L'indépendance belge

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s.n. 1916, 08 Fevrier. L'indépendance belge. Accès à 28 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/t14th8cn2c/
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L'INDÉPENDANCE ROYAUME-UN! : ONE PENNY BELGE. CONTSNSNT: 15 CENTIMES (HOLLANDE: 5 CENTS.) ADMISISTBAMOK ET IÏEDACTIOX- PT T A ROTI^E ~ ,3 MOIS. 9 SHILLINGS. ) ÎUDOIi HOUSE. TUDOR ST., LONBON. E.C. »• 1 LACB DB LONDRES» MARDI 8 FEVRIER 1916. • ABONNEMENTS: jô MOIS, 17 SHILLINGS, f CONSERVATION PAR LE PROGRES. I TELEPHONE: CITY 336ÎÎ. TELEPH.: \ 233.75, U AN. 32 SHILLINGS. > TT771^TT.~■"nTSS.- r .. " " ' " " ' 1 T " "* ~ SOMMAIRE. LA SITUATION: L'éventualité d'une offensive allemande sur le front occidental.—Perplexité allemande sur le front balkanique. — Le sphinx roumain,—Appel de réservistes «frecs.—La défense aérienne en Grande-Bretagne. Nos réformés.—Emile Royer. Billet Parisien.—Jean-Bernard. Lettre de Russie. Lettre de Hollande —Dr Tenvagne. Les Echos. En Belgique. Les Nôtres.. Etc. LA SITUATION. Mardi, midi. Une assez grande activité a régné hie: I sur le front belge. Les artilleurs allié: I ont bombardé très efficacement les posi ( tions allemandes du côté de Het Sas, d( I Steenstraate et le long du chemin de fei I Ypres-Eoulers. Dans le secteur d'Arrai E ils ont fait sauter un dépôt de muni [ tions (près de Saint-Laurent) et er I Champagne la grosse artillerie français* I a provoqué de graves dégâts aux établis' I eements militaires allemands situés prè: I de Challerange. Quant à la grande offensive, on reste [ dans l'expectative. Le critique militaire du "Times" voit [ également de; nombreuses raisons qu: I semblent plaider en faveur d'une atta [ que allemande sur le front occidental mais n'y croit pas trop, malgré le dési; que doivent avoir les généraux ennemi: f de sortir de l'inactivité dans laquelle il: [ ont été obligés de se confiner depuis prè: [ de 14 mois. Il reconnaît pourtant I'arri I vée sur le front occidental de 17 divi sions venues du front russe, et estimi ! que les forces ennemies doivent être su périeures aujourd'hui à ce qu'elles son' en temps normal. II conclut de tont ce!; j que l'hypothèse d'une grande opératioi I s'inspirant du plan de 1914, leque échoua sur la Marne, ne doit pas êtr< 1 totalement écartée et que, si cette offen sive se produit, elle pourrait fort bier s'effectuer avec le concours de la flott» ' et des escadres aériennes allemandes IVautre part, l'éminent critique es1 I d'avis que les Allemands peuvent diffici | Jement permettre à la Russie de mettn r sur pied les immenses armées dont eîl< ' dispose, efc il se demande s'il n'entre pa: dans les vues de l'état-major allemanc d'occuper simplement les Alliés en Occi dent et d'essayer de reprendre la marché sur Péfcrograd afin d'achever la tâeh< interrompue en automne et qui était s près alors de réussir. Bref, le colonel Repington en est ré duifc, comme tout le monde, à des hypo thèses dont l'avenir seul se chargera di démontrer le bien-fondé. Ajoutons qu< on parle peu cette année d'une grandi offensive des Alliés vers le printemps — on avant — cela 11e veut nullement din qu'il faille exclure pareille éventualité. Bu front balkanique nous arrive 1; nouvelle d'une escarmouche à la fron tière grecque, mais elle n'a d'autre im portante que Is fait que c'est la premièn rencontre sur territoire grec. Elle a et pour théâtre la Colline 227, située at sud du Lac Doiran. Les Français se re tirèrent en présence de forces supérieu res, ramenant- deux blessés. On dit que le général Mackeusen esl » Nisb et qu'il y élabore le plan de cam pagne contre Salonique. Nous est avis que ce plan de cam pagne est, comme