L'indépendance belge

2171 0
close

Pourquoi voulez-vous rapporter cet article?

Remarques

Envoyer
s.n. 1914, 27 Mars. L'indépendance belge. Accès à 27 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/gt5fb4xj9q/
Afficher le texte

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

tiO Centimes EN BELGIQUE ET A PARIS Ci 85' ANNÉE Vendredi 27 mars 1914 ADMINISTRATION ET REDACTION 1 ï, rue de* Sables, Bruxclle» BUREAUX PARISIENS : 11, place de la Bours» ABONNEMENTS: ÉDIl'IQX QUOTIDIENNE filQWIE. Un in 20fr. Suais, 10fr. 3 mois, 5fr. lUKHBWlSr.-DJ » 28 fr. » .5 fr. ■- 8 fr. UltlKEB " 40 fr. » 22 fr. » Kir. ÉDITION HEBDOMADAIRE llntcmitionili et ifOutre-marl 10 PAGES, PARAISSANT LE MERCnEDt Uta au...., Sîî franc» Mlx. 1 *> franc» L'INDÉPENDANCE S' H« Vendredi 27 mars 1914 Les annonces sont reçues* A BRUXELLES : aux bureaux du jou'jai. A PARIS : il, place rie la Bourse, A LONDRES : chez MM, John-F, Jones & Çpt xfi Snow Hiil, E, C.; à l'Agence flavas, n° li3^ Cbeapside E. G.; et chez Neyroud & Fils, Lb) dob 14-18, Queen Victoria Street, et T. B, Browiiqi Ltd, n° 163, Queen Victoria Street," fi AMSTERDAM : chez Nijgh&Yan Ditmar, Rokin, % A ROTTERDAM : même firme, WyHëaven, 413. éSH ALLEMAGNE, EN AUTRICHE-HONGRIE et Efc SUISSE, aux Agences de la Maison Rudolf Moss^ ITALIE : chez MM. Haasenstein & Vogler, à Milaa Turin et Rome. UNEW.YORK ; T,B. Browne. Ltd. l. East42ûd Strecfe ÏEOIS SDI'rilfyTC PAU JûtB. — SIX PAGES BELGE COHSE&TAXKW BAS LE PROGRES • Edition du matin Aujourd'hui La Revue politique. LA SITUATION DANS L'ULSTER. — Offre de démission .du ministre de la guerre.— Important débat aux Communes. — Explications ministérielles. En Italie. — L'entrevue de Venise. En Roumanie. — Les conférenciers français. — Les relations • avec la Russie. En" Russie. — La loi sur la presse. — Le monopole des tabacs. Au Mexique. — Lé combat de Torréon. Notes du jour, par J.-B. En France. — L'affaire Rochette. — Devant ta. commission d'enquête. •— L'affaire Caiilaux-CalmeUe. En Belgique. —La campagne électorale. Chronique mondaine. Les Lettres et les Arts. Informations financières et industrielles — Nouvelles diverses de nos correspondants. Les dépêches suivies de la lettre A sont celles qui ont paru d'abord dans notre première édition, publiée à 4 heures de l'après-midi; les dépêches suivies jele la lettre B sont celles qui ont paru d'abord dans notre deuxième édition, publiée à O heures du soir; les dépêches suivies de la lettre C sont celles qui ont paru d'abord dans noire troisième édition, publiée le matin. BRUXELLES,. 20 mars Revue Politique Qui l'eut jamais cru ? Dans celte Angleterre .des grandes traditions politiques, où la conscience des responsabilités constitue le fond du caractère national, où l'esprit de discipline est une des vertus publiques les plus certaines, le gouvernement régulièrement établi se trouve mis en échec par.ee qu'on appelle un tt complot militaire ». 11 n a plus à douter, en effet, que les officiers irlandais qui démissionnèrent quand ils croyaient qu'on voulait les envoyer combattre dans l'Ulster ont exercé une pression telle sur le cabinet que celui-ci en •demeure irrémédiablement atteint dans son prestige. Les déclarations faites au Parlement; les révélations publiées par la presse; les communications de certains officiers permettent maintenant de se rendre compte de ce qui s'est passé. Si le gouvernement ne donna pas des ordres pour envoyer des troupes combattre l'Ulster en révolte, il semble bien que les mesures prises par lui pour parer à toutes les éventualités pouvaient être interprétées comme ayant ce caractère. Toujours est-il que le discours que le général Sir Arthur Pagët, commandant en chef à Dublin, tint vendredi dernier kux officiers réunis au camp do Cur-iragh pouvait être interprété dans ce 6ens. Aussi line centaine d'officiers, dont îe général Cough et le colonel Evvens, doiînèrent-ils aussitôt leur_ démission, Appelé à Londres, le général Cough. commandant la 3* brigade do cavalerie lut reçu au War Office par le secréta'ri tl'Etat, le colonel Seely. Ce que le gou vernement qualifie de « malentendu : s'expliqua, mais le général Cough exi gea l'engagement écrit et signé cpi ei aucun cas sa brigade ne serait cmplov éi pour imposer le « home rulo » dan: l'Ulster. 