L'indépendance belge

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s.n. 1916, 28 Fevrier. L'indépendance belge. Accès à 28 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/251fj2b386/
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L'INDIPENDANCE ROYAUME-UNI : ONE PENNY CONTINENT: 15 CENTIMES (HOLLANDE: 6 CENTS.) administration et redaction- tudor house. tudor st., london. e.c. TELEPHONE: CITY 3960. BUREAU A PARIS: 11. l'LACE DE LA BOURSE. TELEPH.: \Ul^ LONDRES, LUNDI 28 FEVRIER 1916. { 3 MOIS, 9 SHILLINGS. ) ABONNEMENTS: -, 6 MOIS. 17 SHILLINGS, f 11 AN, 32 SHILLINGS. Conservation par le Progrès. LA SITUATION. Lundi, midi. La bataille autour cle Verdun se pour-I guit avec des hauts et des bas. Les Alle-I mands ont encore gagné un peu de ter-I raii). ma's au PFX <*e l°llrds sacrifices. I ]jgrs de toute proportion avec les résul- [ tats obtenus. L'accalmie de la nuit de jeudi à ven-I dredi a été suivie, vendredi, par une f nouvelle attaque eu force qui porta l'en-I liemi jusqu'au fort de Douaumont, le I premier ouvrage permanent de la forte-I resse française. Le communiqué allemand a fait grand I état de cette avance, et la nouvelle a ïijroduit samedi quelque sensation. I Heureusement, le communiqué fra,n-I çai? est venu remettre les choses au point, I annonçant que les ouvrages fortifiés de I Douaumont étaient repris et de nouveau I dépassés par les troupes françaises, qui I ont. cerné de toutes parts les groupes I isolés d'Allemands qui avaient .pu se ■maintenir dans ce secteur. I Les Français font remarquer, cl'ail-I leurs,'que le fort de Douaumont n'a ■'plus que la valeur d'un blockhaus, dé-Bpourvu comme il est depuis le premier ■ mois de la guerre, de la plupart de se ■ canons. Le général Sarrail, qui est l'or- ■ sanisateur de la défense de Verdun, s'é- ■ I tait, en effet, au lendemain de la chute ld° Liège, rendu compte de l'inutilité »de^ forts permanents qui ne résistent ■ pas au feu des gros mortiers alle-I niancfs, (et il avait, aussitôt, ■ fait creuser des tranchées avancées et ■ établi des ouvrages de campagne mieux ■adaptés aux nécessités de la guerre mo-Hderne que les forts bétonnés. Les évé-■îvmeuts lui ont donné raison, et lors Hdes premiers succès allemands les ar-Bftée? du Kronprinz se sont heurtées inu-11:fem'éut aux ouvrages de campagne du W/aœeui bastion que constitue Verdun. r A supposer donc que les Allemands «parviennent à s'emparer, à titre définitif Hpi'fort démantelé, il n'y aurait pas lieu ■c s'en alarmer' outre mesure, car cela Hpi'aurait en aucune façon la signifien- ■ lion qu'avait, par exemple, la prise du I fort de Waelhem lors de l'attaque d'An-E vers. A Verdun, les forts extérieurs sont K reliés entre eux par un réseau complet I de tranchées et de boyaux et l'occupa-I tioii d'un des forts n'a plus qu'une im-I portance locale. (eci n'enlève rien cependant au fait [ brutal de 1 avance allemande en tant que gain de terrain. Ce gain, dû en grande partie à la retraite volontaire de nos ! Alliés, qui ne voulaient pas exposer cer-I tains de leurs éléments à être coupés ou I mis en difficulté, comprennent, au nord de Verdun, le village de Champneuville, I dont les Allemands avaient'annoncé, à tort, une première fois, l'occupation, et, I ' lest, c'est-à-dire aux confins de la r plaine cie la Woevre, une partie'de tèr-| a>nd une étendue de quelques kilomè-' à droite de la route nationale allant u Verdun à Metz. De ce côté, les lignes iiançaises s'appuyent sur Moranville et Jl'nzée, c'est-à-dire à bonne distance en i a^nt du fort de Moulainville. | L abandon de Champneuville, où la • (-'use forme une boucle très allongée 1 ouest, a entraîné l'évacuation du • • °ut lalou qui, battu par les feux croi-des batteries françaises des deux rives 'f ™euse, est actuellement îoccupé. 