L'indépendance belge

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s.n. 1916, 13 Janvrier. L'indépendance belge. Accès à 06 mai 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/hm52f7kw52/
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STèrne anoee, No. Il L'INDÉPENDANCE ROYAUME-UNI : ONE P£NN> BELGE CONTINENT: 16 CENTIMES f (HOLLANDE : 6 CENTS.) ADMINISTRA TCOK ET REDACTION: TPDOR HOUSE, TUDOR ST., I.ONDON. E. TELEPHONE: CITY 3960. BUREAU A PARIS : 11, PLAGiJ DE L4 BOURSE. TELEPH. : 6 LONDRES, JEUDI 13 JANVIER 19 ( 3 MOIS, 9 SHILLINGS. A ABONNEMENTS: j 6 MOIS, 17 SHILLINGS, f CONSERVATION PAR LE PROG: SOMMAIRE. LA SITUATION: Progrès autrichiens au Monténégro. Occupation de Corfou par les Français. Début de l'attaque contre les Alliés à Salo» nique. Le projet de conscription adopté en deuxième lecture. Menaces de grève des mineurs gallois. L'histoire belge de la Prusse Rhénane.—Henry Segaert. Pensées de paix Maurice Kufferath. En Belgique. Echos. Etc. LA SITUATION. Jeudi, midi. Le s.uccèt> des Autrichiens au Monté* négro est appelé à avoir des conséquences fâcheuses sir le -développement de Sa situation générale dans les Balkans. Cernés de trois côtés par des forces de "beaucoup supérieures en nombre et en armement, les Monténégrins vont non •euiement partager 3e sort -do La malheureuse Belgique et de l'héroïque Ser-feie, mais, coupés de tout secours, ils se verront .peut-être obligés de .souscrire aux lois d« vainqueur. Cettigné va devoir être abandonnée, et lia capitale sera probablement transférée à Nikchitz, tandis que la lutte sera poursuivie pendant quelque temps encore dans la région de Ricka, d'où il ne leur reste plus qu'une retraite possible : Scu-tari. Si, sur les rives du Lac de Scutari des secours importants ne lui arrivent pas, notre vaillante petite alliée sera au tout de ses efforts. Seule l'Italie est en -mesure, sembte-t-ïï, d'intervenir efficacement et à temps. On peut être convaincu qu'elle fera •tout ce qui est humainement possible* pour venir en aide au Roi Nikita et à son peuple, car en tes défendant elle sait qa'i lie se défend elle-même contre un voisin de plus en plus redoutable. À en croire les informations de source italienne, le Mont Lovtchen a été attaqué par 50,000 Austro-Hongrois et une puissante escadre renforcée ré-cwnssnt par .!em. droadoon;,1 '« ' ' - • laque eut lieu de trois côtés à Ih fois et. dts batteries de 305 mm. installées sur le Mont Czermatz rendirent la position des Monténégrins intenable. Au cours de 1 assaut final, deux régiments autrichiens furent anéantis. L'ennemi a également beaucoup souffert du froid et de la neige. On cite le cas d'un bataillon hongrois qui, enseveli dans la neige, dut être délivré par une équipe de pionniers. Les derniers détails du plan de campagne furent arrêtés au cours d'un conseil de guerre qui.eut lieu à Orsova, et le général von Koevess reçut 12 divisions pour Je mettre à exécution. Que vont faire les troupes austro-hongroises après l'occupation du Monténégro? Ne vont-elles pas recommencer en Albanie ce qui leur a si bien réussi en Serbie et au Monténégro, et n'entre-t-il pas dans leurs vues de prendre possession du littoral et des ports albanais, lesquels, à défaut de Salonique, pourraient servir de bases à leurs sous-marins? Or, des milliers de soldats serbes attendent en Albanie d'être ravitaillés et rééquipés, et l'exécution de cette tâche a dû rencontrer des difficultés insoupçonnées pour que la France ait pris la décision d'occuper l'île de Corfou, dans Je golfe d'Otrante, afin d'y transporter les glorieuses épaves de l'armée du roi Pierre. Le gouvernement français a donné à Athènes des