L'indépendance belge

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s.n. 1917, 21 Août. L'indépendance belge. Accès à 26 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/1n7xk85h58/
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■«(Me année. No 196 L'INDÉPENDANCE fcOYAUME-UNI : ONE PEIVNY BELGE CONTINENT : 15 CENTIMES (HOLLANDE: 5 CENTS) ■Administration et rédaction: pl4ce 'de la bourse SV8ARDÎ 21 AOUT 1©I7. 3 ii0is, 8 shillings. ) ■ dANE str., high holborn, w.c.l. u, la bouksjs. i.u. abonnements:. b mois, 17 shillings. ^conservation par le progrès ■ t£I.£PHONE : holsorn 1773-4 te- ~Ùh-7 s En vente à Londres a 3 h. le lundi 20 août. , 1 an. 32 shillings. J * LA SITUATION 1—■ ,H Lundi, mjdi. 'I Les nouvelles des différente fronts sont «cellentes. '■En Flandre, les troupes britanniques Progressent, sur lji Meuse les Français «ploient une activité de bon augure, sur '■l-ouzo nos alliés italiens ont repris l'of-ttnsive et en Roumanie l'avance de jKackensen est pour ainsi dire arrêtée. '■ La crise provoquée chez les Alliés par -Bjite de la Révolution russe est surmon-K et une action générale et simulta-Be sur tous les fronts a commencé, qui ■a mettre à une sérieuse épreuve la résis-jBnce de nos ennemis. «A peine installées à Langemarck — ■ont Berlin avoue enfin la perte — les i^Boupes britanniques, ,après avoir soufflé ■1, peu, ont repris leur marche en avant H le général si'r D. Haig, dans son dernier bulletin, est on mesure d'annoncer Hne avance locale, sur la route de Poel-iBtpelle, de 500 métros sur un front d'un Biomètre et demi. ■ Nos amis ont capturé, au cours de Ktte opération, une série de fermes-for-Hii.s et ont infligé aux Allemande des ■tries considérables. ■ Les Français, de leur côté, ont pro- ■ siessé au nord de la route de Bixschoote I i,lmgemaï'ck, où ils se sont empa<rés Kd'iiiiiort point d'appui, et le total des ^■//soiiiars faits au cours de l'avance du Kl(} au nord-est d'Ypres atteint 2,114. ■ont 55 officiers. ■ Le communiqué de Berlin, qui ne rec iBtie 1111 mensonge que pour en répandr< 'In autre, dit qu'après avoir pénétré mo-Bentanément dans les lignes allemandes. Mamemi a été partout repoussé. Bref, los adversaires continuent de mentir, el là un excellent signe. I bans le secteur de Lens, les Canadiens Knt été contirv-attaqués à trois reprises Bimedi, m^js toutes les tentatives enne-ijiieç ofit échoue. Nos alliés restent mai-Ht- de tout le terrain capturé et les Aile-■ancls ne possèdent plus, à Lens, qu'ur Bctytlr restreint, formant saillant. Nos ■jHiis, qui peuvent suivre tous les mou de l'ennemi, continuent de 1< ^Baïkrder sans pitié. Petit à petit les Baisons, et en général toutes les super-Hructiïres, disparaissent du paysage et liens n'existe plus pour ainsi dire que ■>mme vilje souterraine. Les Allemands I Bit oreusé des galeries et chemins de com-'Biinicatiçn qui passent à vingt et par-Bis trente mitres en-dessous des mai-Bns, et ces vçies et abris sont, évidemment, hors d'atteinte même pour les obus Bes plus gros calibres. C'est ce qui ex-Blique la lenteur calculée de l'avance Britannique dans ce secteur, où une atta-Bie qe iront Impliquerait des sacrifices Bonnes que l'état-major britannique I trière éviter. ■ La lutte sur toute cette partie du front li atteint une âpreté que ne sauraient Biaduiçp les communiqués, et des deus BUs on fait ample usage de projectiles •■gaz, de projecteurs de flammes et de mi-Bailleurs aériens, sans parler des tanks ^Pit^jiniques "enveloppés de nuages arti-^Bi'els," auxquels fait allusion Berlin. ■ Lorsque, plus tard, on lira en détail ■'que fut cette lutte, on se demandera ■mment dés