L'indépendance belge

1326 0
close

Pourquoi voulez-vous rapporter cet article?

Remarques

Envoyer
s.n. 1916, 18 Decembre. L'indépendance belge. Accès à 04 mai 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/m61bk17v4g/
Afficher le texte

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

87èm« anaée. Nn 299 L'INDÉPENDANCE ROYAUME-UNI : ONE PENNY BELGE. CONTINENT: 15 CENTIME s* ■ a - n ADMINISTRATION ET REDACTION : BURBATT A PARTS : fCDOP HO'JSE. TtJDOK ST.. LONDON. E.C. u- PLACE DE LA BOLRSE TELEPHONE: CITY 3960. TELEPH.i j < 61 LUNDI 13 DECEMBRE 1916. £n vente à Londres à 3 h. le samedi 16 cîec. (3 MOIS. 9 SHILLINGSA „ _ ABOIEMENTS ri 6 MOIS,17 SHILLINGS. j- CONSERVATION PAR LE PkOGR LA SITUATION. Samedi, midi. Pour la seconde fois en six semaine: les Français ont remporté, à Verdun un succès qui est appelé à avoir un im mense retentissement dans le mondi car '1 rappelle à ceux que les événement, de Roumanie ont pu tromper, que su le principal front, les Allemands sont ; notre merci. Le succès d'hier sur la rive droit< de la Meuse complète celui du 24 octo brc qui, on s'en souvient, rendit no. Allies maîtres du fort et du village di Vaux, ainsi que du fort de Douaumont L'offensive française d'alors avait port sur un. front de huit kilomètres et no: amis avaient pénétré et percé les ligne: ennemies sur une profondeur rnaximun d'un peu plus de trois kilomètres. Cette fois-ci nos Alliés attaquèrent su •un iront de dix kilomètres et .percèrent une fois de plus, les lignes ennemies qui de nouveau, ont dû être reportées à troi kilomètres en arrière. A part les nombreux ouvrages défen sifs construits par fies Allemands, le: Français réoccupent les villages d< Yacherauvifie et de Louvemont, la fermi des Chambrettes et les ouvrages di Hardaumont et de Besonvaux. Enfin 7,500 prisonniers dont 200 officier ont été comptés jusqu'à présent et 1 butin en canons de tous calibres et ci matériel est considérable. C'est un succès complet pour nos Al liés et le communiqué de Paris ajout que les pertes françaises sont minime et que l'enthousiasme des troupes qu ont pris part à l'offensive est très grand Nous le croyons volontiers car la puni t ion infligée à nos ennemis est sévère De plus', elle se produit à un momen où, grisés par des succès relativemen faciles sui le front roumain, ils s croyaient imbattables. L'Empereur, dans unie harangue au: troupes en garnison à Mulhouse, leur annoncé qu'il avait proposé aux Allié d'ouvrir les pourparlers de .paix, et qu ■si tes ennemis de l'Allemagne estimaien qu'ils n'avaient pas "leur compte," ii taraient prêts, eux, à le leur donner ! Ce paroles ridicules ont été prononcées ai moment même où, à quelques lieues d-Mulhouse, le canon.français préparait ï; victoire que le communiqué de Berlin d'abord essayé de -nier mais qu'il a été finalement, oblige de reconnaître. La victoire française est la meilleuri des réponses que les Alliés pouvaien donner aux propositions intéressées di nos adversaires. Mais ce n'est pas 1: seule. La Douma, après un vigoureux dis cours du nouveau ministre des affaire étrangères, M. Pokrovsky, déclarant " en complet accord avec le Tsar," qui la Russie se battrait " jusqu'à la fin vie torieuse, delà lutte," a adopté, unanime ment, une résolution " préconisant l refus catégorique, de la part des Alliés des propositions allemandes." L'ne paix prématurée, est-il dit dan le texte de cette résolution, ne signifie rait pas seulement une courte périod de calme, mais impliquerait le dange d'unç nouvelle guerre et des sacrifice nouveaux. Par conséquent, une paix du fable n'est possible qu'après une vie toire décisive remportée sur la puissan ce militaire, de l'ennemi, et après la re flonciation par l'Allemagne aux aspira tions qui l'ont rendue responsable de 1: p-.