L'indépendance belge

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s.n. 1917, 16 Janvrier. L'indépendance belge. Accès à 27 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/w37kp7vt86/
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ROYAUME-UN! : OHE PENH Y BELGE. COMTIMENT: 15 CENTIMES (HOLLANDE : » CENTS) administration et redaction : bureau a paris • ïijdqb eouse, tudor st.. london. e.c u> p^ace de la bourse TELEPHONE: CJTY 3960. YELEFK : j 23#7ë 6t 5V3ARD3 16 JANVIER 1917. En vente à Londres à 3 h. le lundi 15 janv. abonnements {g mois. 17 Ihillinos. l conservation par le progrès, tl an. 32 shillings. j LA SITUATION. I Lundi, midi. Les dernières quarante-huit heures ji'ont pas apporté de grands changements sur les deux fronts orientaux. Dans la région de Riga, les Allemands léagissenfc vigoureusement, et les com-snuniqués d9 Péfcrograd signalent que deux attaques ennemies, en formations compactes, ont été repoussées au sud du lac Babit. Les communiqués allemands «ont muets sur ces échecs, et ils n'ont garde cîe mentionner qu'au cours de leur offensive, nos Alliés ont jjris 50 mitrailleuses, 30 canons, une caisse régimentaire ;<vec 335,000 mark, 300 chevaux, 50.000 uniformes, 15,000 fusils ainsi que d'autres approvisionnements de campague et objets d'équipement. En Roumanie, nos Alliés, dans des retours offensifs heureux, ont remporté quelques succès locaux, dont le plus important a eu lieu sur la rivière Casin. Dans toute la région montagneuse, les Russo-Roumains ont repoussé de multiples attaques austro-allemandes, mais «star le Ras-Sereth, des détachements turcs ont pris d'assaut Mihafea, au nord-ouest de Braïla, où les Russes auraient, à en croire le communiqué allemand, perdu 400 prisonniers et dix mitrailleuses. D'autre part, l'ennemi dit avoir occupé Vadeni, sur le chemin de fer de Braïla à Galatz, à une dizaine de kilomètres seulement de Galatz. Toute cette contrée est très marécageuse, mais ceci aie semble pas retarder beaucoup les progrès de nos ennemis, qui occupent dès à présent, sur un point tout au moins, la rive sud du Sereth (Mihalea). La tactique allemande semble consister à prendre à revers les fortifications de Galatz qui font face au nord, et c'est à, ce peint de vue que les progrès de l'en-aiemi à Mihalea et à Vadeni sont imper- itanis. Ces progrès, les Austro-Allemands les enfc du payer très cher, et des nouvelles de Suisse affirment que la campagne de Roumanie a été une des plus désastreuses <p;i ce qui concerne l'usure du matériel d'artillerie. Plus de mille canons endommagés ont été ramenés du front roumain et la consommation eu obus de tous calibres représente, à ce qu'on assure, la production totale des usines a'iemandes pendant deux mois. L'usure en hommes a dû être grande Également et se fera sentir au printemps lorsque les conditions du terrain permettront aux Alliés de faire le nouvel effort en vue duquel ils se préparent. En attendant, nos Alliés britanniques poursuivent avec succès leurs raids contre les lignes allemandes, qui ont pour but de harrasser l'ennemi et de l'obliger à rester continuellement sur 1© qui-vive. A la longue, cette tactique doit donner d'excellents résultats, surtout s'il est vrai que nos adversaires ont dégarni le front occidental pour alimenter leur offensive en Roumanie. Des nouvelles de source hollandaise annoncent que les Allemands déploient une grande activité en Belgique, qu'ils y font des préparatifs intenses et amènent des renforts considérables. Nous pensons qu'il ne faut pas s'exagérer la valeur des renseignements de ce genre, et nous soupçonnons fort les Allemands de cacher sous les apparences d'une très grande activité, une très réelle faiblesse d'effectifs, et c'est une ruse favorite de