L'indépendance belge

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s.n. 1914, 04 Avril. L'indépendance belge. Accès à 17 juin 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/wp9t14vr7s/
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iBBkLO CentimefeB EN SELCiqUE ET A PARIS <C 85* ANNÉE Samedi 4 avril 191 't ADMINISTRATION ET REDACTION . . 1 Ts rue des Sables, Bruselle» BUREAUX PARISIENS : 11, place de la Bours» ABONNEMENTS : ÉDITION QUOTIDIENNE. BUSjÇltî. Un in. 20 fr. 6 nais. iO ir. 3 ffioîs. 5 fr. lUmaiMlM.) " 28 fr. » ,5 fr. » 8 If. ETRANGER » 40 ir. » 22 fr. » llff. ÉDITION HEBDOMADAIRE ilnteroaiianale et d'Qutre-merl 10 PAGES, PARAISSANT LE MERCREDI Un an ai; francs Sis. moi». I ;; ii-jitu:» riari«i,'»^iT,H»r.>jiSuv.n«.iwiTi»mT»winKXMilitnii.vrMji L'INDÉPENDANCE BELGE THQ1S ÏS7HOS3 PAS JQTÏE. — SIS PAGE3 COSSESTATIOff ?AE £E ?B0CBÈ3 jW Edition du matin t»*, Samedi 4 avril 1914 i i ~~ Les annonces sont reçues3 , 4 A. BRUXELLES î au.t bureaux au jou' iiel» A PARIS : il, place de la Bourse. A LONDRES : chez MM, John-F. Jones & C3, qO -, Saow Hill, £. G.; à ïAgence Havas, n° 4âS» CLeapsicie E, C. ; et chez Neyroud <& Fils, LfcdL nos ik-18, Queen Victoria Street, et ï. B. Browil% Ltd. n° 163, Queen Victoria Street. Sk AMSTERDAM î chez Sijgh & Van Ditmar, Rokixj, 2» St ROTTERDAM î même lirme, Wynhaven, 113. ALLEMAGNE, EN AUTRICHE-HONGRIE et £05 SUISSE, aux Agences ue la Maison Rudolf Mosw^ ïï ITALIE : chez MM. Haasenstein & Vogler, à Milan^ Turin et Rome. 'flfcjSEW-YORk ; T. B, Browne, Ltd, East 42nd StreeU Tnaarf^>n»TH^ag^^v^ JLujourd'hui Revue politique. ijA SITUATION DANS L'ULSTER. — La détente. —. Ans Communes. — Le projet de fédération. £n Albanie. — La note grecque. — La réponse des - puissances. En Italie. — La déclaration ministérielle. En Bulgarie. — Au Sobranié. — Le discours du trône. — L'élection du bureau. En France. — L'affaire Rochette à la Chambre. — L'affaire Caillaux-Calmette. — Un discours-programme de M. Barthou. Lettre d'Albanie. Notes du jour, par J.-B. En Belgique. — Le problème électoral. Chronique mondaine. Les grands travaux. Les théâtres à Bruxelles. La question de la céruse en Belgique (5™» page). Informations financières et industrielles. — Nouvelles diverses de nos correspondants.Les dépêches suivies de la lettre A sont celles qui ont paru d'abord dans notre première édition, publiée à 4 heures de l'après-midi; les dépêches suivies de la lettre B sont celles qui ont paru d'abord dans notre deuxième édition, publiée à 6 heures du soir; les dépêches suivies de la lettre C sont celles qui ont paru d'abord dans notre troisième édition, publiée le matin. BRUXELLES, 3 avril Revue Politique Est-ce la détente en Angleterre? Tout porte à le croire et on a l'impression que l'attitude résolue de M. Asquith z-e-prenant personellement le portefeuille de la guerre que le colonel Seely dut abandonner a fait pencher la balance du côté du gouvernement. 11 est certain que depuis deux jours les conservateurs et les unionistes discutent avec moins de passion et de parti pris la question du « home rule »; on en arrive même à considérer que la préparation de la guerre civile dans l'Ulster constitue une' faute lourde. Il est regrettable que cette constatation, pourtant si évidente, n'ait pas été faite dès le début de cette agitation un peu factice, dont les moyens grossiers auraient dû mettre les conservateurs en garde contre l'aventure possible. Quoi qu'il en soit, on discute aujourd'hui la question du <c home rule » avec une modération fort appréciable,quand on sait quelles passions violentes cette question excita dans tous les partis. Bien plus, il semble même que, pour la première fois depuis deux ans, les conservateurs ne tendent pas systématiquement au renversement du cabinet libéral. Du moins peut-on. le conclure du fait que le comité central unioniste a ordonné à ses correspondants locaux de ne pas opposer de candidat unioniste à M. Asquith qui, en raison de son .nouveau poste de ministre de la guerre, se soumet à