L'indépendance belge

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s.n. 1914, 18 Août. L'indépendance belge. Accès à 28 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/s756d5q697/
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5S3 85' ANNÉE Mardi 18 août 1914 ADMINISTRATION ET REDACTION 17v rue des fiables, Braselle» BUREAUX PARISIENS . 11, place da la Bcurs# ABONNEMENTS : ÉDITION QUOTIDIENNE fiELtiSQUE. lia an 23 lr. S nais. lO fr. 3 meit, Sfr. lliXUMCM.' » 28 fr. » 5 lr. » «fr. {TSÀKScB » 43 lr. » 22 fr. » 12 fï. ÉDITION HEBDOMADAIRE ilateraationals et d'Gutrs-msri » PAGES, PARAISSANT LE MERCREDI EJn an 9a franc» L1.: r- mois 1 «£ fraocs L'INDÉPENDANCE BELGE T20IS ÊBITÎ05S EAK JOtR. — SE PA&Sa C05SEB.7AXZ0S VAS. IX PMOTîxa X» »30 Mardi 18 août 1914 Les annonces sont reçues - A BRUXELLES : aux bureaux au jou'aai» ▲ PARIS : ii, place de la Bour:e, A LONDRES : chez MM. John-F. Joncs & G5, vfi j$2 Snofr Hill, E. C.-, à rAget>*e E:>vas, n° iâ$, Cbcapsiiic E, C. : et chez Neutmd & Fils, LâC» U°» 14-18, Queen Victoria Street, et ri„ B. Bro^rnCfc Ltd. n° 163, Queen Victoria Street, jfc AMSTERDAM : chez Nijgh&Van Ditmar, Rokia, 2» & ROTTERDAjÏ : même firme, W'ynhaven. 113« m ALLEMAGNE, EN AUTRICHE-HONGRIE et m SUISSE, aux Agences de la Mt.oon Rudolf Mosm^ JV ITALIE : chez MM. Haasenstein & Vogler, à Milan, Turin et Rome. AffEW'YORK s T.B, Brovrne, Ltd, i, East4Z** StreeU Édition du soir LA GUERRE Importants combats - Ultimatum du Japon La Situation Lundi midi. La situation ne s'est pas sensiblement modifiée au point de vue belge depuis .vingt quatre heures. Les combats signalés par les communiqués officiels sont des combats isoles avec des forces allemandes plus ou moins importantes lancées bien en avant de l'armée ennemie et que nos troupes refoulent méthodiquement. Ces groupes allemands étaient en liaison avec la masse de la cavalerie ennemie battue par les nôtres au cours des derniers jours de la semaine écoulée, et qui, depuis lors, errent un peu au hasard, cherchant à tâter le terrain sur tout notre front et à se rendre compte des moyens de défense dont nous disposons à i arrière de nos avant-postes.Il n'y a pas ù s'inquiéter outre mesure de ces tentatives de l'ennemi, qu'une vigoureuse contre-attaque de nos forces suffit à faire échouer. Il en a été ainsi du parti de cavalerie allemande qui se porta hier vers le sud-est du Brabant, dans la direction tle Wavre, et dont l'action fut aisément ■brisée par nos avant-postes. Ce combat fit naître des bruits absurdes, que le communiqué officiel ne tarda pas à réduire à néant. Le retour offensif de l'ennemi sur ce point est prévu et nous sommes certainement en mesure d'y faire face. L'affaire de Dinant, où les Français ont énergiquement refoulé les Allemands, fut beaucoup plus sérieuse et assez semblable à la belle victoire que nos troupes belges remportèrent jeudi dernier à Haelen-Diest. Dévalant des hauteurs, les Allemands, venant de l'est du Luxembourg, tentèrent une attaque brusquée. Après que les mitrailleuses françaises eussent déblayé le terrain, la position occupée par les Allemands fut enlevée par une charge de cavalerie et un assaut à la baïonnette de l'infanterie française. Les forces allemandes, qui étaient assez considérables, plusieurs milliers d'hommes, furent mises en pleine déroute. Ce combat de Dinant ne semble pourtant pas devoir se rattacher à une véritable action d'ensemble, c'est-à-dire à la grande bataille que l'on prévoit et que l'on attend depuis deux jours et dont le champ paraît aujourd'hui délimité avec précision. On s'étonne çà et là que toutes les positions étant prises