L'indépendance belge

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s.n. 1916, 06 Novembre. L'indépendance belge. Accès à 27 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/ms3jw87n7z/
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L'INDÉPENDANCE BELGE ROYAUÏV1E-UNI : ONE PENN\ CONTINENT: 15 CENTIME (HOLLANDE : 5 CENTS) ADMINISTRATION ET REDACTION : „ BUREAU A PARIS : | Muni p Ut UPWSBDP ICMfï C* MOT"? 5 SHILLINGS ^ fUDOn HOTJSE. TUDOS ST., LONDON. E.C. ~ ' _ (3t 1C-S7 et c- - - . „ ABONNEMENTS : 6 MOIS*. 17 SHILLINGS. >■ CONSERVATION par LE PrOGI telephowe: C3TY 39SO. Tti. eph.: J ^ ^ ' En vente a Londres a 3 h. le sarrtedi 4 nov. 1 an, 32 shillings. I LA SITUATION. oAMEDI, midi. Le général Cadorna bat le fer tant qu'il est chaud. Poursuivant son succès de la veille sur le Carso, il lança hier le onzième corps d'armée, qui avait si brillamment enlevé Veliki-Hribach et le Monte Pecinca contre les positions autrichiennes au sud-ouest de la route d'Oppaohiasella-Konstanjevioa, qui furent en'evées à la'pointe de la baïonnette. Près de 3,500 prisonniers restèrent entre les mains de nos Alliés, qui ont fait ainsi, en moins de quarante-huit heures, un total de plus de 8,000 prisonniers ! Le succès d'hier est d'autant plus remarquable qu'il a été remporté après que l'ennemi avait livré plusieurs contre-attaques très ! iolentes contre les positions pendues mercredi. Les progrès italiens dans ce secteur doivent inquiéter sérieusement les Autrichiens, qui voient leur troisième et probablement dernière lig-ne de défense entamée sur toute la longueur du front sud, depuis Gorizia jusqu'à Duina, sur l'Adriatique. Les Français ont annoncé hier l'occupation du fort de Vaux qui est resté presqu'une journée sans "propriétaire." Xos Alliés ont eu raison de ne pas trop se presser de prendre possession de 'a place, car quinze heures après l'évacuation, les Allemands, croyant le fort rempli de Français, firent sauter les mines qu'ils avaient préparées d'avance, et dont l'explosion devait ensevelir les nouveaux occupants. Nos Alliés, entretemps, ont avancé jusqu'à l'étang de Vaux, et le communiqué de Paris annonce que les Français sont de nouveau en possession de toute la ceinture des forts extérieurs de Verdun. Cet événement marquera dans les annales de cette guerre extraordinaire comme une des dates les plus mémorables de îa campagne de 1916. Sur le front macédonien les troupes ! . r.;4juo> uat fait un nouveau bond en avant. Avançant sur la rive gauche de la Strouma elles enlevèrent d'assaut le village d'Alipsa qui se trouve à environ cinq kilomètres au nord-ouest de Barakli-Djuma, occupé il y a trois jours. L'occupation de ces deux points stra^ tégiques rapproche sensiblement nos Alliés de l'entrée de la passe de Rupel qui constitue une des principales voies d'accès de la Bulgarie, sud-occidentale. Les troupes britanniques ont ainsi avancé en quelques jours de plusieurs kilomètres, et ce succès est d'autant plus remarquable que le terrain, détrempé par des pluies abondantes, était tout ce qu'il y a de moins propice à une action d'infanterie. Les pertes britanniques ont été, dit-on, légères, les troupes bulgares n'ayant opposé qu'une faible résistance. La situation sur les fronts roumains s'améliore de jou.r en jour. Le dernier communiqué de Bucarest signale des progrès roumains dans la vallée de Buzcu (front nord-ouest) et à Tabla Butza, où nos Alliés ont de nouveau 'franchi la frontière transylvaine. Dans la région de lia passe de Prédéal, où la pression ennemie est toujours très 'orte, les Austro-Allemands ont fait peu 3u pas de progrès, et du côté de la passe Je, Tôrzburg la lutte tend à diminuer en violence. Par contre, dans les régions des passes de la Tour Roug-e et de Vulcain on se bat avec plus d'acharnement que jamais, et les-Roumains ont augmente le nt butin, fait dans e-e de ' secteur de