L'indépendance belge

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s.n. 1914, 06 Juin. L'indépendance belge. Accès à 10 mai 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/m61bk17q60/
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lO Oeaaxixxxeâl EN 8£i-SlQye ET A PAfii'S C 85* ANNÉE Samedi 6 juin 1914 administration et rédaction lïv rue des Subies, Bruxelles BUREAUX PARISIENS : 11, place de la Bourse abonnements : ÉDITION QUOTIDIENNE BELGIQUE. Un an 20 fr. 6 mais iOfr. 3 moi», 3 fr. iUXEUBCURCISr.-OJ " 28 Ir. » 5 fr. » 8fr. EHÂN8ER » 40 fr. » 22 fr. » 12 fi ÉDITION HEBDOMADAIRE Internationale et ifOutrt-meri 10 PAGES, PARAISSANT LE MERCREDI Ejn an • '«515 francs 81* moia . ISSffanca L'INDÉPENDANCE BELGE TROIS EDTnOTTS HIR JOTO« — SUS. PAGES C^SSERVAHÛS PATÇ LE PROGRES X° 1-7 Samedi 6 Juin 1914 Les annonces sont reçues} A BRUXELLES : aux bureaux au jou'iiai. A PARIS : 11, place de la Bourse, A LONDRES : Chez MM. John-F. Jones & G®, tfi Snow Bill, K. CL; à J'Agence Havas, n° liâL Checpsiue E. C. ; et chez Nevroud & Fils, LfcL H0B14-48, Queen Victoria Street, et T„ B. Browneu Lîd, n° 163, Queen Victoria Street. % AMSTERDAM ; chez Nijgh&Van Ditmar, Rokin, 2»' Qt. ROTTERDAM ; même firme, Wynhaven. 413. P ALLEMAGNE, EN AUTRICHE-HONGRIE et £& SUISSE, aux Agences de iaJIai^n Rudolf Mosê^ fi ITALIE : chez MM. Haasenstein & Yogier, ù Milan Turin et Rome. SîJiE^V-YORbk : T.B. Browne, Ltd, lt East-iS1"' Stroeir 1 . Édition du matir -Aujourd'hui «evue politique. LE MEXIQUE ET LES ETATS-UNIS. - Nouvel incident en. vue. t>A QUESTION ALBANAISE. — Pourpar 1ère rompus. En Angleterre. — Les suffragettes au Pa lais de Buekingham. En Bulgarie. — Nouveaux incidents gréco- bulgares. Lettre du Vatican. Notes du jour, par J.-... En France. — La crise ministérielle. — Les pourparlers de .M. Viviani. —Le nouveau cabinet. En Belgique. _ j-a réforme électorale, Chronique mondaine. La Chirurgie de guerre. informations financières et industrielles, — Nouvelles diverses de nos correspondants.Les dépêches suivies de la lettre A sont celles qui ont paru d'abord dans notre première édition, publiée à 4 heures de l'après-midi; les dépêches suivie: de la lettre B sont celles qui ont paru d'abord dans notre deuxième édition, publiée à 6 heures du soir; les dépèches suivies de la lettre C sont celles qui onl paru d'abord dans notre troisième édition, publiée le matin. BRUXELLES, 5 juin Revue Politique La situation en Albanie demeure extrêmement sérieuse, on peut même dire critique. Les rebelles musulmans sont pour ainsi dire les maîtres dans l'Albanie central®. Ils ont obligé la garnison de Kroja à,abandonner la forteresse et ils bloquent celles de Cliias el $le Tirana. Le prince Guillaume a estimé que, dans ces conditions, il ne pouvait mieux l'aire que de s'appuyer sui les catholiques de l'Albanie du nord, les fidèles clients de l'Autriche. Il s fait venir à Durazzo des contingents de Mirdites et de Malissores, mais cela a suffi pour provoquer une dangereuse effervescence parmi les Albanais mu-sulm as de la capitale. Les deux éléments de l'Albanie du Nord et de l'Albanie centrale se dressent, ainsi farouchement l'un contre l'autre, et cette ïiouvellè phase de' la guerre civile, aussi grave certainement, que celle qui vil développer la révolte des Epirotes, crée une situation telle que l'on doit s'attendre à toutes les. catastrophes. Y a-t-il une chance de conj urer le péril et. d'amener les Albanais musulmans à composition ? On n'oserait le soutenir sérieusement. Des membres de la commission internationale de contrôle ont négocié avec les rebelles et, malgré toutes les concessions faites, toutes les garanties données, ils n'onl pas réussi à conclure Une entente et $ convaincre les musulmans de la nécessité de collaborer loyalement avec le nouveau gouvernement. La raison er est fort simple : les revendications