L'indépendance belge

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s.n. 1914, 01 Juin. L'indépendance belge. Accès à 08 juillet 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/8w3804zf84/
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Ci 85' ANNÉE Lundi i" et mardi 2 juin 1814 ADMINISTRATION ET REDACTION lïv rue des Sables, Bruxelles BUREAUX PARISIENS : 11, place de la Sours» ABONNEMENTS : ÉDITION QUOTIDIENNE 3ELGIÇIIE. Un an 20 fr. S mais- 10 fr. 3 mail, S fr. IlIXEliMiiCr.-IM » 28 fr. » 5 fr. » 8fr. ETMSOER » 40 ir. » 22 fr. » Bfc ÉDITION HEBDOMADAIRE Mnternationals et d'Dutra-marl » PAGES, PARAISSANT LE MERCREDI Un an 9B francs Six. inoie,, franc» ' 'WW^ M MA.1 r. tVT^U^¥l.Vn WJJAr Vf r ! «wu < Pf.'L rJM 9MëVjbHYi L'INDÉPENDANCE - l'r !" ''' Sc» Lundi 1er et mardi 2 juin 1914 Les annonces sont reçuesà A BRUXELLES : aux bureaux du jou'aat, A PARIS : il, piace de la Bourse# A LONDRES : chei MM, Jonn-F. Jones & C°s n& Snow HilL, E. C. ; à ïAgence Havas, u° Cheapside E, G. ; et chez Neyroud & Fils, LtiL »0B 14-18, Queen Victoria Street, et Tfc B. BrowiK» Lid, ,n° 163, Queen Victoria Street, & AMSTERDAM : chez Nijgh&Yan Ditmar, Roidn, g*' Hh ROTTERDAM : même firme, Wvnhaven, 113, W ALLEMAGNE, EN AUTRICHE-HONGRIE et Êft SUISSE, aux Agences de la Maison Rudolf Moas^ ® ITALIE : chez MM, ïïaasenstein & Yogler, à Milan, Turin et Rome, â&2iEiYV-ïORK : T,B. Brovrne, Ltd, East 42ad StrefiW 5201S EDJTIOSS PAR JOEE» — SIS PAGES BELGE CÛKSEB.YATIOS l'AU tS PEOÛBÈa Édition du matin « Aujourd'hui Revue politique. LE NAUFRAGE DE L' 11 EMPRESS-OF-IRELAWD. —La déposition du capitaine Kendatl. — Le ra.pj.iort du capitaine du ii Storstad ». — Détails complémentaires. — Les dommages-intérêts. — Récits de survivants. Lettre de Turquie. En France. — La situation ministérielle.— Démission du cabinet. — M. Poincaré en Bretagne. — Réouverture du Parlement. Notes au jour, par J.-B. En Belgique. —, Leur échec et la défense nationale. Chronique militaire. .— Le corps d'état-major.A propos d'un livre sur La Rochefoucauld. Images actuelles. — Impressions de Concours Hippique. Lettres et Arts. — Le Salon triennal : Les peintres de la figure. Leçons sur la Langue auxiliaire international.Revue des Revues. De Bruxelles à Buenos-Ayres. Vient de paraître. Chronique mondaine. informations financières et industrielles. Nouvelles diverses de nos correspondants.Bulletin hebdomadaire de la Bourse ae Bruxelles (6« page). ————I Les dépêches suivies de la lettre A sont celles qui oui paru d'abord dans notre première édition, publiée à 4 Heures de l'après-midi; les dépêches suivies de la lettre B sont celles qui ont paru d'abord dans notre deuxieme édition, publiée à 6 heures du soir; les dépèches suivies de la lettre C sont celles qui ont paru d'abord dans notre troisième édi-îion, publiée le matin. V— ~ BRUXELLES, 1" juin Revue Politique Le prince d'Albanie a notifié officiellement à ses voisins immédiats son avènement au trône ; il a reconstitué son ministère et il u fait appel aux puissances pour obtenir d'eues des ' détachements internationaux qui occuperont en lait le pays. Voilà trois manifestations qui, tout en n'ayant pas une importance capitale pour l'avenir du pays, n'en attestent- pas moins la résolution du prince Guillaume de ne pas considérer a partie comme perdue et de persévérer dans sa tentative d'organisation de l'Albanie en pays civilise. Le jeune souverain a surmonté, non sans quelque peine ,l'heure de découragement pendant laquelle il ne vit plus le salut, pour lui et sa famille, qu'à bord d'un naviré de guerre italien. 