tous les plans de cam pagne allemands, achevé depuis long temps et- dans ses moindres détails, el fjue ce n'est pas faute de plans que noi adversaires ne bougent pas. Mais les of iensives du général Mackenseu sont trè: coûteuses et les difficultés de réunir les phalanges spéciales dont il a besoin poui iaire la trouée qu'on lui demande, doi vent augmenter dans des proportion! considérables. Comme l'a reconnu le chef du cabine! bulgare, M. Radoslavoff, au cours d'une ■ interview, la présence des Alliés à Salo-i nique est très'genante pour les impériaux • et les troupes austro-germano-bulgares ; n'osent rien entreprendre de sérieux du côté de Salonique, do peur de la grande ! offensive russe en Bukovino, de même ■ qu'elles hésitent à passer elles-mêmes à l'offensive avec, sur leurs flancs, un gé- s néral aussi entreprenant que le général Sarrail. A ce double souci, qui explique bien des choses, vient s'ajouter l'inquiétude : au sujet- du sphinx roumain, qui reste impénétrable. Le bruit a couru hier, mais il est formellement démenti aujourd'hui, que les . Puissances Centrales auraient envoyé un , ultimatum à la Roumanie, qui s'est per- • mise de vendre aux Alliés une partie de ; sa récolte—après en avoir vendu une au-i tre partie à l'Antriche-Hongrie. Pres-; que toute l'armée roumaine est actuelle-. meut sur pied, concentrée sur les fron-. tières bulgare et h-ongroise et prête à > marcher dès que le signal en sera donné Ce sont là des facteurs qu'il convient ; de ne pas perdre de vue, mais dont il (, serait hasardeux de vouloir conclure à i l'imminence d'une intervention. Celle-ci [ se produira à son heure et sera, très pro- > bablement, décisive. L'attitude de la Grèce, dont le gouver-1 nemeut vient d'appeler sous les drapeaux > les hommes de vingt-deux classes vivant à l'étranger (a l'exception de ceux vivant i en Russie, en Turquie, en Bulgarie et - en Roumanie) donne également matière s à commentaires; Cet appel sous les armes > se produit au lendemain de la ptiblica-î tion de la note française démontrant t l'inutilité, au point de vue des Alliés, - du maintien sous les drapeaux de l'armée > hellène; mais elle vient aussi après le 5 raid allemand sur Salonique d'un Zep-i peiin, a 1 sujet duquel la Grèce demande des réparations et des explications. Les perquisitions opérées à Salonique - sur les ordres du général Sarrail ont > amené la découverte chez un sujet alle-s ma'nd de 70,000 litres de benzine enfouis 5 dans une cachette souterraine et qui - prouve que les soupçons des Franeo-Àii-i glais quant au ravitaillement clandestin des sou-s-marins allemands sur la côte 1 grecque étaient parfaitement justifiés. La question de la défense aérienne con- • linuo de préoccuper nos amis britanni-! ques, qui entendent ne pas rester livrés à 1 la merci des pirates teutons de l'air. Une t complète réorganisation du service aérien ■ est réclamée et une partie de la presse - demande un ministre do l'aviation. En attendant, l'Amirauté britannique ; dément formellement l'affirmation men- ■ songère du sans-fil allemand disant qu'un des Zeppelins venus sur les côtes britanniques aurait coulé dans le Humber le - navire de guerre "Caroline" à bord duquel une grande partie de l'équipage au- , rait trouvé la mort. Cette nouvelle est 1 inventée de toutes pièces. Disons à ce propos qu'il semble bien > qu'en dehors du L19, coulé dans la Mer • du Nord, un des Zeppelins venus à ■ Paris a été mis hors de combat. Des informations de Belgique annoncent en i effet que la carcasse d'un dirigeable venant de France a été transportée par : chemin de fer en Allemagne. NOS RÉFORMÉS Le crépuscule des "deux shillings."