11 se confirme que le colone Seelv ne consentit pas sans peine ; prendre un tel engagement; mais il : avait là des officiers supérieurs et de généraux qui' lui signifièrent, parait-il qu'ils étaient prêts à démissionner com me les officiers de la 3° brigade si sa tisfaci.on n'était pas donnée au généra Cough. C'est ainsi que celui-ci rentr; au camp de Curragh avec l'assurant formelle qu'on ne ferait pas marche ses troupes contre les protestants dj l'Ulster; c'est ainsi que les officiers de missionnaires furent, réintégrés dan leurs commandements respectifs san une peine, sans un blâme. On céda to talement à leur pression. C'est l'incident le plus grave qui puis se se produire dans un pays moderne le gouvernement paralysé dans sa poli tique par l'armée; le corps des officier réagissant ouvertement contre un pre jet de loi établi par la majorité du Pal lement, c'est un signe des temps auque nn ne peut se tromper. Cela n'a pas en oore le caractère des complots par les quels les officiers, ottomans, trois an Vies durant, terrorisèrent, les gouverne ments ae succédant, à Constantinopk mais déjà cela y fait songer. Le gest des officiers anglais est autrement grr ve, en vérité, que celui des quelques oi liciers catholiques français qui démi; sionnèrent pour ne pas avoir à prête leur concours à l'expulsion des congre ganiste-s refusant de se soumettre à 1 loi de séparation. 11 ne faut pas s'étor • nue l's syndicalistes anglais pre clament qu'ils organiseront désarmai systématiquement, la guerre civile quan ils auront à faire valoir des revendic; lions sociales; il ne faut, pas s'étonne que ce peuple anglais si calme, si trad tionnaliste. si respectueux de l'autori discute aujourd'hui la question de savo quand l'armée doit obéir; quand cl peut discuter les ordres qu'on lui doi ne; quand elle a le droit de refuserd'ex enter ces orçtres. Que la réforme du «home rnle !> pot l'Irlande soit juste ou injuste; que la résistance des protestants de f'Ulstersoit louable ou non, il est inouï que le gouvernement responsable ait cédé dans ces conditions à une menace de démission des officiers et qu'il ait pris l'engagement de ne pas faire marcher leurs troupes dans des circonstances déterminées. Un gouvernement qui n'est plus maître de l'armée au service de la nation est un gouvernement perdu. On comprend que M. Asquith ait voulu arranger immédiatement cette affaire, coûte que coûte; on comprend que le Roi se soit inquiété de cet état de choses et ait voulu parer au péril immédiat; on ne comprend pas une abdication du gouvernement constitutionnel devant une menace de démission d'une centaine d'officiers. Ce n'est pas la retraite du colonel Seely qui, dans ces conditions, pourrait atténuer l'effet produit sur l'opinion publique. Des déclarations faites hier à la Chambre des communes il résulte que le gouvernement ne connaissait que la partie de la note relative au malentendu sur les ordres donnés, mais qu'il ignorait l'ajoute qui y avait, été faite et qui constitue précisément l'engagement de ne pas employer les troupes du général Cough contre l'Ulster. C'est donc le ministre de la guerre seul qui doit être tenu pour responsable de ce fait; mais, si l'on revient sur cet engagement pris au nom du gouvernement, n'est-il pas à craindre que la manifestation des officiers va se répéter ? La Chambre des eommunes a repoussé hier soir, par 314 voix contre 222, la motion unioniste, la majorité ministérielle se montrant ainsi résolue à soutenir jusqu'au bout le gouvernement. Reste à savoir quelle est l'impression que ces graves incidents laisseront à la nation. LA Situation dans l'Ulster A la Chambre des communes Fin de la séance de mercredi La démission du ministre de la guerre Sin Edward Grey dit que, lorsque le cabinet autorisa la communication faite au générai Gough, la lettre du général, en date du 23, ne lui était pas