L'indépendance belge

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s.n. 1916, 19 Decembre. L'indépendance belge. Accès à 18 mai 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/bn9x05zb0v/
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B7èm© année. No 300 L'INDÉPENDANCE ROYAUME-UNI : ONE PENNY CONTINENT: 15 CENTIMES (HOLLANDE: B CENTS) tu^KofrS;B.c. 11. placeadealaabourse MARDI 19 DECEMBRE 1916. abonnements J36 ^| ^hiSII'] Conservation par le Progrès, TELEPHONE: CITY 3960. TELEPH.: j 23i'7S. En vente à Londres à 3 h. le lundi 18 dec. Lan 32 shillings. } LA SITUATION. Lundi midi, i La victoire que nos alliés français ont remportée-vendredi à Verdun a été complétée samedi par l'occupation du village de Bezonvaux et du Bois des Caurières. Le chiffre des prisonniers dépasse 9,000 et les canons capturés ou détruits se montait à 81. Dans le secteur de Bezonvaux nos alliés ne sont plus qu'à un demi-kilomètre des lignes occupées le 21 février, date à laquelle commença l'offensive allemande, qui devait rendre nos ennemis maîtres des Hauts de Meuse et d'une partie des ouvrages extérieurs de la place forte française. Les Français occupent une fois de plus les principales hauteurs quiséparentYer-dun de la plaine de la Wofevre, et les Allemands, privés des excellents observatoires que constituaient ces positions élevées, ne pourront plus, comme par le passé, surveiller les mouvements de leurs adversaires, et seront à la merci de nouveaux coups de surprise de leur part. Dans les combats de vendredi les troupes françaises ont fait preuve d'un élan merveilleux, et leur supériorité morale sur l'ennemi était éclatante. C'est aux sons entraînants de la "Marseillaise" que nos alliés se lancèrent à l'assaut des positions de l'ennemi, qui, fort de cinq divisions, dut néanmoins céder sous la poussée, irrésistible des quatre divisions françaises chargées de l'attaque. Celle-ci, préparée depuis longtemps, mais ajournée à cause du temps défavorable, avait été conçue par le général Nivelle, qui, avec le général Pétain, assistait en personne à l'exécution de ses plans. En prenant congé de son état-major, le nouveau Commandant-en-Chef des armées du Nord et de l'Est a félicité ses collaborateurs pour cette belle journée, qui prouve que la méthode adoptée est la bonne. L'expérience a &tê concluante et le général n'a pas craint de dire que îk victoire, maintenant, était " certaine." La méthode adoptée par le généra.! Nivelle consiste dans la mise en action d'une artillerie puissante, chargée de préparer le terrain, et ce travail préliminaire est •suivi par une attaque-surprise de l'infanterie.La surprise a été, dans l'offensive de vendredi, comme elle l'avait été dans la première, le 24 octobre, le facteur déterminant. L'artillerie, qui bombardait pendant plusieurs heures consécutives, toutes les positions de l'ennemi, laissa celui-ci dans l'incertitude du point choisi pour l'attaque, et lorsque celle-ci fut dé-clanchée l'action fut si foudroyante que les Allemands n'eurent pas le temps de réagir. Le gros des prisonniers fut fait sur le Mont du Poivre, dont la garnison, cernée, vit sa retraite coupée par l'apparition des Français sùr la route de Louve-inont. Toute l'affaire de vendredi fut terminée en une heure, et les pertes françaises ont été légères. Verdun; Vaux et Douaumont sont dégagés; les Français ont gagné l'espace dont ils avaient besoin pour rendre à Verdun son caractère offensif, et la plus grande partie des , avantages remportés par l'armée du Kronprinz en huit mois de lutte ont été reperdus par lui en six semaines. Nos ennemis redoutent l'effet moral que cette déîaits est appelée à produire sur une population excédée de la guerre, •affamée, et qui s'aperçoit que les plus beaux succès militaires remportés en Roumanie ne peuvent améliorer la crise économique dans laquelle se débat l'Allemagne et dont souffre tant la population. La désillusion de nos ennemis sera grande lorsqu'ils apprendront que, malgré l'avance victorieuse de leurs troupes en Valachie—les Roumains battent enT core toujours en retraite—les Puissances Centrales sont impuissantes à faire fléchir la volonté inébranlable des Alliés de poursuivre la guerre jusqu'à la victoire. L'opinion à ce sujet chez tous les Alliés est unanime, et les journaux italiens