— guerre et des horreurs qui lui font cor ï tège ! j On ne saurait mieux dire et c'est évi . derr.ment dans ce sens que répondron : les gouvernements alliés s'ils croieri ; nécessaire, comme nous l'estimons d'expliquer au peuple allemand poui ï quoi la paix est impossible actuellement Au demeurant, les opérations sur le s différents fronts suivent leur cours. En Roumanie les troupes rasso-roi i marnes, abandonnant la région et la vil! ; de Buzeu, se sont retirées au. delà de I . rivière jalomitza. L'ennemi, qui e; • mai.nten.sint maître de toute la régie ; pétroîifire, parle de 4,000 prisonniers t , signale que .d'importantes forces bu 1 gares ont passé le Danube du côté d Fitssti. Sur îa côte d'e la Mer Noire Le • navires de gueirre russes ont bom^ard le port de Baltchik. Les troupes ennemies, maîtresses d , l'important nœud de chemin de fer d Buze j et de la ligne de Constamza, avar cent maintenant dans la direction d , BraL'a, où elles comptent trouver d'kr , rnenses approvisionnements de céréales , Rien de particulier n'est signalé de ; autres fronts, exception faite d'un avance britannique vers Kut-el-Amar (Mésopotamie). C'est, depuis plusieur , mois, la première nouvelle qui vier , nous rappeler l'existence de ce théâtr éloigné des opérations. Les événements en Grèce sembler . devoir prendre une tournure décisive. Les gouvernements alliés, par l'entre ; mise de sir Francis E.Miot, doyen d corps diplomatique, ont fait remettr . jeudi à M. Zalacosta, ministre grec de affaires étrangères, une note-ultimatui (. dont nous publions le texte plus loir j. Les demandes des Alliés comportent 1 -, retrait des troupes grecques de ThessE lie et leur transport dans le Péloponès . où elles ne constituent plus de dange j pour îe corps expéditionnaire d Sa'onique î L'ultimatum expirait vendredi ^ 3 heures de l'après-midi et les représer s tants diplomatiques des Alliés qui or , pou- diçsion de rompre toute rek tion avec le gouvernement d'Athènes e cas de rejet de l'ultimatum; attender 'a décision du roi Constantin à bor 1 d'un navire de guerre allié. i ^ O Une seconde Note, exigeant des ri ' Dr ration s adéquates pour les incident des 1er et 2 décembre, sera remise ir - Cv .samment. • Les informations annonçant l'accef ; tation des termes de l'ultimatum ne soi: 1 ias, jusr u'ici, confirmées. Le blocus de côte ï grecques est, entretemps, rigoi - reusemsùt maintenu, et le roi Constar ^ :in et ses partisans se trouvent devar , "alternative de se soumettre ou de s J démettre. Comme le font remarquer les gouvei - nements alliés dans leur Note-ultima 2 tu ni, les événements <3e ces dernier , jours à Athènes ont prouvé que ni le Rc ni le gouvernement ne possèdent une ai: j tari té suffisante sur l'armée grecqu - pour empêcher que celle-ci ne devienn î une menacé pour la paix et la sécurit r des armées alliées en Macédoine. Le j événement-, de demain nous diront : - cette absence d'autorité était réelle o - si, comme tout le monde le pense, ell - n'était qu'une feinte destinée à gagne - du temps et à préparer la traîtrise qu: - depuis des mois, se prépare à Athènes > au nez et à la barbe des Alliés. LES ARTICLES DE M. CHURCHILL SUR LA CHUTE D'ANVERS. Dans une étude parue dans îe "Sun-day Pictorial" (Nos des 19 et 26 novembre), M. Churchill soutient qu'une résistance prolongée durant quelques jours encore après le 9 octobre 1914, eût permis de sauver Anvers. D'après lui, de puissants renforts anglais et français étaient assurés qui, ajoutés aux effectifs belges, eussent été très supérieurs en nombre aux effectifs allemands qui assiégeaient la ville. Pour les besoins de sa thèse, M. Churchill réduit les effectifs allemands devant Anvers à trois ou quatre divisions. Il n'est pas malaisé de se représenter !a conclusion qu'il en tire implicitement sur le rôle joué par l'armée beige. Or îe "Rapport du commandement de l'armée belge " établit îa présence devant Anvers, à fin septembre, de