Î.O Oes3.-tixo.os I CN GcLGICUE ET A PARIS 85' ANNÉE Samedi 30 mai 1914 ADMINISTRATION ET RÉDACTION AYî, rue des Sables, Bruzellea BUREAUX PARISIENS : 11, place de la Bourse ABONNEMENTS : ÉDITION QUOTIDIENNE BELGIQUE. Un an 20 fr. 6 mois, 10 fr. 3 mois. 5 (r. lUX£KBOU8GI8r.-OJ » 23 fr. » Mr. » 8fr. ETBtSGEH » 40 Ir. » 22 ir. - Bff. ÉDITION HEBDOMADAIRE UnternatioDols et d'Outrc-msrl 10 PAGES, PARAISSANT LE MERCREDI La an *221 franc* SiS moi» 1S fraacs L' INDÉPENDANCE .V ISO Samedi 30 mai 1914 Les annonces sont reçues2 A BRtXELLES : aux bureaux du jou' jai, ^ A PARIS : il, place de la Bourse, A LONDRES : chez MM, Joiin-F. Jones & C3, tfi Snow HilL, E. C.; à TA gence Havas, n° Cheapsue E. G. ; et chez Neyrond & Fils, [R H°* 14-18, Queen Victoria Street, et T. E. BrowacJ Lid. n° 163, Queen Victoria Street. k AMSTERDAM : chez jN'ijga & Van Bitmar, ftokia, 2»; & ROTTERDAM : même tirir.e, Wynhaven, 413. ijfifr ALLEMAGNE, EN AUTRICHE-HONGRIE et £& SUISSE, aux Agences de ia Maison RudoKMœs^ ïï ITALIE : chez MM. Haasenstein & Vogler, à Milan Turin et Rome. i&ïiEW.ÏORK ; Ï,B, Browne, Ltd, Y, Eâst^^ Street TEÛÎS EDTnoiSS EAB JôtTR. — SIX PAGES BELGE CGKSEfiYàalûS ÏAS IX PEQGBÎa Edition du matin JLuiourâ'hui Revue politique. LF, MEXIQUE ET LES ETATS-UNIS. - La médiation : .une solution. LA QUESTION ALBANAISE, — Le nouveau cabinet. En Autriche-Hongrie. — Le budget de la guerre à la Délégation autrichienne. En Espagne. — A la Chambre, — Manifestation&ux Etats-Unis. — Yen le de navires de guerre. TERRIBLE CATASTROPHE EN MER. — L' « Empress of Ireland » a sombré. —-11 y aurait six cents victimes. — Comment la collision s'e=t produite, m Les détails. Lettre de Grèce. Notes du jour, par J.-B. Le problème financier. En Belgique. — Ce que disent encore les chiffres. Chronique mondaine. Les Lettres et les Arts. Les Théâtres à Paris. Informations financières et industrielles. Nouvelles diverses de nos correspondants.Les dépêches suivies de la lettre A sont celles qui oui paru d'abord dans notre première édition, publiée à 4 heures de l'après-midi; les dépêches suivies de la lettre B sont celles qui ont paru d'abord dans notre deuxieme édition, publiée à 0 heures du soir; les dépêches suivies de la lettre G sont celles qui onL paru d'abord dans notre troisième édition, publiée le matin. BRUXELLES, 29 mai Revue Politique Une certitude existe maintenant, que ia solution de la crise mexicaine .dévient possible par l'éioigneinent au président Huerta. un se rappelle que, lorsque les délégués mexicains à ia coniéiwice ué conciliation passèrent à la 'Vera-Cruz, le bruit courut qu'ils avaient mandat d'offrir la retraite du général Huerta sous certaines conditions. Ce bruit lut éner-giquement démenti, et le président Huerta déclara qu'en aucun cas les délégués mexicains n'envisageraient une proposition do ce genre. Les choses se sont singulièrement modiliées dès les premières séances de la conierence de xNiagara-Kalls, car toute la discussion porte aujourd'hui sur la retraite du président provisoire. Il a fallu reconnaître, en effet, que la médiation n'était, possible que si les négociations liaient étroitement le conflit intérieur et le conflit extérieur. Cela était logique : les. Etats-Unis ont dù intervenir à la Vera-Cruz en raison de la situation révolutionnaire qui existait au Mexique; le conflit ne peut donc être pratiquement tranché que si on met un terme à.cet état de choses. Or, il n'y a qu'un moyen d'y arriver i hâter la fin de la dictature du président Huerta et faciliter l'installation à Mexico d'un gouvernement régulier.L'accord s'étant fait en principe sur cette