des rebelles portant sur dés garanties ai: point de vue religieux et au point de vue de l'enseignement ne sont que des prétextes; le fait brutal, c'est qu'ils ne veulent pas un prince chrétien, d'un gouvernement indépendant, et. qu'ils exigent, le retour de l'Albanie à la Turquie. Sur ce terrain aucune entente n'est possible, on le sait, de reste, car. même si le prince Guillaume consentait à s'effacer, les puissances qui on! créé l'Albanie indépendante ne pourraient admettre le retour de l'Albanie à la Turquie. L'égoisme de l'Italie et de l'Autriche, ne souffrant pas que la Serbie et l'a Grèce arrivent au littoral de l'Adriatique, est seul responsable des 'difficultés dans lesquelles on se débat Que feront les puissances en présence de ce lamentable état de choses ? Elles ont le devoir moral de secourir le prince Guillaume, puisque ce sont elles qu: l'ont imposé à l'Albanie, mais, dès le début, on a été hostile dans les différentes capitales à l'idée d'une intervention, car l'intervention peut faire neutre de dangereuses complications inter-nationales. Elle fournira notammc-nt un terrain favorable à la manifestatior brutale de la rivalité austro-italienne. Pourtant, si la révolte s étend et si le prince Guillaume, comme cela apparat' nettement, est dans 1 impossibilité ete gouverner, il n'y a pas d'autre solution que l'intervention collective des puissances. Sous quelle l'orme se pro duirait cette intervention ? Les uns voudraient lavoir se produire sous lafor-me de l'envoi de troupes internationale: à Durazzo et à Scutari ; les autres est-i ment qu'il serait dangereux d'aller ai delà de la simple: démonstration navale 11 est bien évident que cette dc-rnièri ne produirait qu'un médiocre effet su: l'esprit des Albanais. La seule chosi cfui puisse jes faire réfléchir et les ame ner à composition, ce serail le elébar quement de troupes internationales e Sa ferme résolution des puissance: d'imposer à l'Albanie le régime qu'el les jugent le mieux lui convenir. 1 faut reconnaître qu'il y a là une étran ge conception dç l'indépendance d'une nation, mais on sait de reste que les subtiles combinaisons des puissances faussent généralement les principes les plus élémentaires. 11 est à craindre que, de longs mois encore, le problème albanais restera posé devant i Europe, et quand on songe à la complexité de ce problème; quanti on détaille tous les éléments si divers, si irréductiblement hostiles les uns aux autres qui sont aux prises clans ce petit pays, on se dit évidemment que d'autres, plus expérimentés et puis énergiques que le prince de Wied, auraient. échoué dans la mission que les puissances lui ont coniiée et qu'aucun gouvernement d'une grande puissance n'aurait su mener à bien avec toutes ses forces et toutes ses ressources pour la simple raison qu'on ne supprime pas du jour au lendemain, avec de simples formules diplomatiques, les colères, les rancunes et les haines qui des siècles durant se sont accumulées dans le cœur et l'esprit de tribus qui n'ont, à aucun degré le sens de l'unité nationale.La crise ministérielle serbe paraît devoir se terminer pan la, reconstitution du cabinet Pachitch. Depuis la fin de la guerre, M. Pachitch a offert plusieurs lois sa démission et chaque fois le Boi l'a prié de conserver la elirection des affaires. C'est que l'autorité personnelle de M." Pachitch est considérable et que nul n'est plus qualifié que lui pour présider à l'organisation politique de la S. ibie nouvelle. Ce qui a déterminé la crise actuelle, c'est le fameux décret, qui a donné lieu à tant de polémique, qui assure la suprématie du pouvoir civil sur le pouvoir militaire. On a restreint par décret ministériel les attributions des officiers dans les nouveaux territoires serbes, et cela est juste, puisqu'il s'agit de doter ces territoires d'une organisation normale. Les attributions spéciales