1 'action principale reste confinée, de-!,llh samedi, au nord-est de Verdun, au-'jin de Douaumont, Haudromont, et le - °ut des Poivres, et l'ennemi se trouve '"""tenant en tace de positions nouvel les, formidablement défendues, et qui, formant glacis, obligent les "troupes assaillantes à avancer en terrain découvert.Les pertes allemandes continuent d'être formidables, et les pentes à l'est et à l'ouest de Douaumont sont couvertes de cadavres allemands. Les milieux militaires français sont : plus confiants que jamais dans l'issue de la lutte engagée, et la fermeté de la Rente française, qui ne cesse de* monter, prouve que la haute financé^baromètre généralement très sûr, partage entièrement cette confiance. Ce fait, très symptomatique, doit être interprété comme indiquant d'une part la certitude de nos Allié-- dans leur résistance victorieuse aux efforts ennemis, et, d'autre part, comme signifiant que l'ultime défait'c de l'Allemagne est considérée, dès à présent, comme certaine, la saignée actuelle des armées ennemies ne pouvant que rapprocher la date fatale. Combien de temps les forces allemandes pourront-elles soutenir l'effort surhumain qu'on leur demande depuis si\ jours, et dan- quel état se trouveraient les troupe- ennemies en cas de succès plus'considérable ? Seraient-elles seulement en mesure de l'exploiter? Les Français semblent être certains de pouvoir endiguer la vague allemande avec les réserves qu'ils ont à pied d'œu-vre, et on dirait qu'ils ne sont pas tout à t'ait convaincus que l'offensive sur les Hauts de Meuse soit la seule qu'il y ait lieu d'envisager sur le front occidental. Pour le moment cependant il n'y a guère que dans les Vosges qu'on signale encore quelqu'activité particulière, mais il est probable que seule la nature du terrain, qui, jusqu'il y a deux jours, était détrempé par la pluie, a été le facteur déterminant de es calme momentané. Pour pou que le thermomètre s'en mêle, on assistera à un branle-bas général sur de nombreux points du front, et il-s'agira alors pour les Allemands de faire'face à des dangers dont leur état-ma-jour se rend certainement compte. - Bref, l'effort germanique auquel nous assistons et qui est considéré comme étant le plus formidable de tous ceux auxquels cette guerre ait donné lieu sur notre front, ressemble au coup de dé final du joueur décavé qui met foute . a fortune sur un coup du sort heureux On dirait que le premier mars est pour nos ennemis une échéance dont tout dépend, et en vue de laquelle il est obligé de faire étalage de puissance. C'est à cette date, on le sait, que l'Allemagne compte inaugurer sa nouvelle campagne sous-marine qui a fait l'objet de pourparlers si laborieux avec les Etats-Unis, mais on se demande vraiment en quoi cette nouvelle campagne pourrait être plus acharnée ou plus inhumaine que la précédente. La perte du transatlantique " Malo-ja," à hauteur de Douvres, est attribuée à une miné, et il semble que les sous-ma-rins n'y sont, cette fois, pour rien. Le paquebot hollandais " Mecklembourg" a coulé dans les mêmes circonstances, k hauteur du bateau-pliare "Galloper." En Albanie, les Autrichiens ont fini par occuper Durazzo, que les troupes d'Essad Pacha et les contingents italiens •ont évacué. L% retraite s'est effectuée en bon ordre à bord de navires de guerre alliés détachés à cet effet. L'occupation de Kermanshah par les Russes est confirmée. C'est un succès gros de conséquences sur lequel nous aurons l'occasion de revenir. '-'ORGANISATION DE L'APRÈS-GUERRE CHEZ LES ALLIÉS. paiV ')ro^®'nes économiques soulevés {^^^riel"®U?rre passionnent le monde indus-,,| l';L'5cono"iique au "plus haut degré, joui rient c''®°''e c'e suivre, au jour le «in,,'. 