bas'e, il ne testait qu'à s'entendre sur les/ moyens do réaliser ce projet. La situation précaire dans laquelle se trouve/ le gouvernement du président Huertà rend nécessaire d'agir avec la plus grande rapidité. En effet, les derniers (succès des constitutionnalistes ne laissent subsister aucun doute quant à l'issue de la lutte intérieure : le président /Huerta sera vaincu. Les constitu-tionnialistes, après avoir conquis tout le nord du Mexique sur les fédéraux, marfchent sur Zacateeas, qui couvre la rouye de Mexico. Mais si les constilu-tiomnalistes arrivent dans la capitale et l'êgnportent par les armes, de cruelles représailles sont et craindre, et la guer-i e.civile risque de se prolonger. Il im-I iorte donc que la conférence de mé-. i liation trouve une solution acceptable I >our tous avant que cette éventualité se produise'. / La retraite du président Iluerta est 'Jonc décidée. Elle se produirait sous 1/a forme d'un congé que le Congrès Accorderait au dictateur, et celui-ci transmettrait ses pouvoirs à un président provisoire qui serait accepté aussi ijtien par les fédéraux que par les constitutionnalistes. Ce président provisoire constituerait alors avec quatre mi-ciislrss une sorte de directoire qui préluderait à des élections'législatives ré-? ulières.et à une élection présidentielle i igoureusement conforme à la Constitu-t1 on. f Telles sont les bases de l'arrangement n préparation à. la conférence de Nia-lgara-Falls, et l'on a la ferme convic-/tion que l'effacement dù président j Huerta suffira à rétablir la paix inté-' neùre au Mexique, mais encore que cet 'effacement doive se produire sous la forme, d'un congé, il est certain qu'il sera définitif. Toute la question est de savoir si le,s constitutionnalistes accepteront celte solution et s'ils ne voudront \pas poursuivre jusqu'au bout leurs [avantages en chassant le président (Huerta do. Mexico et en s'emparanteom-ipiètement du pouvoir. Le général Car-Iranza a, en somme, réservé sa liberté ^'action en refusant de se faire représenter à la conférence de Niagara-Palis, èt il faudra que les Etats-Unis usent <8e toute leur influence sur les consti-'Jutionnalistes pour leur faire admettre ja solution établie par les médiateurs qui fait en quelque sorte la part des fédéraux et qui, par là même, .est une solution transactionnelle. L'accord entre l'Angleterre et la Chine, au sujet du Thibet, a enfin été conclu à Simla. On sait que, depuis plusieurs mois, des négociations assez laborieuses se poursuivent entre les deux parties, la Chine n'ayant pas voulu reconnaître la situation nouvelle au Thibet, où un arrangement était intervenu entre le Dalaï-Larha' et le gouvernement de l'Inde. La Chine, invoquant son droit de suzeraineté sur le Thibet, refusa de reconnaître au Dalaï-Lama le droit de prendre certains engagements vis-à-vis de puissances étrangères, notamment celui de ne céder à bail aucune partie du territoire thibétain et de n'accorder aucune concession de chemins de fer ou de mines sans le consentement de l'Angleterre. Quand la garnison chinoise fut expulsée de Lhassa en 1911, la Chine profita des circonstances nouvelles pour affirmer son droit de suzeraineté sur le Thibet et elle envoya une armée contre le Dalaï-Lama. L'Angleterre signifia alors à la Chine qu'elle ne reconnaîtrait la République chinoise qu'après que la Chine elle-même aurait conclu avec elle un nouvel accord relatif au Thibet. C'est à la conclusion de cet accord que l'on aboutit actuellement. Quelles sont les bases de cet accord? Les indications que l'on possède sont encore assez vagues, mais ce qu'on en sait permet