qua- :ès tre canons et d'une g"? mie quantité de le matériel. ■il- Les Austro-Allemands commencent à le souffrir sérieusement des difficultés de ,ra-iu- itaillement, si grandes dans cette con-ite trée accidentée. Les prisonniers se plai-"u- gnent du manque des vivres qui a conte. traint beaucoup d'entre eux à se rendre, re Dans des notas trouvées sur un4 officier si, allemand fait prisonnier il est dit que si un les troupes austro-allemandes ne parviennent pas à en finir rapidement avec -e- les Roumains la situation pour les em-•ès pires centraux deviendra intenable. >n. Les Russes n'ont pas été longs à se les ressaisir sur le Stoekhod où, hier, ils avaient été obligés de céder du terrain, ur Lne énergique contre-offensive de nos ri- Alliés a rejeté les Allemands sur la rive ■0- occidentale de la rivière. :n- Le communiqué de Berlin parle de ®t sept attaques russes repoussées avec ,ur des pertes considérables, mais oublie de dire que les positions allemandes ont été je- finalement reconquises par nos Alliés, lté La destruction de navires grecs par . " les sous-marins allemands provoque une op grande indignation dans toute la Grèce, 'a L.« total des- navires hellènes coulés en ia- douze jours est maintenant de sept et m- après leg déclarations faites par le com-ics mandant d'un des sous-marins teutons, )nt il faut s'attendre à d'autres victimes, ux Les efforts des agents pro-germains pour faire endosser aux Alliés la perte icé des vapeurs " Angeliki " et " Kiki " ni- (qui auraient touché des mines placées ais par les Alliés) sont d'autant plus vains ite qu'ils coïncident avec les révélations er- sensationnelles du journal " Patris," les relatives à l'attitude perfide des cabinets ire Skouloudis et Gounaris : envoi d'in--a- strilctions secrètes aux commandants des forces militaires en Macédoine, leur en->es joignant de n!opposcr aucune résistance nd ai'^ bulgares et a certaine corresponde dance échangée entre Berlin et Athènes, tut Le gouvernement vénizéliste, en ré-vi- ponse aux démentis du gouvernement de d'Athènes, assure, de la façon la plus ois formelle, que les documents en question sont authentiques et lui ont été fournis ra,_- par l'ex-secrétaire du général Bairas, 10s commandant la sixième divison ! ael Les ministres de Grande-Bretagne e! ies d'Italie ont été reçus de nouveau en audience par le roi Constantin, mais on nsi ignore si ces visites se rapportent irs à cet incident. On annonce d'autre mt part que le gouvernement d'Athènes a lé- consenti au transport de volontaires ait grecs (vénizélistes) par ja ljgnc de che-ne min de fer de Larissa, ce qui équivaudrait à la ratification du mouvement na-lit- tionaliste par le gouvernement d'A-mt thènes Malheureusement, un nouvel incident a surgi qui menace de tout ns remettr? en question. Un combat en règle a eu lieu, à Ekaterini, au ist sud-ouest de Salonique, entre volontaires la et réguliers grecs. Ces derniers auraient : à eu près de 100 hommes mis hors de com->u- bat et auraient demandé des renforts qui seraient déjà partis de Larissa. Le gou-al, vernement d'Athènes veut voir, paraît-il, 'ès dans cet incident, une violation des eu accords intervenus ! H est probable que ;se si les Bulgares avaient occupé la place, en il ne serait pas venu à l'idée des hommes les d'Etat d'Athènes d'envoyer des troupes lin et de protester contre la violation de leurs 11 f* rlrnitç ' LE COUP DE MAÎTRE DEVANT VERDU (De notre envoyé spécial.) Stratège en chambre. Du front, novembre 1916. 