L'indépendance belge

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s.n. 1914, 24 Juillet. L'indépendance belge. Accès à 04 mai 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/br8mc8s97x/
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aiO C2o33.t:â.xo.©s EN BELGIQUE ET A PARIS _= C 85e ANNÉE Vendredi 24 juillet 1314 ADMINISTRATION ET REDACTION lï, l'Uc de» Sables, liruxelle» BUREAUX PARISIENS . 11, place de la Bours? ABONNEMENTS : ÉDITION QUOTIDIENNE BîLGIOIIE. lin an 23 fr. 6 mais, 10 fr. 3 moï<. S îr. Hi««BCURClGr.-Dj » 23 fr » 5 Ir. » S fr. ETIU8SEH » 411 Ir. » 22 ir. » 12 fc ÉDITION HEBDOMADAIRE linfarnafiontla ti d'Outra-nsan 10 PAGES, PARAISSANT LE MERCREDI Uq au 2ï> francs gij iuoiti ï 25 firauCi L'INDÉPENDANCE •TROIS ÉBOTOIÎS PiV. JÛCE. — SIS PAUEE BELGE COSSERYATIOX VAR LE PKGGBÈa x° «os Vendredi 24 juillet 1914 Les annonces sont reçues. À BRUXELLES : aux bureaux du jou'ï&L A PARIS : il, place de la Bourse, t LONDRES ; chez MM. Jchn-F. Jones dC3, dp || Snoir Biii. E. C.*, à f Agence fif.vas, lââ, Cheapsiiie F, C.; et chez ^ieyi'oud & Fils, LUS, noi 14-18, Queen Victoria Street, et T. B, BrowlKt Ltd. n° 163. Queen Victoria Street. & AMSTERDAM ; ciiez Is'iigh & Van Ditmar, Kokia, 2* (A ROTTERDAM î même îirme,Wvnkaven, 413. Igî'ï ALLEMAGNE, EN AUTRICHÈrBpNGRlE et W SUISSE, aux Agences de laM«;^on Rudolf Mossfi^ fi ITALIE : chez MM. Ha.iaenstein & Vogler, à Milao, Turin et Rome. &»>fcVV-YOHK î T.B, Browne, Ltd, East-të1"1 StreeW Édition ilu matin ^Aujourd'hui : Revue politique. u ï RANCE ET LA RUSSIE. — Le voyage do M. Poincaré. — La visite au camp de Krasnoë-Selo. — Dîner chez le grand-duc Nicolas. LA QUESTION DE L'ULSTER. — Echec de la conférence. - Aux Communes. LA QUESTION ALBANAISE. — La situation à Durazzo. — Echec de la mission de Titrkhan pacha. En Autriche. — Les rapporls austro-ser-lies. — Attitude conciliante de 1- Hongrie. En Russie. — Lo mouvement gréviste. L'extension de la grève. Lettre d'Italie. Lettre du Vatican. En France. — Le procès Caillaui. — Le quatrième audience : la déposition ds Mm9 Gueydan. — Vifs incidents. En Belgique. — L'effort clérical Chronique mondaine. ta transformation économique de l'Etal de Sâo Paulo. Informations financières et industrielles. — Nouvelles diverses de nos correspondants. Les dépêches suivies de la lettre A sont celles qui ont paru d'abord dans notre première édition, publiée à 4 heures de l'après-midi; les dépêches suivies de la lettre B sont celles qui ont paru d'abord dans notre deuxième édition, publiée à 6 heures du soir; les dépêches suivies de la lettre C sont celles qui ont paru d'abord dans notre troisième édition, publiée le matin. BRUXELLES, 23 juillet Revue Politique La polémique continue en Angleterre au sujet de l'intervention du Roi dans la question irlandaise. Les éléments de gauche s'obstinent à voir là un acte du pouvoir personnel et cela contre toute vraisemblance, puisque le Boi n'a agi, comme nous l'avons expliqué, que sous le couvert du gouvernement responsable. M. Asquith s'en est expliqué très 1 franchement à la Chambre des communes en déclarant, en réponse à une .«pieUon, quu l» Koi lui ayant, communiqué le discours qu'il a prononcé devant la conférence, lui, Premier ministre, en assume la pleine et entière responsabilité. M. Asquith a ajouté que'- le souverain a agi constitutionnellement. en s'inspirant de l'avis de ses minis-Ires. Ce point devrait donc être considéré comme réglé; mais les nationalistes irlandais et les travaillistes ne peuvent se consoler de voir le problème irlandais remis en question, alors qu'ils croyaient atteindre le but si longtemps poursuivi. Ils ne voient dans cette affaire que leur intérêt politique local et immédiat; mais il est bien certain que si le gouvernement libéral s'est trouvé d'accord avec le souverain pour recourir il une procédure aussi nouvelle, pour permettre à une initiative royale de se