par les Eelges et leurs alliés, ceux-ci ne ce soient pas hâtés de frapper le grand coup. On oublie que toute heure gagnée consolide notre supériorité et affaiblit notre ennemi. Du fait même que le plan allemand ne pouvait réussir que par une exécution foudroyante, il perd toute valeur pratique par l'arrêt forcé des troupes impériales autour de Liège investie. Les Allemands croyaient pouvoir traverser la Belgique en deux jours et atteindre le troisième jour la frontière française. Nous voici le quatorzième jours des hostilités et les armées allemandes, bien loin de poursuivre leur marché en avant, en sont à la défensive. Le résultat certain est là et nul ne peut contester sa valeur au point de vue du développement des événements. Les nouvelles qui nous parviennent rie la région frontière franco-allemande continuent à être excellentes. Nos alliés ont remporté un nouveau succès en avant de Cirey et les progrès des troupes françaises en Alsace-Lorraine sont très rapides. Nous publions plus loin une dépêche émanant du bureau officiel de la presse serbe, et qui, datée de Nisch, annonce une grande bataille navale entre la flotte française et la flotte autrichienne dans l'Adriatique, à la hauteur de Budua, c'est-à-dire au point de la côte qui fait face à Cettigne. La flotte autrichienne y aurait été écrasée. En attendant que cette victoire navale française soit officiellement confirmée à Paris, il est à remarquer que c'est à Nish, quartier général serbe, qu'on peut en être le plus rapidement informé, Nish étant en relation directe avec Cettigne. Bien que nous donnions cette dépèche Reutei avec les réserves d'usage, elle présente donc certaines garanties qui offrent au fait important qu'elle annonce un caractère de réelle vraisemblance.Un côté de cette guerre auquel on n'a pas attaché suffisamment d'attention parce que les événements qui se déroulent dans notre voisinage immédiat occupent tout le premier plan de la scène, c'est celui du péril que court l'empire colonial allemand. Un quart de siècle durant, l'Allemagne a fait des sacrifices énormes pour devenir une puissance coloniale. Or, dès à présent, on peut considérer que les colonies sont perdues pour le peuple d'outre-Rhin : les Anglais et les Français ont occupé le Togoland; les Anglais ont débarqué des troupes dans l'Afrique orientale allemande; deux croiseurs anglais ont pénétré dans le port allemand de Dar-es-Salam, y ont détruit la station de télégraphie sans fil et désarmé les bâtiments allemands qui se trouvaient là. Il faut s'attendre à ce que des opérations du même genre, qui ne comportent aucune difficulté pour la marine anglaise; soient entreprises au Comeroun et dans l'Ouest Africain allemand. Au point de vue de l'attitude des puissances qui ne sont pas entraînées dans le conflit à cette heure, l'attention reste fixée sur la politique de l'Italie. Malgré tous les efforts de l'Allemagne et de l'Autriche-Hongrie pour contraindre les Italiens à prendre part à la guerre contre la France, l'Angleterre, la Russie et la Belgique, le. gouvernement de Rome s'en tient à la neutralité la plus scrupu-leurse qu'il a formellement notifiée des le premier jour. Si, à un moment donné, l'Italie est obligée, à la suite d'événements impossibles à prévoir, a se départir de sa neutralité, on peut être certain que ce n'est pas contre la France qu'elle tournera ses armes. Le peuple italien n'a qu'un ennemi en Europe, c'est cette Autriche qui l'opprima si longtemps et qui malgré toutes les alliances diplomatiques n'a pas cessé un seul jour de persécuter les Italiens chez elle; c'est cette Autriche qui détient encore Trieste