L'indépendance belge

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s.n. 1918, 03 Decembre. L'indépendance belge. Accès à 11 mai 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/1z41r6nw5v/
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'JL;1E 33E1LGE INDÉPENDANT ADMINISTRATION ET REDACTION: ~ TUDOR HOUSE. TUDOR ST.. E.G. 4. TÉLÉPHONE: CITY 3960 MARDI 3 DECEMBRE 1918 (3 MOIS. 9 SHILLINGS ABONNEMENTS-; 6 MOIS, 17 SHILLINGS (.1 AN. 32 SHILLINGS LETTRE de RUSSIE (De notre correspondant.) La désagrégation de la Garde Rouge — La misère à Pétrograd — Les derniers décrets du gouvernement des Soviets —Le gouvernement national Les victoires des Alliés commencent déjà à avoir leur répercussion en Russie, chacune d'elles est une défaite pour les Bolshévistes. Leur soutien principal, la garde rouge, peu à peu, se désagrège. Dans un de ses derniers ordres du jour Trotzky, commissaire du peuple pour l'armée, reproche aux troupes des Soviets leur couardise; il cite plusieurs cai de régiments entiers des gardes rouges qui se sont enfuis devant quelques centaines de cosaques. Beaucoup d'officiers, dit Trotzky dans le même ordre du jour, n'exécutent pas les instructions qui leur sont données, et les soldats reculent sans en attendre l'ordre. Les vols par l'armée rouge ont pris des proportions fantastiques, mais le plus considérable a été commis par le commissaire pour l'armée de Tambov, qui, après s'être approprié près de 30 millions de roubles, s'est enfui en aéroplane, et s'est rendu sur le Don, chez l'ataman des cosaques Kromov. Récemment le fameux Trotzky, accompagné de plusieurs commissaires du peuple, passait une revue des " aviateurs rouges," près de Moscou. Les pilotes invitèrent les commissaires du peuple à prendre place dans leurs aéroplanes. Se méfiant de quelque chose, les commissaires déclinèrent l'invitation, et, en effet, leurs craintes étaient justifiées : toute cette escadrille, composée de 40 aéroplanes, alla rejoindre directement les Tchécoslovaques. A la suite de cet incident on a découvert un nouveau complot contre-ré-volutionnaire et quarante-trois officiers de la garde rouge déclarés coupables 3'intelligences avec les Tchéco-Slova- ques et les gardes bleus ont été fusillés. * * * La misère à Pétrograd prend des proportions de plus en plus effrayantes. La vie mondaine n'existe plus; finies les fêtes brillantes. La société a disparu ; ceux qui le pouvaient ont pris la fuite et habitent le Crimée ou l'Ukraine; les autres, la majorité, se tiennent cachés, passant la nuit tantôt che^ un ami, tantôt chez un autre, vivant sans domicile, " sur un pied illégal." Les clubs et les palais ont été expropriés ; certains, dont le gouvernement bolshéviste n'a que faire, sont fermés, les autres sont occupés par les autorités des- Soviets ou par leurs bureaux. Dans le célèbre palais du prince Youssoupov, où se joua le drame terrible du meurtre de Raspoutine, est installée la commission allemande des prisonniers de guerre et des rapatriés ; et les merveilleux meubles anciens et les objets d'art précieux y voisinent maintenant avec de sobres bureaux administratifs, chargés de dossiers. Les propriétaires des immeubles expropriés n'ont pu, en effet, emporter leurs meubles ; dont le gouvernement des Soviets a interdit le commerce et même le transport; les'meubles font partie de l'appartement et doivent rester là, en attendant que les ouvriers viennent s'y installer Cependant, la plupart des maisons restent inoccupées, car, pour ne pas mourir de faim, les ouvriers sont obligés d'aller se réfugier dans les villages. Depuis quelques jours le commerce des fourrures est interdit. Quant aux denrées alimentaires