88ème année. No 303 L'INDÉPENDANCE ROYAUME-UNI : ONE PENNY BELGE. CONTINENT: 15 .CENTIMES (HOLLANDE : 5 CENTS) ADMINISTRATION ET REDACTION: TTJDOR H0T7SE, TUDOR ST., E.C. 4. BUREAU A PARIS : U, PLACE DE liA BOURSE. TELE.: 311-57 et 238-75 MARDI ET MERCREDI^ ET 26 DECEMBRE 1917 En vente à Londres à 3 h. le lundi 24 tiecembre f3 MOIS. 9 SHILLINGS. ABONNEMENTS ■ 6 MOIS, 17 SHILLINGS. CONSERVATION PAR LE PROGRES. 1 AN, 32 SHILLINGS. LA SITUATION Lundi, midi. Les Italiens sont toujours maîtres du Mont Asolone, ou, tout au moins, des parties essentielles de cette position, c'est-à-dire, notamment, des versants méridionaux. Les versants septentrionaux auxquels l'ennemi se tient agrippé, sont dominés par l'artillerie de nos alliés, et cette situation rend particulièrement difficile toute tentative de l'adversaire contre le Mont Moschin. Comme le fait observer le correspondant de guerre du "Times," l'objectif des Autrichiens, en attaquant l'Asolone, était de se forcer soit un chemin vers la vallée de la Brenta, en descendant par la vallée du San Lorenzo, soit d'atteindre la plaine entre la Piave et la Brenta par la route du Mont Grappa. Mais les deux chemins passent le long de précipices et . peuvent être facilement détruits sans pouvoir être réparée à temps. Dès lors, l'armée du général von Below n'a pas d'autre choix que de suivre les voies d'accès naturelles cjui sont les vallées de la Piave et de la Brenta. Mais la lutte, dans ces conditions, exige des sacrifices énormes et déjà six divisions ennemies ont été au feu dans le secteur compris entre les deux vallées, trois ayant dû être ramenées en arrière, tant leurs pertes furent considérables. La défense du Mont Asolone par les Italiens fut un des épisodes les plus passionnants de la guerre, les soldats italiens ayant dû se battre pendant toute la journée de jeudi sans quitter leurs masques contre les gaz. Sur la Piave inférieure, nos alliés ont frustré plusieurs tentatives ennemies de -franchir le fleuve et de nombreux radeaux chargés de troupes ennemies entêté coulés par l'artillerie italienne. Sur le front britannique en Flandre, il y a eu une attaque locale allemande dans le secteur de Passchendaele; après un bombardement d'une grande violence, l'ennemi est parvenu à refouler nos alliés sur un front de 700 mètres à proximité du chemin de fer d'Ypres à Staden. . j Sur les autres parties du front, il n'y a eu que quelques raids sans importance et des duels d'artillerie, qui ne furent » , Suivis d'aucune action d'infanterie. En Palestine, le général Allenby a poursuivi son avance au nord de Jaffa, en coopération avec les navires de guerre. Les troupes britanniques ont franchi l'Auja, occupant des hauteurs à proximité de la côte et dont la possession est importante en vue d'une avance ultérieure. Au cours d'un raid le long de la voie ferrée (ligne de Damas), nos alliés capturèrent plus de 300 prisonniers, ainsi que des mitrailleuses. Le butin fait par les troupes britanniques depuis le début de la campagne en Palestine comprend 99 canons et 110 mitrailleuses.La situation en Russie n'a pas changé, mais les rapports entre l'Ukraine et les Bolshévistes ont une tendance à s'améliorer. .Le commandant militaire de Pé-trograd, Antonoff, est parti pour Kieff en vue d'entrer en négociations avec 'a Rada, dans le but d'empêcher le rappel des années ukrainiennes des fronts du nord et de l'ouest "avant que la paix ne soit signée." Les Bolshévistes semblent se rendre compte que la situation intérieure n'est pas sans danger pour eux, et les résultats des élections pour l'Assemblée Constituante sont, à ce point de vue, un baromètre infaillible. Les derniers chiffres connus ne donnent aux Bolshévistes que 107 sièges, alors que les socialiste-s révolutionnaires en ont obtenu jusqu'ici 209. les socialistes révolutionnaires de l'Ukraine et les cadets en obtenant-respectivement 23 et 12. U paraît certain aujourd'hui que fi les Bolshévistes se laissaient entraîher à quelque geste imprudent à l'égard