L'indépendance belge

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s.n. 1914, 28 Mars. L'indépendance belge. Accès à 12 mai 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/rx93777093/
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iO Centimes EN EEUGIÇWE ET A PARIS *: jb 35' ANNÉE Samedi 28 mars 1914 ADMINISTRATION ET REDACTION. rue de» Sables, Bruxelles BUREAUX PARISIENS ; 11, place de la Bourse ABONNEMENTS : ÉDITION QUOTIDIENNE BELSIlJOE. On an. 20 îr. 6 mais, 10 fr. 3 msit, S fr. lUXEMBOURElfir.-B.J » 28 fr. 3 fr. Sir. ET8AM6ER » 40 fr. •' 22 fr. * 12 ff, ÉDITION HEBDOMADAIRE <liiiernatiooale et fOotri-nin 10 PAGES, PARAISSANT LE MÎ-.R.CREDI Un «n francs Klx mois,..,, us l'raucs L'INDÉPENDANCE ïhois ËnrnoKS p.as jocr. — six pages BELGE tfiXSERYATKS PAE IX PKQGSÈa Édition du soir JB» 8* Samedi 28 mars 1914 Les annonces sont reçues s A BRUXELLES : aux bureaux du jou'aaî. À PARIS : il, piacecie la Bourse,. & LONDRES ; chez MM, Jonn-F. Jones & G*t H® Snow Hiil, E, G.; à ïAgence Qavas, n° 113» Cheapside E, C.; et chez Neyroud & Fils, Lt^ ao8 ii.lS, Queen Victoria Street, et T. B. Brown% ltd, û° 463, Queen Victoria Street, là AMSTERDAM ï chez îSijgh & Van Ditmar, Kokio, g, tRt ROTTERDAM : même Arme, Wynhaven, 113, ALLEMAGNE, EN AUTRICHE-HONGRIE et SUISSE, aux Agences de la Maison Rudolf Moss% % ITALIE : chez MM, Haasenstein & Vogler, à Mtlar»t Turin et Rome. &3ÏEW-YORK : T,B, Browne, Ltd, ï, East4£Dd StreeW Aujourd'hui La Revue politique. LA SITUATION DANS ,L'ULSTER. — Démission de Sir John Frençh. — Autres démissions. — Echange de portefeuilles. — A la Chambre (les Communes. Au Mexique. — Le combat de Torréon. — L'attitude des Etats-Unis. En Albanie. — Communications coupées avec Coritza. Eu Allemagne. — Au Parlement d'Alsace-, Lorraine. Lettre de Turquie. Notes du jour, par J... En France. — L'AFFAIRE ROCHETTE,— Un coup de théâtre. — Une lettre de Ho-ehette. — L'X mystérieux serait Rochelle. — A la commission d'enquête. — L'affaire Caillaux-Calmette. — L'interrogatoire 'e M"' Cailaux. En Belgique. — Encore un expédient financier.Chronique mondaine. Les Théâtres à Bruxelles. Informations financières et industrielles.— Nouvelles diverses de nos correspondants.Les dépêches suivies de la lettre A sont celles qui ont paru d'abord dans notre première édition, publiée à 4 heures de l'après-midi; les dépêches suivies 'de la lettre B sont celles qui ont paru d'abord dans notre deuxième édition, publiée à 6 heures du soir; les dépêches suivies de la lettre C sont celles qui ont paru d'abord dans notre troisième édition, publiée le matin. 'I J BRUXELLES, 27 mars Revue Politique La situation politique en Angleterre n'est pas encore définitivement éclaircie, mais les déclarations faites à la Chambre des communes par les membres du gouvernement ont donné l'impression que le cabinet Asquith voulait réagir contre te mauvais courant. Tout le mal vient de l'ajoute du colo-ïiél Seely à l'assurance donn'éô par le* gouvernement au général Cough et aux officiers démissionnaires. Comme le savent nos lecteurs, le secrétaire d'Etat pour la guerre a consenti, à la demande du général Cough, a ajouté deux- paragraphes au texte qui avait été approuvé par le cabinet et qui, lui, ne constituait pas un engagement en ce qui concerne lies troupes qui pourraient être appelées à agir dans l'Ulster. Au contraire, les deux paragraphes ajoutés par le colonel Seely constituent un engagement formel, il y est dit textuellement : « Le gouvernement de Sa Majesté doit garder le droit d'employer toutes les forces militaires de la Couronne, en Irlande ou ailleurs, pour la défense de la loi et de l'ordre et pour soutenir le pou-K'oir civil dans l'accomplissement ordinaire de son devoir. » Mais il n'a aucunement l'intention de. se prévaloir de ce droit pour réduire l'opposition politique laite à la politique loti aux principes du « home rule ». On comprend, dès lors, comment _ le général Cough était en droit de dire qu'il