et le Trentin, vieilles terres italiennes.L'édition parisienne du Neiu-York Herald signalait hier que l'Italie, craignant une provocation de la part de l'Autriche-Hongrie, massait 200,OCO hommes entre Mantoue, Vérone, Pas-chiera et Lugano ; que, de plus, toutes les précautions étaient prises pour prévenir toute surprise à Venise et à Brin-disi.Quant au Japon, on est maintenant fixé sur son attitude : il exécute loyalement son traité d'alliance avec l'Angleterre. Une dépèche de Tokio à l'agence anglaise Reuter annonce que le gouvernement japonais a fait remettre à l'Allemagne un ultimatum exigeant le retrait immédiat des navires de guerre allemands des eaux japonaises et chinoises ou leur désarmement. Cela revient à contraindre l'escadre allemande d'Extrême-Orient à accepter le combat avec les forces navales anglaises et françaises. De plus, le Japon met l'Allemagne en demeure d'évacuer dans le délai d'un mois le territoire de Kioa-Tc'neou, la grande station navale allemande sur la côte chinoise, territoire que le Japon se réserve éventuellement de restituer à la Chine. Il est dit que, avant trois mois d'ici, toutes les nations civilisées seront coalisées contre les Barbares qui systématiquement ont précaré et déchaîné cette Tuerre abominable. ROLAND DE MARÈS. LA BELGIQUE ENVAHIE cûlMlU&yiiE oFFiCii-L .j aou-, 1J h. soir. Les troupes de cavalerie allemande, bal lues précédemment par nous et rçftulé nt, après une trêve de deux jours, Unie une nouvelle offensive sur un autre poinl (lu front do nos troupes. Les masses de cavalerie ennemies, renforcées au proo.lable, se sont portées et matin ' dans la direction de Wavre. Au cours de leur marche, elles ont es. suvé le feu de nos avant-postes. Après des escarmouches sans importance, l'offensive allemande a été brisée net. Le plus grand calme a régné sur le rest< du front de l'armée. DANS LA REGION NAMUR-DINANT L'Agence Havaa dit qu'Un garde civique arrivant de Nàmiir dit qu'un combat est engagé dans les environs d'Yvoir entre trou, pas allemandes et françaises. Les détails manquent. Les trains de Namur a Dinant ne vont plus que jusqu'à Godinne. SUR LA LIGNE T)L TIRLEMONT-DIEST Bruxelles, dimanche, 16 août. La nuit a été calme aux environs de Tir-lemont. L'ennemi se replie sur Herek-la-Ville pour réparer ses forces. ESCARMOUCHES Bruxelles, dimanche, 16 août. Vers 3 heures de l'après-midi, une patrouille de uhlans s'est approchée de Gem-blo-ux, où elle est entrée en contact avec la cavalerie be:ge, qw a. ouvert le feu. Deux uhlans ont été '-liés Les autres ont pris la fuite. Vers la même heure, à Grandlez,prés Gsmbloux, une patrouille allemande a essuyé le feu de nos soldats. Les uhlans ont pris la fuite. * * » La semaine dernière, au hameau de Ni-nann-e (Lîége), sur les hauteurs de Chand-fontaine, la grosse artillerie allemande était établie pour bomljarder le fort de Chaud-fontaine. Un peloton ennemi montait la route conduisant <i Ninannie,se cachant derrière une charrette de fourrage. Le peloton fut aperçu par le fori de Chaudfontaine, qui lui envoya quelque obus. Tous les hommes du peloton furent tu». ct la charrette démolie.