réélection, bien qu'il n'y soit pas absolument contraint par l'usage* comme nous l'avons, expliqué et comme le prouve le précédent établi par Gladstone en 1873. La réélection de M. Asquith dans sa circonscription d'Ecosse est donc certaine, car ce n'est pas la candidature de l'agitateur irlandais Larkin qui peut mettre le « Premier » en échec. A quoi faut-il attribuer ce brusque changement dans la situation ? A l'attitude personnelle très résolue de-M. Asquith d'abord, comme çous l avons in-diqué, et ensuite à l'impression générale produite par les incidents militaires. La constatation que dans une question politique l'armée pourrait se dresser contre le gouvernement appuyé par la majorité du Parlement, donc contre la nation, a troublé profondément l'opinion anglaise. Le danger s'est affirmé ici avec une telle brutalité que toutes les passions politiques surexcitées _ se sont, du coup apaisées. L'idée de l'établissement d'un régime fédéral à créer pour tout le Royaume-Uni, idée jetée, dans le débat par Sir Edward Grey, a contribué, elle aussi, à calmer les choses, les conservateurs n'étant pas hostiles en principe à cette conception. Si le régime fédéral prévalait pour l'Ecosse et le Pays-de-Galles, il va de soi que toutes les objections à l'autonomie administrative- de l'Irlande tomberaient-, cette autonomie devenant ainsi la base de l'organisation générale du Royaume-Uni.La détente actuelle peut donc réellement mener à une entente. 11 faut souhaiter qu'il en soit ainsi,car l'Angleterre n'a été que trop éprouvée par la crise intérieure qui se développe depuis deux années et qui affecte même-sa. situation extérieure. Le débat sur les conclusions de la commission parlementaire chargée de faire enquête au sujet des incidents qui ont remis l'affaire Rochette au premier plan de l'actualité a commencé hier à la Chambre française.Cette première séance a été prise presque entièrement par un exposé des faits de M. Delahaye, qui démissionna comme membre dû la commission. Cet exposé est la contre-partie du rapport dé M. Jaurès, mais il serait excessif de soutenir qu'il échappe a-tout esprit et à'toute passion politique.Tan-dis que le rapport de M. Jaurès tend ù établir .que MM, Monis et Caillaux se rendirent coupables de « déplorables abus d'influence », mais non de forfaiture, M. Delahaye soutient, au contraire, que les deux ministres doivent être poursuivis en vertu des articles 177 et 179 du Code pénal. L'orateur de droite, pour ét-ayer cette, thèse, s'est appuyé sur une consultation juridique émanant d'une haute personnalité. Seulement, M. Delahaye n'a pu dissimuler ses préoccupations politiques en attaquant directement, avec la plus grande violence, M. Doumergue, qu'il accuse d'avoir voulu tromper « l'opinion publique et le sentiment de l'honneur ». Placé sur ce terrain, le débat ne peut manquer de dégénérer en controverse purement politique et le fond même de la question, c'est-à-dire les agissements de M. Monis et de M. - Caillaux, risque de s'effacer au second plan, tandis que la lutte entre avancés et modérés absorbera toute l'attention. Gela n'était certainement pas désirable quand on se place au seul point de vue du loyal règlement des affaires nées des récents incidents. Le discours du trône dont le roi Alphonse a donné lecture à l'ouverture des Cortès est de ton fort optimiste. Le souverain a insisté surtout sur les liens qui unissent l'Espagne et la-France en ce qui concerne leur aefion parallèle au Maroc. Il a souligné le fait que les négociations engagées entre Madrid, Paris et Londres relativement à l'organisation spéciale à donner à là ville de Tanger aboutiront certainement à une solution satisfaisante, de manière à conserver à Tanger le caractère international que lui ont assigné les traités. A part une allusion à la situation du Mexique, où les Espagnols ont de grands intérêts, le discoure du trône ne relève-rien de spécial dans le domaine extérieur, les relations de l'Espagne avec toutes les puissances étant satisfaisantes; mais les passages