—L'aurore de la Rééducation. de la K Hier, 7 février, s'estouvert à Mortair en Bretagne, un institut de rééducatio intellectuelle pour nos soldats réformés Dans la nouvelle institution, porte ! Piospectus qu'on m'a envo.yé, on préps era les élèves aux concours d'admissio des grandes administrations de l'Etï (l hemins de fer, marine, postes et télt graphes, enregistrement, douanes, cou 'les comptes) ; administrations provir C|a!cs et communales, de la Banque Ns '■onale et de la Caisse d'épargne, etc. O "J! mera également des comptables et de employés pour le commerce et l'industrie •es banques,-les sociétés d'assurances,et< La sténo-dactylographie, la tenue de N*es et 1 étude des langues feront î'o): de soins particuliers. " > eeducation. , L'école de Mortain, comme celle de u Port-Villez, a été installée par M. L. de Paeuw, chef du cabinet civil du ministre c de la guerre, et le même esprit de tolé-rancc et de fraternité y régnera sans n doute. • t Nous ne saurions porter trop d'inté-> rèt h ces établissements de rééducation r qui semblent, du point de vue de lu - guerre, ne se rattacher qu'au passé, et - qui contribuent cependant à préparer n l'avenir du pays. s C'est, du reste, servir celui-ci que de :> payer sa dette îa plus sacrée. Et s'il est une chose où s'affirme en toute occasion s une absolue unité de sentiment parmi nos 1- compatriotes, qu'ils soient en exil ou dans le pays occupé, c'est sur îa recon-' naissance que nous devons à ceux qur dans l'intérêt commun, se sont héroïquement sacrifiés. De quel coeur, samedi dernier, à la fête organisée par "L'Indépendance," le salle entière acclamait Armand Variez, qui nous avait parlé d'eux en nous donnant une conférence sur les poètes de 1 s guerre, et en nous récitant son beat poème: "La Bataille de l'Yser!" Et comme on est sur d'urne approbation unanime et enthousiaste, quand 011 affirme devant un auditoire de Belges que toute fortune serait scandaleuse dorénavant, si les héros de Liège, de Hae-ïeo et. de "Viser, devaient être laissés dans 2a) misère ! "Or, le plus grand service qu'on puisse îcuir rendre, est d'en refaire des hommes capables de gagner leur pain. Es ont (lutté pour l'indépendance de leur pays. Tâchons d'assurer î;a leur. Aucune " pension " ne vaut la joie de vivre aisément éa travail qu'ors aime. En. faisant la charik., M. Be.rgeret craignait d'y prendre Je plaisir d'hu.mil'ier son semblable. Et l'entr'aide ou -la solidarité qui mous obliige, et surtout nous obligera, quand nous serons rentrés cirez neftis, à pourvoir largement aux besoins des anciens sotlda'hs inaptes t to-ut travail, ne saurait se manifester plus heureusement, pour lés soldats auxquels tours blessures ont laissé un certain d'egré de capacité ouvrière, qu'en Teur facilitant îa meilleure adaptation possible aux conditions nouvelles de leur existente. Qu'ils partent donc avec confiance e bonne humeur, nos réformés que la commission militaire siégeant actuellement on Grande-Bretagne, envoie à Port-Viilez et à Monai-n. Comme le porte un document officiel spécialement destiné aiux .réformés .résidant de cc côté-ci de la Manchç " dp l'es avoir rfrbïe-vtent versé leur sang pour la défende de la Patrie, ils doivent vouloir prendre place dans les rangs de ceux qui, après la vie-toirc sur les champs de bataille, lutteront pou> là prospérité économique dp la Belgique."Ce document indique également le: conditions matérielles qui leur seron faites à Port-Villez : Les soldats touchent une solde di 45 centimes par jour; ils reçoivent ei outre un salaire journalier qui va di 50 centimes à Fr. 1; outre le logement la nourriture, l'habillement, chacut d'eux touché donc par semaine un< somme d'au moins Fr. 6. Certains pourraient sans dout< épargner un peu d'argent s'ils