6S manifesiations que leur discus-1 ^provoque. Herra " ^"e'(ïues jours ce furent les com-L ' ut? d® Londres, appartenant à tou-tes jp ' i'S PoIiti.qu<» et représentant ton tai,ieS >la.nc'les <lê l'activité métropoli-SWetï?"' se réunirent (au Caution Bjui «le,) en vue de demander " une t^en'!'8 ^'US ®uer§'ique de la guerre, un Lle P'Us rigoureux du blocus, Kt,', UUc'° plus ferme à l'égard des r'Me UUe P°iiti<5(ue d'action e< k^^ner rapidement la guerre et ■deja | "il'e de sage prévoyau&â en vus I Us ',', " ®°01l0rr|ique de demain." |s#tres "i"le"Par°les de l'assemblée, entre 1^ "evonport, MM. Gibson-y ■ l'irley Benn, criUqiiereSt vi v vement l'attitude " trop molle " du gouvernement et réclamèrent avec insistance une politique s'inspirant un peu plus des intérêts des Alliés et 1111 peu moins des désidérata des neutres et de l'Allemagne ' Puis, es furent les membres de la Chambre de Commerce de Manchester, berceau du libre-échange, citadelle du Cob'denisme, qui, jetant par-dessus bord des principes que l'on s'était habitué à considérer comme indéracinables, se désolidarisèrent avec leur comité-directeur et se prononcèrent, à une grande majorité, en > faveur d'une politique protectionniste et nettement germanophobe ! Enfin, dans des conférences très écouté?-.. MM. K. \V. Hirst, directeur de 1' " Economist," et T. C. Elda. membre de la British Electrieal and Allied Manufacturers' Association, parlant de la nécessité de mesures de défense économiques contre l'Allemagne, appor tèrent la preuve que l'organisation de " l'après-guerre " fait, dans tous, les pays, des progrès rapides. Le chemin parcouru en quelques semaines est, en effet, énorme et une réelle émulation se niaitit'e-te chez tous les Alliés. La vi-ite de M. Biiand à Honte a jeté les bases d'une entente économique qui se manifeste déjà par une série d'heureuses mesures : qui, pourtant, 11e sont encore que les symptômes avant-coureurs d'un accord plus complet e.t qui consacrera l'alliance économique des Alliés destinés à combattre le nouveau Zollverein, revu, corrigé et étendu, dont, l'Austro-Allemagne nous menace dès aujourd'hui. Le discours retenti^ant prononcé par M. Sazonoff à la Douma, lors de la séance historique du 22 février, et au cours duquel le ministre, russe a parlé "des mesures à prendre eu vue d'assurer l'union économique des Alliés," indique qu'en Russie également les plus hautes autorités reconnaissent l'indiscutable nécessité xle se préparer sans retard à la guerre économique qui sera le prolongement naturel, inévitable et logique de la lutte militaire et diplomatique qui se pour--suit actuellement. En France, sans attendre la réunion de la Conférence interparlementaire du çontmerce, convoquée pour les 6. 7 et 8 mars prochains, les économistes se sont mis a l'œuvre et ont élaboré un programme de défense contre l'ennemi et, éventuellement, contre les neutres qui seraient tentés de se faire les complices de nos ennemis et concurrents. Ce programme, dû eu grande partie aux efforts du Comité ( national des conseillers du commerce extérieur de la France, préconise, entre autres, une réforme des lois >ur la naturalisation (avec effet rétroactif et rencontrant la loi Del bruck) ; la surveillance des voyageurs de , commerce étrangeis'; ici'orme du système bancaire (interdiction de toute participation étrangère); la revision de la législation sur les marques de fabrique ; la taxation des navires étrangers fréquentant les ports alliés, etc., etc. Ce ne sont là, évidemment que quelques points secondaires des mesures envisagées, mais leur énumération