avait la certitude que sa brigade tle cavalerie n'aurait pas à porter les armes dans l'Ulster. Il est inouï que le ministre de la guerre ait consenti à une telle concession sans en avoir référé aux autres membres du gouvernement, surtout sans avoir pris l'avis de M. Asquith. C'est pourquoi le « Premier » a nettement désavoué le ministre de la guerre à la Chambre des communes, mais la démission offerte par le colonel Seely a été refusée, et il est encore, à l'heure présente, à la tète du VVar Office. C eàt îà qu'est le point délicat. Si le colonel Seely a commis une faute politique de cette importance, il est logique qull en assume la responsabilité. Les dépêches 'de ce inatin assurent que, sans quitter le cabinet, le colonel Seely abandonnerait pourtant le War Office pour prendre la direction d'un autre département ministériel.Cela ne constituerait peut-être pas une solution de la crise s'il est vrai, d'autre part, comme le bruit en court, que le général Sir John French, chef de l'état-major de l'armée, et le général Ewart, sous-chef de l'état-major de l'armée, auraient démissionné, eux aussi. Si cette nouvelle se confirme, il faut s'attendre à ce que la crise au sein même de l'armée se précise et s'étende. Or, le gouvernement ne peut raisonnablement adopter une autre attitude que ceile définie par M. Asquith à la Chambre des communes :1a volonté du Parlement, qui représente la nation,_ doit prévaloir sur la volonté de l'armée. 11 est surprenant, en vérité, que la question ait même pu se poser de la sorte car il est élémentaire pour tous les pays modernes à régime constitutionnel que l'armée soit totalement au service C la nation. Il faut souhaiter que te cabinet libéral ■prenne le dessus dans cette crise, car sinon on devrait craindre un effondrement de toute l'organisation politique Me l'Angleterre. On suit partout avec la plus vive attention les travaux de la commission parlementaire, qui, en France, a été chargée de faire enquête sur les circonstances et les conditions dans lesquelles fut remise, l'affaire Rochette, ce qui permit au financier poursuivi de eonii- nuer ses opérations aux dépens du pu blic. Les dépositions de M. Monis, ancien président du conseil; de M. Cail laux, ministre des finances; de M. Fa-bre, procureur général; de magistrat; qui furent mêlés directement ou indirectement à cette affaire, d'autres personnalités encore, ont établi définitivement jusqu'ici que M. Monis, président du conseil, à la demande de M. Cail-laux, ministre, des finances, fit- venir er son cabinet M. Fabre, procureur générai, pour lui demander d'obtenir du président de la chambre des appels correctionnels la remise de l'affaire Rochette; il est établi également que M' Maurice Bernard, l'avocat de Rochette, fut prévenu qu'il pouvait demander 'a remise, qu'elle était accordée d'avance. 11 y a donc le plus grand intérêt à-savoir par qui M" Maurice Bernard, qui se'retranche derrière le secret professionnel. fut ainsi prévenu de la démarche à faire et de qui la personne qui le prévint obtint l'assurance que la remise serait accordée. Toute l'affaire est là. Or, un journal français, « Le Matin ». déclare aujourd'hui que le financier Rochette,qui est en fuite,a écrit à M.Jaurès, président de, la commission d'enquête, que l'X... mystérieux qui prévint M'Mau. rie© Bernard, c'est lui, Rochette, et que ce fut M. du Mesnil, directeur, du « Rappel », qui prévint M. Caillaux de l'intention de Rochette de révéler, les pertes causées depuis vingt ans à l'épargne française. Si la lettre.de Rochette est authentique — et le v Matin » le garantit formellement — toute l'afîaire se précise avec la p'us grande, netteté. La commission d'enquête établira toutes les responsabilités; mais ce qu'il faut, en retenir, dès à présent, c'est l'intervention inadmissible; du pouvoir exécutif dans les affaires judiciaires. Le fait d'un président du conseil engageant, à la demande du ministre des finances, un procureur général à obtenir l'a' remise d'un procès financier, alors que cette remise peut avoir les plus graves conséquences,' ce fait-là doit être condamné. Il est tout à l'éloge du régime démocra-tique que de tels agissements puissent être dénoncés et flétris comme la' conscience exige qu'ils soient flétris. l_a Situation dans l'Ulster Démission de Sir John French Londres, jeudi, 20 mars- M. 