do distinguer que la Chine a dû céder sur toute la ligne. Le Thibet serait divisé en deux zones, une zone intérieure qui serait soumise à la même administration que les autres provinces chinoises et une zone extérieure qui jouirait de l'autonomie complète comme la Mongolie. En somme, l'Angleterre prend au Thibet vis-à-vis de la Chine la même attitude que la Russie a prise vis-à- 's de la Chine en Mongolie. L'accord anglo-chinois sera naturellement soumis à la Russie, avec laquelle l'Angleterre a partie liée et avec laquelle elle conclut un accord au sujet du Thibet en 190't. Il est possible que cet accord soit modifié," notamment en ce qui concerne la création de deux postes de représentants de l'Angleterre et. de la Russie à Lhassa. De toute .manière, ce sera la-fin de la souveraineté chinoise au Thibet. Le Mexique et les jbltats-Unis LA MEDIATION Une solution Niagara Falls, jeudi, 28 mai. On croit savoir que la conférence est d'accord pour que le président Huerta transmette ses pouvoirs à un président provisoire acceptable pour tous les partis. Ce président formerait, avec quatre membres du cabinet, une sorte de directoire qui serait chargé de présider aux élections législatives, présidentielle et. vice-présidentielle. Les noms mis en avant pour composer es directoire ont l'agrément du président Wilson. Aussitôt que ce directoire sera constitué, les États-Unis le reconnaîtront puis ne tarderont pas à retirer leurs troupes. On est en pourparlers avec le général Carranza au sujet do cette proposition et de la réforme agraire. (a) LA Question Albanaise La cris® ministérielle Durazzo, jeudi, 28 mai Le. cabinet n'est pas encoi'e'constitué. Les principales personnalités envisagées pour cette nouvelle combinaison sont : Xurkham pacha, présidence et ministère des affaires étrangères; Turtullis, Mehdi bey, Ftfûsheri, Feiri bey, Mufid bey, Libo-hova, Assan bey (Prichtina), Abdi bey ('l'op-fâni), Nogga, Prenk et Iîibdoda. Ces deux derniers sont catholiques. Le cabinet sera constitué très prochainement de manière définitive. "(a)' L'attitude des Malissores Vienne, vendredi, 29 mai. On mande de Scutari à la « Nouvelle Pressé Libre » : Avant-hier a eu lieu sous la présidence du prince Bibdoda une assemblée qui a réuni un millier environ de Malissores et de Mirdlîes. Au cours de cette réunion ceux-ci se sont déclarés prêts 't marcher contre les insurgés et se sont refusés à connaître les concessions, qui pourraient être accordées par le prince de Wied. Une délégation a été envoyée au prince pour l'instruire des résolutions de l'assemblée. ta) L'attitude du ministre d'Autriche-Hongrie Vienne, vendredi, 29 mai. La « Zeit il rapporte l'anecdote suivante dont le récit circule dans les milieux politiques de. Budapest : I*e fait que le ministère austro-hongrois, au moment dc-s événements de Durazzo, est resté sans Nouvelles et en fut réduit à se contenter des informations italiennes a l trouvé une explication peu édifiante. Notre ministre à Durazzo s'est révélé | absolument insuffisant. Il a commencé par | informer le gouvernement d'une façon dé-i fsctuente eA s'est laissé complètement surprendre ;>ar las événements. Il n'a remarqué le travail souterrain des Italiens qu'au moment où tout éclatait àéi4, Bien plus, à l'exemple du prince, il s'est laissé prendre au piège des nouvelles alarmantes répandues par M. Aliotti, ministre d'Italie; puis il a pris la fuite, laissant la légation aux soins du secrétaire,le baron Berger, qui à cause de son jeune ûge et de son rang subalterne n'a pu jouer qu'un Tûle insignifiant dans les négociations entre le prince et les