assurances formelles qu'il ne s'agit, comme dans l'occupation de Salonique, que d'une mesure temporaire et qu'iî ne saurait être question d'orne occupation permanente. Suivant des -informations q:ui ne sont pas encore confirmées officiellement, les troupes austro-hongroises, renforcées dos contingents bulgares et turcs (ces derniers venant -de Galilipoii) auraient commencé hindi l'attaque contre tes positions franco-britanniques à la frontière grecque. L'opération aurait débuté par un bombardement intense des lignes anglaises du r-ectewr de Doiran-Ghevgeli. O : ,s'attend à une attaque simultanée de trois côtés à la fois, les Allemands formant l'aile droite, les Aus-t-ro-B',égares le centre et les Turcs l'aile ga.uthe. Aucun communiqué officie! con-ii.rvrp itk ou infirmant cette information ne nou-s était parvenu jusqu'à midi. Les nouvelles du front oriental sont quelque peu contradictoires. Alors que Pétrwgrad ne parle que d'escarmouches dans le secteur de Riga et ne -mentionne ■aucune.opération en Galicie et-en Bessarabie, Vienne affirme que dans ce dernier secteur, les Russes tentèrent, par six fois, de pénétrer dans tes lignes autrichiennes, niais qu'ils furent chaque fois repoussés. Le correspondant du "Times" à Pétrograd, reflétant l'opinion des milieux militaires russes, croit que l'offensive russe est arrêtée momentanément après que des résultats jugés importants ont été atteints. Sur 1c front occidental tes Allemands préparèrent, entre la Meuse et l'Argon-ne, une attaque contre tes positions françaises. Ils émirent des gaz asphyxiants, mais l'artillerie française soumit les tranchées bqphes à un feu si violent que l'infanterie ennemie ne put quitter ses j <",.1 _ ' * Le bulletin allemand relate l'explosion, à Lille, d'un important dépôt de munitions qu'on attribue à un " complot '" britannique. L'explosion fit une centaine de victimes. Les Turcs signalent du front més> potamien plusieurs tentatives de sorties de la part de la garnison britannique assiégée à Kut, qui furent, disent-ils, toutes* repoussées. Comme nous l'avions fait prévo;r, hier, 1e projet relatif à la conscription a été adopté, mercredi soir, en seconde lecture par 431 voix et l'opposition n'est parvenue, cette fois, qu'à grouper 39 voix. • D'excellents discours ont été prononcés, notamment par sir Edward Car son, iM. Griffith et M. Henderson. Ce dernier, de même que ses deux autres collègues du parti travailliste qui avaient cru devoir se retirer du cabinet de coalition, sont revenus sur leur décision, rassurés par tes déclarations formelles de M. Asqiuith, affirmant q,ue le service obligatoire ne servira pas d'instrument ■pour introduire te travail obligatoire. M. Asquith a fait une grande impression sur la Chambre en déclarant, en son nom et au nom de ses collègues, que si la loi .ne passait pas la Grande-Bretagne ne serait pas à-même d'exécuter sa tâche dans la poursuite de la guerre, et que son rejet empêcherait l'empire britannique de remplir ses obligations vis-à-vis du pays et vis-à-vis de ses alliés." Malgré ces déclarations, tes mineurs du pays de Galles menacent de s'opposer à la conscription par une grève générale dont le principe a été décidé au cours d'une réunion.de la fédération des mineurs tenue à CardifF hier. L'HISTOIRE BELGE DE LA PRUSSE RHÉNANE. Effort général. Derrière tes frontières .mouvantes et provisoires opposées à la marée, endiguée maintenant, du germanisme envahisseur, par tes armées alliées, toutes tes forces vives des peuples de l'Entente se sont unies pour forger sans répit tes armes de la victoire. Partout où l'effort individuel peut produire un outil de combat, partout où une activité