elles deviennent de plus en plus rares et atteignent des prix fantastiques. Sous la pression de la misère 'a " politique d'alimentation " du gouvernement des Soviets a subi dernièrement un rude échec. Les Soviets de Moscou st de Pétrograd ont autorisé les ouvriers à acheter à la campagne chacun un poud et demi de vivres et à les apporter en ville; cette mesure, qui n'aurait pas i amener la suppression complète de la politique du monopole, a été rapportée le 1er octobre. Depuis on ne trouve plusj à Pétrograd, ni œufs, ni farine, ni beurre, ni sucre, ni pommes de terre. Le lait manque également et la mortalité infantile est épouvantable. Dans les rues on vend des tranches de pastèques, que les acheteurs, mangent sur place, et de pauvres femmes ramassent dans la boue l'écorce verte pour en faire de la~soupe. Pendant que cette misère règne dans les capitales, le gouvernement bolshéviste continue à légiférer et à prendre les mesures les plus abracadabrantes, 5>u'on en juge par ces auelaues actes rc- cents du gouvernement des Soviets. Il a publié une édition " soviétiste " des fables de Krylov, et édicté un decret instituant la propagande " sur immeubles," c'est-à-dire, la propagande consistant en inscriptions apposées sur des édifices spécialement érigés dans ce but. Le commissariat pour l'instruction publique a ouvert un concours pour les dites inscriptions et convie le peuple entier à y participer. Sous le patronage de ce même commissariat s'est ouverte une " école de poètes prolétaires." Le commissaire pour l'instruction publiqus a fait lui-même une conférence populaire sur " l'orthographe proletaire," qui supprime certaines lettres de l'alphabet russe. Le gouvernement bolshéviste a totalement aboli le droit de legs et de dons; il a "nationalisé" les animaux et les oiseaux dans toute l'étendue de la république sovietiste, et a prohibé la chasse privée. Il a déclaré que les livres et les bibliothèques ne peuvent être propriété privée et seront désormais propriété nationale. Enfin, il a institué le " bureau de l'amour libre." Toute jeune fille, ayant atteint sa dix-huitième année, est déclarée propriété "nationale et peut être choisie, dans le bureau spécialement installé, par n'importe quel homme qui veut la déclarer sa femme, et elle n'a pas le droit de s'y refuser. D'ailleurs il y a également des bureaux d'amour libre où les jeunes filles peuvent choisir leurs maris. En ce qui concerne la situation politir que européenne, les journaux bolshévistes continuent de prédire la révolution mondiale comme quelque chose d'inévitable: la presse, les meetings, les millions de tracts travaillent dans ce sens. C'est un dogme dont il n'est pas permis de douter sans être criminel. Il faut dire que les Bolshévistes ne peuvent pas agir autrement. La république des Soviets monte la-garde et se prépare à se pofter au secours de la révolution qui éclaterait dans un autre Etat, avec toute son armée <_t ses ressources. L'ancienne devise de la chevalerie, " mourir ou vaincre," est devenue forcément celle des Bolshévistes, oui savent très bien que si la révolution mondiale ne. se produit pas, ils perdent la partie et ils ne peuvent espérer qu'on leur fera grâce. C'est pourquoi les combats sur le front intérieur sont si acharnés. On ne fait pas de prisonniers ; il n'v a .point de ménagements à prendre : c'est une guerre d'extermination. Mais les victoires de l'Entente, que les journaux bolshévistes taisent tant qu'ils peuvent, sonnent pour eux le glas funèbre. Le gouvernement provis'oire, dont nous avons déjà parlé, qui a été constitué à Oufa et a choisi pour siège Omsk, étend de plus en plus son pouvoir. S'il n'est pas