rebelles. Quelqua grande que soit leur irritation contre le succès de l'intrigant qu'est le baron Aliotti, les milieux autorisés rejettent sur M.Lœwenthal, notre ministre,une grande part de l'échec subi par l'Autriche-Hon-grie- (a) Au service du prince Scutari, vendredi, 29 mai. Plusieurs milliers d'Albanais en armes _û sont rassemblés à Alessio pour répondre, le cas échéant, à l'appe.l du prince. Une députât-ion de seize Albanais s'est rendue aujourd'hui à Durazzo pour prier le prince, dans le cas où il n'aurait pas besoin de l'appui de ces hommes fidèles et dévoués, de consentir au moins à les passer en revue avant qu'ils se dispersent, (b) Importante capture Durazzo, vendredi, 29 mai. Dervich Bey El Bassam, un des principaux chefs des insurgés, a été capturé après avoir été cerné pendant cinq jours. Il été ligotté par les gendarmes et conduit à ia prison de Valona. M. Rapui, directeur- de la police à Durazzo, a été arrêté parce qu'il répandait, dit-on, le bruit qu'Essad pacha reviendrait dans quelques jours. La princesse se rend journellement auprès, des blessés des derniers combats, qui sont soignés ici. Elle''" informe de leur état et leur fait distribuer des rafraîchissements. (a) gsgsaaggHBH'T ———■«ma Nouvelles de l'Etranger allemagne L'arrestation de M. Clément Bayard Cologne, jeudi, 2S mai. La « Gazette de Cotogne » affirme que la poilioe a saisi dans . l'automobile dont s'esi servi M. Clément Bavard plusieurs photographies du centre d'aviation de Hambourg. lilie ajoute que M. Clément Bayard n'a pas pu, comme il l'a dit, assister • à Francfort à des vois d'aéroplanes effectués à l'occasion des fêtes d-e l'Ascension, car «IJe prétend que ce jour-là il se trouvait déjà à Hambourg. La « Gazette » fer-mine en disant que la police de Cologne et celle de Hambourg restent persuadées qu'il s'agissait bien d'un cas d'espionnage dont la découverte un grand intérêt pour la défense du pays. (a) Pas de poursuites contre les socialistes Berlin, vendredi, 29 mai. A la Chambre des Seigneurs, le ministre de la justice a déclaré que les poursuites judiciaires contre les députés socialistes qui. restèrent assis lors du « Hoch l » à l'Empereur lorsqu'on clôtura la session • amèneraient probablement l'acquittement des accusés à cause de leur immunité parlementaire, ce qui se,rait considéré par les socialistes comme une victoire. I.e parquet ne poursuivra donc pas. (a) Angleterre Les grèves Londres, jeudi, 28 mai. Los ouvriers du bâtiment ont voté par 21,017 voix contre 5,82-i la continuation de la grève, qui dure déjà depuis dix-huit semaines. (a) Toujours les suffragettes Londres, jeudi, 28 mai La nuit passée, entre 11 heures et minuit, deux suffragettes, trompant la surveillance des sentinelles, pénétrèrent dans la cour du palais de Buekingham et commencèrent à briser les vitres. Les sentinelles, attirées par le fracas, intervinrent! Ijes femmes furent arrêtées, mais le chef de la maison royale refusant de, les poursuivre, on dut les relaxer. (a) autrîche-HONGRiE Sujets serbes graciés Sarajevo, jeudi, 28 mai. I.-e « Journal Officiel » publie line lettre autographe ' de l'Empereur accordant leur grâce à tous les sujets serbes condamnés jusqu'ici par les tribunaux en Bosnie et en Herzégovine pour crime d'espionnage et prescrivant d'arrêter la procédure criminelle engagée contre ceux qui n'ont pas encore été l'objet d'une condamnation, (a) A LA DÊLËCATI.N AUTRICHIENNE Le budget de la guerre Budapest, jeudi, 28 mai. Après avoir terminé l'examen du budget de, la guerre, la Délégation autrichienne a adopté le projet du ministre de la marine, et a voté 45 millions.