demeu raient dans leur situation présente, .mai: le métier qu'on leur apprendra repré sentera pour eux, quand ils seront de re tour au pays, un capital bien plus consi dérable que Celui qu'ils auraient pi 1 amasser. A l'école de Mortain, des cours nov maux pour îa formation d'instituteur: seront organisés s'il se présente des can • didats en nombre suffisant. Il est probable aussi que l'on y créen une section de chimie industrielle et vue de la formation d'aides-chimiste: pour la future industrie chimique -belge. D'autre part, les jeunes gens qui on dû interrompre leurs études universitaires, trouveront â Mortain des maître; 'et des ivres pour continuer Heurs travaux, mais s'ils étaient en nombre suffisant, on installerait à Paris une espèc< de " home militaire," afin qu'ils puissent suivre les facultés et les grande: écoles de Paris (Les intéressés doiven faire parvenir leur demande d'admissior au ministère de la guerre — cabines civil). Ce sont là de beaux, de nobles projets, dignes du peuple laborieux que nou: sommes. De notre exil même, sacho^ tirer, pour l'avenir de notre patrie, tout îe profit possible. J'ai diit ici déjà, qu'à Port-Vilîez se trouvaient réunis de; éléments isi favorables à une entreprise de rééducation, que nous n'eussions pi en concevoir l'ensemble chez nous dans la paix. Ce sont tous les métiers, et maintenant aussi, grâce â l'établissement de Mortain et à celui qui va se créer c Paris, toutes les professions qui s'of frent au soldat réformé. Et il jouira d< facilités qui ne se sont jamais rencontrées aussi complètement nulle part pour reconnaître ses goûts et ses apti tudes. Que de forces intellectuelles qui seraient restées étouffées sous les privi lèges de classe, et qui vont pouvoir révéler. Car j'espère que ce seront les aptitudes seules, et non pas un prétend', rang social, qui feront répartir les réformés entre les écoles de Port-Vilîez de Mortain, et même de Paris. Que If travail intellectuel ne semble à personne plus honorable que le travail manuel Surtout n'en faisons pas l'apanage d'une classe. Et que chacun de nos ré-' formés, dont l'Etat entreprend la ré éducation, apprenne le métier qui lui convient le mieux. Enfin, dans chacun de ces établissements, les élèves placés sous un régime militaire paternel, nous disent les prospectus, reçoivent les soins les plus assi-dus. C'est parfait. Il ne faut pas oublier que nous sommes hors de notre pays. Nos soldats inaptes n'ont pu rentrer au sein de leur famille. Beaucoup ont besoin d'une tutelle bienveillante, qui sache leur laisser une part de liberté. Reprenons seulement au sujet de ce régime militaire paternel, le propos de M. Briand quant à la censure: ce n'est pas le chêne sous lequel il siégeait, qui faisait la justice de Saint-Louis ; la valeur de la censure dépend de celle du censeur; et le régime militaire sera plus ou moins paternel, non point par l'effet d'une formule,, mais suivant les hommes qui auront à l'appliquer. Souhaitons qu'ils soient heureusement choisis, comme il m'a paru qu'ils l'auraient été pour, Port-Viîlez. Quoi qu'il en soit, Port-Vilîez, Mortain, Le Havre, et demain Paris, ne renfermeront pas tous les réformés. Pourtant, il est désirable qu'aucun d'eux ne souffre. Que deviendront les autres? Il en est beaucoup qui travaillent dans des fabriques d'armes et de munitions et qui peuvent vivre aisément de leur salaire. Il est légitime qu'on cesse de payer à ceux-là une indemnité de deux shillings par jour. Mais d'autres, après avoir été déclarés inaptes pour la durée des hostiîi-lités, se sont efforcés de reconstituer leur foyer. Il en est qui ont retrouvé leur femmes et leurs enfants en Angleterre, ou qui les y ont fait venir. Ils ont