encore reconnu officiellement par les pays alliés, il est en rapports directs avec tous les gouvernements de l'Entente, et tous les ambassadeurs russes accrédités par Kerensky se sont mis à sa disposition. Dans un de ses derniers télégrammes envoyé au président Wilson, le gouvernement provisoire insiste pour une intervention plus énergique des Alliés. C'est le général Khorvat qui est nommé commandant en chef des troupes de ce gouvernement, sous la direction suprême du général Boldyrev, ministre de la guerre. Actuellement l'action du gouvernement sibérien s'étend sur toute la Sibérie •et l'Oural,'la partie septentrionale de la Russie, et bientôt le gouvernement du Don se joindra à lui. Les pourparlers sont engagés également avec le gouvernement de l'Ukraine. Si, comme on le pense, ces pourparlers aboutissent à 'a reconnaissance du principe fédératif de la Russie une et indivisible, le gouvernement bolshéviste sera entouré de tous côtés de gouvernements qui ne reconnaîtront qu'un seul pouvoir, et pourront, par la fam>ne, l'obliger à capituler. En ce moment la situation est telle qu'une poussée énergique des Alliés suffirait pour que s'effondrât le pouvoir des Bolshévistes. J--W. B. MEMORIAL BELGE RSCKîVIOND — TW!CK£HHAM Une première réunion aura lieu jeudi prochain à 8 h. p.m. précises, à l'Hôtel Moderne, King Street, Richmond, Sur-rey. Ordre du jour: (1) Formation d'un comité ; (2) But ; examiner la possibilité d'ériger un monument (mémorial) en souvenir des Belges décédés en l'exil (Riehmrmrl LA VISITE DU ROI ALBERT A MONS ; 28 novembre. Les circonstanoes ont voulu que le roi - Albert n'ait pu venir plus tôt dans ce ; chef-lieu du Hainaut, que les Canadiens . délivrèrent le jour de l'armistice. Il dé-; sirait, assurément, visiter, avant Anvers, > la première grande ville wallonne libé-; rée, mais la constitution du nouveau mi-» nistère l'empêcha de mettre immédiate- > ment ce désir à exécution. Il est entré oe i matin dans la cité du Doudou. Dès les t premières heures de l'aube grise on vit , s'acheminer, par la boue noire des pavés . du Borinage, les longues théories d'hom-. mes, de femmes, représentant cette popu-, lation ouvrière qui a été vaillante, parti-t culièrement éprouvée par l'occupation . allemande. La nouvelle de la venue du Roi, affichée à Mons hier matin seulement, s'é-, tait répandue dans la région minière | comme une traînée de poudre. De tous les villages affluèrent aussi avec les cî-| vils, les soldats canadiens qui avaient _ reçu des permissions spéciales pour ve-. nir acclamer le jeune roi-soldat qui, aux yeux des Brita.nniques, se pare d'une au-| réole de légende chevaleresque. Le Roi est arrivé à 10 h. 45 à la porte : de Namur, venant de Bruxelles dans une ' auto fermée. Après avoir été salué par le bourgmestre et les échevins, il prit place dans une voiture découverte qui le conduisit au gouvernement provincial. 1 Un peu avant midi, le Roi se rendit à l'hôtel de ville. Lss trottoirs, les feiiê-' très, les toits, les rues étroites étaient noirs de monde. Un bataillon canadien ' que le Roi passa en revue, formait le ' carré sur la Grand'Place d'un pittoresque charmant avec ses toits de tuiles roses, son hôtel de ville gothique flanqué *■ -de'denk anttéxes du XVIIe siècle. Du ■ beffroi, dont le clocher bulbeux domine > la ville aux rues accidentées, s'égrenait : te chant du carillon mêlé aux "Braban-l çonnes" et aux "God Save thé King" ■ joués par les musiques militaires cana-, diennes. i Le Roi fut reçu dans le grand salon : de l'hôtel de ville par le conseil commu-i nal au grand complet. M. Lescart, le • bourgmestre, lui adressa un discours ■ auquel le Roi répondit longuement, sans