à valoir sur le crédit de 1-2G millions, réparti sur cinq années, qui permettra de pourvoir au remplacement de vaisseaux de la classe « Monarch » et du premier vaisseau do la classe « Habsbourg n. Au cours des débats, .l'amiral Hans, chef du département de la marine, a exprimé sa reconnaissance pour l'intérêt et la sympathie qui se sont manifestés- de toutes parts à l'égard de la flotte. (a) espagne A LA CHAMBRE 1-e ministre de la guerre dépose un projet de loi fixant à 128,703 hommes l'effectif de l'armée permanente, en 1914 et l'autorisant à élever provisoirement ce chiffre si les nécessités l'y obligent. Comme compensation, le projet prévoit te cOTwesîiTO de congés' temporaires gui i. V«- JA J1A seront accordés en tenant compte des nécessités du service. I,e carliste Mellu prétend que la souveraineté du Maroc est absorbée par la France au détriment de l'Espagne. 11 préconise une alliance hispano-allemande prétendant qu'en cas de victoire de la France dans un conflit franco-allemand, la France s'emparerait du Maroc. (a) Manifestations Madrid, jeudi, 28 mai. La sortie de la Chambre de M. Maura a été accueillie par des applaudissements et des coups de sifflet. Des coups de canne ont été échangés entre les partisans de M. Maiura et les socialistes. La police est intervenue. Elle a procédé à des arrestations. Il y a quelques blessés. Les manifestations qui se. sont produites devant la Chambre à la sortie de M. Maura se-sont reproduites à la sortie de MM. So-ria'no, républicain; Iglesias, leader du parti socialiste, et Mella, carliste. Chaque fois, la police a dû charger. De nombreux manifestants ont été légèrement blessés ou contusionnés. Il y a eu vingt-trois arrestations. (a) AÛ MAROC L'insécurité aux environs de Tetuan Tanger, jeudi, 28 mai. On mande de Tetuan, le 27 : L'inséourité continue à régner autour de la ville où des postes ont été attaqués pendant la nuit. Des troupeaux ont-été enlevés. Des coups de feu ont été tirés de l'extérieur sur des maisons par des Maures qui avaient franr clii les lignes des blockhaus. (a) ETATS-UN SS Vente de navires de guerre Le secrétaire de la marine se propose de vendre les navires de guerre « Idaho » et « Mississipi » à une puissance étrangère au prix qu'ils ont coûté e.n 1908, soit 58 millions 630,000 .francs. Cette puissance étrangère, assure-t-on, est la Grèce. Le secrétaire de la marine a expliqué à la commission navale du Sénat que ces cuirassés ne pouvaient servir qu'à la défense des ports et- que leur prix de vente se.rait; presque suffisant pour construire un nouveau dreadnought, en plus des deiux dont la construction a été récemment votée. (a) ITALIE L'accord Iranco-itaHen Rome, vendredi, 29 mai, Ce malin a été signé, par. le ministre des affairas étrangères et l'ambassadeur de France, l'accord établissant le régime des sujets coloniaux italiens en Tunisie et tunisiens en Lybie. (a) JAPON Les scandales navals Tokio, vendredi, 29 mai. La cour martia'e a prononcé les condamnations suivantes contre les officiers inculpés dans l'affaire des scandales na-va's : Le vice-amiral Matsumoto, trois ans de travaux forcés et remboursement de 409,800 vens; le capitaine Savasaki, un an de travaux forcés et. remboursement ' de 12,500 yens. Le commandant Suzukaï est acquitté, (b) RUSSIE Les aviateurs allemands Graudenz, vendredi, 29 mai. On annonce que la libération des deux officiers aviateurs allemands arrêtés en Russie aura lieu ce soir. (a) Terrible catastrophe en mer IL Y AURAIT SIX CENTS ViCT MiS Selon une dépêche radio-télégraphique re- ' çue -de Québec le paquebot n Empress of Ireland », de la compagnie