'Asquith s'est rendu c-hez le Roi, mais on affirme que ce ne peut être pour lui remettre la démission du cabinet, puisque M. Lloyd George vient d'annoncer à la Chambre des communes que le bill du « home-rule « serait discuté en seconde lecture mardi, mercredi et jeudi. D'ailleurs, il n'y a pas eu ce matin de conseil de cabinet. On annonce de divers côtés la démission de Sir John French, chef d'état-inajoi de l'armée, et celle du sous-chef d'état-imajor.Cette double démission semble vraisemblable. On assure même dans les couloir: de la Chambre des communes qu'elle a été acceptée. (ci * * ■» Le « Daily Chroniele annonce que d'autres officiers en Irlande et d'Aldershot auraient donné leur démission. Echange de portefeuilles Londres, vendredi, 27 mars. Les journaux annoncent que le colone: Seely, ministre de la guerre, et M. Har-' court, ministre des colonies, échangeront leurs portefeuilles. A la Chainbre des communes Répondant à diverses questions, le colonel Seely a dit qu'il n'est pas vrai que 1e commandant des troupes en Irlande ait éti réprimandé pour avoir laissé croire aux officiera qu'ils aMaient participer à des opérations actives contre l'Ulster. Il n'y a aucun mouvement d'ambulances ou du ser-vice do santé à destination de l'Ulster. tavelles de l'Étranger albanie Communications coupées avec Coritza Athènes, jeudi, 26 mars. On télégraphie de Salonique que depuis hier toutes les communications téiégraphi ques avec Coritza sont interrompues, ains qu'entre Biglit^a et Sa-lonique. On suppose qu'un événement important est survenu dans ces régions. Dans te dernier engagement d'Odritzena les insurgés ont fait prisonniers quinze gen dames albanais, qui ont été échangés avec quinze villageois chrétiens capturés par le; A-lbanais., Une dépêche de Valonu à la <c Correspon dan ce albanaise » dément que Coritza soi cernée par les Epiro-tes. (a) allemagne Election partielle Borna, jeudi, 20 mars. ■Voici le résultat du scrutin de ballottage auquel on vient de procéder en vue tle l'é lection d'un député au Reichslag : M. Rysse.1,- social-démocrate, est élu, ba.t tant, son concurrent, M. Liebert, du parti di Centre. (a) AU PARLEMENT O'ALSACE-LORRAINE Séance de jeua'i Au cours de la séance de cet après-mid à la Première Chambre du Parlement d'Al sace-Lorraine, M. Blumenthal a pris la pa 3 t 1 1 0. I i i » i ij t ■ » ) i t ■ i i t a s p t e j i jL-ivaji nvri: rôle au sujet de la dernière circulaire que les autorités scolaires ont adressée aux directeurs d'enseignement secondaire et primaire, et relative à l'emploi de la langue allemande classique dans les relations des instituteurs et des élèves dans les questions de service. On sait qu'il fut enjoint aux élèves et aux professeurs de se. servir exclusivement de l'allemand, même au cours des récréations. M. Blumenthal a protesté contre cette mesure. Il veut bien admettre que l'intention est excellente de vouloir sauvegarder l'usage de la langue classique et de s'efforcer d'obtenir des élèves comme des professeurs qu'ils parlent un langage correct, mais il y a autre chose, a-t-il dit, dans la circulaire : c'est l'intention de tuer l'usage du trançais et du dialecte alsacien. Du reste, cette circulaire vient un peu tard, ajoute l'orateur.Comment après vingt-trois ans. peut-on s'apercevoir fout à coup que l'allemand classique est menacé chez nous et pourquoi les élèves et les professeurs sont-ils tenus de se.servir de l'allemand à la salle, des conférences et aux récréations? Ceci est inadmissible, d'abord au point de vue des conséquences qu'entraînerait fatalement l'application de cette mesure, car le seul moyen de contrôler sa,,mise en vigueur ne peut être que l'espionnage et îà dotation. M. de Rcedern, secrétaire d'Etat, répond très brièvement. 