11 a compris, ou on lui a fait comprendre, que le métier de roi comporte des risques qu'il faut savoir accepter d'un cœur léger. L-s remaniement du cabinet albanais était devenu nécessaire à la suite du bannissement d'Essad pacha, qui y tenait une si large place. Un pouvait supposer que le prince chercherait à éloigner en douceur les ministres connus pour leur attachement à Essad pacha et qui, pour ainsi dire, avaient été choisis par lui. Il n'en est rien. Le prince Guillaume a constitué le nouveau cabinet avec toutes les bonnes volontés qui s'offraient. Il a maintenu Turkhan pache à la présidence du conseil et Mutad bey à la justice; il a confié les finances à Nogga bey, l'agriculture à Abdid bey Toptani et il a placé le prince Bibdoda aux affaires étrangères. On ne s'en douterait pas à première vue, mais l'Albanie a i.a ministère des affaires étrangères — et ce doit même être là le département ministériel le plus actif,étant donné que les intrigues internationales se nouent de plus en plus en Albanie et que les différentes influences cherchent à s'y'affirmer impérieusement. En fait, le cabinet albanais n'a qu'une médiocre importance, tant au point de vue politique qu'administratif, puisqu'à côté de lui il y a la commission internationa'e de contrôle. C'est elle qui décide, c'est elle qui agit. Le prince Guillaume lui-même ne peut faire acte de souveraineté sans la consulter. Quand il faut négocier pour établir un arrangement avec les Epirotes — question d'ordre purement intérieur — c'est la commission internationale qui négocie et qui dirige le statut spécial pour l'Epire; quand il faut arrêter les rebelles musulmans en marche sur la capitale,ce sont les membres de la commission internationale qui se portent au-devant d'eux, qui prennent acte de leurs griefs et qui examinent leurs revendications. Le gouvernement albanais disparaît ainsi totalement devant la commission internationale et le prince Guillaume lui-même s'efface modestement devant elle. C'est là ce qu'on appelle créer un Etat albanais absolument indépendant et se gouvernant lui-même. Du moins, la commission internationale de contrôle a-t-elle fait une découverte : le soulèvement actuel en Albanie a été conçu, organisé et exécuté par les Jeunes-Turcs. C'est à Constantmople qu'on a tout préparé pour le renversement du trône si fragile du prince Guillaume et c'est de là qu'on a donné l'ordre aux paysans musulmans de marcher sur Durazzo. On s'en doutait un peu et l'affaire avait bien le caractère d'une répétition de la tentative faite il y a quelques mois à Vallona, mais cette fois des précautions avaient été prises et on avait agi en mettant en avant des éléments esseatiellement al banais.La commission internationale de contrôle a demandé aux puissances de faire de sérieuses représentations à Con-stantinopie. Ces représentations seront faites ■— et ne produiront aucun effet. Le gouvernement de Constantinople protestera avec la dernière énergie contre l'accusation d'avoir fomenté ou d'avoir laissé fomenter des troubles en Albanie. On peut même dire qu'il a protesté d'avance : dès le lendemain des incidents de Durazzo, des notes étaient télégraphiées de Gonstantinople qui disaient qu'on y suivait avec curiosité les événements d'Albanie, mais que les Turcs y étaient absolument étrangers et n'y intervenaient pas. On pouvait s'étonner quelque peu de cette défense preventtve, alors qu'aucune accusation n'avait encore été formulée contre la Turquie. Cela suffisait à indiquer qu'il importait de chercher de ce côté si ion voulait rée.lement être rixé sur les influences qui provoquèrent le. soulèvement musulman en Albanie. La commission internationale de contrôle n'y a ! pas manqué et elle était d'autant plus intéressée à le faire qu'il s'agissait pour elle d'écarter les soupçons qui s'étaient portés sur l'Italie,qu'on estimait n'avoir pas été étrangère a l'organisation de la résistance musulmane ou du moins ne l'avoir pas empêchée. Que peuvent espérer les Jeunes-Turcs en cherchant à favoriser la révolte des Albanais musulmans? On ne le voit que trop. Certes, ils ne peuvent esperer en aucun cas que l'Albanie fasse retour à la Turquie, même sous la forme d'une principauté autonome placée sous la souveraineté nominale du Sultan, mais le fanatisme religieux ne s'arrête pas aux impossibilités politiques. L'Albanie ayant été constamment un élément d'anarchie dans l'ancien empire ottoman, les Turcs veulent se justifier devant l'histoire en prouvant que la tin du régime turc et l'avènement d'un prince chrétien à Durazzo n'ont rien changé à cet état