des officiers doivent naturellement prendre fin du moment que la période de conquête est terminée. Mais ce décret restreignant les pouvoirs des officiers dans les nouveaux territoires a provoqué un vif mécontentement dans Içs milieux militaires,, et le Boi a insisté auprès du président du conseil pour que le décret soit rapporté. M. Pachitoh s'est refusé énergicjuement à le retirer, ou. même à le- modifier, estimant que les ministres, plutôt que de re-. venir sûr une décision justifiée par les circonstances politiques, devraient se retirer. Le conflit est donc entre la couronne et le gouvernement. Le Boi a voulu se rendre compte de la possibilité qu'il y aurait de former un cabinet qui s'appuierait sur le bloc des partis d'opposition, c'est-à-dire les « jeunes-radicaux » et les progressistes, mais dès les premières consultations on a l'impression qu'une telle combinaison ne serait pas viable. C'est pourquoi >1 est probable qu'il faudra en revenir à un nouveau cabinet Pachitch. qui présiderait aux élections législatives, de telle sorte que c'est le pays, en fin de compte, qui marquerait l'orientation politique qui doit prévaloir en Serbie. Il ne faut pas oublier, pourtant, que c'est un avantage marqué pour un parti dans la lutte électorale de disposer du pouvoir, et, les « vieux-radicaux » sauraient certainement profiter du maintien de M. Pachitch pour consolider • leur situation à la Skoupchtina. mmmaïamÊmmmtmmmÊmaamjKmmmmÊmmmMMe»n—icoaam.' Le Mexique et les Etats-Unis LA MEDIATION Niagara Falls, jeudi, 4 juin. Un médiateur a déclaré que tandis que la participa i.ion des rebelles permettrait probablement de régler la situation intérieure en quelques jours, le refus du général Caïaanza de répoudre par une demande de participation à la noté accommodante des médiateurs plongerait la médiation dans une situation critiqua pouvant abouti- à la cessation des conférences en raison de ieur inutilité. Si le refus des rebelles et leur victoire rendent les conférences d'où ils sont absents inefficaces, la médiation s'arrêtera, mais celle-ci aura du moins empêché la guerre entre les Etats-Unis et le Mexique entier, guerre qui eût été inévitable sans la constitution de. la médiation, si l'on s'en rapporte à la note du général Car-ranz'â. (a), Nouvel incident en vue Washington, jeudi, 4 juin. Le vapeur « Antilla » qui apporte aux constitution n a ! : .s t e s 500 tonnes de munitions est sous pavillon cubain, l.es - Etats-Unis ont déclaré, après la prise de Tampico, que tous les ports du Mexique étaient ouverts, ce qu: tend à dire que le blocus n'en est pas reconnu. On se demande ce qui va se passer au cas où les ca-î nonnières du généra! Huerta attaqueraient le vapeur « Antilla ». (a) Le prétendu incident gennano^américain 1 Démenti officieux ; De Berlin au « Journal » : Une note officieuse déclare qu'il est abso-: lument inexact que, comme l'avaient annoncé certaines dépèches, le croiseur «Dres-. den u ait accompagné hors du port de Ve-t ra-Cruz les vapeurs « Ypiranga » et « Ha-; varia », après avoir procédé au branle-bas . de combat. Les deux vapeurs ont quitté le ! port sans aucun incident, après règlement . de l'amende. Aucune protestation n'a enco. re été élevée à Washington par le gouver nement allemand, l'enquête sur cette affaire n'étant pas encore terminée. (b) LA Question Albanaise Les Epirotes déposeront les armes Vienne, jeudi, 4 juin. La « Correspondance albanaise » annonce qu'une réunion de notables épirotes a eu lieu à Argyrocastro. Elle a décidé d'accepter les décisions de la conférence de Corfou et de déposer les armes après l'occupation de l'Epi-na par les troupes du Prince. (a) Pourparlers rompus Durazzo, vendredi, 5 juin. La commission de contrôle a eu une entrevue à Silik avec les délégués das insurgés qui se montrèrent peu désireux de voir se réaliser les vœux qu'ils formulèrent