intellectuelle peut concourir dans 1e domaine de 'a pensée à la grande œuvre, tes hommes besognent et travaillent sans trêve et sans repos pour façonner des instruments de délivrance ou préparer les voies de la Justice. Parmi tes ouvriers de la pensée, les uns echafaudent de laborieuses combinaisons diplomatiques, d'autres poursuivent sur e terrain économique la guerre sans merci qui se livre sur tes champs de bataille, d'autres encore s'essayent à tirer ■du passé des leçons *$2utaires, s'effor cent d'initier le public à la compréhension historique des événements qui se déroulent sous ses yeux et tentent de préparer l'opinion au rôle qui lui sera dévolu le jour où te centre de la lutte se transportera autour du tapis vert des conférences ou des congrès internationaux."L'histoire belge de la Prusse Rhénane. " M.* Pierre Nothomb est de ces derniers. 11 nous a donné il y a quelques mois une " Histoire belge du Grand Duché de Luxembourg," dont j'ai dit ici même tout le bien que j'en pensais... \ oici qu il vient de publier dans te "Correspondant " de Paris du 10 novembre un article développant des considérations d'un intérêt tout aussi actuel sur "l'Histoire belge de la Prusse Rhénane." Je crois avoir signalé aux lecteurs de 1' " Indépendance " quel monde de -réflexions et d'espoirs faisait -naître dans i | les âmes belges, 3a lecture de l'aperçu, historique de M. Nothomb sur le Grand Duché de Luxembourg, à Ha veille du jour où sera remise en question' -la constitution territoriale les nations européennes.Toute autre, je dois l'avouer, a été l'impressionique m'a laissée la nouvelle étude de M. Nothomb sur l'histoire des la province rhénane. Dans une lettre de protestation à 'l'adresse du correspondait havrais de 1' "Indépendance," M. Nothomb s'est défendu d'être " l'un des plus ardents à vouloir transformer en Belges quatre miUiofli d'Allemands" et a répudié toute adhésion à des visées de ce genre. Je .m'en- réjouis grandement, et'.fais mon "mea cuîpa " d'avoir failli reprocher à M. Nothomb de paraître chercher dans sa documentation historique la justification d'une thèse, préconçue, plutôt que de déduire de l'étude du passé -une Conclusion irrésistiblement logique. Le fait Certain, c'est que ce travail vient à son heure, et que, paré des mérites d'aine belle tenue littéraire et d'une documentation approfondie, il s'impose à l'attention, de ceux qui veulent juger, avec quelque teinture de préparation historique, les événements qui promettent d'accompagner et de suivre une victoire peut être encore lointaine, niais dont te reçu' n'exclut mi pou nous ni pour nos Alliés l'absolue certitude. Trois fiefs princiers. Après avoir évoqué la grande ombre de Chariemange, empereur d'Occident et prince belge de naissance, l'auteur expose comment au moyen âge, la presque totalité du pays rhénan de l'embouchure du fleuve aux coteaux de la haute Moselle se partageait entre trois grands fiefs princiers de la Belgique féodale : Gueldre, Linibourg et Luxembourg. Mais dès cette époque, nous trouvons dans J'auciemie ville impériale d'Aix-la-Chapelle, devenue viilft libre, dont les dites de Lim'irTJfg ne sont que tes avoués', le " coin" allemand qui désagrégera peu à peu la mosaïque des seigneuries vassales des Pays-Bas, et où s'appuyera te mouvement progressif repoussant au cours des siècles nos frontières jusqu'aux rives de la Meuse. Dé-jà au cours de la féodalité les grands fiefs se divisent : Limbourg es,t conquis par tes ducs de Brabant. Irois duchés nouveaux, Clèves, Bery et jutie-s, dont la puissance augmente d'année en année, rassemblent sous leur suzeraineté tes seigneuries détachées par d'habiles combinaisons