sept divisions d'infanterie, d'une brigade, d'artillerie et d'une brigade de pionniers de siège, au total huit divisions. De plus, îe 9 octobre, au moment où la plus "grande partie de l'armée belge est jg»». I ' > derrière le canal de Gand-Tenieuzef quatre nouveaux corps allemands -soit huit divisions —ont déjà pénétré e Belgique et sont prêtes à joindre leu effort aux huit premières divisions. Ce unités sont les 22e, 23e, 26e et 27 corps de réserve allemands. (Vo: "Rapport du commandement de l'armé belge.") Cela fait bien 16 divisions, qui eusscr pu encercler les six divisions de l'armé belge maintenue plus longtemps à Ar vers. De plus, ce maintien impliqua îa continuation du bombardement et I rapide destruction de notre rnétrepok Voyons maintenant, non en tablar sur des renforts "promis," mais à 1 lueur des faits, quels concours l'armé belge pouvait réellement espérer, si ell essayait de prolonger sa résistance Anvers. Il suffit, pour être édifié, de .relire 1 bataille de l'Yser et d'y voir notre armé obligée de soutenir jusqu'au 23 octobre avec le seul concours d'une brigade d fusiliers marins français, le choc de années allemandes se ruant vers Cala Le 23 octobre seulement, la 42c divisi française vient renforcer nos trouj " épuisées. Et ce fut tout jusqu'au n ment où l'inondation, heureuseint ' tendue par notre état-major, mit fin à * batai'le. Nous étions alors au 31 octob L et au commencement de cette bata1 > (mi-octobre), on avait également < mandé à l'armée belge de tenir de * jours seulement. s Si, comme le dit M. Churchill, omp< vait envoyer 60,000 hommes de renfo alliés, moyennant une résistance p 0 longée de quatre ou cinq jours, co a ment n'a-t-cn pas pu, même à fin oc * brc, amener ces renforts sur le front ;1 l'Vser, alors que ce front se trouvait p! ^ rapproché de 140 kilomètres des ba: " anglaise et française que ne l'ét e Anvers ? ® Du reste, avant de se retirer s e 1'Yser, l'état-major belge avait, le 9 < tobre, envisagé la résistance sur la lig e du canal Ga.nd-Terneuzen. Mais, à ce c date, l'aile gauche française n'est qi Arr.as.et l'armée anglaise commence : e débarquements à Saint-Omer (voir r; port cité plus 'haut). Cela laissait iuscn is. la frontière hollandaise vers lerneuzen on une trouée de 200 kilomètres dont Taries mée belge ne pouvait assumer la garde. io- M. Churchill estiimc-t-il qu'à l'époque 'nt de la reddition d'Anvers, il y avait pour la les armées franco-anglaises la possibilité, re, dans îe délai de 4 à 5 jours réclamés pair lie lui, d'étendre leur aile gauche, alors à îe- Arras, jusqu'à Anvers, devenue ainsi le ux point d'appui d'un front anglc-franco- belge entièrement soudé? >u- S'il soutient cela nous lui redemande- rts rons encore comment il explique que trois ro- semaines plus tard il a fallu le concours m- de l'inondation pour tenir le front Arras- to- Nieuport moins étendu de moitié. Et si de cette manœuvre d'un front allié continu us appuyé par sa gauche à Anvers n'était ,es pas réalisable dans les 4 ou 5 jours récla- ait mes par M. Churchill aux défenseurs d'Anvers, à quoi eût abouti (si même rur contre toute vraisemblance les effectifs >c- annoncés avaient pu être envoyés dans ne les délais assignés) son projet d'envoyer tte 60,000 hommes de renforts dans Anvers- i'à traquenard? ses A,les y faire encercler avec l'armée ip- belge immobilisée dans; notre métropole t'à en ruines ! Ch. B. LETTRE D'ITALIE. s ' " 1 •t (De notre correspondant.) c Lie discours du président du conseil. Rome, décembre. La reprise des travaux parlementaire s'est aoeomplio sous la fâcheuse impres u sion produite par les événement; e d'Orient. Le discours du président di s conseil a été accueilli avec faveur, mai; n sans l'enthousiasme avec lequel, en touti ^ autre circonstance, il aurait été salué . Ce discours est en même temps un préci; e historique et un programme. Dans