êtres humains ont pu résis- à de pareille^ épreuves. ■ Aux grands centres d'activité de l'Y- de la Souchez, de l'Aisne et de la Biampagne est venu s'ajouter depuis Belqiies jours celui de la Meuse, et les récents communiqués mentionnent à nouveau, avec insistance, le nom de Verdun. Le bulletin français de samedi annonçait la reprise, à la suite d'une brillante contre-attaque, de la tranchée perdue dans la_ nuit du 16 au 17 dans le Bois des Caurières, et les communiqués ultérieurs, tant français qu'allemands, font allusion, à la sévérité du duel d'artillerie sur ce front. Les Allemands parlent de raids heureux dans les Xranèhée: françaises sur le Chemin des Dames-et £ Brimont (Champagne). Les opérations dans les airs ont ét< plus actives que jamais. Vendredi l'en nemi eut trente, et les Anglais douze ap pareils mis hors de combat. Samedi le: Allemands en perdirent sept et les An glais huit (par suite du vent défavo rable). Les Français signalent un total de dix sept appareils allemands -abattus, et celi malgré l'exécution d'une série de raidi auxquels ne participèrent pas moins d< 111 machines! La reprise de l'offensive italienne es-signalée par le communiqué de Vienne qui annonce qu'après une préparatioi d'artillerie de 36 heures, suivie de plu sieurs raids de reconnaissance, l'infan terie ennemie a passé à l'attaque sur ui front de près de soixante kilomètres. Li bataille fait rage avec une violence parti culièse, ajoute Vienne, dans les secteur de Tolmino, au nord-est de Canale, entr< Descla et Monte San Gabrielle, au sud d< Gorizia et dans la plaine du Carso, e jusqu'à présent les nouvelles reçues son "entièrement favorables." • Rome se borne, pour le moment, à din que l'artillerie a bombardé les position: ennemies depuis Monte Nero jusqu'à li mer. Les prochains bulletins seront, san doute, plus explicites, mais le fait inté ressant est que nos alliés sont venuis, ai moment propice, appuyer les opération franco-britanniques et russo-roumaines dont nous suivons le développement ave< un espoir justifié. ! D'autre part, Pétrograd annoce qu< toutes les attaques ennemies dans les jour nées des 17et 18 sur le front roumain ; tant dans le secteur de Grozesti que dan celui de Slanic, ont été repoussées1. Berlin parle d'assauts' au sud de Gro : zesti au cours desquels 1,600 prisonnier auraient été faits. Aucun progrè n'étant signalé par l'ennemi, il est per mis de croire que l'offensive de Macken sen est arrêtée. L'adversaire, en présenc du développement pris par les événe 1 ments sur les autres fronts n'ose proba blement pas mettre à la disposition di : feld-maréchal Mackensen les renfort dont celui-ci aurait besoin, et c'est li 1 une preuve éclatante de l'importance & ' la coordination des efforts sur les difié rents fronts. Malheureusement, cette coordinatioi ira pu, jusqu à ce jour, etre mise ei pratique. Mais il n'est jamais trop tari pour bien faire et nos ennemis ont raisoi de s'agiter en faveur d'une paix rapide seule planche de salut du militarismi aux abois. Fort heureusement, tout danger d'uni paix prématurée, semble écarté et les fau tes commises par les socialistes extrémiste russes aura eu, il faut l'espérer, ce avantage de servir de leçon à leurs com pagnons des autres pays, alliés, qui sa vent maintenant ce qu'une démocrate qui entend .assumer les responsabilités di pouvoir ne doit pas faire. mi Il Mi\ tt PROPOSITIONS BU RM La Note pontificale Voici le texte intégral de la note « ape aux belligérants : Aux chefs des peuples belligérants, Dès le début de notre pontificat, [lieu des horreurs de la terrible guer 'chaînée sur l'Europe, nous nous so: ies proposé