parvenue. Les paragraphes ajoutés par le colonel Seely sont inoffensifs en eux-mêmes, mais le cabinet ne peut pas les accepter parce qu'ils ont l'air d'être écrits en réponse aux conditions posées par le général Gough. Le générai persiste à affirmer que le général Gough a repris son commandement, sans conditions. Le général Gough saura demain quelle est la décision du gouvernement. La réponse du gouvernement est que celui-ci s'en tient à la première partie de la communication et n'accepte de responsabilité pour rien. Le gouvernement n'a jamais songé à employer la force pour contraindre l'Ulste^ mais il est prêt à employer toute la force qu'il faudra pour faire respecter la volonté du pays. Sir Edward Grey repousse l'idée de contraindre l'Ulster. Il continue à espérer que cela ne sera pas nécessaire. Le gou- - vernement s'engagerait dans la voie d'une révolte inadmissible s'il souffrait que les opinions politjqries des officiers de l'armée pussent diriger leur conduite personnelle. La solution de la f'1. .ration actuelle doit s être basée sur ce principe que la version ■ des officiers est admissible. i Sir Edward Grey estime que ce qui se - passe provient d'un malentendu et non pas i d'un acte de mauvaise foi. Le général i Gough ne s'est pas rendu compte qu'il ; posait des questions innocentes qui al-l laient ■ soulever; une pareille tempête. i Discours de M. Austin Chamberlain 5 M. Austin Chamberlain condamne l'attitude du gouvernement. Il déclare que ls L décision du colonel Seely était une chose arrangée. Le colonel Seely, <M41, avait j préparé, dans une conférence avec lorc ! Moriey, les deux paragraphes relatifs au} 3 officiers que maintenant le gouvernemen J répudie, et le gouvernement refusa d'accep , ter la démission du colonel Seely, ne pou 1 vant congédier un collègue parce qu'il aval 3 fait une chose à laquelle le gouvernemen 5 lui-même avait consenti. Importantes déclarations de M. Winston Churchill M. Winston Churchill se lève pour ré J pondre. Il est accueilli par les proteste 3 fions de l'opposition et les acclamation des libéraux. M. Austin Chamberlain pri _ ses amis de l'écouter. Le calme s'étant it 1 tabli, M. Winston Churchill reproche M. Austin Chamberlain d'avoir formul des accusations injurieuses contre le gai vernement, Il déclare que lord Morley n . revisa ni n'examina las paragraphes e question et qu'il ne prit aucune décisio è à leur sujet.. M. Winston Churchill dit que l'escadr ■_ qui a été envoyée à Luee-Crey le 11 coi rant restera là" tant que la crise actuel] r durera. On a soulevé la grande questio i. de l'armée contre le Parlement et une rioi a velle question surgit : celte, de l'armée coi t_ tre le peuple. (Aippl. sur les iancs mini: ). tériels.) s On a fait des efforts pour prouver qu' j est toujours juste' de fusiller' un radica [. un travailliste. .j. Un unioniste interrompant. — Voilà u i_ mensonge abominable. é M. Winston Churchill poursuit : Mais ' il- question est beaucoup plus importante qt p d'autres questions locales. Lorsqu'un mo l- y ornent de rébellion contre la machine 1 J. gislative est organisé, admis, prouvé, lor qu'un fait semblable se passe dans la p ir lifique anglaise, le moment est arrivé t les autorités doivent faire quelque chose pour améliorer la. situation.. . . La Chambre repousse, par 31 i contre 222 voix, la proposition de M. Balfour. (a) A la Chambre des Lords On discute les documents relatifs à la de-mission des officiers. Lord Lansdowne ne croit pas qu'il s'agisse d'un malentendu entre lo ministre de la guerre- et le général Paget et les autres officiers. Le général Pa-get savait fort bien qu'on avait l'intention de prendre d'autres mesures que celles concernant la protection du matériel et des dépôts du gouvernement, mais lord Lansdowne ne croit pas que le gouvernement veuille s'appuyer sur l'armée pour contraindre l'Ulster à adopter le « home rule ». L'incident a été désastreux pour le colonel Seely. Il lo sera bien davantage pour le gouvernement.Lord Haklane dit que le gouvernement n'a pas l'intention de subjuguer l'Ulster,niais