expriment, au sujet de la sincérité des propositions allemandes qui se bornent au reste à des propositions de ' ' pourparlers,". les mêmes doutes que la presse anglo-franco-russe et belge. Il devient de plus en plus manifeste que nos adversaires ont besoin d'une paix rapide; la mauvaise récolte des pommes rie terre est un désastre au point de vue de l'alimentation du gros de la population, et nos ennemis sont arrivés au point extrême de l'endurance physique et morale. La mobilisation civile et l'esclavage des populations déportées ne suffit pas encore à faire face à la situation, et voici que les enfants des écoles sont mobilisés •à leur tour, afin d'aider au déchargement des wagons de chemin de fer. Dans de nombreuses villes les tramways sont déjà utilisés eu partie pour le transport de marchandises, et même les brouettes, voiturettes et véhicules du même genre sont réquisitionnés par endroits afin d'accélérer le déchargement des wagons, Si tous ces symptômes témoignent de l'esprit de ressource de nos ennemis, qui en sont arrivés à utiliser toutes les forces viveS du pays, ils prouvent, cependant, d'autre part, que l'Allemagne! a atteint la limite de ses forces. L'effondrement est proche. Ncs ennemis savent que le retour du Leau temps qui rendra possible des opérations sur tous les fronts simultanément, marquera la date inévitable de îa défaite militaire à laquelle ils voudraient échapper par une paix hâtive, qui leur laisserait au moins le bénéfice moral de l'effort fourni jusqu'à ce jour. Aux Alliés de déjouer ce calcul intéressé.La situation sur les autres fronts n'a pas changé. La ferme attitude adoptée à l'égard de la Grèce a donné un premier résultat. Le roi Constantin, après consultation avec ses ministres, a accepté l'ultimatum qui lui avait été femis au nom de l'Entente par sir Francis Elliott, et le déplacement des troupes grecques a déjà commencé. Cependant, les ministres alliés sont toujours à bord des navires de guerre en rade du Pirée, et le blocus des côtes grecques n'est pas encore levé. D'ailleurs, d'autres demandes vont être présentées au gouvernement du roi Constantin, qui, dans la note-réponse remise aux Alliés, a l'audace de parler d'une " preuve nouvelle des sentiments d'afnitié sincère qui n'ont jamais cessé d'animer la Grèce à l'égard des Alliés." _Que les Alliés ne se laissent pas endormir par ces paroles mensongères et qu'ils jugent les hommes d'Etat grecs uniquement d'après leurs actes. Cela leur évitera des surprises désagréables et des mécomptes que seul le traditionnalisme de ncs méthodes diplomatiques a rendu possibles dans le passé. INTERVIEW DE M. EMILE VANDERVELDE. La campagne contre les déportations. Nous avons pu interviewer M. Emile Vandervelde, leminrnt Ministre, en Grande-Bretagne depuis quelques jours, et nous lui avons demandé quel était le but politique de son voyage. Avec son amabilité coutumière M Vandervelde nous a répondu : — Lp principal objet de mon voyage en Angleterre était d'organiser la campagne de protestation, ouvrière contre les déportations pratiqu es en Belgique et d'assurer la diffusion du Manifeste des ouvriers belges. Louis de Brouckère et moi nous sommés entendus à cet effet avec le Right H on. Arthur Henderson du Labour Party, et les citoyens Bôwerman, sécretaire-Kén-ral du Comité parlementaire des Trade Unions, et Appleton, secretaire de la Fédération des Trade - Unions. Une campagne de meetings — qui a commencé liicr par la réunion de Richmond — sera organisée dans les principaux centres industriels d ' Angleterre. Cent mille exemplaires du .Manifeste ouvi ier traduit enanglaisvontétre distribués. Noussom-mes en rapport avec M. Samuel Gompers, le Président de l'American Fédération of Labour pour l'organisation d'une campaenc parallèle aux Etats-Unis.'' Pas de Note séparée de l'Allemagne à la Belgique. — Q i fa t-il pe nser, M. le ministre, de la not- d " Daily THegraph,' disant que l'Allemagne a tait des propositions à la Belgique, lui offrant de reconnaître «•on indépendance et de l'indemniser, mais la menaçant, en cas de refus, de détruire ses monuments et de transformer le pays en déseï t ? — La Légation de Belgique, nous répond nettement M. Vandervelde, a déjà fait df mentir cette information qui était de nature à causer de vives et inutiles inquiétudes