de la Constituante lorsque celle-ci sera en nombre, ce serait le signal d'un soulèvement général qui balayerait le régime léniniste d'un bout à l'autre de la Russie, Mais, pour le quart d'heure, ce sont eux qui tiennent en mains la direction des affaires, et c'est Trotsky, un des chefs du mouvement maximaliste, qui traite d'égal à égal, à Brest-Lit-ovsk, avec von Kuhîrnann, Czernin et compagnie. _ Les -négociations de paix ont été ouvertes samedi, et c'est M. von Kuhlrnann, proposé par Haki pacha (doyen des délégués) oomme président de la première séance, qui a prononcé le discoqrs d'ouverture. Il s'est déclaré heureux de présider à la première réunion de cette conférence, où les représentants des quatre Puissances Centrales se rencontraient avec lee délégués du peuple russe en vue de mettre fin à la guerre et de rétablir des rapports de paix et d'amitié entre la Russie et les Puissances Centrales. Etant donné la situation, a ajouté M. von Kuhlmann, il n'e saurait être question d'élaborer, au oours de ces délibérations, un instrument de paix achevé dans ses moindres détails. U s'agit, dans mon esprit, dit-il, de fixer les principes et conditions les plus importants sur les bases desquels des rapports pacifiques et de bon voisinage, "notamment au point de vue culturel et économique," peuvent être rétablis promptement, et de définir les meilleurs moyens pour guérir les blesïures occasionnées par la guerre. y Nos négociations, a ajouté le délégué allemand, seront guidées par un.esprit d'humanité facile à apaiser et par une estime réciproque. Elles devront tenir compte, d'»n côté, de ce qui est "devenu de l'histoire," àfin de ne pas perdre de vue "la situation de fait," mais, de l'autre, elle devra s'inspirer du "spiritus rec-tor" qui- nous a réunis ! •Là conférence a décidé ensuite de ttan-cher les questions de présidence en adoptant l'ordre alphabétique. Les séances plénières seront présidées tour à tour par chacun des délégués en ohef des cinq Etats représentés, et les langues allemande, bulgare, russe et turque sont admises au cours des débats. Sur l'invitation du président, le premier délégué russe a ensuite donné lecture du programme de paix russe, qui coïncide, disent les dépêches, avec, les résolutions bien connues des Conseils des. ouvriers et soldats et de la Ligué" dés paysans russes. ^ Les délégués des quatre Puissances 'Centrales se sont ensuite déclarés prêts à procéder à l'examen du programme russe, et les résultats de cet examen seront disciités lors de la prochaine séance. Le programme russe comprend, entre autre, d'après une dépêche Reuter, les points suivants : aucune acquisition territoriale basée sur la force; restauration de l'indépendance politique aux peuples qui l'ont perdue pendant la guerre; libre disposition de . lui-même pour chaque groupement national; pas d'indemnités compensations aux personnes privées pour les pertes subies pendant la guerre, ce dédommagement devant être assuré par un fonds spécial alimenté proportionnellement par tous les belligérants ; les principes susmentionnés seront applicables aux colonies, et totit boycottage économique, toute convention douanière sér parée et tout blocus naval ne répondant pas à un but militaire direct étant interdits.U y a lieu d'ajouter que M. Trotsky, au cours d'un grand meeting, a déclaré que les Bolshévistes n'ont pas renversé l-e/fsar et la bourgeoisie pour s'agenouiller devant le Kaiser et implorer la paix ; qu'ils font un appel à la guerre sainte contte l'impérialisme dans tous les pays, et que jamais ils n'ont été plus près des peuples français et britannique que maintenant ! Bref, les nouvelles de Russie sont lo .i d'être alarmantes en ce qui concerne la cause des Alliés, et les délégués des Pttis-sajices Centrales ne pourront pas jo ier longtemps la comédie de la paix sans se trahir. Dès lors, nous avons tout intérêt à laisser la conférence de Brest-Litovsk se poursuivre, à condition de redoubler de prudenoe et d'énergie sur les différents fronts. SUR LE FRONT OCCIDENTAL Le Kaiser devant Verdun On annonce de Berlin què le Kaiser a visité le front nord de Verdun le 21 courant. EN PALESTINE o- C Nouvelles avances britanniques Au nord de Jaffa, les troupes britan- i niques, coopérant avec la flotte de guer- i rc, ont de nouveau traversé l'Auia çt se i sont emparées du terrain dominant près de la côte, à quelques kilomètres vers le nord. Elles ont également avancé à l'est et sur la ligne de chemin de fer de Damas. 