développer, même en apparence' contre la volonté de la majorité de la Chambre élue, c'est que cette attitude leur était imposée par des circonstances exceptionnellement graves. Ces circonstances, ce n'est pas seulement dans la situation intérieure qu'il faut les chercher, mais encore et surtout dans la situation extérieure, beaucoup plus sérieuse en ce moment, surtout en ce .qui concerne les relations russo-allemandes, que les manifestations officielles ne lé laissent supposer. Il est si vrai que l'initiative du roi George dans là question irlandaise a été surtout déterminée par des préoccupations d'ordre extérieur qu'il y avait dans le discours du souverain à la première séance de la conférence de conciliation un passage relatif à la politique étrangère que l'on a cru devoir supprimer dans les communications faites à la presse. D'autre part, on révèle maintenant que le conseil supérieur de l'armée avait-l'ait valoir au gouvernement que si la guerre civile éclatait en Irlande il serait nécessaire de renforcer la garnison anglaise en Egypte, d'augmenter l'armée de l'Inde et d'envoyer des troupes supplémentaires dans certains districts d'Angleterre et d'Ecosse. Gela prouve tout au moins que les dirigeants anglais ont actuellement le haut souci des complications extérieures qui peuvent surgir. Etant donné cet état de choses, il est étrange que les représentants des différents partis à la conférence de conciliation, qui ont certainement dù être mis au courant de toutes les conséquences éventuelles de leur intransigeance, lie se montrent pas plus disposés à l'entente.Le bruit court avec persistance que, dès la seconde séance, la conférence se trouve engagée dans une impasse et qu'il apparaît qu'aucun accord n'est possible sur la question de l'exclusion de certains comtés de l'Ulster. C'est 'à, en elïet, le point- le plus délicat; mais, avant de conclure à l'échec certain de la conférence, il faut espérer encore que le gouvernement libéral, pleinement :onscient de ses responsabilités, fera •in suprême effort, exercera une suprême pression sur sa majorité pour éviter coûte que coûte la guerre civile. Si on a pu supposer que les protestants de l'Clster faisaient de la mise en scène pour intimider le gouvernement, et le Parlement, il n'est que trop certain maintenant que leur organisation révolutionnaire est des plus sérieuses et qu'ils sont résolus à la lutte armée si l'Ulster n'est pas définitivement exclu rlu régime du «home rule». C'est là ce ui domine aujourd'hui tout le débat, t jamais on n'aurait vu un gouverne-lent et un Parlement ayant la respon-ibililé des destinées d'une grande na-on marcher délibérément a une tra-ique aventure alors que cette nation eut avoir besoin demain du concours e toutes ses énergies pour maintenir m influence dans le monde- La visite du président de la Répu-lique française à l'empereur de Rus-ie se poursuit dans les circonstances îs plus favorables. Elle est empreinte e la p'tas grande cordialité et jusque ans lés moindres manifestations elle ■aduit l'intimité des relations qui exis-;nt depuis près d'un quart de siècle litre Paris et Saint-Pétersbourg. Nous vons dit que les toasts prononcés au iner de gala de Péterhof attestaient on seulement la solidité de l'alliance ■anco-russe, mais la volonté inébran-ible des deux gouvernements cle pour-Liivre leur œuvre de paix en s'appuya, ur la plénitude de leurs forces. On n'a as manqué de souligner le fait que les eux cheis d'Etat ont fait allusion aux initiés communes sur lesquelles s'ap-uvent les deux puissances alliées, et ne dépêche de Krasnoé-Selo fait re-larquer que c'est la. première l'ois qu'il st fait allusion dans des discours de e genre à l'amitié de l'Angleterre, ce ui semble marquer l'entrée de l'al-ance dans une nouvelle phase; Il n'y là rien qui doive surprendre puisqu'il st parfaitement connu que depuis Panée dernière toutes les questions qui itérassent