de choses. En fait — et c'est cela surtout qui doit retenir l'attention — les Turcs sont hautement intéressés à ce que le malaise balkanique subsiste et perdure, parce qu'ainsi ils pourront peut-être retrouver un jour des circonstances favorables à une guerre de revanche.Cela nous promet d'étranges surprises pour l'avenir et les, puissances' rie sont pas au bout de leurs déceptions en ce qui. concerne l'Albanie, itavenes fis l'Etranger ALBANIE Les insury^s marefteni sur Berat Durazzo, lundi, 1er juin. La commission inlei'nationa^e. de contrôle ne se rendra pas/au rendez-vous que lui ont donné les insurgés ù. Tirana. Elle veut connaître préalanieiiient les, internions ou prince en ce qui touche les mesures que ce souverain compte prendre pour répondre aux demandes que les insurgés ont l'intention- de lui' présenter et que l'on connaît en partie. On assure que la prise d'ElrBassan par les insurgés est imminente. Les insurgés marchent sur Berat. /.c) ANGLETERRE Explosion uans un enarbonnage Unze tues Leeds, samedi, 30 mai. Une explosion s'est produite cet aprés-miui au 'oharbuiinuge de JSiistone, à Whurn-cliffe. Il y a onze tués. (c) Encore les suffragettes incendiaires Londres, lundi, 1er juin. L'église de Wargrave, sur la Tamise, a été incendiée la nuit dernière Des brochures suffrages tes ont été trouvées sur les lieux. (c) BULGARIE Les. gouvernenienis n-ui^çue et roumain ont convenu de nommer une commission mixte, qui siégera £t Sofia, pour le règlement. de toutes les questions pendantes entre 'a Roumanie et la Bulgarie. (c) CHiLI Le mes^yc pi osidentiel fcaniiagu-uu-Cuili, lundi, 1er juin. Dans le message auresse au Parlement à l'occasion de l'ouverture de la session ordinaire des Chambres, le Président se félicite de ta méuiaUon du Chili, du Brésil et de l'Argentine eu vue de,' régler le conflit entre le Mexique et les Etats-LiUs afin d'éviter une guérie. 1-a,Président constate qu'il y a lieu d'être satisfait des relations pacifiques du pays avec toutes les nations américaines, y compris le Pérou. La reconnaissance du nouveau gouvernement (te ce pays permet d'entrevoir la fin du litige relatif aux fron-tiè'es.dés deux Etats. j_.e message espère qu'il sa produira une augmentation dans le commerce du Chili avec les puissances méditerranéennes et adriatiques par la création de nouvelles lignes de vapeurs. Les recettes ordinaires, fixées à 374 millions de piastres,- pourront, avec les économies , réalisées pendant l'année, en cours, balancer les déficits antérieurs et laisseront un excédent de 34 millions, excédent qui sera employé aux divers travaux votés, notamment du service des eaux d'I-quique. La dette extérieure actuelle s'élève ù 34 millions. Le fonds de conversion du papier-monnaie forme un total de 14G millions dû mark déposés à Berlin, d'une part, et de 759 millions de liv. st., déposés à Iond-res, d'autre part Le commerce extérieur s'élève à 72ti millions de piastres-or. La valeur du salpêtre exporté atteint le chiffre de 305 millions de piastres-or, (c) AU n.. ESPAGNE Incidents Bilbao, dimanche, 31 mai. Pendant une procession des confréries, ; des groupes de républicains socialistes ont eu une collision avec des régionalis-tes qui prenaient part à la procession. Quelques manifestants ont été blessés. Plusieurs arrestations ont été opérées. (a) Madrid, dimanche,. 31 mai. Dans le quartier de la Castille, une collision a eu lieu entre un groupe de partisans de M. Maura et un groupe d'adversaires de M. Maura. La police a chargé pour disperser les groupes. (a) ETATS-UNSS M. Roosevelt contre M. Wilson New-York, samedi, 30 mai. M. Roosevelt, avant de partir pour Madrid, a fait une déclaration dans laquelle il a attaqué la politique du président Wilson. Il a dit que lorsqu'il retournera 'en Amérique, il jouera un rôle énergique dans la campagne politique de l'Etat de New-York et a ajouté que le temps est .venu' dé j nettoyer la maison. (a) GRECE Une élection Athènes, dimanche, 31 mai. Une élection de deux députés en Attique a donné une majorité écrasante aux candidats' gouvernementaux. MM. Anastassiadi? et Zographos, chef du gouvernement au.o-nome de l'Epire, ont été élus,. .