quelques heurts auparavant. Ils réclamèrent leur incorporation dans la Turquie. La commission dut rompre les pourparlers et rentrer à Durazzo. (a) L'attitude de l'Angleterre Londres, jeudi, 4 juin. On apprend que dans le cas où le roi d'Albanie semblerait se trouver en danger, le gouvernement britannique serait disposé à envoyer un bâtiment de guerre ù Durazzo si les autres, puissances se montraient disposées à prendre uné mesure similaire. (a) La situation s'embrouille Durazzo, vendredi, 5 juin. Le conseil des ministres a décidé de proclamer l'état do siège et d'envoyer immédiatement les Malissores contre les insurgés, mais il a suspendu ensuite cette dernière décision, voulant attendre les événements et à cause de l'opposition de quelques Malissores à combattre contre les insurgés. La population s'embarque à bord des vapeurs en partance- La situation est toujours grave. (a} L'état de siège à Durazzo Durazzo, vendredi, 5 juin. Le lieutenant-colonel Thomson, qui a été nommé commandant de piace après le rappel du major hollandais Schleuss, a proclamé ce matin l'état de siège itans la vUle. JU n'est survenu aucun changement dans la situation. £a) Situation inextricable De Rome, à 1' « Echo de Paris » ; Contrairement aux espérances qu'on entretenait, l'accord n'a pu se faire entre la commission de contrôle et les insurgés albanais, ceux-ci persistant à réclamer, la déposition du roi Guillaume et son remplacement par un souverain musulman. La commission a résigné en conséquence son mandat, entre les mains du prince de \Vied. Une fera ce dernier et comment -s lirera-t-il de ce mauvais pas ? Il a trois partis devant mi : marcher contre les rvbe.ies ù la tête 'des Maiissores, abdiquer, ou bien abandonner Durazzo à son sort en ransférunt la capitale-à Scutari. Le premier parti serait ie plus courageux, mais U offre de gros risques, car il pourrait-déchaîner la guerre civile en Albanie. L'abdication du- prince, que beaucoup considèrent comme inévitable, est peut-être prématurée; tout au moins, on suppose que ie roi Guillaume ne s'y résignera qu'à la dernière extrémité. Reste la retraite sur Scutari. Ce serait le parti le plus raisonnable, c'est celui que beaucoup de journaux italiens suggèrent au prince de Wied. La u Tribuna >i dit que la présente situation est d'une précision terrifiante. L'Albanie est divisée en deux'grands partis, l'un qui veut le prince de Wied, l'autre qui ne le veut pas. Le souverain a demandé deux jours pour délibérer et fair^ connaître sa décision à la commission de contrôle. Celle-ci, dit la « Tribuna », considère .'a situation comme désespérée. Le « Giornale d'ftalia « dit que la situation s'aggrave sur les frontières albanaises. Les Etats limitrophes s'agitent et vont profiter de la crise actuelle pour réaliser leurs visées égoïstes. La Serbie concentre des régiments sur les confins de l'Albanie. Les troupes monténégrines ont déjà pénétré sur le territoire albanais. Des nouvelles alarmantes arrivent .également de i'Epire. L'Autriche elle-même envoie des troupes ù la frontière serbe et monténégrine.l/e « Giornale d'Italia » exprime l'espoir que le comte-Bcrchtoid saura réfréner les impatiences de l'état-major austro-hongrois et ne pas se laisser entraîner à des actes irréparables. Lo « Giornale d'Italia » conclut en disant que l'Italie doit. faire preuve de vigilance et que les intérêts italiens se résument uniquement dans le maintien de l'équilibre adriatique. (b) Conflit entre le prince de Wied et le chef de la gendarmerie hollandaise De Vienne au « Beriiner Tagebiatt » : Le prince d'Albanie a voulu remplacer Eosad pacha par le lieutenant-colonel Thomson, qui est le sous-chef de la gendarmerie albanaise. Or, il se trouve que le colonel Thomson est en conflit avec son chef direct, le général hollandais Deveer. lyé colonel Thomson, en prenant connaissance de l'offre