qui traitent des affaires intérieures présentent un réel intérêt : c'est d'abord l'affirmation de la volonté du gouvernement'de maintenir la. bonne entente entre le pouvoir civil et le pouvoir religieux; c'est ensuite, la promesse de réduire dans la mesure du possible les troupes espagnoles dans la zone marocaine; c'est l'assurance d'une réforme judiciaire par des mcxlifiactions profondes de la « loi des juridictions »; c'est, en fin, la nouvelle de la création d'un mi-, nistère du travail, ce qui confirmera "heureusement les ■ essais' de politique sociale que le cabinet Dat.o se propose d'entreprendre. Il y a là un programme assez complet pour la session qui s'ouvre et qui promet d'être moins bousculée que ne le fut la session dernière, qui vit se produire dans des .circonstances assez compliquées la chute du cabinet libéral. LA Situation dans l'Ulster La détente Londres, jeudi, 2 avril. ,ÎJa situation politique intérieure semble' se présenter sous un aspect beaucoup plus favorable. On en voit la preuve dans le départ' du Roi pour Windsor et dans l'invitation lancée par le comité central unioniste à ses correspondants locaux de ne pas opposer de candidat a .M. Asquith à l'occasion de sa réélection. Le sentiment augmente parmi tous les modérés que l'on ne doit-pas risquer une guerre .civile. Ce sentiment a fait naître entre autre l'idée de. régler la question irlandaise .sur une base fédérale. ' (a) A la Chambre des communes Le projet de fédération La Chambre des communes continue .a discussion du projet de c home rule » on seconde lecture. M. Bolfour dit quels changement de l'atmosphère politique en ce qui. concerne l<v <c home rule » n'est .pas dû à. l'attitude de l'armée, mais à ce que le gouvernement et ses partisans se .sont rendus compte que l'Ulster était absolument décidée à repousser le « home rule » et que la majorité des Anglais étaient de l'avis de l'Ulster. , M. BaMdu'r ne croit pas que le Iloyaume-IJni puisse se transformer en une fédération, .mais il ne s'opposera pas à ce que quelque chose soit tenté , en ce sens qui puisse empêcher une guerre civile. M. Herbert Samuel, président-du Local Government Board, parlant au nom du gouvernement, fait ressortir que ;le trait 'e plus saillant et le plus remarquable du débat'.est l'appui que rencontre l'idée d'une fédération des différents éléments dû Royaume-Uni, fédération de l'Irlande, de l'Ecosse, du pays.^de. Galles,.etc. La perspective d'une conférence et d'une commission représentant tous les partis et aboutissant à une solution des difficultés présentes, basée sur une fédération, ne serait toutefois pas brillante si la question de l'autonomie de l'Irlande n'était pas réglée au préalable. Ce ne sera qu'après la transformation du bi il du « home rule » en loi. avec l'exclusion temporaire de l'Ulster, que la commission pourrait - aborder avec le calme qui convient une pareille modification à la Constitution du Royaume-Uni. Néanmoins il s'écoulera entre la deuxième. et la troisième lecture du bill du <( home rule » un intervalle assez considérable qui pourrait être utilisé et au cours duquel une conférence pourrait étudier les diverses idées qui seraient formulées et qui •seraient peut-être de nature à prendre la forme de propositions fermes pour un arrangement. Le gouvernement espère qu'il sera inutile d'employer de nouveau .pour l'Irlande des procédés de coercition, mais il ne faut- pas que l'opposition tire parti de iMiuion 1% répugnance du gouvernement pour faire échouer lé bill du « home rule ». L'orateur en appelle au bon sens de l'opposition. Il souhaite que celle-ci se rende compte de la part de responsabilités qui lui inçombe dans les efforts à accomplir pour arriver à une solution. (a) tavelles de FËirancfer ALBANIE LA NOTE GRECQUE La réponse des puissances Vienne, jeudi, 2 avril. La « AViener. Allgemeine Zeitung » apprend que les puissances de la Triplâce ont arrêté leur projet de' réponse à la note grecque connue. On attend maintenant que les puissances de la Triple-Entente ou bien élaborent également cle leur côté un projet de ce genre, ou bien expriment sous une autre- l'orme leur manière de voir, afin que les puissances précisent leur attitude vi.s-à-viis de- la note grecque. 