J; r première partie, il contiént'Ie résumé d< e ce que le gouvernement a fait pendan , . les vacances et dans, la- partie suivante a il contient, en raccourci, un tableau k t la situation actuelle et l'exposé sommain de l'action que l'Italie se propose de dé n ployer pour continuer à remplir ave t profit son rôle h côté des Alliés. Ce qu ^ doit être constaté, c'est surtout l'affir ' mation de la nécessité d'un plus long e s plus Vigoureux effort pour assurer la vie - toire définitive et complète et l'assentl ment presque unanime avec lequel 1; i- Chambre a accueilli cette déclaration, t. Ce qui peut être un sujet d'étonné s meut pour ceux qui ne suivent que di - loin le développement de la vie italienin - et n'en connaissent pas les ressorts inti t rues c'est l'attitude des socialistes offi e ciels, qui 's'obstinent à plaider la caus< de la paix et ne s'aperçoivent pas que " par cette attitude, ils font le jeu et si " rendent complices de ceux qui ont vouh ® la guerre. Ils se drapent clans leur " théories abstraites et ne veulent teni: '* compte ni des causes du 'conflit ni de 1; e nécessité de ne le clore qu'à la conditioi c. de réparer les injustices commises pa: e ceux qui Font préparé et surtout d< ® rendre impossible le renouvellement d< ,! ces injustices à brève échéance. Ils n'on u pas la conscience du mal qu'ils peuven e faire en s'obstinant dans un système d< 1 sabotage moral de la guerre qui, sommi toute, est un système de collaboration in '' directe au profit des ennemis. C'est ui aveuglement que rien ne justifie e qu'aucun sophisme ne peut expliquer Ces gens ne comprennent pas que ceu; qui supportent tous 1ers risques et tou les sacrifices que comporte la guerre son précisément ceux qui doivent l'avoir' e qui l'ont eu horreur: c'est donc par ui sentiment instinctif de défense et. par es prit de dévouement et d'abnégatioi :, qu'ils se battent et meurent, et conti - nueront à se battre et à mourir, quelqu-n aversion théorique qu'ils puissent nour r rir pour la guerre. M. Turati qui, ai s nom de son groupe, prononça d'élégante e homélies à la Chambre et des plaidoyer r idylliques sur les bienfaits de la paix, e e contre l'inhumanité des tueries, n comprend pas qu'on ne se l£f» pas pou 1 le plaisir d'en découdre et que si, p.a e malheur, malgré l'héroïsme avec leque on se bat on était vaincu, on n'en serai t pas quitte, comme autrefois, par une in a demnité de guerre et par la cession d'un '• oortion de territoire. Cette fois-ci, î; it défaite serait l'asservissement total a l'anéantissement moral et politique d e la race, l'avachissement. Et le jour oi e ejette catastrophe viendrait à se produire à on pourrait dire aux socialistes officiel que c'est eux qui ont ouvert les porte a de la patrie à l'envahisseur et les char e ger de faire les honneurs du territoir national à l'ennemi victorieux et maîtr e désormais de notre destinée. Le senti s ment d'une si terrible responsabilii •**> « - - n'émeut pas les socialistes officiels, qui sacrifient tout à leur marotte, qu'ils placent au-dessus de toute autre considération. Il est difficile de faire la part que l'inconscience et l'orgueil ont dans cette politique où îa démence le dis-1 pute à Ja criminalité. Mais fort heu-i reusement, la Chambre est animée d'un ï esprit patriotique solide et clairvoyant > et la motion des amis de Kienthal a été enterrée à une très grande majorité. î Vote du jour de confiance, t Enfin, tout est bien qui finit bien. La ; discussion sur les déclarations du gouvernement a été close par un vote dont l'importance politique est tout à fait exceptionnelle. La Chambre a approuvé à une très grande majorité, presque à : l'unanimité, l'ordre du jour de confiance ■ qu'avait présenté le député Caméra, et : que M. Boselli avait accepté en sou-i lignant la signification. Cette manifestation de rassemblée qui représente directement et légalement, sinon tout à fait véridiquement, l'opinion de la nation, est une' des plus décisives que le parlement italien ait faite depuis que 1 l'Italie a décidé cle prendre part au conflit. Il ne 'lut pas Oublier que le jour - même où la Chambre a repris ses tra-5 vaux, le président du conseil cîes ; ministres a lu une déclaration qui était - un programme complet de gouvernement ■ et qui annonçait une série de mesures 5 destinées à imprimer un essor plus vigou-j reux à la politique de guerre. Daiii le-. 