305 prisonniers, dont onze officiers, ainsi que 10 mitrailleuses, ont été capturés dans une attaque de nuit. Des progrès ont également été réalisés le long de la route de Jérusalem à Jéricho, un poste de village,turc abandonnant 30 prisonniers' et deux mitrailleuses. Les Turcs signalent une attaque aérienne britannique sur Jéricho. Depuis le début de la campagne de Palestine, les troupes britanniques ont pris 99 canons, 110 mitrailleuses, plus de 7,000.fusils et plus de 18| millions de cartouches. OPERATIONS NAVALES Un transport coulé Le transport armé "Stephen Fur-ness," de la flotte britannique, a été torpillé et coulé par un sous-marin allemand, dans le Canal d'Irlande. Six,officiers et 95 hommes (y compris ^'équipage marchand) ont été noyés. 1,427 navires en construction aux Etats-Unis M. Hurley, président du Shipping Board, parlant devant la Commission du Sénat, a déclaré que 1,427 navires, d'un tonnage total de 8,573,108 topnes étaient actuellement en construction. Septante quatre nouveaux chantiers ont été ouverts aux Etats-Unis depuis le 17 janvier, employant 149,270 ouvriers. OPERATIONS AERIENNES ~i •«»-— Double raid sur la côte britanniqi^e "Samedi, 10 h. 30 du soir. — Une attaque aérienne a été tenté sur la côte du Kent aujourd'hui un peu après 6 h. du soir. Un des appareils ennemis a été forcé d'atterrir près de la côte. Ses trois' occupants ont été faits prisonniers. Aucun autre avion n'a traversé la côte à ce moment. Une seconde attaque s'est produite vers 9 h. 30 du soir, au cours de laquelle quelques bombes ont été jetées sur le Thanet. Les aviateurs ennemis n'ont pas pénétré plus loin au dessus de l'île. * * 4/ * Dimanche, 11 h. 20 du matin. — L'attaque aérien de samedi soir n'a causé ni victimes ni dégâts. Une alerte à Paris Des bruits de moteurs ayant été entendu, samedi soir vers 8 h. 20 à-P^ris, l'alarme a été donnée à la population. A de rares exceptions près toutes les lumières ont été éteintes dans les rues, plongeant la ville jlans la plus profonde obscurité. Malgré un léger brouillard, on aperçut bientôt les allées et venues des avions de la défense faisant bonne garde sur la cité. A 9 h. 15, l'alerte avait cessé et les avertisseurs annonçaient que tout danger était écarté. 40 bombes sur Dunkerque Le dernier communiqué de Paris annonce que dans la soirée de samedi des aviateurs ennemis ont jeté 40 bombes sur Dunkerque et ses faubourgs. Une personne appartenant à la population civile a été tuée et ;rois autres, dont une femme et un enfan., ont été blessées. Le communiqué précédent annonce que du 11 au 20 décembre, 14 aéroplanes allemands ont été abattus par les pilotes français et que trois autres ont été forcés d'atterrir dans leurs lignes. De plus, trois avions ennemis ont été abattus par le feu des batteries anti-aériennes.Raids britanniques Des bombes ont été jetées sur un gros canon allemand prè;, de-Lille et sur d'autres objectifs, y compris des baraquements, des logements et des tranchées de l'ennemi. Quatre appareils allemands Dnt été détruits dans les combats aériens. Dans la nuit, les^viateurs britanniques ont bombardé les aérodromes et des gares importantes. Tous les appareils britanniques sont rentrés. D'autre part, les aviateurs dè la marine britannique ont bombardé, dans la nuit de samedi à dimanche, les aérodromes ennemis de St-Denis Westrem, Mariakerke. et ri'Onsta LES ENQUÊTES EN FRANGE Les poursuites contre M. Caillaux La Chambre a voté samedi, par 396 voix contre 2 la levée de l'immunité parlementaire de