dans les milieux belges. Je puis vôus affirmer qu'aucune proposition de paix n'a été faite par l'Allemagne à la Belgique. Il n'y a pas eu d'offre et il n'y a pa.s eu de menaces. I! n'y a pas autre chose que la déclaration du Chancelier au Reichstag et la No.te qui vient d'être envoyée aux gouvernements alliés. La Note aux Alliés. \ — Que va-t-il advenir de cette Note? — " La Note émane de la collectivité des Puissances centrales. La réponse, également, sera collective. Notre Conseil de Ministres se réunira incessamment pour prendre attitude. Les Alliés délibéreront et feront une réponse commune, que les déclarations qui ont été déjà faites en Angleterre, en France, en Russie, permettent d'ailleurs de pressentir." Puis M. Vandervelde a ajouté, apportant un commentaire important à sa pensée : "Je souhaite pour ma part que l'Allemagne se trouve obligée de définir ses buts de guerre et que, déjouant une manœuvre faite avant tout pour impressionner favorab ement les Neutres, les Alliés saisissent l'occasion de dire nettement, clairement, à queiles conditions, et à quelles conditions seules, la paix pourrait être rétablie " avec réparation poulie passé et garanties pour l'avenir." Il ne faut pas en effrt que les agres- seurs, frustrés dans leurs espoirs, et désespérant désormais de vaincre, puissent se poser en victimes et dénaturer les intentions de ceux qui combattent pour la Liberté et le Droit." La Noël du soldat. Nous rappelons à M. Vandervelde l'appel qu'il a lancé pour la Noël du Soldat, et lui demandons ce qu'il pense du résultat obtenu. Il s'en montre enchanté : "C'est une chose admirable que dans la troisième année de guerre, alors que tant d'autres œuvres, pour les Serbes, pour les Polonais, pour les Roumains, pour la Croix-Rouge, pour nos pauvres soldats, sollicitent la générosité du peuple britannique, il ait répondu, plus que jamais, à l'appel qui lui a été fait pour la Noël de nos soldats. " Grâce à nos amis d'Angleterre, il n'est pas un soldat de l'armée belge qui n'aura, cette année, un cadeau. C'est avec la plus profonde gratitude que je leur dis merci, en associent à ces remerciements nos compatriotes, qui ont, eux aussi, largement contribué au succès de la Noël des Soldats belges." CONTRE LES DÉPORTATIONS. LE MEETING DE RICHMOND. Salle comble. Le grand meeting convoqué par l'Union des Socialistes belges en Angleterre a eu lieu dimanche à Richmond,au Castle Theatre, devant une salle archi-comble. A la porte on distribuait l'appel des ouvriers belg'es aux ouvriers du monde civilisé, cet appel si émouvant auquel l'assemblée entière avait voulu répondre. M.' Louis de Brouckère présidait, ayant à ses côtés les deux orateurs inscrits au meeting, M. Emile \andervel-de,--- ministre de 'Tni-endance, -et M. Eekelaers, le propagandiste bien connu. Après avoir en quelques mots heureux présenté les orateurs à la manière anglaise, M. de Brouckère a donné la parole à M. Eekelaers. S'exprimant en flamand, avec beaucoup de facilité, appuyant sur les syllabes, expressif et' énergique, il a élevé une virile protestation contre les crimes abominables de l'Allemagne, renouvelant les pratiques odieuses de l'esclavage et les appliquant à nos malheureux ouvriers. Ce réquisitoire contre les Huns, qui oppriment notre pays avec des méthodes si atroces, a été fort applaudi. DISCOURS DE M. EMILE VANDERVELDE. Pas de pessimisme. C'est en vertu d'un mandat formel et précis que mes amis de Belgique m'ont confié que je suis venu faire appel à tous les ouvriers belges pour qu'ils compatissent aux maux -qui accablent leurs infortunés compatriotes. Les journaux ont publié leur manifeste et une grande émotion, mêtée à une grande sympathie, a répondu au cri d'angoisse jeté par la classe ouvrière belge. Il faut que l'on agisse sans retard en sa faveur, mais avant d'étudier les moyens d'y arriver, il est nécessaire de "situer" cet appel éloquent dans la marche générale, des événements. Celia dit, RI. Vandervelde constate que s'il avait eu à prendre la parole il y a trois .mois à.peine, il aurait eu à mettre l'assemblée en garde contre un. optimisme excessif. Mais aujourd'hui nous sommes dans l'ombre des événements de Roumanie et c'esL contre trop de pessimisme qu'il faut réagir. Au bilan de la situation, s'il faut mettre au passif la défaite