flatteuse du prince, lui expliqua qu'il fallait choisir entre le général Deveer et lui. Le prince pi ia, après cet entretien, le général Deveer de se rendre à Scutari et d'y prendre le commandement de la gendarmerie, mais le général hollandais s'y refusa catégoriquement en disant (u'il était ù Durazzo par le volonté des puissances. De ce fait, un nouveau conflit personnel entre le chaf de la-gendarmerie hollandaise et le prince semble se greffer sur tant d'autres conflits, ib) Nouvelles de l'Étranger ALLEMAGNE Les ressources de mobilisation De Berlin, au u Matin » : Le 1" juillet prochain, on procédera m Allemagne, pour la première lois, à un inventaire de tous le; produits emmagasinés dans les boulangeries, les minoteries, les brasseries, les dépôts de denrées alimentaires,ainsi qu'au recensement des chevaux, des bestiaux, des voitures et autos, des tramways, de la batellerie, etc. On sait que toutes ces mesures ont pour but d'établir une statistique exacte des ressources en prévision d'une mobilisation. ANGLETERRE Une suffragette au palais de Buekingham Londres, vendredi, 5 juin. Le « Morning Post » annonce qu'une suffragette a pénétré hier soir à la Cour, au Palais de Buekingham. La police avait pris des mesures spéciales pour empêcher tout incident quelconque, mais à 10 h. 45, au moment où Leurs Majestés recevaient, une femme en robe de cour tomba aux genoux du Roi et commença ù parler. A ce moment l'orchestre qiU se trouvait dans la galerie joua plus fort pour couvrir la voix de la femme'qui fut immédiatement éloignée. Le u Daily Chroniele » dit que la manifes- ' tation a été faite par deux femmes titrées. (a) Mesures sévères contre les suffragettes De Londres au « Matin » : L'exaspération provoquée par les innombrables méfaits des suffragettes militantes a décidé le gouvernement, assure-t-on, à prendre de nouvelles mesures coercitives. Les conseillers légaux de la couronne sont d'avis que les personnes souscrivant à la caisse des organisations de suffragettes militantes tombent sous le coup de 1a loi et que leurs biens peuvent être saisis en réparation des dommages causés. Parmi les mesures préconisées par certaines personnes, on trouve i'application du fouet aux délinquantes et leur maintien en prison sans intervention d'aucune sorte dans le cas où elles feraient la grève de la faim. (a) Le? suffragettes incendient une église Londres, vendredi, 5 juin. Un incendie a détruit une église historique à Breadsall, près de Derby. Cette église renfermait des reliques précieuses ainsi qu'un monument d'Erasme Darwin. On -soupçonne les suffragettes d'être les auteurs de cet incendie tb) — Une conférence préliminaire des syndicats des mineurs, des cheminots et des ouvriers de transport a décidé que les syndicats *de ces corporations devront agir en commun dans toutes les questions importantes et s'efforcer d'empêcher les divergences entre les syndicats. Un congrès national. va être convoqué pour homologuer cette décision. (a) AUTRICHE-HONGRiE •— Ismaïl Khemal bey est arrivé à Vienne. (a) BULGARÏE Nouveaux incidents gréco-bulgares Sofia, jeudi, 4 juin. Un télégramme de Dedeaga.tch dit que ce matin est arrivé le vapeur grec « La Floride « battant pavillon américain et ayant 4 bord 300 réfugiés musulmans et plusieurs prisonniers bulgares du- district Demir His-sar déportés sous escorte à Mytilène. La nouvelle de la présence de ces derniers sur le navire a provoqué une vive excitation parmi la population. Les magasins furent fermés immédiatement et un meeting de protestation fut convoqué dans lequel la population a réclamé la mise en liberté des prisonniers bulgares ou l'expulsion de tous tes Grées de. Dedeagatch. Une grande effervescence règne en ville. # *'-* Au sujet des incidents de Varna, des renseignements complémentaires disent que la manifestation eut lieu à la suite de l'idée de célébrer en