Canadian Pacific, a coulé à la suite d'une collision avec un iceberg, Londres, vendredi, 29 mai. Ce n'est pas avec un iceberg mais avec un vapeur charbonnier que le vapeur << Empress of Ireland » est entré en collision. A 3 h. 40 du matin on recevait la nouvelle qu'un vapeur charbonnier était entré en collision avec 1' « Empress of Ireland ». La nouvelle provenait de Fatlier Point. Le texte de la dépêche est ainsi conçu : ci 11 n'y a aucun signe de l' «' Empress of Ireland ». On aperçoit à distance dos bateaux de sauvetage entourant le vapeur du gouvernement « Eurêka ». SIX CENTS DISPARUS Londres, vendredi, 29 mai Trois cent cinquante survivants de l'uEm-press of Ireland » ont été débarqués à Ri-mouski. Les victimes seraient nombreuses. Plus de six cents personnes manquent et ont probablement péri. La collision se produisit pendant que régnait un brouillard épais. Le vapeur a coulé en dix minutes. Les détails précis manquent. LE NAVIRE COULÉ Paris, vendredi, 29 mai. L' « Empress of Ireland » qui, d'après un radiogramme de Québec, aurait coulé était un paquebot qui faisait le service entre Québec et Liverp'ool. 11 devait se trouver actuellement à hauteur du cap Raco, à hauteur de Terre-Neuve. LES PASSAGERS Québec, vendredi, 29 mai. On dit que le paquebot charbonnier uSlor-stad » a aussi coulé. L' « Empress of Ireland » avait à bord 77 passagers de première classe y compris l'ancien membre du Parlement anglais, Sir ; Henri, Seton Karr4 l'acteur bien connu j Lawrence Irving, ainsi qu'un grand nom- ■ bre de délégués de l'Armée du Salut. L'EMOTION A LIVERPOOL Londres, vendredi, 29 mai. Des scènes douloureuses ont eu lieu à U-verpool, où la foule assiège les bureaux de Ja compagnie afin d'obtenir des suppléments d informations. Jusqu'ici toutefois on n'a reçu aucune confirmation officielle à Li-verpooî. fa) MILLE VICTIMES New-Yûrk, vendredi, 29 mai. Selon une dépêche sans fil de Rimôuski, mille personnes ont péri dans le désastre de 1' « Empress oî Ireland »,. Trois cents ont été sauvées. DANS LE BROUILLARD Montréal, .vendredi, 29 mai. Une dépêçhe sans fi.l reçue ce matin du capitaine de 1' « Empress of Ireland » dit que son vapeur était enveloppé dans un brouillard épais quand le charbonnier l'a heurté par le flanc dans ses parties vitales. (a) LE « STORSTAD » Londres, vendredi, 29 mai. On annonce ici que le vapeur «Storstad», avec lequel 1' « Empress of Ireland » est entré en collision, appartient à des armateurs de Christiania. Il avait quitté Venise le 17 avril et était arrivé à Québec la 1S mai. Québec, vendredi, 29 mai. D'après les dernières informations on ne croit pas que le bateau charbonnier a Star-stad a ait sombré. On annonce que l'acteur anglais Lawrence Irving est au- nombre des passagers de première classe de 1' « Empress of Ireland ». (b) LA MAJORITE DES NAUFRAGÉS SERAIT SAUVEE Montréal, vendredi, 29 mai. Le correspondant de la « Patrie » à Rimôuski télégraphie que d'après des informations des capitaines des deux vapeurs « Lady Eveling » et « Eurêka », arrivés dans ce porî, la majorité des naufragés aurait été sauvé par les canots de sauvetage de ces deux vapeurs et par ceux de 1' Empress of Ireland ». Lettre de Grèce (Os noire correspar.daril) ■ i" v i ' : LES FINANCES HELLENIQUES ATHENES, mai. Le compte rendu des opérations de la Commission financière internationale pour l'année 19f3 vient de paraître. La lecture de cette brochure de 71 pages în-iolio avec annexes et tableaux est des plus attachantes; elle nous prouve que, si en Grèce les événements politiques ordinaires ont peu de prise sur les finances de l'Etat, l'influence