qu'il a pour unique but de maintenir l'ordre.Séance levée. Le colonel Seely reste LoildreS, mercredi, 23 mars. On assure que le colonel Seely, qui est actuellement au War Office, recevra, ejjfçi'. quelque temps, un autre portefeuille. Dans les couloirs, on croit que la chute du gouvernement a été évitée par les explications des ministres au cours des débats de la Chambre. Les ministériels sont encore quelque peu mécontents des erreurs qui ont produit des complications dangereuses; j mais comme la situation parlementaire est maintenant éclaircie, le gouvernement espère faire passer le « home-rule » dans quelques semaines. On croit en général qu'une dissolution surviendra. (a) Le Roi, l'armée et la nation (De notre correspondant.) LondreSj mercredi, 25 mars. L'attention a été appelée pendant ces jours de crise sur le rôle de la royauté, de l'armée et de l'Eglise dans les querelles politiques.Lord Roberts, qui l'a déclaré bien haut que les soldats anglais devraient,le cas échéant, refuser do marcher contre les « rebelles loyalistes » de l'U'-ter, a été reçu plusieurs fois par le Roi au palais de Buckingham, et l'archevêque anglican de Cantorbiuy,dont l'opinion est sur ce point conforme à celle de Lord Roberts, a rendu plusieurs visites au premier minis'Te,, M. Asquith. Ces allées et venues ont ému les libéraux, très ombrageux dès qu'il s'agit de l'intervention de la Couronne, et cette émotion a eu son-écho à la Chambre des Communes. u Nous avons à décider, a dit M. John Ward, du parti ouvrier, si les représentants de la nation réunis dans un Parlement ont le droit de faire des lois sans l'ingérence du Roi u de l'armée.» Ces paroles ont excité une tempête d'applaudissements qui a duré plusieurs minutes. Les plus vieux parlementaires ne se rappellent pas avoir jamais vu une démonstration aussi chaleureuse. Sur la rôle de Varmée, les libéraux ne sont pas moins convaincus et unanimes. Ils n'ont pas ménagé leurs applaudissements au même M. John Ward quand il a dit que,«dans les futurs conflits du travail et du capital, les diseourj des « leaders » de l'opposition seraient cités poui' justifier les soldats qui refuseraient d'user de leurs armes contre les grévi?!os. » Les autres députés qui ont parlé dans le même sens ont été également très applaudis.Le sentiment du parti libéral a été très exactement exprimé par le « Daily IjJewsn quand il a écrit : « Si l'armée, commandée comme elle l'est aujourd'hui, est une institution tory à l'aide de laquelle on entend exercer une contrante sur la Charhbre des Communes, nous briserons cette institution comme nous avons brisé la Chambre des Lords, nous démocratiserons l'armée comme nous avons démocratisé le Parlement. Et l'armée ne perdra pas au change. La plus glorieuse armée des temps modernes, l'armée de Napoléon, était commandée . par des officiers qui n'étaient pas membres du n Carlton Club », mais qui sortaient du : rang, n ' L'armée anglaise sera-t-elle une armée de • partisans ou une armée nationale î La question est désormais posée et tant l qu'elle ne sera p s résolue il n'y aura pas - de repos pour le peuple anglais. tavelles de l'Étranger S ALBANIE La situation en Epire Ij (De notre correspondant.) é Janina, mardi, 24 mars. (via Malte) e La situation est toujours là même er a Epire. Les Epirotes arrivent en masse si n joindre aux bataillons sacrés. Les autorité helléniques, suivant des ordres reçus d: e gouvernement, tûchent par tous les moyen i- d'étouffer le mouvement, ce qui semble for e difficile en l'état des choses actuel. Des ren n contres ont lieu sur lés frontières entre le i- légionnaires et les bandes albanaises.Déj i- le sang a coulé sur plusieurs points et nou s- devons noiis attendre à de graves êvéne ments si on ne oo dépêche pas d'accordé il aux Epirotes les privilèges et garanties île 1, mandés. Avant mon départ pour Argytx Castro, j'ai ou l'honneur d'être reçu ù. Ji n nina par M. Forésti, gouverneur génér< de l'Epire, qui me déclara, que le gouverm a ment hellénique était décidé à maintenir s îe parole donnée et à se- conformer. en tou points h la volonté des puissances. Le got é- verneur ajouta que de son côté, suivant ! 