est instructive quant à la tendance des réformes et modifications projetées. En dehors de ces projets, nos voisins ont organisé une foire d'échantillons qui s'ouvre à Lyon le 1er mars et qui a été conçue dans l'idée de faire concurrence à la fameuse foire de Leipzig, dont nos ennemis ont su se servir si habilement pour la propagation de leurs produits. Une foire du même genre vient d'être ouverfe également à Londres dans les I'o-caux de l'Albert and Victoria Muséum, et les fabricants britanniques y exposent des articles manufacturés dans les Iles Britanniques et qui, jadis, étaient pres-qu'exclusivement fournis par l'Allemagne et l'Autriche. De plus, en France l'Association Nationale d'Expansion Economique, récemment constituée, a publié un questionnaire dont le but est de déterminer aussi exactement que possible le lieu d'origine des articles importés en France, la provenance des matières premières nécessaires à l'industrie française ainsi que les causes du développement restreint du commerce d'exportation français. A co point de vue, la Belgique n'est pas en retard, car son enquête a commencé il y a déjà plus de six mois et elle est poursuivie avec cette méthode et cet esprit pratique qui caractérisent Al Waxweiler. On le voit de tous côtés, le branle est donné et 011 peut attendre avec confiance le résultat des délibérations importantes auxquelles donneront lieu la Conférence Interparlementaire de Paris la ' Conférence Parlementaire Internationale 1 du Commerce qui se réunira à Pari-, 1 au Palais du Luxembourg les 27, 28, 29 et 30 mars, et la Conférence du Commerce à Londres (29 -février, Ceeil Ho- ( tel). La Conférence du Commerce ou réunion générale de l'association des Chambres de Commerce britanniques, est ] appelée à prendre des décisions dont l'ap plication provoquera 1111 bouleversement < complet des institutions fiscales dit < Royaume-Uni. 1 11 est probable," en effet, que c'est cette 1 réunion, que présidera sir Algernon I Firth, et dans laquelle parleront succès- 1 sivement le chancelier de l'Echiquier, M Bonar Law, et M. Arthur Henderson,— qui marquera la fin de la politique du libre - échange en Grande-Bretagne, événement d'une portée incalculable. No.- ennemis ressentiront aussi douloureusement qu'un échec sanglant sur le champ de bataille, l'effet de ces repré--ailles économiques, mais quelles seront les conséquences dans un avenir pK» lointain pour les peuples ayant abandonné le libre-échange? C'est ce qu'il est imp«'sible d'entrevoir aujourd'hui. Parmi les nombreuses résolutions présentées par les chambres de commerce affiliées à l'Association et qui ont trait à la réciprocité du commerce interbritannique et interalliés, à la protection de certaines industries » nationales, à la réglementation de la navigation et du service' de pilotage, au contrôle des compagnies et sociétés commerciales, aux banques, aux services consulaires et à la création d'un ministère du commerce, c'est celle présentée par la Chambre de Commerce de Norwich, et adoptée par le conseil exécutif, qui constituera le pivot de la discussion. Cette résolut-ion dit " qup la force et la sécurité du pays en temps de péril national résident dans la faculté de produire sur son propre sol et dans ses propres usinés les matières qui lui sont indispensables et non dans la possession de valeurs ou de symboles de valeurs pouvant être exportés ou échangés contre des produits de pays étrangers dont les importations sont nécessaires aux besoins de la nation." Le texte de cette résolution englobe, comme 011 le remarquera, dans uno même pensée, les produits du sol nécessaires à la communauté, et les produits manufacturés, ce qui autorise la conclusion