exercée par les circonstances extraordinaires peut être considérablement atténuée, à condition que les intérêts publies soient placés sous la sauvegarde d'une administration vigilante et méthodique.Ainsi, en 1913, les revenus affectés au service de la Dette publique ont atteint la somme de drachmes : 55,021,65-1.01. c'est-à-dire : ReVenu3 Boumis aut plus-values Dr. 23,348,333 39 Revenus de la douane du Piré* 26172,815 62 Contre, en 1912 57,215,754 15 Dont: Revenus soumis aux plus-values 22,392,322 05 Revenus de la- douane du Pirée 24,323,432 40 Soit; Ùno diminution sur la totalité des revenuî soumis aux plus-values, de» 4,943,483 65 Et une augmentation sur les droits perç-us par la douane du Pirée de 1,849,383 22 jj> * Les revenus soumis aux plus-values se chiffrent — ainsi qu'il est dit plus haut — par drs. 28,848,838.32 et leur estimation prévue se montant à 28 millions 900,000 drachmes, il en résulte comme moins-vatue la somme de drs. 51,161.61. Le profit du change s'est élevé, en 1913, à la somme de 5,857,920 (5,310 de plus qu'en 1912 et 990 de moins qu'en 1011), dont, aux termes de l'article 5 du règlement sus-indiqué 40 p. c. soit 2,343,188 drachmes reviennent à l'Etat et le solde 3.51-4,752 est destiné moitié au relèvement, de l'intérêt, et moitié à l'augmentation de l'amortissement-, « * » La moyenne du cours du change sur Paris, d'après les bulletins officiels de la Bourse d'Athènes, a été, en 1913, de 99.99, contre 99.93 en 1912 ayant comme limite maxima 100.12, contre 100.00 en 1912, et comme limite minima 99.62, contre 99.75 en 1912. Passons maintenant au détail de chacune des sources de revenu. « * » C'est pour la première fois depuis l'instauration du contrôle que le total des recettes soumises aux plus-values présente une diminution par rapport à l'évaluation légale. Ce résultat est exclusivement dû à la guerre, à cause de laquelle le timbre n'a rendu que 7 millions 152,742 drachmes, représentant une moins-Yulue de 2,847,258 drachmes sur l'évaluation légale, de 3,570,109 drachmes sur la rendement de 1912 èt de 5,177,322 drachmes sur celui de 1911. En ce qui concerne l'émeri de. Naxos, qui présente aussi une moins-value de 400,509 drachmes sur l'évaluation légale, la raison principale de la diminu-' tien était la grève,. d.Qni il a êM déjà : parié dans le rapport de 1912 et qui n'a cessé que vers la fin .de 1913, **» Le rendement du pétrole en 1913 présente une diminution de 2-34,5.52 drachmes sur l'évaluation légale; par contre,-on constate une augmentation de 40,853 drachmes sur le rendement de l'année précédente 1912 et de drs. 16,279.20 sur la moyenne quinquennale" des années 1908-1912. Un mouvement de baisse se constat*? cette année dans le rendement du tabac 'drs. 6,332,322.50, par rapport à l'exercice de 1912 ; drs. 6.634,076.25 et par, rapport au minimum garanti ;7,492,00Q drachmes. Cette diminution est principalement la conséquence .de la guerre, pendant laquelle une; partie notable de la population, appelée sous les armes, passa presque la totalité de l'année dans des territoires sis on dehors de la taxation en vigueur du tabac, tandis que le restes subissait généralement dans son pou* voir d'achat les conséquences financières de l'état, de guerre. Si. le. rendement des allumetles pouE l'année' 1913 présente un» augmenta-i lion de drs. 1,065,813.30 sur févalua-tion légale et de drs. 103,933.42 sur la moyenne des années 1908-1912, il accuse, par contre, une diminution dei drs. 36,166.65 sur le rendement de l'année précédente, et cela en raison de lai situation anormale créée par la guerre.. La consommation annuelle par têts