3- désir de son gouvernement, il tachait (i 3- convaincre les Epirotes de se soumettre ni la décision prise à leur égard, Ce gui reD encore plus difficile la lâche du gouvernement hellénique, c'est la présence dans les pays proclamés autonomes de troupes régulières point encore parties. Malgré toute la discipline qui règne parmi les militaires, malgré tout l'amour que le soldat grec nourrit à l'égard de son glorieux roi, on craint des désertions en faveur des révolutionnaires, ce qui rendrait plus critique la situation. Il je-ait temps que des concessions lussent faites au plus tôt et que les pourparlers entamés aboutissent à un résultat satisfaisant pour la malheureuse Epire. (a) ANGLETERRE La situation ministérielle Londres, jeudi, 2G mara. La situation du cabinet après la séance d'hier semble être restée la même. La démission du colonel Seely n'est pas confirmée. Ce matin,. une conférence des principaux généraux commandants a été tenue au ministère de la guerre pendant que te colonel Seely, le chancelier et AL Asquith conféraient également de leur côté, [b) BRÉSIL L'état de siège Buenos-Ayres, mercredi, 25 mars. L'état de siège à Rio de Janeiro a été prorogé. (a) — On mande de Rio-de-Janeiro : Le ministre de la marine a l'intention d'envoyer en France une mission d'officiers qui recevront l'enseignement de l'école navale, (a) " BULGARIE Un défenseur du général Savoff Sofia, mercredi 25 mars. Lo journal du matin « Outro » publie un appel du poète national Yasoff au peuple bulgare. Dans cet appel, le poète déclare qu'il est cruel de traduire maintenant devant une cour de justice le général Savoff, généralissime de l'armée bulgare, qu'il a couverte de gloire, alors que tout autre peu-pie l'acclamerait avec enthousiasme. Je lève la main, dit-il, pour demander le pardon de Savoff. L'homme vers lequel toute l'année bulgare dirigeait un regard confiant ne doit pas aujourd'hui être accusé par un mesquin esprit de parti, (a) CHINE Les excès des « Loups Blancs » Pékin, mercredi, JS mars. Les « Loups Blancs » ont pris et pillé Luiig-Chu-Cimi eit Ghang-Yang,situés au sud-est de la province du Chen-Si, massacrant 230 personnes, en blessant des centaines d'autres et .faisant de nombreux prisonniers. Les serais Européens que l'on sache être à Lung-Chu-Chaï sont deux missionnaires norvégiens et leurs femmes. On est inquiet à leur sujet. (a) GRECE La question des îles Athènes, mercredi, 25 mars. Les journaux du soir annoncent que le conseil des ministres a discuté aujourd'hui les propositions faites par la Turquie, par l'intermédiaire de la Roumanie, au sujet d'une entente directe sur la question des lies. Il est probable que l'on déclarera à la Turquie que la Grèce n'est pas disposée à une entente aussi longtemps que l'on n'aura pas discuté les décisions des puissances concernant les droits de la Grèce sur les lies. (a) ITALIE GUILLAUME II A VENISE Venise, mercredi, 25 mars. A 1 heure de l'après-midi a eu lieu au Palais Royal un déjeuner <ls quarante couverts auquel assistaient ; l'empereur Guillaume, le roi Victor-Emmanuel, le marquis di San Giuliano, la suite des Souve. ratas et les autorités de la ville. Les Sou verains, pour remercier la foule massée sur la place Saint-Marc, se sont présenté: à une fenêtre du palais. Pendant quelepie: minutes ils ont été acclamés. Ils ont visiti ensuite le palais ducal et ont été l'obje d'une nouvelle manifestation lorsqu'ils si sont montrés dans la loggia extérieure. Le soir a eu lieu, à bord du « Hohenzol lern », un dîner de quarante couverts. L Roi et l'Empereur étaient assis vàs-à-vi l'un de l'autre. Le marquis di San Giuliano, l'ambassa deur d'Allemagne, les personnages de 1: ! suite des Souverains et les autorités d la ville y ont pris part. A 11 heures di soir, le Roi est reparti pour Rome. (a), JAPON La situation politique Tokio, jeudi, 20 mars La Diète restera fermée jusqu'au mois d décembre. Les princes Fousliinia, Yanagaîa, Os'am; et le marquis Matsoukala ont été reçus pa i