M. Caillaux; elle a levé également l'immunité en.ee qui concerne M. Loustalot. Dans un long discours par sa défense M. Caillaux a déclaré que les attaques dirigées contre lui constituaient une simple vengeance politique. Il déclara^ qu'il était du devoir de l'ambassadeur de France à Rome de l'avertir des pièges qui lui étaient tendus en' Italie, il nia avoir eu des rapports avec le Vatican et déclara avoir même évité tout contact avec l'entourage du Vatican. Il expliqua ses relations avec le "Bonnet Rouge,'' en disant qu'il n'y avait rien de répréhensible à avoir des rapports avec un journal qui l'avait défendu contre ses ennemis. Quant à Bolo, celui-ci avait les meilleures références et si, après les accusations portées contre Bolo il continua à rester en relations avec lui, c'est parce qu'il n'y avait aucune certitude que les accusations portées contre Bolo se termineraient par des poursuites. Il repoussa avec mépris l'appellation de "défaitiste" ; il prétendit qu'à diverses reprises des gens dont l'attitude était suspecte tentèrent d'entrer en rapport avec lui, mais qu'il s'y refusa. Sa propre politique, a-t-il déclaré, est inspirée par le patriotisme, et il s'est, dès le début de la guerre, abstenu de critiques qui auraient pu embarrasser le gouvernement bien qu'il eût pu le faire en diverses occasions. » * U compara son cas à l'affaire Dreyfus, et. déclara que ses ennemis avaient juré s& perte. Il affirma son innocciisg- :i de jmanda lui-même que son immunité soit suspendue. Un témoin cité Le général Dubail, gouverneur militaire de Paris, a cité comme témoin M. Paul Comby dans les affaires Caillaux et Loustalot. M. Paul Comby est un avocat bien connu, qui a accompagné M. Loustalot en Suisse quand, celui-ci a rencontré Abbas Hilmi. LES EVENEMENTS EN RUSSIE Les maximalistes et l'Ukraine Le Bulletin du Soviet de Pétrograd a publié, vendredi dernier, la première réponse de la Rada d'Ukraine à l'ultimatum des Commissaires du peuple. Ce document, qui est rédigé en termes mordants, fait remarquer la duplicité du "gouvernement" d<? Pétrograd, qui, alors qu'il propose de reconnaître l'autonomie complète de l'Ukraine,s'efforce de s'immiscer dans ses affaires intérieurs. ' Cette tentative se justifie d'autant nioins que les territoires soumis au "gouvernement" maximaliste souffre de l'anarchie politique, du désordre économique et de la violence arbitraire, toutes les libertés acquises par la révolution ayant été abolies. Le gouvernement de l'Ukraine n'est pas disposé à faire une semblable expérience sur son propre territoire, et il a, en conséquence, désarmé les troupes russes montrant des tendances anarchistes, conspirant contre l'autorité établie et menaçant d'introduire dans ses frontières la guerre civile, l'anarchie et la violencè débridée, qui prévalent dans les provinces soumises à l'autorité des Commissaires du peuple-. Le gouvernement de l'Ukraine reconnaît la nécessisité d'unité sur les fronts, mais comme le "gouvernement" russe a introduit la désorganisation complète au front et que les troupes maximalistes l'ont mis en danger en quittant leurs positions, le gouvernement d'Ukraine ne pouvant entreprendre de défendre les ■/astes étendues des fronts septentrional et nord-occidental avec ses propres troupes, a retiré celles-ci pour les placer sur le front ukranien, qui à présent est unifié avec les fronts sud-occidental et roumain. Il est décidé à défendre s,es propres frontières à tout prix, contribuant ainsi au maintien de 'l'unité sur tous les fronts qui est si nécessaire pour atteindre une paix satisfaisante. La publication de cette réponse intransigeante avait été retardée. Cependant la Rada semble être devenue accessible à des suggestions plus pacifiques, puisque des propositions plus conciliantes lui ont été télégraphiées depuis. Bjen que celles-ci aient été rejetées catégo- finiiMripnt Ipq Pnmmi^çaîrpç fin npimlr» paraissent disposés à revenir sur leur décision et ont annonçé, vendredi, qu'ils se proposent d'envoyer