11 déclare d'abord que cette ordonnance scolaire concerne exclusivement l'organisation intérieure de l'école. Il s'étonne que quelques fonctionnaires aient cru devoir en communiquer le texte à des journaux, mais, quoi qu'il en soit, le gouvernement a le droit de prendre les mesures qu'il juge nécessaire pour le bon enseignement de la langue allemande. 11 ne croit pas que jamais des ihstitu. teurs puissent être poussés à.la délation par une semblable ordonnance.- £e} * » S * A la séance de la Seconde Chambre du Parlement, ont. été discutées et votées deux motions concernant, l'une, l'amnistie pour les Alsaciens-Lorrains rél'ractaires et, l'autre, la création de consulats en Alsace-Lorraine.Les orateurs de tous les parfis ont parlé au sujet de ces motions. M. Sdiuma-nn, au nom du parti lorrain, a demandé, que .te gou-vernesnemt d'Alsace s'efforce d'obtenir du gouvernement de Berlin que ..tes réfractaire.s qui - ont quitté le pays avant 1-890 puissent enfin revoir 'r-pays où ils. s'ont liés.'' M. Meyer, au nom des libéraux du Centre, a fait remarquer que les réfractaires dont il s'agit Sont tous nés avant la guerre de 1S70 et sont maintenant des vieillards. A-iron peur d'eux, dit-il, dans ce pays où, comme l'a dit Bismarck, on ne Craint que Dieu et, personne 'autre sur la. terre. M. Drunim, au nom des libéraux, fait remarquer que s'il y a eu des Alsaciens ré-fractaires, c'est parce que les autorités ont vc-u'iu faire chanter à des Alsaciens-Lorrains nés Français' des hymnes en l'honneur de ■ta Psuisse. M. Martin, du parti socialiste, voudrait que le Parlement refusât le vote du budget-si on ne tient pas compte d'un voeu somme celui de l'amnistie- aux réfractaires, exprimé t-r'op souvent. Le gouvernement répond qu'il examinera avec bienveillance toutes les demandes- qui lui seront faites en vue d'obtenir, le retour en Alsace-Lorraine des réfractaires. (a) bulgarie Le général Savoff acclamé Sofia, jeudi, 20 mars. A l'issue du service religieux commé-mo-ratiif de la prise d'Andrinople, une foule nombreuse 's'est dirigée vers le Cercle militaire,'portant'le portrait du général Sa-volT, ainsi que celui du poète national. Va-soff.Yasoff avait publié hier .un vibrant appel plaidant pour l'oubli 'des fautes passées du général qui organisa les grandes victoires bulgares en Thràce. (a) chine Exécution en. masse Londres, vendredi, 27 mars. Une dépêche de Pékin au Daily Telegraph annonce que tous les soulèvements sont rigoureusement étouffés et que des centaines d'exécut-ions se produisent. Une dépêche de Shanghaï-an'Daily Telegraph annonce que trois- révolutionnaires ont. été fusillés aujourd'hui ft, l'amenai de Kiamm-Nan, près de Shanghaï./ (a) L'emprunt Les négociations pour un emprunt s'éîe-vant, à 10' millions de livres sterling se poursuivent avec trois groupes, séparés, la Chine ayant télégraphié à ses ministres, à l'étranger de suspendre toutes relations avec ile groupe des cinq puissances, etats-unis Le suffrage féministe Boston, jeudi, 20 mars. Les deux Ghamb'res de l'Etat, de Massachusetts ont voté un amendement à la Constitution, par lequel les femmes auront le droif'de vote, (a) grece La question des îles Athènes, jeudi, 20 mars. La Ponte a pressenti le ministre de Grèce à Constantinople en vue d'engager des pourparlers directs àvéc la Grèce sur la question des îles et elle a demandé à la Grèce de faire quelques sacrifices pour calmer l'opinion pmblique turque. La réponse donnée a été que le gouvernement hellénique serait'disposé à ê-tJe agréable à la Turquie, mais sur la ques>tion des lies il existe déjà une décision'des puissances à laquelle la Grèce tient à s® conformer. -W. I ULUL mexique Le combat de Torréon Mexico, jeudi ,20 mars. On confirme la défaite de l'armée du général Villa ù Torréon par les fédéraux du général Yelesco. Le