11 y a quelques jours je me mêlais aux spectateurs qui devant la vitrine d'un grand journal consultaient la carte militaire dessinant le front Ouest. L'avance des Alliés taillait sur la Somme un joli écran dans le territoire que les Allemands tiennentsousleurjoug. Survint un passant qui passe le groupe en revue et déjà réjoui de l'effet qu'il espère produire fait la sortie suivante: "Hum, si les Alliés avancent tous les quatre mois autant que cela, la guerre peut durer belle lurette ! Et sans attendre la réplique il s'éclipse. Les Français viennent de donner à ce stratège en chambre une cuisante leçon. Ceux qui pourraient croire comme lui que les événements futurs doivent être mesurés à l'aune de l'avance présente sur la Somme feront bien de la méditer. Devant Verdun nos Alliés viennent de reprendre en quelques heures le terrain que les Allemands ont mis huit mois à conquérir. Sitôt que les Français et Anglais auront pris les hauteurs qui 'léroulent à leur vue et à leur action les > vastes plaines qui s'étendent derrière Bapaume, l'ennemi peut s'attendre ( à d'autres surprises. Secoués de Verdun à la Somme et de la Somme à Verdun, les coups de bélier que leur portent les ■ Alliés à gauche et à droite ne sont que le prélude d'une période de difficultés inouïes qui se dresseront devant un enne-,_ mi qui en est à ses dernières réserves. 11 L'assaut, Le 24 octobre, le général Nivelle dé-'e clancha une offensive foudroyante sur ■s un front de 7 kilomètres, et entre 1- 11 h. 40 et 3 heures il porta ses troupes le en avant sur une profondeur de 3 kilo->! mètres. Il consolida les positions françaises sur la rive droite de la Meuse près :e de Bras, conquit les carrières d'Haudro-i- mont, l'ouvrage et la ferme de Thiau-ii mont, les pentes du ravin de la Dame e et du ravin de la Couleuvre, le bois près ir de Douaumont, le fort et le village de Douaumont, le bois de la Caillette, Je :- ravin de Bazil. Plus à droite encore il n poussa son avance jusque dans le ravin à de Fausse Côte et de l'étang de Vaux 1- et s'empara de la Batterie de Damloup. ii Quoique ce fut un coup de surprise, ç l'nn iilirait tort c\& rmiro mip irlf* tftls, coups sont décidés à brûle-pourpoint. L'exécution en f.ut mûrement méditée, organisée. Elle débuta il y a quelques le semaines par des coups de main ayant a- pour but de tâter la ■ force de l'adver-de saire. Le résultat en fut concluant et presque chaque fois les intrépides sol-à dats français ramenèrent bon nombre ■a- de prisonniers. Aussi les Allemands n- n'ont pu cacher à leur adversaire qu'ils ai- travaillaient activement à mettre en dé-,n_ fense l'ouvrage de Thiaumont et les forts -e. de Vaux et de Douaumont. Le fort de er Douaumont, jadis cuirassé, qui selon s; l'expression de l'Empereur est la "pier-ir- re angulaire de la plus forte forteresse ec de la France," fut de la part des troupes -n- du génie l'objet de la plus grande sollicitude. Cette position redoutable ne dose mine-t-elle pas la citadelle et la ville de ils Verdun? Attaquer l'ennemi n'est pas n. toujours une preuve de force ; en cer-os taines circon^ances c'est aussi le rêve cours du désespoir. Les Allemands battus et rebattus sur la Somme prépaie raient-ils une dernière réaction désespé-ec rée au moyen des dernières levées? L'a-(jc venir nous l'apprendra. ;té Toujours est-il que le haut commandement français a suivi de près les tra- iar vaux en cours de l'ennemi et a détruit ne au moment choisi le fruit de plusieurs ;e. mois de patient et-^dangereux labeur. en Son artillerie a rasé: les fortifications, a ct rejeté l'ennemi et a donné de l'air à Vcr- m_ dun. is, L'artillerie. îs. L'artillerie s'affirme dès le 23 sur des ns points déterminés. L' irtillerie lourde pi-"te lonna impitoyablement le fort de Do-uau-| .mont. Ce fort est réputé pour la force >es de résistance de ses souterrains. Casens mates et couloirs ont résisté aux bom-ns bardements infernal s qui s'acharnent > sur euxxlepuis bientôt un an. Les murs îts sont solides comme roc et consolidés par m" des tiges de fer transversaux. Renforts 'es et tourelles sont broyés, mais telle quelle :n~ la partie souterraine est pour le défen-lcc .seur une n;«T-"-ç'? < ••it',.blc. Pourtant m~ aucune position fortifiée ne tient devant ES- une