(a) ROUMANIE Les élections Bukarest-, lundi, 1er juin. Hier ont eu lieu les élections pour le premier collège de la Constituante. Sont élus : : 45 libéraux, 19 conservateurs, 9 conservateurs-démocrates, 2 indépendants. Il y a i ballottages. Parmi les ' élus se trouvent les ministres , MM. Mortzun, Costinescu, Duca et Artones-. eu; les anciens ministres ; MM. Orleano, Arien, Marghilomanj Fiiipescu et Yladesco. 10 RUSSUE Aviateurs relaxés Rypine, samedi, 30 mai. Les deux aviateurs allemands arrêtés il y a-quelques jours et mis à la disposition de l'état-màjor de la-place de Varsovie viennent' d'être remis' en liberté. .(a) serb:£ Mouvement diplomatique Beigrauej dimanche, 31 mai. M; Dràgomii' .lu-nkoviU'h, secrétaire du . a-biuet du Roi,-est nommé 'ministre à BerlinM. Mihae-1 Ristitch, ministre it Bucharest, est nommé à Rome M. Mihael (iavriiovitch, ministre à Cetti-gne, est nommé à Bucharest #1. Iuhomir Mihailovitch, secrétaire *!e légation à Rome, est nommé ministre à Cet-tigne. (a) Terrible catastrophe en mer LA DEPOSITION DU CAPITAINE KENDALL Londres; dimanche, 31 mai. Voici la déposition faite par le' capitaine Kendali devant les membres chargés -ie l'enquête ouverte au sujet du naufrage de 1' h Empress of Ireland » : Le capitaine dit que presque immédiatement après l'arrêt des machines,- le bâtiment prit eau par tribord. « J'avais, dans l'intervalle, dit-il, donné l'ordre dë mettra les canots à. la mer. Je courus moi-même ie long du-tribord et en- détachai- plusieurs canots. Je retournai -ensuite sur 'le pont îat commandai au premier officier d'avertir le télégraphiste d'envoyer les signaux de détresse. Ceci ayant été lait, je criai alors : « Vite les canots il la mer! a Environ sept minutes après le paquebot coula. Je. fus projeté à la mer et entraîné par la succion. Ce aont je me souviens seulement, ■ c'est que je saisis un morceau d'écoutille. Combien de temps restai-je ainsi, je ne saurais le dire. J'entendis enfin des voix d'hommes criant d'un canot 1 « Voici le capitaine.Sauvons-le ! « et l'on me hissa it bord. l'rente personnes se trouvaient déjà dans cette amoarcation. J'aidai alors au sauvetage et en ramant ici et là nous repêchâmes encore il» k 25 naufragés. -Nous entraînions une dizaine d'autres corps dans l'eau suspendus par les poignets ù l'aide de cordes aux cotés de l'embarcation. Voyant qu'il ne nous était pas possible d'en prendre davantage, nous nous dirigeâmes vers le « Storstad », qui se trouvait alors à,environ 1 1/2 mille. Je fis embarquer à bord tout le monde et seulement avec sLx marins je retournai' sur les lieux du désastre pour essayer de sauver d'autres naufragés, mais quand j'arrivai il n'y avait plus personne, lous avaient disparu et c'est en vain que j'explorai les alentours. Je ne pus - découvrir aucun survivant.« Je retournai alors a bord du «Storstad». D. — Qilelle fut la. cause de la collision, demande le juge. R. — Le h Storstad » aborda 1' « Empress of Ireland » à l'arrêt, répond le capitaine. Un juré lui demande s'il reçut une réponse quelconque quand il avertit lé capitaine du « Storstad » de se tenir à l'écart. Le capitaine Kendaal répond par la négative. Il maintient qu'il est tout à fait impossible que ce navire n'ait pas entendu « car, dit-il, j'ai crié cinq fois et plus tard également quand, voyant le « Storstad » s'engager dans 1' « Empress of Ireland », j'ai crié do maintenir la marche en avant. Même si le capitaine de ce vapeur n'avait pas entendu cela, il aurait dû le faire. En qualité de marin, il aurait dû savoir l'importance de cette manœuvre. D. -- Y avait-il du vent '! R,. Le temps était tout, à fai.t .calme et L IUUH'111 _____ r quand 1' «, Empress of Ireland » recula j'ai | crié au capitaine du charbonnier de maintenir sa position. Le capitaine ICendall affirme qu'il n'en-> tendit aucune exjxlosion. Il pense que cette soi*iisant explosion est certainement ie bruit produit par l'air s'échappant des compartiments envahis par l'eaju, Jusqu'à la fin, le capitaine a eu le