ministre de la guerre a reçu à midi u-n télégramme annonçant que tes rebelles avaient perdu 700 hommes. (a) L'attitude des Etats-Unis Washington, jeudi, 26 mars. On apprend de source diplomatique parti-culièreiment 'autorisée que si le général Huerte consentait à quitter Mexico pour trois mois- et s'il laissait M. Rojas, ministrie des affaires étrangères, devenir président provisoire, les Etats-UMs consentiraient a ce que le général Huerta se présentât aux élections pour la présidence. (a) perou La situation politique Lima, jeudi, 20 mars. M. R'oberto Leguia, premier vice-président, renonce à la présidence de la République.Un nouveau conseil du gouvernement va être formé pour fixer la date des élections présidentielles et installer le gouvernement définitif le 24 septembre prochain. L'ordre' public est l'établi (a) russie Mouvement gréviste Saint-Pétersbourg, jeudi, 26 mars. Suivant.une information officielle, le nombre dés grévistes s'est élevé dans le cours de la journée à 45,000. Dans différents quartiers de la ville, les ouvriers ont formé des. rassemblements et ont entonné des chants révolutionnaires. Ces rassemblements ont été aussitôt dispersés par la police. (a) turquie Le programme du gouvernement Constantinople, jeudi, 20 mars. Le gouvernement ottoman, en vue de la rentrée de la Chambre, prépare un long exposé des événements qui se sont déroulés depuis la dissolution du Parlement. Le document exposera franchement les faustes commises,- dont il montrera les con: séquences.. Il mentionnera combien le gouvernement, est désireux de rénover l'Empire et il affirmera sa résolution du développement économique dè toutes lies provinces de l'Empire par la construction de chemins de fer et de routes ,par. l'exploitation dies mines et -l'encouragement donné à 'l'agriculture et a.ux industries locales. Le gouvernement compte sur un-e longue ère de paix pour réaliser ce programme, car il désire entretenir les meilleures relations avec tous ses voisins. Tailaad bey, ministre de l'intérieur, en confirmant ces détails, a ajouté' que le gouvernement promet de convoquer la Chambre amssitôt que la quorum des députés élus sera atteint. Il espère pouvoir alors se présenter devant la Chambre en montrant que l'emprunt à été réalisé. Or, les députés arrivés représentent le quorum et ils insistent pour que le gouvernement les convoque immédiatement. Pouvons-nous nous présenter ' devant la Chambre avant le versement préalable d'urne tranche d/e l'emprunt et avant que la date précise du versement- de la deuxième, tran-c-h; ait été fixée. Ce3 retards nous préoccuperait non pas tant au point de vue financier, car les impôts nous permettent de faire face aux dépenses les plus urgentes, que pour démontrer à la Chambre et h l'opinion publique que les grandes puissances montrent ■une-entière confiance envers . le gouvernement actuel. Le gouvernement, attend des nouvelles de Djavid bey pour fixer la convocation de la Chambre. Lettre de Turquie (De notre correspondant.) L'essai de rapprochement turco-russe, —• Efforts jeunes-turcs. — Enver pacha et l'armée. CONSTANTINOPLE, Te 19 mars. Le comité turc qui s'est constitué ici pour l'établissement de bonnes relations avec la Russie et qui a pour pendant un comité russe formé dans, les mêmes intentions est dû à l'initiative d'unionistes de marque tels que Hussein Djahid bey, ancien directeur du « Tanine ». et député de Constantinople, représentant actuel des bondholders ottomans au conseil de la Dette publique; Talaat bey, ministre de l'intérieur; Mahmoud Es-sad effendi, président, de la section législative du conseil d'Etat, qui, l'an dernier, fit un voyage d'études en Russie; le sénateur Naïl bey, ancien ministre des finances, et d'autres personnages influents faisant face à M. Schébounine, consul général de Russie; de, Vizé, secrétaire à l'ambassade de cette puissance; Duliolka, premier interprète de ladite ambassade; les directeurs do la compagnie russe de navigation, de