*** A Saubeid, hameeu d'Embourg, trois automobiles occupés par des officiers allemands. qui circulaient le long de la romte longeant l'Ourthe furent bombardés par le fort d'iimbourg. '!n auto fut précipité dans l'Ourthe. Les autres furent démolis. Tous les occupants furent tués. *** On dit que journellement de petits combats ont lieu autou' des forts de la position de Liège et que chaque fois l'ennemi est repoussé. Jeudi soir les Allemands ont tenté l'assaut contre le fort Loncin, mais ils ont été repoussés. Il résulte <le différentes communications parvenues au ministère de la guerre que l'aUdace de nos troupes est admirable. On cite ce mot d'un soldat des carabiniers qui a déjà fait pas mal de prisonniers allemands : « Je ne prends plus mon fusil maintenant, je m'en vais avec une tartine, lorsqu'ils la voient, ils me suivent ! ». Un prisonnier déclare que les ordres reçus sont formels : il faut marcher, sinon on est fusillé ! Il ajoute que si on ne leur donne pus quelque repos, hommes et chevaux seront bientôt crevés. Le même dit que, embarqué à Dantzig, il a su seulement le 13, samedi, qu'il y avait guerre et que les Français avaient envahi l'Ai-sace-Lorraine. « On cite ce trait de la part de nos aviateurs : Deux d'entre eux, regagnant leeir centre, avaient dû atterrir par suite de panne, dans le voisinage des uhlans. Im-oossible de réparer. Les aviateurs s'échappent, restent dans les lignes. L'avion était considéi-é comme perdu. Deux jours plus tard, on apprend qu'il est toujours en place, gardé par des uhlans. On arme aussitôt- d'une mitrailleuse, un auto de 80 chevaux traînant une remorque. On arrive à grande allure araprès de l'avion, on sui-prend les uhlans qu'on met en fuite et qu'on tient en respect à l'aide de la mitrailleuse. Pendant ce temps-là, les hommes démontent l'avion, le charge sur la remorque, embarquent, puis le convoi file à la barbe des Allemands, stupéfiés de tant d'audace. Les Comhats de Dinant iioU'e er.voye spécial.) N.m.ur, 16 août, i h. soir Durant tout l'après-midi d'hier et cette nuit, les combats engagés sur la Meuse, près de Dinant, ont continué. Les avant-postes venant de Ciney, de deux corps allemands, ont été arrêté u Dinant par le feu des soldats français postés sur l'autre rive. L'en, nemi, des hauteurs de la citadelle, a -bombardé la ville, dès 5 h. 40 du matin, samedi. Le premier obus est tombé sur le coiége BeUe-Vue et n'a causé que des dégâts mobiliers. Plusieurs boulets ont endommagé la grand poste et l'Hôtel des -Postes, la salle des pas-perdus de la gare, un bâtiment de l'Hôtel de la Gare. 11 y eut quelques blessés, bien que les D.nantais, dès k.'s premiers instants, se soient réfugiés dans leurs cuves. D^s troupes allemandes se "ont présentées finalemen-t devant le pont. El.es ont été reçues par des mitrailleuses françaises. Après- un combat relativement court, les Allemands ont battu en retraite vers Ge-mechene, Achène et Sorinne. De nouvelles troupes ennemies se «ont présentées de vant le pont de Houx et ont placé leurs batteries. A peine leurs pièces étaient-elles pointées que le capitaine allemand qui les Commandaient fut tué ainsi que plusieurs hommes. Là panique s'erupara de l'ennemi qui se réfugia dans les bois environnants. i,à ils réquisitionnèrent tous les habitants valides qu'ils firent marcher devant eux pour revenir une fois de plus devant les ponts. Lorsqu'ils eurent repris leur place, ils renvoyèrent les pauvres gens qu'ils avaient employés comme rempart, ne gardant que lé bourgmestre de Houx, àe comte de Le-vignan, comme otage. Les Allemands alors se sont portés sur Anseromme, où un terrible duel d'artillerie eut lieu L'ennemi se reolia sur la Lesse et les Français purent alors passer la Meuse à Anseremme, prenant l'offensive. Les Allemands se sont alors retirés poursuivis par la mitraille et les balles vers Assesse et Cin£ty. Crci se passait samec-i vers 7 heures du soir. A Houx, les Allemands ont, dit-on, fusillé un garde forestier et un jeune homme qui n'obtempéraient pas à leurs ordres. Ed. F. France LES OPÉRATIONS MILITAIRES Nouveaux succès français (OFFCÏEL) Paris, dimanche, 16 