nos ennemis de faire étalage de troupes chaque fois qu'ils ont —. des points faibles à cacher. Nous sommes persuadé que si l'on pouvait examiner de plus près ces mouvements, on constaterait bien vite qu'ils na sont qu'une application militaire du fameux certege de la "Juive," et que ea sont toujours les mêmes figurants qui passent et» repassent. C'est ainsi que les Allemands ont voulu faire croire jadis aux Bruxellois qu'ils entretenaient une garnison considérable dans la capitale, alors qu'il ,n'y avait que de faibles détachements. C'est ainsi encore qu'ils promenèrent un peu partout des prisonniers, dont certains ne passèrent pas moins de trois fois à Liège ! Ncs ennemis savent aujourd'hui, après l'échec de leur manœuvre de paix, qu'ils sortiront vaincus de cette guerre, cherchée et provoquée par eux. C'est ce que reconnaît, dans la "Frankfurter Zeitung," le professeur Msinicke, qui avoue que le plan prussien de bousculer l'Europe s'est écroulé. Politiquement parlant, a dit le professeur, nous avons fait une guerre défensive, mais militairement c'est une guerre de conquête que nous avons faite. Notre programme, ajoute-t-il, qui consistait à mettre rapidement hors de combat la France et l'acculer à la paix, jiour nous retourner ensuite contre la Russie, avec des chances égales de réussite, ce qui nous aurait permis.de conclure une paix favorable avec la Grande-Bretagne, a débuté brillamment. Mais il s'est effondré sous les portes de Paris, d'ans la bataille de la Majne, qui ne fut pas une victoire tactique, mais un grand succès stratégique jiour la France ! Voilà un langage nouveau pour les oreilles allemandes, et nous ne désespérons pas de voir, sous la poussée des événements, la lumière se faire chez le peuple allemand. Car c'est lui qui doit être le principal instrument do la paix ; que nous poursuivons et qui doit être une paix par consentement mutuel, basée sur la justice et le droit. Or, cette paix-là n'est possible que si le peuple allemand extirpe lui-même le cancer militariste qui le ronge depuis plus d'un demi-siècle. C'est la Prusse et la dynastie des Hohenzollei-n qui ont entraîné l'Allemagne dans une politique •d'aventures et l'ont conduite au bord de l'abîme. L'Allemagne pourrait encore beaucoup sauver si, se ressaisissant, elle commençait elle-même le curettage nécessaire.Les Notes alliées contribueront dans une large mesure, croyons-uous, à éclairer les masses allemandes, qui sont trop intelligentes pour ne pas s'apercevoir un jour qu'on les a trompées en leur prêchant le culte de la force, le mépris du droit, et en les persuadant que l'Allemagne était appelée à gouverner le monde. Mais nos adversaires n'en sont pas euccre à reconnaîti'e leur erreur, et le parti du centre catholique d'Essen, pour citer un exemple, vient de décider d'interdire de parler de la paix "tant que l'ennemi n'st pas annihilé." La catholique "Gazette Populaire de Cologne," commentant l'appel de l'Empereur à son peuple, dit que les conditions de paix des Alliés sont des conditions de proie, et il est question d'une réunion à Berlin des trois souverains d'Allemagne, d'Autriche-Hongrie et de Bulgarie, en vue de lancer un manifeste au monde civilisé, rejetant la responsabilité de la guerre sur les Puissanoes Alliées ! Niv-mm7!MiWWi(iaw;i»7uraMaimiiirv..]AL.