que la formule nouvelle dont l'adoption est attendue, consacre:"i un protectionnisme à la fois agricole et industriel, ce qui signifierait qtte les modifications économiques eu voie de préparation seront plus profondes encore et plus étendues qu'on ne pouvait le supposer, et conséquemment, comm -nous le disons ci-dessus, les conséquence-en seront considérables et d'une énorme importance pour tous ces peuples. Pour termine?, constatons qu'un appel est adressé à 400,000 femmes de bolma volonté pour remplacer les bras qui manquent à l'agriculture nationale du fait de la guerre, constituant, à ce point» de vue, 1111 symptôme intéressant et qui sollicite l'attention de tous ceux qui suivent les problèmes ardus de l'économie politique.- EDOUARD TRAUS. LA VIE A PARIS. " ' ■ Paris, 23 février 1916. Les douloureuses circonstances que nous traversons doivent nos éloigner de tout sujet qui pourrait contrister de< âmes qui sont engagées dans d'autres croyances et qui, en ce moment, luttent avec nous pour la défensè du pays. Nous évitons avec soin les discussions religieuses, donnant un exemple, qui 11'est pas toujours .suivi, de jJnidence et de tolérance sans lesquelles l'union des coeurs, si nécessaire pour la lutte commune, pourrait être compromise. Nous 11e pouvons pourtant pas laisser disparaître une dés plus curieuses figtires du clergé français, l'abbé Hébert, qui avait qriitté l'église sans bruit e't'fïurs fracas au moment où il aurait pu accueillir les propositions les plus flatteuses pour un siège épiscopal, contrairement à certains autres, contrairement à l'abbé Loisy.par exemple, qui se réfugia dans uns incrédulité hautaine et hargneuse quand il vit'qu'on 11e voulait pas lui donner la mitre qu'il convoitait. C'est lui qui l'a raconté tout au long dans une autobiographie; personne ne le lui demandait Reconnaissons sa sincérité. L'abbé Marcel Hébert, qui était né a Bar-le-Duc en 1851, avait été ordonné prêtre à Paris en 1876. Il se donna à l'enseignement et fut professeur de -j^hi-losopliie à l'Ecole de Fénelon, dont il devint ensuite le directeur. Prêtre très orthodoxe dans le cours de sa ^arrière, quand le cardinal Amette fut nommé évêque d'Avranches, il dut, suivant les usages canoniques, fournir à la Nonciature deux témoins, deux répondants de la régularité de sa foi et le futur archevêque de Paris choisit son ami l'abbé Marcel Hébert pour premier témoin. Que se passa-t-il dans la vie intellectuelle de ce prêtre irréprochable ? On 11e le saura que plus tard, quand le moment sera venu de publier ses lettres, dans lescptelles il raconte à des amis les luttes cle son âme. Toujours est-il qu'en 1901, à cinquante ans, quand les passions sont apaisées, il quitta l'église, sans discussion, sans manifestation, et prit l'habit laïque. Il disparut même de Paris, et 011 le vit professer un cours d'histoire philosophique à l'Université libre de Bruxelles, où tant de professeurs éminents donnèrent des renseignements indépendants et précieux. Il est mort à Paris ces jours derniers et dans son 'testament il a demandé à être incinéré, ce qui comporte la renonciation formelle aux idées confessionnelles de lâ religion catholique, mais n'est nullement incompatible avec le spiritualisme, l'existence en Dieu et la survie de l'âme. Dans son testament, l'ancien prêtre a manifesté ce désir:, " Je veux que le pasteur Wilfricl Monod ou let rabbin Lévy ou tout autre libre-croyant, dise quelques mots à cette cérémonie, pour attester qua, sans Adhérer au protestantisme libéral ou tout autre confession, je n'ai pas voulu d'une inhumation matérialiste, et que je meurs croj ant et espérant. Croyance et espérance dans une vie future, c'était