matrimoniales ou successorales des grands domaines d'autrefois. Ce sont tes trois duchés nouveaux qui peu à peu s'éloigneront des princes brabançons pour passer dans les cercles de l'empire germanique : Au N\ le et au N\ Ile siècle, à la suite des révolutions religieuses, tes trois quarts de la Gueldre se rattachent volontairement aux Pays-Bas du Nord en même temps que 1e Brabant septentrional et tes régions de la rive gauche de l'Escaut. Après 1661 une part' importante du Limbourg est cédée à la Hollande et peu après tes Duchés de Clèves, Bery et Ju-liers sont partagés définitivement entre des princes allemands dont l'électeur de Brandebourg. Dès 1701 le duché de Clèves fait partie du nouveau royaume de Prusse, tandis que Juliers est incorporé à la Bavière rhénane. Limites nouvelles. En 1713 le traité d'Utrecht enlève encore à la Belgique, au profit de 'a Prusse, tes sept-dixièmes de la haute Gueldre qui lui restait, ne lui laissant- de ces antiques possessions que la ville de Ruremourde. De ce moment jusqu'à la Révolution française, nos frontières ne changent plus. Elles nous conservent la vallée de la Meuse complète, de Venla à Hix, tout l'Hertogenwald et toutes tes hautes fagnes, 1e pays de Malmedv et de Saint-Vith, ainsi que tes contrées dépassant la frontière actuelle du grand-duché de Luxembourg, jusqu'à Gerolstein et aux portes de Trêves. Ces limites nous les gardons sous la première République et sous l'Empire mais, après Waterloo, ce sont encore des territoires belges qui paient à la Prusse vorace 1e prix de son concours : Elle nous prend toute la -rive droite de la Moselle longeant le grand-duché, la rive gauche cte la Svvu et de J'Our, puis, Saint-Vith, Malmedy, et, faisant revendiquer par ses commissaires la mine de La Calamine sise sur Moresnet qu'elle a "oublié " de spécifier dans sa part, nous impose contre toute équité la neutralisation de la précieuse minière. Dès le moment la création théorique du grand duché de Luxembourg est envisagée par la Prusse, qui y établit des garnisons permanentes, et achève son œuvre en 1839, nous arrachant une nouvelle pro vince dans sa marche implacable vers richesse de la France... Ce qui ressort tout particulièrement c l'exposé de M. Nothomb, c'est la froic ténacité, la prévoyance effroyable ave laquelle dès l'instant de sa fondation e royaume, la Prusse a préparé son a tentât d'aujourd'hui contre la liberté d monde. L'auteur peut-il se permettre c " chercher pour nous dans ce pa: sé des promesses d'un avenir, qui semble fort étendu et bien préci; dans sa phrase finale, rappelant 1e "rô historique et naturel de nos ancienni principautés, maîtresses, suzeraines c protectrices des terres qui s'étendent c la Meuse, wallonne à la Moselle latir et au Rhin gaulois..."? Cela c'est ur autre question. Exagération évidente. Mais où M. Nothomb me para vraiment forcer la note, c'est lor qu'il commence à conclure, en associai aux intérêts et aux besoins économiqu communs la "sympathie" qui, d'aprt lui, fit de tout temps lien entre nous < tes populations du Rhin. On voit bit que M. Xothomb n'a pas eu comme nu entre tes mains, en septembre 1914, que ques lots de prisonniers, cuirassiers de ; garde, natifs et habitants de la provint rhénane, dans les yeux sournois et ha neu\ desquels il aurait trouvé peùt-cti autre chose que de la "sympathie..." Quoiqu'il en soit, le travail de M. N< ihomb '"st précieux en ce qu'il rafraich A i ►-<- 1i t Arîni i/>c /ïii'il nat lin a d'avoir présents à la mémoire à l'heure actuelle. |e Le moment n'est pas venu, à mon avis, le d'en discuter la tendance ou déduire •c toutes les conclusions. Je ne veux re-n tenir pour l'instant de