trois choses entre toute ll'der uhe parfaite impartialité à l'éga ® 'oùs les belligérants, comme il co leot à celui qui est le père commtin "i aime tous ses enfante d'une égale i !c'ion ; nous efforcer continuelleme e 'aire à tous le plus de bien possib" | cela sans exception de personnes, sa 'stmction de nationalité ou de religio 4 )£ ainsi que le dictç aussi bien la loi uni verselle de charité que la suprême charg' spirituelle à nous confiée par le Christ enfin, comme le requiert également notri lu mission pacificatrice, ne rien omettre autant qu'il était en notre pouvoir, d< ce qui pourrait contribuer à hâter la fii lu de cette calaôité, en essayant d'amene: re les peuples et les chefs à des résolution; n- plus modérées, aux délibérations sereine 3 : de la paix, paix juste et durable. Qui rd conque a suivi notre œuvre pendant le n.- trois douloureuses années qui viennen et de s'écouler a pu facilement reconnaît^ i-f- que, si nous sommes toujours resté fi nt dèle à notre résolution d'absolue impar e, tifclité et à notre action de bienfaisance ns nous n'avons pas cessé non plus d'exhor ri, ter les peuples et les gouvernements bel 'igérants à redevenir frères, bien que li mblicité n'ait pas été donnée à tout ci ;ue nous avons fait pour atteindre ci rès noble but. Vers la fin de la première année di guerre, nous adressions aux nations ei '.utte les plus vives exhortations ; d' olus, nous indiquions la voie à suivri : mur arriver à une paix stable et liono 1 -able pour tous. Malheureusement, notre appel ne fu ■ oas entendit : et la guerre fut poursui • vie, acharnée, pendant deux années en i core avec toutes ses horreurs ; elle devin . nême plue'cruelle et s'étendit sur li terre, sur la mer et jusque dans les airs : ;t l'on vit s'abattre sur des cités sans dé ■ tense, sur des "villages tranquilles, su . les populations innocentes la désolatioi j st? la mort. Et maintenant, personne n . peut imaginer combien se multiplie . l'aient, s'aggraveraient les souffrances d tous si d'autres mois ou, pis encore . d'autres années venaient s'ajouter ai i sanglant triermat. Le -monde civil is s devra-t-il donc n'être plus qu'un cham; j de mort? Et l'Europe, si glorieuse e si florissante, va-t-elle donc, comme en ; traînée par une folie universelle, couri à l'abîme et prêter la main à son propr t suicide? Dans cette situation si angoissante . en présence d'une menace aussi .grave , nous qui n'avons aucune visée politiqu l particulière, qui n'écoutons les sugges . tions ou les intérêts d'aucune des partie 3 belligérances, mais uniquement pouss. ; par le sentiment du devoir suprême d 1 père commun des fidèles, par les solli r citations de nos enfants qui imploren t notre intervention et notre parole paci ficairice, par la, voix même de l'huma , nité et de la raison, nous jetons un nou . veau cri de paix e! renouvelons notr t pressant appel à ^etfx qui tiennent entr leurs mains les destinées des nations, g Mais, pour ne plus nous renferme dans les termes généraux, comme les cii l constances nous l'avaient conseillé pa 5 le passé, nous voulons maintenan descendre à des propositions plus con 3 (crètes et pratiques et inviter les gou vernement® et les peuples belligérants ; se mettre d'accord sur les points sui . vants, qui semblent devoir être les base d'une paix juste et durable, en leur lais 3 sant le soin de les pi-éciser et de les corn pléter. Arbitrage et désarmement 3 Tout d'albord le point fondamental doi 3 être qu'à la force matérielle des arme - soit substituée la force morale du droii - d'où résulte un juste accord de tous pou ; la diminution simultanée et réciproqu - des