artillerie qui connaît la position dans re~ tous ces recoins. Déjà les jours précé-*at dents les artilleurs purent suivre les ef-'us fets de leur tir. Leurs obus taillaient de larges brèches dans les murs, faisaient ;lls sauter en l'air des ouvrages de renforts îs> en pierres et en sacs de terre. Après un coup de boulet magistral d'un 400 des et gerbes de feu et une fumée opaque ia.il-iu- lirent des souterrains : le fort brûlait. on Je laisse ici la parole à un témoin rnili->nt taire. tre Les abris des carrières d'Hardaumont a étaient bouleversés. De même, la bat-'es terie de Damloup. Les ravins étaient le- fouillés et martelés. L'ennemi, tenu m- dans l'incertitude du point d'attaque par ia- l'ampleur de notre action, dévoilait peu A- à peu toutes ses batteries, qui furent recel connues au nombre de plus de 130, et >ut dont plus de 60 furent heureusement >at contre-battues. au La destruction des défenses de l'en-"es nemi était méthodiquement et complètent ment opérée. Cependant le terrain criblé de trous d'obus demeurait difficile à lui cause du sol argileux et humide, et of->u- frait des obstacles avec lesquels il fal--il, lait compter. les ue Les troupes d'attaque. ;e, Le soir du 23, un pigeon allemand ies surpris révéla le désarroi des troupes de >es première ligne dont les chefs deman- îrs daient instamment la relève. Une centaine d'Allemands venaient de se con- S stituer prisonniers, et, parmi eux, un officier, qui déclarait avec mélancolie : [Vf " Nous ne prendrons pas plus Verdun 1 ' que vous ne nous reprendrez Douaumont."Les troupes/qui devaient mener l'.at-T taque appartenaient à trois divisions qui déjà connaissaient le secteur, où elles 1111 avaient opéré précédemment. ln> C'était, de la gauche à la droite, la division du général Guyot de Salins, ren-t ;c forcée à gauche du lie régiment d'infan-LCS terie. Cette division est composée de 1€" zouaves, de tirailleurs et. de coloniaux, parmi lesquels le régiment colonial du Maroc qui a reçu récemment la fourra-ié- gère pour sa belle conduite à Dixmude ;ur et à Fleury ; au régiment colonial devait tre revenir l'honneur d'attaquer Douau-)es mont. Puis venait la division du général lo- Passaga, où se rencrontrent des contin-ln. gents de presque toutes les régions de -ès France, du Nord, de la Franche-Comté, ro- du Plateau Central, de la Savoie et du lu. Midi. Ensuite, la division du général de ne Lardemelle, composée de troupes de 'ès ligne et de chasseurs à pied recrutés dans ,de 'a Franche-Comté et la Savoie. Un baie taillon de Sénégalais prenait également il part à l'attaque. ,in Une si grande émulation animait ces ux excellentes troupes qu'elles ambition- ip. naient toutes l'attaque la plus difficile; ïe, reprendre le fort de Douaumont. : r ....',.,,',,-.,1 ........ dre d'attaque la veille de l'assaut par ces paroles : "A notre gauche combattra une division déjà illustre, composée de zouaves, de Marsouins, de Marocains et d'Algériens. On s'y dispute l'honneur de reprendre le fort de Douaumont. Que ces fiers camarades sachent bien qu'ils peuvent compter sur nous pour les soutenir, leur ouvrir la porte et partager leur gloire. Officiers, sous-officiers, soldats, vous saurez accrocher la Croix de Guerre à vos drapeaux et à vos fanions. Du premier coup, vous hausserez votre renommée au rang de celle de nos régiments et de nos bataillons les plus fameux. La patrie vous bénira." Le 23 octobre, les troupes étaient en place. La date et l'heure étaient fixées au 24 octobre à 11 h. 40. En deux phases. L'action devait se faire en deux phases. D'un premier élan, les troupes devaient atteindre les carrières d'Hau-dromont, la pente nord du ravin de la Dame, un retranchement au nord de la ferme de Thiaumont, la batterie de fla Fausse-Côte, le ravin du Bazil. Puis, dans une seconde phase, après un arrêt d'une heure pour consolider la première conquête, le