11 n'est pas encore intervenu jusqu'ici de solution dans Ta question de l'Epire, attendu que Les Epirotes ont posé des conditions inacceptables pour le gouvernement albanais. Le journail espère qu'en jugeant la situation sans parti pris on arrivera à un compromis satisfaisant pour les deux parties. (a) Un combat devant Coritza Durazzo, vendredi, 3 avril. D'après des télégrammes par-venus ici, les rebelles sont arrivés aujourd'hui devant Coritza et ont canonné la ville. Un Combat sanglant s'est engagé entre eux et les gendarmes qui forment la garnison. On n'a pas encore reçu de renseignements au sujet de son issue. D'après les dernières nouvelles reçues ici, le commandant hollandais Sornbleen aurait été blessé dans les derniers coifi-ba'ts avec les rebelles. Les propriétés de Mufid-Bcy, ministre de la justice, à Lab'oharà, ont été pillées et brûlées par les "rebelles. Les petites 'dépasseraient 200,000 francs. Suivant de nouveaux renseignements, des. groupes de Macédoniens et d'Epirotes ont réussi a pénétrer furtivement dans Coriiza et ont attaqué les habitations des Albanais à coups de fusil. Le major hollandais Rueller, commandant la gendarmerie albanaise, est' resté sur la défensive. Les assaillants 'ont' ' eul'evanta^ s'ir les Albanais et'le major Ruellér a été grièvement blessé. La prise de Coritza est imminente. 'Malgré le concours' apporté par ]es musulmans de la campagne à la défense des villes, les garnisons albanaises ont été chassées d'un certain nombre d'autres' villes de l'Albanie méridionale, (a) L'Autriche, l'Italie et l'Epire Vienne, vendredi, '3 avril. On déclare ici avec insistance' que l'Autriche, aussi bien que l'Italie, ont donné au gouvernement albanais l'assurance que s'il prenait "des mesures énergiques -contre les insurgés grecs en Epire il serait approuvé par ces deux puissances. (a) ALLEMAGNE La hantise de l'espionnage Berlin, jeudi, 2 avril . Un aviateur étranger, qui a atterri ce matin à Reiehenberg (Bohême), a été arrêté sous l'inculpation, d'espionnage. 11 déclare se - nommer- Phiilapqff et être originaire de Saint-Péiers'bouirg. Il n'est pas officier. L'arrestation eut. lieu sur la dénonciation d> deux officiers prussiens arrivés en auto peu de temps après son atterrissage, (a) Procès d'espionnage Leipzig, jeudi, 2 avril. Dans ,1e procès d'espionnage, le tribunal d'Empire a condamné les inculpés : Relier, pour trahison de secrets - militaires,; à huit années de détention; Strub, qui est sujet suisse, pour le même crime, à six années die détention, et AValtcr, pour trahison, à six années de 'détention. En outre, tous sont condamnés à la dégradation civique.D'après Les considérants du jugement, les condamnés, après s'être mis en rapport avec un bureau étranger de renseignements, ont pénétré dans un hangar à canons- et ont détourné des pièces de canon qu'ils ont livrées à ce'bureau de renseignements.En outre, Kéll.or et Strub s'étaient mis en relations avec l'ordonnance de l'officier en vue d'obtenir encore d'autres pièces. C'est sur la dénonciation de l'ordonnance que Relier et Strub ont été arrêtés. (a) ANGLETERRE La campagne électorale Londres, vendredi, 3 avril. M. Asquitli, premier ministre, est parti à 10 heures, ce malin, pour inaugurer la campagne électorale dans le East Fife où 11 doit se soumettre à; une él-eotion supplémentaire par suite de- son acceptation du portefeuille de la • guerre. Une grande foule se trouvait à la gare, comprenant plusieurs ' membres du Parle-qui lia"fit-une ovation. (a) La grève des mineurs Barnsly, jeudi, 2 avril. Le nombre des grévistes bouilleurs du Yorkshire est ce soir de 170,000, mais les mineurs ne sont pas d'accord. On croit qu'ils reprendront le travail après les tètes de Pâques,' après,avoir profité du beau temps pour prendre du repos. (a) Londres, vendredi, 3 avril. Les