« vuMKuMiwr mihiu» ! RÉPONSE DU GOUVERNEMENT BELGE À LA NOTE AMÉRICAINE. Voici la note officielle, dans son texte intégral, du gouvernement belge au gouvernement des Etats-Unis, qui a été remise par M. Briand à l'ambassadeur américain M. Sharp, comme nous l'avons annoncé dans notre Ko du 13 janvier. Hommage aux Etats=Unis. Le gouvernement du Roi, qui s'est associé à la réponse remise par le président du Consei1 français à l'ambassadeur des Etats-UWs, au nom de tous lés Alliés, tient à rendre tout particulièrement hommage aux sentiments d'humanité qui ont dicté à M. le président des Etats-Unis l'i nvoi de sa Note aux Puissances belligérantes, et il apprécie hautement l'amitié dont i1 se fait le bienveillant interprète à l'égard de la Belgique. Autant que M. Woodrow Wilson, il voudrait veir la guerre actuelle prendre fin le plus tôt possible. Mais M. Le président semble croire que les hommes'd'Etat des deux camus ip- posés poursuivent les même buts de guerre. L'exemple de la Belgique démontre malheureusement qu'il n'en est rien. La Re'gique n'a jamais eu, comme les Puissances Centrales, des visées de conquêtes. La façon barbare dent le gouvernement allemand a traité et traite encore la nation belge, ne permet pas de supposer que l'Allemagne se préoccupera de garantir dans l'avenir les droits des peuples faibles qu'efe n'a cessé de fouler aux pieds, depuis que la guerre, déchaînée par elle, a commencé de désoler l'Europe. Les petites nations. D'un autre côté, le gouvernement du Roi enregistre avec plaisir et avec confiance l'assurance que les Etats-Uni? sont impatients de coopérer aux mesures qui seront prises, après la paix, pour protéger et garantir les petites nations contre la violence et l'oppression. Avant l'ultimatum allemand, la Belgique n'aspirait qu'à vivre en boni termes avec tous ses voisins : elle pratiquait avec une scrupuleuse loyauté envers chacun d'eux les devoirs que lui imposait sa neutralité. Comment a-t-elle été recompensé par l'Allemagne de la confiance qu'elle lui témoignait? Le» crimss allemands. Du jour au, lendemain, sans motif plausible, sa neutralité a été violée, sou territoire envahi, et le chancelier de l'empire, cil. annonçant au Reichstag cette violation du droit et des traités, a dû reconnaître l'iniquité d'un pareil acte et promettre qu'il serait réparé. Mais les Allemands, après l'occupation du territoire belge, n'ont pas Observé davantage les règles du droit des gens ni les prescriptions des conventions de La Haye. Ils ont, paf des impositions aussi lourdes qu'arbitraires, tari les ressources du pays ; ils ont ruiné volontairement ses industrie^, détruit des villes entières, mis à mort et emprisonné un nombre considérable d'habitants. Maintenant encore, tandis qu'ils font sonner bien haut leur désir de mettre fin aux horreurs de la guerre, ils s'ingénient à accroître les rigueurs de l'occupation, en emmenant en servitude des travailleurs belges par milliers. S'il est un pays qui a le droit de dire qu'il a pris les armes pour défendre son existence, c'est assurément la Belgique. Forcée cîe combattre ou de se soumettre a la honte, elle désire passionnément qu'un terme soit apporté aux souffrances inouïes de sa population. Mais elle ne saurait accepter qu'une paix qui lui assure, en même temps que des réparations équitables, des sécurités et des garanties pour l'avenir. La Belgique et les Etats-Unis. Le peuple américain, depuis le commencement de la guerre, a témoigné au peuple belge opprimé sa sympathie la plus ardente. C'est un Comité américain, la Commission for Relief in Bel-gium, qui en union étroite avec le gouvernement du Roi et le Comité national, déploie un dévouement inlassable et une merveilleuse activité pour ravitailler la Belgique. Le gouvernement du Roi est heureux de saisir l'occasion d'exprimer sa profonde reconnaissance à la Commission for Relief, ainsi qu'aux généreux Américains empressés à soulager les misères de la population belge. Enfin, nulle part plus qu'aux Etats-Unis, les rafles et les déportations de civils belges n'ont provoqué un mouvement spontané de protestation et de réprobation indignées. Ces faits, tout à l'honneur de la nation américaine, font