la banque russe pour le commerce étranger, de l'Institut archéologique russe et les correspondants des journaux de Saint-Pétersbourg et de Moscou. Le fait que, du côté russe, « la tâche de raffermissement des relations turco-russes (c'est, le terme employé) est principalement confiée à un magistrat relevant, il est vrai, du ministère des affaires étrangères, mais n'appartenant pas à la diplomatie, tend à faire croire que ces efforts communs s'exerceront, surtout dans le domaine commercial et entre les intellectuels des deux pays oubliant- Jes vieilles .querelles et cherchant ce qui les rapproche. Néanmoins, dans le camp ottoman, le programme est plus vaste. Il s'agit, pour ceux qui vont travailler à sa réalisation, de préparer un véritable rapprochement avec la Russie, un rapprochement pouvant mener à une entente politique si, pour prix de sentiments amicaux et d'une juste considération dés intérêts russes dans le proche Orient, la grande puissance slave donnait à la Turquie une garantie, de sécurité et la certitude absolue de relations de bon voisinage en Asie et dans la mer Noire. Pour le moment, les cercles austro-allemands ne se sont point émus de ia formation des deux comités dont le» journaux ftupos .oint affiché les tendances et l'objectif commun. On croit sans doute que tout cela n'est pas bien sérieux et que1, vu la politique historique de la Russie, qui n'a jamais travaillé' à la conservation et à la consolidation de l'Empire ottoman, l'on n'aboutira à rien dont l'Autriche-Hongrie et l'Allemagne puissent s'alarmer ni même prendre ombrage. Il est tout de même singulier que les Jeunes-Turcs aient tendu l'olivier de paix à la Russie au moment où la presse allemande agite le spectre d'une guerre entre cet Etat et les forces de la Triple-Alliance obéissant à l'Allemagne. Ceci prouve tout au moins que les affirmations de la «Leiip-ziger Zeitung» et d'autres journaux allemands pour lesquels la Turquie se solidarisera immédiatement avec leur pays et ' attaquera sa voisine asiatique dès que celle-ci serait en lutte av.ee les puissances centrales» pourraient bien ne pas se réaliser. J'ai parlé de l'intention du maréchal Liman von Sande'rs — intention déjà connue au ministère de la guerre de Stamboul — de soigner la défensive et aussi, l'offensive des futures armées turques pouvant être concentrées, en Anatolie orientale. Son programme dans ce sens subit un temps d'arrêt, faute de ressources suffisantes, et ce n'est que quand les lignes.de chemins de fer anatoliens et, principalement, la ligne Angora-Sivas-Erzindjian-Eïzeroum seront construites que le desideratum allemand aurait des moyens de réalisation. D'ici là, nos -unionistes au pouvoir ne paraissent, par .songer du tout à faire'la guerre à la Russie en se mettant à. la remorque de l'Empire allemand. Au contraire, ils. veulent la paix, conscients comme- ils sont de leur infériorité militaire actuelle dans la région où ils auraient à supporter le choc de. cette puissance et. de ses. éléments caucasiens. G'e'st parce, qu'une -pareille éventualité les alarme et qu'ils ne sont pas absolument certains de la victoire définitive des armées austro-allemandes opérant c-onlre la Russie qu'ils sont maintenant disposés à un rapprochement avec- celle-ci sur la base des. sentiments que pourront, développer les comités qui viennent de se constituer. Ce n'est pas, d'ailleurs, la première fois que, depuis la Constitution, l'on assiste à un pareil effort-. Vers la fin de l'année 1908, lorsque le baron d'Aerenthal proclama l'annexion de la Bosnie-Herzégovine, un familier de Iviamil pacha, qui était alors grand-vézir, proposa à M. Zi-noview, ambassadeur de Russie, avec qui il était aussi en relations suivies, d'entrer en pourparlers avec la Porte pour la conclusion d'un arrangement favorable aux deux parties. Il ne s'agissait point de'mettre la Turquie sous la protection du grand empire slave comme en 1833, lorsque le sultt-an Mahmoud II ne trouvant