représentants des propriétaires des charbonnages du Yorkshire et les délégués des mineurs en grève se sont réunis ce matin, pour ' discuter la situation. Les débats étaient, privés. Le prix du charbon a augmenté de 10 shéîlings par tonne dans les au matin ———— districts affectés par la grève et les puits' sont maintenant pratiquement réduits à l'inaction. Les grévistes sont très calmes jusqu'à présent. (b) Traître condamné Londres, vendredi, 3 avril. Devant le tribunal de Old Bailey est venu- aujourd'hui le procès intenté au nommé ■ Gould et à- sa femme, sous l'inculpation d'avoir obtenu certains plans et documents destinés à «être livrés à un Etat étranger. Gould est aussi accusé d'avoir incité sa femme 'à commettre le délit. Gould.s'est reconnu coupable en ce qui concerne le premier point de l'acte d'accusation et non coupable relativement au deuxième. point. Sa femme s'est déclarée non coupable en ce qui concerne les deux points. "La Couronne a retiré sa plainte contre elle. Gould a été condamné à six ans die travaux-forcés et à l'expulsion. (a) AUTRICHE-HONGRiE Les relations austro-roumaines .Vienne, jeudi, 2 avril. On mande de Bukairest à la « Zeèt » que le gouvernement austro-hongrois a fait auprès du gouvernement roumain une démarche au sujet des démonstrations aus-trophobes de la Ligue de la culture roumaine. Le gouvernement aurait promis de dés-avouer puMiquement ces manifestations dans une forme adoucie. BULGARIE AU SOBRANIE Séance a j-udi M. Vatcheff, gouvernemental, a été élu président du Sobranié par 122 vois sur 122 votants. Ont été élns vice-présidents, M. Monst-chiloff, du parti staniboidoviste, et M. Ned. Saya Yva-ntehe, du parti Ton-tchiviste. Tous deux' ont réuni 122 vois. MM. Da.nailoff et Sakasoff, socialistes,- candidats de l'opposition, ont eu 91 voix. Sis bulletins de vote portaient ces mots : « Vive la République fédérative. » (a) CHINE La revision de la Constitution Pékin, jeudi,'S'avril. La Convention convoquée pour la révision dei la Constitution provisoire a adopté toutes les pii-Jjp.ositions de Van-Chi-Kaï, et elle propose une nouvelle Constitution, qui aurait pour effet de' transformer Yân-Ghi-Kaï en dictateur. Enitretemps, le cabinet est moribond. Le parti des gens de Canton, maître de toutes les administrations die l'État, et de l'armée, lutte pour avoir ta suprématie. (a) ITALIE Le départ de l'impératrice d'Allemagne Venise, vendredi, 3 avril. L'Impératrice d'Allemagne et le prince Joachim sont partis ce matin à. S b. 40 pour Corfou, à bord du « Hohenzollern », escorte ■ par un ■ contre-torpilleur allemand. (a) A LA CHAMBRE La déclaration ministérielle La- -salle et les tribunes sont combles. L'entrée du président du conseil et des ministres est accueillie par des applaudissements, qui se renouvellent lorsque quelques instants plus tard M. Satondra se lève .pour prendre la parole. M. Salandra déclare que le ministère se propose de résoudre ou d'acheminer vers - une solution satisfaisante kis: problèmes graves et urgents qui se posent au moment actuel. La guerre victorieuse soutenue en Libye a demandé des forces qu'il faut reconsti-. tuer. Notre force navale, grâce aux crédite proposés, pâlit* se développer selon un programme qui a été établi et à l'accomplissement duquel nous apporterons toute l'activité possible. L'armée demande à la patrie, dont elle est l'orgueil et la sauvegarde, des mesures appropriées. Mais nous les maintiendrons dans les limites que comportent les ressources du pays, parce que' nous savons que l'équilibré du budget' est' aussi une condition nécessaire de la défense nationale.Ijes opérations militaires en Libye continuant., il faudra compléter le fonds prévu pour les forces métropolitaines de l'Italie, afin que l'armée puisse satisfaire convenablement en même temps aux besoins de la métropole et à ceux do la colonie. En ce qui concerne le programme relatif aux fortifications, l'artillerie, l'aéronautique, les chevaux, ' les édifices militaires, les approvisionnements de mobilisation, programme déjà