l'Empereur. Us discutent actuellement I s choix d'un successeur au premier ministr i démissionnaire. (a) MEXIQUE Les rebelles repoussés 3 Washington, mercredi, 25 mars. Un télégramme du 24 mars, adressé 3 l'ambassade du Mexique, disait que les ri belles avaient été repoussés au cours d r leur marche sur Torréon. Suivant un télégramme d'El Paso, i_ ponsul mexicain a été avisé que les rebe les avaient été repoussés à Torréon et qi j certains de leurs détachements avaiei été rejetés à 20 milles en arrière. a Suivant un télégramme, de Juarez, li s rebelles sont sans nouvelles de Torréon. (a) e Le combat de Torréon e New-York, jeudi, 26 mars, à Une dépèche de Mexico dit que le mini d tre de la guerre déclare gue les rebell< furent battus à Torréon, hier matin, et que leurs pertes s'élèveraient à 2,000 morts et blessés. Les restes de l'armée rebelle se 6ont repliés vers ' le jour, poursuivies par les fédéraux. Deux généTaux fédéraux, nommés Maar et Demoure, avec S00 hommes de troupes, sont arrivés sur les lieux à un moment très favorable et ont contribué très largement à la victoire des fédéraux. On reconnaît que le général Villa est entré à Laredo, mais on explique que cela fut une ruse de la part du général Velesco, qui permit à Villa d'avancer et puis l'attaqua avec sa cavalerie et son artillerie. Les rebelles commencèrent ensuite leur retraite. Une dépêche d'El-Paso (Texas) annonce qu'aucune nouvelle n'est parvenue ici de Torréon, à l'exception d'un télégramme di. sant que les étrangers sont sains et saufs. <fi) ROUMANIE L'influence française. — Les relations avec la Russie. — Revision de la Constitution. (De notre correspondant.) Bucharest, 10/23 mars. C'est au tour de la Roumanie d'être l'objectif des coups de boutoir de la presse allemande, qui trouve que le ministre de France à Bucarest s'occupe trop de politique et favorise l'influence française. Il existe, en effet, à Bucarest, une Société Latine, dont la plupart des membres sont Roumains et Français . La Roumanie est visitée continuellement par des conférenciers français, qui obtiennent un grand succès. M. Laçour Gayet et M. André Tardieu, au nom de la société Le Foyer, ont tenu, la semaine dernière! l'élite de la population de Bucarest sous le charme de leur parole. M. André Lichtenberger a développé avant-hier soir une conférence très applaudie sur la fille d'aujourd'hui, dans le local habituel du Cercle des Annales de Paris, qui a une succursale à Bucarest. Hier, M. Raoul Allier a tenu, à l'Athénée, sa deuxième conférence et parlera aujourd'hui, .dans la salle du Sénat, à la prière de la Société Orthodoxe, des dames roumaines Ce matin a été constituée l'Amitié franco-roumaine, société qui a élu par acclamation, comme président, l'éminent professeur M. A. D. Xénopol, qui a tenu, il y a quelques jours, une conférence fort remarquée et qui a été relevée par la presse hongroise. M. Xénopol y réclame la revision de la Constitution, question qui est à l'ordre du jour, pour attirer davantage vers la mère-patrie les Roumains de Transylvanie.AL A. D. Xénopol a remercié les membres de la société de l'honneur qui lui est fait, et, dans une chaude allocution, pleine de tact et de réserve, il a fait ressortir que les Roumains aiment la Fran-o::, que c'est là qu'ils vont s'instruire ; les alliances qui sont inspirées par le cœur sont plus solides que celles qui sont dictées par les visées intéressées. La France, qui. nous a créés, dit le savant historien, a paru nous oublier, parce qu'elle ne nous connaissait pas et qu'elle nous croyait inféodés à une politiejue hostile ; nous sommes heureux de constater qu'au moment de la deuxième guerre balkanique la France a changé de tactique, a joué un rôle prépondérant dans notre action militaire et a secondé nos efforts.C'est le moment 'de serrer les rangs : l'Amitié franco-roumaine est une société constituée pour affirmer l'union de deux peuples de même race, qu'aucune combinaison politique ne saurait séparer. Jeudi, 2G mars, M. Hubert de Lagar-delle, professeur à l'Université de Bruxelles et à l'Ecole des sciences