la Triple-Entente font l'ob-;t d'un examen en commun à Londres ntre l'ambassadeur de France, l'am-assadeur de Russie et le secrétaire 'Etat pour le- Foreign Office de Gran-.e-Bretagne. L'allusion à l'amitié an-laise est donc dans l'ordre des choses t si elle atteste officiellement l'intimité es relations qui existent entre-Paris, laint-Pétersbourg et Londres, elle ne iermet pourtant pas de supposer que 'on songe à transformer le caractère te la Triple-Entente qui, par sa sou-ilesse même, a rendu les plus grands ervices à la cause du maintien de 'équilibre européen. LA FRANGE ET LA RUSSIE La Visite de M. Poincaré LA JOURNEE DE MERCREDI DEJEUNER A PETERHOF AU CAMP DE KRASNOE-SELO Krasnoë Sélo, mercredi, 22 juillet. Soixante mille hommes environ se sont éunis au- camp en vué des prochaines irandes manœuvres. L'inspection dure me heure et demie environ. Pendant ce emps, M. YiviaiNi s'entretient longuement vec l'es ministres. Quand la visite est ter-ninée, le cortège se dirige vers la tente mpériale, ' où pénètrent l'Impératrice, le 'résident et les membres de la famille im-lériale,. tandis que l'Empereur, placé à uelque distance de l'entrée, reçoit le rap-iort. Cette remise est suivie d'une demi-leure de repos pendar.:, lequel un orches-re se fait entendre. Cinq aéroplanes survient à ce moment le cainp. Vers C h. 30, .près la prière dite par le plus ancien sous-ifficier, le cortège quitte le camp. (a) CHEZ LE GRANE-EUC NICOLAS Krasnoë Séio, mercredi, 22 juillet. L'Empereur et l'Impératrice ont assisté -e soir avec leurs filles au dîner offert par e grand-duc Nicolas en l'honneur de M. 'oi-ncaré. MM. Viviani, l'amiral Lebris, les -ommandants des vaisseaux, français et 'ambassadeur de France y assistaient, (a) REPRESENTATION DE GALA A l'issue du dîner, le Tsar et M. Poin-:aré ont assisté au théâtre du camp à une eprésentation de gala. Les officiers de la livision navale française avaient été spé-:ialement invités. La représentation terminée, l'Empereur <-t d. Poincaré ont gagné à 11 h. 45 le château mpénat-de Krasnoë, où ils passeront la luit. Demain, une revué sera passée au ;amp. Le. soir, M. Poincaré offrira en l'hon-îeur du Tsar un dîner à bord du «France». \ 10 heures du soir, la division appareil-era pour Stockholm. (a) LES « AMITIÉS COMMUNES » Krasnoë Sél-o, mercredi, 22 juillet. On s'entretient en la soulignant dans les :ercles franco-russes de la phrase des :oasts du dîner de gala de lundi, dans a-juelle les deux chefs d'Etat ont dit que la iouble alliance s'appuie sur des amitiés ;ommunes. C'est effectivement la première fois qua lans les toasts prononcés par l'empereur :1e Russie et le président de la République française il est ainsi fait allusion à l'amitié de l'Angleterre, et cette allusion, malgré sa discrétion, est relevée comme marquant l'entrée ''ans une nouvelle phase de la double alliance. (a) La Question de l'Ulster LA CONFERENCE Londres, mercredi, 22 juillet. Aujourd'hui, après la séance de la conférence de l'Ulster, les négociations entre le: ;hefs de partis se sont poursuivies avec k plus grande activité. Le cabinet a réuni les chefs de l'opposi tion, et unie nouvelle réunion aura lieu ce soi.'. Quoiqu'on ignore les résultats de la con térenee d'aujourd'hui l'impression est, dam les couloirs de la Chambre des communes que la réunion de demain peut être déei-sive.MM. John Redmond et Dillon, sortant <lu palais de Buckingham et passant devant la caserne du régiment des gardes irlandais, ont reçu de la part des soldats une ovation enthousiaste. (a) Séance de jeudi Londres, jeudi, 23 juillet. La conférence concernant le home-rulle s'est réunie au Palais de Buckingham à 1 h. 3U du matin. M Asquith est arrivé le premier à 11 il. 15, suivi peu après des autres membres de la conférence. Pendant que la foule attendait l'arrivée des délégués, une suffragette s'est élancée vers l'entrée. Un agent de police s'est mis à sa