en cours d'exécution, le gouvernement demandera une augmentation de crédits extraordinaires, qui ne dépassera pas 200 millions, à répartir sur plusieurs exercices. Quant à la situation financière, l'exercice actuel présenterait un déficit de 23 millions, dû presque totalement aux dépenses de la guerre de Libye. En l'imputant sur l'exercice actuel, ce déficit sera couvert en partie au moyen d'économies sur quelques chapitres. - Selon les prévisions, les' dépenses dans l'exercice actuel dépasseront la progression des recettes établie sur des bases prudentes. Il faudra donc, afin de conserver solide l'équilibre du budget, maintenir les mesures financières proposées par le cabinet précédent en les complétant ou en les modifiant. Ensuite nous étudierons un impôt progressif sur le revenu, qui devra constituer la base de la réforme nationale de notre système d'impôt. Afin de pourvoir aux besoins du Trésor, le gouvernement demandera d'àugmenlar de 50 millions la limite maximum actuelle de la circulation des bons du Trésor et piense recourir à d'autres mesures tempo-raines de trésorerie* M. Salandra ajoute que le développement. progressif des services civils doit être poursuivi dans tonte la mesures où le permettent les disponibilités. M. Salandra annonce que des mesures seront prises en faveur du personnel des chemins de fer et surtout des agents ayant les salaires les moins élevés. Les dépenses qui résulteront de ces mesures seront couvertes par une augmentation du tarif des voyageurs, des trains directs et du transport des marchandises pour les petites distances.Le ministre espère que toute l'activité dont le: gouvernement a fait preuve pour s'occuper .de cette question engagera les cheminots à. cesser leur agitation. D'ailleurs, le gouvernement a compris que son devoir essentiel est d'assurer efficacement ta continuité des services publics indispensables à la vie de la nation. .M. Salandra expose que les. directions générales de la politique intérieure, de la politique extérieure et die la politique religieuse ne subiront pas de changement. Elles resteront telles qu'elles furent approuvées par la Chambre au début de la législature.L'orateur conclut en demandant à la Chambre de se prononcer par une manifestation claire et ouverte sur la question de confiance. Les déclarations de M. Salandra ont été soulignées par de fréquentes marques d'approbation. Sa conclusion a été saluée d'applaudissements vifs et prolongés. *** Le vice-président, M. Carcano, lit la let-'."e de démission du président M. Marcora. Sur la demande de M- Salandra la démission est repoussée à une grande majo-. rité. (a) MEXIQUE La prise de Torréon Juarez, vendredi, 3 avril. Le général Carranza annonce que Torréon est tombé complètement aux mains des rebelles, jeudi soir a 10 h. 20. Suivant une courte dépêche annonçant la chute de la ville, le général Villa a capturé un grand nombre de prisonniers. New-York, vendredi, 3 avril. Une dépêche .de Juarez dit que la nouvelle de la chute de Torréon a causé une grande émotion dans cette, ville. La foule s'est répandue dans les rues en poussant des hourrahs en l'honneur, des généraux Carranza et Villa. Dans sa dépêche au .général Carranza, le général Villa dit qu'après 11 jours de combat, les forces rebelles se sont complètement emparées de Torréon. Les pertes des rebelles sont évaluées à 500 tués et à 1,500 blessés et celles des fédéraux à plus cle 1,000 tués. Parmi les morts des rebelles se trouvent deux généraux. (a) RUSSIE Le cas de l'aéronaute Berliner Berlin, vendredi, '3 avril. On suppose que l'aéronaute allemand Berliner. sera traduit devant le tribunal pour infraction à la loi sur l'espionnage en Russie. Les autorités russes croient avoir la preuve que Berliner s'est livré à l'espionnage. (a) TURQUIE Incidents en Arménie Constantinople, jeudi, 2 avril. On apprend au sujet de la situation dans la région de Bitlis qu'un mouvement réactionnaire s'est déclaré contre l'application des réformes décrétées par le gouvernement, Les chefs du mouvement