une délégation à la Rada pour traiter avec elle. En effet, un nommé Antonoff, commandant militaire, a été envoyé à Kieff. Il a reçu mandat d'entrer en négociations avec la Rada, en vue de donner une solution au conflit qui existe entre cet organisme et les Commissaires du peuple. Il est chargé, de plus, de signaler à la Rada le danger que présente le retrait des troupes ukraniennes des fronts septentrional et nord-occidental avant la signature de la paix. Le changement d'attitude du "gouvernement" vis-à-vis de la question ukranienne et de l'Assemblée constituante, est due sans aucun doute à cette circonstance qu'il commence à se rendre compte du danger croissant de la situation. Toute la Russie méridionale, à présent, a pris les armes contre lui. Les approvisionnements en vivres menacent de manquer, non seulement dans la capitale, mais aussi dans toute la Russie septentrional?. Les approvisionnements en charbons de la vallée du Don sont déjà supprimés. La fermeture de nombreuses usines, et l'arrêt partiel du trafic par chemin de fer sont imminents. La détresse qui doit en résulter sera générale et de plus grands désordres que ceux qui sont déjà produits surviendront. Malgré tous les efforts faits pour attribuer toutes les difficultés de la situation au parti cadet, qui est même accusé d'avoir fomenté les pogroms de ces dernières semaines, le "gouvernement" sera inévitablement considéré comme responsable,-tant par la masse que par les troupes, de toutes leurs sohffrances. Le "gouvernement" aura également à faire ià'ce au désappointement et à l'irritation qui se produiront dans tout le pays si l'Assemblée constituante, le seul symbole de l'unité russe parmi les forces dominantes de désagrégation et de confusion, était empêché de se réunir à \ cause du règne de la guerre civile. De plus, la paix avec l'Allemagne est toujours éloignée et ni l'armée niia flotte ne sont plus en état de défendre le pays. Ouvertures à l'opposition Un télégramme Reuter de Pétrograd daté du 23 décembre annonce que des négociations se poursuivent entre les maximalistes çt la gauche du parti socialiste révolutionnaire, en vue de la constitution d'up gouvernement de coalition, dans lequel les socialistes révolutionnaires recevraient les portefeuilles de l'intérieur, de la justice, des postes et télégraphes et des affaires nationales. iwMMKiaHiaKHNawiti uimumycmuumimimÊmmiÊmmBimmmmm AUTOUR de la GUERRE ALLEMAGNE — La réduction de la ration de graissa à 60 grammes et deiwi par semaine a provoqué un grand mécontentement en Allemagne. GRANDE-BRETAGNE — Les élections générales qui ont eu lieu au Canada se sont terminées par une victoire substantielle pour les Unionistes dirigés par sir Robert Borden. Cette victoire a été obtenue même sans l'apport des votes des soldats et infirmiers canadiens se trouvant actuellement en Grande-Bretagne et en France. Ces derniers1 ont voté depuis le 1er décembre jusqu'à lundi, et ces votes n'ont pas encore été comptés. La victoire unioniste signifie que la conscription militaire, qui est déjà appliquée au Canada, sera efficace. Les Unionistes ont montré que c'était là le seul moyen pour mainten r la puissance de l'armée canadienne en Europe. Sir Wilfrid Laurier, qui dirige S l'opposition, avait déclaré que s'ii l'em- ' portait aux élections il organiserait un référendum sur la- question du maintien de la conscription. — Cinq steamers britanniques ont été endommagés dans la catastrophe d'Hali- i fax. Les pertes subies de ce ch;:;f Ont été sérieuses, environ les deux tiers des équipages avant été tués. ITALIE — Un décret a été publié disant que malgré les lois existantes des professeurs d'université ou d'écoles de hautes études étrangers peuvent être suspendus ou révoqués sans autres formalités. Ce décret est dirigé contre de nombreux professeurs aljemands qui pendant une génération se sont consacrés a transformer la "cul- tiira" if ol i an rtû n n "TT îil+iin" VmnliA

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