poursuite. La suffragette étant tombée à terre, elle a été arrêtée'sans difficultés et conduite au poste. (b) La Conférence du « home-rule » qui s'était réunie ce matin s'est terminée ù 1 h. 25. A l'issue de la réunioiy; M. Asquith a été reçu en audience par le €toi. On ignore encore à l'heure actuelle si la Conférence du « home rule » se réunir^ à nouveau demain. M. Asquith a été longuement acclamé p'ir la foule à sa sortie de la réunion de ce matin. (h) Echec Londres, mercredi, 22 juillet. Le « Standard » annonce que dans les couloirs de la Chambre on disait qu'au cours de la séance d'hier de la conférence du palais de Buckingham on était arrivé sur la question des territoires exclus à une impasse et on croyait que la conférence n'aboutirait pas. Le « Daily Mail » confirme la nouvelle et dit que l'on est surpris que 1-a conférence ne se décide pas à publier un rapport annonçant son insuccès. D'après le « Morning Post j> il \ a lieu de croire que l'une des raisons qui a amené la convocation d'une conférence a été une série de recommandations émanant du conseil de l'armée. Celui-ci avait déclaré au cas où une guerre civile éclaterait qu'il serait nécessaire de renforcer la arnison d'Egypte, d'augmenter l'armée des Indes, d'envoyer des troupes supplémentaires dans certains distticts de l'Angleterre et de l'Ecosse.Le « Morning Post » et te nDaih Graphie» ayant eu connaissant p du paragraphe du discours du Roi relatif à l'elfet de la crise irlandaise, sur la. politique é.traugère, es p'Sssage fut éliminé du rapport communiqué à la presse. (a) Conspiration militaire Londres, mercredi, 22 juillet. Un sergent du régiment de Yorkshire, accusé hier devant la chambre de la Cour correctionnelle de Dublin d'avoir volé cinq fu-,sils dans la caserne d'un régiment de Dublin, a reconnu les avoir recélés. On a demandé à un autre sergent de Dublin, appelé comme témoin, s'il y a une conspiration dans le régiment pour fournir des armes aux volontaires de l'Ulster;.le témoin n'a rôpondu ni oui ni non. 11 a seulement reconnu que le bruit en avait couru. L'affaire a été ajournée. (a) L. A Question Albanaise Les conditions des insurgés Durazzo, mercredi, 22 juillet. A G heures du soir, les insurgés ont informé les ministres des grandes puissances par une lettre énergique qu'ils' veulent réloigncment du prince de Wiéd du trône d'Albanie afin qu'une guerre civile soit évitée. Ils menacent, au cas où iU n'obtiendraient pas satisfaction, de détruire Durazzo et ajoutent que si les navires tiraient sur eux ils se verraient obligés de ne respecter aucun des habitants de la ville. Les insurgés demandent une réponse dans Je plus bref délai. Cette lettre, à la différence des autres, porte la signature des notables. Le ban a de nouveau obligé la population entière à se rendre aujourd'hui dans les retranchements pour y travailler. (a) Durazzo, jeudi, 23 juillet. Une décision sera prise demain concernant la réponse qui doit être faite aux in-surgés.. (b) La mission de Turkhan pacha Londres, mercredi, 22 juillet."" Le. « Daily Telegraph » dit que la visite de Turkhan pacha à Londres qui s'est terminée dimanche passé n'a pas porté beaucoup de fruits. Le journal ajoute que l'on ne peut prêter ni des troupes ni de l'argent pour maintenir l'ordre en Albanie. (a) tavsîfes de l'Étranger AUTRICHE-HONGRiE LES RELATIONS AUSTRO-SERBES Efforts hongrois Vienne, mercredi, 22 juillet. On assure que le gouvernement hongrois, qui tente avec persévérance l'œuvre ardu* de la réconciliation dés éléments magyar-en Hongrie, s'emploierait actuellement avec énergie à adoucir dans la mesure du possible le ton et le contenu de la démarchc qui serait faite à Belgrade. Le comte Tiszt espérerait par là éviter une coalition des éléments Yougoslaves, qui certainement s< rebelleraient contre une démarche, ay-an un caractère humiliant pour la Serbie, (a) La note autrichienne (D'un correspondant.) On annonce