sont le cheikh Cheahd Eddine et lé cheikh Mollah Selim de Kizan. Ce dernier a été arrêté par les gendarmes, mais il a été délivré par ses partisans. Les deux chefs commandant des bandes de brigands ont tenté l'attaque de Bitlis. Le gouvernement a pris d'urgence toutes les mesures militaires nécessitées par la situation. Le vali de Bitlis a été destituée et remplacé par Abdul Alik, ancien mutessarif de Saarat. (a) Constantinople, jeudi, 2 avril. On publie le communiqué officiel suivant : Le cheikh Mollak Sedim, qui dernièrement fut délivré par ses hommes au moment où il se rendait escorté par des gendarmes devant le tribunal, s'est, associé avec d'autres individus pour tenter d'attaquer la ville de Bitlis et d'y pénétrer. Les troupes, la gendarmerie, l'artillerie et un détachement de mitrailleuses qui se trouvent dans la ville ont riposté vigoureusement et continuent de la défendre. Il a été constaté au sujet de cette attaque qu'il s'agit d'un mouvement réactionnaire dirigé contre les réformes dont l'application a été décidée. Des forces militaires suffisantes ont été dirigées sur Bitlis et toutes les mesures militaires ont été prises pour repousser l'attaque. (a) Lettre d'Albanie (De notre correspondant.) DURAZZO, 2G mars. Pojur l'observateur superficiel, Durazzo, qui vient de prendre place parmi les ca-pita-les de l'Europe, n'est qu'une petite ville d'aspect oriental, dont les rues étroites, mal pavées et tortueuses descendent du flanc oriental des hautes falaises qui constituent l'arête de la presqu'île, se rattachait à la terre ferme par les marais où doit être enfouie la cité jadis si florissante de Dyrrachium. Dyrrachium, 1'Osten.de des Romains, qui comptait 300,000 habitants, où vécurent César, Pompée, Antoine et Octave-Augustus, et dont Cicéron décrit le luxe et la vie coûteuse, n'est plus qu'un centre peu important, groupant jusqu'ici, autour de trois mosquées, d'une église catholique et d'un temple orthodoxe grec, environ G.000. habitants dont 500 tziganes séden* taires, dont la saleté, et la paresse prover* biales s'étalent dans une espèce de ghetto loin de la ville proprement dite. Durazzo — Diiress en albanais — garde de son antique splendeur un mur vénitien avec tourelles- de flanquement du plus bel aspect; on retrouve les restes de ses villas romaines dans le pavage, dans les murs de ses maisonnettes et de sa citadelle, les habitants ayant pris l'habitude de fouiller les ruines de la ville antique pour y prendre leurs matériaux de corn struction : de vénérables colonnes en marbre blanc, des chapiteaux de fine dente* lurc, des hauts reliefs et- de belles pier-i res tombales servent de , heurtequins aux coins des rues, de marches ou même pouj* fabriquer du plâtre ! Telle est l'abondance de vestiges de l'é« poque romaine que j'ai- pu, en peu da temps, récolté,r auprès des tsiganes chargés de l'entretien de la voirie uno riche! moisson de vieilles monnaies "grecques latines et même angevines, car la maison! d'Anjou fut ici très puissant# vers fin du moyen âge. Le palais royal, que d'aucuns ont pré-* tendu être une masure, est, au contraire,; un bâtiment' de proportions fort respectables de trois étages, d'aspect propre sous sa couleur d un blanc jaunâtre et avec eeai boiseries vertes. Ce n'est évidemment paa notre résidence royale,' mais c'est plus que»-suffisamment grand pour avoir une alluraf de dignité et d'autorité. Le passant inattentif à lame -le la tcmlg remarquera encore à Durazzo qu'il y a. pléthore de visiteurs : Albanais venus des! cinq parties du monde, voyageurs de coun me! ce allemands et italiens, nombreux! journalistes, et s'indignera contre l'évi-* dénié et criante insuliisance des hùtels où,; pour très cher, on peut obtenir un sem« blant de ht dans une chambre que l'om partagera avec trois ou quatre autres per-sonnes. 