août. Un communiqué du ministère de la guerre en date du 16 août, 23 h. 30, dit : Le mouvement en avant se développe sur tout le front de Rechicourt jusque Sainte-Marie-aux-Mines. Dans les Vosges nous avons enlevé Sainte-Marie-aux-Mines et nous avons progressé jusqu'à la région de Saint-Biaise. Les troupes françaises qui occupèrent Donon avant-hier ont avancé. Leurs progrès furent extrêmement rapides dans la vallée de Schirmek, où nous fîmes mille prisonniers, outre les cinq cents d'avant-hier.De nombreux équipements ennemis ont été abandonnés. Nous avens pris dans cette région,des canons de gros calibre, des canons de campagne et des caissons. Dans la région de Blamont et de Cirey, nous nous sommes portés jusqu'à la hauteur de Lorguim. Nous avons enlevé un convoi d'une division de cavalerie allemande comprenant 19 camions automobiles. Sur la Meuse, à Dinant, nous avons repoussé Tattamie de deux divisions allemandes, qui furent poursuivies par la cavalerie française jusqu'à la rive droite de la Meuse. Le moral des troupes est excellent. Mal-aré les nertes subies dans les divers eû-gagements, le officiers français ont la plus grande peine à retenir leurs hommes. Contrairement à l'espoir de l'Allemagne, oui esoomntait une défaite française décisive, rapidement amenée, lui permettant de se retourner ensuite contre la Russie, d'autres assaillants vont obliger l'Allemagne et l'Autriche à engager une lutte, qui semble devoir prendre immédiatement de sérieuses proportions. La mobilisation russe s'est effectuée avec une rapidité remarquable. L'armée russe est maintenant prête, elle s'ébranle pour l'offensive dont les résultats se feront bientôt sentir. Déjà la cavalerie russe a franchi la frontière de Galicie. L'offensive contre l'Allemagne a commencé simultanément. Bien que les Allemands aient travaiUé depuis un an à fortifier les places de la Vistule, il est douteux que les troupes allemandes, comprenant tle nombreuses formations de réserve, nuissent résister longtemps aux attaques •les Russes. DETAILS SUR L'AFFAIRE DE BLAMONT-GIREY Paris, dimanche, 10 août. L'affaire de Blamont-Cirey a élé particulièrement brillante. L'adieu fut chaude et lxieai conduite. C'est vendredi soir qu'une de nos divisions a commencé l'attaque du corp>s bavarois, qui dut se retirer darks la direction de Sarre bourg devant le double mouvement débordant des troupes françaises. Les Allemands ont subi devS pertes sérieux. Le moral des Français est excellent. On signale spécialement l'énergie de nos blessés et la confiance qu'ils conservent. Noai.n avons occupé vendredi l'irnp r-ta.nt massif du D.^no-n, où nous avons ca^>-f'Tr£ plus de 5,00 Allemands. SUCCÈS FRANÇAIS A CIREY Paris, dimanche, 16 août. Les Français ont remporté un nou- -au succès devant Cirey, où ils firent .eculer encore le corps bavarois. Ils occupent des positions avant lai frontière. Dans la Haute-Alsace, la situation est excellente. Nous tenons fortement le pied des Vosges. UNE BELLE PROUESSE Paris, dimanche, 16 août. C'est au miilieoi de l'éclatement des projectiles et d'une canonnade ininterrompue que les lieutenants Cosari, Captrel et Prudhomme, partis de Verdun vendredi chacun à bord de leur avion, réussirent à lanceir leurs projectiles sur le hangar des dri/rigeiables de Frascati. Us sont revenais sains et saufs et ont été oiités à l'ordre diu jour de l'armée. BATAILLE NAVALE Cuirassés autrichiens coulés Nisch-Pressbureau, dimanche, 16 août. A 9 h. du matin,une bataille navale a commencé entre les flottes française et autrichienne, sous Budua; l'escadre française, venant du sud-ouest, a attaqué l'escadre autrichienne