concevoir au gouvernement du Roi le légitime espoir qu'au règlement définitif de cette longue guerre, la voix des Puissances de l'Entente trouvera aux Etats-Unis un écho unanime pour revendiquer en faveur de la nation belge, victime innocente des ambitions et des convoitises allemandes, le rang et la place que son passé irréprochable, la vaillance de ses soldats, sa fidélité à l'honneur et ses remarquables facultés de travail, lui assignent parmi les nations civilisées. LE ROI ET LE PARLEMENT. I _ —„ j Dans notre numéro du 4 janvier nous avons donné les adresses de la Chambre . et du Sénat au Roi à l'occasion du Nou-, vel An. Le Roi a répondu à M. Schol-; laert, président de la Chambre : : Mon cher président, s J'ai été profondément touché de la : lettre par laquelle la Chambre, dont vous étiez l'organe, a bien voulu à ■ l'occasion du renouvellement de l'an-: née me iaire parvenir l'expression de ses sentiments de loyalisme. Au nom de la Reine et au mien, je remercie MM. les représentants des i vœux qu'ils forment pour la Famille i royale, et c'est bien sincèrement que : je vous adresse, mon cher président, i pour vous-même et pour tous vos collègues, mes souhaits de bonheur les plus chaleureux. En étant l'interprète de ces souhaits, vous voudrez bien dire à nos législateurs combien je leur sais gré des assurances qu'ils me donnent, combien hautement j'estime leur tenace patriotisme, combien aussi je les félicite du dévouement avec lequel un si grand nombre d'entre eux collaborent aux œuvres qui viennent en aide à nos compatriotes. Veuillez, mon cher président, me croire toujours, Votre affectionné (s.) ALBERT, La Panne, le 5 janvier 1917. Voici la réponse du Roi à M. le comte Goblet d'AlViella, vice-président clu Sénat : Mon cher Comte, Dans un langage élevé qui m'a profondément touché," le Sénat a bien voulu, par votre intermédiaire, m'exprimer ses vœux de bonheur et ceux qu'il forme aussi, à l'occasion du nouvel an, pour le bonheur de ma famille. Je ne puis manquer, en ces moments d'épreuves, d'être particulièrement sensible à cette manifestation; du loyalisme de la Haute Assemblée. C'est bien sincèrement que, au nom de la Reine et au mien, je vous adresse, mon cher comte, de très vifs remerciements, vous priant, en anême temps, d'accepter pour vous et vos collègues mes souhaits les plus chaleureux. Le patriotisme du Sénat a toujours été à la hauteur des circonstances. Je sais quel est le dévoueraient de chacun de ses membres, combien est solide l'appui <111'ils représentent pour le souverain, quand il s'agit de défendre les intérêts du pays. En vous réitérant l'assurance de cette confiance et de ces sentiments, je me dis, Votre affectionné (s.) ALBERT. La Panne, le 5 janvier 1917. LETTRE DE HOLLANDE. La Hoiiande et la guerre. Dans son examen de conscience de fin d'année, l'embarras de la Hollande ne peut mieux se manifester que par ces lignes extraites du "Nieuwe Rotter-damsche Courant" : Alors que l'année se termine et que l'on parle de paix, ou peut bien le répéter encore une fois: nous vivons sur un volcan! Notre situation est telle que lorsqu'il s'agit de répondre à la question si nous serons nous-mêmes entraînés dans ce maelstrom de folie, nous n'avons pas voix au chapitre. Pour le moment aucun des deux groupes do belligérants lis semblo désirer notre entrée dans la lutte, ilais ce qui n'est pas peut encore venir. Ces deux côtés, ou a la bouclie pleine de mots il effe t sur les droits des petites nations, mais ce qui reste de ces droits des petites nations lorsque leurs intérêts contrecarrent ceux des Grandes Puissances qui se battent pour l'idéal, la Belgique et la Serbie nous le démontrent amplement. Si sur l'uu ou l'autre front, se passe un événement qui ferait que l'un des partis aurait plus d'avantage à nous violer qu'à nous respecter, il ne faut pas se faire d'illusions. 