de Budapest au « Neue: Wiener Tageblalt j. que ta note qui sen remise à la Serbie «est conçue dans une for me polie, mais catégorique, et qu'elle fournira l'occasion à la Serbie d'y donner une réponse adéquate, rendan' possible le maintien de rapports normaux et paisibles ». Aucun délai pour la réponse ne sera fixé. Retour du comte Berchtold et du baron Hazai. Vienne, jeudi, 23 juillet. Le comte Berchtold, ministre des affaires étrangères d'Autriche-Hongrie, evst arrivé hier soir. Carlsbad, jeudi, 23 juillet. Le baron Hazai, ministre de la défense de Hongrie,' a été obligé d'interrompre le congé qu'il passait à Carlsbad et est retourné à Budapest. (b) A LA CHAMBRE HONCROISE Budapest, mercredi, 22 juillet. Avant que les in-terpeilateurs ne posent les questions annoncées sur la situation extérieure, le comte Tfsza, président du conseil, déclare qu'il n'est pas en mesure de donner aujourd'hui des réponses bien approfondies. Conscient de la responsabilité qui lui incombe en raison de la connaissance qu'il a de la situation, il exprime l'avis que la discussion à l'heure actuelle de ces questions n'est pas conforme à l'intérêt du pays. (Protestations à gauche.) Il prie le" inforpellateur-s de renoncer à poser leurs questions pour le moment. M. Mozôassy, membre du parti de l'indépendance, interpelle néanmoins sur la ,-i-t-uation en Bosnie. Au cours du débat le président du conseil prend la parole à plusieurs reprises. Il déclare que la situation n'est pas telle esi ce moment qu'on peut considérer comme certain ou seulement vraisemblable que les événements prennent une tournure grave. La situation extérieure est absolument incertaine. Elle peut aussi bien se .é-soudre d'une façon pacifique que comporta; la possibilité de complications sérieuses. (a) Budapest, jeudi, 23 juit.eî. Au cours de lu séance de la Chamb e mis députés d'hier, qui a duré jusqu'à minuit, le comte Jules Andrassy a déclaré q .e,conformément au désir du président du conseil, il renonce à adresser une interpellation au gouvernement. 11 a déclaré qu'il tenait moins à obtenir des éclaircissements qu'il voir enfin des actes. Je suis même disposé, a-l-ii ajouté, a soutenir- le président . eoj)sejl j.usJlu' ùce quo la crise extéric-.ire soit terminée, bien que je déleste profondément son système. L'opposition ler.once-ra provisoirement ;V la lutte si le présent du conseil ne l'oblige pas à dis uier. les projets combattus le plus vivement par elle et les retire pour le moment de l'ordre du jour. Le comte Tisza, président du conseil, a déclaré qu'il pensait comme le comte Andrassy que dans l'état actuel des choses, . qu'il ne veut pas qualifier de tragique mais qui est cependant critique, on doit éviter autant que. possible de faire empirer la situation du Parlement. M. Rakowsky, membre de l'opposition, a également retiré sa demande d'interpellation concernant la situation internationale. Il a exprimé le désir que le président du ■conseil, se conformant il la proposition du comte Andrassy, consente à une trêve pendant la période dangereuse. Le comte Tisza a alors déclaré que conformément au désir de l'opposition il se tient prêt à agir de façon à rétablir la situation normale du Parlement et ù rendre possible la coopération des partis. Cette déclaration a provoqué une grande, satisfaction et les députés ont quitté i:i salle des séances avec l'espoir cï'une entente entre les partis. (c) BULGARiE Les incidents bulgaro-roumains Sofia, mercredi, 22 juillet Lés gouvernements roumain et bulgare, désireux d'aplanir les incidents sur leurs frontières communes, ont pris les décisions suivantes : « Chaque gouvernement nommera une commission. Les deux commissions. agiront de concert. Les commandants des gardes-frontières en seront prévenus -t leurs forces seront retirées des deux côtés à 100 mètres, en arrière de la ligne de frontière. Tous les détachements envoyés pour renforcer la