de haute mer. Deux cuirassés autrichiens ont été coulés. Un est en flammes. Un quatrième s'est enfui vers le nord dans la direction de Cattaro. La bataille a duré plusieurs heures. (Reuter's Tel. C°.) COMMENT LE LIEUTENANT BRUYANT GAGNA SA CROIX On sait que ie général J offre a nommé chevalier de la Légion d'honneur le lieu-. tenant do dragons Bruyant : « Cet officier, dit le texte, de la nomination, n'ayant pas hésité, accompagné de sept cavaliers, à charger un peloton d'une trentaine de uhlans, à tuer de sa main l'officier ennemi et à mettre en déroute le peloton allemand en lui infligeant des oertes sérieusès. » Un des acteurs do ce brillant fait d'armes, qui s'est déroulé à Réméréville (Meurthe-et-Moselle), en a fait le récit suivant : « Vers 3 h. 30 d l'après-midi, le lieutenant Bruyant, avec sept hommes, dont le sous-offi>cier Portée, deux brigadiers et quatre cavaliers, faisait une reconnaissance dans les environs d'Erbèviller. Soudain, il aperçut une patrouille allemande du .14° uhlans. d Son premier mouvement fut de foncer sur. eux. Mais la distance était encore trop grande et la force de la patrouille allemande était bien supérieure en nombre — on compta vingt-sept cavaliers, dont un officier, le lieutenant Dickmann. ■> La prudence s'imposait. L'officier français dut empêcher ses hommes de charger tout de suite, sabre au clair. » Un premier contact eut lieu, un cavalier allemand tomba. Les autres s'enfuirent. Au lieu de faire face, quatre contre un, ils commencèrent par se défiler sous .bois. » Nos cavaliers les serrèrent de près. Quand notre groupe de braves prit le galop, les Allemands prirent le galop. Quand il partit au trot, puis au trot allongé, les uhlans firent de même. » Enfin, les Allemands s'engagèrent dans une tranchée qui mène de Réméréville à Yelàine-sous-Aïunnce. Ils cherchèrent à gagner le bois, pour mettre entre eux et les nôtres un obstacle infranchissable. 11 était temps d'agir. d Chargez ! commanda le lieutenant Bruyant. » lit nos sept cavaliers partirent comme une trombe. » Les Allemands s'étaient, de leur côté, mis en bataille. » La mêlée fut courte... D'un coup de sabre sous le ceinturon, le lieutenant Bruyant désarçonna le lieutenant allemand, qui s'apprêtait à lui brûler la cervelle avec sexn revolver. » Un dragon tuait un uhlan d'un -coup Je lance. Six autres Allemands, désarçonnés et blessés, craignant d'être achevés, comme ils l'ont avoué, s'apprêtaient à se servir de leur carabine, tandis que leurs vingt autres camarades battaient en retraite à toute bride. » Les blessés furent mis dans l'impossibilité de continuer la résistance. u Le lieutenant bruyant prit Les papiers du lieutenant mort, pour les remettre à l'état-major, et emporta aussi son casque, son manteau, sa jumelle et sa carte. » Casque et jumelle lui ont été laissés comme souvenir, mais il a beaucoup de peine à conserver intact ce glorieux trophée, tant sont nombreuses, et pressantes s convoitises. » LE CONSEIL US GUERRE DE PARIS rRONONCE SA PREMIÈRE CCNrAMNATION A MORT Le premier conseil de guerre de Paris, proaidé par le colonel Tiébault, a prononcé hier sa première condamnation à mort. L'audience a eu lieu dans le huis clos le plus absolu. L'accusé était un comptable, âgé de vingt-neul ans, Paul-Eugène- Armand Gruault, habitant 101, rue Saiût-Dominique.Voici quels sont les faits qui lui étaient reprochés : Gruault avait tenté de vendue à i'enmierni des renseignements détaillés eur le poste de télégraphie sains fil de la tour Eiffeil et sur le parc d'aérostation d'Issy-les-Moulineaux.A cet effet, il s'était adressé, le 3 août dernier, au journal allemand la