des occupations qui leur valent une rémunération modeste en rapport avec le degré de leur capacité ouvrière plus ou moins réduite. Les deux shillings constituaient, dans leur petit budget d'exil, un appoint indispensable. Il serait cruel de les en priver. Iî serait plus cruel encore de les contraindre à se séparer de nouveau de leur famille, et j'ajoute que ce serait illégal. Je ne m'attarderai pas à le démontrer,. n'ayant rencontré partout qu'un grand désir d'équité et de bienveillance à l'égard de nos soldats inaptes. Malheureusement, l'on ne s'est point encore décidé à créer un organe de coordination pour tout ce qui concerne les réformes. Pour s'occuper d'eux, ce ne serait pas de trop de tous les instants et de toute îa sollicitude d'un homme auquel serait dévolue l'autorité nécessaire à l'accomplissement de cette mission. J'ai vu que M. le ministre Davignon prendra, quand sa santé .se sera améliorée, la direction du service de santé de l'armée. La situation des réformés se rattache, je pense, à ce service. Qu'il y ait donc quelqu'un pour remplacer M. Davignon pendant son absence du Havre. La question, en effet, ne peut se trancher à coups de circulaires. Les cas à régler sont multiples et divers. Quelqu'un doit avoir qualité pour les examiner et les solutionner. Par exemple, il ne suffit pas de constater qu'à ce jour un réformé est â même de travailler et de se suffire. Iln'enestpas moins un homme dont les forces sont amoindries, dont îa santé est précaire. Sans cela, il serait retourné au front. S'il tombe malade, s'il a besoin de repos, s'il lui faut un congé, s'il perd sa place — car îa maladie et les souffrances ont pu altérer son intelligence et faire de lui un homme difficile et capricieux iî faut qu'il sache à qui s'adresser pour obtenir aide et secours. Iî est admissible aussi que des soldats inaptes soient retenus en France dans des camps et dépôts, jusqu'à ce qu'ils aient l'heureuse chance de trouver — sans s'être déplacés! — du travail, ou l'offre d'une hospitalité généreuse. J'ai dit un jour îes gaîtés de l'arrière.. Hélas î il y a ses tristesses aussi. EMILE ROVER, Député de Tournai-Ath. BILLET PARISIEN. t — Un lecteur m'écrit pour me reprocher— e oh, doucement—de traiter à côté des su- 1 jets passionnants et d'user largement 2 des anecdotes et des citations d'auteurs , du siècle passé. 1 Le reproche est mérité et je ne songe 3 pas à contredire, mais comment ferions-nous autrement avec la Censure mala- e droite et tracassièrequi reprend vigueur - comme aux mauvais jours des insipidi-s tés de M. Viviani ? Songez que nous - n'avons même pas le droit de dire dans - quelle rue les Zeppelins ont lancé des - bombes. La Censure, avec une naïveté u qui désarmerait, s'imagine de très bonne foi que les Allemands ne connaîtront que - par nos journaux les endroits qui ont s été touchés. Comme s'ils n'avaient pas - ici des centaines d'espions qui les renseignent admirablement, helas ! En a dehors des communiqués laconiques et n incomplets, nous ne pouvons rien ecrire, s rien apprécier, et s'il nous arrive de citer un des journaux de langue française pa- t raissant à l'étranger, en Suisse notam- - ment, on nous l'interdit. s Le journal suisse est en vente dans îes - kiosques, mais nous ne devons pas re- - produire le passage intéressant. e Les députés sont à peu près intangi- - bles ; on refuse de laisser discuter leurs s actes, et, quant aux ministres eux-mê-t mes, vous comprenez bien que nous ne i pouvons pas y toucher ; ce serait, paraît-t il, diminuer l'autorité du gouvernement aux yeux de l'étranger. Notez que c'est , peut-être vrai. Alors, il faut prendre le s parti de s'abstenir. s Se taire sans murmurer, t comme chantait le