j une note d'abondance, avec une aisance : et une assurance qui étonnèrent et cliar-; mèrent ceux qui, en 1913, dans la même . salte, avaient constaté chez lui une cer-. taine timidité. Le discours de Mons, s'a- joutant au discours-programme prononcé par le Roi au Parlement, révèle dans ce . jeune souverain, à côté' du soldat et de l'honnête homme, un politique clair-[ voyant. Après avoir rendu un hommage vibrant aux troupes canadiennes, hommage . que toute l'assemblée ratifia de /ses applaudissements, le Roi dit: "Je sais combien la province de Hainaut a souffert; tous les maux de la guerre se sont apesan-tis sur elle. Nos ennemis se sont acharnés sauvagement sur nos usines, source de prospérité nationale. Mais, ici comme ailleurs, les Belges opposèrent aux violences de l'envahisseur une complète unanimité et une résistance farouche. Cette attitude a soutenu le moral de nos soldats. Il faut maintenant relever le pays de ses ruines. Donc, pour cela nous devons rester unis. Quant à moi, je suis prêt à mettre toutes mes forces au .service de la patrie." Après avoir signé le livre d'or, le Roi avec les deux princes parut au balcon de l'hôtel de ville. Une immense ovation monta vers lui. A 2 heures, il assistait dans la collégiale Sainte-Waudru, à un "Te Deum" chanté par Mgr le prince de Croy, eu ré-doyen. La ville fut en liesse toute la soirée. Les Canadiens dansèrent un peu plus que de ooutume et ce n'est pas peu dire, car ces beaux soldats sont fous de danse. En même temps que le Roi, la population montoise put acclamer son député Masson, rentré de prison, de C^lle-Schloss, la veille, juste à temps pour apprendre qu'il venait d'être nommé ministre de la défense nationale dans le nouveau gouvernement. (La Victoire.) LOUIS PIERARD. A SPA Du "Matin" : C'est à Spa, dans les Ardennes belges, un grand chalet plutôt qu'un château, au milieu d'un parc très étendu de hêtres et lie sapins. Le pays montueux, coupé par la Meuse et l'Ourthe, qui coulent au , fond de vallées rocheuses, rappelle le bas Tyrol. De la terrasse du chalet, la vue ' s'étend par delà les forêts de sapins de l'Hertogenwald, jusqu'aux montagnes du grand-duché de Luxembourg, i La maison s'appelle "Neufbois." Elle s appartient à M. Peltzer, grand industriel 5 deVerviers. L'année dernière, elle a été - réquisitionnée par le grand état-major de , l'armée allemande. Pendant plusieurs - mois, des ouvriers venus d'Allemagne y - ont fait des travaux mystérieux dont les - habitants du pays avaient défense d'ap-î procher. Des voitures de meubles sont 3 arrivées de Berlin. t Au mois de mai, le Kaiser est venu s'y 3 installer. Il y est resté jusqu'au mois de septem- - bre, allant au front et en revenant. Il - y menait une existence bourgeoise, jardi-1 nant, creusant des fossés, emplissant, et vidant des citernes, si bien que dans le - pays on disait qu'il était devenu fou. ■ j D'autre part, on nous raconte qu'il avait 5 j fait faire un simulacre de tranchée dans ^ i laquelle il paradait devant un cinpmato-" graphe pour films d'exportation. 11 avait t beaucoup vieilli et ses moustaches blan-" ches, au lieu d'être relevées comme na-: guère, tombaient piteusement. D'ail-" leurs, on le voyait peu; il passait dans Spa à toute allure, renoogiv1 au fond de 5 son automobile. A "Neufbois," les con-5 signes les plus sévères interdisaient l'approche du chalet : une garde militaire et : civile veillait nuit et jour autour du 3 "seigneur de la guerre. ' La jardinière, • reléguée au fond du parc, ne pouvait sor-'■ tir de chez elle qu'accompagnée par un ' agent de police. En réalité, Guillaume J de Hohenzollern avait peur. 1 Les travaux mystérieux accomplis s avant son