armements, selon des règles et de - garanties à établir dans la mesure néces i saire et suffisante pour le maintien d 3 l'ordre public-en chaque Etat, et pou 1 la substitution aux armées d'une institu 3 tion d'arbitrage avec une haute fonctio - pacificatrice, selon des règles à concei ter et des sanctions à déterminer contr 1 l'Etat qui se refuserait, soit à soumettr ! les questions internationales à un arbi 1 trage, soit à en accepter les décisions 1 Une fois la suprématie du droit ains , établie, on enlève tout obstacle aux voie i de communications des peuples en assu rant par des règles à fixer également 1 3 vraie liberté et la communauté des mers - ce qui, d'une part, éliminerait les multi 3 pies causes d'un conflit et, d'autre part t ouvrirait à toutes ces nouvelles source - de prospérité *et de progrès. La réparation des dommages | Quant aux dommages à réparer et au frais de la guerre, nous ne voyons d'au , tre moyen de résoudre la question qu'e posant comme principe général une cou " tribution entière et réciproque, justifié ? du reste par les bienfaits immenses à re ' tirer du désarmement, d'autant plu 5 qu'on ne comprendrait pas la continus ' tion d'un paréil carnage uniquement pou 3 des raisons d'ordre économique. S 1 pour certains cas il en existe à l'encor ■" tre des raisons particulières, qu'on le 3 pèse avec justice et équité. Les restitutions Mais ces accords pacifiques, avec le j. immenses avantages qui en découlem a ne sont pas possibles sans la restitutio réciproque des territoires actuellemer occupés. Par conséquent : ^ DU' COTE DE L'ALLEMAGNE.. L'évacuation totale de la Belgiqu( avec garantie de sa pleine indépendant ar 1 politique, militaire et économique, vis-à î vis de n'importe quelle puissUncfe; l'éva s cuation également des territoires fran çais ; 3 DU COTE DES AUTRES PARTIES ' BELLIGERANTES. ; Semblables restitutions des colonie - allemandes. . Pour ce qui regarde les questions ter t ritoriales, comme par exemple celles qu - sont débattues entre l'Italie et l'Au - triche, entre l'Allemagne et la France t il y a lieu d'espérer qu'en considératioi 1 des avantages immenses d'une paix du ; rable avec désarmement, les parties ei - conflit voudront les examiner avec de r dispositions conciliantes', tenant compte 1 dans une mesure juste et possible, ains 3 que nous l'avons dit autrefois, des aspi - rations dés peuples, et, à l'occasion, ei 3 faisant coordonner les intérêts particu , liers avec le bien général de la grand 1 société humaine. i Le même esprit d'équité et de justic ? devra diriger l'examen des autres ques t tions territoriales et politiques, notarn - ment de celles relatives à l'Arménie, au: r Etats balkaniques, aux territoires faisan s partie de l'ancien royaume de Pologne auquel en particulier ses nobles tradition > historiques, les souffrances endurées spé j cialement pendant la guerre actuell 6 doivent- justement concilier les sympa - thies des nations. s Telles sont les principales bases su 3 lesquelles nous croyons que doive s'ap B puyer la future réorganisation des peu " pies. Elles sont de nature à rendre im ^ possible le retour de semblables conflit " et à préparer la solution de la questioi " économique si importante pour l'aveni et le bien-être matériel de tous les Etat e belligérants. Aussi, en vous les présen e tant à vous qui dirigez à cette heure tra gique les destinées des nations belligé rantes, nous sommes animé d'une doue espérance, celle de les voir accepter e de voir ainsi terminer le plus tôt possibl " la lutte terrible qui apparaît de plus e: " plus comme un massacre inutile. ( Tout le monde reconnaît, d'autre