ligne-frontière des deux côtés seront retirés dans leur garde ordinaire. Les cadavres des soldats tués seront inhumés immédiatement après la fin de l'enquête. » Cet accord est vivement commenté et ne donne pas satisfaction à l'opinion publique, qui reproche au gouvernement de n'avoir pas suffisamment sauvegardé la dignité du pays et surtout d'être revenu sur sa proposition d'une enquête nationale.: (a) * * •:« Sofia, mercredi, 22 juillet. Le ministre de Roumanie, qui a dù interrompre son congé à la suite des incidents de frontière, dément l'information de Bu-ka-rest parue, dans les journaux viennois et suivant laquelle en arrivant en Bulgarie après son départ de Bukarest il se serait vu en danger, ce qui l'aurait obligé à rentrer de nouveau à Bukarest pour gagner Sofia par Budapest et Belgrade. Le ministre déclare qu'il a été forcé de changer de route par suite d'une interruption dans le service des trains causée par les inondations. (a) Désastreuses inondations Sofia, mercredi, 22 juillet. Les pluies torrentielles tombées ces jours derniers ont causé des inondations dans certaines localités, notamment à Yambol, Lom, Rasgrad et Eski Djoumaya. On a retiré jusqu'ici des eaux plus de 200 cadavres. Le nombre des victimes serait beaucoup plus 'élevé. Les dégâts sont considérables et évalués à plusieurs dizaines le millions. Des secours ont . été organisés pour venir en aide aux sinistrés., (a) HAÏTI Intervention des Etats-Unis Washington, jeudi, 23 juillet. Le gouvernement américain est presque à bout de patience à l'égard des factions de Haïti. Son attitude pourrait provoquer des représentations de, la part des grandes puissances. Il a l'intention de demander instamment que la paix soit rétablie sous peine d'intervention. M. Bryan va conférer aujourd'hui avec M. Daniels, secrétaire d'Etat il la marine, sur la possibilité d'envoyer de l'infanterie de marine à Haïti. Les nouveaux combats qui ont eu lieu au Cap Haïtien sont regardés comme susceptibles de motiver l'intervention de l'infanterie de marine concentrée à Guantanamo. (c) MEXIQUE L'amnistie 'Washington, mercredi, 22 juillet. Les mandataires de l'A. B. C. conseillent au président Wilson d'user de l'influence des Etats-Unis auprès du général Ca-rran-za pour obtenir de lui une amnistie générale pour les partisans du général Hu;erta. (a) Le gâchis recommence Washington, jeudi, 23 juillet. En vue d'une rupture imminente entre le général Carranza et le général Villa, le gouvernement a pris des mesures de précaution en ce qui concerne l'entrée des armes et-munitions par la frontière. Le gouvernement est décidé à empêcher l'accumulation des munitions dans les territoires placés sous le contrôle du général Villa dans la crainte qu'il ne se serve cle ces munitions en vue d'une contre-révolution. (b) Washington, jeudi, 23 juillet. Les communications télégraphiques ont été établies hier entre l'endroit où se trouve le général Carranza et Mexico. Les autorités américaines croient cpie les négociations entre M- Carbajal seront courtes et que le général Carranza entrera ;. Mexico sous peu sans effusion de sar-g. (b) A Mexico Mexico, jeudi, 23 juillet. Huit trains transportant des troupes sont arrivés hier. Le gouvernement espère pouvoir oon-centrer 40,00( hommes en 24 heures.Le généra! Iîojas s'est révolté avec 200 s-déîvux, à Tacahapa, faubourg de Mexico. Ua-déiachemeEt « poursuivi les mutins dont cinquante ont été capturé.?. Le généi'al Ro-jas a réussi à s'enfuir. (b) Un armistice Le gouverneur du district fédéral annonce, au nom du président Carbajal, qu'un armistice a été signé Mer et que les hostilités ont été suspendues immédiatement dans toute la république. Il a ajouté que les négociations pour la conclusion de la paix se poursuivront sur des bases qui off.ent une entière garantie pou- tout le monde. (b) PORTUGAL — M. Sc-uza Monteiro a accepté le por;e-feuille de la justice que M. Bemardino