nulle part- un défenseur en Europe (contre Méhémet-Ali d'Egypte), signa de traité de Hun-kiar-Iskél-essi. La Russie, encore affaiblie par la campagne de Mandchourie et la révolution intérieure qui l'agita durant trois années, n'eût- probablement pas assumé ce rôle, et le gouvernement ottoman ne pouvait pas le lui proposer On voulait simplement un accord empêchant, toute nouvelle emprise de l'Autri-che-Hongrie au sud de la Bosnie et permettant à la Turquie comme, à la Russie de respirer et de se refaire dans un commun sentiment de sécurité. M. Zi-noview se prêtant aux pourparlers que Iviamil pacha était prêt à entamer de son côté, l'on convint d'une- entrevue qui eut lieu à une heure avancée de la nuit au conaq du second à Nichantach. Le représentant russe, s'y rendit en coupé avec stores baissés'et sans cavas (gendarme-gardien de service dans les ambassades et consulats), ni rien qui pût rappeler son rang et signaler sa présence. Il y eut une conversation à Nichantach bientôt suivie d'une seconde. Puis le silence se fit sur ces conférences à deux enveloppées d'un tel mystère. C'est, qu'elles n'avaient point abouti. On chuchota plus tard dans l'entourage infime de Kiarnil pacha que la Russie avait demandé la liberté de passage en temps de paix pour sa flotte de la mer Noire et même, disait-on, une base navale à l'île do Lemnos qu'Alexis Orloff assiégea en vain en 1770 après la destruction de la flotte turque à Tchesmé et qui se prête bien à. l'établissement d'un port de guerre. Ceci n'est pas tout à fait certain. En revanche, il y, eut d'autres sollicitations, parfaitement vraies celles-là, touchant les-Dardanelles et le Bosphore — et que Iviamil pacha ne put admettre parce qu'il ne se sentait pas capable d'en imposer l'acceptation à ses collègues du cabinet et parce qu'il 110 voulait point mécontenter. l'Angleterre. Si ces stipulations relatives, aux Détroits et à quelques autres sujets de moindre importance avaient été acceptées alors, la guerre balkanique de 1912 n'eut point, éclaté et la Turquie aurait, conservé ses provinces de Roumélie, ainsi que son prestige militaire vis-à-vis des petits Etats chrétiens qui, depuis, s'en- sont [ emparés. Maintenant que la Russie a ; recouvré ses forces, que la question d'Autriche peut s'ouvrir à la mort du vieil Empereur, que la situation, enfin,-est plus menaçante, l'on veut faire sen* tir ici que le facteur militaire ottoman n'est pas dressé contre sa grande vo& sine asiatique et que, sauf une attaqua que celle-ci est libre de diriger ou d-ei ng pas diriger contre lui,- il n'est pas solidaire de l'Allemagne et de son alliée) centrale comme 011 veut le faire accroire! à Vienne et à Berlin. La formation de$ comités de rapprochement turco-russe,, qui se sont assigné pour le moment des buts modestes, est symptomatique àl cet égard. Elle forme tache pour ainsi dire dans le ciel pur des'relations turc-o-allemandes tel qu'il apparaissait au1 lendemain de l'engagement de la mis* Sion Liman von Sanders à laquelle se! rattachaient, se rattachent encore peut» être, tant d'espérance en /Allemagne, L'on rie peut expliquer le nouveau sou^ ci des Jeunes-Turcs que parla convic-i t-ion qui existerait chez eux qu'ils no: sont point en' sécurité parfaite du faiS de l'antagonisme nisso-austro-allemandi et que, si la Bulgarie, maintenant ini'éo* dé® par son gouvernement à l'hôtel de la) Ballplatz, lui échappe et revient à seç créatrice slave de 1878, liei danger balca-* nique reparaîtra et, avec lui, des éven-t tualités asiatiques encore plu9 et'* frayantes pour la Turquie. Très probablement aussi, la présencSQ 1 de la France, Etat prêteur, aux côtés de la Russie et le l'ait que l'Angleterre estl favorable à cette dernière en tant que: puissance neutralisante sur le continent! européen et absente de la mer Méditer-" ranée par suite des stipulations qui ré* g'-issent les Détroits, agissent sur l'esprit! de nos unionistes et- les portent'àla pru-i dence, entre, la