groupement devait pousseï jusque sur la croupe au nord du ravin de la Couleuvre, a illage de Douaumont, fort de Douaumont, pentes nord et est du ravin de kl Fausse-Côte, digue et étang' de Vaux', et,, à l'est, batterie de Damloup. Le 24 octobre au matin, le temps changeait, et un épais brouillard recouvrait les vallonnements de la Meuse et la série des crêtes. Estimant la préparai ior suffisante, le commandement ne modifie pas ses ordres. A 11 h. 40, l'attaque fui déclanchée. Dans cette brume, tandis que l'artillerie allongeait son tir, l'observation devenait difficile, soit des observatoires, soit des avions. Cependant quelque; avions sortirent et, maîtres de l'air, descendirent très bas pour suivre les opéK-.-lions. Les fils téléphoniques étaient h chaque instant rompus, mais les liaison; par coureurs, pigeons, postes optique; ou accoustiques suivant le cas, fonctionnaient à merveille, permettant de suivre les différentes phases de la bataille. Or apprenait que le premier objectif avaii été atteint au prix de pertes insignifiantes, que les prisonniers allemand; affluaient, que l'on s'organisait sur le terrain, que l'on repartait pour atteindre le second objectif. • Vers 14 h. 30, le brouillard se dissipt sous l'action du vent. Et, entre les nuages déchirés, puis dans l'horizot éclairci, les observateurs purent voir ce spectacle magique : nos soldats se profilant en ombres chinoises sur la crête de Douaumont, approchant du fort de chaque côté, arrivant sur le fort, s'y établissant. Avec des jumelles, on pouvait le; suivre dans leurs allées et venues ; puis sortant du fort, les colonnes de prisonniers.L'ennemi ne commença à bombardei notre conquête que vers 16 heures ; il lu fallut ce temps pour se rendre compte de ce qu'il avait perdu, tant il imaginai peu vraisemblable un tel succès. Victoire complète. En même temps, les escadrilles *l'a- vions nre>nnipnf leur vol p.t fixaient exac tement le commandement sur notre progression. De partout les nouvelles de victoire affluaient. Le lie régiment, chargé de prendre les carrières' d'Hau-dromont, dépassait son objectif, qui était la tranchée Balfourier. De même que la division Guyot de Salins avait enlevé Thiaumont et Douaumont, la division Passaga enlevait le bois de la Caillette, s'avançait sur les pentes nord du ravin de la Fausse-Côte. La division Lardemelle rencontrait une résistance très énergique au ravin des Fontaines et au bois Fumin ; le dépôt à. droite de la route du fort de Vaux résista longtemps avant d'être pris. On était maître de la digue qui commande l'entrée du ravin des Fontaines du côté du village di-Vaux. Enfin, les Savoyards du 30e régiment d'infanterie enlevaient au pas de charge la batterie de Damloup. En quelques heures la victoire -était complète. Elle nous valait, outre un matériel qui n'a pas encore été inventorié, plus de 4,500 prisonniers dont 130 officiers. Leur interminable défilé à travers Verdun, avec cette compagnie d'officiers en tête était comme la revanche ironique des journées de fin.de février. Ces hommes, la.plupart très jeunes ou très âgés, paraissaient accepter leur sort sans aucun déplaisir. C'est le bataillon Nicolaï, du régiment . colonial du Maroc, qui a eu la gloire de s'emparer du fort de Douaumont. Quelques élémé'nts ennemis s'étaient retranchés dans une des casemates du fort. Ils ont été contraints de se rendre dans la nuit du 24 au 25, au nombre ! d'une trentaine d'hommes dont quelques, officiers et Je commandant du fort. Au matin du 25, le fort était purgé de tout ennemi, et livrait aux vainqueurs un butin considérable en armes, munitions, engins d'artillerie et du génie. Une des tourelles de 155 était absolument intacte et avait résisté à tous les bombardements, affirmant le bon travail de notre génie qui l'avait construite. 