la même situation d'âme que celle du Père Hyacinthe qui fut enterré au Temple protestant de la rue Saint-Honoré où on lui fit des funérailles solennelles et où 1111 grand orateur, le pasteur Wagner, prononça une admirable oraison funèbre de l'ancien jirédica-teur de Notre-Dame qui avait quitté la robe à quarante ans, à jteine, en jdeine renommée. Pour l'abbé Marcel Hébert, c'est le pasteur Wilfrid Monod qui a fait un discours magistral où les sentiments spiii-tualistes ont trouvé un magnifique interprête.Qui nous dira le drame de conscience à coup sûr douloureux de cette âme d'élite, de cette haute intelligence rompant à cinquante ans avec tout ce qui avait été la joie, le but et l'orgueil de sa vie. C'est une figure curieuse qui disparaît et dont le nom vient s'ajouter à ceux du Père Gratry, de l'abbé Henri Pereyve, de l'abbé Charles PeyraucL du père Hyan-cinthe et de quelques autres qui sont partis emportant le secret de crises iiiti* rieures et de mystères qui 11'ont jamais été expliqués. JEAN-BERNAED. LA CRISE HELVÉTIQUE. L'affaire des deux colonels. , (De notre correspondant.) Genevbî 24 février: Nous vivons actuellement, en Suisse, dans une atmosphère analogue à celle qui régnait en France à ki veille du procès Dreyfus. C'est lundi 28 que doit s'ouvrir à Zurich devant le tribunal-militaire. Va, le procès des colonels Egli et de Wattenwvl. Ils sont inculpés, vous le savez,d'avoir communiqué à l'attaché militaire allemand à Berne, M. de Bismarck, des dépêches chiffrées échangées par l'intermédiaire de leurs légations de Berne entré les Puissances de la Quadruple Entente. -Ils auraient ainsi fait connaître à l'Allemagne des renseignements importants Relatifs aux mouve-î ments et aux stationnements des armées françaises, russes et même italiennes. Si les faits étaient prouvés, le cas serait extrêmement grave ; ils constitueraient un manquement monstrueux aux devoirs et aux responsabilités de la charge qu'ils remplissaient à l'état-major suisse -et une ^'f'te <';• hiiute-trahison vis-à-vis delà Suisse, .leurs actes étant de nature à compromettre la neutralité de la confédération.Chose singulière et plutôt attristante, comme lors de l'affaire Drevfus. et de vant que le procès ne soit jugé et mime ouvert, l'opinion publique s'est divisée en deux camps passioninément hostiles : l'un qui tient pour la culpabilité des colonels et demande à leur égard des mesures .'.-es plus sévères ; l'autre qui prend fait et ' cause en leur faveur et prétend d'avance excuser leurs actes. Les mouchards allemands, si nombreux dans la presse alémanique, mènent une campagne effrénée dans ce sens: la "Zùreher Post," notamment, dont les attaches avec la "Gazette de Cologne " ne sont un secret pour personne, lance dans le. public une explication stupéfiante dont le but est évident ; celui de troubler à la fois la conscience des juges et de créer le doute clans le peuple. "Dans les milieux les mieux informés, écrit ce journal, plus boche que suisse, on a la conviction" : que les faits imputes aux deux officiers son't considérablement moins graves que la presse les a représentés. Leurs rapports avec les attachés militaires des Puissances étrangères se réduisent à ceci, qu'ils leurs transmettaient certaines nouvelles vour en (btènir .d'autres c. 1 ûchanyi. Ce serait donc une sorte de commerce par compensation, tel -qu'il est très commun paf le loues uui. court, Ou assura d'aills^s Ici B/ètce anaés. No. 50

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Cet article est une édition du titre L'indépendance belge appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Londres du 1914 au 1918.

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