11 ne se priverait pas d'une bonne chance pour respecter notre droit ! j Aussitôt que le tampon aurait rempli sa mission, ii peut être supprimé. Que ce moment ne se soit pas encore présenté est en grande partie le résultat de notre propre action. Nous pouvons y songer avec reconnaissance et ceux qui ont mis notre armée en état de défense peuvent se dire que si notre pays n'a pas encore été entraîné dans la guerre c'e i grâce à eux. Dans les derniers temp ■ on parle de nouveau beaucoup de démobilisation; on démobilisera plus facilement un au trop tard qu'un jour trop tôt. La charge e-,t grande, mais si cela peut éviter la guerre à notre pays, la récompense vaut largement la charge. En démobilisant trop tôt, nu us ouvrons no* frontières à ceux qui veulent eu faire usage. On peut admettre que les difficultés ont commencé, pour la Grèce, lo jour où elle ramena son armée sur le pied de paix et que ce qui reste encore de l'armée grecque, brisée et sans force,est le pivot de toute la politique de l'Entente en Orient. L'année écoulée nous a prouvé à plusieurs reprises, que les belligérants ne nous respectent pas plus qu'il ne faut et qu'ils se contentent d'éviter le conflit armé avec nous. Est-ce que nous allons en faire la liste? Est-ce que nous rappellerons la perte de nos navires ? De la "Tubentia," du Blommerdijk," du "Palem-bang" et d'autres? 'Est-ce que nous reparle-ions encore de la saisie de nos malles-postes,de la cousûcatiou de notre flottille de pèche? Est-ce que nous rappellerons les centaines de difficultés que nous rencontrâmes dans notre commerce avec nos propres colonies? Dans quel but tout cela? La façon d'agir des Allemands nous a chaque fois étonnés, frappés par le sans-gêne avec lequel ils jouaient avec les vies humaines. Les Anglais ont été plus réfléchis et sont de bien plus grande importance pour notre avenir économique. Tous deux nous ont froissés et blessés dans nos sentiments de nationalisme, les premiers ainsi que l'aurait fait une rude gifle appliquée en jjlein visage; les seconds nous ont traités journellement avec une désinvolture humiliante devant laquelle nous nous trouvions impuissants. Tous deux nous ont appris qu'aussi longtemps que dure la guerre) le danger continue à menacer: Puisse la leçon ne pas être perdue. Anvers et Rotterdam.—La revue "Die Freie Donau" consacre un article aux ports d'Anvers et de Rotterdam. Grâce aux installations de son port et à ses communications par eau, Rotterdam mérite d'avoir la préférence sur Anvers pour le transit vers l'Allemagne. La transformation du port d'Anvers et>t - une impossibilité et l'on se demande s pourquoi il faudrait y consacrer des millions, alors que le port de Rotterdam répond si bien aux exigeances. Après la guerre les mêmes influences détermineront si un navire doit décharger à Rot-J terdam, ou à Anvers. Seuls des boule-1 versements de nature politique et commerciale pourraient, contre toute attente, apporter des changements radicaux dans ces principes "Nieuwe ' Rotterdamsche Courant." On comprend que la grand journal 1 hollandais publie ces constatations avec satisfaction. Il eût pu cependant faire r remarquer que les Allemands ont mis du temps à s'apercevoir des avantagés su-" périeurs du port de Rotterdam et que r l'amour des Boches pour Anvers nous a coûté cher, s Dr TERWAGNE, Député, - LA VIE DE PARIS. Paris, janvier 1917. Le zèle des infirmières s'est-il refroidi? Non, mais il s'est transformé. > Au début de la guerre, les dames du monde qui étaient accourués, se dispu-E tant les brassards de la Croix-Rouge, 1 acceptaient toutes les besognes, même s les moins reluisantes