oon-trûle de son équipage. Les naufragés lurent sauvés par les propres canots de 1' u Empress of Ireland ainsi qu'à l'aide des ' épaves» LE RAPPORT DU CAPITAINE DU « STORSTAD a Londres, lundi, 1er juin. Le rapport du capitaine Andersen et des officiers du .vapeur u Storstad », qui entra en collision avec 1' « Empress of Ireland », a été publié ici hier soir. Le capitaine et ses officiers disent que la « Storstad » ne fit pas machine en arrière après la collision, mais qu'au contraire al alla de l'avant pour boucher le trou qu'il avait fait dans Ja coque de 1' « Empress ol Ireland ». Ce dernier tira qiMH.que peu, ce qui fit fléchir la proue du « Storstad ». Même après que r n Empress of Ireland u.eut reoulé, le « Storstad » continua à faire sonner sa sirène. Il ne put pourtant œ,trouver 'aucune trace de 1' « Empress of Ireland » jusqu'à-ce que les cris des victimes se débattant dans l'eau se fissent entendre. Le capitaine Andersen nie absolument qu'il se trouva à un mille de 1" « Empress of Ireland ». Après le sinistre, le « Storstad » na bougea pas. Ce fut 1' « Empress of Ireland » qui changea de position. Il déclare aux propriétaires de son navire qu'il' entendit le capitaine de 1' « Empress of Ireland » lui crier de ne pas aller en arrière et qu'il.lui répondit : «C'est bon». Peu après, 1' « Empress of Ireland » disparut. Le rapport, après avoir déclaré que tous à bord du « Storstad » déplorent le désastre, continue ainsi : « L' « Empress of Ireland » fut d'abord bu à bâbord du «Storstad». Nous pouvions voir ses feux verts de tribord. Donc, d'après les lois de navigation, il nous donnait ie droit de passage. La route de 1' «Empress of Ireland » fut ensuite changée pour lui permettre de nous passer. Peu après, le brouillard enveloppa d'abord 1' « Empress of Ireland » et.ensuite la « Storstad-».. Les signaux de brouillard furent ■ échangés, puis les machines dru « Storstad » se ralentirent. Notre route resta la même. La sirène de i. ju Empress of Ireland » se fit entendre à bâbord et le « Storstad » lui répondit Puis 1' « Empress of Ireland » fut-entrevu'tout près de l'avant du « Storstad » à bâbord. " 11 montrait ses feux. varts et marchait à une -vitesse considérable. Nous fîmes immédiatement machine en arrière et notre marche en avant avait été arrêtée au moment . de la collision. » On a déclaré, que le « Storstad » n'aurait pas dû aller en arrière après la collision. Il ne le fit point » Au moment da la collision, les machines du « Storstad » furent mises en avant pour tenir sa proue contre le cûté de 1' «Empress of Ireland » et pour empêcher l'eau d'y entrer. La marche en avant de l' .ii Empress of Ireland' » pourtant fit- tourner: le « Storstad » et tordit sa proue à bâbord. L' < . Empress of Ireland » disparut et le « Storstad » mit toutes ses embarcations à l'eau pour sauver les victimes du paquebot, quoique le « Storstad » lui-même courait des risques imminents de couler. '» Ses embarcations sauvèrent 330 personnes.» Les rapports parus dans la presse tendant à insinuer qu'il y eut du retard à bord du « Storstad » pour mettre ses embarcations à la mer et secourir les victimes sont cruellement injustes. » En terminant, le capitaine Andersen demande au public de réserver son jugement jusqu'à ce qu'un tribunal impartial enten-de les-- deux versions du sinistre. (c) LES CADAVRES Québec, dimanche, 31 mai. Cent quatre-vingt-huit cadavres sont arrivés à bord du vapeur gouvernemental « Lady Grey » qui était escorté par le vapeur anglais « Essex ». L'équipage du vapeur a aidé au déchargement des corps.Les parents des morts attendaient sur la jetée où l'on a déposé les cadavres. Il y a eu des scènes navrantes lorsqu'on a ouvert les cercueils pour identifier les morts. (a) LES DOMMAGES-INTERETS Montréal, dimanche, 31 mai. Le <i Storsiad » est arrivé dimanche après-midi. Le vapeur n'est que peu endommagé. On a permis seulement à quelques personnes de se rendre à bord. La Compagnie Canadian Pacific réclame au capitaine du « Storstad » 2 millions de dollars de dommages-intérêts. Le « Storstad » a sauvé en tout 