grande pompe la fête du roi de Grèce. l\.r une fâcheuse coïncidence il arriva dans le port un bateau qui débarqua des centaines de réfugiés bulgares de Macédoine, dont deux prêtres. C'est leur vue qui exaspéra la-foule. Toutes les mesures sont prises maintenant pour maintenir l'ordre. (a) Dedeagatch, vendredi, 5 juin. Six Bulgares déportés qui se trouvaient à bord de la « Floride » ont été relâchés au milieu des acclamations prolongées de la foule massée sur le quai du port. La mise en liberté des prisonniers bulgares a mis fin à l'effervescence qui régnait dans la ville. (b) ESPAGNE A LA CHAMBRE M. SalvateBa, républicain, annonce une campagne dans les rues pour renverser le cabinet s'il ne modifie pas son action au Maroc malgré l'opinion du pays. L'orateur fait afiusion à l'influence d'un pouvoir étranger au Parlement et il annonce que les républicains feront de l'obstruction au projet de construction d'une escadre. (a) GRECE Les Italiens dans l'Egée Athènes, vendredi, 5 juin. On mande de Rhodes au « Patris » que. les autorités italiennes sont sur le point d'acheter, moyennant 20,000 livres turques,. i'U-ot inhabité d'Alkonissos, qui. appartient à un Grec el qui est situé en face de Bou-drorn, sur ia côte asiatique, près de l'Ile de Cos. Le correspondant du journal envisage cette acquisition comme un indice de la prochaine évacuation du Dodécanèse, mais il espère que le gouvernement hellénique pourra empêcher que.ee territoire du groupe des îles de la mer Egée tombe aux mains des Italiens. (a) — On mande d'Athènes : Le Roi et M. Venizelos rentrent aujourd'hui vendredi à Athènes. La Chambre reprend ses travaux ce soir. (a) ITALIE Les travaux parlementaires Rome,, vendredi, 5 juin. On prévoit aujourd.'hui que les débats seront très vifs à la Chambre. Le gouvernement désire, en effet, entamer de suite ia discussion sur le programme financier, tandis que l'extrême-gauche veut tout d'abord poursuivre la discussion sur la réforme de l'enseignement, n'ayant pas eu le temps, prétend-elle, d'étudier le rapport sur les mesures financières, distribué trop tardivement. On croit que les socialistes.républi-oains et peut-être bien les radicaux eux-mêmes essaieront de favoriser l'obstruction. (a) SERB'Ë La crise ministérielle Beigrade, jeudi, 4 juin. Cet après-midi, le Roi a reçu en audience les chefs des partis jeune-radical, progressiste et nationaliste. Les. consultations uu-sujet de la crise se poursuivront demain au Paiais. On envisage comme vraisemblable une solution qui aboutirait à la reconstitution du cabinet Pachitch. (a). La politique extérieure Belgrade, vendredi, 5 juin. Sur la proposition de son président, la Skoupchtina s'est ajournée jusqu'à la fin de la crise ministérielle. Le Roi a interrogé hier les chefs des partis sur les questions en suspens. Ils ont déclaré qu'ils appuieraient ia politique de la Triple-Entenîe- C'est la première fois que les progressistes et les nationalistes font cette déclaration. (b) Les chemins de fer orientaux Budapest, jeudi, 4 juin. Le journal « Az Est » annonce que le gouvernement serbe et la compagnie des chemins de fer orientaux étant loin- d'être d'accord au sujet du prix de rachat, la Serbie aurait l'intention éventuellement de demander à la Cour de La Haye où à la commission financière de Paris de prononcer une décision au sujet du prix. (a) TURQUIE On mande ci.e Const-antmople : On annonce officiellement que le métropolite grec Parvitcha Germanos a été condamné par la Cour martiale à quinze années de travaux forcés pour avoir attenté à l'honneur t'-e femmes musulmanes au moment de l'occupation de Cavalla par les Bulgares. Le métropolite est contumax. (a) Lettre du Vatican (Ds noire correspondant) BOME-VATICAN, 1" juin. Pie X nous a ménagé plus d'une surprise durant ia semaine ues consistoires.Aux treize cardinaux créés et publiés, il a ajoute un