5 séances ^ni ent suivi cette séance cî'ou-1 verturè, M. Boselli, au fur et à mesure 5 que le cours des débats venait lui en " offrir l'occasion, a en outre fait con-1 naître à la Chambre certains détails, i jusqu'ici ignorés, sur la situation inter- * nationale: il a parlé en termes très clairs * des accords de plus en plus étroits avec > les Puissances alliées et, en dernier lieu. 6 il a annoncé que l'Italie avait adhéré à ^ l'accord avec la Russie concernant Cons-î tantinople et les détroits. Il n'y a plus qu'une volonté. i La Chambre italienne vient donc b d'approuver par un vote, auquel . seuls les socialistes n'ont pas voulu l s'associer, un ensemble de projets, s d'idées et d'accords dont îa portée t dépasse de beaucoup tout ce qui a été t fait jusqu'ici depuis le mois de mai de î l'année dernière et prouve que, désor- - mais, dans cette chambre dont l'origine i remonte à une époque où nul ne pensai! - à la. guerre et qui, au moment où l'Italie î allait déclarer la guerre à l'Autriche - était aux trois quarts neutraliste e( i éprouvait une répugnance systématique s pour une aventure qui devait inélucta-s blement nous conduire vers une déclara-t tion de guerre à l'Allemagne, dans cette 3 chambre, dis-je, à l'exception du groupe i* socialiste, dont les bêlements pacifistes et r les fureurs anti-guerrières qui,jadis,sou-1 levaient des colères, ne provoquent plu; t que des sourires de compassion et de - mépris, il n'y a plus qu'une opinion el 3 une volonté sur la nécessité de pousseï i la guerre à fond et de tout sacrifier ar , devoir cle conquérir la victoire. Voii î une assemblée neutraliste adopter à h î presqu'unanimité un programme ck guerre, c'est un spectacle qui n'est pa: s banal et qui prouve que la logique inexo 3 rable de l'histoire contient des fatalité: - que rien ne peut conjurer et que, au fiei ? que ce soient les hommes qui créent le: 3 événements, ce sont les événements, créé: - par la logique de l'histoire, dont je vieil : 5 de parler, qui mènent les hommes. EMILE VERHAEREN DORT EN FLANDRE. V» M. Ai J»- m-m * ^ ^ ^ Nous étions, quelques-uns, au front, à noms demander : Comment rendre au génie d'Emile Verhacren., à notre Maître et à notre Ami, les derniers hommages? Mon chef hiérarchique m'avait accorde une permission d'urgence, lorsque j'appris que les obsèques du grand poète avaient lieu à Rouen, le vendredi même où j'aurais dû partir. Moins heureux que moi, le volontaire de guerre, Eugène Verhaercn, sergent au 2e de ligne, cousin du poète et fils du peintre bruxellois, se mit en route vendredi pour Paris... H n'aura pu assister aux funérailles de son parent. Le 2 décambre 1916. Samedi, 2 décembre 1916. Le canon tonne vers Nieuport. Des barques, de -, navires patrouilleurs s'estompent dans la brume. Un jour maussade. Il y a dti brouillard sur la Flandre. Le soleil de guerre et .de " îa race têtue.et opiniâtre," chère à Verhacren, s'est voilé de grisailles. La mer est grise et terne et pleure -sans discontinuer une sorte de plain-chant douloureux et mélancolique. A l'hôpital de l'Océan, une chapelle ardente a été dressée et le cercueil du génie qui étonna le monde et grandit le nom belge repose, enveloppé du drapeau national, entouré de cierges, près du monceau de couronnes fraîches et odorant#. Ramené de Rouen hier soir, le corps du grand citoyen