personnage du vieux 1 vaudeville de Scribe. Certes, ce ne sont 3 pas les sujets qui manquent, on en pour- ; rait trouver dix tous les matins, les uns J dramatiques, les autres moraux ; mais 5 ffwwtwwwMa >wn'fn»i'i iwiiwnawrmumf <ii| " i'pmi "im1—mmrm c'est un terrain réservé où nous ne pouvons pénétrer. Il n'y a guère que M. Clemenceau qui ait quelqu'indépendance et à qui on laisse tout dire ou à peu près ; mais les autres mortels sont bien à plaindre, je vous assure. Et encore, on trouve que nous prenons trop de liberté. Pas plus tard que ce matin, un ministre, et non des moindres, me déclarait sans rire qu'il aurait du me faire poursuivre à plusieurs reprises pour les quelques lignes bien innocentes que je publie dans ces "Billets Parisiens" de "L'Indépendance Bèlge," où je ne vous révèle pourtant ni les plans militaires, que j'ignore, ni les secrets diplomatiques, qui me sont inconnus; et où, de temps à autre, je dessine légèrement quelques tableautins des jours troublés que nous vivons. Notez que ce ministre est un esprit libéral en temps ordinaire, c'est un vieux compagnon de luttes des heures difficiles, et il avait envisagé la possibilité d'appliquer cette loi monstrueuse de 1849, faite pour une époque qui n'est pas la nôtre et pour des situations qui n'ont rien à voir avec celles du moment. Mais discuter une loi d'état de siège est pour îe quart d'heure aussi impossible que de blâmer une manœuvre militaire, que de critiquer un grand chef, désapprouver îes députés ou railler un ministre. Alors, quoi? Nous nous rabattons sur les anecdotes et nous relisons les vieux auteurs qui défendirent la îiberté d'écrire et qu'on ne peut pas poursuivre, ceux-là, puisqu'ils dorment leur dernier sommeil; ils ont, du moins, cette chance de 11e pas voir les spectacles pénibles auxquels nous assistons, sans parler des tristesses que nous devinons, mais dont nous ne parlons pas, et pour cause. JEAN-BERNARD. LETTRE DE RUSSIE. i Une nouvelle faute grave, s La diplomatie des Alliés, qui n'a rie - su prévoir et qui, après 18 mois de guet , re, commence seulement maintenant comprendre qu'il faut une unité d'actio militaire, est en voie d'accomplir, si eîl - ne se ressaisit promptement, une nou . velle faute grave. s Tandis que l'Allemagne et l'Autrich s se préparent à proclamer soîennellemen j l'autonomie de la Pologne, les promesse - exprimées dans le manifeste du gén^ , ralissime russe, grand-duc Nicolas, n 2 sont jamais demeurées que des pre e messes, aucune loi n'a été même pre I jetée en vue des engagements formel s donnés à la Pologne au début de la guer - re. Aussi îes Polonais qui, jusqu'à c - jour, ont combattu héroïquemeat à côt des Russes, commencent-ils à se deman- a der comment tout cela finira. Maigre - toutes les belles promesses, et même le à commencement d'exécution de ces pro-ti messes, que leur font les Allemands, les e Polonais font encore îa sourde oreille, . mais ne finiront-ils pas par se laisser circonvenir? Voilà le danger, e Cependant, - le gouvernement russe t commence à s'inquiéter de cette possi- s bilité et, à ce propos, nous trouvons re- - produite dans un journal polonais une e conversation extrêmement intéressante - et significative qui eut lieu récemment - entre M. Goremekine, président du Coa-s seil des Ministres, et l'un des person- - nages les plus influents et les plus con-e nus parmi les membres polonais du Con-é seil d'Empire. Voici le passage essentiel 87ème année. No. 33

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Cet article est une édition du titre L'indépendance belge appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Londres du 1914 au 1918.

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