part a que, d'un côté comme de l'autre, l'hon neur des armes est sauf. s Pretez donc l'oreille à notre prière '" accueillez l'invitation paternelle que nou - vous adressons au nom du divin Rt dempteur, prince de la Paix; réfléchis sez à votre très grave responsabilité de t vant Dieu et les hommes. De vos résc s lutions dépendent le repos et la joie d'il-., nombrables familles, la vie de milliers d r jeunes gens, la félicité, en un mot, de e peuples a uxquels vous avez le devoi s absolu d'en procurer le bienfait. Qu le Seigneur vous inspire des décision e conformes à sa très sainte volonté ; fass r le ciel qu'en méritant les applaudisse - ments de vos contemporains, vous vou a assuriez aussi auprès des générations fr •- tures le beau nom de pacificateur. Pou e rfous, étroitement uni dans la prière e e la. pénitence, à toutes les jjmes fidèle _ qui soupirent après la paix, nous impie . rons comme vous, du divin Esprit, lr i mière et conseil. s BENOIT XV. Du Vatican, 1er août 1917. La lettre d'envoi Londres, 16 août. Le texte de la note du Pape était ac s compagné de la lettre suivante du cai dinal Gasparri au roi d'Angleterre : " Majesté, x Le Saint-Père, désireux de faire tou ce qui dépend de Lui afin qu'il soit mi Q un terme au conflit qui, depuis plus d trois ans, ravage le monde civilisé, e est venu à la décision de soumettre au _ chefs des peuples belligérants des pre s positions concrètes de paix exposées dan un document que j'ai l'honneur de joir dre à cette lettre. j Dieu veuille que la parole de Sa Saii: teté produise cette fois l'effet désir g pour le bien de l'humanité tout entière Le Saint-Siège, n'ayant pas de relf tions diplomatiques avec le gouverne ment français, ni avec le gouvernemer s italien et le gouvernement des Etats '' Unis, prie respectueusement Votre Me n j esté de vouloir bien faire parvenir u ^ exemplaire de l'appel de Sa Saintété M. le. Président de la République, ain< qu'à Sa Majesté le roi d'Italie et à ^ !, le Président des Etats-Unis. Je me pei e mets aussi d'ajouter douze autres exen - plaires que je prie Votre Majesté de - daigner faire parvenir aux chefs des na- - tions amies des Alliés, en exceptant cependant la Russie, la Belgique et le Brésil auxquels ce document a été envoyé directement. *■ En exprimant à Votre Majesté mes re-3 merciements les plus vifs pour son extrême obligeance, je suis heureux de sai - sir l'opportunité pour lui offrir l'hom-1 mage des sentiments de très profond - respect avec lesquels j'ai l'honneur de m« j dire, 1 De Votre Majesté le très humbl» et très dévoué serviteur, 1 Cardinal GASPARRI." > i L'OPINION C'UN CATHOLIQUE Monsieur le Directeur, En tant que catholique belge, j'approuve vos commentaires au sujet det s propositions de paix du Pape. Je suis, en efôet, isurp. !s et désappointé de ce que le Saint-Père, dans son 5 manifeste actuel, n'a pas prononcé, pas ^ plus que précédemment, les paroles dé protestation, de \>lâme, de condamna-g tion envers le Kaiser et ses légions de soldats-bandits qui ont assassine eu août 0 et septembre 1914, les meilleurs de se« fils spirituels : les nombreux prêtres belges mis à mort systématiquement. Le Saint-Père n'a pas davantage protesté contre la destruction et l'incendie des Maisons de Dieu en Belgique. Le Pape n'a pas fait entendre de protestations en ce qui concerne la destruction de l'Université catholique de Louvain. Indépendamment de mon sentiment 1 patriotique de Belge, mon âme*1 chré-s tienne ne se sentira pas soulagée tant que le Pape, notre Père et notre Défenseur spirituel, n'aura pas p~rononcé sa condamnation sur les crimes commis ,sur la e personne de