arrivée consistaient en un souterrain bétonné qui prenait dans les ' caves du château et débouchait loin dans ' le parc. Au milieu, une chambre était ' aménagée où le Kaiser pouvait Coucher en cas de bombardement, à l'abri, sous J trois mètres de ciment et cependant, à la j première alerte d'avions, il s'affola et disparut pendant plusieurs jours. D'ailleurs, il lui arrivait souvent d'aller cou--cher dans un chalet voisin pour dépister ' les haines qu'il sentait autour de lui. } Hindenburg avait aux environs sou , quartier général et venait souvent le voir. , Us se promenaient tous les deux sur la , terrasse et paraissaient s'entendre à merveille. Le Kronprinz n'apparaissait que ^ rarement et ne couchait jamais à '.'Neuf-bois j" Les habitants qui l'ont vu le trouvèrent plus odieux que son père, ; raide et insolent. L'impératrice passa j une semaine au chalet. C'était une vieille , dame qui paraissait malade, d'apparence . plus amène que son mari et son fils. Mais la grande journée de "Neufbois" - fut celle du 15 août dernier. L'offensive ; du maréchal Foch commençait à donner - ses résultats magnifiques et l'Allemagne - sentait venir la défaite. Un grand con-; seil fut tenu. L'empereur d'Autriche - Charles 1er, le roi de Saxe et le roi de s Bavière vinrent tout exprès pour y as-i sister. Ce qui fut dit ce jour-là dans le : salon de "Neufbois" appartient à l'iiis- - toire du monde. > Au commencement d'octobre le Kaiser • quitta Spa pendant trois semaines; on > ne sait pas où il est allé. Il revint à la ! fin du mois, s'installa dans la propriété 1 de "Freneuse," qui appartient à un ! autre des frères Peltzer. C'est de là qu'il ' s'est enfui en Hollande. Il avait signé son abdication ou plutôt son semblant 1 d'abdication à Spa dans un salon de ! l'hôtel Britannique. : LES PREMIERS ANGLAIS A BRUXELLES L' "Evening Standard" publie les extraits suivants d'une lettre écrite par un officier britannique, décrivant l'accueil ■ fait par les habitants de Bruxelles aux premiers Anglais qui pénétrèrent dans la ville après la' signature de l'armistice: "Nous avions appris, le 13 novembre, ; par un sans-fil intercepté, que le Roi entrerait à Bruxelles le 15; nous étions à 10Q kilomètres de la ville, mais comme nous n'avions pas vu d'ordres interdisant de traverser les lignes ennemies, nous décidâmes de gagner la capitale. "Nous rencontrâmes des flots de réfugiés qui rentraient et des prisonniers relâchés : anglais, français, belges et italiens, se dirigeant vers nos lignes. C'était : un spectacle vraiment unique cjue celui de i ces hommes poussant toutes espèces de vé- i hicules, depuis une vieille charrette de s ferme, chargée des équipements d'une s vingtaine d'hommes, tirant et poussant, î jusqu'à des brouettes et des voitures d'en-i fants. Ce qui dominait, c'était'des charrettes à bras tirées -par six, sept hommes. } Tous les véhicules et presque toutes les 1 personnes portaient les couleurs belges ou j françaises ou les drapeaux réunis des s Alliés. 3 "Nous arrivâmes bientôt à la queue t des colonnes boches en retraite. Lorsque 3 notre automobile passait à côté des Alle- - mands, nous nous examinions réciproquo-b ment des pieds à la tête avec curiosité, mais là s'arrêtaient nos relations. Us pa-r raissaient fort mal à l'aise lorsque les civils et les réfugiés criaient: "Vive l'An-_ gleterre !" ce à quoi nous répondions par 1 "Vive les Belges!" Cette marche triom-_ phale dura sur tout le parcours des vingt-t quatre derniers kilomètres de notre } voyage et, en pénétrant dans Bruxelles par lc3 faubourgs du midi, nous vîmes : des trams — trois à quatre voitures atta-3 chées ensemble — remplis de civils et de soldat-3 