350 personnes. (a) COMMUNICATIONS OFFICIELLES Londres, dimanche, 31 mai. L'administrateur européen de la Canadian Pacific a fait la communication suivante : La liste complète des passagers sauvés sera publiée ainsi que la liste de l'équipage. Le .compagnie prendra toutes-les -mesures nécessaires pour que les survivants nécessiteux ne manquent de rien, pour ie rapatriement de. tous et peur que des soins médicaux complets soient assurés aux blessés. En plus des navires du gouvernement envoyés sur les lieux du désastre, la compagnie a organisé un service complet de patrouilles, sur la rive du Saint-Laurent en-Ire Ritnouski et Matane afin de recueillir' les cadavres et les objets allant à la dérive. Tous les efforts humainement possibles seront laits po-ur identifier les corps retrouvés, mais comme les passagers étaient originaires de tous les p3ys du glo-bei on craint .que dans .certains sas .c.stte Identification ne soit très difficile, particulièrement em ce qui concerne les passagers de 3™" classe. (a) Lettre de Torquie (De notre, correspondant) La Porte et le gâchis albanais. — Les Jeunes-Turcs et les résultats de la première guerre balkanique. — Les Grecs et la Turquie. CONSTANTINOPLE, 27 mai. L'on a bien soin de marquer ici, tant au sein du gouvernement que dans la presse turque, qué le présent mouvement albanais est un mouvement musulman. 11 était impossible, dit-on, que la population albanaise, qui est eu très grande majorité musulmane, se laissât conduire par un prince chrétien qui est, évidemment. 1© protégé et l'instrument de deux puissances chrétiennes,de l'Autriche-Hongrie surtout.La conscience islamique devait se révoiter à un moment donne et c'est ce que nous avons vu sans qu'il faille i'attriûuer aux prétendues menées d'Jissad pacha. Mais comment sortir du gâchis actuel et donner à l'Albanie ne fut-ce qu'un semblant de stabilité permettant de travailler à sa pacification au _ moyen de bonnes lois locales? En réponse à cette question, l'on envisage avec, faveur la nomination d'un prince musulman,le prince Fouad, jadis goûté par l'Italie, ou un autre. Ce n' est qu'avec un chef musulman, à qui l'on donnerait des moyens de gouvernement (l'argent.et la force militaire qu'il permettrait d'organiser), que l'on pourrait espérer des jours meilleurs pour tous les Albanais. Voici comment un personnage qui a parcouru récemment toute l'Albanie et qui vient d'arriver ici a raconté au Tourne, principal organe jeune-turc, ce qui s'est passé dans ce pays. En réalité, affirme-t-il, toute l'Albanie est. en révolte. « Essad pacha, avant de devenir ministre du prince de VVied, possédait une très grande influence et une grande renommée à Tirana, à Durazzo et dans toute la contrée en général. Mais du jour où il accepta de faire partie du cabinet de ce chef chrétien, cette influence: et cette renommée furent profondément atteintes. Les musulmans ne pouvaient admettre qu'on lew imposât un maître étranger et célui de leurs coreligionnaires qui consentait à servir ce maître devena't, à leurs yeux, un traître et un renégat. Essad pacha n'avait pas tardé à se rendre compte de l'étolution dés sentiments de ses compatriotes à son égard. Pour recouvrer son prestige compromis il lui aurait failu donner sa démission. Mais c'était, pour ce général avisé et actif, renoncer à jouer un rôle durable dans les affaires. d'Albanie. Il resta donc au pouvoir. Ses. coreligionnaires exaspérés et ne comptant plus que sur eux-mêmes, pour renverser leur souverain résolurent alors de marcher sur Durazzo. Ils paraissent d'autant plus surs du succès que, le prince de Wied ne jouit dans le pays d'aucun prestige, d'aucune influence. En dehors des villes marit'mes de Durazzo et de Valona, ou il s'est produit en grand apparat, le reste de l'Albanie l'ignore, en effet, et ne veut point pactiser avec lui. Profitant de ces circonstances, un nommé Arif Hikmet bey, originaire de Koumanovo et jadis directeur à Stamboul d'un journal rédigé en langue albanaise, était parti il y a quelques mois pour Loucha-né (Scutari d'Albanie). 