Washington, vendredi, S mars. La commission du commerce extérieur-trouvé que les rapports qui ont été fournis sur la ligne Chicago-Mifflwaïuk'ee-Saint-Paul renferment de graves irrégularités, anals-Hues à celles découvertes concernant le réseau New-Haven and San-Franci-sco. Selon la commission on a voulu faire remonter le prix des titres et pour oela on a employé différents artifices. (a) Mort de M. Vanderbilt junior Washington, vendredi, 6 mars. On annonce la mont de M. Georges W Vanderbilt, fils cadet du richissime M. W, H, Vanderbilt. ' (a) ITALIE A LA CHAMBRE Séance de vendredi La Chambre a discuté les articles du pre* j-eit de dépenses pour la Lybie. Sur la proposition de M. Giolitti, président du conseil, la Chambre a repoussé, à l'appel'nominal, ■par 239 voix contre 41 et 2 abstentions, l'ordre du jour proposé par M. Defelice et plusieurs socialistes, invitant le gouvernement à déposer un projet pour la nomination «l'une commission d'enquête sur les dépenses concernant les services d'approvisionnements et les services accessoires de Lybie. (c) MONTÉNÉGRO A LA SKOUPCKTINA La Skoupchtina a adopté le projet de loi relatif aux pensions de secours en faveur des invalides des deux dernières guerres. Environ trois mille familles auront droit à ces allocations.. (a)

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Cet article est une édition du titre L'indépendance belge appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Londres du 1914 au 1918.

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