roumaine, à l'actif . n'avons-raerus pas à inscrire Monastir et Gorizia ? Les Serbes ont repris pied sur leur sol ; les Italiens menacent Trieste. A cet actif il faut ajouter l'offensive Broussiloff qui a porté un coup terrible à d'Autriche, l'offensive de la Somme où Anglais et Français ont prouvé Un, égal courage en faisant 80,000 prisonniers à l'Allemagne et les dieux journées sublimes de Verdun les 24 octobre et 15 décembre ou l'admirable armée française a apporté pJus que jamais l'espoir assuré dans la victoire. Les Alliés ont remporté là de sérieux avantages sur terre, ils ont la maîtrise de la mer et tandis que l'Allemagne est arrivés à son maximum d'effort et en dépit de Sa levée en masse ce peut plus que décliner, eux, voient, chaque jour, augmenter leurs.ressources en hommes et on matériel. Les Allemands ne l'emportent sur eux qu'en artillerie lourde, mais ils travaillent à mettre fin à cette supériorité qui bientôt ne sera plus. L'Allemagne dans un effort désespéré se raidit pour échapper au destin. Il lui faut des hommes, d.es hpmmes encore; et elle a imaginé la restauration du royaume de Pologne pour en obtenir. Retour à l'esclavage. C'est en obéissant à cette même pensée qu'elle a réduit à l'esclavage des milliers et des milliers d'ouvriers belges, crime sans précédent pendant l'ère moderne. Elle a dû aller trouver ses exemples dans l'antiquité. Babylone et Ninive l'ont inspirée. Lorsqu'on pénètre au .British Mu.seum, dans les galeries réservées aux périodes antiques, on aperçoit inscrit dans te décor des objets exposés de longues files d'esclaves se rendant en captivité. C'est le sort des nations vaincues à cette époque de barbarie. Il a fallu l'Allemagne pour ressusciter ces pratiejtics abominables. Elle a commis, en revenant à ce passé lointain, un triple crime contre l'humanité : en arrachant les ouvriers belges à leurs foyers, en les condamnant à l'exil, en les contraignant à travailler contre leur patrie. C'est l'attentat le plus audacieux perpétré contre la liberté, cette liberté qui était si précieuse aux Belges. Ce travail forcé, ce travail obligatoire contre la patrie est-il condamné par l'article 43 de la Convention de La Haye? S'applique-t-il dans l'espèce à ce supplice infligé à tout un peuple? Toute controverse à ce propos serait futile. Si la Convention de La Haye n'a rien libellé de formel contre pareil crime, c'est parce cjue, l'émanation d'une société civilisée, elle ne pouvait prévoir un pareil mépris des lois humaines et divines. L'acte commis par le gouvernement allemand constitue, de plus, un manquement aux engagements qu'il avait pris. Cela Ressort à l'évidence de la correspondance échangée entre le cardinal Mercier et M. von Bissing. Le maréchal von der Goltz, son prédécesseur, ayant fait la promesse formelle au cardinal que nos compatriotes ne seraient pas inquiétés, le prélat avait pu engager ceux-ci à rentrer au pays. La promesse a été protestée.Elle avait été formulée également par le général allemand von Hune, qui commande à Anvers. Or, il fut l'un des premiers à appliquer les mesures de déportations et à protester la parole donnée. Toujours comme pour le chiffon de papier...Les journaux allemands ont tenté d'excuser ce forfait en déclarant qu'il était juste de mettre fin à un chômage voulu et que c'était rendre service aux chômeurs que de les contraindre à travailler.S'il y avait 700,000 ouvriers chômant en Belgique, quelles étaient les causes de cette gigantesque grève des bras croisés? Tout d'abord le refus si méritoire de travailler pour l'ennemi ; ensuite, les Allemands s'étant emparés des machines, des instruments de travail, des matières premières avaient paralysé l'industrie. Et leurs réquisitions continuelles, leurs .taxes—40 millions de francs environ par mois—appauvrissant les sources de la vie, avaient nui cruellement au travail: Depuis l'invasion, l'attitude de nos compatriotes est admirable. C'est leur éternel honneur de n'avoir jamais accepté le salaire de l'ennemi ! Appel à tous. M. Emile Vandervelde, qui n'a jamais été plus éloquent, parlant avec une grande force oratoire le langage de la conviction et de l'émotion, évoque ce oassaere du manifeste des ouvriers catholiques, libéraux et socialistes belges : " Ouvriers, du fond de notre détresse nous comptons sur