Ma-chado occupait par intérim. (a) ROUMANIE Nouveaux incidents de frontière bukarest, jeudi, 23 juillet. On signale que cette nuit vers 1 heure du matin des gardes-frontières bulgares ont attaqué une patrouille de trois soldats roumains. De: coups de feu ont été échangés. Un jarda-frontière bulgare a été blessé, (c) RUSSIE LE RÎOUVEMENT GREVISTE La grève à Saint-Pétersbourg Violents incidents Saint-Pétersbourg, jeudi, 23 juillet. Selon les données officielles, le nombre des grévistes était hier de 120,000, tant ouvriers d'usines que d'imprimeries et employés de tramways, dont le trafic a presque cessé. 40 voitures seulement ont quitté les dépôts et circulé sous la protestion de la police. Une foule de grévistes ont circulé dans certains quartiers jusqu'au soir, précédés de drapeaux rouges et chantant des chansons révolutionnaires. Dans le quartier de Vyborg, les grévistes ont renversé des poteaux téléphoniques, ainsi que des voitures chargées de bois. Ils élevèrent des barricades d'où ils lancèrent des pierres et ouvrirent le feu sur la police et la troupe, qui réussirent cependant à disperser les manifestants et à démolir les barricades. Sous la pluie de pierres, la police fut contrainte de riposter en ouvrant le feu contre les manifestants. Le nombre des manifestants blessés est inconnu, car les ouvriers les cachent jusqu'à présent. On sait pourtant qu'il y a oinq ouvriers tués et huit blessés. Trois agents de police grièvement blessés ont été transportés à l'hôpital. La plupart des autres blessés, qui le sont légèrement, continuent leur service. Les grévistes ont tenté de mettre le feu au pont Sampsoniev-sky et à la caserne des pompiers, mais ils n'ont pu réussir grâce aux mesures prises par la police. (a) Scènes d'émeute Saint-Pétersbourg, jeudi, 23 juillet. Les bagarres ont continué jusqu'à minuit dans les rues de la ville. A une heure tardive de la soirée plusieurs milliers de manifestante armés do scies et de haches ont abattu les poteaux télégraphiques de Samsoieffskv-Prospect et en ont fait des barricades. Ils ont tendu des fils de fer à travers les rues et placé des pierres sur la chaussée afin d'empêcher les chevaux d'approcher. Les laques se sont alors avancés ù pied. Ils ont été accueillis à coups de revolver et de pierres Après une vive fusillade les manifestants ont pris la fuite emportant leurs blessés. De faits du même genre se sont produit' à V-assili et aux abords do la gare de Varsovie. Pour confectionner leurs drapeaux rouges, les grévistes se sont procuré des dra peaux français et ont roulé les parties blanche et bleue. (b) Nouveaux incidents Saint-Pétersbourg, jeudi, 23 juillet. La situation reste sans changement. Cent mille ouvriers sont actuellement en grève. Des collisions se sont à nouveau produites ce matin entre la police et les manifestants. Une femme a été tuée. Plusieurs arrestations ont été opérées. Quatre cents ouvriers d'une compagnie c'e chemins de fer se sont mis en grève lier soir. Plusieurs d'enti'6 eux ont été arrêtés c- matin. Les autres ont repris le travail. Cinq cents mar.ifetants ont tenté de s'approcher de la voie ferrée, mais les cosaques les en ont'empêchés. La circulation de:; tramways a repris partiellement. Dix-sapt personnes ont été blessées hier soir auprès des barricades. (bj Aux chantiers de la Baltique Saint-Pétersbourg, mercredi, 22 juillet. Les chantiers de construction de la Baltique, qui appartiennent à l'Etat, se, sont mis en grève, ce qui fait chômer encore 5,010 hommes. Des automobiles et d'autres voitures oait été renversées sur différent points de la ville. Cent cinquante voitures ont été détruites. Quelques-unes ont été '!i« cendiées. ' (a) TURQUIE Prorogation de la Chambre Constantinople, jeudi, 23 juillet. Un iradé proroge la Chambre jusqu'au Z août. Cette prorogation a pour cause l'accu-< sation contre les anciens ministres (a) — Le Khédive est arrivé à