quatorzième eh publiant la nomination laite niais retenue « in peclore » uu patriarche de Lisbonne, M. Mend-es Bclio. En novembre 1911, le Pape venait de protester contre le gouvernement de la République portugaise, qui ne s'était pas contenté de la rupture avec lo Saim-Siège et de la séparation de l'Eglise et ûe l'Etat, mais avait encore exilé de leurs diocèses' les évêques. Toutefois, Pie X, selon les articles du Concordat, devait nommer cardinal le patriarche de Lisbonne dans le premier Consistoire qui suivrait sa pi'éoonisation au siège patriarcal. La préconisation eul lieu le l'J décembre 11)07, Pie X retarda les consistoires jusqu'au 29 novembre 1911. line difficulté se présentait-. Ce Concordat avait été aboli par le nouveau gouvernement portugais, par le l'ait de ia séparation, mais on n'avait rien signifié officiellement au Saint-Siège. Pie X devait donc supposer que le Concordat était maintenu et, par conséquent, en observer les pactes. Il a eu recours à une de ces combinaisons qu'à Piome on sait très bien trouver. «Je nommerai cardinal le patriarche de Lisbonne, observant à la lettre le Concordat, dit Pie X au car-dinar Van Bossum, mais je le réserverai « in pectore », je ne dirai pas son nom officiellement. Et le tour fut joué. Pendant deux ans et elemi, le Pape a retenu «in pectore» le patriarche de Lisbonne, il l'a enfin « expectoré », car, on le dit du moins, il y a des essais de rapprochement et de réconciliation en-trie le Portugal et le Vatican. Le Sacré-Collège compte donc soixante-six membres, dont, trente-quatre italiens et trente-deux étrangers. Les Italiens, et les journaux s'en l'oit l'écho, trouvent déjà que les proportions ne sont pas gardées, qu'il y a trop d'étrangers dans le Sacré-Coilège. Ils oublient que les meilleures charges, celles qui sont payées, sont entre leurs mains et que, malgré tout, c'est encore eux qui gouvernent l'Eglise catholique- Pie X vient même de leur assurer le gouvernement provisoire en nommant camerlingue de l'Eglise romaine le cardinal Delta Yolpe. Ce personnage est , déjà doyen de l'ordre des cardinaux-diacres, gt, par conséquent-, durant la vacance du Saint-Siège, il cumulera deux fonctions. Gomme doyen des dia~ cre, il prend part aux délibérations des trois chefs d'ordre ; comme camerlini gue, il aura le pouvoir exécutif. Les rédacteurs et correspondants deâ journaux peuvent être certains que, durant la vacante du Saint-Siège, les por« tes de bronze du Vatican leur seront impitoyablement fermées. Etant maître de, chambre, puis majordome, sous Léon XIII, Deila Volpe n'avait qu'un seul souci, celui d'empêcher les gens d'obtenir l'audience du Pape et celui d'être arrogant à l'égard de fout le monde, y; compris les prélats et les évêques. Esprit très étroit et. ayant, fait toute sa carrière dans les antichambres pontifica» les, il n'a su se perfectionner que dans l'insolence spéciale, note caractéristique des gens de cour qui veulent sa donner des airs. Plus d'une l'ois,. Léon XIII, averti, lui iniligea des réprimandes. Devenu cardinal, il fut nommé préfet de l'économat de la Propagande, Lorsque Pie X supprima cette charge,, les employés allumèrent presque des feux de joie sur ia place. Préfet de l'Index, le cardinal condamne les livres sur commande et, én maintes occasions, de son propre aveu, sans en avoir lu aucun. Jusqu'à la dernière heure, le Pape avait gardé le secret sur, cette nomination qui occasionna une véritable surprise parmi les cardinaux réunis en Consistoire. Mais une surprise bien plus grands encore nous a été réservée. Dans l'allocution latine du Consistoire secret, Pie X a été relativement mo-< déré. Il a parlé de ses joies et de ses tristesses, il a rappelé les. fêtes cente-c-naires célébrées en ces derniers temps, et, parlant du centenaire du retour de, Pie VII à Borne en 1814, ..célébrant le Pape qui, «seul contre