et parfois les plus ' pénibles. Peu à peu, les dames volon-1 laircs ont pensé qu'elles ne devaient se 1 charger que des travaux dont leurs s femmes de chambre ne pouvaient s'acquitter. Ainsi à l'hôpital de la duchesse d'Uzès on n'a toléré que des infirmières appartenant à l'armoriai et portant des titres de marquises, de comtesses ou de baronnes. Et encore on a dû refuser du personnel. Au premier moment, Ces , dames de la noblesse s'acquittaient de toutes les besognes, depuis les pansements jusqu'aux soins du ménage lçs moins relevés, mais peu à peu les travaux grossiers les ont rebutées et elles - ont décidé de ne plus balayer les salles. La duchesse d'Uzès pensant que son - exemple servirait de leçon, n'a rien dit; c elle a pris le balai et tous les matins s'est - mise à balayer avec soin les couloirs et . les salles. Pendant quinze jours la dou-. airière a continué et pendant quinze . jours ses collaboratrices n'ont pas , bougé. Finalement, on a admis les domestiques à aider leur maîtresses, , qui maintenant se contentent de surveiller d'un œil attentif les soins à donner ' aux blessés qui, d'ailleurs, ne s'en trouvent pas plus mal, au contraire. ! Ce qui n'a pas diminué ce sont les égards que le public témoigne aux blessés quand il les rencontre soit dans ' la rue, soit dans les gares. Dans la ; rue, on leur cède le pas avec une sorte ' d'empressement ému; aux bureaux de tramways, on les laisse passer les premiers et il n'est pas rare de voir une femme se lever pour prier un blessé, resté debout, de s'asseoir à sa place. Ce : sont des spectacles auxquels nous : assistons vingt fois par jour. On doit, bien ces prévenances à ces vaillants qui ont risqué leur vie pour le pays. A côté de cc qu'on voit et qui est touchant, il y a ce qu'on ignore généralement et qui est répugnant. Il s'est organisé à Paris de véritables bandes pour exploiter les réformés qui ont été libérés avec une modeste pension insuffisante pour faire vivre celui qui l'a obtenue. Aussi, souvent les blessés d'hier ont-ils l la tentation de recourir aux prêteurs et : c'est ici que se montre la rapacité de ces . mauvais marchands d'argent. On cite ' le cas d'un officier qui a été réformé avec [ une pension de onze cent cinquante ; francs. Il fut attiré dans un de ces sou- ■ ricières cîe l'usure où il demanda une , avance de Fr. 400. On lui annonça un - intérêt annuel de 5 p.e., ce qui était en " somme légitime. Mais.:, il y a un mais. Le pensionné doit payer les frais uqi . sont multiples et divers. D'abord, l'éta- ■ blissement" du certificat de vie, l'enregis-• trement de l'acte de prêt, et enfin une prime pour risque de mort pendant la période du prêt qui est consenti pour six | mois seulement, après quoi il faudra renouveler et recommencer à payer tous les accessoires. Pour Fr. 400 prêtés, on retint Fr. 67.25, ce qui réduisit le prêt à Fr. 332.75, représentant bel et bien un intérêt de plus de 30 p.c. et pour compléter le tout on retient le titre de pension qu'on ne rendra qu'après le remboursement. Le parquet a été avisé, des poursuites sont en train et on fera cesser sans doute cette exploitation qui est renouvelée des Grecs qui retenaient aux revenants du Péloponèse la moitié des sommes auxquelles les légionnaires avaient droit, d'après les lois de la vieille Athènes de 200 ans avant J. C. Rien de nouveau sous le soleil. Ce qu'il y a d'amusant dans ces tristes histoires, c'est que c'est un de ces malto-tiers 'aui, par des lettres anonymes, a SScme amie®. Na 14

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Cet article est une édition du titre L'indépendance belge appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Londres du 1914 au 1918.

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