11 sera de même mécontent contre la façon dont on le débarquera et qui rappelle — en plus mal — la descente à terra dans .es endroits les moins confortable^ de l'Afrique. Mais qu'est-ce tout cela si ce! n'est la manifestation de ce que l'Albanie-trop petitp tt trop mal outillée pour reoe* voir l'actuel afflux de voyageurs,- est des* tinée à un bel avenir dans sa liberté à! peine conquise après cinq cents années de! luttes contre une domination, abhorrée. Aussi le spectacle le, plus intéressant} n'ést-il pas^ dans ses cafés et ses restau* rants.bondés de monde, ni dans sa ru# principale bondée de petits magasins, ni dans Jion caravansérail aux couleurs criantes et diverses, ni même dans sa plaça royale et dans son quai et 1'embair.cadèra en bois qui le prolonge il est dans l'observation des allées et venues des p ers on* nages officiels, dans les dires et les gestei de tous ces patriotes, longtemps exilés,qui sont accourus de par tout, dans les ma ni-fiestatiions de joie de se sentir libre et in-! dépendant pour toujours,- dans la convic* tion que cette liberté devra être organises et défendue et dans la réalisation des rê« ves conçus depuis si longtémjp.s et si dif« 1 toiles à résoudre maintenant, que l'heurt de l'exécution a sonné... ■ Les « Skiplare comme les Albanais sa nomment eux-mêmes (de skip — ai^ie,; oiseau des montagnes), constituent certes un peuple dont l'unité ethnique n'est paaf a nier : de Seutari à. Valona, par Durazzo, l'trana, Ochrida à la côte, dans les village# comme dans les habitations isolées de la montagne, on ien contre le même type lnn main, ^modèle de force et d'élégance, d<3 fierté et d'intelligence. Certes, l'instruction européenne n'a pas pénétré partout,, mais le peuple pasnle sa langue maternelle! et le turc,: que tous savent, lire et. écrire^ et Cette . facilité de l'assimilation d'une se* conde langue démontre' à toute évidence l'existence de facultés mentales plu3 qu'ordinaires. Au-dessus des classes populaires et des citoyens ayant de tout temps résidé dans• le pays se>' trouve une élita de gens instruits, qui ne doit céder en capacité à aucune nation européenne. Ca sont les Albanais que lies malheurs de Ieiu? patrie et leurs efforts nationaiiistes ont fait exiler en • Europe et en Amérique et* qui sont revenus pleins' d'ardeur et da bonne volonté pour aider au prompt relèvement de leur peuple et de leur pays., lis sont en ce moment à Durazzo formant à côté d.ii gouvernement un groupe ayant une grande autorité puisée dans les souf* fraiices et les persécutions qu'ils ont endurées et dans leurs connaissances duea à leur fréquentation avec la civilisation occidentale. Ce sont tous des hommes de savoir-, des lettrés et des scientifiques qui portent des noms bien connus de tous ceux qui connaissent l'histoire de l'Albanie J Derurseh Mima, apôtre de la libération du sol natal; Gouracci, vaillant conducteur de bandes années, mais en même temps politicien consommé; l'avocat Nedjati, qui osa élever la voix jusqu'à Constantinople, devant les juges turcs; Faik bev Koritza, éditeur (à Bruxelles) de la revue franco-albanaise <( Albania »; Vis ko Babetasi, journaliste; Gia.como Cocci; Michel Granie.no, romancier, poète et soldat; le général Fazâl paolia, ancien professeur à l'école de guerre de Constantinople, chef de la puissante famille des Toptani; Abdi bey Toptani; Vasiile Dogani, licencié en droit à l'Université da Paris; le poète Asdren et encore bien d'autres figures intéressantes. Et parmi ceux-là un personnage original et captivant vivant dans une atmosphère de dignité et de science humaine profonde, le prêtre Fan No;li, Albanais d'Andrinople,. ayant fait ses études aux Etats-Unis —* Havyard Collage — et qui exerce, bien plus par sa douceur, par.ses connaissances, par son talent littéraire, par son éloquence et son libéralisme éclairé, bien plus que par, son habit d'ecclésiastique grec, une influence considérable .et à laquelle n'échappent pas même les Occidentaux, qui ont la fa-

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Cet article est une édition du titre L'indépendance belge appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Londres du 1914 au 1918.

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