Triple-Alliance et la:Trw pie-Entente qui, déjà, escomptait leufl présence dans le camp ennemi. L'on nef peut plus être aussi affirmatif depuis que l'Allemagne se montre effrayée des préparatifs^ de la Russie. Tel est Té premier effet, ici de la campagne de pressa qui s'est inopinément ouverte entre Bei& lin et Saint-Pétersbourg, ■y. * * La nomination de Haïri bey, ex-ml" lustre de l'Evkaf (fondations pieuses musulmanes), au poste de grand mufti ou tiheïkb-ul-islam, présage la rénova-t on compléta de l'esprit qui préside auS décisions de la- magistrature religieuse en Turquie. Haïri bey a.prouvé son libéralisme séculier en . ne. s'opposant pas comme ministre de l'Evkaf à l'esprcfe priation, pour, cause d'utilité publique,, de médressés (écoles théologiques mu-■sulmanes), couvents de derviches, tombeaux da saints,' cimetières et. autres lieux réputés sacrés et- auxquels, il y. s dix ans à peine, personne n'osait, toin cher. Bien plus, il a facilité'ces expro< priations ets rompant avec le «médjélé»,, droit civil basé sur la chériat 011 loi religieuse musulmane qui lie veut point que les sommes léguéés par les croyants pour fondations pieuses soient produc« tives d'intérêts élevés ni même d'inté-i rôts modiques (car le Coran réprouva l'usure et la voit dans les plus petits bénéfices du capital prêté), Haïri bey] a fait construire avec l'argent de l'Evkaf des. immeubles de rapport, a demandé pour cette administration deve-i nue exploitante la concession d'un tramway électrique - à . Cadikeuv (fain bourg asiatique do Constant-inopie) et a' même fondé au capital d'un million de livres turques (23 millions 'de francs) une banque qui viendra surtout en aide aux musulmans quittant la carrière ad« ministrative et le fonctionnarisme stë-< rile pour s'occuper d'industrie et da commerce, domaines réservés jusqu'ici aux races chrétiennes de l'Empira qui s'y sont enrichies pendant que les i'or-i tunes turques, bien ou mal acquises dans les hauts postes gouvernementaux,, ont. fondu'en grande partie. Voilà donq l'Evkaf lancé en plein dans'le mouvement moderne d'utilisation des.énergies et des capitaux et, cela, grâce à un mi» nistre poursuivant ce but avec constance et sachant faire plier toute, opposii tion, tout scrupule islamique quelle quej fût la façon dont il s'exprimait. Ce travail accompli ou, du moins, en cours d'exécution sérieuse sans crainte de. réaction, l'on a pensé que Ilaïri bey] pourrait se consacrer à,une.seconde tâche, encore plus importante pour la.Teu-11e Turquie, celle visant la transformation du Cheik-Ul-Isl'amat avec ses tribunaux, avec ses écoles formant les futurs juges religieux, avec foutes les institutions enfin qui ont fait jusqu'ici de la Turquie un Etat théocratique réfrac-- taire au progrès. Un souffle, moderne passera maintenant sur tout cela, et les mollahs (docteurs de la loi), ulémas (hauts fonctionnaires religieux), softas (étudiants en théologie musulmane) et jusqu'aux imams et muezzins (desservants de mosquées) le sentiront dans leurs moelles. Eux, qui, jusqu'ici, n'étaient point partisans-nés. des réformes (leurs prédécesseurs les ont fait échouer aux temps de Mustapha III, de Sé-lim III, de Mahmoud II et d'Abdul-Médjid I), doivent maintenant changer d'esprit ou développer leur sens libéral s'ils en ont. On attend surtout beaucoup du nouvel enseignement dans leg écoles de théologie, qui sont à la base du système inauguré par les Jeunes-Turcs., Ces efforts sont absolument louables, absolument indispensables dans l'œuvre de régénération civile et politique à laquelle 011 s'est, attelé depuis la Constitution, et l'on 11e peut que s'en réjouir pour la Turquie. En revanche, l'on ne saurait qualifier autimnent- que comme dangereuses les

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Cet article est une édition du titre L'indépendance belge appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Londres du 1914 au 1918.

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