des lettres internationales est arrivé à La Panne vers minuit. Mme Emile Verhaeren, la compagne admirable qui connaît trop tôt les heures du deuil après les heures d'après-midi, est venue, accompagnant jusqu'au bout le bon et loyal ami de son existence, lîne scène déchirante, poignante, se déroule au moment où, à l'Océan, une suprême fois, l'épouse dit adieu à son mari. Puis, entouré d'un piquet d'infanterie, accompagné des irares amis prévenus des heures des obsèques, le c'orbillard s'achemine dans l'atmosphère froide du Nord vers l'humble et rustique cimetière d'Adinkerke. Les soldats marchent en tête, suivis d'une longue série de militaires portant les couronnes mauves, blanches, sombres, couleurs de deuil ci de .mélancolie. Le corbillard est noir fleuri des couleurs nationales et de quelques gerbes semées autour du cercueil. Viennent ensuite les fidèles après les •représentants officiels. J'ai note: le général Biebuyck, représentant de S.M. le Roi; M. le ministre Poulet, représentant le Gouvernement • le lieutenant-général Bernheim, corn-mandant le — division d'armée belge ; les généraux Lechat et Frantz, le lieit-tenant-colonel Duvivicc, le général A u-dringa, M. Fusch, ancien gouverneur du Congo; M. Valcke, député permanent, représentant le gouverneur de la Flandre; M. d'Arrippé, bourg'mestiJô de La Panne; Mme De Jongh, Mme Van Rysselberghe, Mlle Marthe Massin, Mme Degouffre, les infirmières Mnies de Brockdorf et Hanssens.'le corps médical de l'hôpital de l'Océan au grand complet, les poètes André Gide et Ferdinand A. Hérold, de Paris, Marcel V v-seur, de la justice militaire belge, les peintres Gilsoul, Thiriar, Courtens, les sculpteurs Martens et Bourde!, celui-ci accompagné de sa femme, le docteur militaire français Couchoud, le lieutenant Goossens, l'avocat Robert Godding, et, aux côtés de la malheureuse Mme Emile Verhaeren, son jeune cousin Frantz .Verhaeren, volontaire de guerre. Le cortège funèbre, par la longue allée que bordent les squelettes des a.-, bres rabougris du Nord, arriva au petit cimetière d'Adinkerke; Les soldats . avaient Salué le corps bien avant, et: c'est presque entre ses seuls amis que le plus grand des Belges, le soldat des heures de paix et le militant des jours de guerre, descendit dans le trou oii la terre de Belgique devait l'étrcindiv , pour toujours. Il n'y avait pas même s le son des cloches. Il faisait gris. Il faisait triste. Il faisait froid. On se taisait. Mme Verhaeren passait, veuve . courbée et chancelante. Et, là-bas, vers s Fyrnes, dans les grisailles un "moulin tournait"... Il tonne et tonne et tonne, et je la regarde les yeux humides et, je me souviens de mon grand ami, du maître que je viens de quitter. N 'a-t-il pas écrit dans un poème ancien ce vers : . Les plus belles mort? sont les morts tragiques, ; Il est mort en .soldat. Il venait, à Rouen, de combattre pour nous, pour ! nous Belges, au moment où la tragédie 1 s'empara de ses forces et de sa vie. Il ; allait cingler yèrs les froidures de Nor-; vège et de Suède parler de son pays, > parler de nous. Premier citoyen de notre petit pays, il lui fallait les honneurs de

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

Il n'y a pas de texte OCR pour ce journal.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

Il n'y a pas de texte OCR pour ce journal.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

Il n'y a pas de texte OCR pour ce journal.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

Il n'y a pas de texte OCR pour ce journal.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

Il n'y a pas de texte OCR pour ce journal.
Cet article est une édition du titre L'indépendance belge appartenant à la catégorie Liberale pers, parue à Bruxelles du 1843 au 1940.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Ajouter à la collection

Emplacement

Sujets

Périodes