cette étude que t- la nécessité absolue s'imposant aux Al-u liés victorieux de reprendre en sens inverse la manœuvre prussienne et de re-|e tourner vers l'Allemagne des frontières qu'elle avançait contre nous tous, com-" me on retourne après le combat 1e para- pet d'une tranchée conquise. le Cette opinion-là d'ailleurs c'est aussi !S celte — et c'est, je crois, la seule — de u ceux qui sont à l'avant: " J'ai fait lire le l'article de M. Nothomb à un de nos plus e brillants officiers d'Etat-major, en congé ie parmi nous. Il me l'a rendu en souriant: " Toutes ces considérations historiques, m'a-t-ildit, sont très intéressantes, mais au point de vue purement militaire ce it qu'il nous faut dans l'avenir pour assu-rer notre sécurité, c'est la voie stratégi-it que Aix-la-Chapelle à Lu-j&mbourg : > celle-ci en, notre possession, l'armée alle-s mande doit faire sa concentration sur le ;t Rhin au lieu de la faire à nos portes... n 1e reste, c'est du sentiment et peut-être )i de l'économie .politique, sinon de la poli-1- tique tout: court." Alors j'ai risqué timi-a de ment : " Et... qu'en pense-t-on là-bas, :e à l'avant .., i- L'officier m'a regardé droit dans les e veux, il il m'a répondu : "Au front?... On pense à vaincre... )- mais on ne discute -pas avant d'avoir it vaincu, tes éventualités qui suivront 'a n virfnir-P. ! " HENRY SEGAERT. PENSEES DE PAIX. Une paix boiteuse. Les bureaux officieux de la presse allemande centi raient tb s'employer activement en faveur de la paix boiteuse que l'Allemagne se •••ah- très désireuse dçï conclure en ce moment. C'est ainsi qu'il! i viennent encore de lancer, par l'intermédiaire d'un dé leurs organes attitrés : la "Neuvelie Gazette de Zurich," des "Friedensgedanken" (Pensées de Paix) qui font un certain bruit, parce que précisément elles ont -paru dans u-n journal soi-disant neutre qui est en réalité un de ces .midle organes officieux ou semi-officieux dont -le gouvernement prussien se sert pour répandre ses idées et défendre ses crûmes. Ces "Pensées de Paix " n'avaient point été publiées depuis trois heures, que déjà l'agence Wolff était chargée de déclarer qu'il ne fallait pas voir dans cette publication un ballon d'essai ,allemand. Le fait est que ces offres de paix sans Cesse renouvelées du côté allemand ne pourraient être considérées que comme un demi--aveu de défaite, et c'est un aveu qu'il ne faut pas faire en ce moment où' le peuple allemand commence à se rendre compte de la situation et s'aperçoit qu'il a été grugé abominablement. D'ailleurs, -ce n'est pas les belligérants que l'on tient à toucher par oé genre de publications ; c'est surtout les neutres que l'on a en vue, l'opinion, publique européenne sur laquelle on veut agir. On veut l'accoutumer, d'une part, aux cyniques propositions que l'Allemagne compte développer comme condition de paix ; d'autre part, créer -un courant en faveur de la paitx a-utour des Alliés, afin- d'ébranler leur ferme résolution de continuer la guerre jusqu'au bo-ut. Ils savent bien, tes sinistres disciples de Machiavel et des Jésuites, qu'à! restera toujours quelque chose de ces bruits mis en circulation à bon escient, et démentis aussitôt. Base de négociations. Ceci dit, voici tes points qui de l'avis "des cercles allemands • bien informés," au dire de la " Neue Zuricher Zeilung, " pourraient servir de base à d'éventuelles négociations de paix. 1. La Belgique conservera son indépendance et sa souveraineté, pour autant qu'elle s'engage par traité ou peut-être en donnant des gages, à rendre impossible te retour des événements de 1914. Par contre, la Belgique payerait i l'Allemagne une contribution de guerre annuelle équivalent à son budget militaire d'avant la guerre et l'Allemagne exercerait en Belgique tes fonctions de police jusqu'au paiement complet de l'indemnité."