l'obstination d'un despote si puissant, avait résistés victorieusement ». Pie X oublie que son prédécesseur homonyme était allé à Paris pour sacrer, le puissant despote. La surprise, le Pape nous l'avait, réservée pour le surlendemain. Devant imposer la barrette rouge aux nouveaux cardinaux, il leur a adressé un discours stupéfiant qui a suscité dans la presse italienne et, étrangère de$ commentaires peu favorables. Lo Pape a déclaré que le dépôt de la foi, dont il est le gardien, est menacé surtout par l'ennemi intérieur; aussi, il laut avoir l'œil ouvert, surveiller ceux qui professent des idées tendant à concilier la foi avec l'esprit moderne et, aboutissant à ia négation de tout. Le Pape n'admet pas qu'il puisse y avoir une conscience laïque opposée à la conscience de l'Eglise; il n'admet pas non plus qu'on critique ses actes et dit que souvent ses paroles, quoique claires et précises, sont mal enlendues et plus mal interprétées ; que si, parfois, par prudence, il se tait-, on considère son silence comme une approbation. Les nouveaux cardinaux doivent donc lui porter aide, ils doivent, unis au Pape, prêcher et, appliquer ses volontés. Ils doivent prêcher spécialement aux ecclésiastiques et aux religieux que riem ne uéplait plus au Pape que la discorde, en lait de doctrine et de. discipline , et avertir les prêtres de ne point fréquenter les personnes de foi suspecte et. ne point lire les.journaux qui ne sont pas. approuvés entièrement par l'Eglise, car, on y respire un air empesté. Le Pape va plus loin, il, alfirme qu'on ne peut lui être complètement dévoué, si l'on a honte de se dire clérical, et il ajoute: «Les fils .dévoués du Pape sont ceux qui obéissent à sa parole et le suU vent en tout et non pas « ceux qui étu« » (lient les moyens d'éluder ses ordres, » l'obligeant avec une insistance digne » d'une meilleure cause d'accorder des » dispenses et des exemptions d'autant «plus douloureuses qu'elles portent » dommage et scandale. » L'auditoire, en entendant ces paroles,, fut stupéfié, fi y avait là deux nouveaux cardinaux allemands, le ministre pléni-i polentiaire de Bavière et un assez bon nombre de personnages allemands. Par ces paroles, le Pape se vengeait-il d'avoir été obligé de dispenser du serment antimoderniste la plupart des ecclésiastiques allemands, d'avoir dû déclarer comme non-avenue l'encyclique sur saint Charles-Borromée, d'avoir été obligé de modifier plusieurs décrets en Allemagne et en Autriche. Quelles sont donc ces exemptions et dispenses arrachées au Pape et qu'il accorde, tout en les reconnaissant dangereuses et scandaleuses. L'aveu de la part du Pape est formidable, car si, en conscience, il croit que les dispenses accordées par lui offrent danger et scandale, comment, et sous quelle haute pression les a-t-il concédées ? La diplomatie allemande a voulu voir clair dans cette affaire, et, deux jours après la. publication de ce singulier discours, I' « Osservatore Romano », journal officieux du Vatican, dans une note fort ambiguë, a déclaré que le Pape n'ai pas voulu faire allusion à la question de l'abolition du serment, antimoder-niste en Allemagne, signe que les gouvernements allemands ont demandé des explications. Mais, dans la note, on se garde bien de dire à quelles exemptions Pie X faisait allusion. 'Ce qu'il y a de plus clair dans ce cri d'alarme jeté par le Pape, c'est l'inanité de sa politique religieuse intransigeante. 11 a condamné en vain les idées modernes, en vain a-t-il organisé des conseils secrets de surveillance, favorisé la délation, rejeté de l'Eglise , ceux qui se croient le droit d'avoir une opinion

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Cet article est une édition du titre L'indépendance belge appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Londres du 1914 au 1918.

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