11 y menait campagne contre le prince et avait réussi à former un gouvernement provisoire avec l'aide de Chakir Doumai commandant de la gendarmerie de Louchané.Le premier soin de ce gouvernement fut d'organiser une milice. De nombreux Albanais de Louma, de Débrizir, cle Débreï-Bala et de Mirdit s'enrôlèrent dans cette milice, qui fut armée, équipée et dressée aussi bien que possible. Les Albanais d'EIbassan, d'Ostrova et de Chiak appuyèrent moralement le mouvement et tes partisans d'Ismaïl Kémal eux-mêmes, dans l'espoir de se venger d'Essad pacha, décidèrent de le suivre. Dans ces conditions, le gouvernement provisoire de Louchané acquit une telle importance que de nombreux gendarmes appartenant au gouvernement du prince de Wied vinrent s'engager dans la milice, dont l'effectif atteignit le chiffre de 3,000 hommes. C'est alors que les Albanais musulmans,commandés par un ancien officier de l'armée ottomane, Djémal effendi, s'avancèrent sur Durazzo, après l'occupation par eux des districts de Tirana et de Chiak. » La conclusion qui se dégage de ces informations de source turque, c'est que la situation du chef chrétien actuel de l'Albanie est intenable, tes Albanais musulmans étant bien décidés à ne pas le subir malgré l'attitude des puissances. De là l'espoir d'une solution musulmane avec le prince Fouad, descendant de Méhémet Ali d'Egypte qui était, comme on le sait, d'origine albanaise, ou cncore mieux, avec Bour-haneddine Effendi (quatrième fils du sultan Abdul Hamid 11), dont te voyage récent a donné lieu à maints commentaires. Mais une solution musulmane est-elle encore possible au. moment où l'on parle d'une occupation internationale do l'Albanie, à la demande de l'Au-triche-Hongrie et de l'Italie? J'ai dit der- . nière-ment que selon des informations . parvenues à la Porte le gouvernement ; russe ne paraissait pas disposé à envoyer un contingent de troupes pour ré- < tablir l'ordre et consolider la position du prince, de Wied en Albanie. Il faudrait au moins une brigade, car 20,000 à 30,000 hommes sont nécessaires là-bas si l'on veut pousser à fond une action international, Or, la Russie ne sg pro met aucun avantage d'une pareille ao* tion. Au contraire,. elle voudrait affai» blir la position européenne de l'Autri< che-Hongrie et se promet quelque chosâi d'une intervention militaire austro-its-i lienne en Albanie si les deux Etats rii vaux dans l'Adriatique sont laissés côtq à côte. On se rappelle les longues négo-i dations qui ont précédé jadis l'envoi da que'ques compagnies russes, françaises, italiennes et anglaises dans l'île de Crèf te. Et ces effectifs réduits n'étaient point exposés aux balles crétoises, puisque lest Cretois s'inclinaient devant l'Europe, tout comme leurs congénères musulmans. Il s'agissait là, d'ailleurs, d'unç question méditerranéenne que les quatre puissances devaient forcément traiter après que la Turquie eut, pour ainsi dire, abdiqué entre leurs mains en ce qui concernait ce domaine insulaire.Ici, rien de pareil, mais des sauvages qu'il faut dompter à coups de canon lorsque l'Autriche-Hongrie et l'Italie, puissan-i ces voisines, ont déjà pris chez eux des hypothèques. Dans ces conditions, l'oit peut tout, au plus envoyer un ou deux cuirassés devant Durazzo et ce comma affirmation de l'entente européenne qui a abouti à la constitution du royaumg d'Albanie à la conférence des ambassa.-! deurs à Londres. Mais quant à débar< quer des troupes pour faire campagne dans l'intérieur de l'Albanie, l'on n'y] songeait pas du tout, à Livadia, ni à Saint-Pétersbourg. Telle était la nota diplomatique transmise ' ici ces jours: derniers. Depuis, il y a, dit-on, les soL licitations de la Serbie et du Monténé-, gro qui, en cas d'intervention militaire à Durzazo et dans l'intérieur,voudraient voir les troupes des puissances de It» Triple-Entente et, spécialement, les soin dats russes à côté des austro-italiensj dont les visées inquiètent les deux pe^ tits Etats slaves et surtout la Serbie, toujours soucieuse de ne point se vote, couper le chemin de l'Adriatique. Ceg sollicitations serbo-monténégrines chanj geront-elles les dispositions de la Ru sie, et le premier mouvement de cette puis-i sance, mouvement abstentionniste pa!