Constantinople. {a) Lettre d'Italie (De notre correspondant.) L'Iialie à l'Exposition de San-Francisco. —. L'émigration italienne aux Etats-Unis. PiOME, 19 juillet. Dans une des dernières séances du Sénat, M. le général Santini, sénateur romain, a fait, sur l'intervention de 1 Italie à l'Exposition de San-Francisco et sur l'émigration italienne aux Etats-Unis, une interpellation en réponse à laquelle M. di San Giuftano, ministre, des a Paires étrangères, a laj-t.des. déclarations qui incident d'être soulignées. Le gouvernement des Etats-Unis avait manilésté l'intention de nommer des médecins investis de sa conliance et chargés de s'assurer que les règles hygiéniques sont rigoureusement observées sur les navires qui portent au delài des mers, à destination de la Républi-t que étoilée, les émigrés italiens. D'autre part, on sait qu'un bill est en vois d'élaDoration, en vertu duquel lés émigrés illettrés seraient repoussés : tout émigré ne sachaflt pas lire devait êtrel considéré comme indésirable. .M. Santini a rappelé qu'au sujet des services hygiéniques à bord des navires qui transportent les émigrés, lei gouvernement argentin avait formulé; une prétention analogue à celle ques' vient d'exprimer le gouvernement de Washington et que l'Italie était parve* nue à écarter une exigence dont l'application, indépendamment des difli-cultés pratiques qu'elle présentait^ était souverainement humiliante poun notre pays : il se demande si on aura, aussi gain de cause avec les Etats-Unis. Quant aux émigrés illettrés, M. Santi* ni espère que le prés'dent de fa République nord-améivcaine exercera, lei cas échéant, son droit de veto contre! la loi qui a pour objet de leur inter-< dire l'accès du sol américain. Déjà, se* Ion lui, quelques voix autorisées sei sont élevées au delà de l'Atlantique! contre le draconisme exagéré de cette) loi. M. di San Giuliano a jugé à proposi de rappeler d'abord que le nombre des émigrés italiens établis aux Etats-Unis s'élève à 1, 3i5,000, dont 500,000 environ habitent New-York.Il a rappelé quei lorsqu'il y a quatre années il se rendit aux Etats-Unis, il dit, à un banquet am quel il avait été invité, qu'il était heureux de se trouver uans la deuxièma ville d'Italie. Le ministre dit ensuite qu'en 1913 l'émigration italienne aux Etats-Unis a atteint le chiffre de 300,000 et que, dans le premier trimestre de cette année, elle ne s'est élevée qu'à 50,000. (Je dois ce propos vous faire remarquer que les trois premiers mois de l'année ne sont pas ceux où la grande masse des émigrés quitte l'Italie; c'est pendant le printemps et- en automne que les courants émigratoires ont leur plus grand développement.) .M. di San Giuliano a abordé la question la plus scabreuse, cel'-e relative aux illettrés, et a établi que. la moyenne des illettrés représente, dahs le "total des émigrés italiens, le 37 p. c. environ ;ea sorte qu'en prenant pour base le chif-i fre de l'émigration de l'année dernière le nombre des « undesirables » avait été de cent mille. Quant aux services hygiéniques sur les navires des émigrés, la demande formulée par le gouvernement de Washington n'a pas été officiellement abandonnée, mais il est probable que les assurances et les explications données à ce sujet par l'Italie auront été considérées comme suffisantes par les autorités américaines. La loi en cours d'élaboration contre les émigrés totalement dépourvus d'instruction ne doit pas soulever de trop vives inquiétudes, d'abord parce qu'elle peut être amendée au cours de la procédure parlementaire et ensuite parce que. an demeurant, l'examen exigé consiste à faire lire à l'émigré quarante mots dans un dialecte de son chois. Mes émisraiits

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Cet article est une édition du titre L'indépendance belge appartenant à la catégorie Liberale pers, parue à Bruxelles du 1843 au 1940.

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