nos prêtres et sur la des-' truction de nos édifices religieux. e En disciple sincère- du Christ, je ne 1 demande pas de vengeance, ni de punition ; mais les crimes commis par les '» hordes du Kaiser sur les catholiques belges doivent être reconnus et avoués publiquement par le Kaiser, et si , celui-ci ' se refuse à le faire, le Saint-Père doit s lui-même prononcer la condamnation de ce coupable; ce sera pour ses fils catholique de Belgique une juste et légitime satisfaction. L'année dernière et cette année, je me suis permis de faire entendre ma faible e plainte auprès de Sa Saintet^. Voici 00- h pie de mes deux lettres. 1 Veuillez agréer, etc. e ■? I. g Aujourd'hui, 2 août 1917, anniversaire de la d& e claration de guerre de l'Allemagne à la Belgique - et de rentrée des armées du Kaiser en Belgique, s qui est mise à- feu, à sang et au pillage pendant tout ce mois d'août, Les prêtres catholiques, les églises, la collègiak r Saint-Pierre, l'université catholique de Louvain, sont £ tout spécialement l'objet de la haine et de la méchanceté "criminelles des soudards du Kaiser alle-s mand. Ceux-ci agissent d'après des ordres supé-i- rieuTes, déclarent-ils. Le Pape Pie X, sans protestations de sa part auprès de Guillaume II, ni auprès d.e sion fidè'e allié et complice, sa majesté apestolique François-Joseph, laisse violer par les hordes du Kaiser la Belgique, nation pacifique, inoffensive, neutre, catholique, dont la fidélité et le dévouement envers le Souverain-Pontife furent toujours si profonds et si grands. Par raisons politiques, par crainte, par faiblesse coupable, par prudemts calculs, le Saint-Père laisse commettre ce crirçie sans protester. Il n'essaye pas - d'arrêter le bras du criminel. _ ï Périsse la catholique Belgique, cette fille si dévouée de l'église. Elle est tTOp faible, elle est trop petite, elle est surtout si peu influente dans les destinées futures de Rome. Le Saint Père, dont l'âme est mise atrocement à l'éprouve, ne fera pas la juste t et réprobante protestation dans la crainte de s'at-s tirer l'inimité des puissants Kaisers, allemand et autrichien, et des populations catholiques qui les e suivent aveuglement. La Belgique sera sacrifiée et Cl écrasée par une multitude de crimes plus rnon-x strueux les uns que les autres. iMais le Saint-Siège et sa puissance morale semblent, aux yeux du peu-pie belge, torturé et accablé par cet immense malr 5 heur, s'être rangés du côté ds ceux que Je Saint-Siège croit être les plus puissants du monde et les futurs dominateurs de celui-ci. Voilà les réflexions que de malheureux exilés bel-_ ges restés malgré tout de fervents catholiques ro-, mains, se font aujourd'hui eh ce fatal anniversaire e après trois années d'agonies de la Belgique. ! QueL soulagement, quel réconfort, quelle réparation ce serait pour les Belges d'enfendTe du Saint Père actuel, Benoit XV, une protestation prononcée " ' ex-cathédra,'' contre le crime dont la Belgique a t été l'objet il y a trios ans. II. A l'occasion du deuxième anniversaire de la destruction de Louvain, de l'incendie de' la célèbre \ bibliothèque de L'université et du massa-cre barbaïe 6 d'inoffensifs prêtres et de tant de paisibles civils ii belges, dont beaucoup de femmes et d'enfants, le • soussigné, fidèle catholique belge, réfugié en Asgle-' teTre, se permet, de la façon la plus respectueose, ■-\ : — L" Suite a ia quatrième pa^e

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Cet article est une édition du titre L'indépendance belge appartenant à la catégorie Liberale pers, parue à Bruxelles du 1843 au 1940.

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