sociales d< Paris ,fera une conférence sur la femme turque au Cercle des Annales. • * * | Si le prince Carol de Roumanie, fils de | l'héritier du trône, se marie avec la fille du Tzar, l'empereur de Russie a l'inten | tion, paraltil, de rendre à la Roumanie 1; i partie de la Bessarabie qui a été annexé: après la guerre de 1877. D'ailleurs, cetti ' province a été l'objet, il y a quelques mois de mesures bienveillantes : la langue rou j mairie a été rétablie dans les écoles et le: ' prêtres orthodoxes ont été autorisés à ol ficier en roumain. D'autre part, la haine entre les Hongroi et les Roumains s'envenime chaque jour e ' une entente semble plus éloignée que jî " mais. i Dans ces conjonctures il est clair qu l'Allemagne n'est pas satisfaite et qu'ell va de nouveau proclamer que sa poudr est sèche et ses sabres affilés ; à la lor gue, cette pose de Croquemitaine devier obsédante ; mais on comprend facilemer 3 que l'Allemagne a des raisons d'être h quiète, puisque la Triple Alliance est se i rieusement menacée par la désagrégatio r à brève échéance de l'Autriche-Hongrii 1 par l'attitude de la Roumanie, qui compl e bien epie les Roumains de Transvlvani rentreront alors dans le giron de la mèri patrie et qu'elle ne saurait plus nager dar les eaux de l'Autriche, ni suivre les insp rations de la politique de Berlin. .* * à La revision de la Constitution est 1 >- question qui occupe . actuellement le e Chambres roumaines ; mais il serait ass< difficile de dire quelles sont les inl-entior e du gouvernement libéral au sujet du- r: 1- chat des ferres. e Celte solution, qui n'est que la continu 't tion du mot d'ordre : « la terre aux te riens », est très attrayante en principe ® résout facilement la question ; mais, ( fait, elle est difficile à appliquer. Le F®'h conservateur croit que la s lution n'est pas là, parce que l'expropri. tion est un moyen violent qui ébranle 3. droit de propriété, et il propose d'autr< ;s mesures .qui satisferont les paysans sai toucher à 'a Constitution, sans expropria' tion, qui est l'utopie d'un idéal social d'égalité que la loi ne saurait réaliser., (a). RUSSIE La nouvelle loi sur la presse (De notre correspondant) La commission chargée d'examiner le pro< .jet de loi sur la presse présenté par le. ministre de l'intérieur et d'en établir le texte définitif à présenter à la Douma est près cla terminer ses travaux. On sait que ta loi actuellement en vigueur' date de 1805 et laisse les gouverneurs et préfets de police seuls juges des amendes et peines à infliger aux délits de presse en leur conférant le droit d'éditer selon que les cir-constant.es l'exigent des ordonnances établissant les restrictions que les journaux doivent observer.Un comité de censure chargé de la lecture des journaux est constitué pour veiller à l'observation des' ordonnant ces. D'après le projet de loi, les comités de censure sont conservés et l'application des articles reste du ressort du ministère de l'intérieur; en outre, les délits, à poursuivre: sont transmis par le gouverneur, ou le pré-< fet de police au procureur et tombent sous le ressort des tribunaux, qui restent seuls qualifiés pour fixer l'amende ou les pénafo tés d'après la lettre de la loi. Dans le comité de censure chargé, d'exa-: miner les pièces, de théâtre, le nombre des membres est limité à six, parmi -lesquels on' droit d'être admis deux représentants d« la Société des auteurs dramatiques. La presse avancée, non satisfaite du nouveau projet, lui reproche de n'être qu'un» adaptation de l'ancienne loi en laissant aiu ministère et à ses représentants la possibilité d'opprimer la presse comme par le L'examen de la nouvelle loi ne sera pas commencé à la Douma en séance plénière avant l'automne,c'est-à-dire que le texte définitif ne pourra en être publié avant le com. mencement de l'année 1910. On remarque à ce sujet un accroissement trèc sensible des amendes infligées à la presse. Le total pour les neuf premiers moisi de 1913 s'élève à 152,000 roubles, alors que toute l'année 1912 n'avait donné que 122,000 roubles. On attribue cette