î essence, se tranformera-t-il en résolu-» tion active avec les risques et tes sacriV fices qu'elle comporte?. Nous le ver-' rons si la question de l'envoi des con-i tingents internationaux désirés par la; prince de Wied est sérieusement posées, par les cabinets da Vienne et de Rome. Quoi qu'il en soit, l'on a enregistré ici avec p'aisir l'attitude initiale de la diplomatie russe," parce que l'on y voit une preuve de plus du recueillement politique dont profite la Turquie. Cettej affaire albanaise, d'où tant de vilaines choses, peuvent sortir, tient maintenant à cœur à ceux qui nous gouvernent, il1 y a quelques semaines à peine, l'on se désintéressait comlpètement de l'Alba^ nie. La manifestation subite du sentij; ment musulman en pays albanais a, de nouveau, capté les Turcs sans que i'croj puisse dire qu'ils se sacrifieraient pour, leur coreligionnaires de là-bas. Non, l'on se garde et l'on se gardera plus, que jamais de tout donquichotisme. Mais la-solidarité musulmane est toujours très forte entre Sunnistes et elle reparaît aw moindre incident. La confiance des jeunes-turcs dans lea destinées de la Turquie est tout aussi! grande, comme le prouve le discours da Halil bey après son élection à la prési»: dence de la Chambre. Il a été, à cette occasion, beaucoup plus explicite que Gambetta lorsqu'il parlait de la revanche à prendre par la France sur l'Aile»! magne. Le discours de Halil bey a été un véy. ri table coup de c'airon, en .même temps qu'une oraison funèbre pour.ceux.qui, dans les plaines de Thrace et en Macédoine, ont donné leur sang pour la patrie ottomane. Nous devon,s reprendre tout ce qu'on nous a pris, tel est ie sens de cette allocution aux députés qui, selon 1e Tàsflrï-EfMar, l'écoutèrent la rage au cœur et les poings crispés, MaiSi alors, les Etats balkaniques à qui l'on demande les parts contributives des territoires conquis par eux pourraient faire des observations. Et, en effet, l'.on ne devrait participer à la Dette turque qu'autant que l'avoir pour lequel 1 on paye est assurée ; en l'espèce, garantit par les puissances dont les ressortisi sants toucheront les parts contributives. En cas de capitalisation et de paiement en une fois de ces parts, l'obligation da garantie est encore plus grande. Or, les puissances ne garantissent rien (on, a vu comment Andrmople a été réoccupée en dépit du traité, de Londres) et pour aucune: période de temps. Il y a là matière i réclamations à la conférence financière de lJai;is qui doit trancher la question des quotes-part balkaniques.Et c'est pourquoi la leçon de patriotisme qui fit un si grande impression à la ChambreJ peut être dangereuse pour la Turquie-, Ceci se complique pour la Grèce des revendications de cette même Chambre et lu Sénat accentuant les termes du dis-Murs du trône en ce qui concerne les îles de l'Egée voisines du continent ana-tolien. Dans sa réponse à ce discours, le iénat, paraphrasant la déclaration du Sultan qui avait dit que son gouvernement s'efforcerait d'obtenir une solution, pacifique de cette question des îles, u supprimé le pacifique, en réclamant un règlement conforme aux intérêts vitaux-le la Turquie. Et plus bas, il a posé> oour ainsi dire en dogme la nécessité da .'augmentation des forces navales tur-jues, partageant en cela le désir du cabinet Saïd Halim pacha et de la Cham-Dre. Avec de pareilles affirmations nous liions tout droit à la guerre avec la Srè.ce, surtout si M. Vénizelos faisant ■omme l'Italie à Tripoli et voulant fer-ner la porte à toute revendication proclame l'annexion des îles sur là base da a conquête grecque et de la décision lès puissances.. Alors, il n'y aura plus ïucun espoir de causer et quand l'un ou .'autre des deux adversaires sera plus

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Cet article est une édition du titre L'indépendance belge appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Londres du 1914 au 1918.

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