a été en 1913 (le. 8& allumettes, contra 833 en 1912, représentant un débouta dè drs. 0.78.50 par habitant en 1913,. contre drs. 0.79.86 en 1912. Le rendement du sel pour l'annéa 1913 présente une augmentation de drs. 1,064,963.70 sur l'évaluation légale; de drs. lf8,32S sur le rendement de l'année 1912 et de drs. 385,345.67 suc la; moyenne des années 1908-1912. On sait que le priK de monopole du sel est de 15 lepta par ocque (kg. 1,280) dans toute la Grèce, sauf à Zante et à Leucade, où il a été établi un prix de faveur de 5 lepta par ocque. En ce qui concerne l'émeri, 'dont la rendement, en 1913 est inférieur de drs. 196,393.20 à l'évaluation légale, de drs. 616,333.75 au rendement de l'année- précédente et de drs. 766,030.94 à! la moyenne des années 1908-1912, il y, a lien de l'ail e remarquer que, depuis novembre 1911, uns grève, très justifiée .d'ailleurs, est venue compliquer un état de choses regrettables résultant des «f>ni entions défectueuses dans lesquelles lait l'exploitation. Toutefois, on a tout.lieu d'espérer des meilleurs résultats pour l'année prochaine, car, grâce aux instances faites auprès du gouvernement par la com« mission financière internationale, le mi-nisière royal obtint le vote de la loi D. S. B. du 12 mai 1913,. par laquelle la rétribution des ouvriers mineurs a été. augmentée. Partout, les travaux ont étéi repris vers la fin du premier semestre de l'année 1913. Quant au timbre, le rendement da l'année 1913 accuse une diminution d* 2,847,258 drachmes sur l'évaluation légale de 3,570,109 drachmes sur le rendement de l'année précédente 1912 et de drs. 3,922,913.30 sur la moyennes quinquennale 1908-1912. Cette diminution doit être exclusive* ment attribuée à la situation, anormale du pays, situation créée par les deux guerres récentes. Le moratorium, établi aussitôt après la déclaration dé lai guerre, a été maintenu pendant toute l'année 1913, ce qui a eu pour résultat la stagnation des transactions et, partant, la diminution des recettes du timbre.Le rendement, du papier à cigarettes pour l'année 1913 accuse une diminution de 41,364 drachmes sur l'évalua-' tion légale, de 333,364 drachmes sur le; minimum garanti par la loi du 3 octo-i bre 1909 et de drs.. 55,422.95 sur la moyenne quinquennale 1908-1912; pan contre, on constate une augmentation de drs. 11,849.20 sur le rendement da l'année précédente 1912. Enfin, pour les cartes à jouer, le rendement de 1913 présente une augmentation de drs. 116,380.75 sur l'évaluation légale, de drs. 20,106.75 sur le rendement de ï'année précédente et de drs. 6,665.84'sur îa moyenne des cinq années 1908-1912. «*. En dépit de la mauvaise annéa qu'exceptionnellement les finances helléniques viennent de traverser, il a été quand même réservé,' pour le. relèvement. de l'intérêt : drs. 2,598,905.40. contre .3,611,813.20 l'armée précédente, et pour l'augmentation de. l'amortissement : 1,722,497.50, contre 2,724,470, *.** Chacun sait, qu'en vertu de l'article 3 du règlement de la Dette l'intérêt minimum à servir aux emprunts-or avait été fixé comme suit; Par oWieatiojj Honopole9 4 p. c. 13S7 8 60 FundL&ir 5 p. c. 3893 8 » Emprunts 5 p. c. 1831, 1884 et 1390 - 8 » Rente 4 p. c. 1S89.. - 6 >» Or, les porteurs d'obligations Monopoles 4 p. c. 1887, qui ont reçu 11.80 en 1912 et, 12.20 en 1913, recevront quand même 11 francs en 1914. Les porteurs d'obligations Funding 5 p. c. 1893, qui ont reçu 12 francs ea 1912 et fr. 12.50 en 1913, recevront aussi 11 francs en 1914. Lès porteurs d'obligations 5 p. c. de la troisième catégorie, gui ont re:;u

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