Gazette de Cologne, qui, ne comprenant pas très bien les termes de sa lettre, en raison de leur, ambiguïté, l'avait transmise à sa correspondante, une agence de publicité parisienne.Ceile-ci, on le dev-ine, s'empressa de signaler le fait au service de la sûreitié, qui dépêcha un de ses meilleurs agents près die Gruault, auquel il se présenta comme étant le représentant de la Gazette de Cologne. Gruault. lui remit le long et documenté rapport qu'il avait préparé et fut arrêté aussitôt après. Le coupable, homme de taille moyenne, maigre, lie teint olivâtre, le visage encadré d'une longue et épaisse barbe noire, a fait à l'sjudience des aveux complets.: Ses antécédents sont mauvais. E a encouru, pour escroquerie, l'année dernière, une condamnation à treize mois d'emprisonnement.M» Zevaès, ancien député, commis d'office .par le bâtonnier pour le défendre, n'a pu, malgré ses efforts, le sauver. C'était ou l'acquittement ou la mort, les circonstance* atténuantes n'existant pas en pareil cas. Le conseil, après une courte délibération, s'est prononcé unanimement pour la culpabilité et la condamnation de Gruault, qui a élé frappé de la peine de mort et de la 3é-g-radation militaire. Lecture du jugemenl lui sera donnée devant la garde assemMée. Le condamné a vingt-quatre hiauree pour se pourvoir en revision. Russie SUCCES RUSSES St-Pétersbourg, dimanche, «16 août. La cavalerie russe a dispersé, le 13 août, aux environs de Kielce, 800 so-kols que soutenaient des détachements du 2" dra&ons autrichien. Après un combat, l'ennemi a évacué Kielce et Chentsin. Le même jour des détachements de la première division d'infanterie allemande ont tenté une attaque sur ls Iront Gator-Dajohrenx-Eydlkuhnen-Ky-beilvi, mais ils furent repoussés après un combat d'artillerie. Lo 14 août, une division de cavalerie allemande avec* de l'artillerie, a attaqué les lignes russes. La cavalerie russe a forcé les Allemands à une retraite précipitée. Le 15 août, l'ennemi est revenu attaquer Eydtlcuhnen, mais il fut de nouveau repoussé. Le même jour, des escarmouches se sont produites à Krei-lingen ct à Alexandrovsk. Les troupes russes'débusquèrent v«. sieurs villages que les Allemands' incendièrent pendant leur retraite. La cavalerie russe, après avoir repoussé des détachements d'infanterie et de cavalerie, a occupé Obetzko. PROTESTATION RUSSE Saint-Pétersbourg, dimanche, lli août. I.es autorités allemandes ayant fait circuler le bruit que le gouvernement russe a organisé des bandes d'irréguliers sur la frontière, où elles commettent des atrocités, le gouvernement russe publie semi-officiel-lement une déclaration disant que la Russie n'a pas formé de telles bandes et. que le but de ces bruits est d'imputer aux Rus- * ses des violences et des excès que les troupes allemandes commettent elles-mêmes envers les blessés et la population paisible. MOBILISES ALLEMANDS RETENUS St-Pélersbpurg, dimanche, 16 août. On annonce officiellement que tous les mobilisables autrichiens et allemands, résidant en Russie, seront retenus jusqu'à la lin de la guerre dans quelque province orientale de la Russie d'Europe. Aucun ne sera envoyé en Sibérie. VAPEURS ALLEMANDS CAPTURES Tokio, dimanche, 1(3 août. Des croiseurs anglais ont capturé les vapeurs allemands « Prlttce-Valdemar » et « York »,'chargés d« vivres et provenant de bLunoà. I ÎO G (S 3.1L-0. X33L & Ê i EN BELGIQUE ET A PARIS

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Cet article est une édition du titre L'indépendance belge appartenant à la catégorie Liberale pers, parue à Bruxelles du 1843 au 1940.

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