vous. Agisses. Quant à nous-mêmes, si la force réussit un moment à réduire nos corps eu servitude, jamais nos âmes ne consentiront." Il faut agir pour mettre fin à cette grande détresse, pour que le monde entier proteste contre cette atroce traite, des.blancs. Il faut faire appel à la conscience universelle, appel aux socialistes allemands comme aux neutres. La minorité de la Sozialdemokratie au Reichstag a protesté contre les déportations. Mais nous ne demandons pas des paroles, nous voulons des actes. Partout, on a protesté contre le retour à l'esclavage, en Suisse, en Hollande, en Espagne, aux Etats-Unis, au Vatican, protestations insuffisantes en présence d'un crime aussi formidable. Le Pape ne devrait-il pas agir et condamner ceux qui déshonorent la"chrétienté, à en sortir s'ils ne veulent pas s'amender de leur crime. La cloche de la liberté. Et les Etats-Unis, ce grand pays si épris de liberté et de civilisation, ne devrait-il pas tenter un effort plus grand pour mettre fin aux déportations? M. Emile Vandervelde, poursuivant son éloquent et émouvant discours, souligné de gestes larges et tribuniens, rap-.pelle qu'au début de la guerre, avec MM. Carton de Wiart et Paul Hyrnaùs, il1 s'est rendu aux Etats-Unis pour porter à M. Wilson la protestation de la Belgique contre l'envahisseur. Toute l'Amérique leur lit l'accueil le plus enthou« siaste. Et on les conduisit au berceau même de l'Indépendance américaine, devant la cloche qui avait sonné le tocsin de la révolte, la cloche de la liberté... "Que cette cloché, s'écrie M. Vandervelde, sonne de nouveau! Que ses sons s'éparpillent à travçrs lo monde! Qu'elle sonne, frémissante, pour la cause de la civilisation, pour que l'indépendance soit enfin rendue à notre nation martyre pour le triomphe de la liberté!" (Toute la salle aCclatne l'orateur, et l'ovation se prolonge pendant plusieurs minutes.) En terminant, M. Emile Vandervelde invite les ouvriers belges en Angleterre à faire un puissant effort, un effort général pour leur pays, par tous les moyéns en leur pouvoir : créer de nouveaux liens de solidarité avec les soldats, augmen-tcr'la production des munitions par un travail intensif, soulager la misère des Belges restés au pays... Et que chacun garde sa foi dans l'avenir et son courage. Qu'il suive l'exemple de ces Belges déportés, dont les voix s'élèvent des wagons de bestiaux où ils sont entassés, pour chanter le " Lion de^Flandre," la " Brabançonne" et la "Marseillaise." Leurs corps sont réduits en captivité, .mais les Allemands n'ont pas leurs âmes. Et nous devons pousser comme eux le cri qu'ils lancent comme un défi aux Teutons : Vive la Belgique ! Vive la liberté ! La salle est debout, répète les mêmes cris et frénétiquement acclame l'auteur, qui vient de prononcer l'unie de ses plus belles harangues. M. De Brouckère parle ensuite des débuts d'e la campagne, des premiers meetings tenus ©n Hollande .et à New-York, et fait divers recommandations aux socialistes affiliés à l'union. Puis des assistants se retirent, impressionnés, maudissant une fois de plus les Barbares qui s'acharnent .sur leur pays et le traitent avec tant de cruauté. Quand l'heure du châtiment sonnera-t-ellie pour les Huns? LES DEPORTATIONS EN MASSE, BELLE ATTITUDE DE NOS EDILES. Notre correspondant du Havre nous télégraphie : Le 20 octobre, les bourgmestres de l'agglomération bruxelloise avaient refusé de livrer les listes de chômeurs à l'autorité allemande. Ils ont été convoqués le 14 novembre par le commandant de la place de Bruxelles, qui leur a demandé de revenir sur leur décision et leur a montré le danger qu'il y avait pour eux à se concerter pour s'opposer aux ordonnances allemandes. Par une magnifique lettre que nous publierons sous peu, les édiles de la ville de Bruxelles ont exposé à nouveau à M. von Bissing les raisons pour lesquelles ils considèrent les déportations comme illégales et ce faisant ils persistent nettement dans leur refus. La traite des blancs dans le Tournaisis L'autorité militaire de la 6e armée commença par réclamer, le 3 octobre

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Cet article est une édition du titre L'indépendance belge appartenant à la catégorie Liberale pers, parue à Bruxelles du 1843 au 1940.

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