augmentation à! l'affaire Beiliss. (a) Le budget de la marine L'examen du budget de la marine vianl d'être terminé. Au cours des différentes dis-disoussions, le rapporteur a fait remarejuer aux représentants du minisière que la construction des grosses unités .s'effectuait trop lentement et ee prolongeait effectivement jusqu'à six ans. Les délégués du ministrsl vont répondu en assurant que les unités na resteùent pas actuellement en chantier plus de trois ans et que les travaux étaient conv. duits si activement que les crédits votés venaient insuffisants. M • Le monopole des tabacs On nous écrit de Saint-Pétersbourg, le 23 V La commission d'étude de la culture du tabac vient de terminer ses travaux. On yj attache une importance plus particuMère eJ.V raison de la possibilité, sérieusement envi-; sagée, d'établir le monopole de l'Etat suri; cette production. Plusieurs personnalités des plus autorisées ont pris part à la discussion parmi lesquelles lo député Sinadino, représentant du conseil agraire de Bessarabie,: qui, bien qu'opposé à l'introduction du mo< nopole, constate néanmoins que la gérancel de l'Etat est ici préférable à l'entreprise privée. Les représentants des autres rayons sont d'opinions plus ou moins différentes.: Pour beaucoup, la réforme ne peut être avantageuse qu'aux entreprises'les plus importantes et doit amener la faillite des exploitations à petit rendement. Il est néanmoins fondé que l'unification de l'industrie : du tabac doit en général être estimée pro-filabb à son développement et apporter dç plus Une amélioration sensible des conditions sanitaires dans lesquelles travaillent | les ouvriers, qui sont en grande proportion '' la proie de la phtisie. Les fabricants demandent d'être prévenus deux ou trois ans; | avant l'introduction du monopole.. .(a); ; Mouvement gréviste , Saint-Pétersbourg, jeudi, 2fi mars. Une grève a éclaté ce matin, pour pvo-; tester contre les mesures prises à l'égard . des journaux ouvriers. On estime le norn. bre des grévistes à 30^jOO sur 300,000 nu-; vriei's. Quelques essais de démonstration t aux abords de certaines usines ont été ,. promptement réprimés par la police., (b). , A LA DOUMA g Les incidents de la Lena e M. Timachof, ministre du commerce, ré-1 . pond à une interpellation concernant les t actes illégaux commis en 1912 par des t fonctionnaires lors des événements de la i- région aurifère do la Lena. 11 dit que le j. gouvernement reconnal t absolument les o dures conditions d'existence des ouvriers de cette région qui ont été la principale e cause des troubles. On a, ajoute le mi-e nistre, remédié maintenant à une grande >- partie des maux dont souffraient alors les s ouvriers. i- " Le ministre expose les interventions du gouvernement en faveur des ouvriers et les mesures qui ont été prises pour sauvegarder leurs intérêts; a M. Zolotaref, parlant au nom du ministre s de l'intérieur, dont il est l'adjoint, fait re-z marquer que, par suite de la grande dis-s tance qui sépare le-bassin -de la Lena des i- centres administratifs, il s'est créé là un Etat dans l'Etat. 11 dit que la-grève a été i- causée par les conditions économiques, r- mais qu'elle a été aggravée par l'influence :t, des comités de grève. composés de dépor-ri tés politiques. Les ouvriers, ajouté M. Zo-.lotaref, ont .envahi les , bureaux de police, > fouillé les trains de chemins, de fer et ré-i- clamé une augmentation de 30 p. c. L'or te donnance du juge d'instruction pour l'ar-is restation des membres du comité de grève is n'a pu être exécutée. Peut-on regarder une

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

Il n'y a pas de texte OCR pour ce journal.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

Il n'y a pas de texte OCR pour ce journal.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

Il n'y a pas de texte OCR pour ce journal.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

Il n'y a pas de texte OCR pour ce journal.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

Il n'y a pas de texte OCR pour ce journal.

Ajouter à la collection

Périodes