■ 2. Les départements français seraient restitués sans conditions à la France. De petites rectifications de frontières serient peut-être désirables dans l'intérêt des deux parties (il s'agit sans doute du bassin territoire de Briey à la frontière lorraine que l'Allemagne convoite depuis longtemps et qui a été un des premiers points occupés en territoire français). L'Allemagne renoncerait à demander uneindemnité à la France, à con dition que celle-ci lui cède ses créances sur la Russie, valant 18 milliards. La condition sine qua non de cet arrangement serait la restitution par l'Angleterre de toutes tes colonies allemandes et l'évacuation de Calais. " 3. L'a Pologne <rus"se deviendrait un Etat indépendant et autonome et serait érigée en royaume dont te souverain serait un prince allemand. Elle aurait par contre à payer à l'Allemagne une contribution de guerre analogue à celte de la Belgique. Pour donner satisfaction à la Russie, l'empire des tsars obtiendrait une issue sur 1e Golfe Persi-que." 4. L'Italie restituerait à la Turquie tes îles qu'elle occupe et le statu quo d'avant guerre serait rétabli. "5. La Bulgarie obtiendrait la Macédoine ainsi qu'un corridor vers 1e Danube allant de Nisch à Semendria. Le reste de la Vieille-Serbie serait indépendant ou formerait un royaume avec 3e Monténégro. " 6. L'Albanie recevrait l'autonomie qui lui avait été octroyée avant la guerre et nommerait elle-même son souverain. " 7. Les prétentions de la Roumanie et de la Grèce ne peuvent être précisées pour te moment." Propositions grotesques. Telles sont les propositions formulées par l'intermédiaire du journal allemand de Zurich. Le grotesque le dispute à l'odieux. Le scribe aux gages de la Wil-helmstrasse qui tes a communiquées à la " Neue Zurcher Zeitung " n'en a pas moins l'impudence de rappeler la perspicacité ( !) et la générosité (!!??) dont la Presse fit preuve en 1866 et en 1870, et de conclure qu'elle se montre, cette fois encore, remarquablement modérée en ne demandant que ce qui est exposé dans la proposition ci-dessus. Le folliculaire Boche termine par cette menace : " L'Allemagne — il ne faut pas se faire d'illusions sur ce point — saisirait l'épée avec une colère nouvelle, en -dépit de son désir sincère et profond de la paix, si, dans une tragique méconnaissance de la situation, véritable, sa main tendue était repoussée." S'il n'était si profondément répugnant il faudrait rire de ce machiavélisme maladroit! Car aucun Français, aucun Italien, aucun Anglais, aucun Be'ge surtout, ne fera à ces pensées de paix, l'honneur même de tes discuter. Certes, ces conditions ne sont pas celles que rêvaient Tannenberg et les panger-manistes, ni même celtes qu'entrevoyait 1e Kaiser quand il escomptait la neutralité britannique et le succès fou droyant de l'offensive contre la France à travers la Belgique. Mais si avec tes circonstances échangées, on réduit ses prétensions, ce qu'on propose n'en constituerait pas moins une étape vers l'hégémonie mondiale de l'Allemagne. Ah ! elle est admirable ,'a modération que vante le correspondant de la " Neue Zurcher Zeitung " ! La France recouvrerait la tranche de territoire actuellement occupée, mais on ne lui rendrait pas l'Alsace-Lorraine et l'on confisquerait des créances contre la

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Cet article est une édition du titre L'indépendance belge appartenant à la catégorie Liberale pers, parue à Bruxelles du 1843 au 1940.

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