1 Des contre-attaques ennemies -declan-chées dans la soirée du 24 sur les carrières d'Haudromont, et dans la matinée du 25 sur la batterie de Damloup ont échoué avec de grandes pertes allemandes.Nos pertes pour la journée du 24 et pour toute l'étendue des opérations n'ont • pas atteint la -moitié du nombre des pri-; sonniers faits par nous. Joffre. Le général en chef, qui assistait à la 1 bataille, avec le g'énéral Pétain, com-1 mandant le groupe d'armées du centre, 1 a exprimé sa satisfaction du résultat obtenu par la préparation méthodique et par le magnifique élan des troupes. L'ennemi depuis s'est quelque peu . ressaisi. Il a contre-attaqué pour recon-s quérir les forts et les positions peidus. , Néanmoins les Français poursuivent leur ■ poussée vers Vaux et progressent. Du front de nombreux héros retournent en congé. C'est une récompense bien méritée. Déjà des troupes fraîche,-, les ont remplacées. Mais le repos donné aux braves de Verdun, n'est-ce pas là la. meilleure garantie que les Français sont . certains de garder le fruit de leur • victoire? E. P. NOTES D'UNE PARISIENNE 1- JL ^ 4^ J» JS*Jr i.^3 1- n Paris, le 27 octobre 1916. Parmi les prisonniers appartenant au n corps sanitaire aui ont été rapatriés la semaine passée, je connaissais quelques jeunes gens, de ceux que les Allemands dénomment les "mains blanches" et 11 qu'ils choisissent pour peupler leurs camps de représailles, jetant ces malheureux au fond des mines, ou les par-a quant dans les marais de la Pologne russe qu'ils doivent dessécher et ajourer >- de larges voies. J'ai donc pu obtenir des e détails sûrs et des nouvelles fraîches sur '■ la façon dont nos prisonniers sont traités u chez nos ennemis. l" L'un de ces " revenants," qui appar-e tient à la famille d'un riche éditeur it parisien, me contait au lendemain de sa 1- rentrée dans Paris, les souffrances en-d durées par les nôtres dans ces fameux 1- camps de tortures. le "—Avez-vous eu vraiment faim? demandai-je à mon jeune ami. ù "— Si j'ai eu faim ! s'écria-t-il, en ré-!e primant à ce souvenir un involontaire e" frisson, mais c'est-à-dire que moi et s tous ceux qui partageaient mon sort, en 1- étions à chercher dans les détritus si it nous ne trouvions rien à manger. " J'étais près de Mitau, dans 1a ■s Pologne russe, occupé à tracer des 1- routes et fournissant un dur labeur iour-; nalier. Eh bien, savez-vous ce qu'on nous distribuait comme nourriture ? — -- Du café de glands le matin : au déjeune; & JLV«#JS. JLJJ. ^ A ^ JS-<fa un hareng cru, avec défense de le cuirer le soir, une cuillerée de marmelade, le tout accompagné de 300 grammes de pain immangeable. L'évocation des harengs crus me soulève le cœur. Aussi j'interromps mon jeune ami par une exclamation de dégoût.— Des harengs crus ! niais pas un de vous ne devait les manger. Mon prisonnier a un sourire triste. — On voit bien que vous n'avez jamais eu faim. Nous les dévorions, Madame, avec le regret de n'en avoir qu'un. — Mais vous ne receviez donc pas de colis de votre famille ? — Ma mère et nia tante m'en expédiaient plusieurs par semaine, mais dans les camps de représailles, les prisonniers sont restés pendant quatre mois sans aucun colis. Lorsqu'on nous a distribué les premiers, leur contenu était complètement avarié, mais aucun de nous n'a cependant rien jeté. Nous dévorions avec délices le pain moisi et le fromage pourri. En évoquant tous ces souvenirs, le bon et jeune visage de mon interlocuteur prend une expression de haine, difficile à rendre. Il serre les poings de rage. — Oh, les bandits ! cric-t-il, il me tarde de me retaper un peu pour retourner au front, mais cette fo:s je ne veux pas v aller comme brancardier, ni $7ènic année. No 263

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Cet article est une édition du titre L'indépendance belge appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Londres du 1914 au 1918.

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