boches. "Un opérateur de cinéma nous dit que le Roi Albert n'entrerait pas à Bruxelles oe jour-là, contrairement au message sans-fil ; nous nous dirigeâmes néanmoins. , vers le centre de la ville, par les énormes 5 boulevards, puis vers la gare du Nord. "Une ou deux fois on nous adressa la parole en nous disant "Mein Herr." Je [. répondais : "Qu'est-ce que cela veut ( dire?" "Mon Dieu, oe sont des Anglais!" et alors les vivats éclataient, la ' foule devenant de plus en plus dense au-( tour de nous. î Dans un restaurant "Cette scène se répéta plus d'une fois. 5 Enfin, nous demandâmes à un vieux mon-' sieur distingué de nous indiquer un bon ' restaurant assez tranquille; il nous con-3 duisit à la Taverne de Londres, oe qui fit b très bien notre affaire. La nappe et les " serviettes étaient en papier, mais le vin 3 était de première qualité, et nous fîmes i un exoellent dîner : potage ox-tail, délits cieuses côtelettes de mouton, bon fro- - mage. Inutile de dire que nous fûmes assaillis de questions par les autres con- : sommateurs. A un moment donné, le patron vint nous dire qu'un député de-i mandait à pouvoir se présenter à nous èt un vieux monsieur, se tenant oérémo-l nieusement devant nous, nous adressa . la parole en anglais, se disant heureux i de pouvoir remercier (en la personne des . premiers officiers britanniques entrés » dans la capitale), le peuple britannique pour la manière splendide dont il était t venu au secours de la petite Belgique 5 envahie par les barbares, et-de pouvoir } exprimer la profonde admiration de ses concitoyens pour les vaillantes- armées i britanniques. "Notre capitale, ajouta-t-il, est encore remplie de barbares; les 1 deux dernières nuits, il y a eu des émeu-s toscans lesquelles de nombreux civils ont trouvé la mort et vous avez eu lé courage de venir à nous maintenant, malgré la présence de l'ennemi commun, pour nous apporter un message d'encouragement; [ nous vous en remercions du fond du cœur." A l'hôtel-de ville "Quand cette petite cérémonie improvisée fut terminée, le député nous de-1 manda de venir à l'Hôtel de Ville, et le j dernier acte de cette journée extraordinaire commença par une nouvelle série I d'acclamations de la part de la foule qui . s'était rassemblée autour du restaurant. ' Les gens ne pouvaient en croire leurs ' yeux car, comme je l'ai déjà dit, la ville était remplie de Boches. Même, les Allemands avaient envoyé la veille deux régiments de troupes bavaroises pour réprimer les émeutes. A un moment donné, tandis que nous étions dans l'auto, tout un régiment bavarois défila, drapeau bleu et blanc en tête. Chaque fois que nous étions forcés de nous arrêter, les . bruyantes manifestations en notre honneur recommençaient. "Enfin, nous arrivâmes à l'Hôtel de Ville; nous entrâmes par le grand escalier et traversant deux ou trois salles magnifiques, nous atteignîmes une salle centrale où se trouvaient trois rangées de sièges se terminant en demi-cercle. , Tous les conseillers et députés présents se levèrent, tandis que le bourgmestre nous , souhaitait la bienvenue, rous remerciant au nom de son pays et nous disant que nous étions le^s premiers Alliés entrés dans Bruxelles. Il s'exprima en français et fit un speech vraiment remarquable. Quand il eut terminé, je répondis en français. Vous voyez le tableau ! Parler devant cette assemblée et recevoir le3 remerciements officiels de la natioa LE NUMERO 1 PENNY No 7

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Cet article est une édition du titre L'indépendance belge appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Londres du 1914 au 1918.

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